1Les archives utilisées pour ce sujet sont des archives françaises. Mais des informations remarquables peuvent être trouvées dans les archives américaines. Nul doute qu’une exploitation systématique des archives allemandes et britanniques serait d’un grand intérêt pour mieux comprendre la politique de la IV^e République et aussi pour apprécier comment les initiatives ou les réactions française ont été accueillies par les voisins de la France.

2Les archives américaines ont été consultées sur place à Washington (DC), NARA, ou à Suitland (Va). Les services sont actuellement installés au Maryland, non loin de Washington(D.C). Cette recherche aux Etats-Unis a été rendue possible grâce à une bourse de la Commission Franco-Américaine d’Echanges universitaires et culturels ainsi qu’à l’aide efficace du Woodrow Wilson International Center for Scholars qui m’a hébergé durant 10 semaines durant l’été 1991. De nombreux documents peuvent être vus dans les Lot Files. Néanmoins tout n’est pas ouvert pour la période considérée. Il y a des Lot Files classified (C) and declassified (D). De plus dans les cartons contenant des séries officiellement déclassifiées, de nombreux documents ont été retirés pour des raisons variées. Une marque indique l’existence fantomatique du document. La procédure de consultation de tels documents peut prendre de six mois à un an en vertu du Freedom of Information Act. Les « decimal files » sont plus abordables à condition de bien connaître la signification des chiffres sous lesquels les cartons sont référencés. Dans les bâtiments modernes de Suitland (Va), on trouve les Records of the US Foreign Assistance Agencies, 1948-1961, finalement très riches même si l’inventaire est moins précis qu’au NARA (National Archives and Records Administration) de Washington (DC), installés depuis lors à l’université du Maryland, proche de Washington (DC). En particulier RG 84, Paris Embassy sur l’ECSC, EDC ; RG 464 Records of the US Foreign Assistance agencies, 1948-53, (Mission to France, Office of European Operations, Special Representative in Europe, US Regional Organizations (USRO), Office of African-European Operations). Bien entendu les documents diplomatiques publiés sont consultables ans la grande série des FRUS (Foreign Relations of United States).

3Les archives françaises et européennes sont les plus importantes pour ce thème de recherche.

4L’OURS (Office universitaire de recherche socialiste) 86 rue de Lille, Paris 75007 ; dispose d’archives de la SFIO, d’archives de Guy Mollet et de diverses archives privées de militants de la SFIO. La richesse de ce fonds en fait un lieu de recherche sympathique et efficace. Les documents utilisés ont été référencés sous le terme OURS, et AGM pour les archives de Guy Mollet.

5La Fondation Jean Monnet pour l’Europe à Dorigny, Lausanne, (Suisse), conserve et entretient les archives de Jean Monnet grâce aux compétences de l’équipe rassemblée autour du professeur Henri Rieben, Mmes Zaki, Campeiro-Tixier, Nicod, et M. Natussius. De nombreux fonds sont disponibles dans ce lieu désormais mythique de l’histoire des pionniers de la construction européenne. Les fonds sont référencés sous les cotes AME, AMG, AMI, AMJ, AMK. La Fondation possède aussi les papiers de Robert Marjolin.

6L’Institut Pierre Mendès France, 52 rue du cardinal Lemoine, Paris 5, offre aux chercheurs grâce aux dispositions prises par Mme Marie-Claire Mendès France, une salle de lecture et des collections très utiles pour la IV^e République et l’œuvre de Pierre Mendès France. Les documents trouvés dans cet institut sont répertoriés sous le sigle IPMF, suivi du numéro du carton.

7Le fonds Paul Ramadier déposé aux archives départementales de l’Aveyron (Rodez) offre des informations remarquables sur la carrière de Ramadier. Elles contiennent des papiers d’Etat. Paul Ramadier était au gouvernement en 1956-57. Ces archives sont donc essentielles pour les traités de Rome. Fond 52 J

8Le Quai d’Orsay dispose de fonds impressionnants. Les documents utilisés proviennent d’abord des fonds d’Etat : Guerre 1939-1945, Londres-CNF ; Alger-CFLN-GPRF, Z Europe 1944-1960, Y international 1944-1960, DE-CE de la DAEF d’Hervé Alphand et d’Olivier Wormser référencé CE parcequ’il s’agit du classement précédent le classement actuel. On trouve aussi des papiers d’agents tels AP-PA 288 Maurice Dejean., les papiers Massigli, Henri Bonnet. Une partie de la documentation à partir de juillet 1954 est désormais disponible commodément sous forme d’ouvrages imprimés, les DDF, ou Documents Diplomatiques français publiés par le Ministère des Affaires Etrangères sous la direction d’une commission de publication des documents diplomatiques français.

9Les Archives nationales conservent des fonds privés essentiels, comme le fonds René Mayer 363 AP, René Pleven 560 AP, Léon Blum 4 BL, Georges Bidault 457 AP, Pierre Olivier Lapie 331 AP, Vincent Auriol 4 AU, Paul Reynaud 74 AP. Elles conservent aussi le très riche fonds du SGCI référencés F 60 ter, qui commence en juin 1948. Les années 50 sont en cours de classement. On peut accéder au fonds de la négociation des traités de Rome, un ensemble de cartons renfermant l’ensemble des décisions prises par les deux comités Spaak. Les références à ces archives apparaissent sous les termes « SGCI, F 60 classement provisoire, carton (x), boite (y) ». D’autres fonds du SGCI ont été consultés à la délégation des archives nationales près du Premier Ministre en 1993. Les cotes sont provisoires, correspondant au numéro informatique du bordereau d’identification. Les cartons sont identifiés en note de la façon suivante : exemple 771 471, art 59-70, SGCI 1185. Ces références apparaissent surtout dans le chapitre 10. Á ceux là s’ajoutent les fonds plus classiques F60, F 10, F12.

10Le ministère des Finances offre des possibilités de comprendre la politique du ministère des Finances à travers une série de documents conservés sous la cote B ou 1 A.

11Les services d’archives des armées de l’Air, de Mer et de Terre, installés à Vincennes, ont été sollicités. Les archives du service de l’armée de l’Air sont référencées SHAA, suivi du numéro du carton. Des archives provenant de Chatellerault (archives de la DGA) sont repérables uniquement par un numéro d’ordre informatique. En général elles sont précédées du sigle DGA.