1 Mateo Alaluf est sociologue, professeur émérite de l’Université libre de Bruxelles. Ses recherches portent sur les questions liées au travail, à l’emploi et à la formation. Auteur notamment de Le temps du labeur. Formation, emploi et qualification en sociologie du travail, paru en 1986 aux Éditions de l’Université de Bruxelles, il a dernièrement publié le Dictionnaire du prêt-à-penser II. Contre la pensée molle (Éditions Couleur livres, 2014). Il est également l’auteur de nombreux articles dont le dernier est intitulé : « Le marché du travail : vulnérabilités individuelles et actions collectives », dans D. Vrancken, Penser l’incertain (Presses de l’université de Laval, 2014).

2 Alexandra Bidet est sociologue, chargée de recherche au CNRS au centre Maurice-Halbwachs. Ses recherches portent sur les télécommunications, l’urgence sociale et les métrologues de la qualité de vie. Parmi ses publications récentes : L’engagement dans le travail. Qu’est-ce que le vrai boulot ? (PUF [Le lien social], 2011) ; la traduction de La formation des valeurs de John Dewey (La Découverte, 2011) ; « Pluralité des engagements et travail sur soi. Le cas de salariés ayant une pratique ludique ou bénévole », Réseaux, 182/6 2013 (avec M. Boutet) ; « Au-delà de l’intelligibilité mutuelle : l’activité collective comme transaction. Un apport du pragmatisme illustré par trois cas », Activités.org, 10, 2013 (avec M. Boutet et F. Chave) ; « Ce que mesurer veut dire : disputes autour de la quantification et de la valuation en sociologie », dans F. Vatin, Évaluer et valoriser. Une sociologie économique de la mesure (PUM, 2013, nouv. éd., avec P. Barraud de Lagerie et E. Nouguez).

3 Paul Bouffartigue est sociologue, directeur de recherche au CNRS au laboratoire d’Économie et de sociologie du travail (LEST). Il développe depuis 1994 des recherches sur les transformations du groupe social des cadres, les changements dans le temps de travail et les temporalités sociales, la précarisation du travail et de l’emploi en rapport avec les enjeux de l’action collective et syndicale. Ses derniers travaux sont consacrés aux questions de santé et de « risques psychosociaux » au travail. Parmi ses dernières publications : Temps de travail et temps de vie. Les nouveaux visages de la disponibilité temporelle (PUF [Le travail humain], 2012, en collab. avec J. Bouteiller) ; « La perception des liens travail-santé. Le rôle des norme de genre et de profession », Revue française de sociologie, 51/2, 2010 (avec J. Bouteiller et J.-R. Pendariès) ; « The Gender Division of Paid and Domestic Work. Some Remarks in Favour of Temporal Perspective », Time and Society, 19/2, 2010.

4 Patrick Cingolani est professeur de sociologie à l’université Paris Diderot et directeur du laboratoire de Changement social et politique. Ses travaux se situent au croisement de la sociologie de la culture et de la politique, et traitent principalement du travail précaire, de la précarité et des mouvements sociaux. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, notamment L’exil du précaire. Récit de vies en marge du travail (Méridiens Klincksieck, 1986) ; La république, les sociologues et la question politique (La Dispute, 2003) ; La précarité (PUF [Que sais-je ?], 3^e éd., 2011). Il a également coordonné l’ouvrage Un travail sans limites ? Subordination, tensions, résistances (ERES). Son dernier ouvrage paru est Le temps fractionné : multiactivité et création de soi (Armand Colin, 2012).

5 Henri Eckert est professeur de sociologie à l’université de Poitiers, membre du groupe de recherche et d’études sociologiques du Centre-Ouest (GRESCO). Ses travaux ont porté sur la sociologie de la jeunesse et les modalités de la transition entre l’école et l’emploi. Il s’est intéressé notamment au devenir des jeunes issus des milieux populaires et, plus particulièrement, au devenir ouvrier aujourd’hui (Avoir vingt ans à l’usine, La Dispute, 2006). Ses recherches plus récentes se sont orientées vers une sociologie des diplômes (« Les jeunes et leurs diplômes : le déclassement à l’aune de la valeur des diplômes », à paraître dans Éducation et sociétés), les questions de discrimination (« Discrimination et reproduction sociale ou l’emploi qui reste », Agora. Débats jeunesse, 57, 2011), et, plus récemment vers la question de l’appartenance de classe. Il s’intéresse également aux usages de l’image en sociologie.

6 William Gasparini, titulaire d’un doctorat et d’une habilitation à diriger les recherches en sociologie, est actuellement professeur des universités en Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives, spécialité « Sciences sociales du sport ») à la faculté des sciences du sport de l’université de Strasbourg. Directeur de l’unité de recherche « Sport et sciences sociales » (EA 1342) de 2007 à 2014, il est actuellement directeur-adjoint de l’école doctorale « Sciences humaines et sociales. Perspectives européennes » et membre de l’University of Strasbourg Institute for Advanced Study (2013-2015) de l’université de Strasbourg. Il a publié et coordonné plusieurs ouvrages dont Sociologie de l’organisation sportive (La Découverte [Repères], 2000), Le travail à l’épreuve des paradigmes sociologiques (avec J.-P. Durand, Octarès, 2007), et Les compétences au travail. Sport et corps à l’épreuve des organisations (avec L. Pichot, L’Harmattan, 2012).

7 Florence Jany-Catrice est professeur d’économie à l’université Lille 1. Elle conduit ses recherches au Clersé (Centre lillois d’études et de recherches économiques et sociologique-UMR 8019). Elle dirige la Revue française de socio-économie et est membre du bureau de l’association française d’économie politique (AFEP). Ses recherches portent, pour l’essentiel, sur l’économie de la qualité, particulièrement dans le domaine de l’économie de services : qualité du travail et de l’emploi ; qualité du produit, de la richesse ; et leurs mesures. Elle a publié de nombreux articles et ouvrages, parmi lesquels The New Indicators of Well-Being and Development (Palgrave McMillan, 2006, avec J. Gadrey, rééd. fr. 2012) ; Les services à la personne (avec F.-X. Devetter et T. Ribault, La Découverte, 2009). Son dernier ouvrage est intitulé La performance totale : nouvel esprit du capitalisme ? (Presses universitaires du Septentrion, 2012).

8 Emmanuelle Leclercq est maître de conférences HDR en sociologie à l’université de Reims Champagne-Ardenne, et membre du CEREP (Centre d’études et de recherches sur les emplois et les professionnalisations-EA 4692). Ses recherches portent sur l’organisation du travail, l’enseignement supérieur, les métiers, la professionnalisation et les parcours en lien avec les compétences et l’activité de travail. Parmi ses publications récentes : « La question de l’excellence dans les parcours de formation : le cas du dispositif des Cordées de la réussite », dans S. Ertul, J.-P. Melchior, E. Widmer, Travail, santé, formation : individualisation des parcours sociaux et inégalités (L’Harmattan, 2013) ; « Enseigner le projet professionnel personnalisé, une nouvelle approche pédagogique pour les enseignants chercheurs ? », Carrefours de l’éducation, 34 ; « Les compétences comme enjeux de la construction des parcours étudiants », dans E. Quenson, S. Coursaget (dir.), La professionnalisation de l’enseignement supérieur. De la volonté politique aux formes concrètes (Octarès, 2012).

9 Pascal Michon est philosophe et historien. Ancien élève de l’ENS Saint-Cloud, il est agrégé, docteur en histoire et HDR en philosophie. Il enseigne actuellement en CPGE au lycée Claude-Monet à Paris. Il est le créateur et l’animateur du site Internet Rhuthmos consacré aux études rythmiques et a notamment publié : Sujet et individu en Occident. Dumont, Elias, Meyerson, Vernant (Rhuthmos, 2013) ; Marcel Mauss retrouvé. Origines de l’anthropologie du rythme (Rhuthmos, 2010) ; Fragments d’inconnu. Pour une histoire du sujet (Cerf, 2010) ; Les rythmes du politique. Démocratie et capitalisme mondialisé (Les Prairies ordinaires, 2007) ; Rythmes, pouvoir, mondialisation (PUF, 2005) ; Poétique d’une anti-anthropologie. L’herméneutique de Gadamer (Vrin, 2000) ; Éléments d’une histoire du sujet (Kimé, 1999).

10 Sylvie Monchatre est sociologue, maître de conférences à l’université de Strasbourg, membre du laboratoire Sociétés, acteurs, gouvernement en Europe SAGE-CNRS (UMR 7363). Ses recherches portent sur la mobilisation salariale et les formes d’exercice de la contrainte : normes, genre, usages sociaux de la notion de compétence dans le travail et l’emploi. Elle est notamment l’auteur de Êtes-vous qualifié pour servir ? (La Dispute, 2010) et a codirigé, avec E. Béthoux, J.-V. Koster, F. Rey, M. Tallard et C. Vincent Emploi, formation, compétences : les régulations de la relation salariale en questions (Octarès, 2013). Parmi ses derniers articles publiés : « Ce que l’évaluation fait au travail », Actes de la recherche en sciences sociales, 189/4, 2011 et « Petits arrangements avec la diversité. Le recrutement entre marché et mobilisation salariale », Revue française de sociologie, 55/1, 2014.

11 Lilian Pichot est maître de conférences à la faculté des sciences du sport de l’université de Strasbourg et membre de l’équipe de recherche E3S, Sport et sciences sociales (EA 1342). Ses travaux sont consacrés à la sociologie de l’emploi et de l’activité de travail en lien avec le sport. Il coordonne actuellement une étude européenne concernant l’employabilité des étudiants diplômés des facultés des sciences du sport sur le marché du travail. Il a codirigé avec William Gasparini Les compétences au travail : sport et corps à l’épreuve des organisations (L’Harmattan, 2011) et a coécrit, avec Elodie Wipf, « Le professeur de fitness au travail. Regard ethnographique en situation », Communications, 89, 2011 ; « Les dimensions collectives de la compétence et les socialisations dans et hors de l’espace de travail. Le cas des professionnels du fitness », Interrogations, 10, 2010.

12 Thierry Pillon est professeur de sociologie à l’université de Rouen, rattaché au laboratoire Dysola et associé à l’Institut interdisciplinaire d’anthropologie du contemporain (IIAC-EHESS). Il anime avec Georges Vigarello le séminaire « Histoire du corps objets méthodes » à l’EHESS. Sociologue du travail, il s’intéresse aux relations du corps et de la technique dans le cadre des activités productives. L’engagement du corps, ses représentations, les rapports avec les milieux de travail, les espaces, sont ses principaux thèmes de recherches. Il est l’auteur avec F. Vatin du Traité de sociologie du travail. Il s’intéresse également à l’histoire de la discipline à laquelle il a consacré un livre, Georges Friedmann, Problèmes humains du machinisme industriel (1946), les débuts de la sociologie du travail. Son dernier livre Le corps à l’ouvrage, publié en 2012, porte sur une histoire des formes d’engagement du corps au travail à partir de l’exploitation d’un corpus d’autobiographies ouvrières.

13 Pierre Rolle est sociologue, il a réalisé la plus grande partie de sa carrière de chercheur au CNRS, en particulier aux côtés de Pierre Naville. Ses recherches portent sur le temps, le travail et le salariat. Il a dirigé la revue Épistémologie sociologique et est actuellement membre du comité de rédaction de la revue L’Homme et la société. Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages de référence parmi lesquels : Introduction à la sociologie du travail (Larousse, 1971) ; Travail et salariat. Bilan de la sociologie du travail (t. 1, Presses universitaires de Grenoble, 1988) ; Où va le salariat ? (Éditions page deux, 1997) ; « Les savoirs salariés. Essais de quelques théories du capitalisme cognitif », L’Homme et la société, 152-153, 2004 ; « Le salariat au-delà du contrat », dans F. Vatin (dir.), Le salariat. Théorie, histoire, formes (La Dispute, 2007).

14 Marcelle Stroobants enseigne la sociologie du travail à l’Université libre de Bruxelles. Ses recherches ont porté sur les innovations technologiques, les transformations des organisations du travail et la construction des compétences. Elle est l’auteur de Savoir-faire et compétences au travail. Une sociologie de la fabrication des aptitudes (Éditions de l’Université de Bruxelles, 1993). Figurent parmi ses publications récentes : « Jugement des pairs et jugements d’experts », dans J.-É. Charlier, S. Croché, B. Leclercq, Contrôler la qualité dans l’enseignement supérieur (L’Harmattan/Academia, 2012), et « Introduction », dans M. Alaluf, P. Desmarez, M. Stroobants (éd.), Mesures et démesures du travail (Éditions de l’Université de Bruxelles, 2012). Elle a également coordonné avec P. Desmarez, C. Lanciano-Morandat, S. Monchatre et F. Vatin Temps, travail et salariat. Mateo Alaluf et Pierre Rolle, actualité de leur pensée (Octarès, 2012).

15 Michèle Tallard est chargée de recherches CNRS, IRISSO, université Paris-Dauphine (UMR 7170), spécialiste de sociologie des relations professionnelles, notamment dans la fonction publique, d’action publique et de régulations collectives du travail, ainsi que de la négociation collective emploi/ formation/qualification. Elle a dernièrement coordonné avec E. Béthoux, J.-V. Koster, S. Monchatre, F. Rey et C. Vincent, Emploi, formation, compétences, les régulations de l’emploi en questions (Octarès, 2013), ainsi que Les dispositifs publics en action. Vers une sécurisation des parcours professionnels et personnels (Éditions Liaisons, 2014), dans le cadre du collectif Interlabo ; avec C. Vincent, « Les branches professionnelles sont-elles toujours un lieu pertinent de négociation des normes d’emploi », Droit social, 3, 2014 et « Continuités et mutations des visions patronales de la régulation paritaire en France. Éléments pour une analyse des stratégies patronales », Remest, 8/2, 2014.

16 Jens Thoemmes est sociologue et directeur de recherche au CNRS (CERTOP, Toulouse). Il a développé depuis vingt ans une série de recherches sur le temps de travail et sur la négociation collective en France comme à l’étranger. Ses recherches actuelles s’intéressent aux conditions de travail au prisme du temps des marchés : la capitalisation du temps de travail, le travail à la chaîne dans le secteur de l’environnement, la libre circulation des marchandises et travailleurs en Europe (le travail détaché). Il a récemment publié Organizations and Working Time Standards : A Comparison of Negotiations in Europe (Routledge, 2013) ; « L’histoire oubliée des horaires individualisés : de la désynchronisation choisie à la flexibilité pour l’entreprise », Revue française de socio-économie, 11, 2013 ; « Le travail détaché. Le cas des salariés portugais du secteur de la construction en France », Les mondes du travail, 14, 2014.

17 François Vatin, né en 1957, est professeur de sociologie à l’université Paris-Ouest où il dirige le master de Sciences économiques et sociales. Membre du laboratoire CNRS Institutions et dynamiques historiques de l’économie et de la société (IDHES), il est spécialiste de sociologie du travail, de sociologie économique et d’histoire de la pensée technique, économique et sociale (xviii^e-xx^e siècle). Parmi ces derniers ouvrages : Le travail et ses valeurs (Albin Michel, 2008) ; L’espérance-monde. Essais sur l’idée de progrès à l’heure de la mondialisation (Albin Michel, 2012) ; sous sa direction : Évaluer et valoriser. Une sociologie économique de la mesure (Presses universitaires du Mirail, 2009, rééd. 2013), Traité de sociologie économique (PUF, 2009, rééd. 2013, en collab. avec Ph. Steiner), et L’homme des sciences de l’homme. Une histoire transdisciplinaire (Presses universitaires de Paris-Ouest, 2014, en collab. avec J. Carroy et N. Richard).

18 Bernard Woehl est maître de conférences en sociologie, membre du laboratoire Sociétés, acteurs, gouvernement en Europe SAGE-CNRS (UMR 7363) et doyen de la faculté des sciences sociales de l’université de Strasbourg. Il est spécialiste de sociologie du travail et des organisations et a codirigé, avec J.-Y. Causer et R. Pfefferkorn, Métiers, identités professionnelles et genre (L’Harmattan, 2007).