L’action face à une république post-concordataire
p. 195-201
Texte intégral
1Cette introduction est appelée à remplir une double fonction : celle, classique, d’ouverture aux développements de la seconde partie de l’ouvrage et celle, moins habituelle, de présentation synthétique de quatre élections législatives en quelque sorte « sacrifiées ». On ne saurait néanmoins les passer totalement sous silence car elles ont pour atout de poser avec force le problème de la ruralisation des ancrages politiques de la droite.
2L’élection de 1910, que confirme celle de 1914, formalise la bipartition socio-politique de la députation ligérienne :
3 Cette bipartition est frappante mais il ne s’agit, par rapport aux précédentes élections étudiées, que d’une systématisation ne concernant la noblesse que dans ses incidences d’un risque d’enfermement dans la ruralité. En effet, la gauche conquiert la circonscription de St Nazaire I au détriment d’Anthime-Ménard, républicain catholique et, de ce fait, frère-ennemi des monarchistes catholiques. Ce scrutin de 1910 marque aussi le renouvellement de la droite aristocratique sur lequel je devrais m’attarder si je n’avais déjà insisté, dans la première partie, sur le cas du marquis Jacques de Juigné, élu en 1906 à Paimbœuf et dans un autre travail2, sur la succession de H.A. de la Ferronnays à son père dans la circonscription d’Ancenis en 1907. La relève de génération nobiliaire se confirme en 1910 par le passage de relais à St Nazaire II, de Pierre de Montaigu, qui deviendra sénateur, à son fils Hubert. Je consacrerai à celui-ci le second chapitre de cette deuxième partie, ce qui me donnera l’opportunité de revenir ponctuellement sur les scrutins d’avant-guerre 1914/18.
4L’élection de 1919, que confirme celle de 1924, a pour atout d’institutionnaliser la bipartition socio-politique ci-dessus évoquée. Afin de sauvegarder les sièges des députés républicains de gauche et d’éviter que ne se réédite « le coup de 1885 », le législateur a en effet subdivisé le département de Loire-Inférieure en deux sections. Par-delà leurs différenciations internes elles incarnent respectivement les modèles « droite-rural-catholique » et « gauche-urbain-laïc », ce dernier correspondant globalement à la Basse-Loire incluant plus spécialement les villes de Nantes et St Nazaire.
5 Ces deux élections d’après-guerre ont encore pour mérite de révéler l’écartèlement politique de la droite ligérienne :
- Du côté urbain, se confirme de 1919 à 1924 le ralliement à la République qu’illustrent bien les successives auto-identifications ; respectivement avec Delafoy, liste de « Solidarité Nationale et de Reconstitution Économique et Sociale » qui n’avoue situer son action dans la « République Française » que lorsqu’elle expose son programme inspiré de l’Union Sacrée. Mais en 1924, avec Merlant qui se déclare membre de la Fédération Républicaine, c’est le drapeau de l’« Union Nationale Républicaine » qui est arboré.
- Du côté rural, un glissement opposé s’observe puisqu’en 1919 la liste dite « des marquis » s’identifie à « l’Union Nationale » et en 1924 à « l’Union Nationale Catholique ».
6Dans ces variations relativement divergentes, on perçoit la contrainte de l’utopie pratiquée qui ne peut éviter de s’infléchir en fonction, diraient les économistes, des contraintes du marché. C’est d’autant plus assuré que des aristocrates catholiques sont présents sur la liste urbaine et acceptent bon gré, mal gré, que l’un de leurs compères, l’avocat Abel Durand qui deviendra président du Conseil Général et sénateur « indépendant » sous le IVe République, se montre compréhensif à l’égard des lois laïques : « acceptables, pourvu qu’elles soient appliquées sans sectarisme et surtout sans fausse neutralité »4.
7Pour ce qui concerne la liste rurale adjoignant le qualificatif de catholique à son auto-identification en 1924, ce n’est pas de pure forme. En effet, ladite liste ne croit la paix extérieure et intérieure possible « que par le retour aux principes d’Ordre, d’Autorité, et de Morale Publique si opportunément formulés par les grands papes contemporains et en dehors desquels les plus séduisants systèmes n’aboutissent qu’à la Haine, à la Lutte des classes et à la Dépopulation »5. Et toutes les réformes qui sont présentées en fonction de ces principes traditionnels resteront vaines, estiment les candidats, si la principale d’entre elles n’est pas accomplie : « celle dont quinze siècles d’histoire enseignent la nécessité, à savoir que nous rendons à Dieu la place qui lui revient dans les institutions ». La conjugaison au temps présent est présomptueuse mais elle souligne bien l’impatience utopique de ce qu’il faut faire advenir : un régime chrétien.
8Plus catholique que monarchiste, la liste dite « des marquis » s’accommoderait d’un pouvoir fort, fût-il républicain, pourvu qu’il s’inspire des principes chrétiens hérités des temps anciens. C’est d’autant plus vraisemblable que les membres de la liste ont, antérieurement et successivement, soutenu deux chefs de Gouvernement défenseurs de l’ordre, Clemenceau et Poincaré. Ceux-ci ont encore en commun d’être laïcs, mais non laïcistes ; monarchistes mais au sens strictement étymologique du terme. Ces soutiens sont instrumentaux, ils incarnent le moindre mal et le réalisme de monarchistes placés dans l’incapacité de faire immédiatement surgir le Napoléon ou le Roi de leur préférence, fût-ce avec l’aide d’une Action Française ascendante. Les candidats de la liste des marquis déclarent vouloir, toujours en 1924, ne rien renier de leurs convictions, monarchistes peut-on supposer, « mais ils veulent placer » au-dessus de leurs préférences l’intérêt supérieur de la Patrie car ils se déclarent avant tout « catholiques et français ». D’où cet appel final à voter – le jour de la fête nationale de Jeanne d’Arc – dans le sens d’une loyale union à laquelle sont appelés à participer non seulement les royalistes, les bonapartistes, mais aussi les républicains. On notera toutefois que ces derniers se doivent d’être extrêmement modérés car A. Briand est combattu ; il est vrai que, député de la section urbaine de Loire-Inférieure et défenseur des républicains de gauche opposés aux marquis, il se place dans la position de pourfendeur des hobereaux6.
9Si la guerre 1914-1918 ne modifie pas la nature sociale de la députation ligérienne rurale, elle contribue à diffuser l’idée selon laquelle la République n’est pas substantiellement néfaste, antinationale. Certes, le Journal d’Ancenis lui conteste la victoire7 mais la presse départementale, représentative de la droite, ne peut reprendre explicitement à son compte ce qu’elle se fixait pour objectifs à la veille de la guerre et qu’il faut ici rapporter pour l’essentiel :
10« Notre tâche, écrit le Télégramme des Provinces de l’Ouest, en 1914, comporte une triple action :
11 Action religieuse : Catholique d’abord, catholique intégral, le Télégramme des Provinces de l’Ouest démasquera la fausseté des doctrines adverses ; nous revendiquerons inlassablement pour nos croyances l’élémentaire liberté d’y souscrire au fond de nos cœurs et de les proclamer au grand jour. Mais nous aurons pour qui ne partage pas nos convictions les égards que méritent la bonne foi et la sincérité.
12 Action politique : Royalistes nous sommes, royalistes nous restons certains que la restauration politique est la condition nécessaire de cette restauration religieuse et, en même temps, de la restauration nationale. La France doit reconquérir parmi les nations sa véritable place : la première. Moins par des raisonnements que par des documents, nos lecteurs seront amenés à reconnaître l’impuissance du parlementarisme et de la République, incapables de redonner au pays son ancien rang et de résoudre les questions qui nous divisent.
13 Organisation sociale : les discordes dont nous souffrons et l’insécurité qui en résulte sont nées de l’individualisme révolutionnaire. Nous nous efforcerons de montrer que la restauration de la famille, l’organisation professionnelle et la représentation des intérêts irréalisables en République n’en constituent pas moins les bases nécessaires de toute vraie liberté, de toute société »8.
14 En 1924, le journal départemental de la droite : l’Écho de la Loire se trouve plus proche des positions « nationales » et catholiques de la profession de foi des marquis de cette même année que du royalisme explicitement revendiqué par le Télégramme des Provinces de l’Ouest en 1914.
15En se déclarant soumise à l’autorité diocésaine, la direction de l’Écho de la Loire se conforme en 1924 aux directives que Pie X adressait expressément mais non exclusivement aux membres du Sillon en 1910 : « Nous voulons qu’ils se rangent par diocèse pour travailler, sous la direction de leurs Evêques respectifs, à la régénération chrétienne et catholique du peuple en même temps qu’à l’amélioration de son sort »9. Le rôle fédérateur de l’Écho de la Loire peut s’inscrire dans cette optique fédératrice. Il s’énonce comme étant « au moins officieusement » l’organe des ligues conservatrices et catholiques de Nantes, « notamment de la Ligue d’Action Economique et Sociale et du Comité des Droites ». Ce rassemblement à prééminence catholique serait effectif « depuis de nombreuses années ». Il s’élargirait, implicitement inspiré du travaillisme, autrefois prôné par Charles le Cour Grandmaison aux « Travailleurs chrétiens de la rue de Bel Air » ainsi qu’aux différents syndicats affiliés à cette « puissante association »10. L’harmonisation des différents segments de la société nantaise ne devrait pas connaître de limites ; l ’Écho de la Loire annonce que depuis « hier » son propre local accueille le siège administratif de la Fédération Agricole de Loire-Inférieure « et demain, il va devenir le porte-parole de l’Union Régionale des Amicales de l’Ouest ».
16L’histoire de ce conglomérat extensif et informel reste à écrire ; qu’il se soit manifesté avec la force d’un groupement confédéral et a fortiori fédéral est douteux, mais sa simple esquisse constitutive suffit à témoigner d’un incessant constructivisme politico-religieux. Il reste que par une presse soumise aux autorités ecclésiastiques, le pôle religieux tend à prédominer sur le pôle politique, ce qui inverse le rapport observé à la fin du xixe siècle. A fortiori si l’on réduit le politique à la lutte prééminente pour le régime.
17La notion de parti est récusée si elle se borne à identifier le politique à un type de Constitution ; elle est valorisée s’il s’agit de la superposer au projet d’un « grand parti national » prioritairement opposable au Bloc des gauches et secondairement au projet de l’Action Française. L’appel à l’union lancé par l’Écho de la Loire déborde très explicitement le champ du nationalisme intégral. L’union prônée doit en effet « englober tous les catholiques et modérés du département » pour faire face aux dangers, qui menacent la France, perçus de manière apocalyptiques. La constitution du Parti national exige, selon la déclaration, que « les partisans de la Démocratie nouvelle s’allient aux républicains libéraux, aux nationalistes, aux travailleurs chrétiens, aux ligueurs d’Action Française ». Le journal prévoit des réticences et tente de les prévenir, de les désarmer. Pour ce faire, il appelle11 :
- Les catholiques très ardents à accepter d’agir avec des non-catholiques s’ils sont « de vrais libéraux, des patriotes avertis », en accord pour défendre « la liberté de conscience et tout ce qui constitue notre patrimoine national ».
- Les républicains modérés à substituer la formule positive « Nous n’avons à droite que des amis », à la formule négative « Nous n’avons pas d’ennemis à droite ». Il convient donc d’accueillir les hommes de l’Action Française car ils ont eu la même éducation, ils ont connu les mêmes joies, les mêmes souffrances religieuses et nationales « principal ressort », « pierre de touche » des « fortes et saines amitiés politiques ».
18 L’Écho de la Loire veut continuer à évoluer « sur le terrain de la constitution » sans s’approprier les doctrines, les méthodes de l’ Action Française ou le programme de la Fédération Républicaine. Mais face au Bloc des Gauches et, « tout en restant fidèles à nos principes » il faut, écrit-il, espère-t-il, faire comprendre « à nos amis que seule l’union des bons citoyens peut nous permettre de résister ».
19L’heure est jugée « plus grave qu’au temps des inventaires », à ce point que 1793 est appelé à la rescousse : il faudra se souvenir qu’à la persécution d’alors, les prêtres et « vos pères ont su répondre comme il fallait répondre »12. L’Écho de la Loire sera le clairon qui sonnera un « rassemblement » sur lequel insiste particulièrement, dans ce même journal, Antoine Redier qui supplie qu’on laisse de côté la question du régime afin d’unir tous les patriotes sur les problèmes de défense nationale, de rétablissement financier et enfin de paix religieuse13.
20L’appartenance des députés ligériens pro-monarchistes à l’Action Française est discutée par un spécialiste14, mais ils en sont assurément trop proches pour ne pas s’inquiéter du risque de voir les membres de ce mouvement exclus du conglomérat de la droite électorale. Ils peuvent aussi s’inquiéter de constater qu’un organe de presse prétende s’attribuer le leadership de cette même droite15. Ceci étant, l’appel à l’union lancé par L’Écho de la Loire ne peut que conforter la position électorale des députés nationalistes. Elle se paie d’un compromis laminant un peu plus la question politique du régime. Il rend plus aléatoire l’hypothèse de la restauration entendue en son sens étroit du retour à la monarchie mais la conforte en son sens plus extensif d’une rénovation des institutions, en un mot du restitutionnisme. Bon gré, mal gré, la jeune génération des aristocrates y est plus ouverte que la précédente, rebelle à l’appel au ralliement lancé par Léon XIII à la veille des élections de 1893. Le laïcisme des premières années du xxe siècle, la condamnation du Sillon en 1910, ont conforté le pouvoir de l’église catholique romaine. Les jeunes députés aristocrates ne lui doivent pas totalement leur élection mais leur figure emblématique peut plus aisément être le Pape et assurément Dieu que le Roi, ou l’Empereur. Si ce constat est juste en 1924, a fortiori doit-il l’être aux élections de 1928 alors que l’Action Française vient de subir le contrecoup de la condamnation papale.
21Les députés ligériens nationalistes ayant eu la prudence de ne pas s’identifier explicitement au mouvement de Charles Maurras, la mise à l’index de ce dernier, ou plus spécifiquement de ses publications, ne devrait pas a priori ébranler leurs positions électorales. Il s’avère toutefois que cette élection de 1928 a coïncidé avec l’échec d’un député sortant pro-bonapartiste au profit d’un républicain de gauche ayant légèrement devancé un républicain catholique au premier tour de scrutin. Cette brèche dans le camp utopisé de la droite rurale catholique, avec l’échec de Ginoux-Defermon, retiendra notre attention dans le premier chapitre de cette seconde partie car il constitue une sorte de contre-exemple de la domination aristocrate apparemment sans faille. Les deux autres chapitres présenteront deux cas de figures « positivement » représentatifs de cette domination.
22L’attention portée à leur représentation, au double sens du terme, devrait illustrer l’intérêt d’une approche biographique, d’autant moins contradictoire avec une visée sociologique que la première partie de l’ouvrage a situé le contexte dans lequel elle s’inscrit. Certes, la ruralité catholique n’est pas figée mais elle conforte ses caractéristiques plutôt qu’elle ne les dilue durant ces premières décennies du xxe siècle. Les deux personnages étudiés y participent activement, dans des styles différents qui dessinent les profils d’un même visage, celui d’une noblesse récusant la modernité mais non une modernisation des principes fondamentaux de la tradition.
23Nous le verrrons, après l’examen du contre-exemple, avec Hubert de Montaigu qui accepte les institutions républicaines et se démarque ainsi, au moins de manière formelle, de ses collègues, notamment de Jean Le Cour dont la biographie sera esquissée dans le dernier chapitre. Plus que tout autre, Jean Le Cour prolonge l’appel de son ami H.A. de la Ferronnays qui, jeune élu en 1910, cherchait la solution des problèmes sociaux dans la rénovation des institutions notamment économiques16. Autrement dit, en élargissant d’autant plus significativement le champ de la politisation qu’H. de la Ferronnays sera ultérieurement le seul à se réclamer, dans une profession de foi, durant ces premières décennies du xxe siècle, de la monarchie en référence au modèle corporatiste italien17.
Notes de bas de page
1 Par rapport à 1902 et à 1906, les coefficients de corrélation ne varient qu’insensiblement, le modèle Droite-Rural-Catholique et son contre-modèle Gauche-Urbain-Laïc se confirment et par le fait même confortent la bipartition de la députation ligérienne.
2 Ancenis... op. cit.
3 A ces scrutins de listes, la circonscription à dominante rurale bénéficie de 5 sièges et l’urbaine de 4 ; en 1924, la répartition est inversée. Les astérisques désignent les « têtes de liste ».
4 Déclaration faite lors d’une réunion électorale dans la commune maritime du Croisic et rapportée par l’Écho de la Loire du 02/05/1924.
5 Cf. Profession de foi.
6 Cf. en particulier le compte rendu de la réunion électorale de Châteaubriant « fief des marquis » selon sa déclaration rapportée par le Journal de Châteaubriant du 10/05/1934, dans un article intitulé « Bleus contre blancs ».
7 Par la voix de son rédacteur en chef, Paul Tailliez, article titré « La victoire et la République », Journal d’Ancenis du 21/09/1919.
8 Le Télégramme des Provinces de l’Ouest Extrait de l’éditorial de son n° 1 en date du 01/03/1914.
9 Lettre du pape Pie X – L’Espérance du Peuple du 01/09/1910.
10 Il s’agit de la CFTC dont le siège, sous le sigle de la CFDT, se situe encore aujourd’hui à cette même adresse à Nantes.
11 L’Écho de la Loire du 25/06/1924.
12 L’Écho de la Loire du 25/06/1924.
13 L’Écho de la Loire du 25/06/1924.
14 Marius Faugeras : cf. notamment « Enquête sur la condamnation de l’Action Française pour l’Église catholique au Pays nantais », Enquêtes et Documents, Tome V, Université de Nantes, 1980, pp. 101-167.
15 C’est d’autant plus clair mais sans doute d’autant moins accepté que l’appel à « l’Union pour l’action » est relayé par un éditorial qui engage le journal car signé « L’Écho » et qui est explicitement titré « l’action pour et par la presse ». L’Écho de la Loire du 25/06/1924. Selon le Préfet (AN F1 CIII 1129), les royalistes de la Ferronnays et de JulGNÉ auraient été bailleurs de fonds de ce journal mais il ne leur est pas pour autant soumis comme l’atteste le conflit qui l’opposera aux monarchistes intransigeants concernant la propriété de leur hebdomadaire « L’Ami de la Vérité ». Pour sa part, l’Écho de la Loire paraîtra jusqu’à sa faillite, le 10/09/1939.
16 Cf. profession de foi de 1910.
17 Profession de foi de 1928 : « D’autres pays ont réussi, voyez l’admirable renaissance de l’Italie sous l’énergique direction d’un chef mettant en œuvre la force constructive du principe monarchique ».
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