Un désordre européen
La compétition internationale autour des « affaires de Provence » (1580-1598)
Aux xvie et xviie siècles, l’ordre européen était parfois menacé par des crises d’origine régionale. Ces désordres venaient des initiatives scandaleuses d’acteurs politiques habituellement peu présents sur la scène internationale (municipalités, institutions provinciales, seigneurs locaux). Pour résoudre des conflits internes, parfois contre leur propre souverain, ces acteurs n’hésitaient pas à appeler des puissances étrangères à leur secours, dans des logiques de solidarités politico-religieu...
Note de l’éditeur
Ouvrage publié avec le concours du Conseil scientifique de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Éditeur : Éditions de la Sorbonne
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 26 avril 2021
ISBN numérique : 979-10-351-0448-1
DOI : 10.4000/books.psorbonne.63327
Collection : Histoire moderne | 54
Année d’édition : 2014
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-85944-775-5
Nombre de pages : 456
Première partie. Les horizons européens d’une crise provinciale (1579-1588)
Deuxième partie. Les dynamiques d’un désordre européen (1588-1592)
Troisième partie Mots et pratiques du désordre
Le travail sur l’horizon d’attente des Provençaux
Désordre européen et force des outsiders
Aux xvie et xviie siècles, l’ordre européen était parfois menacé par des crises d’origine régionale. Ces désordres venaient des initiatives scandaleuses d’acteurs politiques habituellement peu présents sur la scène internationale (municipalités, institutions provinciales, seigneurs locaux). Pour résoudre des conflits internes, parfois contre leur propre souverain, ces acteurs n’hésitaient pas à appeler des puissances étrangères à leur secours, dans des logiques de solidarités politico-religieuses internationales.
Les « affaires de Provence» (1580-1598) permettent de comprendre le fonctionnement de ce type de crises. Au plus fort des guerres de Religion en France, les catholiques de Provence appelèrent à leur secours le duc de Savoie, le grand-duc de Toscane, les papes et le roi d’Espagne. Parce que la Provence avait une position stratégique entre Barcelone et Gênes, d’autres puissances intervinrent à leur tour: l’Angleterre, l’Empire ottoman, le duché de Lorraine et la République de Venise.
À partir d’une étude minutieuse des événements, ce livre mène une réflexion approfondie sur les défis stratégiques, intellectuels et rhétoriques d’une situation vécue à l’époque comme un désordre international, en raison de la marge de manœuvre subversive acquise par des acteurs ordinairement faibles.
Est agrégé et docteur en histoire moderne de l’université Paris i Pantheon-Sorbonne, où il enseigne actuellement comme attache temporaire d’enseignement et de recherche. Il est l’auteur de nombreux articles sur les pratiques politiques dans l’Europe des guerres de Religion.
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