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Civilité et politique aux origines de la nation argentine

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Pilar Gonzáles Bernaldo De Quiros

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Texte intégral

  • 1 González Bernaldo Pilar, La création d’une nation. Histoire politique des nouvelles appartenances c (...)

1Le lecteur a entre les mains une recherche effectuée entre 1986 et 1990, rédigée au cours de l’année 1991 et soutenue en Sorbonne en février 19921 Le temps est passé depuis, et d’autres travaux de recherches – ainsi les miens – ont avancé dans plusieurs des questions traitées ici. Que faire, alors que le temps passe et que la thèse, par l’attrait de nouveaux horizons, restait impubliée ? La tentation était grande de laisser définitivement ce travail dans un tiroir... Si tel n’a pas été le cas, je le dois à l’encouragement des collègues et amis qui m’ont poussée et, pour tout dire, quelque part forcée à mener à terme la publication de cette recherche. En particulier, sans l’élan chaleureux de François-Xavier Guerra et de Juan Carlos Garavaglia, je n’aurais jamais tenu le cap. Je leur sais gré de leurs encouragements.

2Le texte est publié tel quel, avec ici et là quelques paragraphes intercalés destinés surtout à souligner les pistes qui ont depuis fructifié dans mes recherches. Sans renouveler entièrement la bibliographie, j’ai tenu également à introduire certaines références bibliographiques qui, bien que postérieures, sont indispensables à l’analyse des questions traitées. Ces modifications n’ont cependant pas affecté la structure d’un texte qui est restée pour l’essentiel intacte, malgré le temps passé. Ce choix me semble pouvoir se justifier. Sur la forme, j’ai dû maintes fois ne pas céder à la tentation de toucher un texte dont l’écriture, je dois l’avouer, ne me satisfait guère, mais dont le projet de réécriture reportait la publication aux calendes grecques. Entre deux maux, il faut choisir le moindre et j’ai ainsi conservé une structure narrative propre à cet exercice académique particulier qui incite le candidat à opter pour un ton péremptoire afin d’affirmer devant le jury sa capacité à mener à bien une recherche historique dont les résultats doivent être rédigés en bonne et due forme. Le procédé d’exposition adopté a tendance ainsi à laisser peu de place aux nuances, même si elles sont formulées dans le texte. Nonobstant, sur le fond, la recherche et la réflexion autour des questions traitées me semblent avoir résisté au temps. Aux lecteurs d’aujourd’hui elle donnera peut-être l’impression de confirmer, plutôt que d’innover, notamment sur certaines questions comme l’imaginaire national, les formes de sociabilité ou la sphère publique, études qui ont beaucoup avancé entre temps. Malgré cette incontestable impression de « déjà vu », je pense que cette recherche demeure originale dans le traitement conjoint de ces questions et apporte des éléments propres à la discussion ; c’est pourquoi, malgré ces réserves, elle pourrait intégrer, ainsi que je l’espère, le débat historiographique sur ces problèmes.

3Pour finir je souhaiterais réitérer ici mes remerciements à tous ceux qui ont contribué à mener à bien cette recherche. Perpétuelle candidate boursière en quête d’organismes susceptibles de me financer, les années passées à effectuer ce travail n’ont pas été de tout repos. Ma dette de reconnaissance est grande envers les institutions qui ont cru à mon projet et à ma capacité de le mener à bon terme et, qui ont contribué à son financement : le ministère de l’Éducation Nationale, le CNRS et la Maison des Sciences de l’Homme en France, le CONICET, la « Fondation Antorchas », ainsi que l’Institut d’Histoire Argentine et Américaine de l’université de Buenos Aires et l’université de Tandil en Argentine. Elle l’est de manière encore plus décisive envers les collègues et amis qui m’ont assistée et soutenue, bien souvent au sens premier du terme, tout au long de ces années. Parmi eux, je tiens à remercier particulièrement François-X Guerra, directeur de cette recherche, et dont l’intelligence et la perspicacité des remarques ont été une source de stimulation permanente, Maurice Agulhon, José Carlos Chiaramonte, Juan Carlos Garavaglia, Tulio Halperin Donghi, John Lynch et Susan Socolow qui ont été de précieux guides à différents moments de cette recherche, Émilie Accard qui a été si près de moi... et est partie sans voir le fruit de tant de peines et de joies partagées, Roger, Lucienne et François Accard qui m’accompagnent au plus près depuis mon arrivée en France, ainsi que Joëlle Chassin, Nathalie Colnot, Sylvie Lecoin, Gérard Legrain, Jorge Myers, François et Isabelle Puiseux, et Françoise Vergneault qui savent, autant que moi, combien leur amitié et leur aide généreuse m’ont été essentielles.

4A ces remerciements réitérés, je dois aujourd’hui joindre ceux qui sont destinés à mes collègues de Paris 7 qui m’ont offert le temps nécessaire pour transformer la thèse en livre, et tout particulièrement à Andrée Bachoud qui, depuis mon arrivée à Paris 7, n’a cessé de m’encourager dans mes recherches ; aux Publications de la Sorbonne qui, malgré mes retards successifs, ont bien voulu attendre le manuscrit et, last but not least, à Éric, Guillaume et Étienne, pour la tolérance avec laquelle ils subissent mon exil quotidien du bureau et de la feuille blanche. A eux, toute ma reconnaissance.

Camon,
février 1998.

Notes

1 González Bernaldo Pilar, La création d’une nation. Histoire politique des nouvelles appartenances culturelles dans la ville de Buenos Aires 1829-1862. Université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne, Thèse Nouveau Régime, 3 vol., 1032 p. (dorénavant PGB, La création..., op. cit.).

© Éditions de la Sorbonne, 2000

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