1Le Groupe de recherche 2136 « France-îles Britanniques » a été créé par le CNRS sur la proposition des sections 32 (Mondes antiques et médiévaux) et 33 (Formation du Monde moderne) du Comité national du CNRS pour la période 2000-2003, puis renouvelé pour la période 2004-2007 avec pour objectif de favoriser la renaissance en France des études britanniques dans le domaine de l’histoire, en apportant une aide aux équipes françaises engagées sur ce terrain, en facilitant les missions de recherche des jeunes doctorants dans les fonds d’archives et les bibliothèques britanniques, et en suscitant des rencontres permettant aux universitaires et aux chercheurs britanniques et français d’associer leurs forces et de confronter leurs points de vue. Aussi, tout en apportant sa contribution à plusieurs colloques organisés par certains de ses membres – en particulier les colloques tenus à Cambridge et à Thouars par l’équipe réunie par Martin Aurell –, le GDR a-t-il tenu chaque année à organiser son propre colloque, « adoptant » pour sa première année une rencontre que nos collègues de Paris IV avaient choisi de consacrer aux tendances récentes de l’historiographie britannique1. À sa suite se sont succédé les rencontres de Bordeaux en 20012, Glasgow en 20023, Paris en 20034 et le colloque dont nous publions ici les actes, qui s’est tenu en 2004 à l’Institute of Historical Research à Londres et à la Maison française d’Oxford les 1^er et 2 octobre 2004. Les colloques de 2005 et de 2006 ont été spécifiquement dédiés à deux des équipes qui font partie du GDR : en 2005, c’est celle que j’ai constituée au LAMOP pour mener une analyse comparative du gouvernement de la France et de celui de l’Angleterre à la fin du Moyen Âge, qui a clos une série de rencontres tenues à la Maison française d’Oxford par deux journées de travail et de discussion à l’abbaye royale de Fontevraud ; un livre, dont chaque chapitre a été rédigé en commun par un auteur britannique et un auteur français, est paru en 2009 sous la direction de John Watts et de moi-même. En 2006, c’est l’équipe sur les transferts de savoir-faire entre la France et la Grande-Bretagne, que dirige Liliane Hilaire-Pérez dans le domaine de l’histoire des techniques, qui a organisé à Paris, avec le concours du Centre d’histoire des techniques et de l’environnement du CNAM (CDHTE), du musée des Arts et Métiers, du centre Alexandre-Koyré (Centre de recherche en histoire des sciences et des techniques), et de l’institut de l’homme et de la technologie de l’École polytechnique de Nantes, un colloque international sur Les échanges techniques entre la France et l’Angleterre (xvi^e-xix^e siècles) : réseaux, comparaisons, représentations. Il doit être prochainement publié à Toulouse par les soins du FRAMESPA.

2Revenons au colloque de 2004, il offrait l’occasion aux membres du GDR de témoigner de leur reconnaissance à deux institutions qui ont joué – et continuent à jouer – un grand rôle dans la vie du GDR comme, d’une façon générale, dans les relations entre les historiens français et britanniques : la Maison française d’Oxford et l’Institute of Historical Research de Londres, entre lesquels les séances ont été réparties. Je suis d’autant plus heureux de remercier la Maison française que j’en ai été membre à deux reprises, d’abord en tant que Besse Scholar au temps où la chaleureuse énergie d’Auguste Anglès parvenait à la faire vivre dans les locaux exigus de Westbury Lodge, puis, plus tard, quand les rênes de la nouvelle Maison avaient été confiées à François Bédarida, un membre de la dernière génération d’historiens français à avoir compté dans ses rangs des grands spécialistes de l’histoire britannique. En tout cas, les différents directeurs qui se sont succédé à la tête de la Maison, Jean-Claude Vatin, Jean-Claude Sergeant et aujourd’hui Luc Borot, Jean-Yves Tadié, ont tous, dans la mesure de leurs moyens, favorisé la naissance et le développement du GDR en lui offrant outre-Manche le point d’ancrage dont il avait besoin vis-à-vis du CNRS, en même temps qu’il facilitait les séjours des chercheurs à Oxford. L’autre institution à laquelle nous voulions rendre hommage pour son aide constante est l’Institute of Historical Research, membre de l’Institute of Advanced Studies de l’université de Londres. C’est aussi pour moi un lieu de mémoire, que j’ai fréquenté assidûment lors de mes séjours londoniens depuis l’époque où le professeur Dickens en était le directeur, mais c’est avec le professeur Michael Thomson et avec le secrétaire académique d’alors, Stephen Smith, qu’il a été possible de renforcer et de pérenniser des liens avec les équipes françaises. À Londres comme à Oxford, les directeurs successifs, les professeurs Patrick O’Brien, David Cannadine, et aujourd’hui David Bates, ont tout fait pour faciliter les relations franco-britanniques et l’insertion des chercheurs français à Londres, notamment les doctorants et les jeunes chercheurs.

3David Bates a d’ailleurs fait plus, en s’impliquant personnellement dans les activités scientifiques du groupe, jouant un rôle de premier plan dans l’organisation de la rencontre de Glasgow en 2002 et bien évidemment dans celle de 2004 dont il était l’hôte pour une journée. Son concours scientifique nous a été d’autant plus précieux que le sujet que nous avions choisi pour ce cinquième colloque du GDR, certes essentiel pour les historiens des deux pays, n’en est pas moins complexe et à certains égards brûlant, nous aurons l’occasion d’y revenir à plusieurs reprises dans le courant du volume. Il supposait en tout cas une collaboration entre les archivistes et les historiens, et grâce à lui, elle s’est trouvée idéalement réalisée, au moins du côté britannique.

4La double localisation à Londres et à Oxford a aussi eu le grand avantage de donner une bien meilleure visibilité à nos travaux qui ont été suivis par un public attentif, dans chacune des deux villes. Mais le GDR n’aurait pu organiser et financer une telle opération s’il n’avait bénéficié de l’aide chaleureuse et ô combien efficace du conseiller scientifique à l’ambassade de France, Gilbert Balavoine, de Jacques Chevalier et de leurs collègues. À Oxford, c’est Jean-Yves Tadié, le directeur de la Maison française, qui nous a chaleureusement accueillis : à lui et au personnel de la Maison vont tous nos remerciements ; mais je n’aurai garde d’oublier Stéphane Vandamme, et John Watts de Corpus Christi College, dont l’aide nous a été précieuse. Nous remercions aussi Richard Sharpe, professeur de diplomatique à l’université d’Oxford et fellow de Wadham College, qui a bien voulu participer à la séance oxonienne et nous éclairer sur le système d’archivage des Plantagenêt lors d’une conférence qu’il ne sera malheureusement pas possible de reproduire ici.

5Comme toujours en pareil cas, rien n’aurait été possible sans le dévouement de ceux qui permettent aux rêves de devenir réalité en triomphant des divers obstacles matériels et administratifs : je remercie tout particulièrement Samantha Jordan à Londres et Magali Diraison (CNRS) à Villejuif, ainsi que la Maison de l’institut de France à Londres, dont la chaleureuse hospitalité a contribué au succès de la rencontre. Les retards de la publication me sont intégralement imputables, dans la mesure où mon inébranlable optimisme m’a trop longtemps laissé espérer que des participants retardataires finiraient par nous confier leurs contributions. In fine, mes remerciements vont aussi aux Publications de la Sorbonne, qui ont pour la troisième fois bien voulu accepter d’éditer les actes de l’un des colloques du GDR, et plus particulièrement à ma collègue Rosalind Greenstein pour le soin qu’elle a apporté à la relecture des textes anglais. Quant à Nicole Genet, elle a traduit et révisé en anglais la plupart des résumés des différents articles : qu’elle en soit remerciée !