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Morin Paul François 1818-1879

p. 429-430


Texte intégral

1Né à Romorantin (Loir-et-Cher) le 12 septembre 1818, de François Morin et Marie Élisabeth Rémy, Paul François Morin fut précepteur libre – il eut notamment pour élève la future maréchale Mac-Mahon – puis préparateur de chimie au Conservatoire des Arts et Métiers, où il se lia d’amitié avec Sainte-Claire Deville. Grâce au concours de ce dernier, il créa une usine de fabrication de bronze d’aluminium à Nanterre, où il avait représenté la République en 1848. Il ne semble pas avoir eu d’activité politique sous le Second Empire, mais fut fait chevalier de la Légion d’honneur à l’occasion de l’Exposition universelle de 1869.

2 Devenu maire de Nanterre après le 4 septembre, il fut élu, le 9ème sur 21, représentant de la Seine à l’Assemblée nationale lors des élections complémentaires du 2 juillet 1871. Il avait figuré à la fois sur les listes de l’Union républicaine et de l’Union de la presse parisienne. Il déposa à l’Assemblée nationale une proposition destinée à étendre les associations syndicales en vue des besoins de l’agriculture. Il s’intéressait surtout aux questions d’affaires – mais son usine avait fermé et il était très appauvri, encore qu’il appartînt au conseil d’administration de l’Assurance financière. Il faisait partie du comité maçonnique du Travail et, sur le plan local, du comité de la bibliothèque populaire de Boulogne-sur-Seine et de Saint-Cloud et présidait la Société de secours mutuels de Nanterre.

3Cet admirateur de Thiers, ami de Jules Simon, Edmond de Pressensé et Édouard de Laboulaye, s’éleva contre les tentatives de restauration monarchique et vota en faveur des lois constitutionnelles. Le 15 décembre 1875, il fut élu sénateur inamovible, le 59ème sur 75. Membre de la Gauche républicaine, il vota contre la dissolution de la Chambre des députés le 23 juin 1877. Il ne siégea que peu de temps, son décès ayant lieu le 23 janvier 1879. Alors ancien maire de Nanterre – jusqu’en 1878, mais toujours conseiller municipal – il laissait une veuve, Louise Euphrasie Geneviève Collinet et quatre enfants, Henri-Paul, Marguerite, Marie et Caroline.

Écrits de l’intéressé :

4Note sur l’aluminium de soude et ses emplois, présentée à la Société d’encouragement dans sa séance du 12 février 1862, Paris, imp. P. Dupont, 1862, 14 p. ; Note sur le bronze d’aluminium fabriqué à l’usine de Nanterre par Paul Morin et Cie, Saint-Germain-en-Laye, s.éd., 1864, 25 p.

Bibliographie

Sources :

Etat civil, mairie de Nanterre ; A.P.P. Ba 1195.

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