Clergés, communautés et famille des montagnes d’Europe
Les montagnards sont-ils différents ? Sont-ils façonnés par l’espace qu’ils arpentent ? D’où vient leur esprit de famille ou, si l’on préfère, leur goût pour les clans ? On a vu parfois dans les montagnes archaïques et solitaires des réservoirs de prêtres, on a dit qu’elles hébergeaient facilement les maquisards, les insoumis, les sorciers, les juifs, les cathares...
Vingt-neuf chercheurs sont allés voir de près. Ils ont bien découvert des familles de prêtres, de ces clans qui donnent ...
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Note de l’éditeur
Ouvrage publié avec le concours du Conseil scientifique de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, de la Direction régionale des Affaires culturelles de Midi-Pyrénées, du FRAMESPA-UMR 5126, Toulouse, Axe « Région, cultures, pouvoirs », du GDR « Ésprit moderne », CNRS, Nancy, du Conseil scientifique de l’Université Toulouse-Le Mirail, du Centre de recherches d’histoire moderne de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
- Éditeur : Éditions de la Sorbonne
- Collection : Histoire moderne | 50
- Lieu d’édition : Paris
- Année d’édition : 2005
- Publication sur OpenEdition Books : 26 avril 2021
- EAN (Édition imprimée) : 9782859445171
- EAN électronique : 9791035104528
- DOI : 10.4000/books.psorbonne.63969
- Nombre de pages : 422 p.
Partie I. Les clercs et leurs familles
Partie II. Clercs et identités communautaires
Les monastères bénédictins du nord-ouest du Portugal (xvie-xixe siècle)
Éclatement confessionnel et restructuration de la société sicule en Transylvanie (fin xvie-début xviie siècle)
Catholicisme et appartenances collectives en Pays basque français au xxe siècle
Partie III. Service ou contrôle des communautés d’habitants ?
L’action des prêtres communalistes dans le diocèse de Clermont sous l’Ancien Régime
Partie IV. Montagnes refuges, montagnes à christianiser ?
Les missions capucines du Valais et de la basse Engadine
Les communautés montagnardes vues par les missionnaires jésuites au xviie siècle
Partie V. Au temps des rivalités confessionnelles
L’exemple du Briançonnais aux xviiie-xixe siècles
Les montagnards sont-ils différents ? Sont-ils façonnés par l’espace qu’ils arpentent ? D’où vient leur esprit de famille ou, si l’on préfère, leur goût pour les clans ? On a vu parfois dans les montagnes archaïques et solitaires des réservoirs de prêtres, on a dit qu’elles hébergeaient facilement les maquisards, les insoumis, les sorciers, les juifs, les cathares...
Vingt-neuf chercheurs sont allés voir de près. Ils ont bien découvert des familles de prêtres, de ces clans qui donnent à leurs cadets les bases de l’écriture et de la lecture : de quoi en faire en effet des prêtres, mais aussi des colporteurs et des instituteurs... Ils ont mis en valeur la singularité de ces clergés montagnards : prêts à se sacrifier pour leurs familles, pour leurs ancêtres, pour leur foi, pour un absolu, dans toutes les religions, et surtout en cas de faiblesse des pouvoirs supérieurs. Ils ont vu que ces familles devaient trouver en elles-mêmes les règles de leur survie : des subsistances pour le corps, les écritures pour rendre des comptes ; des symboles pour rêver, des rites pour échapper à l’angoisse et d’autres pour maintenir la vie à tout prix. Espace fragile, isolé, grandiose, la montagne s’impose à l’homme dans ses excès. Les hommes des montagnes croient toujours qu’ils ne sont pas tout à fait comme les autres, même et surtout quand ils sont en plaine.
© Éditions de la Sorbonne, 2005