Sous l’égide de la pensée libre
p. 67-74
Texte intégral
1Au XIXème siècle, dans certains milieux, l’idée prévalait que les mots "catholicisme" et "liberté" constituaient des antonymes et qu’aucune liberté de penser n’était possible au sein de l’Église catholique, apostolique et romaine. Les tenants de cette thèse, se disaient, eux, hommes de pensée libre, formule alors fort en honneur.
2Sur l’ensemble des cent seize sénateurs inamovibles, trente-deux, soit plus du quart, se situaient en-dehors de la famille religieuse dominante en France, soit qu’ils aient été membres d’une Église autre que l’Église catholique – ou encore de la communauté Israélite – soit qu’ils se soient engagés dans la Franc-Maçonnerie ou la Libre Pensée. Ce nombre de trente-deux doit être considéré comme un minimum. En effet, les rédacteurs de notices biographiques, voire les auteurs de biographies plus amples, sont souvent avares d’informations portant sur l’appartenance et la pratique religieuses de leurs héros. Quant à l’adhésion à une obédience maçonnique, elle ne doit être avancée qu’après de minutieuses vérifications ; pour ce faire, il faut posséder quelques informations de base, ne serait-ce que le nom d’une loge et celui de "l’orient" dans lequel elle était établie.
Les non catholiques
3Parmi les sénateurs inamovibles dont l’appartenance religieuse est connue, un seul, Crémieux, relevait du judaïsme ; quatorze étaient protestants1, la plupart membres de l’Église Réformée (Broca, Chabaud-Latour, Clamageran, Fourcand, Jauréguiberry, Le Royer, Léon Maleville, Pelletan, Roger du Nord, Schérer, Scheurer-Kestner), partisans ou de l’aile orthodoxe (tel Chabaud-Latour) ou de l’aile libérale (tel Clamageran, président de l’Union protestante libérale de Paris) ; toutefois deux étaient de confession luthérienne (Dietz-Monnin et Wurtz) tandis que Pressensé appartenait à l’Église évangélique libre. Certains restèrent toute leur vie fidèles à "la foi de leur père " et s’engagèrent dans la vie de leur Église ; sans même aller chercher l’exemple d’un Edmond de Pressensé, pasteur de l’église Taitbout, on peut signaler le cas de Chabaud-Latour, membre du Consistoire de l’Église réformée de Paris ou celui de l’amiral Jauréguiberry, qui se mit au service de l’Église réformée locale alors qu’il avait été nommé Major à la division des équipages de la Flotte de Toulon. Si certains des sénateurs inamovibles d’origine protestante reçurent des obsèques civiles, cela ne doit pas être interprété obligatoirement comme un signe de rupture avec leur foi, les rapports à la mort et aux morts étant fondamentalement différents du côté catholique et du côté protestant. Calvin lui-même ne reçut pas d’obsèques religieuses. En revanche, Paul Broca, au chevet duquel un pasteur vint réciter des prières, et qui avait maintes fois affiché des positions libres penseuses permettant de le ranger dans le camp matérialiste, avait certainement, pour sa part, complètement rompu avec sa foi originelle. Il en était de même pour Auguste Scheurer-Kestner, lui aussi figure pionnière de la Libre Pensée.
Les francs-maçons
4Ne seront retenus comme francs-maçons ni Adam ni Berthelot ni Schoelcher, malgré les assertions de quelques ouvrages2. La liste des sénateurs inamovibles francs-maçons que nous croyons pouvoir établir se compose de seize membres : Hippolyte Carnot, Cazot, Cordier, Crémieux, Deschanel, Fourcand, Humbert, Laurent-Pichat, Le Royer, Littré, Macé, Pelletan, Ricard, Jules Simon, Testelin et Tirard. La carrière maçonnique de chacun d’entre eux est inégalement connue ; certains sont arrivés aux plus hauts grades et aux plus hautes fonctions. Crémieux, initié en 1818 à la loge Le Bienfait anonyme – il avait alors 22 ans, ce qui fait de lui le sénateur inamovible engagé le plus précocement dans la Franc-Maçonnerie – devint lieutenant-commandeur du Rite écossais le 19 juin 1868 et fut Grand Maître durant l’année 1869. En 1880, année de sa mort, il fut fait membre d’honneur de la loge Alsace-Lorraine (Orient de Paris). Jules Simon, initié au Réveil maçonnique (Orient de Boulogne-sur-Seine), fut membre du Suprême Conseil de France en 1874. Le Royer, dont les dates d’initiation et de passage au grade de Maître demeurent inconnues, atteignit le dix-huitième degré, celui qui correspond au titre de Rose-Croix, le 25 novembre 1849 aux Vrais Zélés (Orient de Chalon-sur-Saône), alors qu’il était âgé seulement de 33 ans. Le 25 juin 1853 il passa au trentième degré, celui de Chevalier Kadosh au Conseil philosophique de la Vallée de Lyon3 ; il fut par ailleurs vénérable de la loge Le Parfait Silence (Orient de Lyon) de 1860 à 1862. Hippolyte Carnot, initié en 1840, se présenta à l’élection de Grand-Maître du Grand Orient en 1870, après la démission du général Mellinet, mais, s’il devança Massol, il fut battu par Léonide Babaud-Laribière4. Pelletan passa très vite du grade d’apprenti à celui de maître, durant la même année 1864, dans le sein de la loge L’Avenir (Orient de Paris)5 ; plus tard, il appartint au Conseil de l’Ordre du Grand Orient.
5D’autres semblent n’avoir occupé que des fonctions plus modestes ; ainsi, Fourcand, initié en 1840 à la loge Essence de la Paix (Orient de Bordeaux), affilié aux Amis réunis en 18426, devint vénérable des Amis réunis (Orient de Bordeaux) en 1851 et le fut à plusieurs reprises durant les années 1850 et 1860 ; en 1864, il passa au 18ème grade, celui de Rose-Croix ; plus tard, il fut fait Vénérable d’honneur des Amis réunis. D’autres encore se distinguent par leur fidélité à leur engagement maçonnique. Testelin avait été reçu maître par la loge La Fidélité (Orient de Lille) le 10 décembre 1844 ; trente-et-un ans plus tard, le 31 mai 1875, il s’affilia à la loge L’Étoile du Nord (Orient de Lille)7. Macé, reçu apprenti dans la loge La Parfaite Harmonie (Orient de Mulhouse) en juin 1866 y passa maître en 1867 ; le 13 avril de l’année suivante, il fut affilié à la loge La Sincérité (Orient de Reims) et il figurait toujours sur les tableaux de cette loge comme membre honoraire en 18918 ; l’année précédente, en 1890, il était porté comme "membre actif" sur un tableau de la loge Alsace-Lorraine (Orient de Paris)9. Deschanel, initié le 19 octobre 1863 à la loge La Renaissance par les Émules d’Hiram (Orient de Paris), figurait encore sur les tableaux de cette loge en 188210 et le fichier de Vichy indique qu’il fut fait maçon honoraire le 14 décembre 190311. D’autres sénateurs entrèrent tardivement dans la voie maçonnique. Laurent-Pichat avait 53 ans lorsqu’il fut reçu comme apprenti dans la loge La Clémente Amitié (Orient de Paris), le 23 décembre 187612 ; quelques années plus tard, en compagnie, entre autres, de Charles Risler et d’Abel Hovelacque, il fonda La Fédération maçonnique, loge n° 326 de l’une des obédiences concurrentes du Grand Orient, La Grande Loge de France13.
Les libres penseurs
6"Libre pensée", pour d’aucuns, ce mot est le strict synonyme de pensée libre ; pour d’autres, il en est tout le contraire14. C’est que les mots "libre pensée", "libre penseur" peuvent recevoir deux définitions. L’une possède un sens assez large, diffus ; l’autre, de nature plus institutionnelle, renvoie à l’existence de mouvements organisés, de sociétés dites de Libre Pensée, que tout le monde ne s’accorde pas à considérer comme des instances d’une authentique pensée libre. Dans l’un et l’autre cas, le mot "Libre Pensée" recouvre des attitudes spirituelles et intellectuelles diverses. Le seul dénominateur commun qui unisse entre eux les libres penseurs, groupés en associations ou non, est d’ordre négatif : les libres penseurs ne reconnaissent aucun dogme et n’acceptent l’autorité d’aucun clergé. Mais certains libres penseurs sont déistes et spiritualistes ; d’autres athées et matérialistes, d’autres enfin, agnostiques. De même, une diversification politique se produisit au sein de l’univers libre penseur. Les premiers d’entre eux étaient républicains ; vers la fin du siècle, il existait des libres penseurs radicaux, socialistes, anarchistes.
7Le nombre de sénateurs inamovibles libres penseurs varie en fonction de la double définition rappelée ci-dessus. Si l’on considère la seconde, ne retenant ainsi que les sénateurs inamovibles qui, à un moment ou à un autre de leur vie, jouèrent un rôle dans le mouvement libre penseur, on obtient une liste de neuf noms : Crémieux, Berthelot, Broca, Hippolyte Carnot, Deschanel, Laurent-Pichat, Scheurer-Kestner, Schoelcher, Jules Simon, c’est-à-dire qu’il y eut presque deux fois moins de sénateurs inamovibles libres penseurs – au sens institutionnel du terme – que de sénateurs inamovibles francs-maçons. Toutefois, si l’on se reporte à la première acception, il convient d’élargir cette liste et d’y inclure des hommes comme Adam, Corbon, Schérer, qui furent enterrés civilement – rappelons que Schérer était protestant ; Lanfrey, qui reçut des obsèques catholiques malgré son désir clairement exprimé de mourir en-dehors de toute foi ; Littré, qui quitta peut-être authentiquement le camp de la Libre Pensée sur son lit de mort, ce que nul ne peut dire –, Macé, Pelletan et bien d’autres encore peut-être.
8L’engagement libre penseur des huit premières personnalités citées se place à des dates assez distantes l’une de l’autre – 1848 pour Simon ; 1902 pour Berthelot, soit 54 années d’écart – et renvoie à des réalités libres penseuses bien distinctes. Lorsque Jules Simon devint, en 1848, le président de la Société démocratique des libres penseurs, première société à adopter ce nom, à coup sûr en France et peut-être en Europe, le mouvement libre penseur n’avait encore bien défini ni sa doctrine ni ses modes d’action et, notamment, n’avait pas encore choisi les enterrements civils comme principale expression d’anticléricalisme. Jules Simon, comme tant d’hommes de sa génération était déiste et spiritualiste et, en bon tenant de la religion naturelle, – à laquelle il consacra un ouvrage – il aspirait à voir s’implanter en France une religion nouvelle sans dogmes et sans clergé. A la même époque, Hippolyte Carnot n’appartenait pas à cette société de libres penseurs mais, aux dires du Dr Fuster, il ne cessait de répéter à Jean Reynaud et à Édouard Charton qu’il avait appelés près de lui au ministère de l’Instruction publique : "c’est aux libres penseurs qu’il appartient de défricher les champs nouveaux : protection aux libres penseurs"15. En cette même année 1848, le jeune Paul Broca, alors encore étudiant en médecine, projeta de créer une Société de libres penseurs16, laquelle, semble-t-il, ne vit jamais le jour ; une vingtaine d’années plus tard, médecin, chirurgien et anthropologue reconnu, Broca présida, aux côtés du grand savant Rudolf Virchow, un banquet international de la Libre Pensée qui scandalisa les consciences catholiques17. Durant ces mêmes années 1860, Scheurer-Kestner aida de ses deniers le journal libre penseur La Pensée nouvelle, héritier de La Libre Pensée, qui se trouvait pris dans de grandes difficultés financières18.
9Lorsque, après le triomphe de la République des républicains, les mouvements de Libre Pensée commencèrent à se développer sur une relativement grande échelle, plusieurs, parmi ceux qui étaient déjà sénateurs inamovibles ou qui allaient le devenir, donnèrent leur patronage à La Semaine anti-cléricale, organe de l’Union démocratique de propagande anti-cléricale ; ainsi firent Crémieux, Deschanel, Laurent-Pichat, Macé et Schoelcher19. On ne peut relever aucun nom de sénateur inamovible parmi les membres des autres sociétés de Libre Pensée à vocation nationale créées durant ces dernières décennies du siècle (la Société pour la propagation de la foi civile ; la Ligue anticléricale ; la Fédération des groupes socialistes de la Libre Pensée ; la Fédération française de la Libre Pensée) ; en revanche, lorsque fut créée la prestigieuse Association nationale des libres penseurs de France qui regroupa quelques-uns des plus grands noms de la philosophie, des lettres, des arts, des sciences et de la politique, la présidence d’honneur fut confiée à Marcelin Berthelot. A cette époque, la Libre Pensée s’étant radicalisée, en matière de religion comme en matière de politique, Jules Simon ne s’y reconnaissait absolument plus ; il était d’ailleurs devenu, en 1886, le président d’honneur de la Ligue nationale contre l’athéisme20, ce qui ne manque pas de sel pour le président de la première société libre penseuse française.
Les interpénétrations
10Entre ces différentes familles (protestante, Israélite, maçonnique, libre penseuse) les interpénétrations pour n’être pas rares ne concernent toutefois qu’une minorité d’individus. Ainsi, huit des quatorze protestants n’étaient-ils que protestants (Chabaud-Latour, Clamageran, Dietz-Monnin, Jauréguiberry, Léon Maleville, Pressensé, Roger du Nord, Wurtz) et six francs-maçons n’étaient-ils que francs-maçons (Cazot, Cordier, Humbert, Ricard, Testelin, Tirard), – sauf à admettre que tout franc-maçon d’origine catholique était, d’une certaine manière, aussi un libre penseur. Berthelot, Corbon, Lanfrey et Schoelcher ne furent que libres penseurs. Au moins deux de ces quatre hommes avaient reçu une éducation catholique très poussée ; les parents de Berthelot étaient tous deux très pieux, sa mère "presque jusqu’au fanatisme" 21 ; quant à Lanfrey, il fit la majeure partie de ses études dans un collège de jésuites dont il fut exclu en classe de rhétorique pour avoir rédigé un pamphlet contre la Compagnie.
11Quelques-unes des personnalités retenues pour cet article appartenaient toutefois à deux, voire à trois, "familles", les interférences les plus nombreuses existant entre le bloc franc-maçon et le bloc libre penseur. Cela n’est pas fait pour surprendre ; certes les relations furent parfois tendues entre francs-maçons et libres penseurs mais, en ces débuts de la Troisième République triomphante, on peut globalement estimer que les deux institutions menaient le même combat, fondé sur la liberté de conscience, la laïcité, la démocratie et la solidarité. Si on considère les seuls libres penseurs "institutionnels", furent à la fois francs-maçons et libres penseurs Carnot, Crémieux, Deschanel, Laurent-Pichat et Jules Simon ; en se référant à la définition la plus large, on peut élargir cette liste avec les noms de Littré et Macé. Viennent ensuite deux petites zones d’interférences dans lesquelles se trouvent associés d’une part le protestantisme et la franc-maçonnerie, grâce à Fourcand, à Le Royer et à Pelletan et d’autre part le protestantisme – mais sans doute vaudrait-il mieux, dans les deux cas, dire une origine protestante – et la Libre Pensée, par les personnes de Broca et de Scheurer-Kestner. Crémieux, le seul de tous les sénateurs présentés ici à appartenir à trois familles, représente l’alliance du judaïsme avec la Franc-Maçonnerie et la Libre Pensée.
Les appartenances politiques
12Le plus grand nombre des sénateurs inamovibles francs-maçons, huit sur seize, siégeaient à l’extrême gauche du Sénat, appartenant, suivant les législatures et les périodes au groupe dit de l’extrême Gauche ou à celui dit de l’Union républicaine (Cazot, Crémieux, Deschanel, Laurent-Pichat, Macé, Pelletan, Testelin et Tirard). La relation extrême Gauche et protestantisme est moins nette, puisque seuls quatre sénateurs inamovibles protestants – ou d’origine protestante – siégèrent dans cette partie du Sénat : Broca, Clamageran, Pelletan et Scheurer-Kestner. Peut-être pourrait-on leur adjoindre Macé qui, sans être protestant de naissance et sans s’être converti, se sentait suffisamment d’affinités avec le protestantisme – mais, peut-être l’idée d’obsèques civiles lui faisait-elle horreur – pour souhaiter des obsèques protestantes. On remarquera que dans ce groupe de l’extrême Gauche, Pelletan était à la fois franc-maçon et protestant.
13Situé plus à droite, le groupe de la Gauche républicaine comprenait quatre francs-maçons (Hippolyte Carnot, Fourcand, Humbert et Le Royer) et trois protestants (Dietz-Monnin, Fourcand et Le Royer), Fourcand et Le Royer cumulant les deux qualités. Enfin, si l’on se déplace encore plus vers la droite, le nombre des francs-maçons diminue jusqu’à disparaître tandis que celui des protestants augmente. Au groupe du Centre gauche, ne se rencontrent plus que deux francs-maçons (Cordier et Ricard) pour six protestants (Jauréguiberry, Léon Maleville, Pressensé, Roger du Nord, Scherer et Wurtz). Au Centre droit – a fortiori à l’extrême droite – ou chez les non-inscrits ne siège aucun franc-maçon, tandis que le protestant Chabaud-Latour est inscrit au Centre droit et que l’amiral Jauriguéberry finit par quitter le Centre gauche pour se dire non-inscrit.
14L’examen des scrutins ne révèle, dans l’ensemble, aucune surprise. Les votes sont le plus souvent conformes à l’appartenance politique. Toutefois, on verra un Achille Testelin voter contre le divorce en 1884 et trois protestants – ce qui n’était probablement pas un hasard, l’exil pesant lourdement dans la mémoire protestante – siégeant dans un groupe qui la vota, se prononcer contre la loi de 1886 frappant les membres des anciennes familles régnantes (l’amiral Jauriguéberry, Pressensé et Schérer). Il est également remarquable, qu’à l’exception de Chabaud-Latour, tous les sénateurs protestants qui eurent, en 1881, à se prononcer sur l’amendement de Jules Simon relatif aux devoirs envers Dieu, se prononcèrent négativement (Fourcand, l’amiral Jauréguiberry, Schérer, Scheurer-Kestner).
15Les différentes "familles" étudiées ici – à l’exclusion du judaïsme représenté par le seul Adolphe Crémieux – sont manifestement surreprésentées dans le groupe des sénateurs inamovibles, par rapport à leur importance numérique dans l’ensemble de la population française : 7,75 % de libres penseurs ; 12 % de protestants ; 13,7 % de francs-maçons. Il faut voir là une des manifestations de la place désormais occupée par ces différentes familles – tout à la fois proches et cependant bien distinctes – dans la vie politique et idéologique de la nation.
Notes de bas de page
1 Michel Richard, "Notices sur les quatorze sénateurs inamovibles d’origine protestante, élus sous la IIIème république", 1991, p. 265-316.
2 Par exemple Michel Gaudart de Soulages et Hubert Lamant, Dictionnaire des francs-maçons français, préface d’Henri Prouteau, Paris, Albatros, 1980.
3 Fonds maçonnique de la Bibliothèque nationale, département des manuscrits, Réserve FM2 78.
4 Bulletin du Grand Orient, année 1870, tome XXVI, p. 261.
5 Archives de la loge, archives du Grand Orient de France.
6 Ce renseignement concernant Émile Fourcand, comme ceux qui suivent, provient du dossier des Amis réunis, Fonds maçonniques de la B.N., mss, FM2 670.
7 Ibid., Rés. FM2 73.
8 Ibid., Rés., FM2 105.
9 Archives de la loge, archives du Grand Orient de France.
10 Fonds maçonnique, B.N., mss, Rés., FM2 24.
11 Fichier de Vichy, archives du Grand Orient.
12 Archives de la loge, archives du Grand Orient.
13 Archives de la loge, archives de la Grande Loge.
14 Pour la Libre Pensée, voir Jacqueline Lalouette, Les mouvements de Libre Pensée en France (1870-1940), Université de Paris I, thèse pour le Doctorat d’État, 1994, 4 vol. et annexes, dir. M. Agulhon.
15 Dr L. Fuster, Hippolyte Carnot. Sa vie et son œuvre, conférence faite à la mairie d’Alger le 27 juin 1908, Montpellier, Imprimerie coopérative ouvrière, 1908, p. 7. Voir aussi la notice rédigée par Patrick Harismendy.
16 Lettre du 11 mars 1848 adressée à ses parents in Paul Broca, Correspondance. 1841- 1857, t. II, (1848- 1857), Paris, Paul Schmidt, 1886, p. 20.
17 La Pensée nouvelle, 15 septembre 1867.
18 B.N. mss, fonds Scheurer-Kestner, nouvelles acquisitions françaises 24409, folio 124.
19 Leurs lettres furent reproduites dans le n° 1 de La Semaine anti-cléricale, 25 octobre 1879.
20 Les statuts de cette ligue se trouvent aux archives nationales, F7 12370. Edmond de Pressensé appartint également à la Ligue nationale contre l’athéisme, dans laquelle les protestants se trouvaient d’ailleurs en majorité.
21 Manuscrit (inédit) de Marie-Antoinette Langlois-Berthelot, archives privées de Daniel Langlois-Berthelot.
Auteur
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Jacqueline Lalouette
Chargée de recherche au CNRS
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