Chapitre 2. L’aide du fonds d’aide et de coopération
p. 111-139
Texte intégral
1L’essentiel de l’aide française directe est assuré par le FAC. On ne peut pas cependant ignorer la contribution de la France au Fonds Européen de Développement dont bénéficie le Gabon, ainsi que les charges assurées par d’autres voies : Phares et balises, Anciens combattants, Asecna, Armée, Bureau de recherches géologiques et minières, Office de la recherche scientifique et technique d’Outre-Mer, Centre Technique Forestier Tropical, Radio-Télévision, bourses et stages de Gabonais en France, sur Fonds de l’Ambassade de France au Gabon.
2Les résultats de nos investigations auprès de la Mission d’Aide et de Coopération et au Centre de Documentation du ministère français de la Coopération nous ont permis d’élaborer par rubrique des tableaux d’ensemble de la période étudiée qui permettent d’apprécier l’effort de la France au développement du Gabon par l’intermédiaire du FAC1.
2.1. ÉTUDES GÉNÉRALES
3Sont considérées comme études générales, les études diverses qui ont pu être réalisées avec le concours du FAC, la cartographie, le centre accueil des chercheurs, les études pédagogiques et celles d’hydrauliques.
4La rubrique Etudes Générales connaît un apport financier en francs courants de 3 933 585 francs dont la répartition nous est donnée à travers le tableau ci-après.
Tableau 6 Financement études générales 1959-1978 (en francs courants)

(*) Tiré du tableau général des conventions passées sur le Fonds d’Aide et de Coopé
ration.
Mission d’Aide et de Coopération (Libreville).
Tableau 7 (en francs constants)

Tableau 8 Cumul des concours financiers 195 -1978

5Si le cumul des concours financiers de la France au Gabon pour les financements de la rubrique Etudes Générales, donne en francs courants 3 933 585 francs, la correction en francs constants fait tomber cette somme à 2 965 984 francs.
6L’aide financière consentie par le FAC au Gabon de 1959 à 1978, pour la réalisation de certaines études dites générales, subit une perte de pouvoir d’achat de 24,60 %.
2.2. DÉVELOPPEMENT RURAL
7La rubrique Développement rural reçoit de 1959 à 1978, 33 399 540 francs. Sont financés, à partir de cette rubrique, tous les projets forestiers, dont le reboisement et les études qui s’y rattachent. Ensuite vient la pêche et particulièrement le financement de l’étude sur la pêche maritime. Enfin l’agriculture et l’élevage avec le cas spécifique du cacao du Woleu-Ntem (financement des études et travaux), et l’élaboration du plan de développement agricole.
8Le Fonds d’Aide et de Coopération alloue donc officiellement au Gabon de 1959 à 1978, 33 399 540 francs qui vont servir à financer le développement rural.
9Cependant, ces différents concours financiers exprimés en francs constants ne sont plus que de 25 928 892 francs soit une perte de valeur de 22,31 %.
10Par ailleurs si jusqu’en 1970 on observe une croissance soutenue de l’aide du FAC au développement rural, la progression semble moins rapide voire insignifiante dans les huit dernières années, au regard des concours cumulés exprimés en francs constants (voir tableau des cumuls).
2.3. MINES – INDUSTRIES – ÉNERGIE
11Dans cette rubrique figurent les recherches géologiques et minières, les études industrielles réalisées en 1963 et celles de l’usine de cellulose (projet SOGACEL). En matière d’énergie figurent en bonne place, les études hydro-électriques, tant pour la réalisation du barrage de Kinguélé que celui de Poubara.
12L’observation des données chiffrées qui ressortent du tableau de financement du développement minier, industriel et énergétique, montre que les concours financiers du FAC y sont relativement importants lorsqu’on les compare aux deux précédentes rubriques.
Tableau 9 Financement du développement rural 1959-1978 (en francs courants)

(*) Tiré du tableau général des conventions passées sur le Fonds d’Aide et de Coopération avec le Gabon.
Mission d’Aide et de Coopération (Libreville).
Tableau 10 Financement du développement rural 1959-1978 (en francs constants)

Tableau 11 Cumul des concours financiers 1959-1978

Tableau 12 Financement du développement minier, industriel et énergétique 1959-1978 (en francs courants)

Mission d’Aide et de Coopération, Libreville.
Tableau 13 Financement du développement minier, industriel et énergétique 1959-1978 (en francs constants)

Tableau 14 Cumul des concours financiers au développement minier, industriel et énergétique 1959-1978

13Par ailleurs, le tableau des sommes cumulées tant en francs courants qu’en francs constants, permet d’observer à la fois une perte en valeur de leur pouvoir d’achat et la stagnation (en francs constants surtout), de ces mêmes sommes à partir de 1973.
14Enfin, sur 57 192 500 francs, environ 30 000 000 de francs soit 52,45 % représentent des prêts remboursables contractés par le Gabon pour financer partiellement la réalisation des barrages de Kinguélé2 et Poubara (respectivement en 1968 et en 1973), dont la correction en francs constants donne 21 540 000 francs soit une diminution de 28,2 %.
2.4. INFRASTRUCTURES
15En matière d’infrastructure, le FAC a aidé le Gabon à la mise en place d’un plan de transport comprenant :
- le chemin de fer qui connaît par ailleurs la participation de la France à son financement. En effet, le lundi 6 avril 1975, a été signée à Libreville une convention de subvention du Fonds d’Aide et de Coopération portant sur un concours financier de 53 000 000 francs3 ;
- les voies navigables. Pour ce qui concerne les voies navigables, le FAC financera la réalisation de l’appontement de Lambaréné ;
- les routes et ponts. Le FAC a aidé au financement des études routières ; il a réalisé un certain nombre de travaux routiers dont les routes Lambaréné-Ndendé, Kinguélé4, Okondja-Ballouaka, Wagny-Lastourville et l’aménagement du Parc Central des travaux publics ainsi que le renouvellement du matériel TP ;
- les ports. Dans la sous-rubrique portuaire, le FAC a financé l’étude du port d’Owendo et du plan directeur de ce même port : c’est ainsi que le FAC a consenti un prêt au Gabon pour l’aménagement de la zone industrielle du port d’Owendo ;
- l’aéronautique. En matière aéronautique, le FAC a permis l’aménagement et l’équipement d’un certain nombre d’aérodromes dans le territoire gabonais, ainsi que l’achat, en 1970, du Mystère 20 présidentiel ;
- les télécommunications. Le FAC a financé tant par les études que par leurs réalisations, le centre téléphonique de Libreville5, la station terrienne, les études et travaux du réseau téléphonique de Libreville ainsi que de l’intérieur du Gabon. Cependant, l’accent semble avoir été mis sur les communications internationales ;
- l’urbanisme et l’habitat. Dans cette sous-rubrique figurent les études et travaux d’urbanisme que le FAC a réalisé au Gabon, tel que le boulevard du bord de mer à Libreville ;
- l’adduction d’eau. Le FAC a financé par ailleurs l’étude de l’augmentation en eau de la ville de Port-Gentil ainsi que les travaux d’adduction d’eau de Libreville et Port-Gentil.
16La rubrique Infrastructure reçoit de 1959 à 1978, 217 502 500 francs dont la ventilation nous est donnée par le tableau ci-après.
17Les concours financiers du Fonds d’Aide et de Coopération aux infrastructures s’élèvent à 217 502 500 francs. La correction de ce chiffre en francs constants indique une perte de pouvoir d’achat de 35,48 %.
18On comptabilise ainsi l’effort d’aide à son niveau déflaté c’est-à-dire 140 339 095 francs. Tant au regard des francs courants que des francs constants, il ressort qu’un accent particulier a été mis sur la sous-rubrique « Routes et Ponts » dont l’ensemble des concours réels s’élève à 62 568 620 francs. On note cependant que les apports financiers les plus substantiels sont réalisés en 1969 et 1970 avec respectivement 24 900 000 et 22 286 600 francs.
19Par ailleurs, l’examen de la sous-rubrique Chemins de Fer montre que les sommes qui y sont allouées en 1975 et 1976, dont la valeur cumulée en francs courants est de 70 000 000, connaissent une forte baisse du pouvoir d’achat et équivalent en francs réels à 31 520 000 soit une perte de valeur de 54,97 %.
2.5. ÉQUIPEMENT SANITAIRE ET SOCIAL
20La rubrique Equipement Sanitaire et Social comprend :
- les équipements sanitaires et médicaments ;
- les concours apportés aux « Grandes Endémies »6 ;
- les concours pour la protection maternelle et infantile.
21Le FAC y consacre de 1959 à 1978, 7 852 887 francs, valeur non déflatée dont la répartition est donnée dans le tableau ci-après.
Tableau 15 Tableau de financement des infrastructures 1959-1978

Tableau 15 (suite)

(*) Tiré du Tableau des conventions passées sur le Fonds d’Aide et de Coopération avec le Gabon depuis 1959.
Mission d’Aide et de Coopération, Gabon.
Tableau 16 Tableau de financement des infrastructures 1959-1978

Tableau 16 (suite)

Tableau 17 Tableau des cumuls des concours financiers aux infrastructures 1959-1978

Tableau 17 (suite)

La différence entre francs courants et francs constants est de 77 163 405, soit 35,48 %.
tableau 18 Financement de l’équipement sanitaire et social 1959-1978 (en francs courants)

Mission d’Aide et de Coopération. Tableau des conventions passées sur le Fonds d’Aide et de Coopération.
Tableau 19 (en francs constants)

Tableau 20 Apports cumulés

tableau 21 Tableau de financement, enseignement, formation professionnelle 1959-1978

Mission d’Aide et de Coopération, Gabon.
Tableau 22

Tableau 23

22L’équipement sanitaire et social sans être parent pauvre, puisque nous avons vu jusqu’ici que les subventions aux études dites générales n’atteignent pas en valeur réelle 3 000 000 francs ne se voit cependant allouer de 1959 à 1978, que 6 795 269 francs.
23Des trois sous-rubriques, ce sont surtout et par ordre de grandeur, les grandes endémies et les équipements sanitaires qui reçoivent l’essentiel des concours.
24On remarque par ailleurs, que si la sous-rubrique équipement sanitaire reçoit en valeur nominale 1 633 000 francs alors que les grandes endémies ne reçoivent que 1 329 000, il n’en est pas moins vrai qu’en valeur réelle c’est bien la situation contraire que l’on observe. Cela est dû au fait que l’essentiel de l’aide à l’équipement sanitaire est réalisé en 1978 (1 200 000 francs) alors que le coefficient de transformation du franc courant est de 0,36. Autrement dit, en 1978, le pouvoir d’achat régresse très fortement et influe sur l’efficacité de l’aide par la baisse de sa valeur réelle.
2.6. ENSEIGNEMENT ET FORMATION
25De 1959 à 1978, le FAC alloue au Gabon pour l’enseignement et la formation 54 697 837 francs. Les documents dont nous disposons ne font pas toujours ressortir les détails, année par année, pour nous permettre de procéder de manière convenable à une correction de la valeur de l’aide au développement de l’enseignement et de la formation.
26Cependant, le FAC a permis, en matière d’enseignement, la réalisation de l’institut Pédagogique National, du Centre d’Enseignement Supérieur de Libreville. Des concours financiers sont allés également à l’enseignement secondaire et particulièrement au lycée Léon Mba7.
27Le FAC a par ailleurs apporté son concours à l’enseignement technique, aux centres pédagogiques, à l’enseignement primaire, ainsi que permis de doter ces différents enseignements d’équipements pédagogiques.
28En matière de formation professionnelle, le FAC a financé la réalisation partielle des projets suivants8 :
- Ecole des eaux et forêts du Cap Esterias ;
- Etude école des postes et télécommunications ;
- Centre de formation professionnelle ;
- Centre de formation commerciale de Port-Gentil ;
- Formation médico-sociale ;
- Formation travaux publics ;
- Ecole de police ;
- Recyclage personnel agricole ;
- Ecole de gendarmerie ;
- Centre de formation professionnelle radiophonique ;
- Extension Ecole des postes et télécommunications ;
- Formation service civique ;
- Ecole de techniciens de chantiers de Fougamou ;
- Cellule de formation du ministère de l’Agriculture.
29A l’aide des différents tableaux ci-joints (n° 21-22-23), nous pouvons voir comment se sont répartis les crédits alloués aux deux sous-rubriques que sont d’une part l’enseignement et d’autre part la formation professionnelle.
30A l’examen des tableaux de financement en valeur nominale et en valeur réelle on constate que de 1959 à 1961, le FAC réalise un concours global de 17 881 928 francs ce qui paraît situer d’emblée l’aide à l’enseignement et à la formation à un niveau relativement élevé. Il n’en est rien ou tout au moins, on n’en est pas si sûr, car si l’on tient pour vrai que de 1959 à 1969 la France consent 25 661 800 francs de crédits, la source9 reste muette quant à la ventilation entre l’enseignement et la formation professionnelle d’une part et le découpage par année de la majeure partie des crédits alloués à savoir 17 881 928 francs. Aussi a-t-on décidé de faire figurer cette somme dans la colonne 1959-1961.
31Ce qui, par contre, semble probable, c’est la résorption, par l’enseignement, de la presque totalité des crédits ainsi alloués, compte tenu de son importance relative par rapport à la formation professionnelle10.
32S’agissant de l’ensemble des concours financiers du FAC pour le développement de l’enseignement et de la formation professionnelle, ceux-ci connaissent une perte de leur pouvoir d’achat de 22,85 %, soit 12 517 543 francs.
2.7. ACTION CULTURELLE – INFORMATION
33En matière de développement de la culture et de l’information, le FAC participe de 1959 à 1978, à la réalisation d’un ensemble de projets pour une valeur nominale de 15 301 219 francs se répartissant de la manière suivante.
341959-1969
De 1959 à 1969, le FAC alloue à cette rubrique 8 850 000 francs, soit 57,33 % de la somme globale, aux projets suivants :
Valeur nominale | Valeur réelle11 | |
Maison de la radio Libreville | 1 100 000 | 979 000 |
Station émission radio Libreville | 2 500 000 | 2 225 000 |
Station émission radio Franceville | 4 950 000 | 4 405 500 |
Matériel radio | 300 000 | 267 000 |
Total | 8 850 000 | 7 876 500 |
351973
36En 1973, le FAC fournit au Gabon deux magnétoscopes d’une valeur de 500 000 francs soit 290 000 francs en valeur réelle.
371975
38En 1975, le Fonds d’Aide et de Coopération finance partiellement le Studio de Télévision Couleur pour une valeur nominale de 2 914 000 francs, ainsi que la réalisation d’une télévision éducative à hauteur de 1 986 000 francs, soit au total 4 900 000 francs dont la correction en francs constants donne 2 254 000 francs.
391978 12
40L’action culturelle de la France au Gabon se manifeste en 1978 par :
- les interventions culturelles du Centre Culturel Saint-Exupéry pour un montant de 53 000 francs et la participation à son fonctionnement pour 814 490 francs ;
- l’achat de livres et de publications pour le Centre Culturel Saint-Exupéry ainsi qu’une dotation en matériel représentant globalement 118 729 francs ;
- une dotation en livres, matériels et soutien à diverses activités artistiques et culturelles pour 65 000 francs.
41Ainsi l’action culturelle de la France en 1978 saisie presque exclusivement au travers de l’activité de son Centre Culturel, entraîne une dépense globale en valeur nominale de 1 051 219 francs soit 378 079 francs en valeur réelle.
42Par ailleurs, l’ensemble des concours du Fonds d’Aide et de Coopération à l’action culturelle et à l’information est en valeur réelle de 10 798 569 francs soit une diminution de pouvoir d’achat de 29,32 %.
43Après l’analyse des différentes rubriques, il convient de mesurer à partir des tableaux d’ensemble, l’évolution des concours financiers de la France au Gabon sur le Fonds d’Aide et de Coopération.
44Le tableau récapitulatif par rubrique permet d’indiquer que si la France consacre par le Fonds d’Aide et de Coopération en valeur nominale 382 171 511 francs de 1959 à 1978, en valeur réelle, le Gabon reçoit au cours de la même période, 262 619 975 francs. L’écart (119 551 536 francs soit 31,28 % de la valeur nominale) représente la perte de pouvoir d’achat dont il faut tenir compte pour apprécier l’aide au développement.
45Les différents résultats qui ressortent de ce tableau peuvent s’analyser à partir de la valeur nominale d’une part et de la valeur réelle d’autre part.
A partir de la valeur nominale
46L’examen des concours financiers par rubrique montre au regard de la moyenne générale (14,29 %) que seules deux rubriques à savoir Mines-Industries-Energie et Infrastructures se placent au-dessus avec respectivement 14,97 et 56,91 %.
47Par ailleurs, la rubrique Infrastructures reçoit plus de la moitié des concours du FAC. L’accent mis sur cette rubrique est assez compréhensible dans la mesure où pour un pays sous-développé l’absence d’une infrastructure adéquate annihile tout effort pour le développement ; mais l’analyse approfondie de cette rubrique indique que la France apporte principalement son concours à la réalisation du chemin de fer qui doit surtout servir à évacuer le fer, le manganèse, l’uranium, le bois exploités par des sociétés françaises ou à capitaux majoritaires français13. Cela peut ainsi expliquer les concours relativement importants aux Mines-Industries-Energie et Infrastructures qui reçoivent à elles seules 71,88 % des concours FAC.
Tableau 24 Tableau récapitulatif par rubrique

Histogramme 1 Concours FAC par Rubrique

1. Etudes générales.
2. Développement Rural.
3. Mines Industrie et Energie.
4. Infrastructures.
5. Equipement Sanitaire et Social.
6. Enseignement Formation.
7. Action Culturelle.
Graphique 1 Concours FAC (1959-1978) (en million)

Graphique 2 Cumuls Concours FAC (1959-1978)

Tableau 25 Tableau récapitulatif par rubrique et par année des financements sur le FAC (en francs courants)


Mission d’Aide et de Coopération, Gabon et Centre de Documentation, Ministère Français de la Coopération.
Tableau 26 (en francs constants


Concours cumulés (1959-1978)


A partir de la valeur réelle
48La correction de la valeur nominale des différents concours FAC, permet de voir que ce sont principalement les concours aux rubriques Infrastructures (37,47 %), Action culturelle – Information (29,42 %), Mines-Industries – Energie (27,78 %), Etudes générales (24,6 %), Développement rural (22,78 %), qui perdent le plus en valeur réelle et se situent soit autour soit largement au-dessus de la moyenne des écarts (31,28 %)14.
49Cependant on observe que la baisse en pouvoir d’achat est plus forte au niveau de la rubrique Infrastructures, alors que les autres rubriques connaissent des pertes de pouvoir d’achat de moindre ampleur ce qui explique le réajustement des pourcentages qui s’opère en leur faveur.
50Par ailleurs, l’examen des concours à partir du pouvoir d’achat réel confirme le fait que seules les rubriques Mines – Industries – Energie et Infrastructures qui reçoivent respectivement 15,73 et 53,43 % des concours restent au-dessus de la moyenne (14,29 %) et représentent encore à elles seules 69,16 % des financements FAC.
51Enfin, l’histogramme indique très nettement l’efficacité réelle de l’aide, c’est-à-dire, son pouvoir d’achat et d’où il ressort que les apports financiers aux infrastructures perdent très nettement de leur efficacité.
52L’examen du tableau récapitulatif par année (en francs courants et en francs constants), des financements réalisés sur le FAC, apporte la réponse à la diminution du pouvoir d’achat des concours principalement aux infrastructures, dont la majeure partie est réalisée au cours des dix dernières années, consécutivement avec une hausse accélérée du taux d’inflation.
53On constate à partir du graphique des concours FAC que le niveau annuel de l’aide est généralement bas, exceptées les années 1968, 1969, 1970 et 1975 où le montant de l’aide est relativement élevé et supérieur tant en valeur nominale qu’en valeur réelle à 20 000 000 de francs soit 1 milliard de francs CFA.
54Par ailleurs, les écarts entre francs courants et francs constants dont le montant cumulé est de 119 551 536 francs, donnent la mesure de l’aide effective de la France à partir de l’une de ses sources de financement qu’est le Fonds d’Aide et de Coopération.
55L’examen des concours de la Caisse Centrale de Coopération devrait nous permettre de compléter notre analyse sur l’évolution des concours financiers publics de la France au Gabon, avant de passer à l’autre aspect de l’aide qu’est l’assistance technique.
Notes de bas de page
1 Les rubriques sont celles définies par le FAC. Elles comprennent : 1 – les études générales ; 2 – le développement rural ; 3 – les mines, l’industrie et l’énergie ; 4 – l’infrastructure ; 5 – l’équipement sanitaire et social ; 6 – l’enseignement et la formation ; 7 – l’action culturelle et l’information.
2 AFP, « Bulletin d’Afrique » du 30 novembre 1968, n° 6755.
3 AFP, « Bulletin d’Afrique » du 7 février 1975, n° 8597.
4 Bulletin d’Afrique Noire (BAN), n° 358, du 3 janvier 1965.
5 Convention de financement signée à Libreville, le 27 mars 1965, entre Paul-Marie Yembit, Vice-Président du Gouvernement Gabonais et le Chef de la Mission d’Aide et de Coopération au Gabon pour la modernisation du réseau téléphonique de Libreville (voir tableau ci-après).
6 BAN, n° 333, du 8 juillet 1964, « Aide et Coopération, Gabon ».
7 BAN, n° 251, du 17 octobre 1962, et n° 358, du 3 février 1965.
8 Vie Française, du 22 mai 1964, et BAN, n° 338, du 9 septembre 1964, « Gabon 1963 : Aide Extérieure ».
9 Mission d’Aide et de Coopération, Gabon.
10 Nous y reviendrons plus en détail lorsque nous étudierons l’évolution de l’assistance technique en matière d’enseignement et de formation.
11 Nous avons recherché une moyenne pondérée du coefficient de transformation des francs courants pour la période 1959-1969, compte tenu du fait que nous n’avons pas pu obtenir la répartition par année ; cette moyenne est de 0,89.
12 Mission d’Aide et de Coopération : tableau des conventions passées sur le FAC, 1978.
13 Nous reviendrons sur cet aspect du problème dans la troisième partie de ce travail.
14 L’explication nous sera tournie après l’examen du tableau récapitulatif par armée (n° 25).
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