Chapitre IV : Le poids de l’historiographie
p. 173-180
Texte intégral
La rareté des études
Peu d’études réelles
1Les institutions gauloises de l’Indépendance ont été négligées par la recherche. La plupart des auteurs se contentent de paraphraser César, sur quelques pages au mieux, plus souvent en quelques lignes.
2Desjardins n’y consacre que douze pages d’indications éparses1, sans approche rigoureuse. Les lacunes y sont nombreuses, les magistrats sont par exemple ignorés. Fustel de Coulanges, qui réduit son propos à quatre pages, ne juge pas plus utile de mener une étude2. On pense la trouver chez Jullian, mais son Histoire de la Gaule est, à ce sujet, un peu décevante. Le livre II, en partie consacré à un tableau des institutions de la Gaule indépendante3, soulève les sujets attendus mais laisse un goût d’inachevé. On trouve peu d’analyses fouillées, en particulier sur les magistratures. Ces pages sont néanmoins un jalon car, pour leur auteur, les institutions gauloises sont dignes d’interrogation et d’attention.
3Il faut les années 1970 pour que le domaine institutionnel soit objet d’un intérêt comparable4 lorsque, J. Harmand en 1973 puis S. Lewuillon en 1975 écrivent sur le sujet5. Le premier y consacre des pages intéressantes, mais malheureusement bien trop rares6 tandis que l’étude du second est incomplète – les institutions par exemple n’y sont que trop partiellement traitées. Les manuels sur la Gaule parus les décennies suivantes ne comblent pas cette lacune : J. Harmand en 19787 n’y accorde qu’une page, D. et Y. Roman, en 1997, à peine deux8. J. France en 1998 et A. Ferdière en 20059 se limitent à quelques mentions mêlées à la narration événementielle mais n’y consacrent pas même un paragraphe. Récemment, L. Lamoine s’est intéressé à la question, dans le cadre de sa thèse portant sur le pouvoir local en Gaule publiée en 2009, et d’un article écrit avec E. García Riaza consacré aux « réunions politiques des Gaulois » des ier siècle av. n. è. et ier siècle ap. n. è.10. Ces deux travaux, qui témoignent d’un intérêt nouveau pour la question, n’épuisent cependant pas le sujet11.
4Le bilan est donc très maigre, ce qui sur un sujet aussi important surprend. On peut trouver des raisons à ce silence. La rareté des données d’abord est une contrainte majeure. Mais à regarder de plus près, on voit d’autres motifs, plus subjectifs cette fois.
Des positions historiographiques négatives
5Les a priori sur le monde gaulois ont diverses origines. Certains sont hérités des auteurs antiques, ainsi l’idée que le Gaulois n’est, par essence, pas un individu politique12 mais un guerrier. D’autres sont plus récentes, quoique découlant de la lecture de ces mêmes sources à travers des prismes idéologiques. L’idée que la Gaule devait son salut à la conquête romaine, d’autant plus qu’elle aurait été à l’arrivée de César frappée par l’anarchie politique et la décadence, découle de la conviction d’une supériorité de la culture classique romaine et grecque sur celle des barbares gaulois. La conquête romaine aurait ainsi été une fertilisation permettant la renaissance sous une autre forme, « gallo-romaine », d’une population condamnée sinon à disparaître dans les oubliettes de l’histoire13.
6Les populations du bassin méditerranéen eurent anciennement conscience de ces peuples septentrionaux qu’ils nommèrent Celtes, Galates, ou Gaulois14. Mais c’est à partir du ive ou peut-être Ve siècle que les Celtes du continent se lancèrent dans le mercenariat qui fit leur renommée15. C’est donc sous le visage d’un peuple avide de guerre et de gain – d’or surtout – que le monde méditerranéen découvrit la réalité celtique. Cette caractéristique fondamentale du regard gréco-romain sur les Celtes fut durable et profonde, et les écrits d’auteurs postérieurs de plusieurs siècles sont encore imprégnés de ce topos qui s’accommode mal de l’image de Gaulois se consacrant à l’activité politique.
7Ainsi, même César fait preuve de désintérêt pour les institutions gauloises. Son excursus ethnographique ne contient aucun exposé général ni paragraphe dédié à ce sujet. Et lorsqu’il présente la société gauloise, évoquant les deux seules classes qui socialement comptent et occupent les postes de pouvoir, le sujet est encore absent. Le rôle politique des druides n’est pas abordé, non plus que celui des equites qui apparaissent exclusivement dans leur dimension militaire. Même les institutions des peuples germaniques qui bénéficient d’une phrase d’exposé général (BG, VI, 23, 4-5) sont mieux loties. Si l’on ne peut dire que, pour César, les Gaulois ne sont pas des êtres politiques, puisqu’il leur applique la notion de ciuitas16, on comprend que, pour lui aussi, le Gaulois est loin de se soucier réellement de politique.
8Ce silence sur les institutions gauloises est quasi général chez les Anciens, qu’ils précèdent ou suivent César. Certes, des œuvres disparues, comme celle de Poseidonios d’Apamée, purent traiter ces sujets. Mais, hormis le fait que nous n’en savons en définitive rien, on remarquera que, dans ce cas, ses données n’auront pas été jugée dignes d’intérêt par les utilisateurs postérieurs. Poseidonios écrivit peut-être sur les institutions gauloises, sur les rois arvernes par exemple, mais en s’intéressant plus aux pratiques sociales qu’aux usages politiques. D’ailleurs, dans les extraits de son œuvre qui ont survécu, le domaine martial est surreprésenté, confirmant le cliché du Gaulois plus à son aise sur un champ de bataille qu’au sein d’une assemblée. Rappelons à cet égard ces phrases tant citées ou paraphrasées de Strabon comme preuve de la nature irrémédiablement belliqueuse des Gaulois :
La race qu’on appelle aujourd’hui dans son ensemble gallique ou galatique est passionnée de guerre, prompte à la colère et vite portée à se battre, mais au demeurant fruste de mœurs et sans vices. De ce fait, si on excite les Gaulois, ils se ruent tous ensemble dans la bataille sans se dissimuler et sans regarder à droite ni à gauche (Strabon, Géo. IV, 4, 2).
9Le géographe grec fait cependant preuve d’un peu plus de curiosité pour les pratiques politiques gauloises en y consacrant un paragraphe entier (Géogr., IV, 4, 3), et en ajoutant des renseignements fort utiles dans un autre développement consacré aux Galates (XII, 5, 1 – cité p. 227). La rareté générale des informations a conféré à ces quelques remarques de Strabon une importance démesurée dans les études modernes.
10Difficile donc, en lisant les sources anciennes, de penser que les pratiques politiques gauloises présentent de l’intérêt, et l’on peut être en définitive surpris de ce que César applique aux peuples gaulois le terme ciuitas. Ce portrait brossé par les Anciens a fortement influencé les premiers historiens modernes de la Gaule. Chr. Goudineau note, à propos du livre d’A. Thierry paru en 1828, que « cette Histoire a surtout créé l’image du Gaulois aux cheveux blonds et au teint blanc, à la haute taille, parlant haut, né pour faire la guerre, mais aussi bon artisan17 ». Et si Mommsen ne reprit que partiellement ce topos en doutant de la valeur martiale des Gaulois du ier siècle av. n. è., il les jugea tout de même – les comparant aux Français – « dépourvus du génie politique18 ». Cette image perdure plus d’un siècle plus tard chez A. Grenier qui les décrit comme mal dégrossis, dotés de la force et de la fureur du barbare mais dépourvus, même sur le champ de bataille, de toute qualité intellectuelle et des traits de caractère essentiels à la vie politique19. Finalement, Grenier tranche : « les Gaulois n’étaient encore qu’un peuple incomplètement éduqué, un peuple adolescent et en voie de formation20 ». L. Harmand lui aussi reprend ce portrait du Gaulois demeuré à l’état natif, de guerrier étranger à tout souci politique, de barbare qui devra attendre l’action bienfaisante de Rome pour révéler ses qualités latentes :
Ce qui frappe en premier lieu dans le monde celtique, ce par quoi évidemment il donne prise à l’indéniable nécessité d’un apprentissage sérieux à l’école de Rome, c’est son inaptitude pour l’organisation politique. […] Du moins ces chefs gaulois aiment-ils à débattre entre eux des affaires publiques et se montrent-ils aptes à les manier, créant ainsi les conditions d’une vie locale active telle qu’elle ne manquera pas de se manifester dès que Rome aura superposé à leur esprit partisan, générateur d’anarchie, le respect et l’autorité du texte juridique21.
11Cette polarisation des représentations fut longtemps entretenue par l’archéologie. Tant d’aspects de la civilisation gauloise restaient inexplorés au début du xxe siècle que le domaine institutionnel fut laissé de côté au profit d’autres, plus à même de laisser des traces archéologiques. Ce tri se fit d’autant plus facilement qu’il confortait l’image que l’on s’était faite des Gaulois. C’est pourtant grâce aux fouilles archéologiques que les choses furent remises en question. Les fouilles des oppida livrèrent en effet des structures dont la fonction politique est maintenant largement acceptée. J.-L. Brunaux ouvrit la voie en 1995 en identifiant dans les sanctuaires de Picardie des lieux de réunion politique22, voie que Chr. Peyre prolongea avec les structures de Villeneuve-Saint-Germain chez les Suessions23. D’autres découvertes réalisées depuis dans les centres urbains des grands peuples de Gaule confortent l’interprétation politique de ces vestiges24.
12Le saisissant contraste entre l’extension du monde celtique au iiie siècle av. n. è. et ce qu’il restait de territoires indépendants au milieu du ier siècle av. n. è. a imposé l’idée que les Celtes en général et les Gaulois en particulier – les seuls dont on puisse juger de l’état politique – étaient entrés dans une phase de décadence. Selon cette idée, la Gaule, au moment de sa confrontation avec Rome, aurait souffert de tares rédhibitoires. César n’aurait fait que hâter une fin prévisible, et sauvé la région de la domination des Germains. Aussi, l’intérêt pour les structures politiques d’un monde finissant ne pouvait qu’être minime, voire nul.
13Fustel de Coulanges expose en 1870 cette idée d’une décadence du monde gaulois lors de conférences données devant l’impératrice Eugénie de Montijo :
Au moment où cette crise se produisait, et où allait se jouer la destinée des Gaulois et de leurs descendants, c’est-à-dire au moment où elle était attaquée à la fois par deux ennemis, la Gaule se trouvait plus faible qu’elle n’avait jamais été à aucune époque. […] Aucune institution n’était fixe et solide. La société gauloise était désunie, flottante, elle n’avait ni cohésion ni stabilité ; elle semblait être comme ces sables mouvants que le moindre vent soulève.
Or ce qui fait la force des États, ce n’est pas le chiffre de la population, ce n’est pas même le courage, ce sont les institutions. […] Eh bien ! la Gaule, malgré le nombre et le courage de ses habitants, était une nation faible. Dans une telle situation, il n’était pas possible qu’elle pût tenir tête aux ennemis étrangers, à la grande puissance romaine si bien unie, si bien disciplinée, ou à la grande puissance germanique.
La première hypothèse est donc écartée. Il était impossible que la Gaule gardât son indépendance : elle devait succomber, cela était certain25.
14L’analyse, moins abrupte dans son Histoire des institutions politiques de l’ancienne France, court cependant tout le long du chapitre intitulé « Comment la Gaule fut conquise par César26 » où Fustel de Coulanges expose les divisions intrinsèques aux institutions gauloises qui ne pouvaient conduire, selon lui, qu’à la désunion et à la faiblesse27.
15Pour Jullian, un événement symbolise et explique à la fois cette décadence : la fin de la domination arverne en 121 av. n. è. qui brise, selon lui, tout espoir d’une nation gauloise. Il l’explique dans un paragraphe de son Histoire de la Gaule, intitulé « Le déclin de la civilisation gauloise28 », d’où viennent ces mots terribles : « Il n’y avait pas un siècle que les dieux avaient permis à la race de fonder une grande et belle nation, et déjà ils lui envoyaient la décadence. Vaincue, mutilée et déchirée, il ne lui restait plus qu’à décliner jusqu’à la mort. »
16La thèse aura quelques belles années devant elle. On la retrouve sous la plume de son disciple A. Grenier29, dans les écrits de J. Drinkwater30 ou encore dans ceux de J. Harmand qui, au milieu des années 1980, la prend pour chose acquise et comme toile de fond de sa biographie du chef arverne31. En 1998, on en trouve encore quelques réminiscences chez D. et Y. Roman, pour qui « la Gaule de l’époque de César était déjà entrée en décadence », et « peut être définie comme un monde à la fois brillant et malade », affligé d’un « pourrissement des structures politiques, sociales et militaires »32.
17Les fondements de cette idée sont en réalité fragiles. Le lien causal entre les variations spatiales du monde celte et l’état sociétal de ses peuples n’est, par exemple, nullement avéré. Il n’est pas nécessaire d’être décadent pour perdre sur un champ de bataille33.
18Un dernier point encore renforça les a priori et gauchit l’approche de ceux qui traitèrent tout de même du sujet. Alors que presque tous soulignent la désunion politique des Gaulois, l’approche, une fois l’heure venue d’aborder les institutions des peuples gaulois, est globale, comme s’il s’agissait d’un monde politiquement unitaire et standardisé.
Une approche uniquement globale des institutions gauloises
19On a cherché en effet, à partir de données éduennes en particulier, à bâtir un modèle qu’on imagine valable pour tous. La diversité institutionnelle gauloise est évacuée, réduite à l’alternative royauté/régime aristocratique. Comment l’expliquer ? À nouveau, il faut remonter aux auteurs anciens, César et Strabon en l’occurrence.
20Dans le livre que Strabon dédie à la Gaule, figure ce passage, très court mais sans équivalent :
Les régimes aristocratiques (Ἀριστοκρατικαὶ […] τῶν πολιτειῶν) prévalaient autrefois chez eux. Depuis la plus haute antiquité, ils élisaient (ᾑποῦντο) chaque année un chef (ἡγεμόνα), et pour la guerre aussi le commandement en chef (στρατηγός) était désigné par la foule (τοῦ πλήθους ἀπεδείκνυτο) (Strabon, Géogr., IV, 4, 3).
21À partir de cette phrase de portée générale, des institutions éduennes – les seules à peu près connues – et du titre de vergobret découvert dans plusieurs cités de Gaule romaine, on traça un portrait modèle des institutions aristocratiques en Gaule. Malgré son caractère artificiel et simplificateur, ce portrait fut quasi unanimement adopté.
22E. Desjardins, toujours très attentif aux sources, se garde de toute généralisation et refuse par exemple d’étendre le vergobrétat à l’ensemble gaulois34. Fustel de Coulanges, lui, introduit d’abord l’idée de la diversité institutionnelle gauloise, mais il la réduit vite à une alternance entre des monarchies et des régimes aristocratiques, correspondant ainsi au modèle artificiel décrit plus haut35.
23C. Jullian ouvre sa très courte étude des magistratures gauloises par une paraphrase de Strabon. Mais, suivant T. Rice Holmes36, il précise :
Les institutions politiques, dans ce système, devaient varier de cité à cité. Il n’est pas improbable que chez quelques-unes, la direction des affaires appartînt simplement au conseil des chefs des tribus fédérées. D’autres, en bien plus grand nombre, avaient à leur tête un magistrat supérieur, nommé pour un an, héritier temporaire du roi déchu37.
24De plus, s’il ne fait presque que l’exposé des institutions éduennes, du moins ne les tient-il pas représentatives des institutions des autres peuples.
25A. Grenier reprend la démarche de Fustel de Coulanges en la schématisant encore plus. Débutant, comme Jullian, son exposé des régimes gaulois par Strabon, cette fois cité in extenso, il en vient immédiatement au cas éduen, seul traité car jugé représentatif de l’ensemble38. Nulle mention d’une possible alternative politique en dehors des monarchies.
26S. Lewuillon ne diffère guère par son approche, si ce n’est qu’il tente d’en démontrer le bien-fondé39. Pourtant, peu avant, J. Harmand avait publié une étude plus fine40. Ambitionnant de dresser le portrait de la Gaule d’après César, il notait la diversité des régimes gaulois, ne généralisait pas le cas éduen et ne faisait aucune référence à Strabon.
27D. et Y. Roman, quant à eux, traitent – incidemment – des institutions gauloises en reprenant le vieux schéma41. St. Fichtl, lui, malgré quelques précautions42, revient aux horizons habituels lorsqu’il trace, rapidement, les institutions des « peuples gaulois ». Le titre de son ouvrage, fort utile par ailleurs, suggérait une approche plus détaillée de cette question.
28On voit en définitive l’importance des obstacles à une étude des institutions gauloises. Certains, par un renouvellement des points de vue, peuvent être levés. D’autres, liés à la rareté des sources, sont destinés à perdurer. Mais, du fait de l’absence d’étude conséquente, les sources traditionnelles ont été sous-exploitées.
Notes de bas de page
1 Desjardins 1876-1893, II, p. 538-550.
2 Fustel de Coulanges 1891, p. 52-56.
3 Jullian 1920-1926, II, p. 37-64.
4 À titre d’exemples, Grenier 1945 expédie le sujet en cinq pages (p. 155-160) et Lot 1947 lui accorde une page (p. 62) seulement.
5 Harmand 1973, p. 558-594 ; Lewuillon 1975, p. 535-578.
6 L’étude des « formes politiques » ne fait que six pages (Harmand 1973, p. 574-579).
7 Harmand 1978.
8 Roman 1997, p. 212-227.
9 Delaplace, France 1997 ; Ferdière 2005.
10 Lamoine 2009 ; García Riaza, Lamoine 2008, p. 129-154.
11 Lamoine 2009 en particulier qui traite en grande partie de la période romaine.
12 Roman 1997, p. 209 : « Ajoutons la réputation, déjà rencontrée et sans faille, des Celtes durant des siècles, notamment aux époques moderne et contemporaine, qui, à la suite de nombre de sources grecques, firent d’eux des agités, des individus peu policés et portés par nature à toutes les incohérences. »
13 Avis exposé chez Fustel de Coulanges 1930, p. 75-95.
14 Duval 1974, p. 408-412 ; Thollard 2006, p. 17-19.
15 Goudineau 1998b ; Pernet 2010, p. 21.
16 Harmand 1973, p. 560 remarque que, cependant, César emploie le terme ciuitas aussi pour des Germains (V, 55, 1-2 ; VI, 23, 1).
17 Goudineau 1998a, p. 36, au sujet de A. Thierry, Histoire des Gaulois depuis les temps les plus reculés jusqu à l’entière soumission de la Gaule à la domination gauloise, Paris, 1828.
18 Th. Mommsen, Histoire romaine, t. VII, Paris, 1869, p. 109-110, cité par Roman 1991, p. 132.
19 Grenier 1945, p. 23-24. Les Gaulois sont qualifiés de « véritables furieux ».
20 Grenier 1945, p. 25.
21 Harmand 1960, p. 32.
22 Brunaux 1995.
23 Peyre 2000. La fonction politique des fossés découverts sur le site ne fait pas l’unanimité (Pichon 2009, p. 318), mais ce n’est pas ce qui importe ici.
24 Metzler 2006, p. 193-194 ; Metzler, Méniel, Gaeng 2006, p. 191-202 ; Poux 2006 ; Ramona 2011, p. 56.
25 Fustel de Coulanges 1930, p. 85-87.
26 Fustel de Coulanges 1891, p. 69 et suiv.
27 T. Rice Holmes, qui a lu Fustel de Coulanges, reprend l’idée pour la Gaule Celtique seulement, et ajoute dans les facteurs responsables de cette faiblesse l’introduction du luxe méditerranéen (Rice Holmes 1899, p. 11-12).
28 Jullian 1920-1926, III, p. 31-32.
29 Grenier 1945, p. 318, 322.
30 Drinkwater 1978, p. 824.
31 Harmand 1984, p. 45.
32 Roman 1997, p. 221, 412 et 414.
33 Cette approche renouvelée est très bien exprimée dans Cabouret-Laurioux, Guilhembet, Roman 2009, p. 23.
34 Desjardins 1876-1893, II, p. 547.
35 Fustel de Coulanges 1891, p. 53.
36 Rice Holmes 1899, p. 12, 515-516.
37 Jullian 1920-1926, II, p. 46.
38 Grenier 1945, p. 155.
39 Lewuillon 1975, p. 547-554. Les arguments n’emportent cependant pas l’adhésion. Pour le chef de guerre par exemple, il place au même niveau et tient pour équivalent ceux qui officient à la tête des peuples, les chefs de coalition et même Vercingétorix qui commande à une armée venue de la Gaule entière ou presque ! Tous sont ramenés au schéma décrit par Strabon.
40 Harmand 1973, p. 566-569.
41 Roman 1997, p. 221-222.
42 Fichtl 2012a, p. 114 rappelle que le « premier magistrat » des Rèmes n’était pas assujetti aux mêmes contraintes que le vergobret éduen.
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