Chapitre I : Des diverses positions sur l’unité gauloise
p. 23-29
Texte intégral
Des assemblées en Gaule indépendante ?
1S’il est une question restée problématique concernant l’histoire de la Gaule, c’est bien celle de son éventuelle unité, question reliée à celle, non moins problématique, d’une nation gauloise. De l’acceptation ou non de cette dernière découlait celle d’institutions à l’échelle de la Gaule entière. On observe une corrélation très nette chez les historiens de la Gaule entre les deux idées. Ceux qui acceptent la première acceptent généralement la seconde, et inversement. Rares sont ceux qui ont une approche différenciée. Or, passé le xixe siècle où elle fut l’objet de quelque attention, la question des institutions pangauloises n’a guère été prisée. Depuis, le sujet est démodé et presque toutes les pages et réflexions qu’il a suscitées sont oubliées2.
2E. Desjardins, auteur de la Géographie historique et administrative de la Gaule romaine, étude magistrale en trois tomes3, est un des premiers à étudier les institutions gauloises. Selon lui, les sarments d’une nation gauloise qui jaillissent en 52 av. n. è. ne sont que conjoncturels, une réaction à la menace romaine. Pour lui, seules comptent les cités. Pourtant il reconnaît, en plus de leurs assemblées, des structures semblables à des niveaux plus élevés. Très attentif au texte césarien, E. Desjardins est un des seuls à distinguer les différents niveaux d’institutions communes en Gaule : une assemblée commune à la Gaule dans son ensemble, réunie plusieurs fois en 52 av. n. è., et des assemblées de niveau inférieur, l’une de Gaule celtique et l’autre de Belgique4.
3Peu après, dans un ouvrage posthume publié en 18915, Fustel de Coulanges adopte des positions catégoriques sur tous ces points. Il refuse toute manifestation unitaire aux Gaulois : pas de nation, même esquissée, aucune institution ou pratique de caractère fédéral. En conséquence, il attribue à César l’initiative et la présidence de la grande assemblée gauloise (concilium totius Galliae) de 58 av. n. è., qu’il assimile à l’assemblée de la Gaule (concilium Galliae) réunie les années suivantes par le proconsul dans lesquelles il ne voit que l’expression du pouvoir d’un promagistrat romain sur sa province. Ces positions et certains partis pris dans la lecture de César auront une faveur particulière à la fin du xxe siècle, en particulier dans l’œuvre de Chr. Goudineau.
4E. Carette écrivit en 1895 une thèse sur les assemblées provinciales en Gaule romaine qui prolonge la pensée d’E. Desjardins, aussi bien sur l’absence d’une nation gauloise que sur l’interprétation des diverses assemblées. Suivant de près le texte césarien qu’il se soucie de ne pas trahir, il livre la seule véritable étude digne de ce nom sur ce sujet, et la distinction entre les différents niveaux d’assemblée est bien posée6. Pourtant ces pages, comme celles de Desjardins, n’eurent jamais qu’un écho faible et déformé et sont dorénavant tombées dans un oubli que l’on explique mal. Sans doute est-ce dû à l’autorité de Fustel de Coulanges et surtout de C. Jullian, dont les œuvres postérieures7 ont jeté dans les limbes les remarques, pourtant parfois très pertinentes, de leurs prédécesseurs.
5C. Jullian publia, entre 1907 et 1926, une monumentale Histoire de la Gaule en huit volumes, devenue rapidement incontournable. Il prit le contrepied de son maître Fustel de Coulanges en affirmant l’existence d’un génie gaulois, d’une nation et d’une patrie gauloise8. Cette nation reposait selon lui sur des bases culturelles, religieuses et politiques : la domination des Arvernes, rayonnante sous Luernios et Bituitos, étouffée avec l’exécution de Celtillos, père de Vercingétorix, renaissait avec l’insurrection de 52 av. n. è. À la suite de la destruction de leur « empire », c’est toute la nation gauloise qui perdait son assise et tout avenir politique ou étatique. Entrée en décadence, il ne lui restait plus qu’à attendre son heure et à choisir entre les Romains au sud et les Germains à l’est. C’est avec cet axiome en tête que C. Jullian aborde la question des institutions fédérales gauloises. On est d’abord surpris qu’il ne consacre pas d’étude aux diverses assemblées politiques pangauloises du Bellum Gallicum. Seule l’assemblée des druides qui représente pour lui, mieux que toute autre chose, l’expression de la nation gauloise9, gagne son attention. Il faut en fait se reporter aux notes pour trouver un propos argumenté sur la question :
L’existence d’un conseil des chefs de toute la Gaule n’est nulle part formellement attestée avant 58. Mais je la crois prouvée par les faits suivants : 1° on le trouve dès l’entrée de César en Gaule en 58 (I, 30, 4) ; 2° je doute que sa périodicité, printemps et automne, sous le proconsulat de César (IV, 6, 5 ; V, 24, 1 ; VI, 40, 6 ; VI, 44, 1), ait pu être une innovation romaine ; 3° dès que les Gaulois se sont sentis libres, en 52, ils convoquent une assemblée générale de la Gaule à Bibracte, Celtes et Belges réunis (VII, 63, 5) ; 4° enfin, l’expression de concilium totius Galliae chez César (I, 30, 4 ; VII, 63, 5) semble bien désigner un usage connu et courant – indépendamment d’une assemblée générale à tous les Gaulois, il y a celle des Celtes (peut-être celle de 58, I, 30, 4), et celle des Belges (en 57, communi Belgarum concilio, II, 4, 4)10.
6Soulignons la brièveté de ces remarques, et le fait qu’il se contente en grande partie de reprendre Desjardins et Carette sans mener d’étude personnelle ce qui, de la part de Jullian, surprend. Certes, contre Fustel de Coulanges, il affirme plus loin que César n’assiste pas à l’assemblée de 58 av. n. è.11, mais on le voit aussi mélanger – à rebours des deux auteurs déjà nommés – les assemblées – concilium totius Galliae et concilium Galliae cité en 2° – qu’il semble pourtant différencier par ailleurs. Ce désintérêt, étonnant, vient de ce qu’il ne conçoit pas d’unité gauloise sans domination arverne. Aussi qualifie-t-il l’assemblée de 52 av. n. è., qui consacre Vercingétorix, de « convention nationale12 », tandis qu’il n’admet pas que celle de 58 av. n. è., présidée par les Éduens qu’il voue aux gémonies13, puisse être une assemblée de la Gaule en son entier14. Les positions de Jullian fondent, pendant plusieurs décennies, celles de nombreux savants ultérieurs.
7C’est à partir des années 1970 que s’opère un revirement historiographique vers des opinions très proches de celles de Fustel de Coulanges. S. Lewuillon, en 197515, tient en suspicion tout ce qui pourrait aller dans le sens d’une unification gauloise, ce qui le conduira plus tard à émettre des doutes sur l’existence même d’une hégémonie arverne16. Certaines des erreurs de lecture, voire de compréhension, de l’œuvre césarienne réapparaissent, comme celle qui fait de César le président de l’assemblée de 58 av. n. è17.
8Cette position sceptique se transforme en hypercriticisme quand l’existence même de l’objet de l’observation est récusée. Chr. Goudineau est le plus grand défenseur de cette thèse qui s’épanouit à partir des années 198018. La Gaule serait une chimère, une construction de l’esprit césarien, un outil géographico-ethnique forgé à destination des sénateurs romains. Logiquement, la question des assemblées gauloises n’est jamais abordée : un ensemble inexistant pourrait-il avoir une assemblée ? Mais le texte césarien lui en fait pourtant admettre l’existence, contradiction que Chr. Goudineau, pas plus que les historiens précédents, ne parvient à résoudre. Ainsi parle-t-il « d’institutions communes » aux Gaulois19, d’une « assemblée de toute la Gaule » (concilium totius Galliae) dont il se demande si elle est une création romaine ou gauloise20. Toutefois, la lecture fustélienne faisant de César le président de toutes les assemblées pangauloises du Bellum Gallicum, qui repose sur une confusion entre concilium totius Galliae et concilium Galliae21, est reprise et contribue à ce que Chr. Goudineau ne puisse approfondir ses premières remarques.
9Cette idée, encore largement acceptée comme la doxa, fait depuis peu l’objet de critiques partielles ou totales par quelques-uns qui reviennent à une lecture plus proche de celle de Desjardins et de Carette. St. Fichtl par exemple, en 2004, pose l’existence d’assemblées intrinsèquement gauloises à différents niveaux – mais confond encore concilium totius Galliae et concilium Galliae22. La réaction la plus vive provient de J.-L. Brunaux qui, dans deux ouvrages destinés au grand public23, affirme l’existence d’un espace gaulois commun qui ne saurait être réduit à une création de l’esprit ni à une simple expression géographique. Tout en refusant l’existence d’une nation gauloise24, il conçoit un « espace politique commun » gaulois25 qui, curieusement, mais conformément aux vues de C. Jullian, s’incarne dans l’assemblée des druides et non dans les assemblées politiques auxquelles il ne prête aucune attention.
10De ce bref aperçu on remarque en premier lieu que la quasi-totalité des historiens amenés à prendre position sur ce point le font dans le cadre d’une sorte de propos liminaire à une étude de la Gaule romaine26. Puis, on constate le peu de continuité entre les auteurs ainsi qu’une faiblesse du questionnement sur les assemblées gauloises. Les paragraphes d’E. Desjardins, aussi pertinent soient-ils, ne peuvent guère être qualifiés d’étude, les conclusions y étant plus affirmées que démontrées. E. Carette avec ses dix-huit pages sur le sujet fait exception, mais l’oubli dans lequel a sombré son ouvrage en a empêché l’exploitation scientifique. La faiblesse du questionnement, jamais démentie, explique à elle seule la variabilité des avis qui ressemblent plus à des positions de principe qu’à autre chose. Pourtant, le texte césarien étant la pierre angulaire de toute étude sur le sujet, les spécialistes ne peuvent ignorer la tenue des différentes assemblées, et on voit régulièrement des positions contradictoires trop souvent résolues par une mise en quarantaine du sujet, trahissant un embarras devant des faits dont on ne sait quoi faire.
11On relève aussi la récurrence d’erreurs, ainsi l’avis exprimé dès Fustel de Coulanges de la paternité césarienne de l’assemblée de 58 av. n. è.27, qui a pris force de loi pour beaucoup, ou bien sa version allégée qui fait de César son président28. Par ailleurs, l’assimilation erronée entre les assemblées de Bibracte et celles réunies par César est devenue la vulgate29.
12On constate donc, sur le sujet, une frilosité générale qui surprend. Passé la fin du xixe siècle, la question des institutions gauloises de l’époque de l’Indépendance n’est l’objet d’aucune étude, si ce n’est celle, limitée, de S. Lewuillon. Un fait aussi central que l’assemblée pangauloise est à peine effleuré, tout juste mentionné, voire ignoré30. Il y a plusieurs raisons à cela. Les erreurs déjà citées, répétées d’auteur à auteur, grèvent la question et n’incitent pas à la reprendre. Il faut sans doute aussi compter avec un embarras manifeste autour des questions que soulèverait la chimère de la nation gauloise. Les envolées de C. Jullian, à replacer dans le contexte des luttes franco-allemandes de la fin du xixe siècle et du début du xxe siècle, et celles de quelques épigones comme J.-J. Hatt, ainsi que la récupération du thème gaulois et de Vercingétorix dans un but politique et nationaliste31, ont rendu le sujet délicat, suspect de dérives idéologiques et de fantasmes.
13Toujours est-il que ceux qui reconnaissent l’existence d’une assemblée gauloise indigène, quelle que soit l’étiquette qu’ils lui accolent, confédérale, nationale ou autre, hésitent à en tirer toutes les conclusions32. Ils s’arrêtent la plupart du temps au constat, sans exploiter les données césariennes.
Jullian et la conquête romaine de la Gaule méridionale
14La question d’un pouvoir supérieur aux peuples gaulois a pendant très longtemps été réduite à la figure de Vercingétorix. La Gaule, récupérée et utilisée à des fins idéologiques depuis le xixe siècle et l’affirmation du romantisme33, tarda à acquérir quelque épaisseur historique. De cette Gaule, émergea Vercingétorix34 qui fit partie, jusque dans les années 1940, des figures nationales mobilisées, à droite comme à gauche, pour promouvoir le patriotisme. Vercingétorix incarnait la France éternelle, ses enfants sacrifiant leur vie face aux envahisseurs, surtout ceux venus de l’Est – Francs, puis Allemands. C. Jullian, qui participa à ce culte patriotique par son Vercingétorix sur les pages duquel souffle le vent de l’épopée, fut pourtant celui qui élargit l’horizon de l’histoire gauloise en l’extrayant de l’ornière dans laquelle le Bellum Gallicum la plongeait. Une utilisation large des sources lui permit de dépasser la tragédie de la conquête, et c’est sur l’étude des prédécesseurs du jeune chef arverne qu’il fonde sa relecture de l’histoire de la Gaule.
15Au début du xxe siècle, dans son Histoire de la Gaule, C. Jullian développe l’idée d’une hégémonie arverne dont les temps forts seraient les règnes de Luernios et de Bituitos au iie siècle av. n. è., et qui aurait donné naissance à un empire tendant à se superposer à la Gaule, selon un processus d’unification géographico-politique identique à celui que connaissaient d’autres régions du bassin méditerranéen, la Macédoine, l’Italie, L’Espagne carthaginoise35. Jullian exprima cette domination par les termes « principat » et surtout « hégémonie ». Ce dernier terme se voulait la traduction à la fois d’un mot grec, ἀρχή, utilisé par Strabon, et d’un mot latin, principatus, employé par César. Cette hégémonie se manifestait à la façon d’un État de type médiéval instable : un cœur dominé directement et étroitement par les Arvernes – les peuples que César (B.G., VII, 77) décrit sub imperio Aruernorum – et diverses périphéries intégrées par des peuples que l’on pourrait qualifier de « barons », tels les Armoricains clients des Carnutes, ou les Allobroges et la Gaule méridionale – avant sa conquête au iie siècle av. n. è. Ainsi, la Gaule se serait partagée en différentes zones de domination ou de clientèle, les Arvernes rassemblant la plus grande partie sous leur autorité. Les peuples gaulois ne seraient donc pas tous sous leur domination directe, le cas le plus évident étant celui des Éduens, dont Orose rapporte qu’en 122 av. n. è. ils s’étaient plaints à leur allié romain d’attaques allobroges et arvernes. On le voit, cette « hégémonie arverne » était loin d’être une domination absolue et homogène comme elle a été présentée parfois de manière simplificatrice.
16La construction de Jullian eut longtemps un franc succès36, et certains en recherchèrent des signes tangibles. J.-B. Colbert de Beaulieu, dans les années 1960 et 1970, crut ainsi déceler un système de métrologie monétaire d’origine arverne couvrant le Massif central et les peuples alentour37. Les progrès de la numismatique ont fait justice de cette hypothèse. Progressivement remise en question38, la thèse de l’hégémonie arverne telle que formulée par Jullian est maintenant abandonnée. Lorsque Jullian est cité à ce sujet, c’est pour pointer du doigt le caractère hasardeux de sa théorie, bâtie principalement sur deux brefs passages de Strabon et de César39. La chose paraît maintenant entendue. Et pourtant… les phrases de Strabon et César, pour courtes qu’elles soient, existent bel et bien, et personne ne se soucie plus de leur contenu pourtant sans ambiguïté : les Arvernes ont, d’une manière ou d’une autre – toute la question réside en réalité sur cette manière – dominé toute la Gaule au iie siècle av. n. è., peut-être avant, certainement après. Ayant dit cela, le problème reste entier. Problème auquel il faut trouver une solution, tout au moins en proposer une.
Notes de bas de page
2 Au point que la plupart des ouvrages récents, ayant vocation à traiter de l’ensemble de l’histoire de la Gaule, occultent le sujet. Par exemple Roman, 1997.
3 Desjardins 1876-1893.
4 Desjardins 1876-1893, II, p. 540.
5 Fustel de Coulanges 1891 constitue le premier tome de son Histoire des institutions politiques de l’ancienne France.
6 Carette 1895, p. 3.
7 Exceptionnellement, Carette et Desjardins sont cités par Le Roux 1952, p. 284, et utilisés par Larsen 1955, p. 142, n. 25. Carette est cité en bibliographie par Hatt 1959, p. 100, Deininger 1965, et cité par Jullian 1902a, p. 7 n. 3.
8 Jullian 1902a.
9 Jullian 1920-1926, II, p. 443-447 ; sur l’assemblée des druides comme fondement de la nation gauloise, Jullian 1920-1926, IV, p. 428.
10 Jullian 1920-1926, III, p. 141 n. 1.
11 Jullian 1920-1926, III, p. 223.
12 Jullian1920-1926, IV, p. 209.
13 Jullian 1920-1926, II, p. 539 ; III, p. 485.
14 Jullian 1920-1926, III, p. 222 n. 3 : « Il est possible que, comme en 52, on ait convoqué toute la Gaule : mais il est visible que ni les Belges (voir II, 1, 1 et 2, pas même les Rèmes, II, 3) ni les Armoricains (voir II, 34) ne s’y sont rendus : c’est une assemblée propre à la Celtique. »
15 Lewuillon 1975.
16 Lewuillon 1999, p. 142.
17 Lewuillon 1975, p. 447.
18 Goudineau 2001, p. 238, 245 ; voir au même moment Werner 1984, p. 153-154, puis Ferdière 2005, p. 6 ; Thollard 2006, p. 19 ; Buchsenschutz 2007, p. 16.
19 Goudineau 1990, p. 330.
20 Goudineau 1994, p. 388 n. 20.
21 Goudineau 1994, p. 409 n. 84.
22 Fichtl 2012a, p. 121-124.
23 Brunaux 2006, Brunaux 2008.
24 Brunaux 2006 p. 290-291, Brunaux 2008, p. 53-59, 64.
25 Brunaux 2006, p. 290, Brunaux 2008, p. 74.
26 C’est le cas de N. Fustel de Coulanges, E. Desjardins, E. Carette, J.-J. Hatt, J. Drinkwater.
27 Wuilleumier 1953, p. 34 ; Harmand 1973, p. 549 ; Wightman 1985, p. 34 ; Vercingétorix et Alésia 1994, p. 197.
28 Fustel de Coulanges 1891, p. 48 ; Hatt 1959 ; Lewuillon 1975.
29 Rambaud 1952, p. 315 ; Hatt 1959, p. 159-160 ; Goudineau 1994, p. 409 n. 84 ; Fichtl 2012a, p. 121-122.
30 Récemment Clemente 1990, Bedon 1999, p. 70, ou Van Andringa 2002, p. 10.
31 Simon 1989.
32 C’est le cas de Le Glay 1970-1971, p. 93 qui accepte qu’il y eut des « assemblées de la Gaule indépendante » comme si cela était tout à fait accessoire.
33 Une première fois durant la Révolution française (Roman 1997, p. 17-20), la Gaule est l’objet d’une attention nouvelle et durable avec le romantisme (Jagot 2011).
34 Goudineau 2001, p. 17-194, Simon 1989.
35 Jullian 1920-1926, II, p. 546.
36 Sherwin-White 1957, p. 38.
37 Colbert de Beaulieu 1966, 1969, p. 90-92 ; Colbert de Beaulieu 1974, p. 66-67. Repris et exposé dans Scheers 1983, p. 17-18. Sur la relation entre les conceptions de C. Jullian et les travaux de J.-B. Colbert de Beaulieu voir Roman 1991 p. 133-135.
38 Par exemple dans Harmand 1970a, p. 54.
39 Goudineau 1998a, p. 23 ; Trement 2002, p. 168 ; Ferdière 2005, p. 54 ; Roman 1997, p. 388-389.
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