Propriété collective et identité communale
Les biens communaux en France, 1750-1914
Les propriétés des communes ont été l’objet de querelles interminables. Au xviie siècle, temps de la montée de l’individualisme agraire, elles acquièrent la réputation d’inutilité et d’improductivité. Depuis lors, le communal a toujours été stigmatisé, érigé en symbole de l’archaïsme des petits paysans cramponnés à leurs usages collectifs.
Loin de cette schématisation, Nadine Vivier met en évidence la diversité des attitudes régionales. Refusant de réduire les biens communaux à une simple qu...
Note de l’éditeur
Ouvrage publié avec le concours du Conseil scientifique de l’Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne).
Éditeur : Éditions de la Sorbonne
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 3 février 2021
ISBN numérique : 979-10-351-0489-4
DOI : 10.4000/books.psorbonne.62137
Collection : Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles | 46
Année d’édition : 2000
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-85944-352-8
Nombre de pages : 352
Alain Corbin
PréfacePremière partie. La fin de l’ancien régime
Deuxième partie. L’offensive révolutionnaire contre la propriété communale 1789-1800
Troisième partie. Le temps de l’affermage
Les propriétés des communes ont été l’objet de querelles interminables. Au xviie siècle, temps de la montée de l’individualisme agraire, elles acquièrent la réputation d’inutilité et d’improductivité. Depuis lors, le communal a toujours été stigmatisé, érigé en symbole de l’archaïsme des petits paysans cramponnés à leurs usages collectifs.
Loin de cette schématisation, Nadine Vivier met en évidence la diversité des attitudes régionales. Refusant de réduire les biens communaux à une simple question économique, elle analyse l’attachement des villageois aux coutumes locales, et elle retrace la succession des enjeux dont ils sont l’objet. Enjeu social lorsque, sous Louis XV, ils sont déclarés patrimoine du pauvre, afin de fixer les miséreux dans les campagnes. Puis la Révolution en fait aussi un enjeu politique. À travers tout le xixe siècle, la propriété collective se maintient, patrimoine nécessaire à l’autonomie de communautés face au pouvoir central, à leur maîtrise de l’espace et à la conscience de leur identité.
Agrégée d’histoire, Nadine Vivier est professeur d’histoire contemporaine à l’Université du Maine. Elle est vice-présidente de l’Association d’Histoire des Sociétés rurales, créée en 1993. Elle poursuit des recherches sur la vie des communautés rurales depuis 1 750, sur l’enseignement et sur la diffusion des innovations en agriculture. Elle a publié de nombreux articles et Le Briançonnais rural aux xviiie et xixe siècles (L’Harmattan, 1992).
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