Tréville Bernard-Louis Ernest Calouin de 1802-1886
p. 485
Texte intégral
1Né le 28 février 1802 à Castelnaudary (Aude), il appartient à une famille de la noblesse remontant au XVIIème siècle. Il est le fils de Hyacinthe Laurent Calouin de Tréville, chevalier de Saint-Louis, né le 6 mai 1767 à Castelnaudary, et d’Angélique Banyuls de Montferrer. Son père avait obtenu en décembre 1814 le titre de vicomte héréditaire. Son grand-père paternel, Bernard Calouin de Tréville, était capitaine au régiment de Mailly, et avait épousé à Trêves en 1763 Louise Rose de Graves. Bernard Louis eut deux frères. L’aîné, Gustave Hyacinthe Barthélémy, dit le comte de Tréville, était né à Barcelone en Espagne, où ses parents avaient émigré, le 25 août 1800. Devenu sous-lieutenant au 7ème régiment de dragons après avoir participé à la campagne d’Espagne, il avait été mis en congé le 7 août 1830, parce que considéré comme "fanatique dans l’opinion carliste”. Marié à Jeanne Marie Joséphine Carloman Malroc-Lafage, dont il eut trois fils officiers et deux filles, il est admis à la réforme en janvier 1838 et meurt en 1880. Le cadet, Louis, meurt sans descendance. Officier comme son frère aîné dans un régiment de dragons, sous la Restauration, Bernard de Tréville fit la campagne d’Espagne en 1823, avant de devenir garde du corps de Charles X. Il refusa lui aussi de servir le régime de Juillet et démissionna en 1830. Il se retire sur ses terres dans l’Aude. Il était chevalier de la Légion d’honneur. Marié à une demoiselle de Bon, il en a deux fils, Hyacinthe et Hermann Eudale devenu lieutenant de cavalerie, et cinq filles, Antoinette, Fanny, religieuse, Louise, Marie-Thérèse et Henriette.
2Élu député de l’Aude le 8 février 1871, il s’inscrit à la réunion des réservoirs, puis à la réunion des chevau-légers. Il adhère à la proposition demandant le rétablissement de la monarchie et à l’adresse des députés légitimistes au pape. Farouche partisan de la restauration monarchique, il est l’un des dix-huit députés légitimistes à refuser de proroger les pouvoirs du maréchal Mac-Mahon le 21 novembre 1873. Il vote ensuite contre les lois constitutionnelles. Néanmoins il accepte de bénéficier du soutien de la gauche pour se faire élire sénateur inamovible en décembre 1875. Il vote en faveur de la dissolution de la Chambre des députés au lendemain de la crise du 16 mai. Il ne prend ensuite plus guère part aux débats politiques et meurt à Paris le 18 février 1886.
Auteur
Maître de conférences. Université de Paris IV
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