La République et ses symboles
| ,Arts graphiques et arts appliqués
Les symboles républicains au ministère des Affaires étrangères1
Texte intégral
- 1 Les conseils de plusieurs conservateurs de la direction des Archives m’ont été précieux et je remer (...)
- 1 L’article 2 de la Constitution de la Ve République dans son titre premier « de la Souveraineté » dé (...)
- 2 Michel Pastoureau préfère employer le terme d’emblème, signe représentant l’identité d’une personne (...)
1La Ve République, comme les républiques précédentes, a choisi de représenter la nation par le drapeau, l’hymne et la devise1. Aucun règlement officiel ne définit l’usage d’autres symboles ou emblèmes républicains2. Cette situation de liberté a permis une certaine créativité iconographique dont il n’est pas inutile de rappeler l’histoire. Le ministère des Affaires étrangères a en effet été le terrain de nombreuses propositions destinées à combler le vide laissé par la chute de la royauté et à donner à la France des armoiries officielles ou leur équivalent symbolique.
Le scellement des actes de l’État et des engagements internationaux
- 3 La chronologie des décrets de la Convention sur l’effacement des emblèmes de la royauté en 1792 est (...)
2L’abolition de la monarchie et la fondation de la République le 21 septembre 1792 furent symbolisées par le brisement des sceaux de l’État et leur envoi à la Monnaie au mois d’octobre suivant3. La Convention, sous l’impulsion de Danton alors ministre de la Justice, définit par décret le contenu du nouveau sceau de la République : la Liberté est représentée debout, la gorge entièrement voilée, tenant une pique surmontée d’un bonnet conique et s’appuyant de l’autre bras sur un faisceau de licteur au pied duquel est posé un gouvernail ; en légende figure « au nom de la République française » entouré de quatre-vingt-trois étoiles symbolisant les départements. Il n’existe pas de contre-sceau, lieu habituel des armoiries.
- 4 Michel Pastoureau, Les emblèmes de la France, op. cit., p. 76.
- 5 Un bel ensemble de vignettes républicaines et révolutionnaires est réuni dans l’ouvrage de la Direc (...)
- 6 Hervé Pinoteau, Le chaos français et ses signes, op. cit., p. 125.
- 7 Quelques publications existent sur Nicolas-Marie Gatteaux : Brigitte Lainé, « La place de la Bastil (...)
- 8 Voir le décret de la Convention du 21 novembre 1792 « qui ordonne la fabrication d’assignats de qua (...)
- 9 Fonds Gatteaux (1762-1881) – Nicolas-Marie (1751-1832) – Jacques-Edouard (1788-1881) – DE1, réperto (...)
3Ce langage symbolique est propre aux régimes nés de la Révolution de 1789 qui, rejetant les attributs du pouvoir royal, s’inspirent d’un vocabulaire décoratif tiré de l’Antiquité, de la révolution américaine et de la franc-maçonnerie4. Face à des pays au patrimoine héraldique ancien, la France se forge une image cohérente. C’est ainsi que le ministère des Relations extérieures adopte dès 1792 l’emblème figurant sur le sceau de la République pour illustrer la correspondance diplomatique5, les passeports, les cachets des représentations de la France à l’étranger, les timbres pour les consulats, les volumes d’archives reliés ou en layettes, etc. Par décret du 25 septembre, le sceau des Archives nationales et celui de tous les corps administratifs sont changés suivant le même modèle6. Des variations sur l’emploi des emblèmes sont néanmoins admises, qui offrent une large palette symbolique. Sont ainsi posées les bases iconographiques que reprennent les républiques suivantes. Les types en usage au ministère sont pour la plupart créés par Nicolas-Marie Gatteaux (1751-1832), graveur des médailles du roi à partir de 17817. Connu pour avoir réalisé le dessin des assignats8, des timbres de l’enregistrement, du domaine et de la loterie, il a laissé un journal de ses activités conservé aux archives de Paris, qui permet de connaître en détail les réalisations commandées par le Département9.
- 10 Sur l’emblème du coq, voir Michel Pastoureau, Les emblèmes de la France, op. cit., p. 62-83 et Herv (...)
- 11 Les fers de reliure des archives diplomatiques ont été conservés par l’atelier de restauration, mal (...)
4Le décor des fers de reliure, dessiné par Nicolas-Marie Gatteaux pour les archives des Affaires étrangères, représente le sceau de l’État simplifié mais inversé, la Liberté tenant le faisceau à dextre (fig. 1). Cette figure fut posée sur une partie des volumes de l’Ancien Régime, reliés auparavant aux armes du secrétaire d’État Colbert puis à celles du souverain. Enlevée sous la Restauration, elle ne subsiste, par oubli, que sur quelques volumes isolés. L’unité de la représentation entre le sceau de l’État et les fers de reliure des archives diplomatiques se perd sous les républiques suivantes. La représentation de la République foisonne de motifs symboliques au centre desquels apparaissent les initiales LN pour Louis-Napoléon sous la Deuxième République et RF sous la Troisième (fig. 2 et 3). Celle-ci reprend essentiellement le symbole du faisceau des licteurs et y ajoute le coq, signe de vigilance10, les feuillages, la devise entourant le RF, le collier de la Légion d’honneur, le miroir de la Prudence, deux putti, un traité de paix et un glaive11. Ces fers se distinguent du grand sceau frappé sous la Deuxième République.

Fig. 1. Plat de reliure, fer de la Première République.
Archives du MAEE, Correspondance politique Allemagne, 1735, vol. 388.

Fig. 2 et 3. Fers de reliure, Deuxième République de Louis-Napoléon et Troisième République.
Archives du MAEE, atelier de reliure.
- 12 Hervé Pinoteau, Le chaos français et ses signes, op. cit., p. 326.
5Avant 1848, le sceau de l’État fut apposé sur les lois et traités diplomatiques, certaines lettres patentes, lettres de naturalisation, etc12. L’arrêté du 8 septembre 1848 en redéfinit la forme. Il représentera une femme, la Liberté, assise, coiffée d’une couronne de laurier radiée à sept pointes, tenant de la main droite un faisceau de licteur et de la main gauche un gouvernail sur lequel figure un coq gaulois, la patte sur un globe. Une urne portant les initiales SU rappelle l’innovation du suffrage universel direct en 1848. Aux pieds de la Liberté se trouvent les attributs des arts, de l’industrie et de l’agriculture. Il porte pour légende « Au nom du peuple français » et à l’envers, une couronne de chêne et d’olivier, liée par une gerbe de blé ; au milieu de la couronne, « République française, démocratique, une et indivisible » et pour légende « Liberté, Égalité, Fraternité ». Il est surtout utilisé pour les lois et décrets de l’Assemblée nationale et les engagements internationaux (traités, accords, conventions, etc.). Le décret du 25 septembre 1870 établit l’usage du sceau de la Seconde République mais ne définit pas les autres emblèmes de la nation.
- 13 « Le Quai d’Orsay aurait utilisé à cette époque le sceau en papier gaufré par un timbre sec » (ibid (...)
- 14 « La Constitution française de 1958 a, dans son titre VI, posé les règles concernant la ratificatio (...)
- 15 La ratification française du traité de Versailles est la dernière ratification de traité utilisant (...)
- 16 Jean Serres, Manuel du protocole, op. cit., p. 308.
6Si la pratique du scellement s’est perdue entre 1920 et 194613, le même grand sceau est toutefois encore utilisé mais n’est plus réservé qu’aux occasions solennelles comme la signature de la Constitution, ou de lois constitutionnelles, et les instruments de ratification français des traités lorsqu’ils sont signés par le chef de l’État14. La plupart d’entre eux étant destinés à l’étranger, seuls les traités multilatéraux dont la France est dépositaire, certains engagements datant de l’Empire et la ratification du traité de Versailles15 sont conservés par les archives du ministère des Affaires étrangères, ce qui limite le champ de l’étude et nécessitera de poursuivre la recherche dans les archives diplomatiques à l’étranger où se trouvent les ratifications signées par la France. À la différence des instruments de ratification, les engagements internationaux, négociés par les diplomates, portent simplement le cachet personnel des signataires16.
L’apparition et la fortune de l’emblème de Chaplain
7Les règles d’usage des sceaux sont fixées par le service du Protocole. Créé en 1833, héritier de services antérieurs (cérémonial, introducteurs des ambassadeurs), il organise à partir de la Troisième République les déplacements à l’étranger du président de la République, du président du Conseil puis du Premier ministre, des membres du gouvernement, et la réception des personnalités étrangères en France. Les questions d’étiquette, de distinctions honorifiques des Français à l’étranger ou des ressortissants étrangers, d’usage des sceaux, des hymnes, du pavoisement et des emblèmes de la République lui sont adressées. Les archives de ce service sont la source essentielle des recherches sur la pratique des symboles au Département car, jusqu’au tournant du siècle, la République se manifeste plus dans la diplomatie écrite que par une politique décorative et architecturale destinée aux postes à l’étranger.
- 17 Jean Baillou (dir.), Les affaires étrangères et le corps diplomatique français, 2, 1870-1980, Paris (...)
- 18 Le ministre Freycinet arrête le 30 avril 1880 que « les cachets et timbres des ambassades, légation (...)
- 19 L’arrêté du 28 juillet 1903 détermine les caractéristiques de l’uniforme des diplomates et la façon (...)
- 20 Le collier fut en effet recréé en 1881 sous l’impulsion du président Jules Grévy et du grand chance (...)
- 21 Lettre du président du Conseil, ministre des Affaires étrangères, au garde des Sceaux, 8 juillet 19 (...)
- 22 L’Illustration, 22 mars 1913, p. 244. Jules-Clément Chaplain (1839-1909) est un graveur français, l (...)
- 23 Arch. MAEE, Protocole, série C, carton n° 519.
- 24 La réforme de 1907 est suivie de nombreux aménagements par les décrets de 1909, 1910, 191 1 et 1912 (...)
8Le chapitre sur le service du Protocole, paru dans Les Affaires étrangères et le corps diplomatique français sous la direction de Jean Baillon, décrit les diverses réformes mises en place par le régime républicain17. L’arrêté du 30 avril 1880 notamment ordonna que les cachets et timbres utilisés dans les postes diplomatiques et consulaires ainsi que les écussons nationaux placés au-dessus des portes des chancelleries et des résidences d’agents français reproduisent l’effigie de la République, d’après la gravure officielle18. Enfin, les modèles de costumes des agents diplomatiques et consulaires, toujours taillés et brodés d’après les ordonnances et règlements de 1830 et 1833, modifiés par l’arrêté du 15 avril 1882, devaient avoir sur leurs boutons dorés le faisceau républicain entouré de branches d’olivier. Ces faisceaux seraient reproduits sur l’écusson de la garde d’épée. Ils connaîtront une fortune durable dans les essais successifs développés au xxe siècle pour créer un emblème distinct du grand sceau de l’État19. Ainsi, on compose en 1905, à l’occasion de la visite à Paris du roi d’Espagne Alphonse XIII, un cartouche de style rococo, qui préfigure les armes utilisées aujourd’hui par le Quai d’Orsay (fig. 4) : la devise républicaine apparaît sur un phylactère ornant le faisceau des licteurs dont la hache est tournée vers dextre, le tout posé sur des feuillages de chêne et d’olivier ; le cartouche soutient la médaille de la Légion d’honneur20. Le projet n’est cependant pas adopté « à la suite de plusieurs essais dont les résultats n’ont pas été assez satisfaisants pour justifier la dépense élevée qu’aurait entraînée l’exécution des écussons diplomatiques et consulaire21 ». Il en découle que, faute de règle précise, les chefs de postes choisissent à leur convenance les armoiries placées en façade des légations et consulats. Pour remédier à cette situation, le ministre Raymond Poincaré propose au garde des Sceaux, le 8 juillet 1912, de reprendre le dessin composé au début du siècle par le graveur Jules-Clément Chaplain22. Une décision du garde des Sceaux du 29 juillet 1912 suivie de la lettre circulaire n° 15 du 25 mars 1913 impose désormais ce modèle23. Cette décision est contemporaine du mouvement de réforme initié par le ministre pour l’ensemble du département des Affaires étrangères, dont il renforce la direction politique qui devient la Direction des affaires politiques et commerciales, sous la responsabilité de Maurice Paléologue (1859-1944)24. Il s’applique à l’ensemble des postes à l’étranger, aux en-têtes de tous les documents de chancellerie, passeports, passes de douane, certificats divers.
- 25 Petit bouclier utilisé par les soldats de la Grèce antique ou par les Amazones, en forme de croissa (...)
- 26 On peut y voir dans d’autres représentations des têtes de lion (à dextre) et d’aigle (à senestre).
9La figure se réfère à l’iconographie antique. Elle se présente sous la forme d’une pelta25 tout en largeur, les angles du chef relevés et terminés par des têtes de félins26, posée sur un faisceau de licteur mis en pal, la hache tournée vers senestre, ainsi que sur deux branches passées en sautoir, l’olivier symbole de paix et le chêne symbole de pérennité. Sur le bouclier, de forme inhabituelle pour un écu, figurent les lettres RF posées sur un champ en rayures verticales, rarement représentées. Ces armes sont une création fantaisiste qui mêlent des références antiques très éclectiques avec les initiales de la République française, alors que les lettres sont proscrites dans les blasons.

Fig. 5. Menu du dîner du 25 juin 1913 (verso) à l’ambassade de France à Londres.
Archives du MAEE, coll. Menus.
- 27 La collection des menus conservés par la Direction des archives n’est pas seulement constituée de m (...)
10Comme on l’observera par l’exemple des menus diplomatiques, l’usage de cet emblème est très variable et semble avoir mis quelques décennies à s’imposer. Les premiers menus de la République portaient le plus souvent le monogramme du Président ou du ministre qui recevait27. Le R et le F pouvaient également servir de motif décoratif. Ils apparaissent superposés, sur un écu aux trois couleurs, aux coins du menu du repas donné aux Affaires étrangères en l’honneur du roi Alphonse XIII le 4 juin 1905, sans lien avec le cartouche rococo proposé puis abandonné la même année. L’apparition à partir de 1912 d’un modèle d’inspiration héraldique permet une représentation plus unifiée de la République. Le 25 juin 1913, Raymond Poincaré, président de la République française en visite au Royaume-Uni, offre un dîner aux souverains britanniques, le roi George V et la reine Mary, à l’ambassade de France à Londres ; le menu de ce dîner est un second exemple de cette recherche. En première page, un personnage féminin, allégorie de la Paix et de l’Abondance, occupe le centre de la composition, le visage incliné vers deux jeunes gens assis sur des marches au premier plan et se tenant la main, geste symbolisant l’alliance franco-britannique conclue en 1904. Au verso, les armes de la couronne britannique et un écu ovale aux couleurs de la France sur lequel figure le RF, entouré de feuillage de chêne et d’olivier, posé sur le faisceau des licteurs, éléments officialisés dans les armoiries adoptées en 1913 (fig. 5). Cette représentation encore fantaisiste est sans doute liée au type de document sur lequel elle figure et qui admet une plus grande variété de ton. En 1914, en revanche, le dessin de Chaplain est littéralement utilisé pour un dîner offert dans l’hôtel du ministre des Affaires étrangères, le 17 mai, en l’honneur de Leurs Majestés le roi et la reine du Danemark.

Fig. 6. Composition des années 1920 au collier de la Légion d’honneur.
Archives du MAEE, Protocole, série C, carton n° 519.

Fig. 7. Dessin de l’écusson officiel des postes diplomatiques, 1928 ; facture de la papeterie Cabasson adressée au service du Protocole en 1928.
Archives du MAEE, Protocole, série C, carton n° 519.
- 28 Un échange de lettres entre les ambassades de France et d’Allemagne révèle que ce modèle fut présen (...)
- 29 Jean Jules Jusserand (1855-1932) était diplomate et historien. Entré dans la carrière en 1876, il f (...)
11La période de l’entre-deux-guerres est marquée par une certaine liberté dans l’usage du motif puisque l’on retrouve, sur un modèle créé dans les années 1920, le même faisceau posé sur des feuillages de chêne et d’olivier mais orné de la devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité » et entouré du collier de la Légion d’honneur (fig. 6)28. Un échange de lettres en 1923-1924 entre le ministre de France à Washington, Jean Jules Jusserand29, Raymond Poincaré, ministre des Affaires étrangères et président du Conseil, et le garde des Sceaux témoigne encore de la difficulté de choisir un emblème. Jusserand défend celui de la Semeuse :
- 30 Louis-Oscar Roty (1846-1911) est un dessinateur français de monnaies et de timbres, auteur notammen (...)
Les emblèmes de nos Républiques antérieures de 1792, 1830, 1848, les faisceaux de licteurs, le coq, la femme à coiffure étoilée assise au milieu de charrues et machines diverses, n’offrent rien qui convienne spécialement à notre république maintenant cinquantenaire, notre république victorieuse, libératrice, définitive. [Il faut un signe principal, ] qui rappelle à lui seul ce qu’est la France, ce qu’elle fut et sera, ce par quoi surtout elle a marqué dans l’histoire du monde ; une image noble et vraie en qui la patrie se reconnaisse. […] cet emblème existe, dû au génie du bon Français et excellent artiste que fut Roty30. C’est la Semeuse [... car] la France a su faire, mieux qu’aucun peuple au monde, « le geste auguste du semeur », ce geste qui est un acte.
12Le plaidoyer de Jusserand pour un renouvellement de l’allégorie de la France ne rencontra pas l’écho espéré. En témoigne une facture de la papeterie Cabasson adressée au service du Protocole en 1928, qui confirme l’officialisation du dessin de Chaplain. On y voit un écusson aux angles coupés aux armes en faisceau de licteur destiné à orner les représentations diplomatiques à l’étranger, en particulier les plaques de tôle vernie posées au fronton des immeubles (fig. 7).
- 31 « Le 19 juin 1790, l’assemblée décrète et Louis XVI promulgue par lettre patente du 23 suivant la f (...)
- 32 Robert Louis (1902-1965) est un artiste héraldiste français. De 1943 à 1965, il dessine la quasi-to (...)
- 33 Archives MAEE, Protocole, série C, carton n° 519.
13Si le ministère réussit progressivement à diffuser un modèle commun, on ne peut néanmoins toujours pas parler d’armoiries officielles de la France. Celles-ci, abolies en 1790 et 179131, n’ont été à nouveau autorisées que pour les villes, communes et autres collectivités par le décret du 17 mai 1809. Un texte réglementaire aurait pu statuer sur leur existence. La question resurgit donc en juin 1953 à la demande du secrétariat des Nations unies qui émet le vœu d’orner l’espace situé derrière la chaire présidentielle et la tribune de la salle d’assemblée de New York de panneaux reproduisant les armoiries officielles de chaque État membre. Robert Louis (1902-1965), artiste héraldiste français32, est chargé de reprendre à cette occasion les compositions de 1905 et de 1913, par une commission interministérielle constituée notamment d’un représentant de la Direction des lettres et des arts et d’un conservateur des Archives nationales. La première proposition du secrétariat des conférences du ministère des Affaires étrangères eut pour objet de reproduire les initiales RF qui, « ne constituant en aucune manière des armoiries et ne présentant aucun caractère officiel », ne sont pas retenues33. La seconde proposition consistait à reprendre les armoiries adoptées par la Troisième République pour les postes diplomatiques et consulaires à l’étranger. Le ministre des Affaires étrangères, Georges Bidault, opta en 1953 pour un modèle d’écu très éclectique, « d’azur, au faisceau de licteur posé en pal, sur deux branches de chêne et d’olivier passées en sautoir, le tout d’or lié par un ruban de même, chargé de la devise : “Liberté, Égalité, Fraternité” en lettres de sable. Le tout est entouré du collier de la Légion d’honneur de la Troisième République modèle 1881 ». En définitive, la salle de l’assemblée générale des Nations unies n’accueillera les panneaux d’aucun pays.
Les programmes immobiliers du Quai d’Orsay
14Par la pratique protocolaire, la France a su recréer les outils formels nécessaires à sa représentation à l’étranger. On en trouve les sources dans les archives diplomatiques, celles du Protocole déjà citées mais aussi les menus des repas, les en-têtes de la correspondance, les reliures, les sceaux. Le patrimoine mobilier et immobilier de la République est-il également une source possible pour cette étude ? L’architecture et la décoration intérieure des représentations diplomatiques ont-elles connu un renouveau du vocabulaire décoratif et symbolique par l’usage des symboles républicains ?
- 34 Le nombre des représentations françaises à l’étranger est en effet particulièrement élevé, il s’agi (...)
15L’analyse exhaustive des immeubles diplomatiques supposerait une enquête auprès de chaque poste qu’il n’a pas été possible de mener34. Les outils existants sont néanmoins assez riches : il s’agit du fonds iconographique de la Direction des archives, à partir duquel une banque d’images a été créée. Les clichés sont plus fréquents à partir des années 1960. Il s’y trouve les tirages photographiques de 268 postes, légations, ambassades, consulats, alliances françaises, centres et instituts culturels. La base de données de la division du patrimoine et de la décoration permet de recenser une dizaine de bustes de Marianne, ce qui paraît peu au regard des centaines de bustes envoyés dès les années 1880 aux postes à l’étranger. La communication présentée par Soazig Guilmin au cours de ce colloque montre, à partir des archives de la manufacture de Sèvres, que ces sculptures avaient fait l’objet d’une large diffusion dès la fin du xixe siècle. Enfin, une base à destination des agents propose des photographies d’une centaine d’immeubles diplomatiques à l’étranger.

Fig. 8. L’ambassade de France à Alexandrie, sur une image de 1928, est dotée d’une grille ornée du RF.
Archives du MAEE, coll. iconographique, série F-Immeubles.

Fig. 9. Consulat de France à Port-Louis vers 1900. Consulat général de France au cap de Bonne-Espérance, années 1920.
Archives du MAEE, coll. iconographique, série F-Immeubles.
- 35 Isabelle Dasque, « Les hôtels diplomatiques : un instrument de prestige pour la République à l’étra (...)
16Ces sources ne présentent que peu de symboles républicains comme le RF et la Marianne. Une telle carence s’explique peut-être par le faible nombre de postes à l’étranger, ambassades et consulats construits ou acquis spécialement pour accueillir les services français. En 1871, cinq hôtels sont la propriété de l’État, sur une quarantaine d’immeubles diplomatiques. En 1914, l’État est propriétaire de vingt-trois immeubles, et de près de la moitié des 193 représentations du réseau en 2003. Il loue dans la plupart des pays, c’est pourquoi le décor extérieur est souvent assez modeste35. On peut voir sur une image de 1928 la grille d’entrée de l’ambassade de France à Alexandrie ornée du RF (fig. 8). Le plus souvent, un écusson et le drapeau national suffisent à signaler la représentation française et, dans les salles de réception, des objets du Mobilier national et des œuvres représentatives de l’art classique français (fig. 9).
- 36 Jean-Paul Ledeur, L’ambassade de France au Canada. Les années 30 sur les rives de l’Outaouais, s. 1 (...)
17L’ambassade de France à Ottawa est donc un exemple saisissant qui offre un programme iconographique exceptionnel, dans le style Arts déco des années 1930. Construite en 1934 par l’architecte Eugène Beaudouin (1898- 1983), elle est destinée à exposer le goût français le plus moderne. La salle à manger est décorée d’un ensemble de dix panneaux sur 120 m2 composés par Alfred Courmes entre décembre 1937 et juillet 1939, et peints à la cire pour obtenir des tonalités chaudes et profondes. La fresque « Vive la France ! » ou celle représentant les conscrits vaut comme un symbole républicain. Dans le bureau de l’ambassadeur, une Marianne très virile, « La France », due au ciseau de Louis Leygue (1905-1992), orne le manteau de la cheminée36.
18Le vocabulaire symbolique de la République à l’étranger s’est progressivement centré sur la figure simplifiée de la pelta au RF, posée sur un faisceau et entourée de feuillages, que l’on voit également sur la tribune présidentielle et sur la frise du site internet de la présidence de la République, tandis que la Marianne et le drapeau national ornent celui du Quai d’Orsay. À l’étranger, la construction de nouveaux immeubles diplomatiques au xxe siècle a permis à la France d’affirmer sa modernité comme en témoignent les représentations à Vienne, Ottawa, Brasilia ou Berlin plus récemment. La réflexion sur la question du décor républicain ne s’est en revanche pas engagée, même s’il est question de placer à l’avenir la Déclaration universelle des droits de l’homme sur les façades des postes à l’étranger.
Notes
1 L’article 2 de la Constitution de la Ve République dans son titre premier « de la Souveraineté » définit les éléments fédérateurs suivants : « La langue de la République est le français. L’emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. L’hymne national est La Marseillaise. Mais elle ne doit en principe pas être jouée à l’étranger. La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité ». Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. »
2 Michel Pastoureau préfère employer le terme d’emblème, signe représentant l’identité d’une personne ou d’un groupe de personnes, à celui de symbole, plus abstrait, mais dont le champ est identique dans le cas du drapeau et des armoiries (Michel Pastoureau, Les emblèmes de la France, Paris, Bonneton, 1998, p. 8).
3 La chronologie des décrets de la Convention sur l’effacement des emblèmes de la royauté en 1792 est rappelée par Hervé Pinoteau dans Le chaos français et ses signes, La Roche-Rigault, PSR, 1998, p. 130.
4 Michel Pastoureau, Les emblèmes de la France, op. cit., p. 76.
5 Un bel ensemble de vignettes républicaines et révolutionnaires est réuni dans l’ouvrage de la Direction des archives du ministère des Affaires étrangères, Les Français à l’étranger et la Révolution, Nantes, 1989. Voir aussi, Auguste Boppe, Raoul Pommet, Les vignettes emblématiques sous la Révolution, Paris, Berger-Levrault, 1911.
6 Hervé Pinoteau, Le chaos français et ses signes, op. cit., p. 125.
7 Quelques publications existent sur Nicolas-Marie Gatteaux : Brigitte Lainé, « La place de la Bastille. Projet d’un monument pour consacrer la Révolution (1790-1791) par Nicolas-Marie Gatteaux (1751- 1832) », Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, 2004, p. 181-206 ; Servane Chetaud, « Les Gatteaux : une famille au service des arts », dans Béatrice Coullaré (dir.), L’essor de la médaille au xixe siècle, Wetteren, Moneta, 2003, p. 186-204. Il existe à ma connaissance deux principaux fonds d’archives des Gatteaux. Le premier aux archives de Paris, cité plus bas, et le second aux archives de la Monnaie de Paris dans la série P2 contenant notamment des documents sur les procédés de fabrication des assignats (voir Jean-Marie Darnis, Catalogue des fonds d’archives de la Monnaie de Paris. 1418-1996, Paris, 1996, t. 1). L’ensemble des fonds est en cours de transfert à Savigny-le-Temple, aux archives du ministère des Finances.
8 Voir le décret de la Convention du 21 novembre 1792 « qui ordonne la fabrication d’assignats de quatre cents livres, pour six cents millions » et impose les figures représentées et sur lesquelles Gatteaux a dû travailler. Voir aussi Jeanne Veyrin-Forrer, Alain Mercier, « Contribution à l’étude iconographique des assignats », Nouvelles de l’estampe, 106, juillet-août 1989, p. 25-37. Précédemment, la loi du 9 avril 1791 « concernant les empreintes et légendes des monnaies » définissait déjà les symboles repris par la Convention, l’autel, le coq, le faisceau traversé par une pique surmontée du bonnet de la liberté, la couronne de chêne (articles 2 et 7). Le graveur Augustin Dupré (1748-1833) remporte en juillet 1791 le concours lancé en avril et devient « graveur général des monnaies » jusqu’en 1803. Il serait l’auteur du sceau de la Première République.
9 Fonds Gatteaux (1762-1881) – Nicolas-Marie (1751-1832) – Jacques-Edouard (1788-1881) – DE1, répertoire analytique détaillé par Brigitte Lainé, conservateur, avec la participation de Servane Chetaud et de Christine Bal, archives de Paris, octobre 1998. Voir en particulier le Journal des ouvrages divers commandés à M. Gatteaux depuis le mois de septembre 1792 jusqu’à la fin de l’année 1818 (article 3) et le registre n° 19 contenant les gravures en taille douce, d’une grande finesse d’exécution, de passeports (Révolution, Empire et Restauration, fol. 101 à 134) et les étiquettes de cartons d’archives du ministère des Relations extérieures (fol. 84, 87, 88). Brigitte Lainé a indiqué dans les registres de gravures les pages du Journal des ouvrages de Gatteaux correspondantes. Je la remercie d’avoir facilité mes recherches aux archives de Paris.
10 Sur l’emblème du coq, voir Michel Pastoureau, Les emblèmes de la France, op. cit., p. 62-83 et Hervé Pinoteau, Le chaos français et ses signes, op. cit., p. 97, n. 133.
11 Les fers de reliure des archives diplomatiques ont été conservés par l’atelier de restauration, malheureusement celui de la Première République n’y figure pas.
12 Hervé Pinoteau, Le chaos français et ses signes, op. cit., p. 326.
13 « Le Quai d’Orsay aurait utilisé à cette époque le sceau en papier gaufré par un timbre sec » (ibid., p. 397, n. 57).
14 « La Constitution française de 1958 a, dans son titre VI, posé les règles concernant la ratification des engagements internationaux. […] C’est le président de la République qui y procède par un acte contresigné par le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères [sur lequel figure] le sceau de l’État » (Jean Serres, Manuel du protocole, Paris, Éditions de la Bièvre, 1988, p. 311-312).
15 La ratification française du traité de Versailles est la dernière ratification de traité utilisant le grand sceau de la République, placé dans une boîte d’argent ornée de RF dans une couronne d’olivier. Sur le plat de maroquin, un fer de reliure d’argent représente la composition du ministère des Affaires étrangères à la pelta et au faisceau des licteurs dont il sera question plus loin.
16 Jean Serres, Manuel du protocole, op. cit., p. 308.
17 Jean Baillou (dir.), Les affaires étrangères et le corps diplomatique français, 2, 1870-1980, Paris, CNRS Éditions, 1984, p. 85.
18 Le ministre Freycinet arrête le 30 avril 1880 que « les cachets et timbres des ambassades, légations et consulats français à l’étranger seront gravés de l’effigie de la République, d’après le modèle officiel du grand sceau de l’État » (article 1er) ; « Les écussons nationaux placés au-dessus de la porte de l’hôtel des ambassades, légations et consulats français reproduiront légalement la figure de la République d’après le sceau officiel, avec l’exergue “République française” » (article 2, archives du MAEE, Série du personnel, décrets et arrêtés, vol. 21).
19 L’arrêté du 28 juillet 1903 détermine les caractéristiques de l’uniforme des diplomates et la façon dont se distinguent les divers grades. Dans le titre premier, Uniforme de grande tenue, ş 1er Habit, les boutons seront « en métal doré, timbrés d’un faisceau, portant au centre un cartouche avec les lettres RF et entouré de branches de chêne et d’olivier […]. ş 4 Épée, coquille formée d’ornements dorés avec écusson de six drapeaux croisés derrière faisceau portant, au centre, un cartouche avec les lettres RF et entouré de branches de chêne et d’olivier ». Depuis la Première Guerre mondiale, le port de l’uniforme a diminué pour être remplacé par celui du veston croisé bleu marine auquel sont fixés les parements réglementaires, et qui est orné de boutons dorés aux armoiries du ministère des Affaires étrangères (J. Serres, Manuel du protocole, op. cit., p. 206 et p. 503-504).
20 Le collier fut en effet recréé en 1881 sous l’impulsion du président Jules Grévy et du grand chancelier, le général Faidherbe. Il est le seul signe de souveraineté que peut porter le président de la République.
21 Lettre du président du Conseil, ministre des Affaires étrangères, au garde des Sceaux, 8 juillet 1912 (Arch. MAEE, Protocole, série C, carton n° 519).
22 L’Illustration, 22 mars 1913, p. 244. Jules-Clément Chaplain (1839-1909) est un graveur français, lauréat du prix de Rome, reçu à l’Académie des Beaux-Arts en 1881 et nommé directeur de la manufacture de Sèvres en 1895. Il grave les dernières pièces de 10 et 20 francs-or émises de 1899 à 1914. Le louis ou napoléon de la Troisième République présente au droit une tête de Marianne coiffée du bonnet phrygien et couronné de feuilles de chêne. Au revers, le coq et la devise « Liberté, Égalité, Fraternité ». L’artiste, membre de l’Institut, meurt en 1909, il n’aura donc pas vu le résultat de sa composition.
23 Arch. MAEE, Protocole, série C, carton n° 519.
24 La réforme de 1907 est suivie de nombreux aménagements par les décrets de 1909, 1910, 191 1 et 1912, notamment par le décret du 8 septembre 1912. Une commission des immeubles diplomatiques et consulaires est instituée par l’arrêté du 16 février 1914. Il serait intéressant de savoir si elle s’est prononcée sur l’introduction des emblèmes de la République dans les bâtiments du ministère (J. Baillou, Les affaires étrangères…, op. cit., p. 56-58). Jean-Claude Allain, dans un article publié sur Internet, date la création de cette commission de 1901-1904. Elle est, écrit-il, « habilitée à proposer les mesures de gestion du patrimoine existant et le programme des futures constructions ; elle choisit l’architecte en chef et les architectes qui l’assisteront dans les différents programmes de travaux » (J.-C. Allain, « Architecture et ambassades de France », 16 décembre 2006, ˂http://ipr.univ-parisl.fr/spip.php.article315>).
25 Petit bouclier utilisé par les soldats de la Grèce antique ou par les Amazones, en forme de croissant et recouvert de cuir. Cet écu est sculpté sur le plafond de la chambre du roi Henri II au Louvre, sur une frise du salon de la guerre à Versailles, dans des recueils iconologiques (Hervé Pinoteau, Le chaos français et ses signes, op. cit., p. 385 et 480).
26 On peut y voir dans d’autres représentations des têtes de lion (à dextre) et d’aigle (à senestre).
27 La collection des menus conservés par la Direction des archives n’est pas seulement constituée de menus de repas donnés par le ministère des Affaires étrangères mais aussi par le président de la République. Elle est en partie décrite dans le catalogue de l’exposition organisée par Marie Lavandier, conservateur du musée Jacques Chirac à Sarran, La table à l’Élysée : réceptions officielles des présidents depuis la IIIe République, Milan, Éditions 5 Continents, 2005, 215 p.
28 Un échange de lettres entre les ambassades de France et d’Allemagne révèle que ce modèle fut présenté comme les armoiries du département et figure pour cette raison dans plusieurs ouvrages allemands parus entre 1928 et 1933 (références signalées dans Hervé Pinoteau, Le chaos français et ses signes, op. cit., p. 400, n. 87).
29 Jean Jules Jusserand (1855-1932) était diplomate et historien. Entré dans la carrière en 1876, il fut consul à Londres en 1878 puis ministre plénipotentiaire à Copenhague en 1890. Il fit partie des fondateurs de l’Alliance française en 1883. De 1902 à 1925, il fut ambassadeur à Washington. Il fut élu membre de l’Académie des sciences morales et politiques en 1925.
30 Louis-Oscar Roty (1846-1911) est un dessinateur français de monnaies et de timbres, auteur notamment de l’emblème de la Semeuse.
31 « Le 19 juin 1790, l’assemblée décrète et Louis XVI promulgue par lettre patente du 23 suivant la fin de la noblesse héréditaire, des titres, des livrées et des armoiries. La France, l’État et le roi n’avaient théoriquement plus d’armoiries, mais pour le contre-sceau du sceau de majesté il n’y eut aucune modification » (Hervé Pinoteau, Le chaos français et ses signes, op. cit., p. 45).
32 Robert Louis (1902-1965) est un artiste héraldiste français. De 1943 à 1965, il dessine la quasi-totalité des séries de blasons des provinces françaises et des villes de France, puis de la zone française en Allemagne.
33 Archives MAEE, Protocole, série C, carton n° 519.
34 Le nombre des représentations françaises à l’étranger est en effet particulièrement élevé, il s’agit du deuxième réseau diplomatique après celui des États-Unis :
Postes diplomatiques
161 ambassades
dont 130 avec une section consulaire
17 représentations permanentes
3 délégations auprès d’organismes internationaux
19 ambassadeurs thématiques
Postes consulaires : 104
89 consulats généraux
9 consulats
5 chancelleries détachées
1 antenne consulaire
35 Isabelle Dasque, « Les hôtels diplomatiques : un instrument de prestige pour la République à l’étranger (1871-1914) », Livraisons d’histoire de l’architecture, 4, 2e trimestre 2002, p. 43-68.
36 Jean-Paul Ledeur, L’ambassade de France au Canada. Les années 30 sur les rives de l’Outaouais, s. 1. s. n., 1993.
Notes de fin
1 Les conseils de plusieurs conservateurs de la direction des Archives m’ont été précieux et je remercie particulièrement Mmes Agnès Moinet-Le Menn, Isabelle Nathan et Isabelle Richefort et M. Jean-Philippe Dumas.
Table des illustrations
![]() | |
---|---|
Légende | Fig. 1. Plat de reliure, fer de la Première République.Archives du MAEE, Correspondance politique Allemagne, 1735, vol. 388. |
URL | http://books.openedition.org/psorbonne/docannexe/image/58677/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 29k |
![]() | |
Légende | Fig. 2 et 3. Fers de reliure, Deuxième République de Louis-Napoléon et Troisième République.Archives du MAEE, atelier de reliure. |
URL | http://books.openedition.org/psorbonne/docannexe/image/58677/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 10k |
![]() | |
Légende | Fig. 4. Cartouche rococo créé en 1905.Archives du MAEE, Protocole, série C, carton n° 519. |
URL | http://books.openedition.org/psorbonne/docannexe/image/58677/img-3.jpg |
Fichier | image/jpeg, 55k |
![]() | |
Légende | Fig. 5. Menu du dîner du 25 juin 1913 (verso) à l’ambassade de France à Londres.Archives du MAEE, coll. Menus. |
URL | http://books.openedition.org/psorbonne/docannexe/image/58677/img-4.jpg |
Fichier | image/jpeg, 4,9k |
![]() | |
Légende | Fig. 6. Composition des années 1920 au collier de la Légion d’honneur.Archives du MAEE, Protocole, série C, carton n° 519. |
URL | http://books.openedition.org/psorbonne/docannexe/image/58677/img-5.jpg |
Fichier | image/jpeg, 41k |
![]() | |
Légende | Fig. 7. Dessin de l’écusson officiel des postes diplomatiques, 1928 ; facture de la papeterie Cabasson adressée au service du Protocole en 1928.Archives du MAEE, Protocole, série C, carton n° 519. |
URL | http://books.openedition.org/psorbonne/docannexe/image/58677/img-6.jpg |
Fichier | image/jpeg, 47k |
![]() | |
Légende | Fig. 8. L’ambassade de France à Alexandrie, sur une image de 1928, est dotée d’une grille ornée du RF.Archives du MAEE, coll. iconographique, série F-Immeubles. |
URL | http://books.openedition.org/psorbonne/docannexe/image/58677/img-7.jpg |
Fichier | image/jpeg, 72k |
![]() | |
Légende | Fig. 9. Consulat de France à Port-Louis vers 1900. Consulat général de France au cap de Bonne-Espérance, années 1920.Archives du MAEE, coll. iconographique, série F-Immeubles. |
URL | http://books.openedition.org/psorbonne/docannexe/image/58677/img-8.jpg |
Fichier | image/jpeg, 90k |
Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont sous Licence OpenEdition Books, sauf mention contraire.