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Un art sans frontières

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Gérard Monnier
, 
José Vovelle

III. La diffusion et ses institutions

Les expositions d’art moderne en zone d’occupation française en Allemagne (1945-1949)

Valérie Séguéla

Texte intégral

1A Yalta, en février 1945, la France obtient, à la demande de Churchill, une zone d’occupation en Allemagne. Moins étendue que les zones russe et anglo-saxonne, la Zone d’Occupation Française (ZOF) couvre en partie le Bade-Wurtemberg, la Sarre et l’Etat rhéno-palatin, c’est-à-dire l’Ouest de l’Allemagne limitrophe de la France. Son siège administratif est établi à Baden-Baden. Cologne, Stuttgart et Karlsruhe, les trois capitales des régions qu’elle occupe, restent à l’extérieur de ses limites, de même que Ulm et Francfort, deux villes importantes géographiquement proches.

2Au niveau culturel, le Gouvernement Militaire en Zone d’Occupation en Allemagne (GMZFOA) s’organise en deux sections, la Direction de l’Information (DI) et la Direction de l’Education Publique (DEP). L’éducation publique allemande revient à l’occupant. Jean Arnaud est à la tête de la DI. Jean Moujin en est le sous-directeur. Raymond Schmittlein assisté d’Irène Giron dirige le secteur de l’éducation publique. La Sous-Direction des Beaux-Arts animée par Michel François et le Service des Expositions lui sont rattachés. En automne 1948 la Sous-Direction des Beaux-Arts est successivement remplacée par le Bureau de l’Expansion Artistique puis par le Service des Relations Artistiques. Jean Moujin quitte alors l’Information pour diriger le Bureau des Expositions. Ces changements de dénomination des organes administratifs traduisent l’évolution politique. De 1945 à 1948, les alliés passent d’une volonté d’éducation à de simples relations culturelles bilatérales avec l’Allemagne. Il est en effet rapidement envisagé de renouer des liens avec l’Allemagne en tant que pays à part entière, responsable et libre.

3Au sein de cette évolution, Raymond Schmittlein apparaît comme la personnalité marquante de la politique culturelle en ZOF car, en accord ou en désaccord avec ses supérieurs, il se bat pour imposer son point de vue.

4L’ambition politique de la France est d’entreprendre la « rééducation de l’Allemagne à la lumière de la civilisation française ». L’Allemagne vient de vivre plus de douze ans de nazisme. Le pays est totalement ruiné, matériellement par le conflit, intellectuellement et culturellement par la répression. Il appartient à la France de ramener l’Allemagne sur la voie de la démocratie, qu’elle se conforme aux droits de l’homme issus des idées de la Révolution française et à l’ordre international qui prend forme en 1945 dans la charte des Nations unies.

  • 1 . Lettre du 10 déc. 1946 du Ministre des Affaires Etrangères à M. le Commissaire Général aux Affair (...)

5Dès 1946 la DI met sur pied un programme de conférences, d’expositions, de spectacles et d’émissions de radio, destiné à faire connaître la culture française. Certaines expositions sont l’expression directe de la propagande antinazie organisée par la DI, par exemple Crimes Hitlériens. Mais la plupart des expositions concerne la France, sa population, ses mœurs, son histoire, ses grands hommes, son architecture, son art et en particulier sa peinture. La pensée française véhicule des valeurs estimées universelles. Elle est proposée comme un modèle. C’est une autre forme de propagande, dissimulée sous « la mission civilisatrice » que s’assigne la France en raison de sa « tradition universaliste ».1

6La DBA montre aussi la création allemande. Elle expose l’art moderne allemand censuré par les nazis. Des expositions comme Gœthe et la France ou France-Pays de Bade permettent au public de se remémorer les contacts culturels franco-allemands. Par le biais de l’art, en insistant sur le fait que l’art dépasse les nationalismes, la France veut offrir à l’Allemagne une « possibilité d’entente internationale ».

7D’un autre côté il fallait garantir le rayonnement de la culture française pour affermir la position de la France vis à vis des Anglo-Saxons. Les Anglais et les Américains organisent des manifestations culturelles mais, dans les premières années d’occupation, l’activité de la France est prépondérante. En raison d’une certaine anglophobie, du régime de Vichy, de la collaboration, de la circonspection du Général de Gaulle, la France a du mal à s’affirmer en tant que puissance aux côtés des « Trois Grands ». La culture devient son moyen d’action. La France veut briller par son art, sa tradition humaniste. Dans cet esprit d’affirmation les expositions d’art moderne s’avèrent être un précieux instrument de prestige. Les Français vont montrer aux Allemands la création récente dont ils ont été coupé. Ils tirent gloire de ce premier contact offert avec notamment la peinture de l’Ecole de Paris, qui s’est épanouie pendant la guerre.

8Or, assurer le prestige culturel de la France demande de ne présenter au public que des œuvres de qualité. C’est une consigne de la Direction des Musées de France et du Ministère de l’Education nationale. Raymond Schmittlein est très mécontent que les délégations supérieures installées à Fribourg, Coblence et Tübingen organisent des expositions de qualité médiocre, pour employer un euphémisme, sans avertir au préalable la DEP de Baden-Baden. C’est pour éviter ce genre d’initiatives aux conséquences politiques gênantes que Raymond Schmittlein tient à centraliser les décisions concernant les expositions et qu’il obtient en 1948 le monopole de leur organisation.

9Raymond Schmittlein est en poste de 1947 à 1951. Après son départ la politique française en Allemagne connaît un tournant car, durant l’exercice de ses fonctions, il essaie de préserver l’autorité de la France. Mais dès 1948 le rôle des Alliés en matière culturelle change. L’occupant perd son droit de veto. En 1948, les accords de Londres restituent à l’Allemagne sa souveraineté en matière culturelle. Les alliés perdent leur position de contrôle pour ne plus exercer que des fonctions de conseil et d’assistance. De plus, dès 1949, il est envisagé de mettre un terme au statut d’occupation de l’Allemagne. Dans le contexte de la guerre froide, les occidentaux veulent se faire un allié de la RFA nouvellement créée. Bref, en 1949, les institutions allemandes prennent le relais. Les musées rouvrent. Des Kunsthalle, des Kunstverein, des galeries se créent. L’infrastructure artistique se remet peu à peu en place. Elle montrera l’actualité internationale, avec une grande part accordée à l’Ecole de Paris.

10La formation de la trizone en 1948 consiste à mettre en relation les trois zones d’occupation alliées, américaine, anglaise et française, afin de préparer l’intégration de l’Allemagne au camp de l’Ouest. Il s’agit pour les Alliés de coopérer. Raymond Schmittlein, lui, s’est opposé à la création des commissions tripartites au profit des commissions mixtes, c’est-à-dire franco-allemandes. Il lui semble préférable de travailler directement avec les autorités allemandes plutôt que coopérer avec les Anglais et les Américains, laissant l’Allemagne prendre des initiatives de son plein gré et risquer de laisser transparaître des dissensions entre Alliés. La formation de la trizone a une conséquence sur la diffusion géographique des expositions. Avant 1948 les expositions organisées par la DBA de Baden-Baden ne sortent que rarement des limites de la ZOF, alors qu’après 1948 elles sont distribuées dans les principales villes des trois zones alliées occidentales.

11Sur 46 expositions recensées de 1945 à 1949, 23 montrent l’art moderne et contemporain, 17 sont consacrées à la création française.

12La peinture française moderne est organisée en 1946 au Kurhaus de Baden-Baden. C’est la première manifestation alliée en zone occupée. De 1946 à 1949 elle va à Berlin, Mayence et Vienne. La peinture est considérée comme l’instrument de prestige par excellence. Elle incarne le plus clairement la dynamique de la scène parisienne, l’émulation qu’elle entraîne ; cette dynamique qui a précisément été rompue en Allemagne.

13La peinture française moderne est présentée de façon didactique. Pour faciliter l’accès à la peinture moderne d’un public qui subit encore l’influence de la politique culturelle national-socialiste, qui jetait le discrédit sur l’art contemporain, les différentes tendances sont présentées dans des pièces séparées, selon une progression qui va de la peinture figurative aisément compréhensible aux développements plus complexes ou plus libres de la peinture moderne. Entre Valtat et Manessier, tous les grands maîtres sont représentés.

  • 2 . Cat. expo. Tapisseries françaises d’aujourd’hui, Fribourg-en-Brisgau, oct.-nov. 1946, Bibliothèqu (...)

14Toujours en 1946 quatre expositions itinérantes concernent des domaines moins prisés que la peinture mais représentatifs de l’innovation et de la qualité de l’art français : La gravure française contemporaine, Tapisseries françaises d’aujourd’hui, La céramique française contemporaine et Soieries de Lyon et de Saint-Etienne. Elles sont soutenues par des conférences et des catalogues édités en plusieurs langues.2

15La gravure française contemporaine montre entre autres les œuvres de Bonnard, Picasso et Gromaire. Elle va de Baden-Baden à Mayence, Constance, Cologne, Berlin, Salzbourg, Vienne et Innsbruck. Tapisseries françaises d’aujourd’hui, après une première partie historique, montre le renouveau d’Aubusson initié par Jean Lurçat.

  • 3 . Archives de l’occupation française en Allemagne et en Autriche, Colmar, AC 482 (5)

16Des expositions d’une telle envergure posent un problème de capacité d’accueil. La peinture française moderne rassemble 130 toiles, l’exposition sur la gravure 247 œuvres encadrées. Dans chaque ville, les autorités doivent trouver un local bien placé, offrant une superficie murale suffisante. D’autre part le travail des organisateurs est entravé par de nombreuses difficultés d’ordre pratique, les difficultés d’après-guerre, le manque d’essence, le manque de matériel, le manque de moyens de transport, l’absence de personnel qualifié. Les prêteurs émettent quelques réticences à laisser partir les œuvres dans des conditions si précaires. Et leur crainte n’est pas dénuée de fondement. Il arrive que des œuvres reviennent abîmées. L’exposition de la gravure contemporaine par exemple connaît des dommages. Des lithographies de Matisse en reviennent « irrémédiablement perdues ».3

17En 1947 une coopération franco-allemande se dessine. Le Gouvernement Militaire organise à Trèves, conjointement avec les autorités allemandes la Semaine de l’art moderne. « Dans un esprit de concorde », l’art contemporain français et allemand y est montré. Trèves, par son passé, est bien placée pour symboliser le rétablissement des relations culturelles franco-allemandes.

18Poursuivant son entreprise de coopération, la DEP prend en charge un projet d’exposition d’art moderne allemand, Deutsche Kunst der Gegenwart. La sélection des œuvres est assurée par d’éminentes personnalités artistiques allemandes. On y trouve de nombreux artistes inscrits sur la liste de l’exposition « d’art dégénéré » de 1937. Elle offre une vue relativement large de la création allemande depuis le début du siècle jusqu’en 1947. La sélection reflète cependant la réhabilitation de l’immédiat après-guerre, c’est-à-dire celle de la peinture expressionniste.

19Des mesures sont prises pour faciliter l’accès à l’exposition. Les autorités donnent les ordres nécessaires. Le gouverneur délégué pour le Gouvernement Militaire de la province du Palatinat demande une autorisation de transport pour que les artistes palatins puissent s’y rendre. Michel François demande aux autorités de Karlsruhe de considérer le billet d’entrée comme un laissez-passer.

20En 1948 les expositions sont nombreuses. Jazz de Matisse est montrée à Düsseldorf, Hanovre, Rheydt et Offenburg, Les chefs-d’œuvre retrouvés des musées de Stuttgart et Cologne à Tübingen, Vingt gravures de Chagall à Baden-Baden : les illustrations des Ames mortes de Nicolas Gogol et des illustrations de poèmes de La Fontaine. Toujours en 1948, une exposition intitulée Des maîtres célèbres du livre d’art français illustré montre des œuvres de Watteau, Boucher, Fragonard, Delacroix et des plus grands artistes modernes, Van Gogh, Gauguin, Cézanne, Rodin, Manet, Sysley, Monet, Pissaro, Degas, Matisse, Braque, Picasso, Chagall... Elle va à Baden-Baden, Tübingen, Ulm et Stuttgart. L’art photographique en France, avec 270 œuvres, montre plus de cent artistes. Maîtres de la peinture française contemporaine est organisée à Stuttgart à la demande des amateurs de la ville qui aimeraient voir pour de bon les œuvres impressionnistes qu’ils ne connaissent que par reproductions. Deux autres expositions montrent la peinture balte, les œuvres de peintres lettons et lituaniens en exil en Allemagne.

21En 1949 les Français organisent leur première grande manifestation dans le Land rhéno-westphalien occupé par les Anglais, Architecture et urbanisme, à Cologne et Trèves. Le Miserere, des gravures sur bois de Georges Rouault, est exposé à Karlsruhe, Munich et Fribourg. Les œuvres de Braque, qui ont obtenu le 1er prix international de peinture à la Biennale de Venise, remportent un grand succès. La qualité des œuvres a attiré les visiteurs.

22Mais de plus en plus, à partir de 1947 et surtout 1949, les initiatives viennent du côté allemand. Compte tenu du nombre d’expositions, force est d’admettre que l’art français suscite une curiosité particulière. On a La sculpture française de Rodin à nos jours à l’Ancien Musée de l’Armée à Berlin en 1947, Die grosse Wanderaustellung der moderner französischer Kunst organisée en 1948 par le psychiatre et collectionneur Ottomar Domnick qui va de Baden-Baden à Düsseldorf, Francfort, Hambourg, Hanovre, Cassel, Munich et Wuppertal, Peinture française abstraite à la Stuttgart Gallerie en 1948 puis à Munich et Hambourg, Art chrétien moderne en 1949, Peinture et sculpture française à la Maison de France à Berlin en 1950, Œuvres graphiques françaises au musée de Wuppertal, Nouvelle peinture et nouvelle sculpture française au Kunstsammlung de Dusseldorf en 1950, La sculpture européenne à Munich en 1950, Art français et allemand, rencontre à la Kunsthalle de Recklinghausen en 1950, Dissonances au sein de la semaine franco-culturelle à Stuttgart en 1950 (sans compter les expositions monographiques).

23Concernant la fréquentation des expositions, les Archives de l’occupation française en Allemagne et en Autriche, décentralisées à Colmar, détiennent peu d’éléments. En revanche, la presse de l’époque et la plupart des témoignages s’accordent pour dire que les expositions sont bien accueillies. Konrad Klapheck raconte sa première rencontre avec l’art moderne lors de l’exposition de La peinture française moderne en 1946. Il a onze ans. Il est très marqué par Manet, Picasso, les cubistes et en particulier Les amoureux de Chagall. En 1948 il retourne voir les Maîtres de la peinture française contemporaine. Il est enthousiasmé.

24Mais, semble-t-il, la réception enthousiaste des expositions se limite à un public qui leur est déjà acquis, les étudiants et les jeunes artistes. Comme l’écrit Willy Baumeister dans son journal du 20 octobre 1945, « la jeunesse n’avait jamais vu d’art véritable ». Les œuvres modernes ont été retirées des musées. Elles ont été vendues en Suisse au profit des caisses du parti nazi ou brûlées si elles ne trouvaient pas d’acheteur. Aussi la jeunesse a soif de culture. Les jeunes artistes veulent se nourrir des découvertes récentes. Ils veulent apprendre pour par la suite inventer. Ils sont les premiers concernés par les expositions d’art contemporain. A cette époque où les déplacements sont difficiles, les expositions montrent les œuvres des plus grands artistes et l’actualité la plus récente. Elles contribuent certainement à alimenter leur curiosité.

25Vu de l’étranger, Paris est la capitale incontestée du goût et de la culture. Tout artiste vient s’y régénérer. Paris est, pour la génération qui œuvre après la deuxième guerre mondiale, le lieu de la vie intellectuelle et artistique, la capitale vers laquelle elle peut se tourner pour retrouver une orientation.

26Il y a aussi une correspondance entre l’état d’esprit des artistes allemands et l’art abstrait. L’art abstrait est aux yeux des jeunes artistes allemands la seule voie possible. Il leur est impensable de rester enfermés dans le carcan de la figuration, trop liée à la forme déclamatoire de la peinture mise à l’honneur par les nazis. L’art abstrait est pour eux la métaphore de la liberté. Il incarne un langage universel qui hisse l’artiste au-delà des nations. Sans doute les expositions de l’Ecole de Paris ont-elles contribué à la diffusion de l’art abstrait en Allemagne.

27Il existe toutefois un témoignage qui nuance l’idée admise de la fascination pour Paris et son Ecole. Dans un entretien entre Klaus Fischer et Marc Hiller, il est clairement dit que la France rate son influence.

  • 4 . Zen 49 Renaissance d’une peinture abstraite en Allemagne fédérale 1949-1955, Centre d’art contemp (...)

28« Malheureusement la culture française ne s’est pas propagée en Allemagne, la langue non plus d’ailleurs. Peut-être qu’en nous rééduquant, les Français nous faisaient aussi crever de faim, et que par dépit, nous avons refusé tout ce qui venait d’eux. Après, quand nous avons pu manger à notre faim, il était trop tard. La civilisation de consommation qui atteignit, en premier lieu, l’Allemagne des années 1950, était américaine, pas française. »4

29Somme toute, si les autorités françaises échouent dans leur entreprise de rééducation, il n’en reste pas moins que les expositions organisées par les Alliés, et en particulier par les Français, offrent aux artistes allemands, la possibilité de se remettre en contact avec les développements récents de l’art. Si très vite les Allemands dépassent la politique d’éducation quelque peu méprisante de la France, si les Allemands se tournent de plus en plus après 1950 vers l’art américain, il n’empêche qu’à travers les expositions d’art français, qu’on appelle français parce qu’il s’exerce à Paris, mais qui est aussi cosmopolite que français, le contact est rétabli avec la création contemporaine.

Notes

1 . Lettre du 10 déc. 1946 du Ministre des Affaires Etrangères à M. le Commissaire Général aux Affaires allemandes et autrichiennes, Archives diplomatiques du Ministère des Affaires Etrangères, Série Z, Europe, 1944-1949, Allemagne, n° 100, p. 113.

2 . Cat. expo. Tapisseries françaises d’aujourd’hui, Fribourg-en-Brisgau, oct.-nov. 1946, Bibliothèque Nationale, 16°V Pièce 374.
Cat. expo. La peinture française moderne. Moderne französische Malerei, GMZFO, DEP, Kurhaus, Baden-Baden, sept. 1946, Bibliothèque Universitaire de Strasbourg, Bh. 120066.
Cat. expo. Gravures françaises contemporaines. Französische Graphik der Gegenwart, GMZFO, DEP, Kurhaus, Baden-Baden, nov. 1946, Bibliothèque Universitaire de Strasbourg, Bh 120065.
Cat. expo. La céramique française contemporaine, Baden-Baden, 1946-1947, Archives de l’occupation française en Allemagne et en Autriche, Colmar, AC 483.

3 . Archives de l’occupation française en Allemagne et en Autriche, Colmar, AC 482 (5)

4 . Zen 49 Renaissance d’une peinture abstraite en Allemagne fédérale 1949-1955, Centre d’art contemporain Saint-Priest/Cadran solaire Troyes, 1990, p. 18.

© Éditions de la Sorbonne, 1995

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