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    Plan détaillé Texte intégral Les Mariannes, une approche renouvelée de la politisation populaire Expressionnismes et radicalités d’hier à aujourd’hui Clés pour une histoire de la « politique populaire » Notes de bas de page Auteur

    La République en représentations

    Ce livre est recensé par

    • Carole Christen-Lécuyer, Revue d’histoire du XIXe siècle, mis en ligne le 6 novembre 2008. URL : https://journals.openedition.org/rh19/1722 ; DOI : https://doi.org/10.4000/rh19.1722
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    Table des matières

    Les Mariannes, ouverture vers une histoire sociale du politique

    Michel Pigenet

    p. 25-31

    Texte intégral Les Mariannes, une approche renouvelée de la politisation populaire Expressionnismes et radicalités d’hier à aujourd’hui Clés pour une histoire de la « politique populaire » Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1Qui pourrait se féliciter d’appartenir à une cohorte d’« happy few1 » lorsque ce privilège témoigne d’abord des failles du système de consécration médiatico-éditoriale des historiens ? En juger à l’aune de la place faite aux travaux de Maurice Agulhon tiendrait du mauvais procès tant le décalage constaté entre la portée des pistes ouvertes par l’auteur et la diffusion de ses écrits ne laisse pas de surprendre. On saura gré à cette rencontre d’avoir permis d’explorer à nouveau la fécondité d’une œuvre singulière, mais encore d’avoir choisi de le faire à travers la trilogie des Mariannes. Celle-ci croise, en effet, beaucoup des apports de Maurice Agulhon et offre le maximum d’entrées possibles. Telle est, du moins, mon interprétation de l’initiative, au risque de déborder du strict propos des Mariannes pour privilégier, à leur lumière, certaines des questions soulevées par une bibliographie moins « vagabonde » qu’il n’y paraît. Il m’a paru souhaitable, dans cette perspective, d’ajouter le « social » aux thématiques conseillées ou suggérées, plus volontiers tournées vers le politique, le genre, l’art et le goût.

    2Libéraux, les coordinateurs ont accepté une proposition qui, se réclamant de l’histoire sociale du politique, se reconnaît aussi dans la démarche inverse d’une histoire politique du social. Qu’on ne soupçonne là nul sacrifice aux règles de la symétrie ou du compromis. C’est bien de ce double point de vue que les écrits de Maurice Agulhon m’ont inspiré et m’inspirent.

    Les Mariannes, une approche renouvelée de la politisation populaire

    3« L’effigie de la République est dans l’histoire, mais dans quelle histoire2 ? », s’interroge Maurice Agulhon au terme du long suivi des « métamorphoses de Marianne ». La question n’est pas nouvelle sous une plume prompte à décontenancer les amateurs de rubriques définitives. De fait, Maurice Agulhon contourne volontiers ce mode de clôture, conscient du chemin parcouru depuis les premières orientations de sa thèse qui, pour ne pas ignorer la politique, participent bel et bien d’une approche « économique et sociale », telle que la conçoit Ernest Labrousse, son directeur. Les glissements intervenus au fil de ce travail modifient néanmoins l’angle de vue. De plus en plus attentif à l’imagerie civique, il se définit déjà, en 1975, comme « historien de la politique3 ». Ses « formes d’expression, […] tout autant [que] son contenu et […] ses batailles », prend-il soin, toutefois, de préciser.

    4L’évolution semble s’être opérée sans véritable rupture, sauf avec l’histoire quantitative dans sa variante plus économique que véritablement sociale. À bien y regarder, le changement procède davantage de l’enrichissement que du retrait. Aux dires du chercheur, les études entreprises sur les structures de sociabilité et leurs liens avec les structures partisanes se situent « aux limites de la sociologie historique générale4 ».

    5La politique reste cependant au cœur du questionnement. Maurice Agulhon rappelle qu’il aurait pu rejoindre les historiens du mouvement ouvrier si ces derniers l’avaient sollicité5. Ce qu’ils ne firent pas, l’encourageant ainsi à « faire autre chose » ou plus exactement à s’engager dans l’examen, plus large, « des voies et des moyens de la politique en milieu populaire6 ». Il ne s’agit plus seulement de construire des courbes de revenus, de saisir la répartition de la propriété ou de l’habitat, de cerner les mouvements de la démographie, mais de s’attacher au quotidien, aux modes de vie et aux mentalités collectives, faits que l’histoire sociale d’alors tend à tenir pour secondaires, voire négligeables. En clair, de pratiquer ce que Maurice Agulhon assimilera ultérieurement à de l’ethnologie politique « rétrospective7 ». Dimension majeure de l’analyse livrée par La République au village dont la préface de 1979 soulignait le souci d’élever « quelques données folkloriques au rang d’objets d’histoire8 », l’option se confirme avec les Mariannes. L’évolution, dans le temps et l’espace géographique ou social, du rapport entre l’idée de République et son imagerie est au cœur, cette fois, de la recherche.

    6Les Mariannes, donc. Parmi les multiples terrains défrichés et questions posées au fil des trois ouvrages, j’ai souhaité m’attarder, dans le respect des contraintes éditoriales, sur deux des thèmes au carrefour des problématiques historiennes du social, du politique et du culturel : l’expressionnisme et la « politique populaire ».

    Expressionnismes et radicalités d’hier à aujourd’hui

    7L’un des principaux apports de Maurice Agulhon concerne les ressorts et les fonctions de l’expressionnisme en politique. On s’accorde d’ordinaire pour voir en ce dernier l’indice sûr d’un archaïsme socioculturel typique de mentalités populaires, celles des « petites gens », simples et frustres, peu ou pas instruits, naïfs, crédules. Mais l’expressionnisme figure également au nombre des manifestations d’une radicalité politique comprise au sens large du terme – incluant la radicalité sociale –, en quête de symboles, d’emblèmes – mots et chants « totems » compris9 – à la mesure de l’ardeur et de l’intensité des convictions, aptes à susciter l’entrain, le mouvement, la détermination, voire la colère, et l’esprit de lutte. En bref, une militance batailleuse, cultivant le rejet de l’ordre en place, quitte à puiser – exigences du combat obligent – dans le répertoire des rigueurs et des conformismes militaires. Si chacun de ces expressionnismes trouve en lui-même ses facteurs d’explication, les convergences constatées ne dégagent pas moins l’intérêt d’une histoire sociale des radicalités politiques délivrée des schémas déterministes dont maintes analyses de Maurice Agulhon signalent les faiblesses, sinon l’inanité. La question en appelle d’autres.

    8L’une d’elles touche aux retombées, sur l’imagerie « radicale » – contestataire et dérangeante par définition – de l’évolution des sensibilités contemporaines à l’égard des formes de lutte politique – discrédit de l’agressivité et de la violence – ou de la place prise par les victimes, aux dépens des héros, dans le régime actuel de mémorialité. Ce qu’enregistre, à sa manière, au-delà des travestissements et euphémisations du vocabulaire, la transition, perceptible de ce côté-là aussi de l’échiquier, de la propagande vers la communication10.

    9Sur la lancée, une seconde interrogation surgit quant aux conséquences, en matière de symbolique et d’emblématique politiques, du développement des techniques de communication sur fond d’extension d’une culture de masse homogénéisante et populaire. Pour ce que l’on peut observer dans les syndicats des années 1960-197011, les difficultés persistantes qu’ils éprouvent à se singulariser autrement que par des sigles en disent long sur la saturation d’une symbolique de classe « contaminée » ou embarrassée, aux plus grandes heures de son affichage, par sa devancière républicaine – jeunes femmes à bonnet phrygien de Steinlen12, Marianne réconciliant l’ouvrier et le paysan13… La « mise en scène » des congrès et des manifestations, l’orientation esthétisante et stylisée des affiches laissent entrevoir, cependant, dans le sillage de 1968, l’intervention conjointe de professionnels de la publicité et d’artistes dont on attend qu’ils traduisent la ligne et l’identité des confédérations en « images » accordées aux sensibilités des publics visés et de l’époque. Aussi ancien que soit, par ailleurs, le recours aux insignes, chasubles, calots de papier, etc., on assiste à la même époque au début de la prolifération d’objets – agendas, porte-clefs, badges… dûment revêtus d’une griffe syndicale – et de logos dont les photocopieuses qui les « popularisent » via les militants signalent, outre l’attrait durable de l’imagerie, la volonté de garantir la « visibilité » de chacun dans un paysage syndical fragmenté14.

    Clés pour une histoire de la « politique populaire »

    10Les travaux de Maurice Agulhon ont largement renouvelé notre perception des dynamiques qui président, à la jonction du social, du politique et du culturel, aux modalités populaires de la politique. Qui songerait à nier l’importance des questions soulevées par le processus sans fin de politisation ? Écartons d’emblée les variantes biaisées de la discussion, par elle-même légitime, des analyses pionnières de l’auteur de La République au village15. Sur le fond, le problème de la politisation populaire recoupe celui des conditions d’articulation de deux types de rapport au monde et, par suite, à la politique. L’un s’ancre dans le concret, l’immédiat, la proximité, le faire, le quotidien, les mentalités collectives quand l’autre participe de l’abstrait, du projet, du rationnel, de l’opinion individuelle16. Pour le premier prévalent le niveau local et le caractère social des aspirations comme des clivages tandis que la solidité des enracinements favorise l’affirmation d’identités élémentaires – communale, de quartier, corporative, ethnique, religieuse… Telles sont les bases à partir desquelles peut s’opérer l’élargissement-désenclavement jusqu’à l’échelon du national, auparavant peu imaginable, du modèle d’opposition « eux »/ « nous », rudimentaire, mais efficace. Les études de Maurice Agulhon montrent combien les conditions de réception du discours politique, jointes aux circonstances historiques dans lesquelles se sont déployées les luttes pour l’instauration ou la défense de la République, ont intimement lié, en France, les principes républicains aux attentes de justice sociale. Aussi bien les notions clés de « progrès » et d’« émancipation » relèvent-elles indistinctement du vocabulaire de la gauche politique et de celui de la contestation sociale menée tour à tour tant au nom de l’universalité des droits de l’homme – thème de l’« ouvrier citoyen » – qu’au nom de la lutte des classes. Dans l’un et l’autre cas, il n’est pas indifférent de noter la dimension pédagogique de pratiques militantes destinées à favoriser une « prise de conscience » rien moins que spontanée.

    11Maurice Agulhon ne se lasse pas de rappeler qu’il existe deux manières de concevoir l’émancipation selon que l’on donne la priorité à la République ou à la classe17. En plusieurs circonstances, les « progressistes » ont dû choisir entre l’une ou l’autre interprétation18. S’il apparaît que la bataille des idées – « guerre de religion » – offre une grille de lecture plus immédiatement lisible et adéquate de l’histoire des conflits franco-français que la lutte des classes, il ne s’ensuit pas que la « pente » sociale du politique soit secondaire. D’autres, avant nous, ont noté la « sociologisation » des controverses politiques, pendant d’une « politisation » du social à laquelle ont évidemment concouru, outre le débat jamais clos sur la manière de rendre la société gouvernable19, les partis socialiste et communiste, acteurs majeurs de socialisation et d’intégration politiques d’une classe ouvrière française moins détachée qu’ailleurs de son environnement populaire.

    12À ce stade, on ne peut que souscrire au programme agulhonien d’une étude combinée ou partagée des conflits politiques et sociaux, proposition que l’on peut interpréter comme une invite à approfondir, au-delà du xixe siècle, les formes et la portée de la « politique populaire ». Michel Verret fait sienne l’expression avant d’insister sur sa dimension « exécutive » ou, si l’on préfère, en « acte », rétive à la délégation et collective dans ses modalités20. En cela, elle se différencie des discours, rituels et procédures institués ou légitimes, dont la quasi-extériorité entretient la méfiance récurrente des citoyens « d’en bas ». Jusqu’à un certain point, les partis « ouvriers » sauront miser sur cette distance au risque, rançon d’implantations réussies, d’en importer les pratiques et les normes grosses de fermeture et de repli21. La distinction aide, aussi, à la compréhension des phénomènes d’instrumentalisations réciproques qui régissent, en démocratie, les relations « politiques » entre dominés et dominants. Ainsi en va-t-il, par exemple du clientélisme que des politologues, refusant de raisonner en termes de déférence et d’aliénation, tentent de saisir du côté des « clients » et de banaliser en « offres de services »22.

    13Si l’on continue de se placer du point de vue des acteurs populaires, n’y aurait-il pas lieu d’élargir la question pertinente du « qui s’est servi du PCF ? » formulée par l’historiographie du communisme français contemporaine de son déclin23 ? Dans cette optique, il importerait de réexaminer la concomitance de la remise en cause de l’État-nation et de son avatar, l’État social, confondus avec la République et des manifestations d’une crise de la représentation politique. Cela, au moment où, sur fond d’investissement de l’espace public par les valeurs et références de la sphère privée de l’entreprise, les acteurs « légitimes » paraissent se soucier toujours plus de « l’économique » et du « social » pour finir par récuser tout « écart » intempestif en ces domaines et signifier la modestie, sinon l’impuissance, du politique face aux « lois » du marché. À ce désengagement-renoncement répond celui d’une partie des milieux populaires, perceptible à travers la montée de l’abstention24. Il nourrit également un vote protestataire disparate, expression du ressentiment et ultime écho nostalgique d’un certain volontarisme républicain, que conforte la stigmatisation bien-pensante ou révulsée de son « illégitimité ». Ses effets se ressentent encore dans la « dépopularisation » des partis érigés, jadis, en porte-parole ou avant-garde, pour ne rien dire de l’affaiblissement continu des syndicats, ces corps intermédiaires jamais pleinement admis dans leurs rôles et prérogatives. Ce découplage tranche avec l’explosion associative et l’affirmation des particularismes les plus variés, prompts à se doter de signes ostentatoires de reconnaissance. Par là, il met en évidence la multiplication des modes de contournement des structures et des pratiques instituées, tous symptômes typiques d’une crise de la représentation politique à laquelle concouraient aussi, à leur manière, les Mariannes conquérantes ou protectrices d’autrefois.

    Notes de bas de page

    1 M. Agulhon, Leçon terminale faite le lundi 3 mars 1997, Collège de France, 1997, p. 28.

    2 M. Agulhon, Les Métamorphoses de Marianne. L’imagerie et la symbolique républicaines de 1914 à nos jours, Flammarion, 2001, p. 253.

    3 M. Agulhon, « Imagerie civique et décor urbain », Ethnologie française, vol. V, n° 1, 1975 ; reproduit dans Histoire vagabonde I. Ethnologie et politique dans la France contemporaine, Gallimard, 1988, p. 101.

    4 M. Agulhon, Leçon terminale…, op. cit., p. 15.

    5 M. Agulhon, « Vu des coulisses » dans P. Nora (textes réunis et présentés par), Essais d’ego-histoire, Paris, Gallimard, 1987, p. 40.

    6 M. Agulhon, préface à la réédition de La République au village. Les populations du Var de la Révolution à la IIe République, Plon, 1979, p. vi.

    7 M. Agulhon, « Politique, images, symboles dans la France post-révolutionnaire », traduction d’une contribution parue dans S. Wilentz (éd.), Rites of Power. Symbolism, Ritual and Politics since the Middle Age, University of Pensylvania Press, 1985, reproduite dans M. Agulhon, Histoire vagabonde I…, op. cit., p. 283.

    8 M. Agulhon, préface à la réédition de La République au village…, op. cit., p. xi.

    9 M. Pigenet, « Les adjectifs de la République. Voies et conditions de la politisation des milieux populaires », dans M. Vovelle (dir.), Révolution et République ; l’exception française, Kimé, 1994, p. 523-533.

    10 S. Olivesi, « De la propagande à la communication. Éléments pour une généalogie », Cahiers d’histoire, revue d’histoire critique, n° 86, 2002, p. 13-28.

    11 M. Pigenet, D. Tartakowsky, G. Deneckere, P. François, C. Wrigley, « Expression et mise en scène syndicales à l’heure de la communication : une mutation délicate », dans M. Pigenet, P. Pasture, J.-L. Robert (dir.), L’Apogée des syndicalismes en Europe occidentale, 1960-1985, Paris, Publications de la Sorbonne, 2005, p. 227-257.

    12 À l’instar de celle dessinée pour La Voix du Peuple du 1er mai 1901.

    13 À l’exemple du dessin publié par Le Peuple du 1er mai 1923.

    14 M. Pigenet, D. Tartakowsky, G. Deneckere, P. François, C. Wrigley, « Expression et mise en scène syndicales à l’heure de la communication : une mutation délicate », art. cité.

    15 Attentif à la discussion scientifique de ses analyses, Maurice Agulhon a précisé et affiné celles-ci à l’occasion de la reprise d’un article initialement publié dans une revue italienne : « 1848, le suffrage universel et la politisation des campagnes françaises » dans Histoire vagabonde. III La politique en France, d’hier à aujourd’hui, Paris, Gallimard, 1996, p. 81-82. On ne certifiera pas que cette mise au point ait suffi à couper court aux lectures simplificatrices ou malintentionnées.

    16 Cette perspective, au cœur de notre thèse – Les Ouvriers du Cher (fin XVIIIe siècle-1914). Travail, espace et conscience sociale, version abrégée éditée par l’ICGTHS en 1990 – et dans le sillage de Maurice Agulhon, rejoint l’analyse développée par Raymond Huard dans sa contribution « Existe-t-il une “politique populaire” ? », dans J. Nicolas (dir.), Mouvements populaires et conscience sociale, xvie-xixe siècles, Maloine éditeur, 1985, p. 57-68.

    17 Il y revient au moment de conclure sa Leçon terminale…, op. cit., p. 29.

    18 Voir M. Agulhon, « Les ouvriers et la République », Historiens et Géographes, n° 350, octobre 1995, « Histoire ouvrière », dossier dirigé par M. Pigenet et J.-L. Robert, p. 321-326.

    19 Pour P. Rosanvallon – Le Peuple introuvable. Histoire de la représentation démocratique en France, Paris, Gallimard, 1998, p. 355 – le « social » serait ainsi une « catégorie inventée au xixe siècle pour rendre la société gouvernable en légalisant un mode d’agrégation des intérêts et l’institution de pôles régulateurs intermédiaires entre l’État et les individus ».

    20 M. Verret, La Culture ouvrière, Paris, L’Harmattan, 1996, p. 225-226.

    21 Voir M. Offerlé, « Illégitimité et légitimation du personnel politique ouvrier en France politique avant 1914 », Annales ESC, n° 4, 1984, p. 681-716 ; B. Pudal, Prendre parti, Presses de la FNSP, 1989.

    22 Voir A. Collovald et F. Sawicki, « Le populaire et le politique. Quelques pistes de recherche en guise d’introduction », introduction au n° spécial « Le populaire et le politique (1). Les usages populaires du politique », Politix, travaux de science politique, 1er trimestre 1991, p. 7-19.

    23 S. Courtois, « Identité ouvrière, identité communiste. Construction et déconstruction du communisme français », Communisme, n° 15-16, 1987, p. 52-74.

    24 Abstentionnisme dont l’ancrage social, étudié par D. Gaxie – Le Cens caché, Paris, Le Seuil, 1978 – à une époque où le jeu politique semblait plus ouvert, se trouve aujourd’hui amplement confirmé.

    Auteur

    • Michel Pigenet

      Université Paris I – Centre d’histoire sociale du xxe siècle.

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    Michel Dreyfus, Sandrine Kott, Michel Pigenet et al.

    13. La structure et l’organisation

    Peter Berkowitz, Richard Hyman, Michel Pigenet et al.

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    1 M. Agulhon, Leçon terminale faite le lundi 3 mars 1997, Collège de France, 1997, p. 28.

    2 M. Agulhon, Les Métamorphoses de Marianne. L’imagerie et la symbolique républicaines de 1914 à nos jours, Flammarion, 2001, p. 253.

    3 M. Agulhon, « Imagerie civique et décor urbain », Ethnologie française, vol. V, n° 1, 1975 ; reproduit dans Histoire vagabonde I. Ethnologie et politique dans la France contemporaine, Gallimard, 1988, p. 101.

    4 M. Agulhon, Leçon terminale…, op. cit., p. 15.

    5 M. Agulhon, « Vu des coulisses » dans P. Nora (textes réunis et présentés par), Essais d’ego-histoire, Paris, Gallimard, 1987, p. 40.

    6 M. Agulhon, préface à la réédition de La République au village. Les populations du Var de la Révolution à la IIe République, Plon, 1979, p. vi.

    7 M. Agulhon, « Politique, images, symboles dans la France post-révolutionnaire », traduction d’une contribution parue dans S. Wilentz (éd.), Rites of Power. Symbolism, Ritual and Politics since the Middle Age, University of Pensylvania Press, 1985, reproduite dans M. Agulhon, Histoire vagabonde I…, op. cit., p. 283.

    8 M. Agulhon, préface à la réédition de La République au village…, op. cit., p. xi.

    9 M. Pigenet, « Les adjectifs de la République. Voies et conditions de la politisation des milieux populaires », dans M. Vovelle (dir.), Révolution et République ; l’exception française, Kimé, 1994, p. 523-533.

    10 S. Olivesi, « De la propagande à la communication. Éléments pour une généalogie », Cahiers d’histoire, revue d’histoire critique, n° 86, 2002, p. 13-28.

    11 M. Pigenet, D. Tartakowsky, G. Deneckere, P. François, C. Wrigley, « Expression et mise en scène syndicales à l’heure de la communication : une mutation délicate », dans M. Pigenet, P. Pasture, J.-L. Robert (dir.), L’Apogée des syndicalismes en Europe occidentale, 1960-1985, Paris, Publications de la Sorbonne, 2005, p. 227-257.

    12 À l’instar de celle dessinée pour La Voix du Peuple du 1er mai 1901.

    13 À l’exemple du dessin publié par Le Peuple du 1er mai 1923.

    14 M. Pigenet, D. Tartakowsky, G. Deneckere, P. François, C. Wrigley, « Expression et mise en scène syndicales à l’heure de la communication : une mutation délicate », art. cité.

    15 Attentif à la discussion scientifique de ses analyses, Maurice Agulhon a précisé et affiné celles-ci à l’occasion de la reprise d’un article initialement publié dans une revue italienne : « 1848, le suffrage universel et la politisation des campagnes françaises » dans Histoire vagabonde. III La politique en France, d’hier à aujourd’hui, Paris, Gallimard, 1996, p. 81-82. On ne certifiera pas que cette mise au point ait suffi à couper court aux lectures simplificatrices ou malintentionnées.

    16 Cette perspective, au cœur de notre thèse – Les Ouvriers du Cher (fin XVIIIe siècle-1914). Travail, espace et conscience sociale, version abrégée éditée par l’ICGTHS en 1990 – et dans le sillage de Maurice Agulhon, rejoint l’analyse développée par Raymond Huard dans sa contribution « Existe-t-il une “politique populaire” ? », dans J. Nicolas (dir.), Mouvements populaires et conscience sociale, xvie-xixe siècles, Maloine éditeur, 1985, p. 57-68.

    17 Il y revient au moment de conclure sa Leçon terminale…, op. cit., p. 29.

    18 Voir M. Agulhon, « Les ouvriers et la République », Historiens et Géographes, n° 350, octobre 1995, « Histoire ouvrière », dossier dirigé par M. Pigenet et J.-L. Robert, p. 321-326.

    19 Pour P. Rosanvallon – Le Peuple introuvable. Histoire de la représentation démocratique en France, Paris, Gallimard, 1998, p. 355 – le « social » serait ainsi une « catégorie inventée au xixe siècle pour rendre la société gouvernable en légalisant un mode d’agrégation des intérêts et l’institution de pôles régulateurs intermédiaires entre l’État et les individus ».

    20 M. Verret, La Culture ouvrière, Paris, L’Harmattan, 1996, p. 225-226.

    21 Voir M. Offerlé, « Illégitimité et légitimation du personnel politique ouvrier en France politique avant 1914 », Annales ESC, n° 4, 1984, p. 681-716 ; B. Pudal, Prendre parti, Presses de la FNSP, 1989.

    22 Voir A. Collovald et F. Sawicki, « Le populaire et le politique. Quelques pistes de recherche en guise d’introduction », introduction au n° spécial « Le populaire et le politique (1). Les usages populaires du politique », Politix, travaux de science politique, 1er trimestre 1991, p. 7-19.

    23 S. Courtois, « Identité ouvrière, identité communiste. Construction et déconstruction du communisme français », Communisme, n° 15-16, 1987, p. 52-74.

    24 Abstentionnisme dont l’ancrage social, étudié par D. Gaxie – Le Cens caché, Paris, Le Seuil, 1978 – à une époque où le jeu politique semblait plus ouvert, se trouve aujourd’hui amplement confirmé.

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    Ce livre est cité par

    • Nicholls, Julia. (2019) Revolutionary Thought after the Paris Commune, 1871–1885. DOI: 10.1017/9781108634199
    • (2019) Revolutionary Thought after the Paris Commune, 1871–1885. DOI: 10.1017/9781108634199.009
    • (2019) Revolutionary Thought after the Paris Commune, 1871–1885. DOI: 10.1017/9781108634199.002
    • (2019) Revolutionary Thought after the Paris Commune, 1871–1885. DOI: 10.1017/9781108634199.006
    • Michon, Bruno. (2016) Migration und Minderheiten in der Demokratie. DOI: 10.1007/978-3-658-04031-4_13
    • (2019) Revolutionary Thought after the Paris Commune, 1871–1885. DOI: 10.1017/9781108634199.010
    • (2017) La représentation politique. DOI: 10.3917/arco.daloz.2017.01.0169
    • (2019) Revolutionary Thought after the Paris Commune, 1871–1885. DOI: 10.1017/9781108634199.012
    • Michon, Bruno. (2020) Citizenship and Religion. DOI: 10.1007/978-3-030-54610-6_11
    • (2019) Revolutionary Thought after the Paris Commune, 1871–1885. DOI: 10.1017/9781108634199.003
    • (2019) Revolutionary Thought after the Paris Commune, 1871–1885. DOI: 10.1017/9781108634199.004
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    • (2006) Librairie. Vingtième Siècle. Revue d'histoire, no 92. DOI: 10.3917/ving.092.0211
    • Ory, Pascal. (2020) Gouverner par les symboles. Revue d'histoire culturelle. DOI: 10.4000/rhc.149

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    Pigenet, Michel. « Les Mariannes, ouverture vers une histoire sociale du politique ». In La République en représentations, édité par Maurice Agulhon, Annette Becker, et Évelyne Cohen. Paris: Éditions de la Sorbonne, 2006. https://doi.org/10.4000/books.psorbonne.59492.
    Pigenet, Michel. « Les Mariannes, ouverture vers une histoire sociale du politique ». La République en représentations, édité par Maurice Agulhon et al., Éditions de la Sorbonne, 2006, https://doi.org/10.4000/books.psorbonne.59492.

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    Agulhon, M., Becker, A., & Cohen, Évelyne (éds.). (2006). La République en représentations (1‑). Éditions de la Sorbonne. https://doi.org/10.4000/books.psorbonne.59442
    Agulhon, Maurice, Annette Becker, et Évelyne Cohen, éd. La République en représentations. Paris: Éditions de la Sorbonne, 2006. https://doi.org/10.4000/books.psorbonne.59442.
    Agulhon, Maurice, et al., éditeurs. La République en représentations. Éditions de la Sorbonne, 2006, https://doi.org/10.4000/books.psorbonne.59442.
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