1La manufacture de Sèvres entretient des liens très étroits avec l’État depuis ses origines, ce qui l’implique tout naturellement dans les débats sur les formes à donner aux représentations du pouvoir. Choisir l’ostentation que permettent quelques lieux spectaculaires du pouvoir ou privilégier de discrètes évocations explicites ? Un subtil mélange entre les exigences d’une clientèle aisée et les impératifs des commandes d’État explique les aspects extrêmement variés accordés aux incarnations de la République et à celles de l’État au cours des cinq républiques qu’a connues l’histoire de France. Ce souci s’inscrit dans un équilibre lui-même fragile et jamais complètement tranché, entre l’incarnation du pouvoir par l’image et les symboles de la République, et par la figure du chef de l’État.

2Intégrée dès le 12 août 1792 au domaine de la République, la manufacture de Sèvres ne se caractérise cependant pas par la prolixité des décors patriotiques au cours de la période révolutionnaire. Cette production, pourtant plus nombreuse que celle des autres fabriques de porcelaine contemporaines, reste cependant très limitée dans le choix des thèmes représentés. Cette retenue est due au caractère particulier de sa clientèle, pour l’essentiel issue de l’Ancien Régime, qui se montre fort peu encline à s’entourer de tels motifs. Tasses et soucoupes sont donc plus particulièrement choisies pour présenter ces thèmes.

3Dès le 20 décembre 1789, quelques décors aux « rubans nationaux », puis des « décors nationaux » font leur apparition. Dès la fin de l’année 1793 jusqu’en 1795, un député de la Convention, le citoyen Jean César Battelier, est attaché à la direction de la manufacture. L’attention vigilante qu’il porte aux thèmes des productions ainsi que la forte implantation des Comités de salut public au sein de la manufacture favorisent un usage croissant des symboles républicains. Dès la venue de ce député, tout ce qui rappelle la monarchie est supprimé, jusqu’à la marque au double L, remplacée par les inscriptions « Sèvres » et « RF1 ».

4Les thèmes retenus assemblent une iconographie issue de l’Antiquité (faisceaux des licteurs, feuilles de chêne...), avec le bonnet phrygien, des symboles maçonniques avec des trophées d’armes. Dans ce dernier cas, les sources d’inspirations sont très variées ; elles privilégient des motifs couramment usités et déjà cités précédemment et de plus rares motifs comme cette référence à Guillaume Tell, par le choix de l’arbalète et de la pomme. Des cahiers de dessins regroupant ces différents modèles sont mis à la disposition des peintres dans les ateliers.

5L’année 1793 voit l’apparition d’une production spécifique à la manufacture de Sèvres : le décor aux coquelicots et aux bleuets. Le choix de ces fleurs peintes sur fond blanc rappelle ainsi subtilement la symbolique républicaine que les autorités attendent de voir illustrée par une manufacture directement rattachée au domaine de l’État.

6La production en biscuit est relativement diverse puisqu’elle regroupe aussi bien des boutons de vêtements en biscuit bicolore commémorant la prise de la Bastille, ou affichant la devise « Vivre ou mourir » en 1792, que de rares sculptures. Les thèmes des groupes sont directement influencés par les événements historiques contemporains comme en témoignent « L’éducation du citoyen », un groupe produit d’août 1790 à mars 1791, et remplacé dès 1792 par « La France gardant sa Constitution ».

7À la fin de 1794, les décors révolutionnaires se font plus discrets. Dès mai 1795, ils disparaissent complètement des registres de la Manufacture. Les attributs sont grattés et surdécorés, peut-être en réponse à la réaction thermidorienne (entre le 26 juillet 1794 et le 27 octobre 1795).

8Au cours de la Seconde République, la manufacture n’édita qu’une paire de vases « Étrusque Carafe » (de deuxième grandeur) à fond bleu avec deux cartels représentant la Concorde et une revue de distribution de drapeaux. Ces vases furent vendus à Monsieur Peacocke, ce qui laisse supposer que l’État n’avait passé aucune commande de ce type de représentation. Seule participation à la diffusion des images institutionnelles du pouvoir, on note un bas-relief représentant Louis-Napoléon Bonaparte, créé en 1850 et réalisé à 157 exemplaires.

9Parallèlement, une attention toute particulière est portée à la nature des pièces destinées à orner des postes diplomatiques prestigieux. La diffusion de la culture et de l’excellence française n’implique pas l’affirmation visuelle des symboles de la République. Seule prime la qualité esthétique et technique des œuvres offertes au regard des convives admis aux réceptions de l’ambassade. Cette approche préside à l’envoi dès 1849 à l’ambassade de France à Istanbul du service des Fleuves et Rivières de France. Une attention toute particulière fut, de même, portée aux lieux où la production porcelainière était prospère. Des vases d’une grande qualité technique furent ainsi envoyés à l’ambassade de Berlin2.

10Sous la III^e République, la manufacture de Sèvres prend en charge la diffusion de bustes destinés à orner des lieux où s’exerce le pouvoir de l’État. Dès 1879 apparaît le premier buste figurant la République : celui du sculpteur Édouard Forgeot. Les symboles sont atypiques, notamment dans le choix de présenter une ruche dans la main gauche, soulignant ainsi le caractère industrieux du peuple français. Seuls 23 exemplaires de ce buste sont édités, témoignant du faible intérêt accordé à cette interprétation.

11La seconde représentation de la République retenue est celle d’Hippolyte Moulin. Il en existe deux versions : l’une est intitulée Liberté lorsqu’elle est représentée sans socle et l’autre République lorsqu’elle comporte le socle marqué d’un chiffre RF en son centre. Ce buste connaît une plus large diffusion que son prédécesseur3, notamment dans les écoles, les ministères, les préfectures et parfois dans des lieux inattendus comme l’hôpital français de Buenos Aires où il est envoyé le 21 avril 19104. Cependant, une lettre de Monsieur Logerotte du 18 décembre 1882, en provenance du ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, signifie l’annulation d’une commande par ce même ministère car, écrit-il :

En tant qu’ouvrage conçu par l’artiste, librement et avec la seule intention de traduire sa propre pensée, la figure ne manque certainement pas de mérite, mais elle ne paraît pas réunir les conditions nécessaires à une œuvre qui tire de son origine même un caractère officiel. L’effigie de la République doit inspirer un sentiment de sérénité et de paix et ce sont précisément ces qualités qui font défaut dans le buste de Monsieur Moulin5.

12Accorder le titre de République à une œuvre, variante de la Liberté par la présence sur son socle des initiales RF, illustre pleinement la confusion qui existe encore à cette époque dans le choix des symboles constitutifs d’une allégorie ou d’une autre6.

13 Un nouveau modèle de la République, créé par Albert Carrier-Belleuse7, est réalisé en 1884. Il est édité à 45 exemplaires jusqu’en 19298. Parmi eux, 7 sont déposés dans des institutions représentant l’État et un exemplaire, datant de l’année de création du modèle, au Musée des arts décoratifs de Paris. Il faut voir, dans ce dernier cas, une intention de faire entrer au musée une sculpture d’un auteur reconnu plus que celle d’introduire dans le bâtiment une représentation de la République. Le traitement de cette figure se rapproche de celle de Minerve dans d’autres œuvres de l’artiste. Seuls quelques symboles sont adjoints pour changer l’interprétation du personnage représenté.

14En 1890 débute l’édition de la République de Jean-Antoine Injalbert, qui se prolonge jusqu’en 1936, avec 324 exemplaires de ce modèle. Ces sculptures sont diffusées partout dans le monde à tous les échelons de l’État, de la mairie au ministère, du consulat à la légation de France jusque dans les musées et les salles de tribunaux. Cette œuvre est la plus répandue des bustes de la République qui furent déposés au sein des institutions de l’État par la manufacture de Sèvres. Sa représentation se veut digne et classique, employant des attributs attendus et explicites. D’autres modèles sont retenus par la suite : celui de la République d’Henri Bouchard, créé en 1933 et édité à 23 exemplaires (seuls 11 d’entre eux sont destinés entre 1936 et 1939 à des lieux représentant l’État) ; celui de Pierre Poisson, créé en 1934 et édité à 44 exemplaires dont 10 furent déposés entre 1936 et 1959.

15Chacune de ces œuvres, marquée par les influences artistiques ayant cours à l’époque de leur création, utilise les symboles convenus de la République. Leur diffusion est simultanée dans les lieux d’exercice du pouvoir. Stylistiquement, ces œuvres peuvent aisément être distinguées les unes des autres ; elles témoignent cependant d’une uniformisation progressive des attributs propres à la représentation de la République.

16D’autres incarnations de cette allégorie sont présentées en deux dimensions sous la forme de petites plaques et de médaillons en biscuit de porcelaine. Il en va ainsi de la République française d’Émile Vernier éditée à 9 exemplaires, dont l’un est conservé au musée des Beaux-Arts de Beaufort-en-Vallée. La représentation est explicite grâce au titre inscrit au bas de la plaque et à la présence du bonnet phrygien, de la couronne de laurier et du drapé qui laisse une épaule dénudée.

17D’autres médaillons marquent une approche plus distanciée des attributs de cette figure. Celui réalisé d’après Oscar Roty et intitulé la République française s’inscrit dans cette veine. Le célèbre auteur de la Semeuse représentée au revers des monnaies en francs choisit ici de présenter une femme casquée et en armure. Henri Dubois, président de la société des artistes graveurs en médaille français, proposa respectivement en 1903 et en 1905 deux modèles de médaillons intitulés la République française, qui semblent être le pendant l’un de l’autre malgré leur éloignement chronologique. Le médaillon de 1903 comporte un casque d’armure rehaussé d’une couronne de laurier et celui de 1905 présente une couronne de feuille de chêne. Le choix des symboles laisse supposer un parallèle entre les honneurs civils et les honneurs militaires.

18Seules deux figures de la République sont représentées en pied : celle d’Albert Carrier-Belleuse de 1883, éditée à 23 exemplaires9 et celle de Gustave Deloye créé en 1896, réalisée en 8 exemplaires10. La première fut reproduite en réduction sur le couvercle d’un vase Ledoux rebaptisé pour l’occasion Vase patriotique. Dargenty indique qu’il fut offert au président de la République. Il est représenté sous la forme d’une gravure trop imprécise pour déterminer la nature du décor11. La seconde fut choisie pour être envoyée dans divers lieux prestigieux tels que le palais de l’Élysée en novembre 189612 ou l’ambassade de France à Istanbul en 190913.

19C’est également au cours de la III^e République que la Manufacture diffuse largement les bustes des présidents de la République. Les modèles sont choisis par l’État lors des salons et adaptés ensuite en porcelaine. La réalisation des bustes présidentiels est systématique jusqu’en 1940. Le premier buste de Président fut celui d’Adolphe Thiers d’après Édouard Forgeot et le dernier fut celui d’Albert Lebrun d’après Émile-Just Bachelet en 1936. Le buste le plus représenté fut celui de Jules Grévy, créé en 1879 d’après Albert Carrier-Belleuse et édité à 356 exemplaires. À la fin de la période l’édition de chacun des bustes se réduit fortement jusqu’à ne concerner que des éditions comprises entre 6 et 20 exemplaires.

20Le mode de diffusion de ces bustes est pour le moins singulier. Si, pour les sculptures précédemment étudiées, l’envoi est rigoureusement documenté dans les registres des sorties du magasin de vente, il en va autrement des bustes présidentiels. Ceux-ci sont diffusés dans tous les organes de l’État, en France et à l’étranger. Certains musées en reçoivent également. Les destinataires ne sont cependant pas répertoriés dans les documents consignant communément les envois officiels. Une diffusion systématique lors de chaque mandat serait donc à supposer. Nombre de missions de récolement14 ont ainsi permis de découvrir de véritables galeries de présidents de la République parfois présentées comme telles dans les ambassades. Certains nous sont apparus dans des lieux pour le moins surprenants tels ceux d’Adolphe Thiers, de Patrice de Mac Mahon et de Jules Grévy localisés dans l’église Saint-Louis des Français à Lisbonne. L’incarnation de l’État ne prend désormais plus l’unique forme de la République. Si le choix d’un portrait du chef de l’État pour incarner l’État lui-même est une nouveauté pour la manufacture, la pratique était attestée dans les peintures dès la Seconde République15.

21Paradoxalement, peu de vases créés pendant cette période présentent des symboles républicains. Il faut attendre 1880 pour voir apparaître un vase Fizen en décor de pâtes blanches intitulé Éphémérides républicaines dû à Taxile Doat, et qui fut destiné au gagnant d’un concours de pigeons voyageurs en 1886. Huit autres vases présentant des décors républicains sont réalisés jusqu’à la fin de la III^e République. Deux d’entre eux sont offerts au président de la République en activité, trois sont déposés dans des musées dont celui présenté ici16 et les autres sont vendus. Le peu de ventes réalisées laisse supposer que de tels thèmes ne revêtaient qu’une importance secondaire aux yeux de tous.

22La production des services de table est l’un des éléments les plus significatifs de la présence et de la puissance de l’État dans les lieux officiels. La proportion de pièces portant le chiffre RF est ainsi significativement plus forte dans les représentations de la France à l’étranger qu’au sein des hauts lieux de l’État. Ainsi, seuls 6 % des services de l’Élysée portent le chiffre RF et un quart pour Matignon. Cette statistique exclut le service créé pour l’Élysée en 1906 par Henri Dujardin-Baumetz, alors sous-secrétaire d’État aux Beaux-Arts, et ancien élève de Cabanel. Ce service fut une réponse aux opposants de la Manufacture qui estimaient que le luxe de sa production était devenu inutile dans une République moderne17. Le choix des décors et des symboles se veut donc résolument républicain par son iconographie (blé, fleurs de France) et par l’emploi récurrent de la cocarde. Henri Dujardin-Baumetz inscrit également cet ensemble dans le goût du jour en s’inspirant du répertoire de l’Art nouveau. Ce service, tombé en désuétude pendant de nombreuses années, fut remis à l’honneur par le président Giscard d’Estaing.

23 A contrario, les décors des services destinés à des postes diplomatiques comportent tous pour cette période le chiffre RF. Un des premiers décors proposés est celui dit du « service Mérigot » dont les premières assiettes sont réalisées en 1880. La première ambassade à en recevoir fut celle de Londres18. Les trois bandes bleues et le décor impliquent une réalisation très onéreuse qui le destinait prioritairement à un poste diplomatique prestigieux.

24Pour chaque nouveau service proposé, des modèles de chiffres et de frises sont envoyés au ministère des Affaires étrangères qui détermine ensuite le décor retenu.

25Le premier chiffre RF retenu pour la Manufacture est l’œuvre d’Albert Carrier-Belleuse qui dessine en 1892 ce que les registres désignent comme les « armoiries Carrier-Belleuse ». Elles allient explicitement le RF à une République représentée dans le cartel central, environnée de rameaux de laurier. Les chiffres proposés ultérieurement suivent le goût du jour. Ceux qui connurent le plus grand succès furent les armoiries Carrier-Belleuse et le chiffre « RF feuillage », qui sont pour l’un le plus didactique et pour l’autre le moins caractérisé de ceux proposés par la manufacture.

26Certains chiffres RF sont également repris et modifiés par des ministères pendant les années 1910-1920. Ils en reprennent la forme générale pour y insérer leurs propres initiales.

27Une série particulière de projets de décor fait son apparition en 1916, croisant emblèmes de la République (cocarde), chiffre RF et croix de guerre. L’exaltation patriotique est au centre des préoccupations de cet ensemble destiné à orner services de table et cabarets. Ces décors s’inscrivent dans une production plus large de plaquette en biscuit de porcelaine présentant des allégories de la France en armes s’apprêtant à combattre. La réalisation de ces œuvres reste cependant restreinte.

28Allégorie de la République et matérialisation de la présence de l’État grâce à des objets issus des arts décoratifs prennent une forme construite et rationalisée au cours de la III^e République. C’est la fin des tâtonnements des Républiques précédentes qui cherchaient quelles formes plastiques donner à l’affirmation du nouveau pouvoir. Cette rationalisation reste cependant toute théorique tant les formes adoptées pour atteindre les buts définis sont variées.

29Pendant le régime de Vichy, la manufacture de Sèvres reçut l’ordre de produire des médaillons et des bustes à l’effigie du maréchal Pétain à des fins de propagande. De même, 505 œuvres furent décorées de la francisque dont un service de table de 168 pièces destiné au maréchal Pétain en personne. La production de ces divers objets n’eut lieu qu’en 1942 et 1943 et ne représente pour ces années que 7 % de la production globale de la manufacture.

30Au cours de la IV^e et de la V^e République, l’usage des symboles républicains disparaît progressivement au profit de manifestations plus discrètes. Seul un buste de la République est édité d’après André Beaudin en 1966. Cette sculpture, qui se veut conforme à la mode de l’époque, n’eut apparemment aucun succès19, contrairement à d’autres œuvres de cet artiste à la manufacture. Aucun autre buste de la République n’est réalisé à la manufacture après celui-ci.

31Les services de table portant le chiffre RF et réalisés au cours de cette période sont des pièces de réassortiment. L’importance accordée à ce chiffre précédemment disparaît progressivement au profit de décors qui s’inscrivent plus dans le goût du jour. Il en va ainsi du service créé par Paul Charlemagne en 1953 et envoyé à l’ambassade de France à Pékin à partir de 1970 ou de celui de l’ambassade de Tokyo du même auteur envoyé à partir de 1972. Le décor choisi en 2002 pour l’ambassade de France à Rome et dessiné par François Rouan s’inscrit dans la même optique. Le cas du projet de décor intitulé Versailles commandé à Georges Mathieu illustre particulièrement ce phénomène. D’abord conçu pour le « service Jonc », puis adapté pour le « service Brimborion », le décor présente un chiffre RF en son centre environné d’un jeu de lignes graphiques qui ont fait la célébrité de Georges Mathieu. Seules 50 assiettes plates et 25 assiettes de présentation sont réalisées en 1969 dont 21 destinées à l’artiste. Aucune des assiettes restantes ne fut envoyée dans une des institutions de l’État. Il en va tout autrement du décor Osaka créé, sans chiffre, par Georges Mathieu à la même période pour le pavillon français de l’Exposition internationale d’Osaka et qui fut retenu pour orner les tables de la présidence de la République.

32La discrétion des symboles républicains se manifeste également à travers les cadeaux faits par ou au nom du président de la République. Ils portent quasiment systématiquement l’inscription « Offert par le président de la République française ». Si tel n’est pas le cas, il est adjoint une étiquette présentant un faisceau des licteurs sur la boîte qui contient l’objet.

33Les seuls symboles républicains utilisés lors de la seconde moitié du xx^e siècle furent des réemplois de motifs révolutionnaires édités à l’occasion du bicentenaire de la Révolution française. Cet ensemble ne concernait que 208 pièces, ce qui ne représente qu’une faible partie de la production de l’année 198920. L’ensemble de cette production fut livrée au magasin de vente, ce qui atteste de la destination commerciale de ces œuvres. Cette approche marque le parfait renversement du statut de cette forme de décors depuis la Révolution française. De motif imposé, il est devenu objet de commercialisation21.