Conclusion

1Le système Ramadier atteint son apogée dans les années 30. L’homme est devenu le médiateur, et le protecteur de la circonscription.

2Les adversaires ne sont pas vraiment menaçants ; toutefois ils contre-attaquent en particulier sur l’image : pour la droite, Ramadier est un parlementaire, donc véreux, donc comploteur, donc ambitieux, qui s’enrichit, qui ne croit pas à ce qu’il dit et qui se moque des intérêts locaux. Pour les communistes, c’est un peu la même chose avec en plus l’accusation de social-traitre. Cette contre-image n’a pas beaucoup de succès, toutefois elle est porteuse d’une affectivité négative qui pourrait se développer . Les succès du Parti communiste à partir de 1935 préparent par exemple des lendemains de guerre plus difficiles.

3En 1939, la circonscription de Villefranche est donc devenue un fief électoral que Ramadier a constitué par étapes.

4Il s’est attaché une équipe qui par divers canaux encadre son électorat. Il bénéficie de la confiance de la plupart des habitants qui l’élisent et le réélisent avant tout pour sa personnalité. Il a dépassé le stade strictement partisan, c’est une sorte de seigneur républicain.