1Depuis la création du Comité d’histoire de la télévision par Jean d’Arcy, puis sous la présidence de Gabriel de Broglie qui lui succéda à son décès en 1983, de nombreuses activités et projets furent entrepris. Dans son intervention du 19 juin 2001, prononcée à l’occasion du départ de Gabriel de Broglie et de l’arrivée de Michèle Cotta à la présidence du Comité d’histoire de la télévision (CHTV), Jacques Mousseau, journaliste et alors secrétaire général du Comité, rappelle les actions accomplies, en distinguant le visible et l’invisible :

Le visible : l’organisation de soirées-débats, agrémentées de projections, autour d’un thème ; la transformation du bulletin en Cahiers du CHTV, édités par Michèle de Bussière ; l’organisation de colloques consacrés aux médias audiovisuels dont les actes sont ensuite publiés ; la création d’un prix du livre « Télévision » dont Jean Courtade assure le secrétariat général.

L’invisible : le recueil des archives personnelles des pionniers de la télévision, celles du fondateur du Comité, Jean d’Arcy, mais aussi les dossiers de Pierre Desgraupes pour Cinq colonnes à la une, des dons importants de Jean-Jacques Ledos, de Michel Dubail sur la Secam, etc. Ces documents sont conservés, classés par la secrétaire Danièle Manuel, dans les bureaux mis à la disposition du CHTV par l’Ina, à Bry-sur-Marne, régulièrement consultés par des chercheurs préparant une thèse ou un ouvrage sur la télévision ; la création, toujours à Bry, d’une bibliothèque d’ouvrages consacrés à la télévision, incomplète certes mais qui s’enrichit sans cesse de dons et d’acquisitions, le dernier don étant la bibliothèque personnelle de Michèle de Bussière ; le resserrement des liens avec l’Ina, dont le président (Emmanuel Hoog depuis janvier 2001) est vice-président du CHTV, est marqué par l’installation du Comité à Bry-sur-Marne dans de nouveaux bureaux et l’entrée au bureau de Sylvie Richard comme secrétaire générale adjointe1.

2Depuis, l’invisible est devenu plus visible. En novembre 2005, le CHTV signe une convention avec l’Ina selon laquelle il lui confie l’inventaire, la conservation et la mise à disposition des fonds. En 2008, Emmanuel Hoog succède à Michèle Cotta. En tant que président du Comité d’histoire de la télévision et à la suite du départ de Danièle Manuel qui assurait la conservation des fonds, il confie le traitement de ces archives à l’Inathèque de France (département du dépôt légal de la radiotélévision de l’Ina). Ces fonds, clairement identifiés CHTV, sont alors déposés au service des archives écrites à la Direction déléguée des collections dont la responsable est Claire Mascolo. Le descriptif est accessible sur le site du centre de consultation dans la base de l’Inathèque. Ils font l’objet de notices documentaires avec un titre commençant par Comité d’histoire de la télévision, les dates couvertes par le fonds, le nom du donateur, le type d’archives (privées ou institutionnelles), une thématique (audience, audiovisuel, audiovisuel documentation et archives, droit et réglementation, formation et métier, histoire de la communication, média, technologie, presse, publicité, radio, radio et télévision) et une description de leur contenu.

Présentation du fonds documentaire

3Fonds Cinq colonnes à la une, constitué de classeurs regroupant des articles de presse sur les émissions coproduites par Pierre Desgraupes : Cinq colonnes à la une (janvier 1960-mai 1968), De nos envoyés spéciaux (octobre-décembre 1968), Pour un million d’hommes (1963), Il était une ƒois (décembre 1967 à mai 1969), xx^e siècle (mai 1969), Objectiƒs (octobre-décembre 1970), Sept jours du monde (1965), journal de l’Europe (1963) et Festival (décembre 1967-avril 1968).

4Fonds Jean d’Arcy, constitué des archives écrites de Jean d’Arcy, qui comprend les rapports, articles, notes, comptes rendus de réunion ainsi que sa correspondance privée et professionnelle. Ces archives recouvrent l’ensemble de sa carrière professionnelle, de ses débuts dans les années 1950 comme directeur des programmes de la télévision française à son action dans les organisations internationales comme l’Onu et l’Unesco.

5Fonds Régie française de publicité qui comporte également le fonds de la Régie française d’espace (RFE). Ce fonds, composé de documents d’archives écrites, recouvre une période allant de 1967 à 1987. Il contient :

• des notices concernant les films publicitaires sujets à interdiction, modification ou accord après visionnage par la Commission consultative de visionnage (CCV) de la RFP ;
• la correspondance entre les responsables de la RFP/RFE et les annonceurs, les agences de publicité, les téléspectateurs, les différentes instances gouvernementales ;
• des scripts, scénarios ou des story-boards de films publicitaires, des textes de messages radio ;
• des articles de presse ;
• les projets de loi, textes de loi, décrets concernant la publicité et la consommation ;
• des plaquettes promotionnelles et informatives sur l’objet des campagnes ;
• des bilans annuels de l’activité de la RFP, RFE et des diffuseurs ;
• des notes de travail.

6Fonds Centre d’études d’opinion (CEO)

7il a été versé au début des années 1990 au CHT par Jacques Durand, ancien chef du Service des études d’opinion de l’ORTF (1972-1974), directeur du Centre d’études d’opinion (CEO), rattaché aux services du Premier ministre. Ce fonds est constitué de rapports d’audiences, d’enquêtes et de questionnaires concernant la programmation des chaînes publiques et l’appréciation des émissions diffusées depuis la fin de l’ORTF (1972-1974) jusqu’en 1988.

8Fonds Secam

9Ces archives sont issues des dossiers de travail de Michel Dubail (directeur général de la CFT et délégué général d’Intersecam). Ce fonds d’archives écrites est composé de documents relatifs à l’action diplomatique, politique et commerciale entreprise par la France entre 1956 et 1985 pour inciter les pays étrangers à adopter le système français de télévision en couleur. Parmi les principaux producteurs des documents écrits :

• Intersecam (jusqu’en 1978) : association pour la promotion internationale du procédé Secam de télévision en couleur ;
• TFTV (à partir de 1978, ex-Intersecam) : association pour la diffusion des techniques françaises audiovisuelles, qui est l’agence exécutive de la Délégation interministérielle aux techniques audiovisuelles ;
• délégation interministérielle aux techniques audiovisuelles ;
• ministère des Affaires étrangères/ambassades de France ;
• Thomson CSF/Thomson Houston Brandt Hotchkiss ;
• CSF : Compagnie générale de télégraphie sans fil ;
• CFT : Compagnie française de télévision ;
• TDF : TéléDiffusion de France ;
• ministère de l’information, secrétariat d’Etat à l’information ;
• ministère de l’Économie et des Finances ;
• ministère de l’industrie, du Commerce et de l’Artisanat ;
• ministère de l’industrie et de la Recherche ;
• Sofratev : Société française d’études et de réalisations d’équipements de radiodiffusion et de télévision ;
• RTF, ORTF, Antenne 2 ;
• Matra ;
• Centre national d’études spatiales ;
• entreprises du secteur audiovisuel et de l’industrie électronique, administrations, institutions et gouvernements des pays concernés par la promotion du système Secam.

10Fonds Jean-Jacques Ledos chef opérateur de prises de vue à la RTF, à l’ORTF puis à la SFP

11Ce fonds est constitué d’une documentation technique (notices et schémas relatifs à l’équipement audiovisuel des années 1960) et d’une collection d’albums photographiques et de boîtes de diapositives ; ces photos ont été prises dans les décors des émissions de télévision tournées en studios (Buttes Chaumont).

12Fonds Comite d’histoire de la television

13Il comporte plusieurs versements dont celui d’Archam Cizmeciyan qui fut assistant réalisateur de 1974 à 1986. On trouve également plusieurs collections de revues techniques ayant appartenu à Jean-Jacques Ledos et à Hubert Bellaîche (ingénieur de la vision et responsable de la technique vidéo au studio Francœur puis à l’Espace Gabriel). Par ailleurs, ce fonds comporte plusieurs travaux universitaires, des études et des rapports de l’Assemblée nationale et du Sénat (projets de loi, textes de loi, décrets concernant l’audiovisuel public).

14Fonds Max Debrenne

15Ces archives portent sur la collaboration de Max Debrenne avec Jean-Christophe Averty dont il fut le truquiste attitré du début des années 1960 à 1982. Dans ce fonds sont conservés des documents relatifs aux émissions réalisées par Averty et aux émissions restées à l’état de projet : scénarios avec indications scéniques dessinées et notes manuscrites, story-boards, feuilles de service, conducteurs, plans de travail, notes manuscrites de travail et articles de presse.

16Fonds Flavienne Loubery, scripte à la SFP de 1955 à 1987. On y trouve des rapports journaliers, conducteurs, fiches de production, fiches techniques, demandes de générique, scripts, scénarios et plans.

17Fonds Amelia Gozlan, chargée de production à la SFP de 1976 à 1988, composé des devis, budgets, plans de travail, demandes d’autorisation diverses, éléments de facturation pour la location de matériel et de lieux ainsi que des documents liés aux finitions (conducteurs et demandes de générique).

18Fonds Paul Pelisson, chef décorateur de 1959 à 1973, comportant des plans de décors (dessins, croquis, plans et élévations).

19Fonds Pierre Lazareff (ou de son secrétariat), producteur de l’émission Cinq colonnes à la une. On y trouve sa correspondance liée au magazine (réactions de téléspectateurs, candidatures spontanées, lettres de félicitations), des panoramas de presse pour chacune des émissions et des photographies de l’équipe de Cinq colonnes à la une.

20Fonds Marc Chauvière, ingénieur (documents techniques sur la télévision).

21Fonds Jacques Manier, directeur de la photographie à la RTF.

22Fonds Michel Oudin, du service des études de l’ORTF.

23Fonds Guido Zerilli Marino (documents sur la télévision italienne).

24Fonds Bernard Gensous, ingénieur en chef à l’ORTF (documents sur la technique audiovisuelle).

25Fonds Claude Mercier, du service technique de l’ORTF (documents sur les évolutions techniques de la télévision et notes de service sur l’organisation des services techniques de l’ORTF).

26Fonds Jean Courtade, secrétaire général du Comité d’histoire de la télévision (documents sur les manifestations culturelles de l’Ina).

27Fonds Annette Suffert membre du Comité d’histoire de la télévision depuis sa création (documents sur le Service de la recherche de l’ORTF et l’Ina).

28Fonds Jacques Durand du Centre d’études d’opinion (rapports d’audience). On trouve également dans ce fonds des scénarios de téléfilms, des documents de la SFP (notes de services, tracts syndicaux), des notices techniques de matériels audiovisuels, des documents administratifs du CHTV (courrier, factures, comptes rendus de colloques et d’assemblées générales, les bulletins du CHTV), des généralités sur la télévision et la radio (livres, revues de presse, rapports) ; des documents sur TF1, La Cinq, RFO ; des documents internes de l’ORTF (Service de la recherche, documents administratifs) ; quelques exemplaires de l’hebdomadaire Choisir la radio et le cinéma (1935-1967) ; des documents sur la collaboration de l’Ina avec les chaînes de télévision (Antenne 2, TF1, FR3) ; des notes internes de la direction des Archives de l’Ina, des textes législatifs relatifs à l’audiovisuel ; des œuvres écrites pour les ateliers de créations radiophoniques ; des documents de l’UNESCO et des documents sur l’Europe et l’audiovisuel.

29Fonds Bernard Blin, expert dans le domaine de l’audiovisuel auprès d’établissements ou de services publics français (RTF puis ORTF, TF1, Service juridique et technique de l’information du Premier ministre) ou d’institutions internationales (Unesco, Conseil de l’Europe, UER, Institut international de la communication, Institut européen de la communication), et enseignant dans des écoles de journalisme. Les documents conservés, datés de 1946 à 2001, sont des rapports, études, comptes rendus de réunions et de colloques, notes de synthèse, fax et copies de lettres, parfois annotés et accompagnés de pages manuscrites. Certains dossiers sont complétés par des revues de presse, des publications périodiques spécialisées dans les médias français et étrangers. Ce fonds comprend en outre les dossiers de candidature présentés par les sociétés concurrentes à l’acquisition ou à la création de télévisions privées françaises (TF1, TV6, M6, La Cinq).

Les travaux du CHTV

Le Bulletin

30Au Bulletin du Comité d’histoire de la télévision (26 numéros)2 succèdent les Cahiers du Comité d’histoire de la télévision à partir d’avril 1995. La collection est consultable en libre accès à partir du n° 1 d’avril 1995. À partir de l’automne 2009, la maquette de couverture est modifiée et la numérotation reprend au n° 1, sous le titre des Cahiers du CHTV (nouvelle série), retraçant les 60 ans du journal télévisé. Une sélection de bulletins et des cahiers du CHTV est consultable sur le site InaGlobal, rubrique télévision.

Les journées d’étude, les colloques

31Depuis novembre 2005, le CHTV organise, en collaboration avec plusieurs universités et institutions culturelles, des tables rondes et colloques. Ainsi en 2009, le CHTV participe aux journées : « Cours princières, palais républicains et lieux de pouvoir sous l’œil de la télévision » (Centre culturel des sociétés contemporaines de Versailles-St-Quentin et École nationale supérieure d’architecture de Versailles, 17 et 18 septembre) ; « Télévision : le moment expérimental. Aux origines de la télévision (1935-1955) » avec l’université Paris 8 (27, 28 et 29 mai) ; « Les 60 ans du JT » à la Sorbonne le 11 décembre. En mai 2010, le CHTV participe au colloque « Jean d’Arcy, pensée et stratégies d’un père fondateur » organisé par le Centre de recherche sur les médiations, l’IUFM de Lorraine et l’institut européen de cinéma et d’audiovisuel. En octobre de la même année, le CHTV est présent au colloque « Images de l’étranger dans les télévisions européennes » organisé par l’université Sorbonne Nouvelle. En 2011, le CHTV est partenaire de plusieurs colloques : « Le Sud-Est asiatique en images. Les sources audiovisuelles et leur exploitation » avec l’Afrase et l’université Denis Diderot-Paris 7 (le 21 octobre) ; « Médias et migrations dans l’espace euro-méditerranéen » avec l’université Paris 8 (17 au 18 novembre) ; « Les médias et les élections présidentielles » avec plusieurs tables rondes ; en 2012, le Comité d’histoire est associé au colloque, « Jean d’Arcy. La communication au service des droits de l’homme. 1913-1983 ».

Les expositions

32« La grande aventure du petit écran » en 1997 au Musée d’histoire contemporaine, organisée par la BDIC (Bibliothèque de documentation internationale contemporaine) et l’Ina, a donné lieu à la publication d’un catalogue.

Les prix

33Le prix du livre « Télévision », né en 1996, est destiné à récompenser un ouvrage présentant un apport original pour une meilleure connaissance de la télévision. Le prix de l’Inathèque (créé en 1997) qui encourage et récompense chaque année la recherche sur la radio et la télévision lui succède en 2003. Le Prix de la recherche est attribué à un travail de doctorat ; le Prix d’encouragement distingue un mémoire de master de recherche ou de master professionnel.

Publication et édition

34Le CHTV est à l’origine de la publication d’ouvrages historiques sur la télévision, depuis la parution de l’ouvrage TF1 : principaux textes législatifs et réglementaire applicables : statuts, Paris, Comité d’histoire de la télévision, 1980. Une vingtaine d’ouvrages consultables à l’Inathèque de France ont été édités par le Comité ; ils éclairent l’histoire des programmes, les événements de mai-juin 1968 à l’ORTF, la constitution des publics.

Collecte de témoignages et contributions à l’histoire culturelle de la télévision

35Aujourd’hui, cinquante témoignages vidéo de personnalités de la radio et de la télévision sont conservés, décrits et mis à la disposition des usagers de l’Inathèque. Parmi eux, notons ceux de deux présidents de l’Ina : Gabriel de Broglie (1979 1981) et Jacques Pomonti (1983-1986), et du directeur de la DPCR (Direction des programmes de création et de recherche) de 1975 à 1999, Claude Guisard.

36Une Commission d’histoire orale du CHTV a été mise en place pour collecter les souvenirs de professionnels et de personnalités ayant participé à l’histoire de la télévision dans les années 1980 et 1990. Elle est animée par Fabrice d’Almeida et Denis Maréchal, chargé de missions à l’Ina et secrétaire général du CHTV. Cette réflexion théorique s’inscrit dans le cadre des entretiens patrimoniaux, qui sont un complément aux archives télévisuelles dont l’Ina assure la conservation. Le bilan de ce travail est publié dans les Cahiers du CHTV, n° 2, paru à l’automne 2010.

Les ateliers d’histoire orale

37Ils sont créés en janvier 2009. Des groupes de travail associant chercheurs, universitaires et archivistes documentalistes de l’Ina ont pour objectif de définir des outils et des méthodes de consultation.

38Un bilan de cette première série d’ateliers a été établi par Éléonore Alquier, archiviste-paléographe, conservateur du patrimoine aux Archives nationales à Fontainebleau, ainsi qu’une analyse de trois entretiens réalisés dans le cadre du projet Mémoire de la télévision, en 2009-2010, avec des témoins ayant participé à la naissance de Canal+ : Antoine Lefébure, directeur du développement chez Havas dans les années 1980, Sylvain Anichini, directeur technique, et Albino Pedroia, directeur des études. Un ouvrage consacré à « l’histoire orale aujourd’hui » est à l’étude.

39En 2010, les ateliers changent de dénomination et prennent pour titre « Histoire orale : nouveaux chantiers, nouvelles approches ». Ils sont pilotés par Denis Peschanski et Denis Maréchal. Il s’agit, dans une approche transdisciplinaire, d’associer les sciences du vivant et les sciences de l’ingénierie, l’apport des neurosciences mais aussi des sciences humaines et des travaux issus de la psychanalyse et de la psychiatrie afin de construire de nouvelles méthodes et des outils favorisant l’approfondissement de la connaissance des processus mémoriels. Les travaux sont organisés en collaboration avec le programme franco-américain « Mémoire et mémorialisation. Représenter la guerre et le trauma » (Memory and Memorialization. Representing Trauma and War) et en liaison avec le projet Matrice (Memory Analysis Tools ƒor Research through International Coopération and Expérimentations), piloté par le CNRS et l’université Paris 1 dans le cadre des Investissements d’avenir, le nouveau nom pour l’emprunt national. Les objets d’étude de ces ateliers sont la Seconde Guerre mondiale et les événements du 11 septembre 2001.

Valorisation de la recherche : les Lundis de l’Ina

40Les Lundis de l’Ina sont des soirées-débats entre chercheurs, professionnels de l’audiovisuel, théoriciens et enseignants. Ils contribuent au développement d’une réflexion sur la place et le rôle des médias. Ils instaurent chaque mois un dialogue avec le public et sont l’occasion d’analyser des extraits d’émissions.

41Mathieu Gallet, aujourd’hui président du Comité d’histoire de la télévision et de l’Ina, lors du discours prononcé à l’occasion des trente ans du CHTV, rappelait :

Depuis les origines, le CHTV est étroitement lié à l’Ina, ce qui semble être un mariage de cœur autant que de raison entre deux institutions partageant une vocation et une ambition communes. Soyez sûrs que je souhaite approfondir encore cette relation, en synergie avec les activités de valorisation scientifique du dépôt légal.

42Les trente ans du Comité d’histoire de la télévision permettent ainsi de dresser ce bilan montrant la richesse de l’initiative prise par son fondateur. « Ainsi fidèle à l’une des causes auxquelles il dévoua sa vie, la télévision, Jean d’Arcy nous lègue-t-il l’un de ses secrets : l’intuition créatrice », écrivait Gabriel de Broglie3. Sous l’égide des présidents succédant à Jean d’Arcy, avec l’engagement des membres du Comité et avec l’Ina, le projet dans son idée initiale et ses objectifs trouva un développement remarquable, associé à l’essor des travaux et des recherches en sciences humaines et sociales. Une contribution à la compréhension de notre temps.