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Pouvoir et contestations à Byzance (963-1210)

 | 
Jean-Claude Cheynet

Première partie. Les révoltes. Documentation

Pratique de la révolte

Texte intégral

Règne de Basile II (minorité)

N° 1

  • 1 Léon Diacre, p. 34.

1P. P. Nicéphore Phocas, magistre, stratège autokratôr1des troupes d’Orient.

  • 2 Djuric, Foka, p. 191-296 et infra p. 213-214, 268.

2fam. Grande famille de militaires connue depuis le ixesiècle2.

3obj. N.P. briguait le pouvoir impérial dans le respect des droits des princes porphyrogénètes Basile et Constantin.

  • 3 Léon Diacre, p. 44.

4a. s. Il prit les insignes impériaux, pratiqua des promotions et nomma des stratèges3.

  • 4 Ibid., p. 48 ; Skylitzès, p. 256, 259.

5date Dès l’annonce de la mort de Romain II en mars 963, l’idée de rébellion était agitée dans le groupe de N. P., mais la révolte n’éclata officiellement que le 2 juillet 963 lorsque N. P. fut proclamé basileus par ses troupes. Elle se termina le 15 août de la même année, lors de l’entrée de N. P. à Constantinople4.

  • 5 Léon Diacre, p. 44-45. Il n’est pas dit explicitement que Philothée ait été du parti de Phocas, mai (...)
  • 6 Ibid., p. 46-47.

6sou. - L’impératrice régnante Théophanô,
- Jean Tzimiskès, patrice, stratège des Anatoliques, neveu de N. P.,
- Léon Phocas, magistre, ancien domestique des Scholes d’Occident, en disponibilité, frère de N. P.,
- Romain Kourkouas, magistre et stratèlate d’Orient, parent par alliance de N. P.,
- Philothée, métropolite d’Euchaïta5,
- Michel, un des plus proches serviteurs de N. P.,
- Basile Lékapènos, ancien parakoimomène, et l’important groupe de ses familiers6,
- l’ensemble de l’armée d’Orient dont N. P. avait le commandement, et la population des provinces d’Asie,
- un parti à Constantinople, groupant notamment une bonne partie des sénateurs.

  • 7 Théophane Continué, p. 480 ; Asolik, p. 43, affirme même qu’il fut le maître de Constantinople et q (...)
  • 8 Léon Diacre, p. 46.

7opp. - Joseph Bringas, préposite et parakoimomène,
- Marianos Argyros, patrice, monostratège de Thrace et catépan d’Occident7,
- Paschalios, patrice et stratège,
- les Tornikioi, dont Nicolas patrice et stratège,
- le tagma des Macédoniens8.

8rég. La révolte partit de Césarée de Cappadoce où était établie toute l’armée d’Orient. Elle gagna toute l’Asie Mineure puisque N. P. put nommer des stratèges dans le Pont Euxin comme à Abydos. N. P. lui-même marcha droit sur Constantinople sans rencontrer le moindre obstacle.

9sanc. N. P. fut couronné empereur par le patriarche Polyeucte.

10sources Léon Diacre, p. 38-48 ; Skylitzès, p. 256-260 ; Vie d’Athanase,

11p. 295 ; M Arkopoulos, Vaticanus, p. 100 ; Kleinchroniken, n° 15 §3 et n° 16 § 5 ; Michel Le Syrien, p. 128 ; Asolik, p. 43 ; Yahya I, p. 788.

12bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 81-82. A. Markopoulos, Ἰωσὴφ Βρίγγας, Προσωπογραφικ προβλήματα καì ἰδεολογικά ῥεύματα, Σύμμεικτα 4, 1981, ρ. 87-117.

Minorité de Basile II : règne de Nicéphore II Phocas

N° 2

13P. P. La population de Rossano.

14obj. La population protestait violemment contre une levée d’impôt destinée à la construction d’une flotte,

15date II s’agissait, en 965-966, de réparer la défaite de Manuel Phocas, survenue l’année précédente,

16sou. Grégoire Maléïnos, protospathaire, fut accusé de partager le point de vue des archontes de Rossano.

  • 9 La fonction précise exercée par Hexakiônitès n’est donnée par aucune source ; il n’était pas, sembl (...)

17opp. -Nicéphore Hexakiônitès, magistre, commandant les thèmes italiens9, -Nil de Rossano fut le médiateur,

18sanc. Les habitants obtinrent leur pardon à condition de compenser financièrement leurs méfaits (incendie des vaisseaux et meurtre d’un prôtokarabos).

19source Vie de saint Nil le Jeune, p. 101-103.

N° 3

20P. P. Le peuple de Constantinople.

21obj. La population de la capitale protestait contre la politique fiscale de l’empereur N. P. et contre la punition infligée par l’empereur aux gens de Constantinople coupables d’une rixe avec des Arméniens,

22date L’émeute fut contemporaine de l’inspection par N. P. des villes de Thrace en 967. Elle éclata le jour de l’Ascension,

23opp. N. P. obtint l’appui des principaux personnages de la cité pour calmer la foule,

24rég. Constantinople.

25sanc. Une femme et sa fille ayant à l’occasion prédit la mort de N. P. furent brûlées vives. N. P. ne prit pas d’autres mesures de rétorsion, jugeant l’émeute due à une ivresse passagère de la foule.

26sources Skylitzès, p. 276 ; Léon Diacre, p. 64-66.

27bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 85.

N° 4

  • 10 Léon Diacre, p. 63.

28P. P. Kalokyros, patrice10, fils du proteuônde. Cherson, ambassadeur de N.P. auprès des Russes du prince Svjatoslav.

29obj. K. trahit l’empereur et voulut utiliser ses interlocuteurs pour prétendre à la couronne impériale,

30date L’idée de la révolte vint à K. au cours de sa mission chez les Russes, commencée en 966. La chute de N. P. ne le fit point renoncer à sa tentative qui se poursuivit jusqu’à la défaite décisive de Svjatoslav face à l’empereur Jean Tzimiskès en 971.

31sou. Les Russes de Svjatoslav, mais la tentative ne semble avoir éveillé aucun écho à l’intérieur de l’Empire,

  • 11 K. était originaire de Chersonèse ; or compte tenu de la puissance des Russes de Svjatoslav qui ent (...)

32rég. K. s’était établi à Preslav en Bulgarie pour y attendre la suite des événements11.

33sanc. K. échoua, son sort ultérieur est inconnu.

34sources Léon Diacre, p. 77, 79, 134 ; Skylitzès, p. 288, 295.

N° 5

35P. P. Jean Tzimiskès, magistre, ancien domestique des Scholes, stratège en disponibilité.

  • 12 Il n’est pas sûr que Tzimiskès ait été un patronyme ; sans doute s’agissait-il plutôt d’un surnom, (...)

36fam. J. T. appartenait à une famille de militaires célèbres depuis la fin du ixe siècle, les Kourkouas12.

  • 13 Léon Diacre, p. 38.

37par. J. T. était neveu de N. P. du côté maternel13.

38obj. J. T. organisa un complot pour s’emparer du pouvoir détenu par son oncle, dans le respect des droits des princes porphyrogénètes.

  • 14 Ibid., p. 101.

39pre. Le moine Théodore lui avait prédit l’accession à l’Empire14.

40date Le complot fut mis à exécution dans la nuit du 10 au 11 décembre 969.

  • 15 Atzypothéodôros et Pédiasimos étaient à coup sûr des officiers que J. T. s’était attachés au cours (...)
  • 16 Léon Diacre note la présence d’un autre conjuré important sans citer son nom qui n’est donné que pa (...)

41sou. - L’impératrice Théophanô, épouse de N. P., maîtresse de J. T.,
- Michel Bourtzès, magistre, stratège (en disponibilité ?),
- Léon Abalantès, taxiarque,
- N. Atzypothéodôros, intime de J. T.,
- Léon Pédiasimos15, -Isaac Brachamios16,
- Basile Lékapènos, proèdre, ancien parakoimomène,
- un eunuque du gynécée, -les gardes du palais impérial, ralliés aussitôt après la mort de N. P.,
- de nombreux éléments de l’armée d’Orient.

  • 17 Léon Diacre, p. 95.
  • 18 Ibid., p. 96.

42opp. - Léon Phocas, frère de N. P.,
- Nicéphore Phocas, fils de Léon,
- l’armée établie près de Constantinople, toute dévouée aux Phocas17, -la majeure partie des dirigeants militaires de la capitale et des provinces18.

43sanc. J. T. fut proclamé empereur autokratôr, mais Théophanô fut exilée ainsi que certains complices de J. T.

44sources Skylitzès, p. 279-280 ; Léon Diacre, p. 85-89 ; Kleinchroniken, n° 15 § 4 et n° 16 § 7 ; Asolik, p. 44 ; Matthieu D’édesse, p. 5 ; Michel Le Syrien, p. 129 ; Y Ahya I, p. 829.

45bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 86.

Minorité de Basile II : règne de Jean Tzimiskès

N° 6

46P. P. Bardas Phocas, patrice, ancien duc de Chaldée, alors en exil à Amasée.

47fam. Cf. f. d. 1, n. 2.

48par. B. P. était neveu de l’empereur Nicéphore Phocas.

49obj. B. P. voulait rendre le pouvoir suprême à la famille Phocas.

  • 19 Léon Diacre, p. 113.

50a. s. B. P. fut acclamé empereur autokratôr, promut à des dignités et procéda à des nominations de stratèges19,

  • 20 Ibid., p. 112 ; Skylitzès, p. 291.

51date B. P. s’enfuit d’Amasée au moment précis où Jean Tzimiskès commençait sa première campagne contre les Russes au printemps 970. La constitution d’une armée par B. P., les manoeuvres de Sklèros envoyé contre lui durent occuper tout le printemps de cette année et le conflit s’acheva au début de l’été 97020.

  • 21 Léon Diacre, p. 112.
  • 22 Ibid., p. 120.
  • 23 Exilé avec son fils dans l’île de Lesbos, il était néanmoins fort actif et tenta vainement de soudo (...)
  • 24 B. P. put rapidement compter sur une importante armée, capable de mener une campagne au bout de que (...)

52sou. - Théodore, Nicéphore et Bardas, trois frères, fils du patrice Théodoulos Parsakountènos, et cousins de B. P.21,
- Syméon Ampélas, patrice, stratège,
- Diogénès Adralestos, neveu de B. P.22,
- Etienne, évêque d’Abydos,
- Léon Phocas, curopalate, père de B. P.23,
- Nicéphore Phocas, frère de B. P.,
- des éléments de l’armée d’Asie Mineure, principalement d’anciens soldats établis en Cappadoce24.

  • 25 Infra, p. 332-333.
  • 26 B. P. laissa ses troupes piller les biens de ses adversaires en Asie Mineure et fit aussi un "butin (...)

53opp. - Bardas Sklèros, magistre, parent de B. P.25, chef des armées de Thrace,
- des membres de l’aristocratie d’Asie Mineure26,
- Constantin Charôn, un des officiers de Bardas Sklèros.

  • 27 L’identification de Dipotamos avec Mésanykta est donnée par Skylitzès, p. 320.

54rég. B. P. réunit ses troupes à Césarée de Cappadoce, mais sa révolte ne s’étendit guère au-delà du centre de l’Asie Mineure puisque Bardas Sklèros s’opposa à lui à Dipotamos-Mésanykta27en Phrygie. B. P. avait comme base de repli, selon Léon Diacre, la forteresse de Tyranna appelée aussi Antigonous, ou bien, selon Skylitzès, la place forte de Tyropoion. Asolik affirme que B. P. se déclara indépendant et régna à Jroung. Nous ne savons à quoi correspond ce toponyme.

55sanc. Léon Phocas et son fils Nicéphore furent condamnés à mort. Grâciés par Tzimiskès, ils eurent les yeux crevés, mais en réalité ce fut un simulacre. Un certain nombre de conjurés pris par Sklèros furent aveuglés : Bardas et les siens se rendirent en échange de l’apatheia impériale et furent donc indemnes, mais Bardas fut exilé dans l’île de Chio. De nombreuses confiscations furent prononcées.

56sources Skylitzès, p. 291-294 ; Léon Diacre, p. 112-126 ; Asolik, p. 44 ; Yahya I, p. 831.

57bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 88.

N° 7

58P. P. Léon Phocas, curopalate, ancien domestique des Scholes, en exil :

59par. Frère de l’empereur Nicéphore Phocas.

60obj. L. P. chercha à pénétrer dans la capitale et à s’emparer du pouvoir impérial à la faveur d’un complot.

  • 28 Léon Diacre, p. 144.

61date L. P. voulut profiter de la lutte intense entre Byzantins et Russes en Bulgarie autour de Dristra au printemps 97128pour mener à bien son complot.

  • 29 Les amis et connaissances de L. P. lui promirent de réunir une foule d’hommes en armes, ibid., p. 1 (...)

62sou. -Nicéphore Phocas, fils de L. P., en exil avec lui,
- un des officiers du palais,
- un parti actif à Constantinople29, et les moines du monastère de Pélamydion.

  • 30 Ibid., p. 147.
  • 31 Skylitzès, p. 303. L’identité de ce Basile n’est pas clairement établie. Il doit sans doute être di (...)
  • 32 Ce personnage, qualifié par Léon Diacre de "chargé du tissage impérial"-ce qui autorise donc à l’id (...)

63opp. - Léon, patrice et drongaire des ploïmop30,
- Basile le recteur31,
- l’archonte du blattion32.

64rég. Constantinople.

  • 33 Sur cette île, Janin, Grands centres II, p. 157. Skylitzès (p. 303), en désaccord avec Léon Diacre, (...)

65sanc. Léon et son fils furent pris, aveuglés effectivement et exilés dans l’île de Kalônymos33 ; leurs biens furent confisqués.

66sources Skylitzès, p. 303 ; Léon Diacre, p. 145-147 ; Yahya I, p. 830-831.

67bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 90.

N° 8

68P. P. Le patriarche Basile dit Skamandrènos.

69obj. Il fut accusé d’avoir comploté pour remplacer Tzimiskès sur le trône impérial par un membre d’une grande famille.

  • 34 Grumel, Chronologie, p. 436, date la chute du patriarche de mars 974, mais J. Darrouzès (Sur la chr (...)

70date La destitution du patriarche eut lieu avant que l’empereur n’ait commencé sa grande expédition jusqu’en Syrie au printemps 97434.

  • 35 Seibt, Skleroi, p. 35, et Bourdara ont émis cette hypothèse. Elle repose sur la notion de μέγα δυνά (...)

71sou. Le nom du personnage auquel le patriarche aurait fait appel pour occuper le trône ne nous est pas parvenu. Il pourrait s’agir, selon certains indices, de Bardas Sklèros35.

72sanc. Le patriarche fut déposé.

73sources Skylitzès, p. 311, 314 ; Léon Diacre, p. 163 ; Yahya I, p. 832-833.

74bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 91.

N° 9

  • 36 Personnage inconnu par ailleurs.

75P. P. Les fils de Baldos36.

  • 37 Telle est l’opinion de Darrouzès, éditeur de la lettre, p. 357 n. 14. En fait toute la seconde moit (...)

76date Vers 97537.

  • 38 l concernerait les Ézérites, tribu slave bien attestée dans le Péloponnèse.

77obj. Inconnu. Le mouvement très localisé a pu avoir un caractère ethnique (slave ?)38.

78opp. Le stratège et les habitants du thème (d’Hellade-Péloponnèse ?).

79rég. les rebelles se réfugièrent à Ézéros. Selon Darrouzès, il existe deux possibilités de localisation, soit en Laconie, soit sur le massif de l’Olympe de Bithynie. Une troisième, Larissa de Thessalie, est proposée par V.Tapkova-Zaimova. La mention dans la lettre du nom de Rentakios, famille péloponnésienne bien connue, nous invite à choisir la première hypothèse.

80sanc. Les fils de Baldos, blessés, furent capturés.

81source Darrouzès, Épistoliers, p. 356-357.

82bib. V. Tapkova-Zaimova, Autour de la pénétration du tzar bulgare Samuel dans les régions de Grèce, Byz. Bulg. 2, 1966, p. 237-239 = Byzance et les Balkans à partir du vie siècle, Variorum Reprints, Londres 1979, n° XIII.

N° 10

83P. P. Basile Lékapènos, eunuque, proèdre, parakoimomène.

84par. B. L. était fils illégitime de l’empereur Romain I.

85obj. B. L. aurait voulu tuer l’empereur Tzimiskès qui menaçait de lui confisquer ses biens malhonnêtement acquis,

86date B. L. aurait conçu ce projet lors du retour de l’empereur de sa campagne d’Orient, à la fin de 975.

87sanc. B. L. aurait réussi puisque Jean Tzimiskès mourut brusquement en janvier 976.

88sources Skylitzès, p. 312 ; Léon Diacre, p. 176-178.

Règne de Basile II

N° 11

89P. P. Bardas Sklèros, magistre, ancien stratèlate d’Orient, duc des tagmata de Mésopotamie.

  • 39 Sur cette famille, Seibt, Skleroi.

90fam. B. S. appartenait à une famille de militaires illustres depuis le viiiesiècle39.

91par. B. S. était parent par alliance des Phocas, donc de l’empereur

92Nicéphore Phocas.

93obj. B. S. prétendait au trône impérial.

  • 40 Skylitzès, p. 322 : B. S. fit aveugler les frères Théodore et Nicétas Hagiozacharitai, coupables d’ (...)

94a. s. B. S. prit les insignes impériaux, leva l’impôt, fit des promotions, conclut des accords diplomatiques avec des émirs arabes ; il pratiqua l’aveuglement pour crime de lèse-majesté40.

  • 41 Ibid., p. 316.

95pré. Un moine vertueux lui avait prédit le succès41.

  • 42 Sur les dates, voir notamment P. M. Tarchnišvili, Le soulèvement de Bardas Sklèros, Bedi Kartlisa 4 (...)

96date La révolte commença par l’acclamation de B. S. au milieu de ses troupes au printemps 976. B. S. remporta une première victoire pendant l’été 976 contre Pierre le Stratopédarque, puis un second succès contre Léon le protovestiaire, à l’automne 977. B. S. défit complètement Bardas Phocas son nouvel adversaire à Pankaleia le 19 juin 978, puis le battit encore à Basilika Thermè à l’automne 978. B. S. fut enfin vaincu et mis en fuite le 24 mars 979 dans le thème du Charsianon42.

  • 43 Léon Diacre, p. 110.
  • 44 Théodore fut protospathaire impérial et stratège des Bucellaires (Speck, Bleisiegel, n° 110, où il (...)
  • 45 Cette précision est fournie par un sceau qui lui est très probablement attribuable, Schlumberger, S (...)
  • 46 Skylitzès, p. 328. L’éditeur de Skylitzès n’a pas reconnu dans Aichmalôtos un patronyme ; la même e (...)
  • 47 Yahya II, p. 375. Le nom de B. S. était inscrit sur les tablettes de l’église du patriarcat d’Antio (...)
  • 48 Asolik, p. 56.

97sou. - Anthès Alyatès, stratège,
- Romain Sklèros, fils de B. S.,
- Constantin Sklèros, patrice, stratège, frère de B. S.43,
- les frères Théodore et Nicétas Hagiozacharitai, stratèges qui désertèrent la cause de B. S. dès 97744,
- Constantin Gabras, stratège,
- Isaac Brachamios, stratège,
- Michel Bourtzès, magistre, duc d’Antioche, rallié à B. S. en 977, mais qui rejoignit le camp des impériaux l’année suivante,
- Romain Tarônitès, patrice, stratège,
- Michel Kourtikios, protospathaire et stratège45,
- Andronic Lydos Doux, patrice, stratège, et ses deux fils,
- Christophore Doux dit peiktès et -Basile dit Mouggos,
- Pegasios, stratège, serviteur de B. S.,
- Léon Aichmalôtos, stratège46,
- Ubaydallah, Arabe, patrice,
- K.n.t.tich, haut fonctionnaire, eunuque,
- une grande partie de l’armée d’Orient, mais non la totalité, en particulier le tagma des stratèlates et la cavalerie arménienne servant dans l’armée byzantine, -la flotte provinciale attachée au port d’Attaleia.
- Jamais B. S. n’eut la totalité de la population et des notables d’Asie Mineure à ses côtés. Les Arméniens d’Antioche, dirigés par un certain Samuel, le soutinrent.
- l’Église d’Antioche47,
- les émirs arabes d’Amida et de Martyropolis, le prince hamdanide d’Alep,
- les princes arméniens de Tarôn et de Mokq48.

  • 49 Skylitzès, p. 315.
  • 50 Manuel Erôtikos fut le défenseur de Nicée, mais sa fonction ne nous est pas connue. Or B. S., l’aya (...)
  • 51 Skylitzès, p. 330. Les armées occidentales étaient parties combattre Sklèros.

98opp. - Pierre, eunuque, serviteur de Phocas49, stratopédarque d’Anatolie,
- Michel Bourtzès, une fois rallié aux impériaux,
- Eustathe Maléïnos, magistre, stratège de Tarse,
- Léon, eunuque, protovestiaire,
- Jean, patrice,
- Manuel Erôtikos, patrice, comte de l’Opsikion ( ?)50,
- Théodore Karantènos, navarque,
- Bardas Parsakountènos, magistre, chef de la flotte,
- Nicéphore Parsakountènos, patrice,
- les armées d’Occident51,
- la flotte centrale de Constantinople, -David d’Ibérie, -Jean Tornikios, chef ibère devenu moine au Mont Athos, -le prince ibère Jojik.

  • 52 Les derniers partisans de B. S. se réfugièrent auprès de Léon Aichmalôtos et des fils d’Andronic Ly (...)

99rég. Dans les débuts de la révolte, B. S. s’assura une petite région confinée à la frontière orientale de l’Empire, autour de la forteresse de Harput et autour de Mélitène dont B. S. s’empara rapidement. Ses premières victoires lui permirent d’avancer dans le thème de Likandos et de rallier le duché d’Antioche -pour peu de temps -et la ville d’Attaleia. Ce n’est qu’après sa victoire de l’automne 977 qu’il contrôla la majeure partie de l’Asie Mineure et en particulier le thème des Thracésiens52. Mais la région centrale autour de Césarée de Cappadoce -lieu de rassemblement de ses adversaires -lui échappa toujours et il ne rallia point les thèmes côtiers du Pont-Euxin.

100sanc. B. S. et ses proches, dont son fils et son frère, purent s’enfuir en territoire musulman.

101sources Skylitzès, p. 314-328 ; Léon Diacre, p. 169-170 ; Psellos, Chronographie I, p. 4-7 ; Zônaras III, p. 540-546 ; Yahya II, p. 372-377 ; Asolik, p. 56-62 ; Matthieu d’Édesse, p. 29-30 ; M. Canard, Deux documents arabes sur Bardas Sklèros, Atti del V Congresso internazionale di Studi bizantini, I, Rome 1939, p. 55 = Byzance et les musulmans du Proche-Orient, Variorum Reprints, Londres 1973, n° XI ; Brosset, Géorgie, p. 293-294.

102bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 94-96.

N° 12

103P. P. Population des villes d’Apulie.

  • 53 Cette révolte coïncidait avec les difficultés auxquelles furent confrontés les catépans d’Italie qu (...)

104obj. Révolte d’ordre fiscal ?53

105date 980-982. Delphinas entra dans Bari le 11 juin 982.

  • 54 Otton n’occupa jamais, semble-t-il, les villes révoltées contre l’autorité du catépan.

106sou. - Population des villes de Bari et de Trani,
- alliance avec Otton II empereur de Germanie54.

107opp. - Le catépan Kalokyros Delphinas,
- les frères Théophylacté et Serge, habitants de Bari.

108rég. Une partie de l’Apulie (Bari, Trani, Ascoli).

109sanc. Les villes furent reprises par Delphinas.

110source Lupus Protospatharius, p. 55

111bib. GAY, Italie, p. 331, 334.

N° 13

112P. P. La population musulmane de Laodicée de Syrie,

  • 55 Cette révolte coïncide toutefois avec les sièges d’Antioche et d’Alep par le chef des armées fatimi (...)

113obj. Inconnu55,

114date 982.

115opp. Le catépan d’Antioche, Michel Bourtzès.

116rég. Laodicée de Syrie.

117sanc. La population rebelle fut déportée dans l’Empire,

118source Yahya II, p. 439.

N° 14

119P. P. Basile Lékapènos.

120obj. Sauvegarder sa place de gouverneur effectif de l’Empire.

121a. s. À proprèment parler, il n’en fit point, mais de par sa fonction, il contresignait tous les chrysobulles,

122date 986.

  • 56 Les troupes de Léon, à l’annonce d’une révolte du parakoimomène, désertèrent le siège de Balanias, (...)

123sou. - B. L. avait probablement conclu un accord -réel ou tacite -avec le groupe des Phocas,
- Léon Mélissènos56.

124sanc. B. L. fut exilé dans un monastère et subit la confiscation totale de son immense fortune.

125source Psellos, Chronographie I, p. 12-14.

126bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 96-97.

N° 15

  • 57 Yahya II, p. 417, 421, donne le détail de la carrière de B. P. après sa victoire sur Sklèros. Basil (...)

127P. P. Bardas Phocas, magistre, domestique des Scholes d’Orient57.

128obj. B. P. voulait obtenir l’Empire et évincer les souverains porphyrogénètes.

  • 58 Papadopoulos-Kérameus, Fontes, p. 82.

129a. s. B. P. revêtit les insignes impériaux, assura des promotions, engagea des actions diplomatiques avec des puissances étrangères en tant que basileus58.

  • 59 La tante paternelle d’Eustathe était la grand-mère de B. P., Vie de Michel Maléïnos, p. 551.
  • 60 En 982-983, Lupus Protospatharius, p. 55.
  • 61 En fait, son rôle fut ambigu puisque Léon Phocas, fils de Bardas, le fit expulser d’Antioche, Yahya(...)
  • 62 Grégoire Tarônitès, envoyé à Trébizonde, put réunir sur place une armée. Le ravitaillement pour Con (...)
  • 63 Skylitzès, p. 336.
  • 64 Infra, p. 394.

130date Les réunions préliminaires destinées à mettre au point le mouvement de rébellion eurent lieu dès le printemps 987 ; cependant la révolte n’éclata ouvertement que le 15 août 987. Une avant-garde de l’armée de B. P., commandée par Kalokyros Delphinas fut anéantie au printemps 988, mais la bataille décisive d’Abydos où B. P. trouva la mort eut lieu le 13 avril 989. Cependant, des partisans de B. P. résistèrent encore après cette date (cf. f. d. n° 16). sou. - Eustathe Maléïnos, magistre, stratège (ou ancien stratège), parent de B. P.59,
- Nicéphore Phocas, fils de B. P.,
- Léon Phocas, fils de B. P.,
- Nicéphore Phocas, frère de B. P., (aveugle), patrice,
- Kalokyros Delphinas, patrice, stratège, ancien catépan d’Italie60,
- Atzypothéodôros, stratège,
- Léon Mélissènos, magistre, stratège,
- Théognoste Mélissènos, frère du précédent, stratège,
- Théodose Mésanyktès, stratège,
- Bardas Sklèros (cf. fiche suivante), après son retour de Bagdad,
- Agapios, patriarche d’Antioche61 ?
- les armées d’Asie Mineure, sauf quelques éléments dans le Pont62,
- une partie de la flotte byzantine63,
- des Ibères sous le commandement du magistre Tzourbanèlès et de Pankratios,
- David d’Ibérie,
- la ville de Cherson64.

  • 65 Comme Basile II disposait de troupes byzantines à opposer à B. P., elles ne pouvaient provenir que (...)
  • 66 Bardas Phocas n’eut jamais le moindre geste pour se concilier la capitale ; au contraire, il envisa (...)

131opp. - Grégoire Tarônitès, magistre,
- Romain Sklèros, magistre, fils de Basile Sklèros,
- Kyriakos, drongaire des ploïmoi,
- des éléments de l’armée byzantine (tagmata occidentaux65),
- des troupes russes,
- d’autres troupes étrangères,
- la population de Constantinople66,
- le prince Vladimir de Kiev.

  • 67 En fait, le nom réel de la forteresse est controversé ; dernière mise au point dans Hildrestle, Cap (...)
  • 68 Supra, note 6. Le Tarôn en revanche fut contrôlé jusqu’en 990 par le magistre Tzourbanélès, Asolik, (...)

132rég. La révolte partit de Césarée de Cappadoce, la forteresse de Tyropoion67 servant de base de repli. Puis la sédition s’étendit en Asie Mineure, mais la région proche du Pont paraît avoir été contestée68et la façade égéenne de l’Asie Mineure échappa à B. P. qui ne dépassa pas Dorylée.

133sanc. B. P. mourut à la bataille d’Abydos. Auparavant Delphinas et Atzypothéodôros, capturés, avaient été empalés. Nicéphore Phocas, frère de B. P., avait été emprisonné. Après Abydos, les chefs de la rébellion tombés aux mains de l’empereur subirent le triomphe ridicule dans la capitale, à l’exception de Léon Mélissènos.

134sources Skylitzès, p. 332-338 ; Léon Diacre, p. 173-174 ; Zônaras,

135p. 550-554 ; Psellos, Chronographie I, p. 7-11 ; Papadopoulos-Kérameus, Fontes, p. 81-82 ; Asolik, p. 129-131 ; Aristakès De Lastivert, p. 18 ; Yahya II, p. 417-426.

136bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 99-102.

N° 16

  • 69 Il revint de Bagdad où il était resté depuis sa première rébellion.

137P. P. Bardas Sklèros69.

138obj. Les objectifs de B. S., lors de sa seconde rébellion, n’apparaissent pas clairement. D’un côté, le révolté agit comme s’il voulait renouveler sa tentative pour monter sur le trône impérial ; d’un autre côté, il accepta assez facilement de se trouver en situation subordonnée vis-à-vis de Bardas Phocas, puis de se soumettre à Basile II, une fois sauvegardé l’essentiel de ses intérêts.

139a. s. B. S. porta les insignes impériaux, et traita avec des États étrangers.

  • 70 La chronologie la plus précise est fournie par Yahya.
  • 71 Asolik, p. 133.

140date B. S. revint dans l’Empire en février 987, mais fut emprisonné à partir du 14 septembre 987 jusqu’à la défaite de Bardas Phocas en avril 989. Depuis cette date, jusqu’en octobre 98970, B. S. fut de nouveau le chef de la rébellion. Léon Phocas pour sa part ne se rendit qu’en novembre de la même année. Les Ibères Tzourbanélès et Bagrat combattirent jusqu’à leur défaite de 99071.

141sou. Lors de l’ultime phase de la révolte, ce furent :
- Constantin Sklèros, patrice, frère de B. S.,
- Nicéphore Phocas dit au Col Tors, fils de Bardas Phocas,
- Léon Phocas, autre fils de Bardas Phocas, -une partie des troupes de Bardas Phocas après la mort de ce dernier,
- des troupes arabes fournies par les Noumérites et les Uqaylides,
- des troupes conduites par le frère du gouverneur d’Amida (Diyarbakir),
- -des Arméniens.

  • 72 Les troupes qui combattirent Sklèros furent sans doute les mêmes que celles opposées à Phocas.

142opp. Leur identité reste incertaine72.

143rég. B. S. se réinstalla d’abord dans la région de Mélitène, puis après son emprisonnement et sa libération, établit son camp dans le thème de Sébastè, près de Larissa,

  • 73 Yahya II, p. 427.

144sanc. B. S. dut abandonner ses chaussures pourpres, mais obtint la dignité de curopalate, attribuée pour la première fois à un personnage extérieur à la famille impériale ; il reçut de nombreux biens ainsi que l’amnistie et des dignités pour ses fidèles. Nicéphore Phocas fut aussi pardonné et gratifié d’importantes propriétés73. Léon Phocas fut exilé.

145sources Skylitzès, p. 338-339 ; Psellos, Chronographie I, p. 15-16 ; Yahya II, p. 419-422, 426-430.

146bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 99-102.

N° 17

  • 74 L’histoire de J. M. est celle que nous connaissons le mieux, mais en réalité parmi les membres impo (...)

147P. P.74Jean Malakènos, protospathaire.

  • 75 Le rôle illustre de la famille est souligné par l’auteur de la Vie de saint Nikôn. Nous sommes peu (...)

148fam. Il appartenait à l’une des plus importantes familles du thème d’Hellade-Péloponnèse75.

149obj. J. M. fut accusé de trahir les intérêts de l’Empire en faveur de Samuel, chef de l’État bulgare,

  • 76 Le terminus ante quem est fourni par l’acte d’Iviron n° 10 de 996 qui mentionne la confiscation des (...)

150date Cette accusation de trahison coïncida avec le grand raid des armées bulgares de 996. La condamnation des traîtres eut lieu avant l’automne de la même année76,

  • 77 L’identification entre Paul le Thessalonicien et le magistre Paul Bôbos nous semble assurée : ce se (...)
  • 78 Batatzès et Glabas étaient des militaires exerçant des commandements à Andrinople, Skylitzès, p. 34 (...)

151sou. - Paul Bôbos, magistre77,
- Batatzès et toute sa famille78,
- Basile Glabas,
- des membres de familles importantes,
- ils bénéficièrent du soutien réel ou supposé des armées bulgares,

152sanc. J. M. fut ramené à Constantinople, où il fut pardonné et obtint de plus grandes dignités. Paul Bôbos eut ses biens confisqués et fut exilé dans le thème des Thracésiens ; Batatzès et Glabas préférèrent se réfugier auprès de Samuel.

153sources Vie de saint Nikôn, p. 148-150 ; Skylitzès, p. 343.

154bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 97-98.

N° 18

  • 79 Skylitzès emploie le terme de δυνάστης, c’est-à-dire de notable influent.

155P.·P. Mélès, un des plus importants notables d’Italie du Sud, sans fonction officielle79.

156fam. La famille demeure inconnue auparavant.

157obj. L’objectif était de détacher de l’Empire l’Italie du Sud afin de se l’approprier.

  • 80 Lupus Protospatharius date de 1009 le début de la révolte. Skylitzès déclare que le tremblement de (...)

158date La révolte commença entre 1009 et 101180. En 1011, Mélès subit un premier échec et fut définitivement battu par Boïoannès en 1019.

159sou. - Des éléments de la population d’Apulie, notamment les milices à Bari, Trani, Ascoli, lors de la première phase de la révolte,
- Datto, beau-frère de M.,
- Maraldus de Trani,
- Ioannicus, protospathaire,
- Romuald, prince lombard,
- des mercenaires normands,
- des contingents lombards,
- Pandolf, prince de Capoue,
- le pape Benoît VIII.

160rég. Bari et l’Apulie. sanc. La révolte échoua. Mélès s’enfuit mais mourut en exil en 1020.

161sources Guillaume De Pouille I, vers 14-104 ; Skylitzès, p. 348 ; Annales de Bari, p. 53 ; Lupus Protospatharius, p. 57 ; Anonyme de Bari, p. 148-149.

162bib. Gay, Italie, p. 399-413.

N° 19

163P. P. Georges Tzoulas, archonte de Chazarie, stratège de Cherson, protospathaire impérial,

164obj. G. T. désirait se rendre indépendant de l’Empire,

165date La révolte fut matée en 1016.

166opp. - Basile Mongos,
- Sphengos, frère de Vladimir, le gendre du basileus

167rég. Chersonèse Taurique.

168sanc. G. T. fut capturé dès le premier combat.

169sources Skylitzès, p. 354 ; sceaux de Tzoulas.

170bib. Parmi les publications de I. V. Sokolova sur la Chersonèse, retenons principalement, Pecati Georgija Čuly sobytija 1016 g. ν Cherson, Pal. Sbornik 23, 1971, p. 68-74.

N° 20

  • 81 Ce Gabras, détenteur d’une dignité élevée, était sans doute un militaire.

171P. P. - N. Gabras, patrice, archonte81,
- Élinagos Phrantzès, patrice, archonte, ancien commandant bulgare de la forteresse de Belegradon-Berat.

  • 82 Sur cette famille, A. Bryer, A Byzantine Family : the Gabrades, c. 979 -c. 1653, University of Birm (...)

172fam. Ce Gabras est un des premiers membres connus de la famille qui s’illustra aux siècles suivants82. La famille Phrantzès demeure inconnue par ailleurs.

173obj. Le complot visait à restaurer l’État bulgare.

174date En 1018 au moment où Basile II apprit le complot, il revenait de son ultime campagne contre les Bulgares,

175rég. La région de Thessalonique.

176sanc. Après une tentative de fuite, Gabras fut capturé et aveuglé ; Élinagos Phrantzès fut condamné au même châtiment.

177source Skylitzès, p. 364.

N° 21

  • 83 Skylitzès (p. 366) est obscur ; il déclare que Nicéphore Phocas fut laissé en arrière de l’armée de (...)

178P. P. -Nicéphore Phocas, dit au Col Tors, fils de Bardas, patrice, sans fonction officielle83, -Nicéphore Xiphias, patrice, stratège des Anatoliques.

  • 84 Nicéphore Xiphias lui-même servit Basile II dans les guerres bulgares (Skylitzès, p. 343, 345, 348- (...)

179fam. Les Xiphias, officiers connus à époque de Basile II, jouissaient d’une gloire beaucoup plus récente et plus modeste que celle des Phocas84(f. d. n° 1).

180par. Nicéphore Phocas était le petit-neveu de l’empereur homonyme.

181obj. Les deux complices s’accordèrent pour éliminer Basile II et que l’un

182d’eux régnât à sa place ; mais la question de la préséance entre eux n’était pas réglée.

  • 85 Yahya III p. 241-242.

183date La date de la révolte fut choisie pour coïncider avec la campagne de Basile II contre Georges d’Abasgie ; la rébellion prit fin peu après le 15 août 1022, jour où Nicéphore Phocas trouva la mort85.

  • 86 Le terme est à prendre dans son sens géographique et non administratif.

184sou. - Un grand nombre de membres de l’aristocratie,
- Phersès l’Ibère, patrice, -un chambellan impérial,
- des militaires, en particulier des officiers de Cappadoce86,
- Georges, prince d’Abasgie,
- David, princes du Vaspourakan.

  • 87 Cheynet, Trois familles, p. 82.

185opp. Théophylacte Dalassènos, drongaire de la Veille, puis stratège des Anatoliques87, reg. La Cappadoce, notamment la forteresse de Rodandos.

186sanc. Nicéphore Phocas fut tué, Phersès exécuté sur ordre de Basile II. Xiphias eut ses biens confisqués et devint moine. Le reste de leurs partisans emprisonnés furent libérés à l’avénement de Constantin VIII.

187sources Skylitzès, p. 366-367 ; Yahya III, p. 239-240 ; Aristakès de Lastivert, p. 16, 18 ; Zônaras III, p. 567 ; Brosset, Géorgie, p. 307-308

188bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 102 ; W. Seibt, Die Eingliederung vo, Vaspurakan in das byzantinische Reich (etwa Anfang 1019 bzw. Anfang 1022), Handes Amsorya 92, 1978 (1980), p. 49-66 ; Dédéyan, Immigration arménienne, p. 50-51, 102

N° 22

  • 88 Aristakès De Lastivert, p. 42 : T. M. était juge suprême au palais impérial et nommait les juges da (...)

189P. P. Théodose Monomaque, fonctionnaire88,

  • 89 Infra, p. 192.

190fam. T.M. était issu d’une famille à tradition civile89,

191obj. Ses motifs restent inconnus. Il fut surpris à comploter contre

192Basile II.

193date Inconnue, mais plutôt vers la fin du règne de Basile II, si nous tenons compte de l’écart d’une génération entre Constantin IX et son père,

194sanc. T. M. fut condamné et mourut peu après.

195sources Psellos, Chronographie I, p. 125 ; Idem, MB V, p. 133.

Règne de Constantin VIII

N° 23

196P. P. Constantin Bourtzès, patrice, ancien conseiller de Basile II, apparemment sans fonction officielle à la mort de cet empereur,

  • 90 Voir Cheynet, Trois familles, p. 15-55 et notamment Constantin Bourtzès n° 4.

197fam. Cette lignée ne comptait à cette date que des militaires de haut rang90,

198obj. C. B. fut accusé de saper l’autorité de Constantin VIII.

199date La condamnation de C. B. constitua l’un des premiers actes de gouvernement de Constantin VIII ; elle eut donc lieu sans doute en décembre 1025 ou tout au début de l’année 1026.

200sanc. C. B. fut aveuglé.

201source Skylitzès, p. 371.

202bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 102.

N° 24

203P. P. Nicéphore Comnène, patrice, gouverneur de Médie et du Vaspourakan.

  • 91 Seul Manuel Erôtikos-Comnène est connu auparavant comme officier de haut rang. Sa parenté avec N. C (...)

204fam. N. C. fut l’un des premiers membres illustres de la famille91,

205obj. N. C. fut accusé d’aspirer au pouvoir impérial,

206a. s. N. C. fit signer à ses soldats un document écrit par lequel ceux-ci promettaient au stratège de combattre les ennemis jusqu’à la mort,

207date Les événements auraient eu lieu, d’après les sources, la première année du règne de Constantin VIII, aussi les datons-nous de l’été 1026 ; la révolte éclata à l’occasion d’une campagne militaire contre les Sarrasins,

208sou. - Plusieurs hauts personnages non nommés,
- les troupes du Vaspourakan et de Médie, que commandait N. C.,
- Georges, prince d’Abasgie.

209opp. Le tagma des Cappadociens.

210sanc. Le révolté, ainsi que huit de ses complices, furent aveuglés.

211sources Skylitzès, p. 371-372 ; Aristakès de Lastivert, p. 26.

212bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 103-104.

N° 25

213P. P. Bardas Phocas, petit-fils de Bardas, patrice ; il n’exerçait apparemment aucune fonction,

214par. B. P. était arrière-petit-neveu de l’empereur Nicéphore II Phocas.

215obj. B. P. fut accusé de rechercher le pouvoir impérial,

216date L’épisode, contemporain de la répression de la révolte de Nicéphore

217Comnène, eut donc lieu en 1026.

218sou. Le complot, réel ou prétendu, comportait aussi des participants assez importants pour que Constantin VIII décidât de les faire aveugler,

219sanc. B. P. fut aveuglé, ainsi que ses complices présumés.

220sources Skylitzès, p. 372 ; Yahya III, p. 249.

221bib. Bourdara, Tyrannis I, P· 104.

N° 26

222P. P. La population de Naupacte.

223obj. Il s’agissait d’une révolte d’origine fiscale car les habitants considéraient qu’ils avaient payé des impôts indus,

224date La révolte eut lieu la même année que la rébellion de Nicéphore Comnène et l’aveuglement de Bardas Phocas.

225sou. - Le métropolite de Naupacte,
- les habitants de la ville et des alentours,

226opp. Georges dit Môrogéôrgios, stratège de Naupacte.

227rég. Naupacte et sa proche région.

228sanc. L’empereur châtia sans pitié les responsables du meurtre du stratège et fit aveugler l’archevêque de la ville.

229source Skylitzès, p. 372.

230bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 104.

N° 27

231P. P. Basile Sklèros, patrice, fils de Romain Sklèros.

  • 92 L’hypothèse, fort vraisemblable, a été retenue par Seibt, Skleroi, p. 65-66. En revanche, la conclu (...)

232obj. Il s’agirait d’une lutte d’influence entre des groupes de puissants à la cour92.

233date L’aveuglement de Basile Sklèros est cité dans une liste, probablement mise en ordre chronologique par Skylitzès, des châtiments imposés par Constantin VIII à divers personnages convaincus d’avoir comploté contre ce souverain, donc entre 1026 et 1028. Une datation plus précise est impossible,

234opp. Prousianos, stratège des Bucellaires.

  • 93 Seibt, Skleroi, p. 68. B. S. était, sous Romain III, stratège des Anatoliques ; or il n’aurait pu e (...)

235sanc. B. S. fut aveuglé, peut-être partiellement93. Prousianos, d’abord exilé, fut rapidement rappelé.

236source Skylitzès, p. 372.

237bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 105.

N° 28

  • 94 Nous ne pouvons discerner un chef à l’intérieur de ce groupe, qui se présentait comme une liste des (...)
  • 95 Zacharias était probablement ibère comme son parent Pheudatès, Skylitzès, p. 339 ; il pourrait alor (...)

238P. P.94- Romain Kourkouas, Bogdanos, Glabas, Goudèlios. Aucune de leurs fonctions n’est précisée ; tous étaient officiers en activité ou en retraite,
- Zacharias, parent de Pheudatos, moine95.

239fam. - Kourkouas appartenait à la lignée de l’empereur Jean I Tzimiskès,
- Bogdanos, aristocrate bulgare rallié à Basile II,
- Glabas sortait d’une famille de militaires d’origine slave,
- et Goudélès d’une lignée militaire d’Asie Mineure.

240obj. Tous furent accusés de comploter pour abattre l’empereur.

241date Aucune date précise ne nous a été livrée ; nous admettons cependant, d’après l’ordre du récit de Skylitzès, que les événements se déroulèrent entre 1026 et 1028, plutôt vers la fin du règne de Constantin VIII.

242sanc. Tous les accusés furent aveuglés.

243sources Skylitzès, p. 372 ; Vie de Jean et Euthyme, p. 61 §80.

N° 29

244P. P. Constantin Dalassènos, patrice, ancien catépan d’Antioche.

  • 96 Cheynet, Trois familles, p. 75-115 et notamment Constantin Dalassènos n° 3, p. 80-81.

245fam. Les Dalassènoi étaient des officiers célèbres depuis le règne personnel de Basile II96.

246obj. Il fut proposé à C. D. de devenir successeur légitime de l’empereur Constantin VIII.

247date Novembre 1028.

248sou. - L’empereur Constantin VIII lui-même pendant un certain temps, -une partie de son entourage, en particulier l’eunuque Ergodotès, -la population de Constantinople.

249opp. Syméon, eunuque, drongaire de la Veille.

250sanc. Constantin VIII lui préféra finalement Romain Argyros pour gendre

N° 30

251P. P. Romain Argyros, patrice, ancien juge de l’Hippodrome et du thème de l’Opsikion, peut-être ancien kensôr, éparque.

  • 97 Vannier, Argyroi, notamment Romain Argyros n° 11 et infra, p. 193.

252fam. La majeure partie des membres de cette famille étaient jusqu’alors officiers97.

253par. R. A. descendait de Romain Lékapènos comme l’empereur Constantin VIII.

254obj. La succession légitime de Constantin VIII lui fut proposée.

255sou. Il eut le soutien final de l’empereur Constantin VIII et de Syméon, drongaire de la Veille.

256sanc. R. A. fut proclamé empereur à la mort de son beau-père le 11 novembre 1028.

257sources Skylitzès, p. 374 ; Zônaras, p. 572-573 ; Psellos, Chronographie I, p. 30-31 ; Idem, MB V, p. 123 ; Yahya, III, p. 250 ; Aristakès de Lastivert, p. 28. Ficker, Die Phundagiagiten, p. 67.

258bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 105.

Règne de Romain III

N° 31

259P. P. Prousianos, magistre, ancien stratège des Bucellaires.

260fam. Fils aîné de Jean Vladislav, dernier tsar bulgare,

261obj. P. fut suspecté de briguer le pouvoir impérial.

262date L’affaire se développa au cours de la première année du règne de Romain III, donc entre novembre 1028 et novembre 1029.

263sou. - Théodôra, basilissa, fille de Constantin VIII, belle-sœur de Romain III,
- Marie, patricienne à ceinture, mère de P.

  • 98 Infra, f. d. n° 32.

264sanc. P. fut interné dans le monastère de Manuel à Constantinople, puis une fois l’accusation confirmée, fut aveuglé ; il devint moine plus tard. Sa mère fut exilée au monastère de Mantinée dans le thème des Bucellaires, puis transférée ultérieurement dans le thème des Thracésiens. Théodôra fut reléguée au Pétrion98.

265sources Skylitzès, p. 376, 384 ; Zônaras, p. 574.

266bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 106.

N° 32

  • 99 Sur sa carrière, Vera Von Falkenhausen, Eine byzantinische Beamtenurkunde aus Dubrovnik, BZ 63, 197 (...)

267P. P. Constantin Diogénès, patrice, duc de Thessalonique puis stratège des Thracésiens99.

268fam. Militaires attestés au moins depuis le xesiècle, par. Neveu par alliance de Romain III.

269obj. C. D. fut accusé d’aspirer à l’Empire.

  • 100 Les événements sont placés par Skylitzès avant l’apparition d’un astre le 31 octobre 1029.

270date Le complot, sa découverte et les jugements eurent lieu avant la fin octobre 1029100.

  • 101 Cheynet, Trois familles, p. 32-35.
  • 102 Le texte de Skylitzès laisserait entendre que Georges et Barasbatzé étaient deux personnages différ (...)

271sou. - Jean, protospathaire, syncelle,
- Eustathe Daphnomélès, patrice et stratège,
- Michel,
- Théognoste,
- Samuel, les trois petits-fils du magistre Constantin Bourtzès101,
- Georges Barasbatzé, higoumène d’Iviron102,
- les neveux de Theudatos,
- Théodôra, basilissa ( ?).

272opp. Oreste, protospathaire et stratège, un des eunuques les plus proches de Basile II.

273sanc. Tous les conjurés furent battus et subirent le triomphe ridicule à Constantinople. Théodôra fut chassée des palais impériaux et exilée au monastère du Pétrion. C. D. fut destitué et enfermé.

274sources Skylitzès, p. 376-377 ; Zônaras, p. 575 ; Vie de Jean et Euthyme, p. 61 §81.

275bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 107.

N° 33

276P. P. Des officiers de l’état-major de Romain III (dont Constantin Dalassènos ?).

277obj. Il s’agissait de remplacer Romain III.

278date L’occasion était fournie par la première campagne de Romain III en Syrie, donc en 1030.

  • 103 La réalité de ce complot n’est pas assurée dans la mesure où notre source unique n’est pas fiable p (...)

279sou. Des éléments de l’armée103.

280opp. Apokapès dénonça à Romain III les agissements suspects de ces officiers.

281sanc. Restées inconnues, s’il y en eut.

282source Matthieu d’Édesse, p. 45.

283bib. Cheynet, Trois familles, p. 80.

N° 34

  • 104 Supra, f. d. n° 32.

284P. P. Constantin Diogénès, moine, ancien stratège104.

285obj. Le complot était dirigé contre Romain III.

286date Romain III apprit les faits au moment où il préparait en Asie Mineure sa deuxième expédition de Syrie, au printemps 1032.

  • 105 Cette hypothèse est très vraisemblable car C. D. avait exercé de nombreux commandements dans la par (...)

287sou. - Théodôra, basilissa,
- le métropolite de Dyrrachion,
- l’évêque de Périthéôrion,
- sans doute des éléments de l’armée105,

288opp. Théophane, métropolite de Thessalonique.

289rég. La révolte devait éclater en Illyrie.

290sanc. C. D. fut enfermé au palais des Blachernes où il se suicida. Les évêques, emprisonnés un court moment, furent libérés par Romain III.

291sources Skylitzès, p. 385 ; Psellos, Chronographie II, p. 157 ; Zônaras, p. 579.

292bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 107.

N° 35

  • 106 Sur le personnage, Seibt, Skleroi, p. 65-69.

293P. P. Basile Sklèros, magistre, aveugle, sans fonction officielle106,

294par. Beau-frère de Romain III par son mariage avec sa sœur, Pulchérie Argyropoulina.

295obj. La nature des agissements nous paraît obscure, car Basile, étant aveugle, ne pouvait prétendre à l’Empire. Il convenait, semble-t-il, d’éliminer la trop grande influence auprès de Romain III de Jean, le futur Orphanotrophe.

  • 107 Cette date correspond aussi à l’emprise croissante de l’influence de Jean auprès de Romain III et s (...)

296date Skylitzès ne fournit pas de date précise, mais signale le complot parmi d’autres événements du règne de Romain III datables des années 1032-1033107.

297sou. Pulchérie Argyropoulina, épouse de B. S.

298sanc. B. S. fut assigné à résidence.

299sources Skylitzès, p. 388 ; Zônaras, p. 583.

300bib. Bourdara, Tyrannis I, p· 107-108.

N° 36

301P. P. Zôè, basilissa.

302par. Fille de Constantin VIII et épouse de Romain III.

303obj. Elle souhaitait remplacer Romain III par son amant Michel le

304Paphlagonien.

305date Le plan des conjurés fut exécuté le 11 avril 1034, jour où Romain III périt étouffé aux bains.

306sou. -Michel Paphlagôn, archonte du Panthéon, -et son frère Jean l’Orphanotrophe.

307opp. Constantin Dalassènos, patrice, sans fonction officielle,

308sanc. Zôè parvint à placer sur le trône Michel le Paphlagonien et obtint de le faire couronner par le patriarche.

309sources Skylitzès, p. 389-391 ; Psellos, Chronographie I, p. 49-52 ; Zônaras, p. 584-585 ; Christophore De Mitylène, p. 4-5, Joël, Bonn, p. 61 ; Matthieu d’Édesse, p. 51 ; Kleinchroniken, n° 16 §10 ; Yahya III, p. 272-273.

310bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 108, 109, 110.

Règne de Michel IV

N° 37

  • 108 Cheynet, Trois familles, p. 59-60.

311P. P. Elpidios (Brachamios ?)108, patrice.

312obj. Cette révolte d’origine fiscale, fut peut-être aussi provoquée par des liens de sympathie envers Constantin Dalassènos.

313date La répression fut menée par Nicétas, frère de Michel IV, nommé duc d’Antioche par l’empereur dès son avènement en avril-mai 1034 ; la révolte avait donc éclaté dès les premiers mois de cette année,

314sou. La population d’Antioche, dont un certain nombre de notables,

315opp. - Nicétas, duc d’Antioche, -le percepteur (φορολόγος) Salibas.

316rég. Antioche de Syrie.

317sanc. Cent personnes furent exécutées ou mutilées et les fortunes de onze notables confisquées. Elpidios fut emprisonné dans la capitale.

318source Skylitzès, p. 395, 396.

N° 38

  • 109 Supra, f. d. n° 29.

319P. P. Constantin Dalassènos109.

320obj. C. D. était suspecté de briguer le trône,

321date C. D. fut arrêté le 31 août 1034.

  • 110 Nous ignorons les éventuelles fonctions exercées par les personnages de cette liste, mais à cette d (...)

322sou. - Constantin Doukas110, gendre de C. D.,
- Goudélès,
- Baïanos,
- Probatas,
- Syméon, protovestiaire, qui compta parmi les premiers serviteurs de Constantin VIII.

323sanc. C. D. fut exilé dans l’île de Platè, Constantin Doukas enfermé dans une tour. Goudélès, Baïanos et Probatas eurent leurs biens confisqués. Syméon dut se retirer au monastère qu’il avait fondé à l’Olympe de Bithynie.

324sources Skylitzès, p. 396 ; Zônaras, p. 589 ; Attaleiatès, p. 11 ; Psellos, Chronographie I, p. 122.

325bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 109-110.

N° 39

  • 111 Monomaque fut ultérieurement nommé juge par l’impératrice Zôè, indice d’une carrière civile antérie (...)

326P. P. Constantin Monomaque, sans fonction ?111

327fam. Voir f. d. n° 22.

328obj. Tout un parti souhaitait porter C. M. au trône,

329date Puisque C. M. connut sept années d’exil et fut libéré à la chute de Michel V en avril 1042, son éloignement date de 1035 au plus tard,

330sanc. C. M. fut exilé dans l’île de Mitylène.

331sources Vie de Lazare le Galèsiote, p. 600 ; Skylitzès, p. 423 ; Attaleiatès, p. 18 ; Psellos, Chronographie I, p. 125 ; Zônaras, p. 615.

332bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 110-111.

N° 40

333P. P. Zôè, basilissa.

334obj. Elle souhaitait éliminer Jean l’Orphanotrophe et retrouver sa liberté d’action.

  • 112 Après le tremblement de terre de novembre 1037, et avant le débarquement en Sicile de Maniakès au p (...)

335date L’épisode est rapporté par Skylitzès parmi une liste d’événements de l’année 6546 indiction 6, soit septembre 1037-septembre 1038 ; il eut lieu probablement au début de 1038112.

336sou. - Le médecin de Jean l’Orphanotrophe,
- Constantin Moukoupélès, protospathaire.

337sanc. Moukoupélès et le médecin furent exilés, ce dernier à Antioche sa patrie.

338source Skylitzès, p. 403.

N° 41

  • 113 Cheynet, Trois familles, respectivement Théodore Dalassènos n° 4, Romain Dalassènos n° 5, Adrien Da (...)

339P. P. - Théophylacte Dalassènos, frère de Constantin, patrice113,
- Romain Dalassènos, autre frère de Constantin, patrice,
- Adrien Dalassènos, neveu de Constantin.

340obj. Ils furent accusés de comploter contre Michel IV.

341date 1038-1039.

342sanc. Les Dalassènoi furent exilés.

343source Skylitzès, p. 404.

N° 42

344P. P. Musandus.

345obj. Les kontaratoi (milices) d’Apulie refusèrent d’obéir.

346date En janvier 1040, ils tuèrent Nicéphore Dokeianos et restèrent incontrôlés jusqu’à ce qu’Argyros ait éliminé Musandus leur chef et les domine pour son propre compte.

  • 114 Furent tués à Ascoli le catépan Nicéphore Dokeianos, à Mottola le juge (kritès) Michel Choirosphakt (...)

347rég. L’Apulie ; des incidents éclatèrent notamment à Ascoli, à Mottola, à Matéra114.

348sanc. Les kontaratoi se joignirent à Argyros, fils de Mélès, et suivirent son destin (f. d. n° 43).

349sources Annales de Bari, p. 54 ; Anonyme de Bari, p. 149.

350bib. Gay, Italie, p. 454-455.

N° 43

  • 115 Sur Mélès, f. d. n° 18.

351P. P. Argyros, fils de Mélès115.

352obj. A. cherchait à se rendre indépendant en Apulie.

353date Le 7 mai 1040, l’entrée d’Argyros à Bari marqua le début des troubles ; en février 1042, A. fut fait princeps et dux d’Italie par les rebelles, mais se rallia en juillet 1042 à Constantin Monomaque qui recherchait son aide contre Georges Maniakès.

354sou. -Des éléments de la population de Bari,
- des troupes normandes.

355opp. Georges Maniakès.

356rég. L’Apulie, plus particulièrement Bari et ses alentours, et la région sise entre cette ville et Tarente.

357sanc. A. se rallia à Constantin IX en échange de sa promotion au rang de patrice et de sa nomination comme duc d’Italie.

358sources Guillaume de Pouille I, vers 422-478 ; Annales de Bari, p. 54, 55, 56 ; Lupus Protospatharius, p. 58 ; Anonyme de Bari, p. 149-151.

359bib. Gay, Italie, p. 455-465 ; Falkenhausen, Dominazione, p. 204-209.

N° 44

360P. P. Georges Maniakès, patrice, stratège autokratôr en Sicile,

  • 116 L’origine de G. M. reste controversée. À en croire Psellos, (Chronographie II, p. 1), il était sort (...)

361fam. Famille de tradition militaire116,

362obj. G. M. fut accusé d’aspirer au pouvoir impérial,

  • 117 Skylitzès (P. 405) donne l’indiction 8.

363date 1040117.

  • 118 Nous ne savons si Théodôrokanos enfermé en compagnie de Maniakès l’était au titre de complice de ce (...)

364sou. - Basile Théodôrokanos, patrice ?118
- appui vraisemblable de l’armée de terre envoyée en Sicile,

365opp. Etienne patrice, commandant de la flotte, beau-frère de Michel IV.

366rég. Sicile,

367sanc. G. M. fut emprisonné.

368sources Skylitzès, p. 406 ; Zônaras, p. 593 ; Attaleiatès, p. 9.

369bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 111; Falkenhausen, Dominazione, p. 95-96.

N° 45

  • 119 Il était au service d’un Byzantin (Skylitzès, p. 409).

370P. P. Pierre Deljean, sans fonction officielle119.

371fam. P. D. se prétendait issu de la souche des anciens tsars bulgares.

  • 120 Infra, p. 388.

372obj. P. D. cherchait à redonner à la Bulgarie son indépendance120.

373date Le début de l’agitation dans les Balkans se situe en 1040, sans doute au printemps. La capture d’Ibatzès entraîna les ultimes redditions des Bulgares à l’automne 1041.

374sou. - Téichomèros (f. d. n° 47),
- Alousianos (f. d. n° 51),
- Manuel Ibatzès,
- Kaukas, officier,
- Litoboès, officier,
- un koitônite impérial,
- les populations bulgares de l’Empire,
- les habitants du thème de Nicopolis (f. d. n° 48).

375opp. Les habitants de Dèmètrias de Thessalie.

376rég. Moravos, Belgrade, Nich, Skopje, Ostrovo, Dyrrachion, Triaditza, Boïanos et toutes les provinces qui s’étendaient depuis ces forteresses jusqu’à Thessalonique et à l’Hellade.

377sources Skylitzès, p. 409-414 ; Psellos, Chronographie I, p. 76-77, 81-82 ; Idem, MB V, p. 127 ; Zônaras, p. 598-603 ; Attaleiatès, p. 9-10 ; Conseils et Récits, p. 172-174, 282 ; Vie de Lazare le Galésiote, p. 578-579.

378bib. G. G. Litavrin, Bolgariya i Vizantiya ν XI -XII vv., Moscou 1960, p. 376-396.

N° 46

379P. P. Basile Synadènos, stratège de Dyrrachion.

  • 121 En fait les plus anciens Synadènoi attestés sont Irène Synadènè (sceau inédit de la collection Shaw (...)

380fam. B. S. était issu d’une famille de tradition militaire, connue depuis le xe siècle121.

381obj. B. S. était accusé d’aspirer au pouvoir impérial.

382date Il fut destitué alors que le mouvement de Deljean prenait de l’ampleur, donc vers le printemps 1040.

383sou. Des éléments de l’armée du thème ?

384opp. Michel Dermokaïtès, officier.

385rég. Le thème de Dyrrachion.

  • 122 Il semble bien que Basile ait été le Sinadenus cité par Guillaume De Pouille I, vers 405-408, comme (...)

386sanc. B. S. fut emprisonné à Constantinople, pour peu de temps122.

387source Skylitzès, p. 410.

388bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 111.

N° 47

389P. P.·Teichomèros, officier supérieur du thème de Dyrrachion.

390obj. T. et ses troupes espéraient échapper au châtiment impérial pour avoir chassé leur stratège prévaricateur Dermokaïtès et ils souhaitaient en même temps restaurer l’État bulgare,

391date La révolte fut contemporaine des débuts de celle de Deljean au printemps 1040. Durant l’été, Deljean élimina T. et rallia ses troupes,

392sou. L’armée du thème de Dyrrachion.

393opp. Deljean.

394sanc. T. fut lapidé par ses propres troupes, à l’instigation de Deljean.

395sources Skylitzès, p. 410-411 ; Zônaras, p. 599-600.

396bib. Voir f. d. n° 45.

N° 48

397P.P. Les gens de Nicopolis.

398Obj. Révolte d’origine fiscale.

399date La révolte éclata postérieurement aux premiers succès de Deljean, soit durant l’été 1040.

400sou. Les Bulgares de Deljean.

401opp. Koutzoumitès, praktôr.

402sanc. L’issue de la rébellion ne nous a pas été rapportée, mais il ne fait pas de doute qu’elle fut réduite en même temps que celle des Bulgares.

403sources Skylitzès, p. 411-412 ; Zônaras, p. 600.

N° 49

404P. P. Grégoire Tarônitès, patrice, chef d’un tagma.

  • 123 Dernières mises au point dans Každan, Arméniens, p. 17-25 et A. Schminck (Vier eherechtliche Entsch (...)

405fam. Les Tarônitai installés dans l’Empire depuis le xe siècle fournirent principalement des soldats123,

  • 124 Le châtiment reçu, l’aveuglement, correspondait à un tel crime.

406obj. L’opposition de G. T. au pouvoir impérial masquait sans doute une ambition suprême124.

407date Les troubles furent contemporains de la révolte de Cérulaire et de Makrembolitès, et précèdent, dans le récit de Skylitzès, la révolte d’Alousianos de septembre 1040.

408sou. - Michel Gabras, officier,
- Théodose Mésanyktès, officier,
- d’autres chefs de tagmata,
- G. T. et ses alliés pouvaient compter sans doute sur une partie de leurs troupes.

409opp. Le grand domestique (c’est-à-dire le domestique des Scholes d’Orient) Constantin, frère de Michel IV.

410rég. Région de Mésanykta en Asie Mineure Occidentale,

411sanc. Les principaux conjurés furent aveuglés ; un châtiment particulier fut réservé à G. T.

412source Skylitzès, p. 412.

413bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 114.

N° 50

  • 125 Jean Makrembolitès doit être identifié au propriétaire du sceau inédit de l’IFEB n° 78, Jean Makrem (...)

414P. P. - Michel Cérulaire,
- Jean Makrembolitès, juge125.

  • 126 Le premier Cérulaire attesté fut un stratège moqué par un poète pour n’avoir pas réussi à capturer (...)

415fam. Les Makrembolitai comptèrent de nombreux fonctionnaires civils ; les Cérulaires appartenaient à une lignée déjà ancienne126.

416obj. M.C. fut proposé par les conjurés comme candidat à l’Empire,

417date Les conjurés profitèrent apparemment des soucis causés à l’empereur par la rébellion de Deljean, donc agirent durant l’été 1040.

  • 127 Psellos, dans son Éloge de Cérulaire, affirme qu’une majorité de la population de Constantinople ét (...)

418sou. - Le frère de Michel Cérulaire,
- une fraction non négligeable de la population de la capitale dont de nombreux notables127,

419rég. Constantinople.

420sanc. Les comploteurs furent capturés et leurs biens confisqués. Si un bon nombre furent rapidement libérés, le frère de Cérulaire ne supporta pas les conditions très sévères de son emprisonnement et se suicida. Quant au futur patriarche, il fut tonsuré, enfermé, libéré par Michel V et réhabilité sous Constantin IX.

421sources Skylitzès, p. 412 ; Psellos, MB IV, p. 313-318.

422bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 112-113.

N° 51

423P. P. Alousianos, patrice et stratège de Théodosioupolis.

424fam. Fils d’Aarôn et descendant des derniers tsars bulgares,

425obj. A. désirait recouvrer des biens confisqués par Jean l’Orphanotrophe.

  • 128 Skylitzès, p. 412-413.

426date En septembre 1040128, A. s’enfuit auprès de Deljean ; il fit sa reddition à Michel IV à l’automne 1041

427sanc. A. trahit Deljean et fut en récompense promu magistre.

428sources Skylitzès, p. 412-414 ; Zônaras, p. 601-603 ; Vie de Lazare le Galésiote, p. 579 ; Psellos, Chronographie I, p. 79-82 ; Conseils et Récits, p. 160-162.

429bib. Cf. f. d. n° 45.

N° 52

430P. P. Ardouin, chef d’un tagma franc de l’armée byzantine en Sicile.

431obj. À l’origine simple insubordination à l’égard du catépan, le mouvement se développa au point qu’une partie de l’Apulie fit défection à l’Empire.

432date A. quitta l’armée de Sicile après le remplacement de Maniakès par Michel Dokeianos en novembre 1040. Il battit à plusieurs reprises les catépans Dokeianos et Boïôannès en 1041, avant de mettre bas les armes lors du retour de Maniakès en Italie au printemps 1042.

433sou. - Des habitants d’Italie du Sud,
- des Normands d’Italie du Sud (à Melfi),
- des étrangers d’Italie du Nord et de la région des Alpes enrôlés postérieurement.

434opp. - Les évêques de Troia et d’Acerenza,
- les milices locales de Calabre, du Capitanat, -les troupes des catépans Dokeianos et Boïôannès.

435rég. À l’apogée de la révolte, l’ensemble de l’Apulie à l’exception de Brindisi, Otrante, Tarente et Bari.

436sanc. Le sort final d’A. reste inconnu.

437sources Skylitzès, p. 426 ; Skylitzès Continué, p. 167 ; Guillaume de Pouille, I, vers 192-228 sq. ; Annales de Bari, p. 54 ; Lupus Protospatharius, p. 58 ; Anonyme de Bari, p. 150 ; Malaterra, p. 11-12.

438bib. Gay, Italie, p. 453 sq.

N° 53

439P. P. Les fils de Sénacherim (Ardzrouni), Adom, Abouçahl, Constantin,

440obj. Complot ou révolte des Arméniens autour des descendants de leurs

  • 129 Matthieu d’Édesse place ce récit en l’année 489 (11 mars 1040 -10 mars 1041), mais sa chronologie d (...)

441date Vers 1040 ?129

442sou. Les Arméniens de la région de Sébastè.

443opp. L’akolouthos (chef des Varanges ?) et son armée.

444rég. Sébastè et sa région.

445source Matthieu d’Édesse, p. 67-68.

446bib. Dédéyan, Immigration arménienne, p. 103.

Règne de Michel V

N° 54

  • 130 Psellos, dans un éloge à Monomaque, rappelle l’action de ses prédécesseurs pour mieux l’opposer à c (...)

447P. P. Antiochos ?130

448obj. Installation au pouvoir d’un militaire.

449date Décembre 1040, lors du décès de Michel IV.

450sou. Les opposants à Michel IV, notamment des militaires.

451opp. - Les parents de Michel IV et Michel V,
- Zôè, basilissa.

452sanc. Michel V l’emporta et monta sur le trône.

453source Psellos, MB V, p. 128.

N° 55

454P. P. Jean l’Orphanotrophe.

455par. Oncle de Michel V.

456obj. Jean cherchait à reprendre le contrôle effectif des affaires impériales.

457date Décembre 1041 -printemps 1042.

458sou. Les parents de Michel V, victimes des mauvais traitements de ce dernier.

459sanc. Jean fut exilé.

460sources Psellos, Chronographie I, p. 89-94 ; Zônaras, p. 607-608 ; Skylitzès, p. 416.

N° 56

461P. P. Le peuple de Constantinople.

  • 131 Les habitants de Constantinople détruisirent les registres du fisc, mais cet objectif était seconda (...)

462obj. Le rappel de l’impératrice Zôè, exilée des palais impériaux, reléguée dans l’île aux Princes par son fils adoptif Michel V ; mais le mouvement dénotait aussi une opposition à la politique fiscale131.

  • 132 Skylitzès, p. 420-421.

463date 20-21 avril 1042132.

  • 133 Seul Ibn al-Athir (d’après le commentaire d’Aristakès de lastivert par M. Canard et H. Berbérian, p (...)
  • 134 Sur les Kampanarioi, Seibt, Bleisiegel, p. 174-175, qui retrace notamment la carrière civile de Nic (...)
  • 135 L’information est donnée seulement par Aristakès de Lastivert. 6 -Psellos montre le reflux de la fo (...)

464Sou. - L’impératrice Théodôra,
- le patriarche Alexis Stoudite133,
- Constantin Kabasilas, patrice,
- Nicéphore Kampanarios, nouvel éparque134,
- la majeure partie des sénateurs,
- le clergé,
- des troupes de la garde impériale dont les Varanges,
- des éléments de l’armée d’Occident135.

465opp. - Le nobélissime Constantin, oncle de Michel V,
- Anastase, éparque, ancien serviteur de Constantin VIII,
- des troupes de la garde impériale6,
- Katakalôn Kékauménos et son tagma des Arméniaques.

466rég. Constantinople.

467sources Skylitzès, p. 418-420 ; Conseils et Récits, p. 286 -290 ; Psellos, Chronographie I, p. 101-115 ; Idem, MB V, p. 129-130, 136, 322-323 ; Zônaras, p. 609-612 ; Attaleiatès, p. 13-17 ; Kleinchroniken, n° 14 §66, n° 15 §10, n° 16 §12 ; Vie de Lazare le Galésiote, p. 539 ; Christophore de Mitylène, p. 32 ; Guillaume de Pouille I, vers 464-467 ; Aristakès de Lastivert, p. 39-40 ; Matthieu D’édesse, p. 73.

468bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 115-117 ; G. G. Litavrin, V Konstantinopole v Aprile 1042, VV 33, 1972, p. 33-46.

Règne de Zôè et Théodôra

N° 57

469P. P. Constantin Dalassènos, moine, ancien catépan (f. d. n° 29).

470obj. Zôè le fit venir au palais impérial, afin de juger si elle pouvait le choisir comme nouvel empereur.

471date Zôè le convoqua après la chute de Michel V, soit à la fin d’avril ou au début de mai 1042.

472sanc. Constantin Dalassènos, trop autoritaire, fut déçu dans ses espérances.

473sources Psellos, Chronographie I, p. 123 ; Zônaras, p. 614-615.

N° 58

474P. P. Constantin Artoklinès, catépan, ancien hypogrammateus de Romain III.

475fam. Inconnue par ailleurs.

476obj. C. A. fut désigné pour devenir le nouvel empereur.

477date Zôè cherchait un nouvel époux après la chute de Michel V, soit vers mai-juin 1042.

478sou. - Zôè, impératrice autokratorissa,
- un large courant favorable à la cour.

479sanc. C. A. mourut avant d’être appelé au pouvoir.

480sources Skylitzès, p. 422-423 ; Psellos, Chronographie I, p. 123-124.

N° 59

481P. P. Théophile Érôtikos, stratège de Chypre.

482obj. Il aspira au pouvoir impérial en tentant de mettre à profit l’impatience fiscale de la population de l’île.

483a. s. Il revêtit les insignes impériaux.

484date l’Empire, soit entre le 20 avril et le mois de juillet 1042. La révolte fut rapidement matée, dès le début du règne de Constantin IX.

485sou. - Une partie des troupes locales,
- la population de l’île.

486opp. - Le praktôr de Chypre,
- Constantin Chagé, commandant la flotte.

487rég. Chypre.

488sanc. Théophile fut condamné au triomphe ridicule à Constantinople.

489sources Skylitzès, p. 429 ; Zônaras, p. 624.

490bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 119-120.

N° 60

491P. P. Constantin Monomaque, juge d’Hellade (f. d. n° 39).

492obj. C. M. fut appelé à l’Empire.

493pré. Lorsqu’il avait fait route vers l’exil, des moines de Chio lui avaient prédit qu’il régnerait,

494date Juillet 1042.

  • 136 Telle est l’affirmation de Psellos dans un éloge à Monomaque. En dépit du caractère particulier de (...)

495sou. - L’impératrice Zôè,
- toute la ville de Constantinople136,

496opp. Le patriarche Alexis, hostile aux troisièmes noces de Zôè.

497sources Skylitzès, p. 423 ; Zônaras, p. 616 ; Psellos, Chronographie I, p. 124-127 ; Idem, MB V, p. 136 ; Kleinchroniken, n° 14 §67, n° 15 § 11, n° 16 § 14.

Règne de Constantin IX

N° 61

  • 137 L. Bréhier, Hommes de guerre byzantins, Georges Maniakès, tiré à part de Province, novembre 1902, p (...)

498P. P. Georges Maniakès137, magistre, catépan d’Italie, stratège autokratôr des tagmata d’Italie.

499fam. F. d. n° 44.

500obj. G. M. briguait le pouvoir impérial.

  • 138 Psellos, MB V, p. 138.

501a. s. G. M. chaussa les sandales de pourpre et fit des remises d’impôts en Bulgarie138.

502date G. M. ouvrit les hostilités avec Constantin IX en assassinant Pardos et en emprisonnant Tubacchi en septembre 1042, traversa l’Adriatique vers Dyrrachion en février 1043 ; après une première victoire sur le duc d’Occident, il succomba peu après alors qu’il triomphait des troupes impériales.

  • 139 Skylitzès, p. 484.
  • 140 Prenant en considération la coïncidence des dates, certains historiens (dont J.-P. Arrignon) ont co (...)
  • 141 Si un tel ralliement ne s’était pas produit, nous ne voyons pas comment Maniakès aurait pu faire tr (...)
  • 142 Plus précisément, la terreur qu’inspirait M. provoqua de nombreux ralliements.

503sou. L’armée qu’il dirigeait en Italie, composée
- de tagmata orientaux d’élite,
- des mercenaires latins de l’armée byzantine, dont le tagma d’Hervé139,
- de Varanges,140
- d’une partie de la flotte141,
- de mercenaires, cavaliers et fantassins, enrôlés par G. M. dans la région de Rome,
- de certaines populations d’Occident142.

  • 143 Constantin Kabasilas avait été choisi comme duc d’Occident par Zôè en avril 1042 (Skylitzès, p. 422 (...)

504opp. - Romain Sklèros, parent de Constantin IX,
- Pardos, patrice, catépan d’Italie,
- Tubacchi, protospathaire, adjoint de Pardos,
- Argyros, fils de Mélès,
- Théodôrokanos, catépan d’Italie, successeur de G. M.,
-Etienne Pergaménos, serviteur personnel de l’impératrice Zôè, sébastophore,
- la majeure partie de la flotte,
- les troupes d’Occident dont le chef était probablement Constantin Kabasilas,143
- la majeure partie de la population de l’Italie,

505sanc. G. M. trouva la mort au combat.

506sources Skylitzès, p. 427-428 ; Psellos, Chronographie II, p. 2-6 ; Idem, MB V, p. 137-139 ; Zônaras, p. 622-623 ; Attaleiatès, p. 18-19 ; Lupus Protospatharius, p. 58 ; Anonyme de Bari, p. 151 ; Guillaume de Pouille I, vers 471-475 ; Christophore de Mitylène, p. 39, poésie n° 65 ; Aristakès de Lastivert, p. 43 ; Matthieu d’Édesse, p. 76.

507bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 118-119.

N° 62

508P. P. Léon Lampros, patrice et stratège de Mélitène.

  • 144 D’autres membres contemporains de la famille sont connus, N. en procès avec Dermokaïtès (Peira, LXV (...)

509fam. Sans doute assez illustre144.

510obj. L. L. aspirait au pouvoir impérial.

511date Le complot fut découvert en juillet 1043.

512sou. Etienne Pergaménos, sébastophore.

513sanc. L., aveuglé et conduit en triomphe ridicule, mourut peu après. Etienne dépouillé de ses biens, fut tonsuré et exilé.

514sources Attaleiatès, p. 20 ; Skylitzès, p. 429-430.

515bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 120.

N° 63

516P. P. Le peuple de Constantinople.

517obj. Une émeute se déclencha pour défendre les droits supposés menacés de l’impératrice Zôè.

  • 145 Si Skylitzès a bien suivi l’ordre chronologique, l’émeute fut antérieure à l’expédition contre Ani.

518date 9 mars 1044145

519opp. Zôè et Théodôra apportèrent immédiatement leur concours à l’empereur.

520rég. Constantinople.

521sanc. Le rôle de Zôè se confirma aux dépens de Marie Sklèraina, qui resta cependant la maîtresse du basileus.

522source Skylitzès, p. 434.

N° 64

523P. P. La faction macédonienne.

524obj. Ce fut une révolte militaire contre la politique impériale ; mais elle demeura inconnue à Constantinople en dehors du palais impérial.

525date Printemps 1047.

526sou. - Les armées d’Occident,
- Léon Tornikios, patrice et stratège de Mélitène.

527rég. Région d’Andrinople.

528sanc. Loin de punir, Constantin IX offrit des dignités. Cependant Léon Tornikios, destitué de son commandement en Ibérie, fut tonsuré et mis en résidence surveillée à Constantinople.

529sources Attaleiatès, p. 22 ; Skylitzès, p. 438 ; Mauropous, Discours n° 186, § 9-11.

530bib. Lefort, Rhétorique et politique, p. 276.

N° 65

531P. P. Léon Tornikios, patrice, moine, ancien stratège,

  • 146 Κaždan, Arméniens, p. 48-57.

532fam. Issu de militaires illustres depuis un siècle146.

533par. Cousin par sa mère de Constantin IX.

534obj. L. T. brigua le pouvoir impérial.

  • 147 Psellos, Chronographie II, p. 18.

535a. s. L. T. chaussa les sandales pourpres, revêtit les insignes impériaux, fit des remises d’impôts147et traita avec des étrangers (Petchénègues).

  • 148 Attaleiatès, p. 22.

536date La révolte éclata ouvertement le 14 septembre 1047148et fut dispersée définitivement le 25 décembre de la même année,

  • 149 Elle n’était pas vraiment complice de L. T., mais lui avait auparavant manifesté une indéfectible a (...)
  • 150 L’ethnie de ces barbares reste l’enjeu de nombreuses discussions, Lefort, Rhétorique et politique, (...)
  • 151 Attaleiatès, p. 25. La nature de ces Agarènes nous échappe et leur présence aux côtés de L. T. surp (...)

537sou. - Jean Batatzès,
- Branas,
- Polys,
- Théodore Strabomytès,
- Glabas, tous commandant les tagmata macédoniens,
- Euprépia, sœur de Constantin IX149,
- la majeure partie des troupes d’Occident,
- des soldats licenciés de cette même région,
- des auxiliaires barbares150,
- des Agarènes151.

  • 152 Il bénit les murs de Constantinople et encouragea constamment Constantin IX durant l’épreuve.
  • 153 Il participa au conseil de guerre.
  • 154 L’Anonyme de Bari fait même de lui le chef des troupes qui sortirent de Constantinople. Il était en (...)

538opp. - Le patriarche Cérulaire152,
- le paradynasteuôn Constantin Leichoudès153,
- Argyros, fils de Mélès, magistre154,
- Michel Iasitès, commandant les tagmata orientaux,
- la population de Constantinople dans son ensemble, y compris les notables,
- la garde impériale,
- l’armée d’Orient,
- des auxiliaires barbares.

539rég. La Thrace (sauf Raidestos) et la Macédoine.

540sanc. Léon Tornikios et Jean Batatzès furent aveuglés et attachés à une croix. Leurs ultimes partisans eurent leurs biens confisqués et subirent le triomphe ridicule.

541sources Skylitzès, p. 439-442 ; Mauropous, Discours n° 86 ; Zônaras,

542p. 625-631 ; Attaleiatès, p. 23-30 ; Psellos, Chronographie II, p. 14-30 ; Idem, MB IV, p. 346-347 ; Idem, MB V, p. 110 ; Anonyme de Bari, p. 151 ; Matthieu d’Édesse, p. 82-83.

543bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 120-123 ; Lefort, Rhétorique et politique, p. 265-303.

N° 66

  • 155 Sa situation lors de son complot nous est inconnue, mais Lazare le Galésiote l’avait connu comme ju (...)

544P. P. Nicéphore, fils d’Euthyme155.

545obj. Il aspirait à l’Empire.

546date Skylitzès rapporta l’accusation de complot l’année même qui vit la défaite de Constantin Areianitès face aux Petchénègues, soit en 1050.

547sou. - Michel, frère de Nicéphore,
- certains notables de Constantinople.

548rég. Constantinople.

549sanc. Nicéphore fut exilé et ses biens confisqués ; cependant il fut rappelé quelques années plus tard et reçut à cette occasion trois litres d’or.

550sources Skylitzès, p. 471 ; Vie de Lazare le Galésiote, p. 541.

551bib. Bourdara, Tyrannis, p. 123-124.

N° 67

  • 156 Dans sa Chronographie, Psellos parle du complot d’un barbare en des termes assez proches de ceux em (...)

552P. P. Un militaire barbare, d’origine scythe156, élevé aux plus hautes dignités.

553obj. Il brigua le pouvoir impérial.

  • 157 Psellos, Scripta minora I, p. 29. Psellos fait allusion au seul rejeton de la race impériale, Théod (...)

554date Aucune date n’est fournie par Psellos, mais le complot fut antérieur à celui de Boïlas, donc à 1051, et postérieur à la mort de Zôè157, en 1050.

555sou. Les congénères scythes du barbare.

556sanc. Le rebelle fut soumis à la torture.

557sources Psellos, Chronographie II, p. 35-37 ; IDEM, Scripta minora I, p. 22-24.

558bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 124-125.

N° 68

559P. P. Soultzos, Seltè, Karaman, Katalim, chefs petchénègues.

560obj. Ils voulaient recouvrer leur liberté de mouvement,

561date Les Scythes avaient été enrôlés pour s’opposer aux Turcs, mais ils se dispersèrent avant 1050 car Constantin Areianitès, chargé de les poursuivre, périt cette année-là.

562sou. - Les troupes petchénègues auxiliaires sous leur commandement,
- la population petchénègue installée comme agriculteurs dans la région de Triaditza (Sofia).

563opp. Constantin Adrobalanos, patrice.

564rég. La Bulgarie.

565sanc. Ils réussirent à ravager l’Occident byzantin ; Seltè ne fut réduit que par Isaac Comnène.

566source Skylitzès, p. 460-461.

N° 69

567P. P. Romain Boïlas, militaire, élevé aux premiers rangs par l’empereur,

  • 158 Psellos (Chronographie II, p. 38) affirme bien que cet homme était issu de la rue, mais il a toujou (...)

568fam. Issu d’une famille sans doute importante158,

569obj. R. B. désirait le pouvoir impérial.

570date La date ne nous est pas donnée avec précision ; dans le texte de Skylitzès, le récit de la révolte prend place après les premiers succès contre les Petchénègues, soit vers 1051.

571sou. - Des sénateurs,
- un chef de mercenaires,

572rég. Constantinople.

573sanc. Boïlas échappa à toute punition durable, mais ses complices furent exilés et eurent leurs biens confisqués.

574sources Skylitzès, p. 473 ; Psellos, Chronographie II, p. 38-47 ; Zônaras, p. 644-646.

575bib. Bourdara, Tyrannis I, p. 125-126.

N° 70

576P. P. Harpik, David, Léon et Constantin, fils d’Abel, probablement des officiers d’origine arménienne chargés de la garde des forteresses frontalières.

  • 159 Les accusateurs de ces princes arméniens avançaient comme preuve de leur rébellion le fait qu’ils n (...)

577obj. Ce fut un mouvement autonomiste à la frontière orientale de l’Empire159.

578date En l’année 500 de l’ère arménienne, soit entre le 9 mars 1051 et le 7 mars 1052.

579opp. Péros.

  • 160 Matthieu d’Édesse, trad. Dostourian, p. 577, chapitre 88, n. 6.

580rég. Le district de Palin, situé en Arménie IV, au nord-ouest de la ville d’Amida160. La forteresse de Arkni constituait la place de sûreté des princes arméniens.

581sanc. Harpik fut tué, ses frères exilés par Constantin IX sur une île de

582l’Egée jusqu’à leur libération par Théodôra.

583source Matthieu d’Édesse, trad. Dostourian, p. 127-130.

N° 71

584P. P. La cité de Bari.

585date 1051.

  • 161 Il s’agissait de notables d’Italie du Sud, non seulement à Bari mais aussi à Otrante où un Mélipezz (...)

586sou. Mélipezzi - Malapezzi161.

587sanc. Le retour au calme.

588source Anonyme de Bari, p. 151, 153, 155.

589bib. Falkenhausen, Dominazione, p. 156.

N° 72

590P. P. L’archevêque de Tarente.

  • 162 Le sigillion évoquant ces événements est daté de juin 1054.

591date Vers 1053-1054162.

592sou. - Eustathe Katanagkès,
- Léon, frère d’Eustathe,
- Basile Chrysocheiros,
- Byzantios, prêtre de Saint-Akyndinos.

  • 163 Il n’est pas possible de préciser s’il s’agissait d’une hétairie ou de la grande église de Tarente, (...)

593opp. Génésios, épi tès mégalès ?163

594sanc. Les conjurés eurent leurs biens confisqués.

595source Carbone V, p. 160.

596bib. Falkenhausen, Dominazione, p. 207.

N° 73

597P. P. Le patriarche Michel Cérulaire.

598obj. M. C. voulait amener l’empereur à partager ses vues.

599date Juillet 1054.

600sou. Le patriarche trouva un appui populaire pour déclencher une émeute à Constantinople contre Constantin IX.

601opp. - Argyros, fils de Mélès,
- Paul et
- Smaragdos, traducteurs de la bulle d’excommunication des légats du pape.

602sanc. Constantin IX écrivit une lettre d’excuses à propos des légats pontificaux, et dut exiler Argyros dont le fils et le gendre furent emprisonnés.

603source Ch. WILL, Acta et Scripta quae de controversiis ecclesiae graecae et latinae saeculi XI composita exstant, Leipzig et Marbourg, 1861, p. 152.

604bib. L. Bréhier, Le schisme oriental du xie siècle, Paris 1899, p. 122-123, qui n’a pas été remplacé par l’ouvrage de A. Michel, Humbert und Kerularios. Quellen und Studien zum Schisme des XI. Jahrhundert II, Paderborn 1930.

N° 74

605P. P. Constantin Barys, dont les fonctions nous restent inconnues.

  • 164 Au xe siècle, les Bareis avaient fourni des militaires de haut rang, Michel Barys qui arrêta Léon P (...)

606fam. D’illustre souche164.

607obj. C. B. manifesta des ambitions impériales.

  • 165 En fait, dans un premier temps, C. B. fut exilé parce qu’il était suspect de briguer le pouvoir, et (...)

608date Nous savons seulement que les faits se passèrent sous le règne de Constantin IX165.

609opp. Saint Lazare le Galésiote.

610sanc. C. B. eut la langue tranchée, châtiment insolite pour le crime de lèse-majesté.

611source Vie de Lazare le Galésiote, p. 540.

Règne de Théodôra

N° 75

  • 166 Infra, p. 194.

612P. P. Nicéphore Prôteuôn, catépan de Bulgarie166.

  • 167 Le père de Prôteuôn était renommé selon le biographe de la Vie de Lazare. De fait, il appartenait à (...)

613fam. La famille était notable depuis plus d’un siècle167.

614date Juste avant la mort de Constantin IX, soit janvier 1055.

615sou. - Constantin IX avant sa mort,
- À la tête du parti de la cour soutenant N. P. se trouvaient :
- Jean, logothète, principal ministre de Constantin IX,
- Basile, épi tou kanikleiou, -d’autres familiers de l’ancien basileus.

616opp. - L’impératrice Théodôra,
- Nicétas Xylinitès,
- Théodore,
- Manuel, tous trois serviteurs personnels de Théodôra.

  • 168 Situé près du Mont Galésios, Janin, Grands centres II, p. 241.

617sanc. N. P. fut conduit au couvent de Kouzènos situé dans le thème des Thracésiens168.

618sources Skylitzès, p. 477-478 ; Zônaras, p. 650 ; Attaleiatès, p. 51.

N° 76

  • 169 En 1055, B. était au moins patrice, dignité qu’il portait lors de ses victoires contre les Petchénè (...)

619P. P. N. Bryennios, patrice, chef d’un ou des tagmata macédoniens169.

  • 170 Infra, p. 220.

620fam. Famille de militaires connus depuis le ixe siècle170.

621obj. Théodôra craignait de la part de B. une marche sur la capitale.

622date B. fit mouvement après la mort de Constantin IX, soit en janvier ou février 1055.

623sou. Les tagmata macédoniens.

624sanc. B. fut arrêté, destitué, exilé jusqu’à son rappel par Michel VI ; ses biens furent confisqués.

625sources Skylitzès, p. 479-480 ; Zônaras, p. 657-658.

626bib. Gautier, Introduction à l’Histoire de Nicéphore Bryennios, p. 15-16.

N° 77

  • 171 Ici, la rubrique “principal protagoniste” peut paraître inexacte, car Michel Bringas ne semble pas (...)
  • 172 Son patronyme nous est révélé par Lupus Protospatharius (p. 59) et par Kleinchroniken, n° 15 § 14.

627P. P.171Michel Bringas172, patrice, dit le Stratiôtikos, logothète ou ancien logothète du stratiôtikon.

  • 173 Sont connus : Joseph Bringas, parakoimomène, maître du gouvernement à la mort de Romain II, Constan (...)

628fam. Issu d’une famille de hauts fonctionnaires civils173,

629obj. M. B. fut proposé comme successeur à l’impératrice Théodôra.

630date M. B. devint empereur le 22 août 1056.

631sou. - L’impératrice Théodôra,
- Léon Paraspondylès, principal ministre de l’impératrice,
- tout un parti à la cour impériale, composé de serviteurs de Théodôra, dont
- Nicétas Xylinitès, logothète du drome,
- Manuel, drongaire de la Veille.

632sources Skylitzès, p. 480 ; Zônaras, p. 653 ; Attaleiatès, p. 52 ; Psellos, Chronographie II, p. 82 ; Idem, MB IV, p. 358 ; Lupus Protospatharius, p. 59 ; Annales de Bari, p. 152 ; Kleinchroniken, n° 14 § 69 et n° 15 § 14.

Règne de Michel VI

N° 78

633P. P. Théodose Monomaque, proèdre, sans fonction officielle,

  • 174 Skylitzès, p. 481 ; il était son plus proche parent.

634par. Cousin germain de l’empereur Monomaque174.

635obj. T. M. aspirait au pouvoir impérial,

  • 175 Il se révolta en apprenant la proclamation de Michel VI.

636date Fin août 1056175.

637sou. - Son fils,
- ses proches parents et sa maison,
- quelques personnalités importantes, non nommées,
- quelques éléments de la foule de Constantinople,

638opp. La garde impériale.

639rég. Constantinople.

640sanc. T. M. fut exilé à Pergame avec son fils et des complices célèbres.

641sources Skylitzès, p. 481-482 ; Zônaras, p. 655-656.

642bib. Bourdara, Tyrannis II, p. 9-10.

N° 79

  • 176 Nous supposons qu’il portait cette dignité, puisqu’il se révolta, faute d’obtenir la dignité supéri (...)

643P. P. Hervé le Frangopoule, patrice176, chef d’un tagma franc,

644obj. Désobéissance militaire,

  • 177 Hervé était venu, comme les autres chefs militaires, réclamer des avantages à Michel VI lors de la (...)

645date Printemps 1057177.

646sou. - Des militaires francs,
- les Turcs de Samouch.

N° 80

  • 178 Infra, p. 341.

647P. P. Isaac Comnène, magistre, officier en disponibilité178.

648fam. Cf. f. d. n° 24.

649obj. I. C. briguait le pouvoir impérial.

650a. s. Il porta les sandales pourpres, les insignes impériaux et se fit acclamer empereur ; il leva des impôts en établissant des registres et distribua des dignités,

  • 179 J. Shepard, Isaac Comnenus : Coronation Day, Byzsl. 38, 1977, p. 22-30.

651date La décision du coup d’État était prise dès le printemps 1057, mais 1er Isaac fut proclamé le 8 juin 1057 et entra à Constantinople le septembre suivant179.

  • 180 N. Bryennios fut pris par Opsaras avant que le complot de ses collègues n’eût ouvertement éclaté et (...)
  • 181 D’après la Vie de Lazare le Galésiote, Konidiarès, ancien soldat (officier ?) devenu moine, reprit (...)
  • 182 Il s’agit des Italiens cités par Psellos.
  • 183 Une partie des Varanges passait normalement ses quartiers d’hiver dans des cantonnements en Orient.
  • 184 La nature des hétairies est controversée. S’agissait-il de mercenaires du Palais comme le pense Svo (...)
  • 185 Selon l’Éloge de Cérulaire (MB IV), tout Constantinople tenait pour Isaac : jeunes et vieux, foncti (...)
  • 186 Les δημοτικά συντάγματα.

652sou. - N. Bryennios, patrice, stratège de Cappadoce, commandant les tagmata macédoniens180,
- Jean Comnène, frère d’I. C., stratège ou duc,
- Katakalôn Kékauménos, magistre, ancien duc d’Antioche,
- Michel Bourtzès, vestarque, stratège,
- Constantin Doukas, vestarque, stratège en disponibilité,
- Jean Doukas, frère du précédent, stratège,
- Romain Sklèros, proèdre, ancien duc d’Antioche, sans doute en disponibilité,
- Nicéphore Botaneiatès, stratège ou duc,
- Léon Antiochos, stratège,
- les fils de Basile Argyros, probablement stratèges,
- Michel, fils d’Anastase, ancien stratège,
- Kosmas Konidiarès181, ancien militaire,
- les tagmata de Colonée, Chaldée, Sébastè, Mélitène, Téphrikè, et de Paphlagonie,
- des tagmata francs182,
- des Varanges183,
- des Arméniens,
- Théodore Chrysélios, patrice,
- Christophore Pyrrhos, patrice,
- les archontes des hétairies184,
- le patriarche Michel Cérulaire,
- le patriarche d’Antioche, Théodose (Chrysobergès),
- Etienne, deutéreuôn de Sainte-Sophie,
- une grande partie de l’opinion publique à Constantinople penchait pour I. C., dont une notable partie du Sénat185et les corps de métiers186.

  • 187 Opsaras était chargé de distribuer la solde des soldats, attribution qui relevait normalement du bu (...)
  • 188 Matthieu d’Édesse cite un “Romain” du nom de Liparitès qui seconde, en compagnie de Pizsawnit (un a (...)

653opp. - Léon Paraspondylès, principal ministre de Michel VI,
- Jean Opsaras, patrice, fonctionnaire du stratiôtikon( ?)187,
- Théodore, eunuque, familier de Michel VI, stratège autokratôr et domestique des Scholes d’Orient,
- Aarôn, magistre, beau-frère d’I. C.,
- Pnyemios, ibère, à la tête du tagma des Charsianitai,
- Lykanthès, patrice, chef du tagma des Pisidiens et des Lycaoniens,
- Randolphe, patrice, chef des tagmata francs,
- Basile Tarchaneiôtès, chef des tagmata macédoniens,
- Théophylacte Maniakès,
- Maurokatakalôn, stratège,
- Katzamountès, stratège,
- Liparitès et
- Pizsawnit188, officiers.

654rég. Le mouvement, parti de Paphlagonie, s’étendit aux régions limitrophes, puis conquit ultérieurement une grande partie de l’Asie Mineure (mais non le centre), jusqu’à Nicée, ralliée à I. C.

655sanc. I. C. fut couronné par le patriarche le 1erseptembre 1057 ; ses partisans bénéficièrent de nombreuses promotions dont trois dignités de curopalates en faveur de Jean Comnène, de Katakalôn Kékauménos et de N. Bryennios.

656sources Skylitzès, p. 487-498 ; Skylitzès Continué, p. 103 ; Attaleiatès, p. 53-59 ; Psellos, Chronographie II, p. 85-109 ; Idem, MB IV, p. 361-366 ; Idem, Scripta minora I, p. 276-292 ; ZÔNARAS, p. 657-666 ; Matthieu d’Édesse, p. 103-104 ; Aristakès de Lastivert, p. 95, 104 ; Michel le Syrien, p. 165.

657bib. Bourdara, Tyrannis II, p. 11 sq.

Règne d’Isaac Comnène

N° 81

658P. P. Michel Cérulaire.

659obj. M. C. s’opposait ouvertement à la politique impériale.

660date Novembre 1058.

661sou. - Une partie de la capitale manifesta, parfois violemment, en sa faveur,
- Euthyme, archevêque de Madytos.

662opp. - Les Varanges,
- des métropolites.

663sanc. Cérulaire fut exilé, mais mourut (en janvier 1059) avant d’être jugé. Ses neveux, d’abord éloignés du palais, furent rappelés et retrouvèrent leurs honneurs précédents.

664sources Skylitzès Continué, p. 104-105 ; Zônaras, p. 669 ; Attaleiatès, p. 62, 63, 64 ; Psellos, MB IV, p. 367-378 ; Skoutariôtès, p. 164.

N° 82

  • 189 Matthieu d’Édesse, p. 106, le mentionne comme catépan d’Edesse en 1059, par inadvertance, car il le (...)

665P. P. Constantin Doukas, proèdre, ancien stratège189,

  • 190 Polemis, Doukai.

666fam. Sa famille se rattachait aux Doukai du xe siècle190,

667obj. C. D. fut proposé pour succéder à l’empereur Isaac Comnène.

  • 191 Kleinchroniken, n° 15 § 15.

668date C. D. fut installé le 21 novembre 1059191. Mais il ne fut assuré de son pouvoir qu’à la mort’ d’Isaac à la fin de 1060.

669sou. - Michel Psellos, proèdre, conseiller d’Isaac,
- Isaac Comnène lui-même, mais après de longues hésitations.

670sanc. C. D. obtint la couronne impériale, mais réserva les acclamations impériales en faveur de Γautokratorissa Catherine, épouse d’Isaac Comnène.

671sources Nous n’avons pas retenu les sources qui constatent seulement l’avènement de C. D. Attaleiatès, p. 69 ; Zônaras, p. 673-674 ; Anonyme de Bari, p. 152 ; Psellos, Chronographie II, p. 137-138, 143-145 ; Bryennios, p. 81-83 ; Matthieu d’Édesse, p. 106 ; Lettre d’avènement au nom de l’autocrator kyr Constantin Doukas, dernière édition et analyse, Gautier, Basilikoi logoi, p. 758-764.

Règne de Constantin X Doukas

N° 83

672P. P. Inconnu.

673obj. Il s’agissait de tuer Constantin X.

674date Constantin Doukas était encore peu assuré de son pouvoir et le

  • 192 Polemis, Doukai, p. 31, a proposé la date de 1061 en se fondant sur une remarque d’Attaleiatès conc (...)

675complot eut lieu le jour de la Saint-Georges, en avril 1060192.

  • 193 Gautier (p. 91) démontre que le complot auquel participa Nicolas Cheilas fut presque à coup sûr ide (...)

676sou. - L’éparque de la ville,
- l’épi ton déèséôn, Nicolas Cheilas193,
- des éléments de l’armée de terre et de la flotte impériale,
- un nombre important de notables de la capitale,
- une partie de la population de Constantinople,

677rég. Constantinople.

678sanc. Les principaux conjurés furent exilés et leurs biens confisqués.

679sources Attaleiatès, p. 72-75 ; Psellos, Chronographie II, p. 148-149 Gautier, Un chrysobulle de confirmation de Psellos, Reb 34, 1976 p. 85-87

680bib. Bourdara tyrannis II, p. 21-23

N° 84

681P. P. Le peuple de Cherson.

682obj. Il souhaitait garder avec le prince de Kiev de bonnes relations compromises par les agissements d’un officier byzantin.

683date 1065-1066.

684rég. La Chersonèse.

685source Chronique vieille russe, p. 145.

N° 85

686P. P. Nikoulitzas Delphinas, protospathaire, notable sans fonction officielle.

  • 194 Lemerle, Prolégomènes, p. 41-46.

687fam. Famille de militaires de haut rang194,

688obj. Révolte dirigée contre la fiscalité impériale,

689a. s. N. D. se fit acclamer basileus.

690date La révolte n’est pas datée directement, mais elle eut lieu manifestement à la fin du règne de Constantin X, et après le passage d’une comète, sans doute celle de Halley visible au printemps 1066 ; le mouvement se déroula donc durant l’été 1066.

691sou. - Sthlabôtas Karmalikès, archonte, prokritès des Valaques,
- Bourbakès,
- le Valaque Bériboès,
- Gréminiatès, protospathaire,
- Théodore Pétastas, skribôn,
- la population de Larissa,
- des Valaques et des Bulgares de la région,

692opp. Andronic Philokalès, catépan de Bulgarie.

693rég. Larissa, puis la révolte s’étendit vers Pharsale, Kitros, Servia.

694sanc. N. D. fut exilé à Amasée jusqu’à sa libération par Romain Diogénès.

695source Conseils et Récits, p. 252-264.

696bib. Bourdara, Tyrannis II, p. 23-28.

N° 86

  • 195 Il était entré au service de l’Empire sous Michel VI qui l’avait bien accueilli.

697Ρ. Ρ. Amertikès, militaire d’origine turque, titré de hautes dignités195,

698obj. A. fut accusé d’attenter à la vie de l’empereur ; il trahit plus tard l’Empire en faveur de ses congénères turcs.

699date A. fit défection à l’émir d’Alep lors de la campagne des Turcs contre Césarée de Cappadoce en 1067.

700sanc. A. fut exilé, puis rappelé ensuite.

701sources Attaleiatès, p. 94 ; Skylitzès Continué, p. 120.

N° 87

  • 196 Le récit de Michel le Syrien invite à penser que ces hommes servaient peut-être l’Empire, comme sol (...)

702P. P. Des Arméniens appelés Béné Bazrig196.

703obj. Ce fut une rébellion contre l’empereur, qu’il est difficile de distinguer d’un simple brigandage mené par des Arméniens,

704date Michel le Syrien donne 1377 comme date du début des troubles, ce qui correspondrait à 1066 ; mais la chronologie de cet auteur est incertaine.

705sou. Quelques centaines d’Arméniens.

706opp. - Krinotès (Krinitès), catépan de Mélitène,
- les moines des grands couvents syriaques de la région,

707sanc. Plusieurs villages leur furent concédés par chrysobulle impérial,

708rég. La région de Mélitène, tout particulièrement le secteur de Claudia et Goubbos.

709source Michel Le Syrien, p. 162-164.

N° 88

710P. P. Des troubles éclatèrent en Chypre sans que les raisons nous en soient connues.

711date La lettre de Psellos à propos de ces troubles fait allusion à la satisfaction de l’empereur et du César Jean Doukas ; il y a toutes les chances que l’empereur en question ait été Constantin X, car l’entente entre le César Jean et l’autre empereur Doukas, Michel VII, fut de très courte durée,

712rég. Chypre.

713sanc. Le curateur de l’île rétablit l’ordre brillamment.

714source Psellos, Scripta minora II, p. 110-111.

N° 89

715obj. Troubles en Cappadoce, au point que l’empereur dut y envoyer l’armée. La raison des troubles n’est pas connue,

  • 197 La lettre de Psellos est adressée à Basile (Malésès ?), juge de Cappadoce ( ?). Elle est donc antér (...)

716date Impossible à préciser197,

717rég. La Cappadoce.

718source Psellos, MB V, p. 355.

Règne d’Eudocie

N° 90

719P. P. Romain Diogénès, vestarque, duc de Sardique.

720fam. Cf. f. d. n° 32.

721par. R. D. était neveu par alliance de Romain III.

722obj. R. D. briguait le pouvoir impérial.

723date Le complot se trama dès avant la mort de Constantin X en mai 1067.

724sou. - Des éléments de l’armée, mais non la population du Paristrion,
- les Sauromates.

725opp. Un Arménien de l’entourage de Diogénès.

726sanc. R. D., condamné à mort, fut exilé quelques mois sur une île.

727sources Attaleiatès, p. 97 ; Skylitzès Continué, p. 122 ; Zônaras, p. 684-685 ; Psellos, Chronographie II, p. 157.

N° 91

  • 198 Nous séparons la révolte de Diogénès de son appel à l’Empire par l’Augousla Eudocie, même si les de (...)

728P. P.198Romain Diogénès, magistre et stratège.

729obj. R. D. fut choisi pour devenir empereur.

730date Le 1erjanvier 1068, il fut salué empereur autokratôr.

731sou. - Eudocie Makrembolitissa, Augousta, veuve de Constantin X,
- des sénateurs, et parmi eux, -Michel Attaleiatès, juge.

732sources Attaleiatès, p. 59 ; Skylitzès Continué, p. 122-124 ; Zônaras, p. 685-687 ; PSELLOS, Chronographie II, p. 157 ; Guillaume de Pouille, livre III, vers 14-17.

733bib. Bourdara, Tyrannis II, p. 28-30.

Règne de Romain IV Diogénès

N° 92

734P. P. Crispin, chef d’un tagma franc,

735obj. Désobéissance militaire pour insuffisance de solde,

736date La révolte se produisit alors que les Francs hivernaient en Asie Mineure, après la première campagne de Romain IV en l’année 1068. Le différend entre Crispin et l’empereur éclata donc au printemps 1069 et se termina après la Pentecôte de cette année, si on excepte quelques troubles postérieurs provoqués par des soldats de Crispin,

737sou. Les soldats francs du tagma de Crispin,

738opp. Un officier du tagma des Némitzoi.

739rég. La forteresse de Maurokastron et ses alentours, dans le thème des Arméniaques.

740sanc. C. fut emprisonné jusqu’à la fin du règne de Romain IV.

741sources Attaleiatès, p. 122-125 ; Skylitzès Continué, p. 134-135.

742bib Bourdara, Tyrannis II, p. 30-31.

N° 93

743P. P. Le tagma des Némitzoi, appartenant à la garde personnelle de Romain IV.

744obj. Désobéissance militaire.

745date L’incident éclata lors des préparatifs de la dernière campagne de Romain IV au printemps 1071.

746sanc. Le tagma fut exclu de la garde impériale et cantonné en province.

747sources Attaleiatès, p. 147 ; Skylitzès Continué, p. 144.

748bib. Bourdara, Tyrannis II, p. 31-32.

N° 94

749P. P. Jean Doukas, César, sans fonction.

750obj. Il voulait éliminer le co-empereur pour rétablir Michel Doukas.

  • 199 Polemis, Notes, p. 63-64, et n. p. 64-65. En fait, si Eudocie et Michel VII ont corégné un mois, il (...)

751date Le complot se précisa au cours de l’été 1071, entra dans sa phase décisive après la défaite de Diogénès à Mantzikert, et s’acheva par la proclamation de Michel VII Doukas comme empereur autokratôr en octobre 1071199.

  • 200 Il est cité par Skylitzès Continué (p. 141) comme adversaire de Romain IV ; nous le considérons don (...)
  • 201 Le comportement de Tarchaneiôtès lors de la bataille de Mantzikert ne laisse pas de doute sur ses s (...)

752sou. - Andronic Doukas, fils de J. D.,
- Constantin Doukas, fils de J. D.,
- les Varanges du palais impérial,
- Nicéphore Paléologue200, officier,
- Joseph Tarchaneiôtès, magistre, commandant de nombreux tagmata201,
- Roussel de Bailleul, chef des tagmata francs.
- Michel Psellos, proèdre.

753opp. Eudocie, épouse de Romain IV, mère de Michel Doukas.

754rég. Constantinople.

755sanc. Romain Diogénès ne fut plus reconnu comme empereur et Eudocie fut contrainte d’embrasser la condition monastique.

756sources Zônaras, p. 699,704 ; Attaleiatès, p. 158, 161, 168-169 ; Skylitzès Continué, p. 147, 152 ; Psellos, Chronographie II, p. 165 ; Bryennios, p. 119-125 ; Matthieu d’Édesse, p. 168-169 ; Kleinchroniken, n° 15 §20 et 21.

757bib. Bourdara, Tyrannis II, p. 32-37.

Règne de Michel VII

N° 95

758P. P. Romain Diogénès, basileus autokratôr déchu,

759obj. Il cherchait à reprendre le pouvoir,

  • 202 Psellos, Chronographie II, p. 166.

760a. s. Il garda les vêtements impériaux et leva des impôts202,

  • 203 D’après une notice d’un manuscrit d’Attaleiatès et les Kleinchroniken.

761date R. D. ne devint révolté de fait que lorsque Michel VII fut considéré comme l’empereur légitime, donc en octobre 1071 ; il fut capturé à la fin de juin 1072203.

  • 204 J. Laurent, Le duc d’Antioche Katchatour (1068-1072), BZ 30, 1930, p. 405-411.
  • 205 Selon le récit embarrassé de Bryennios.
  • 206 Selon Psellos, les gens de Constantinople étaient d’avis de traiter avec lui.

762sou. - Théodore Alyatès, proèdre, à la tête du tagma des Cappadociens,
- Chatatourios, duc d’Antioche204,
- Anne Dalassènè, curopalatissa205
- des partisans à Constantinople206,
- la majeure partie du contingent franc,
- les troupes de Cappadoce,
- les troupes du duché d’Antioche,
- des soldats arméniens,
- un contingent turc confié à Diogénès par le sultan,
- les troupes d’Occident, sans soutenir R. D., refusèrent de le combattre par respect du serment de fidélité qu’elles lui avaient juré.

763opp. - Constantin Doukas, protoproèdre et stratège autokratôr,
- Andronic Doukas, protoproèdre, domestique des Scholes d’Orient,
- Crispin et son tagma franc,
- Paul, catépan d’Edesse,
- des troupes d’Asie Mineure Occidentale.

764rég. Le thème des Arméniaques, comprenant les villes de Dokeia, Amasée, la Cappadoce avec notamment la forteresse de Tyropoion et le duché d’Antioche.

  • 207 Polemis, Doukai, p. 65 n. 35.

765sanc. R. D. fut aveuglé le 26 juin 1072207, au mépris des conventions passées ; il mourut des suites de ce supplice le 4 août de la même année. Alyatès aussi fut aveuglé.

766sources Attaleiatès, 169-179 ; Zônaras, p. 704-706 ; Skylitzès Continué, p. 153-154 ; Matthieu d’Édesse, p. 170 ; Psellos, Chronographie II, p. 167-172 ; Idem, MB V, p. 392-394 ; Bryennios, p. 124-140 ; Kleinchroniken, n° 15 § 19, § 20, n° 16 § 20 ; Guillaume de Pouille, livre III, vers 73-92.

767bib. Bourdara, Tyrannis II, p. 37-41.

N° 96

  • 208 La nature des troubles qui nécessitèrent l’intervention du juge de l’Opsikion nous reste inconnue. (...)

768obj. Troubles dans le thème de l’Opsikion208.

  • 209 Le drongaire était Constantin, neveu du patriarche Cérulaire ; il exerça cette charge en 1072 ou pe (...)

769date Entre la fin de 1071 et 1074209.

770opp. Le kritès de l’Opsikion, fils du drongaire.

771sources Psellos, Scripta minora II, p. 56-57, 62-63.

N° 97

772P. P. Roussel de Bailleul, chef d’un tagma franc.

773obj. Désobéissance militaire et recherche de butin à piller. Puis R. manifesta des prétentions impériales.

774a. s. Il leva l’impôt.

  • 210 Nous ne pouvons déterminer la date de la campagne d’Isaac Comnène. Eut-elle lieu dès l’automne 1072 (...)
  • 211 Tous les événements liés à la révolte de Roussel, son séjour en Galatie, ses premières victoires, s (...)

775date La révolte commença lorsque R. se sépara d’Isaac Comnène envoyé par Michel VII contre les Turcs en 1072 ou en 1073210et se termina au bout de deux ans environ211.

  • 212 Alexis Comnène, son vainqueur, craignait que les notables (δυνατοί) d’Amasée ne cherchent à le déli (...)

776sou. - Basile Malésès, vestès, ancien logothète des eaux sous Romain IV,
- Jean Doukas, après sa capture (cf. f. d. n° 99),
- le tagma franc de R., renforcé par d’autres soldats francs,
- une partie de la population des régions qu’il contrôla (la Galatie, les Arméniaques),
- les notables d’Amasée212.

  • 213 Bryennios, p. 169 n. 8 ; Polemis, Notes, p. 66-68.

777opp. - Jean Doukas, César, stratège autokratôr,
- Andronic Doukas, protoproèdre, officier,
- Nicéphore Botaneiatès, curopalate, duc des Anatoliques,
- Nicéphore Paléologue, stratège,
- Alexis Comnène, stratopédarque,
- Artouch, émir turc,
- Toutach, émir turc,
- des mercenaires alains,
- les Varanges,
- le tagma des Thracésiens,
- les Chômatènes213.

778rég. Tout d’abord la Galatie jusqu’à la Lycaonie, puis les villes du Sangarios, enfin celles du Pont et du thème des Arméniaques, tout particulièrement Amasée et Néocésarée5.

779sanc. Roussel fut emprisonné jusqu’en 1077,

780date à laquelle Michel VII le fit libérer ; Malésès fut exilé et ses biens confisqués.

781sources Bryennios, p. 167-195 ; Attaleiatès, p. 183-193, 198-200 ; Skylitzès Continué, p. 157-161 ; Zonaras, p. 709-712 ; Alexiade I, p. 10-16 ; Jean d’Antioche, Diatribes, p. 23-24.

782bib. Hoffmann, Rudimente, p. 13-20 ; Bourdara, Tyrannis II, p. 42-47 ; Polemis, Notes, p. 66-69.

N° 98

783P. P. Constantin Bodin.

784fam. C. B. était fils de Michel, prince de Zêta.

785obj. Il fut invité par des notables bulgares à rétablir une Bulgarie indépendante,

786date II fut capturé en décembre 1072.

787sou. - Georges Boïtachos,
- Longibardopoulos, chef d’un tagma, qui devait épouser la fille de Michel.

788opp. - Nicéphore Karantènos, duc de Skopje,
- Damien Dalassènos, duc de Skopje,
- Ν. Probatas, officier, -Marianos, stratège d’Achrida,
- Théodore Bourtzès, stratège de Déabolis,
- N., stratège de Kastoria,
- David Borèsès, -Sarônitès, duc de Skopje,
- des troupes franques, -des Macédoniens.

789rég. D’abord Skopje, Nich, Prilep, puis Achrida et Kastoria.

790sanc. C. B. pris fut transféré à Antioche de Syrie, d’où son père organisa, peu après, son évasion avec la complicité de Vénitiens.

791source Skylitzès Continué, p. 162-166.

792bib. B. Radojčic, Περὶ τῆς ξεγέρσεως το Κωνσταντίνου Μπόντιν, Actes du XIIe Congrès International des Études Byzantines II, Belgrade 1964, p. 185-187.

N° 99

793P. P. Jean Doukas, César, stratège autokratôr de l’armée envoyée contre Roussel de Bailleul.

794obj. J. D. briguait le pouvoir impérial.

795a. s. J. D. fut acclamé et revêtit les habits impériaux,

  • 214 Le César fuyant l’hostilité de Michel VII avait passé l’hiver 1073-1074 sur ses terres, avant que l (...)

796date Un an environ après le début de la révolte de Roussel, J. D. fut envoyé contre lui et vaincu. Donc si la révolte de Roussel débuta en 1073 ou en 1074, J. D. fut pris par les Turcs quelques mois plus tard214,

  • 215 Bryennios affirme même que tous ou presque à Constantinople se prononçaient en sa faveur.

797sou. - Roussel de Bailleul fit de J. D. son candidat à l’Empire,
- un parti favorable à Constantinople215,

798opp. les Turcs d’Artouch.

799rég. La Bithynie.

800sanc J. D. devint moine.

801sources Attaleiatès, p. 189-192 ; Bryennios, p. 176-180.

802bib. Polemis, Notes, p. 66-68.

N° 100

803P. P. Une faction à Antioche.

804obj. Le peuple prit la défense du patriarche Émilien.

  • 216 Le récit de Bryennios fournit comme seul repère chronologique la mort de Joseph Tarchaneiôtès, dont (...)

805date 1074-1075216.

  • 217 Philarète ne semble pas avoir été, à cette date, l’instigateur des troubles, même si une partie de (...)

806sou. - Le patriarche Émilien,
- Philarète Brachamios217,
- la population d’Antioche.

807opp. - Katakalôn Tarchaneiôtès, magistre, fils du défunt duc d’Antioche, Joseph Tarchaneiôtès,
- Isaac Comnène, protoproèdre et duc d’Antioche,
- les chefs des circonscriptions voisines (le duc d’Édesse ?),
- les fonctionnaires byzantins d’Antioche,
- les notables (archontes),

808rég. Antioche de Syrie.

809sanc. Un carnage mit fin à l’émeute. Émilien fut relégué à Constantinople.

810source Bryennios, p. 201-207.

811bib. Bourdara, Tyrannis II, p. 47.

N° 101

812P.P. Des soldats macédoniens.

813obj. Coupables de desobéissance, voire de trahison.

814date Vers 1074.

815rég. La Macédoine.

816sources Skylitès Continué, p. 166-167 ; Attaleiatès, p. 210.

N° 102

817P.P. Nestôr, vertaque, duc du Paristrion.

  • 218 Avant même l’arrivée de Nestor, la province et Dristra en particulier étaient en état de sécession (...)

818obj. D’abord manifestation d’un désaccord avec le ministre de Michel VII, Nicéphoritzés, le nouvement en arriva à créer une eintité territoriale autonome218.

  • 219 Banescu préfère 1072-1073, Zlatarski 1074.

819date La révolte de Nestôr semble contemporaine de la capture de Roussel de Bailleul ; elle peut donc être datée de 1074 d’après le récit d’Attaleiatée219.

820sou. - Des soldats du duché, en particulier les mixobarbares,
- des soldats de Thrace.
- les Petchénégues du chef Tatou.

821reg. Le Paristrion

822sanc. Michel VII ne put rétablir son autorité, mais nous ignorons le destin de Nestôr.

823Sources Attaleitês, p. 205-206, 207-209 ; Zônaras, p. 713-714 Skylitzès Continué, p. 166.

824bib. Banescu, Duchés, p. 90-93 ; N. Zlatarki, Istorija nabalgarsata darzava prez srednite vekove II, Sofia 1934, p. 155-159 ; P.Diaconu, Les Petchénègues du Bas-Danube, Bucarest 1970, p. 100-109 ; Bourdada, Tyrannis II, p. 50-51

N° 103

825P. P. Philarète Brachamios, curopalate, un des principaux lieutenants de Romain Diogénès.

826fam. P. B. appartenait à une famille arménienne établie dans l’Empire depuis plus d’un siècle.

827obj. Officiellement, P. B. défendait le parti de Diogénès, mais se constitua en fait une principauté indépendante.

828a. s. P. B. leva les impôts.

829date P. B. refusa de reconnaître Michel VII, mais son hostilité ne devint ouverte qu’en 1072 sinon en 1073. En 1078, P. B. accepta, au moins nominalement, la souveraineté de Nicéphore Botaneiatès, puis à partir de 1081, sa position vis-à-vis de l’Empire reste obscure, mais il fut indépendant de fait ; son ancien lieutenant à Mélitène, Gabriel, s’y maintint jusqu’en 1102.

  • 220 Selon Dulaurier, l’arménien Mandalès transcrirait le grec Pantaléôn ; nous préférons reconnaître le (...)

830sou. - Basile Apokapès, d’origine géorgienne, proèdre, ancien duc d’Edesse,
- Rambault, chef d’un tagma franc,
- les fils de Mandalès220,
- Gabriel, officier, futur gouverneur de Mélitène,
- Théodore (Thoros), futur gouverneur d’Édesse,
- des troupes arméniennes,
- des Francs,
- Émilien, patriarche d’Antioche,
- la majorité de la population d’Antioche, dont des notables.

831opp. - Isaac Comnène, protoproèdre, duc d’Antioche,
- Vasak, fils de Grégoire Magistros,
- Grégoire, fils de Grégoire Magistros, catholicos d’Arménie,
- Tornik, gendre de Grégoire Magistros, stratège du Sassoun,
- Abelgharib Ardzrouni, stratège de Tarse,
- une partie de la population d’Antioche et probablement la majorité des notables soutenaient les autorités légales.

832rég. Le duché d’Antioche, le catépanat d’Édesse, la région de Mélitène jusqu’à Harput au temps de la plus grande extension du territoire contrôlé par P. B..

833sanc. P.B. réussit toujours à conserver son autonomie par rapport aux empereurs. Il fut moins heureux face aux Turcs Selkdjoukides.

834sources Attaleiatès, p. 301 ; Bryennios, p. 202 ; Alexiade II, p. 64 ; Skylitzès Continué p. 184 ; Matthieu d’Édesse, trad. Dos-Tourian, p. 173-196 ; Michelle Syrien, p. 173-175 ; Ibn Al-Athir, RHC. Or., p. 244.

835bib. Cheynet, Trois familles, p. 66-73.

N° 104

  • 221 Skoulatos Alexiade, p. 218-224.

836P. P. Nicéphore Bryennios, proèdre, duc de Dyrrachion, récemment destitué221,

837fam. F. d. n° 76.

838obj. Ν. B. briguait l’Empire.

  • 222 Une monnaie de cuivre a été attribuée à N. B. par P. Grierson, alors que M. F. Hendy et Cécile Morr (...)

839a. s. Il revêtit les insignes impériaux, se fit acclamer par l’armée et les populations, distribua des dignités par chrysobulles, leva l’impôt et établit des accords avec les Petchénègues. Il aurait émis des monnaies222,

840date La rébellion devint patente à partir de novembre 1077, se poursuivit après la chute de Michel VII jusqu’à ce que Ν. B. fût vaincu et capturé par Alexis Comnène au printemps 1078 (mai ?), alors qu’entre temps Nicéphore Botaneiatès était devenu empereur,

  • 223 Basilakios relevant Bryennios conserva à coup sûr la majorité des troupes du thème.

841sou. - N. Bryennios, fils de Ν. B., patrice, -Jean Bryennios, frère du rebelle, vestès, officier,
- Na. Batatzaina, parente de Ν. B.,
- Katakalôn Tarchaneiôtès, catépan d’Andrinople, devenu parent par alliance de Ν. B.,
- N. Koutzomitès, officier,
- Basile Kourtikios, officier,
- une partie des troupes de l’armée du thème de Dyrrachion223, les tagmata occidentaux, stationnés à Andrinople, dont
- des Macédoniens,
- des Thraces,
- des Francs (le tagma des Maniakates),
- des Varanges,
- des Petchénègues recrutés parmi les habitants de l’Empire,
- d’autres Petchénègues recrutés à l’extérieur de l’Empire,
- la population de nombreuses villes, dont Andrinople.

842opp. - Alexis Comnène, proèdre,
- Roussel de Bailleul,
- Constantin Katakalôn,
- Kônstantios Doukas, porphyrogénète,
- Constantin Théodôrokanos, proèdre,
- le tagma des Immortels,
- des Chômatènes,
- des auxiliaires turcs,
- des Francs d’Italie,
- les habitants de Traïanoupolis (qui se rallièrent ensuite).

843rég. Une grande partie de la Thrace et de la Macédoine, dont Andrinople, Raidestos, Panion, Athyra, Cyzique.

844sanc. Ν. B. fut aveuglé, mais ses biens lui furent rendus ; ses partisans furent épargnés.

845sources Bryennios, p. 214-236 ; Attaleiatès, p. 242-255, 261-263, 268, 284-294 ; Skylitzès Continué, p. 172-181.

846bib. Gautier, Introduction à l’Histoire de Bryennios, p. 16-20 ; Bourdara, Tyrannis II, p. 51-63.

N° 105

847P. P. Nicéphore Botaneiatès, curopalate, duc des Anatoliques.

  • 224 Théophylacte Botaneiatès fut duc de Thessalonique sous Basile II (Skylitzès, p. 350-351) ; sous le (...)

848fam. Sa famille fournissait des soldats depuis un siècle224,

849par. Ν. B. descendait des Phocas, peut-être de Nicéphore II.

850obj. Ν. B. briguait le pouvoir impérial.

851pré. Une flamme apparut dans le ciel ; elle se dirigeait vers Chalcédoine et Chrysopolis, indice certain, selon Attaleiatès, que Dieu était favorable à l’entreprise de Ν. B.

  • 225 Polemis, en dépit de la chronique brève n° 15, date du 31 mars l’abdication de Michel VII et du 3 a (...)

852date Ν. B. se mit en marche vers Constantinople en octobre 1077 et entra dans la ville le 27 mars ou le premier avril 1078225.

  • 226 Attaleiatès affirme que la mère de Michel VII lui était aussi hostile. Cette information n’est pas (...)

853sou. - Alexandre Kabasilas, officier,
- les Synadènoi, officiers, parents de Ν. B.,
- Romain Straborômanos, officier, parent de Ν. B.,
- Goudélès, officier,
- Michel Barys, protoproèdre,
- Chrysoskoulos, beau-frère du sultan Alp Arslan,
- Émilien, patriarche d’Antioche,
- Isaïe, métropolite d’Iconium,
- Boril, familier de Ν. B.,
- Eudocie Makrembolitissa, mère de Michel VII226,
- le tagma des Chômatènes,
- la garnison et la population de Nicée,
- Soliman, émir turc et des mercenaires turcs4,
- des paysans,
- un parti important à Constantinople comprenant des sénateurs,

854opp. - Alexis Comnène, nobélissime, stratège,
- le César Jean Doukas, moine,
- Kônstantios Doukas, porphyrogénète,
- Nicéphore Mélissènos, beau-frère d’Alexis Comnène, ancien monostratège des Anatoliques,
- Georges Paléologue, officier.

855rég. Ν. B. marcha de Lampè à Nicée jusqu’aux faubourgs asiatiques de Constantinople, sans toutefois contrôler fermement l’Asie Mineure Occidentale.

856sanc. Ν. Β. parvint au trône et ses partisans furent promus aux plus hautes charges.

857sources Attaleiatès, p. 238-43, 257-260 ; Skylitzès Continué, p. 172-179 ; Bryennios, p. 237-253 ; Kleinchroniken, n° 14 §76, n° 15 § 21-22 ; Matthieu d’Édesse, p. 278 ; Michel le Syrien, p. 176.

858bib. Bourdara, Tyrannis II, p. 51-63 ; POLEMIS, Notes p. 69-71.

Règne de Nicéphore III Botaneiatès

N° 106

859P.P. Lékas, paulicien de Philippoupolis, marié à une Petchénègues.

860nat. Il souhaitait établir une zona autonome.

861date La date du début de la révolte n’est pas établie ; sans doute coïncidat-elle avec le paroxysme des luttes entre les armées byzantines au printemps 1078. Elles s’acheva apres le rétablissement de l’ordre en Occident dans l’étè 1078.

862sou. - Dobromir,
- les Petchénègues.

863opp. Michel, évêque de Triaditza.

864rég. La révolte affecta le Paristrion jusqu’à Mésembria à l’est et Sardique à l’ouest.

865sanc. Les révoltés se soumirent et obtinrent en échange des dignités, en dépits du massacres de l’éveque de Triaditza.

866sources Attaleiatès, p. 302 ; Skylitzès Continués, p. 184.

  • 227 L’auteur voudrait démontrer que Lékas était en fait albanais.

867bib. P. Malingoudès, Ἓναλβανικò ὄνομα στὶς βυζαντινὲς πηγές Byzantina 8, 1976, p. 159-166227.

N° 107

868P. P. La garde des Varanges.

869obj. Désobéissance militaire.

870date L’incident était clos avant même l’annonce de la rébellion de Basilakios, soit en avril-mai 1078.

871rég. Le palais impérial de Constantinople,

872anc. Aucune sanction ne fut prise.

873source Attaleiatès, p. 295-296.

874bib. Bourdara, Tyrannis II, p. 63-64.

N° 108

  • 228 Skoulatos, Alexiade, notice p. 35-39.

875P. P. Nicéphore Basilakios, protoproèdre, duc de Dyrrachion228.

  • 229 Ν. B. était fils de Phlôros, mais ce dernier reste inconnu. La famille continua ultérieurement à te (...)

876fam. Ν. B., sans être le premier de sa lignée, en fut le plus illustre représentant229,

877obj. Ν. B. briguait le pouvoir impérial.

  • 230 Alexis Comnène découvrit d’importantes réserves monétaires à Thessalonique qui servait de base arri (...)
  • 231 Sur les monnaies de Ν. B., voir f. d. n° 104 n. 2.

878a. s. Ν. B. prit les insignes impériaux, leva l’impôt230et pourrait avoir émis des monnaies231.

  • 232 Nous n’avons pas d’indication de date précise pour la fin de la révolte ; elle dura le temps nécess (...)

879date L’idée de la révolte vint à Ν. B. dès l’été 1077, mais il ne se rebella ouvertement qu’après l’échec de Bryennios au printemps 1078. Le mouvement s’acheva l’été de la même année232,

880sou. - Manuel Basilakios, frère ou neveu de Ν. B., stratège,
- Gymnos, stratège,
- Tessarakontapèchys,
- Grégoire Mésèmérios, tous deux militaires ( ?),
- Théodore, évêque de Déabolis,
- les troupes d’Illyrie et celles d’Occident (dont toute l’armée stationnée dans le duché de Bulgarie), composées de Romains, d’Albanais et de Bulgares,
- des Varanges,
- des alliés petchénègues,
- des Francs d’Italie.

881opp. - Alexis Comnène, sébaste, domestique d’Occident,
- Tatikios, serviteur personnel d’Alexis Comnène,
- Goulès, serviteur personnel d’Alexis Comnène,
- Pierre Tornikios, officier,
- les Macédoniens,
- des mercenaires francs,
- Jean Lampènos, archevêque de Bulgarie.

882rég. Ν. B. contrôlait l’ensemble des territoires entre Dyrrachion et Thessalonique comprise,

883sanc. Ν. B. fut aveuglé.

884sources Bryennios, p. 217, 285-297 ; Skylitzès Continué, p. 182-183 ; Alexiade I, p. 28-36 ; Attaleiatès, p. 298-300 ; Guillaume De Pouille IV, vers 87-119.

885bib. Bourdara, Tyrannis II, p. 64-67.

N° 109

886P. P. Pseudo-Michel VII Doukas.

887obj. Il cherchait à recouvrer le trône impérial.

888date II avait gagné la cour de Robert au printemps 1081, semble-t-il.

889sou. Robert Guiscard, duc d’Apulie.

890sources Alexiade I, p. 44-46 ; Guillaume de Pouille IV, vers 160-170. N° 110

N° 110

  • 233 Polemis, Doukai, p. 48-53

891P.P. Konstantions Doukas, prince porphyrogènète, stratège placé à la tête des troupes d’Orient233.

892par. Files de Constantin X, demi-frère de Michel VII.

  • 234 Nicéphore rassembla une armée pour combattre les Turcs en Orient après avoir abattu les révoltes de (...)

893date La révolte eut lieu probablement au printemps 1079234.

894sou. Une partie des troupes commandées par K.D. dont les Immortels.

895opp. - Le Sènat,
- le peuple de Constantinople,
- les Varanges.

896sanc. K. D., tonsuré, fut exilé dans les îles de la Marmara. Botaneiatès accorda son parsdon aux autres fauteurs de troubles.

897sources Attaleiatès, p. 307-309 ; Skylitzès Continué, p. 185 ; Zônaras, p. 724.

898bib. Bourdara, Tyrannis II, p. 67-69 ; Polemis, Doukai, p. 72-73 ; Skoulatos, Alexiade, p. 56-57.

N° 111

  • 235 Skoulatos, Alexiade, p. 240-245.

899P. P. Nicéphore Mélissènos, en disponibilité, peut-être en exil dans l’île de Cos au moment de son soulèvement, ancien stratège, beau-frère d’Alexis Comnène235.

  • 236 La famille Mélissènos était déjà célèbre à la fin du viiie siècle : le père de Théodote Mélissènos, (...)

900fam. N. M. était de lignée ancienne et illustre, à tradition militaire236,

901obj. N. M. briguait le pouvoir impérial.

  • 237 Selon Matthieu d’Edesse il succéda comme empereur à Nicéphore Botaneiatès et régna quatre mois à Co (...)
  • 238 Morrisson, BNC, p. 633, il s’agit de l’unique monnaie (d’argent) conservée au nom de N, M.
  • 239 Zacos-Veglery, sceaux n° 99-100.

902a. s. N. M. revêtit les insignes impériaux237, battit monnaie238, émit des sceaux impériaux239.

903date II songea très tôt à se révolter, car il était dès le début hostile à l’arrivée au pouvoir de Botaneiatès, mais la rébellion ne devint manifeste qu’à l’automne 1080 et cessa après l’application de l’accord conclu avec Alexis Comnène le 4 avril 1081.

904sou. - Des troupes d’Orient, en garnison dans les villes d’Asie Mineure Occidentale,
- des auxiliaires turcs.

905opp. N. M. ne rencontra pas à proprement parler d’opposition en Asie Mineure, mais il fut abandonné par deux généraux, ne put rallier une fraction notable de la flotte et eut un rival en Europe en la personne d’Alexis Comnène.

906rég. L’Asie (c’est-à-dire le thème des Thracésiens), la Phrygie, la Galatie jusqu’à Damalis, face à Constantinople.
sanc. N. M. fut déçu dans ses ambitions impériales, mais obtint le titre de César et d’importants revenus.

907sources Zônaras, p. 732 ; Alexiade I, p. 87-93, 95 ; Bryennios, p. 239, 301-303 ; Kleinchroniken, n° 16 § 24 ; Matthieu d’Édesse, p. 181.

908bib. Bourdara, Tyrannis II, p. 69-74.

N° 112

  • 240 Le prénom de Synadènos n’est pas assuré, mais Anne Comnène cite peu après dans l’entourage d’Alexis (...)

909P. P. Nicéphore ( ?) Synadènos240.

910fam. Cf. f. d. n° 46.

  • 241 La sœur de Botaneiatès avait épousé Théodoulos Synadènos (Skylitzès Continué, p. 185). Ce Synadènos (...)

911par. Parent de Nicéphore III, sans doute son neveu241,

912obj. Nicéphore III souhaitait voir N. S. lui succéder,

913sou. L’empereur Nicéphore III Botaneiatès.

914source Alexiade I, p. 66.

N° 113

  • 242 Ζacos-Veglery, sceau n° 2707 bis.

915P. P. Alexis Comnène, sébaste, grand domestique242.

  • 243 Infra, p. 277.

916par. Neveu de l’empereur Isaac Comnène et lointain parent par alliance de Nicéphore III243.

917obj. A. C. briguait le pouvoir impérial.

918pré. Un homme, disparu ensuite mystérieusement, avait désigné le tout jeune Alexis comme autokratôr.

919a. s. A. C. porta les insignes impériaux et émit des chrysobulles,

920date Les Comnènes s’enfuirent de la capitale le samedi avant la Tyrophagie, le 14 février 1081, et Alexis y rentra le 15 avril 1081.

  • 244 Sur Pakourianos, A. Chadnizê, Le grand domestique de l’Occident Bakurianisdzé et le monastère géorg (...)
  • 245 Ce ne fut pas à proprement parler un soutien, mais la populace trouva une occasion de pillage lors (...)

921sou. - Marie d’Alanie, épouse de Nicéphore III, Augousta,
- Isaac Comnène, frère d’A. C., sébaste,
- Anne Dalassènè, mère d’A. C.,
- Marie de Bulgarie, belle-mère d’A. C.,
- Jean Doukas, César, moine, grand-père de l’épouse d’A. C.,
- Michel Doukas et
- Jean Doukas, beaux-frères d’A. C., sans fonction officielle,
- Georges Paléologue, stratège, beau-frère par alliance d’A. C.,
- Constantin Humbertopoulos, stratège,
- Grégoire Pakourianos, stratège244,
- un Alain, magistre,
- les Némitzoi, notamment leur chef Gilpract,
- le patriarche Kosmas,
- l’armée rassemblée par A. C., qui devait la commander en Orient ; elle comprenait :
- sans doute bien des tagmata occidentaux,
- des auxiliaires turcs,
- les bas-fonds de la population de Constantinople (ὁ συρφετός)245,

922opp. - Boril, primicier des ethnikoi, familier de Nicéphore III,
- Germain, familier de Nicéphore III,
- Nicéphore Paléologue, père de Georges Paléologue,
- Romain Straborômanos, parent de Nicéphore III, grand hétériarque,
- les Varanges,
- les Immortels,
- les Chômatènes,
- la population et le Sénat de Constantinople,
- la population d’Andrinople.

923rég. La Thrace jusqu’aux abords de Constantinople,

924sanc. A. C. réussit à s’emparer du pouvoir et remplit les promesses d’honneurs et de fonctions données à ses principaux partisans.

925sources Alexiade I, p. 69-101 ; Bryennios, p. 63-67 ; Zônaras, p. 727-730 ; Michel Le Syrien,-p. 176 ; Matthieu d’Édesse, p. 181 ; Guillaume de Pouille IV, vers 142-158 ; Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 6 ; Jean d’Antioche, Diatribes, p. 23 ; Kleinchroniken, n° 14 §77, n° 15 §22.

926bib. Chalandon, Comnènes I, p. 44-50.

Règne d’Alexis I Comnène

N° 114

  • 246 V. S. Sandrovskaja, Nekotorye istoriceskie dejateli Aleksiady i ih pecati, Pal. Sbornik, 23, 1971, (...)

927P. P. Georges Monomachatos, protoproèdre246et duc de Dyrrachion.

928fam. La famille est inconnue par ailleurs, donc peu illustre.

929obj. G. M. refusa de reconnaître l’autorité d’Alexis Comnène.

930date G. M. commença à songer à la rébellion dès la fin du règne de Nicéphore III Botaneiatès au printemps 1081. Tout était terminé avant la traversée de Guiscard à la mi-juin 1081.

931sou. - Constantin Bodin et
- Michel, princes serbes,
- Robert Guiscard, duc d’Apulie.

932opp. - Georges Paléologue, beau-frère d’Alexis I,
- les troupes de G. M. ne le suivirent pas.

933sanc. G. M. fut simplement déchu de son poste et obtint rapidement un chrysobulle d’amnistie.

934sources Alexiade I, p. 59-60, 131-132, 138, 139 ; Guillaume de Pouille IV, vers 215-216 et vers 228-229.

935bib. Skoulatos, Alexiade, p. 98.

N° 115

  • 247 Les personnages ont été réunis ici en raison des similitudes de leurs statuts, mais ils n’eurent pr (...)
  • 248 Matthieu d’Édesse, trad. Dulaurier, p. 183 ; infra, p. 398, 399.
  • 249 Le nom de Makrès est connu par des sceaux : Michel Makrès, (Konstantopoulos, Molybdoboulla, sceau n (...)

936P. P.247- Bourtzès, toparque,
- Dabatènos, toparque,
- Mandalès248, militaire,
- Constantin, militaire,
- Makrès249, militaire.

  • 250 Sur les Bourtzai, f. d. n° 23. Sur les Dabatènoi, Skoulatos, Alexiade, p. 74.

937fam. Les trois premières familles citées étaient de tradition militaire250,

938obj. Plutôt que de révolte, il faut parler d’autonomie de fait, sans qu’elle ait été nécessairement recherchée, consécutive aux invasions turques,

939date Ils étaient actifs dès le printemps 1081. Bourtzès et Dabatènos joignirent peut-être leurs forces à celles d’Alexis I lorsque celui-ci mobilisa contre les Normands dans l’été 1081 ; les autres tinrent plus longtemps leurs forteresses.

940rég. Bourtzès tenait la Phrygie, Dabatènos, la Paphlagonie, Mandalès, Kybistra, Constantin contrôlait Iconium et Makrès, Kabala.

941sanc. Les Turcs conquirent finalement toutes ces enclaves restées byzantines, sauf Kybistra que les révoltés tenaient encore en 1111 lorsque l’Arménien Thoros s’en empara et les massacra.

942sources Alexiade I, p. 131 ; Matthieu d’Édesse, p. 183-184, 276-278 ; Cahen, Seldjuknameh, p. 97.

N° 116

  • 251 Le sceau du patrice et stratège Constantin Xantas pourrait lui être attribué (Schlumberger, Sigillo (...)

943P.P. - Xantas, patrice251,
- Kouléôn, tous deux officiers.

944obj. Désobéissance militaire.

  • 252 Le châtiment fut prononcé juste avant le retour d’Alexis, le 1erdécembre 1083, Alexiade II, p. 60.

945date Le tagma des Manichéens, dispersé après la défaite de Dyrrachion date Le tagma des Manichéens, dispersé après la défaite de Dyrrachion en octobre 1081, refusa de repartir en campagne au printemps de l’année suivante. Le châtiment n’eut lieu qu’en novembre 1083252.

946sou. Le région de Philippoupolis.

947rég. La région de Philippoupolis.

948sans. Alexis arrêta et exila les principaux chefs des Manichéens et confisqua leurs biens. Il réussit ultérieurement la conversion de Kouléôn à l’orthodoxie.

949sources Alexiade II, p. 14, 44-45 ; Zônaras, p. 741.

950bib. Skoulatos, Alexiade, p. 168, 300-301.

N° 117

951P. P. Théodore Gabras, sébaste, duc de Trébizonde.

  • 253 Voir f. d. n° 20 et O. Lampsidis, Ἡ κ τῶν νωτέρω μερῶν καταγωγὴ Γρηγορίου το Γαβρ, Archeion Pon (...)

952fam. Famille de militaires illustres253.

  • 254 L’ épouse de T. G. et celle d’Isaac Comnène, frère de l’empereur, étaient cousines germaines, Alexi (...)

953par. Une parenté par alliance unissait T. G. et les Comnènes254.

954obj. T. G. se conduisit de façon indépendante dans le duché qui lui avait été confié.

  • 255 Infra, p. 405, n. 125.

955a. s. T. G. émit des monnaies255.

956date II gérait sans doute Trébizonde depuis qu’il l’avait reprise en 1075, et l’acte d’Alexis I constatait le fait accompli ; T. G. resta indépendant jusqu’à sa mort le 2 octobre 1098.

957sou. - L’armée du duché,
- la population du duché,

958rég. Le duché de Trébizonde (ancien thème de Chaldée), qui comprenait notamment la forteresse de Paipert reprise aux Turcs.

959sources Alexiade II, p. 151 ; Zônaras, p. 739 ; Papadopouloskérameus, Fontes, p. 134-136.

960bib. Hoffmann, Rudimente, p. 21-27.

N° 118

  • 256 Nous plaçons Tzachas au nombre des révoltés, bien qu’il ait été émir, en raison de son passé d’offi (...)

961P. P. Tzachas, protonobélissime sous Nicéphore III256.

  • 257 Alexiade II, p. 158, 165.

962obj. T. voulut créer un empire byzantino-turc et se proclama basileus257.

963a. s. T. revêtit les insignes impériaux.

  • 258 Ainsi faut-il comprendre le discours qu’Anne Comnène lui prête : Tzachas, officier turc de l’armée (...)

964date T. oeuvrait en Asie Mineure de façon indépendante depuis 1081258 ; mais ses entreprises prirent de l’ampleur avant 1090, date de la première expédition de Constantin Dalassènos ; il ne représentait plus une menace sérieuse à partir du moment où il fut chassé de Smyrne en 1097.

  • 259 Infra, p. 409.

965sou. - Galabatzès, frère de Tzachas,
- une partie au moins de la population smyrniote,
- des troupes composées de Turcs,
- et sans doute aussi de Byzantins259,

966opp. - Le sultan Kilidj Arslan,
- Jean Doukas, beau-frère d’Alexis I Comnène, sébaste, mégaduc,
- Nicétas Kastamônitès, duc de la flotte,
- Constantin Dalassènos, parent d’Alexis I, duc de la flotte,
- Constantin Ôpos, duc, -Kaspax, duc.

967rég. La région de Smyrne, les îles de Chio, Lesbos, Samos, Rhodes et d’autres îles de moindre importance,

968sanc. T. fut repoussé, Smyrne reprise et son émirat anéanti.

969sources Alexiade II, p. 110-116, 133-134, 157-162, 164-166 ; III, p. 23-25 ; Zônaras, p. 736-737.

970bib. Ahrweifer, Mer, p. 184-186.

N° 119

971P. P. Traulos, Manichéen baptisé, au service personnel d’Alexis I depuis 1078.

972fam. T. était de modeste extraction.

973obj. Vengeance contre le traitement infligé par Alexis I aux Manichéens parents de T.

974date La révolte fut postérieure à novembre 1083,

975date à laquelle Alexis châtia les Manichéens,

976sou. - Les nombreux parents de T.,
- les Petchénègues installés à Dristra et Glabinitza.

977rég. Béliatoba et la région proche de Philippoupolis.

978sanc. T. ne semble pas avoir été repris.

979source Alexiade II, p. 48, 49, 50, 82.

980bib. Skoulatos, Alexiade, p. 298-299.

N° 120

  • 260 Il s’agit peut-être de Raoul de Pontoise

981P. P. Pountésès, militaire normand rallié à Alexis Comnène en 1082260.

  • 261 Infra, p. 363.

982obj. Les raisons de la révolte ne sont pas explicitées ; sans doute s’agissait-il de renverser Alexis261,

  • 262 Anne Comnène place le complot après le retour d’Alexis à Constantinople le 1er décembre ; nous pour (...)

983date Le complot prit forme lorsqu’Alexis achevait sa campagne contre les Normands en octobre ou novembre 1083262.

984sou. - Otton, officier,
- Léon Baasprakanitès, officier,
- des sénateurs de Constantinople,
- des cadres des tagmata.

  • 263 Selon Zônaras, la conjuration fut grossie pour augmenter le nombre des confiscations.

985sanc. Les meneurs furent arrêtés, exilés et leurs biens confisqués263.

986sources Lavra I, p. 246, n° 45 ; Zônaras, p. 736.

987bib. Skoulatos, Alexiade, p. 268-269.

Ν° 121

  • 264 P. Gautier dans son commentaire pense qu’il s’agit de Bohémond, sans doute à juste titre et il faut (...)

988P. P. Un doulos demeuré anonyme264.

989obj. Désordres consécutifs à l’occupation par les Normands d’une partie des Balkans.

990date Difficile à déterminer, mais postérieure à 1085.

991sou. La population bogomile.

992opp. Michel Doukas, beau-frère d’Alexis I, sébaste, prôtostratôr.

993rég. Le centre des troubles se situait sur la montagne de Vagora, à la limite des thèmes de Dyrrachion et de Bulgarie, mais les routes de pillage s’étendaient jusqu’à Achrida.

994source Théophylacte de Bulgarie, Lettres, n° 120.

N° 122

  • 265 Il s’agissait probablement d’un Pseudo-Diogénés (infra, p. 369, n. 49) qui profitait de la mort du (...)

995P. P. N.265

996par. Le révolté était – ou se prétendait – de souche impériale.

997obj. Il voulait renverser Alexis I.

  • 266 Commentaire de Gautier à l’édition de Théophylacte de Bulgarie.

998date 1087266.

999sou. Des complices de haut rang.

1000sanc. Après un simulacre d’empalement, le principal coupable fut simplement tounsuré.

1001source Théophylacte de Bulgarie, Opera, p. 229-231.

N° 123

1002P. P. Grégoire Gabras, fils de Théodore.

  • 267 Alexiade II, p. 152.

1003par. D’abord fiancé à une fille d’Isaac, frère d’Alexis I, il le fut de nouveau à Marie, fille de l’empereur267,

1004obj. G. G. souhaitait rejoindre son père pour conforter l’indépendance de celui-ci.

  • 268 L’ordre chronologique des événements s’établit sans doute ainsi. Théodore Gabras remit son fils au (...)

1005date Sans doute en 1091-1092268.

1006sou. - Georges Dékanos,
- Eustathe Kamytzès,
- Michel l’Échanson, tous trois familiers de l’empereur, chefs militaires.

1007opp. - Georges Mésopotamitès, duc de Philippoupolis,
- Léon Nikéritès, duc du Paristrion.

  • 269 Eustathe Kamytzès était déjà rentré en grâce en 1094 puisqu’il participait comme proèdre au synode (...)

1008sanc. G. G. fut emprisonné, et dut ultérieurement épouser Marie. Georges Dékanos et Eustathe Kamytzès furent bannis pour peu de temps269.

N° 124

  • 270 Le père de C. H. était patrice, stratège et domestique des Nouméroi vers 1050 : Jordanka Jurukova, (...)

1009P. P. - Constantin Humbertopoulos, chef des tagmata francs,
- Ariébès, chef militaire d’origine arménienne270,

  • 271 Κaždan, Arméniens, p. 127. 3 -C. H. participait au synode des Blachernes et était honoré de la dign (...)

1010fam. C. H. était fils d’un Franc entré au service de l’Empire271,

1011obj. Inconnu.

1012date Le complot fut découvert peu de jours après le retour d’Alexis de sa campagne victorieuse contre les Petchénègues, soit en mai 1091.

1013sou. Les conjurés étaient nombreux.

1014sanc. C. H. et Ariébès subirent le triomphe ridicule, l’exil et la confiscation de leurs biens ; puis C. H. connut un rapide retour en grâce dès 10943.

1015sources Alexiade II, p. 146-147 ; Zônaras, p. 741.

1016bib. Skoulatos, Alexiade, p. 29, 69-70.

N° 125

  • 272 Barzos, Généalogie II, p. 134-144.

1017P. P. Jean Comnène, sébaste, duc de Dyrrachion272.

1018par. Il était neveu d’Alexis I (fils de son frère aîné).

1019obj. Le complot fut postérieur à la victoire du Lébounion d’avril 1091, et antérieur à la défaite de J. C. devant le Serbe Bolkan, en 1093.

1020opp. - Théophylacte Héphaïstos, archevêque de Bulgarie,
- Adrien Comnène, frère d’Alexis I et oncle de J. C., sébaste, domestique d’Occident,
- Nicéphore Mélissènos, beau-frère d’Alexis I, sébaste.

1021sanc. J. C. ne souffrit aucune disgrâce et ne fut même pas déplacé de son poste de duc de Dyrrachion.

1022source Alexiade II, p. 147-151.

  • 273 Leib émet l’hypothèse que le complot d’Humbertopoulos, d’Ariébès et celui de J. C. auraient été lié (...)

1023bib. Leib, Complots, p. 252-253273 ; Skoulatos, Alexiade, p. 136.

N° 126

  • 274 Sa fonction est inconnue, mais il ne paraît pas avoir été expert à la guerre, même en tenant compte (...)

1024P. P. Rapsommatès, fonctionnaire274 en Chypre.

  • 275 Un sceau inédit de la collection Fogg appartient à Basile Rapsommatès ; V. Laurent le date du xiie (...)

1025fam. Famille plutôt obscure275.

1026obj. R., une fois maître de l’île, avait réalisé toutes ses ambitions.

  • 276 Le discours de Jean d’Antioche, adressé à Alexis Comnène en février-mars 1091, avant la victoire de (...)

1027date La révolte avait éclaté avant février ou mars 1091 et fut réduite au printemps 1093276.

1028sou. Les troupes en stationnement en Chypre, dont une partie ou la totalité du tagma des Immortels.

1029opp. - Jean Doukas, beau-frère d’Alexis I, mégaduc,
- Manuel Boutoumitès, officier.

1030rég. Chypre.

1031sanc. R. fut pris.

1032sources Alexiade II, p. 162-163 ; Zônaras, p. 737 ; Jean d’Antioche, Diatribes, p. 34.

1033bib. Skoulatos, Alexiade, p. 271-272.

N° 127

1034P. P. Karykès, fonctionnaire en Crète.

  • 277 Infra, p. 409-410.

1035fam. Sa famille est connue277.

1036obj. K. occupa la Crète, sans manifester d’autres ambitions.

  • 278 Voir fiche précédente.

1037date La révolte avait éclaté avant le printemps 1091 et fut réduite au printemps 1093278.

1038opp. Jean Doukas, mégaduc.

1039sanc. K. fut tué par les Crétois.

1040sources Alexiade II, p. 162 ; Zônaras, p. 737 ; Jean d’Antioche, Diatribes, p. 34.

1041bib. Gautier, Crète, p. 221-225

N° 128

1042P. P. Nicéphore Diogénès, duc de Crète.

  • 279 Infra, p. 276.

1043par. N. D. était fils de l’empereur Romain IV et parent par alliance d’Alexis I279.

1044obj. N. D. voulait le pouvoir impérial.

  • 280 Alexis partit en effet contre Bolkan lorsque N. D. commençait à intriguer contre lui. Or Bolkan fit (...)
  • 281 Nous considérons qu’à cette date s’est arrêtée la phase active de l’opposition de N. D. à Alexis I, (...)

1045date Le complot se déroula dans la première moitié de l’année 1094280 jusqu’à l’aveuglement de N. D. le 29 juin281,

  • 282 À cette date, les Katakalôn fournissaient exclusivement des soldats ; ainsi Michel Katakalôn à qui (...)
  • 283 Anne Comnène concède que Marie ne soutint pas Diogénès, mais qu’elle ne le dénonça pas non plus.

1046sou. - Michel Tarônitès, beau-frère d’Alexis I, panhypersébaste,
- Kékauménos Katakalôn, officier282 ( ?)
- Marie d’Alanie, basilissa283, ex-épouse de Michel VII et de Nicéphore III,
- une grande partie des officiers de l’armée,
- l’ensemble des soldats,
- des sénateurs parmi les plus influents.

  • 284 Tels étaient du moins ses titre et fonction à la fin de 1094 lors du synode des Blachernes.

1047opp. - Manuel Philokalès, protonobélissime et épi tou kanikleiou284,
- Tatikios, protoproèdre et primicier des vestiarites intérieurs,
- Adrien Comnène, grand domestique,
- Mouzakès, officier,
- Grégoire Kamatèros, hypogrammateus d’Alexis I.

1048sanc. N. D. fut aveuglé et ses biens confisqués, mais la majeure partie lui en fut restituée ultérieurement. Kékauménos Katakalôn partagea ce châtiment. Michel Tarônitès fut seulement condamné à l’exil et à la perte de ses biens ainsi qu’un complice dont le nom est perdu. Les autres conjurés échappèrent à toute punition.

1049sources Alexiade II, p. 169-184 ; Zônaras, p. 742.

1050bib. Skoulatos, Alexiade, p. 233-237, notamment p. 235

N° 129

  • 285 Alexiade II, p. 190. G. Buckler a raison contre l’éditeur (ibid.) de considérer Charax comme un nom (...)

1051P. P. Un Pseudo-Diogénès, en réalité Charakènos285.

1052par. Il se faisait passer pour un fils de l’empereur Romain IV.

1053obj. Le P. D. briguait l’Empire,

1054a. s. Il revêtit les insignes impériaux.

1055date Après s’être une première fois fait passer pour Diogénès à Constantinople, l’usurpateur avait été exilé à Cherson où il résida plusieurs années ; il s’enfuit chez les Coumans et revint dans l’Empire à l’occasion d’une attaque coumane en 1095.

  • 286 Les habitants de Goloè enchaînèrent le commandant de la garnison pour le livrer aux Coumans.

1056sou. - Des villes de Thrace, Goloè286et Déabolis, l’accueillirent,
- des guerriers coumans.

1057opp. - Nicéphore Bryennios l’Aveugle,
- Alakasseus, officier.

1058rég. Constantinople ne le reçut pas, mais il eut plus de succès dans le Paristrion puis à Goloé de Thrace et à Déabolis,

1059sanc. Le P. D. fut aveuglé.

1060sources Alexiade II, p. 190-192, 196-201 ; Zônaras, p. 744 ; Skoutariôtès, p. 184 ; Chronique Vieille Russe, p. 180.

1061bib. Skoulatos, Alexiade, p. 75-77.

N° 130

1062P. P. Michel Anémas.

  • 287 Sous Jean Tzimiskès, Anémas, issu des émirs de Crète, accomplit de grands exploits face aux Russes (...)

1063fam. M. A. appartenait à une lignée de militaires illustres depuis le xe siècle287.

1064obj. M. A. briguait le pouvoir impérial,

1065a. s. M. A. distribua des dignités.

  • 288 Les faits assurés sont les suivants : M. A. commandait encore face aux Coumans en 1095 et le procès (...)

1066date La date est controversée ; le complot eut lieu vraisemblablement vers 1100-1101288.

  • 289 Un des deux frères dont Anne Comnène ne nous a pas rapporté le prénom était peut-être Nicolas Anéma (...)
  • 290 Seibt, Bleisiegel I, p. 300.
  • 291 Seibt penche pour Jean, ancien stratège du Péloponnèse ; Andronic, logothète du drome en 1094, ne p (...)

1067sou. - Léon Anémas et les deux autres frères289de M. Α.,
- les Antiochoi dont Constantin, ancien grand hétériarque,
- Nicéphore Exazènos Hyaléas,
- Constantin Exazènos Doukas,
- Nicétas Kastamônitès,
- N. Kourtikios (Basile ?),
- Georges Basilakios, tous officiers,
- Jean Solomôn, préposé aux requêtes, prôtoasèkrètès290,
- Sklèros291,
- Xèros, ancien éparque.

1068opp. Le basileus interrogea les suspects, entouré de sa parenté dont le sébastocrator Isaac, son frère,

1069sanc. M. A. échappa de justesse à l’aveuglement, par l’intervention de l’impératrice et de sa fille Anne, puis il fut enfermé dans une tour près du palais impérial. Les biens des conjurés furent confisqués au moins partiellement et ils furent exilés, mais certains revinrent en faveur rapidement puisque les Exazènoi détenaient des commandements dès 1107.

1070sources Alexiade III, p. 69-74 ; Zônaras, p. 745.

1071bib. Seibt, Skleroi, p. 105-106 ; Skoulatos, Alexiade, p. 154-155, 200-202.

N° 131

  • 292 Barzos, Généalogie I, p. 129-131 distingue bien, à la différence de Skoulatos, le duc de Trébizonde (...)

1072P. P. Grégoire Tarônitès, duc de Trébizonde292

1073fam. Cf. f. d. n° 49.

1074par. G. T. était cousin par alliance d’Alexis I.

1075obj. G. T. se rendit indépendant, sans chercher à marcher sur Constantinople.

1076date G. T. écrivit sa lettre d’injures à l’empereur lors de l’indiction 2, entre septembre 1103 et septembre 1104 ; il ne fut attaqué et réduit que deux ans plus tard,

1077sou. - Une troupe importante,
- Danishmend, maître de Sébastè.

1078opp. - Dabatènos, son prédécesseur comme duc de Trébizonde,
- le neveu de Bakchènos, notable de Trébizonde,
- d’autres notables de la même ville,
- Jean Tarônitès, neveu d’Alexis I, cousin germain de G. T., sébaste,
- des troupes byzantines,
- des mercenaires occidentaux (“celtes”).

1079rég. Le duché de Trébizonde, mais Tébenna échappa au contrôle de G.T.

1080sanc. G. T., capturé, demeura longtemps emprisonné.

1081source Alexiade III, p. 75-77.

1082bib. Skoulatos, Alexiade, p. 117-119.

N° 132

  • 293 Aarôn et son frère Théodore participaient à la campagne d’Alexis I et avaient la possibilité de pén (...)

1083P. P. Aarôn, dont la fonction demeure inconnue, sans doute officier293,

  • 294 Sur les Aarôn, voir V. Laurent, La prosopographie de l’Empire byzantin, plans et travaux. Appendice (...)

1084fam. A. descendait illégitimement des tsars bulgares ; il appartenait à une branche à tradition militaire294,

1085par. A. était un lointain cousin par alliance des empereurs Doukai et par Irène Doukaina, d’Alexis I.

1086obj. A. tenta d’assassiner Alexis I.

1087date La tentative de meurtre eut lieu alors qu’Alexis faisait route pour affronter Bohémond, donc en novembre 1107, puisque l’empereur quitta sa capitale le 1er novembre de cette année,

1088sou. - Théodore Aarôn, frère de Α.,
- Dèmètrios, au service d’A.,
- la mère d’A.,
- des notables importants dont le nom ne nous a pas été transmis,

1089opp. Constantin, épi tès trapézès, serviteur personnel d’Alexis I.

1090sanc. Les membres de la famille Aarôn furent exilés en divers lieux de l’Empire.

1091source Alexiade III, p. 88-91.

1092bib. Skoulatos, Alexiade, p. 3-4.

N° 133

1093P. P. Michel d’Amastris, gouverneur (stratège ou duc) d’Akrounos.

1094obj. L’objectif est inconnu, mais la révolte n’a pas dépassé le cadre local,

1095date La révolte fut immédiatement postérieure à l’attaque d’une flotte latine contre la Thrace, datée de 1111 ; elle eut lieu sans doute en 1111-1112 ; elle dura plusieurs mois, dont trois consacrés au seul siège d’Akrounos.

1096sou. L’importante garnison d’Akrounos.

1097opp. Georges Dékanos et une forte armée.

1098rég. Akrounos-Akroïnon en Phrygie.

1099sanc. Michel fut pardonné et même comblé de dons.

1100source Alexiade III, p. 156.

1101bib. Skoulatos, Alexiade, p. 199.

N° 134

1102P. P. Anne Comnène, fille porphyrogénète d’Alexis I, sœur de Jean II.

1103obj. A. C. voulait placer sur le trône son époux, Nicéphore Bryennios.

1104date Le complot se noua dans les dernières semaines de la vie d’Alexis I et fut réduit à néant par Jean II, le jour de la mort de leur père le 15 août 1118.

  • 295 En fait il ne manifesta point d’ambition personnelle, mais fut le candidat de son épouse.
  • 296 Zônaras, p. 748.

1105sou. - Irène Doukaina, épouse d’Alexis I, -Nicéphore Bryennios, panhypersébaste, gendre d’Alexis I295,
- Andronic Comnène, frère de Jean II296.

1106opp. - L’empereur Alexis I Comnène,
- Jean Comnène, fils d’Alexis I,
- Isaac Comnène, fils d’Alexis I et frère de Jean Comnène, sébastocrator,
- Jean Axouch,
- le patriarche Jean Agapètos.

1107sources Zônaras, p. 761-764 ; Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 5-8 ; allusion dans Darrouzès, Tornikès, p. 267-269.

Règne de Jean II Comnène

N° 135

1108P. P. Anne Comnène, soeur de Jean II.

1109obj. A. C. fut l’instigatrice de la tentative d’assassinat de Jean II, afin de placer sur le trône Nicéphore Bryennios.

  • 297 Une année ne s’était pas encore écoulée, selon Nicétas Chôniatès.

1110date Quelques mois après le début du règne de Jean II, au printemps 1119297.

1111sou. Les gardiens du palais de Philopation.

  • 298 Le grand domestique Axouch, bénéficiaire des trésors de la Porphyrogénète, préféra les lui rendre.

1112sanc. Les conjurés perdirent leurs biens, y compris A. C., mais pour peu de temps298.

1113source Nlcétas Chômâtes, Histoire, p. 10-11.

1114bib. Chalandon, Comnènes II, p. 7-8.

N° 136

1115obj. Une révolte locale en Chypre entraîna l’assassinat du duc de l’île et de sa suite,

1116date 1123.

1117rég. Chypre.

1118sources Orderic Vital, PL 188, p. 829 ; Chronique d’Alep, RHC, Or. III, p. 622.

1119bib. Barzos, Généalogie I, p. 490-491.

N° 137

1120P. P. Constantin Gabras, neveu de Théodore Gabras, protosébaste, duc de Trébizonde.

1121fam. Cf. f. d. n° 20.

1122obj. C. G. gouverna de façon autonome le duché de Trébizonde.

1123a. s. C. G. confisqua les biens de l’Église pour les octroyer aux soldats,

  • 299 C. G. fut vaincu par Jean II à l’occasion de la campagne contre Néocésarée.

1124date La révolte prit fin en 1140299 ; elle avait duré quatorze ans et donc commencé en 1126.

  • 300 Michel Le Syrien, p. 230 : des relations amicales sont attestées entre C. G. et Ghazi ; nous ne pou (...)

1125sou. - L’ensemble de la population de Trébizonde,
- le Danishmendide Ghazi300.

1126opp. Etienne Skylitzès, métropolite de Trébizonde.

1127sanc. Le sort de C. G. reste inconnu.

1128sources Prodrome, Monodie, p. 9-11 ; Papadopoulos-Kérameus, Fontes, p. 136 ; Nicétas Chômâtes, Histoire, p. 34 ; Michel le Syrien, p. 230.

N° 138

1129P. P. Kassianos.

  • 301 Le seul porteur de ce nom qui se soit illustré fut Alexis Kassianos qui, au temps de Manuel, comman (...)

1130fam. Lignée peu connue, sans doute des militaires301.

1131obj. K. contrôlait une région de manière autonome.

  • 302 En 1441 (1130 de l’ère chrétienne), selon Michel le Syrien. L’exactitude de cette date est corrobor (...)

1132date Nous ignorons à partir de quand K. commença d’être indépendant, mais il cessa de l’être en 1 130302.

1133sou. K. jouit peut-être d’un appui turc.

  • 303 En 1130, le littoral du Pont étant occupé dans la région de Trébizonde par Constantin Gabras, nous (...)

1134rég. Le littoral du Pont (Paphlagonie ?)303.

1135sanc. K. préféra passer au service du Danishmendide Ghazi.

1136source Michel Le Syrien, p. 227, 248.

N° 139

1137P. P. Isaac Comnène, sébastocrator.

1138par. Frère cadet de Jean II.

1139obj. Isaac désirait l’Empire.

1140date Les complots d’Isaac furent permanents, mais le plus important prit forme alors que Jean II allait combattre les Turcs du Danishmendide Ghazi dans l’été 1130.

1141sou. - Son fils aîné Jean Comnène,
- un certain nombre de puissants (Michel le Syrien) ; postérieurement, I. C. chercha et obtint, à des moments différents, l’appui :
- de Ghazi le Danishmendide,
- de Constantin Gabras de Trébizonde,
- des Turcs d’Iconium,
- de Léon l’Arménien.

1142sanc. Le complot échoua. I. C. dut s’enfuir et ne put rentrer dans l’Empire qu’une fois pardonné au printemps 1139.

1143sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 32, 36 ; Prodrome, Poésies, p. 186 ; Michelle Syrien, p. 230-231 ; Italikos, Lettres et Discours, p. 265.

1144bib. Chalandon, Comnènes II, p. 17-18.

N° 140

1145P. P. Isaac Comnène, sébastocrator, frère de Jean II.

1146obj. I. C. complota pour remplacer son frère.

1147date Inconnue, mais postérieure à la réconciliation de 1139 (cf. f. d. précédente) et antérieure à 1143, date à laquelle il était exilé en raison de ce complot.

1148sou. Jean Comnène, son fils, trahit Jean II devant Néocésarée.

1149sanc. I. C. fut exilé à Héraclée du Pont jusqu’à ce qu’il fût rappelé et grâcié par son neveu l’empereur Manuel, en mai 1143.

1150sources Kinnamos, p. 32 ; Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 36.

1151bib. Lilie, Macht und Ohnmacht, p. 60-61.

Règne de Manuel Comnène

N° 141

1152P. P. Isaac Comnène, sébastocrator.

1153par. Frère aîné de l’empereur Manuel,

1154obj. I. C. réclamait le pouvoir pour lui-même,

  • 304 Les soupçons qui pesaient sur lui se justifiaient par la délicate succession de Jean II, mort subit (...)

1155date Avril 1143304.

1156sou. - Un certain nombre de parents de l’empereur,
- tout un parti, y compris à l’armée, le préférait à Manuel,

1157opp. - Jean Axouch, sébaste, grand domestiqué,
- Basile Tzintziloukès, chartulaire, mystikos selon Guillaume de Tyr,
- la partie latine de l’armée.

  • 305 Manuel resta un mois en Cilicie avant de rentrer à Constantinople par la route la plus courte.

1158sanc. Emprisonné par précaution, I. C. fut pardonné par son frère en mai 1143305et ne subit aucune sanction.

1159sources Kinnamos, p. 29, 31 ; Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 46, 48, 49 ; Guillaume de Tyr, p. 706.

N° 142

1160P. P. Isaac Comnène (f. d. n° 141).

1161obj. I. C. restait soupçonné de vouloir remplacer Manuel I.

1162date L’accusation contre Isaac entraîna la déposition, pour complicité. du patriarche en février 1147.

1163sou. Le patriarche Kosmas Attikos.

1164sanc. I. C. demeura simplement suspect aux yeux de Manuel I.

1165source Nicétas Chômâtes, Histoire, p. 80.

N° 143

1166P. P. Jean Rogérios-Dalassènos, César.

  • 306 Sur J. R. D., Cheynet, Trois familles, p. 112-113.

1167fam. Le premier des Rogérioi était entré au service d’Alexis I306.

1168par. J. R. D. avait épousé la soeur aînée de l’empereur Manuel,

1169obj. J. R. D. songeait à l’Empire.

1170date Le complot eut lieu au moment où Manuel succédait à Jean II en avril 1143.

1171sou. - Un prince italien, ancien gouverneur de Capoue,
- un groupe de quatre cents Latins légués à J. R. D. par son père.

1172sanc. J. R. D. fut simplement éloigné quelque temps de Constantinople.

1173sources Kinnamos, p. 37-38 ; Alexiade III, p. 101.

1174bib. Barzos, Généalogie I, p. 351.

N° 144

1175P. P. Andronic Comnène, fils d’Isaac et petit-fils d’Alexis I, duc de Naïssos et Branitzova.

1176par. A. C. était cousin germain de l’empereur Manuel I.

1177obj. A. C. ambitionnait le pouvoir impérial et tenta d’assassiner Manuel,

  • 307 Darrouzès, Tornikès, p. 108 n. 1.

1178date A. C. fut duc de Nich et Branitzoba jusqu’en 1154307.

  • 308 Poupakès accueillit et aida A. C. à Anchialos ; peut-être s’y trouvait-il en service officiel.

1179sou. - Des Isauriens de sa garde personnelle,
- le roi de Hongrie, -Poupakès, officier (duc d’Anchialos ?)308,
- Iaroslav, prince russe de Galitza.

1180opp. - Le sébastocrator Isaac Comnène, frère de Manuel,
- Jean, protosébaste, fils du sébastocrator Andronic frère de Manuel,
- Jean Kantakouzènos, beau-frère du précédent,
- Isach, chef d’un tagma.

1181sanc. A. C. fut enfermé dans un palais sous bonne garde. Au bout de neuf ans il s’évada et obtint son pardon peu après, en 1165.

N° 145

1182P. P. Théodore Stypeiôtès, mégalodoxotatos, protonotaire, épi tou kanikléiou, familier de l’empereur,

  • 309 Un Stypeiôtès fut domestique des Scholes sous Basile I (Skylitzès, p. 144-145). À la fin du xie siè (...)

1183fam. T. S. était issu d’une très ancienne famille, d’abord de tradition militaire, et qui fournit ensuite des fonctionnaires civils et des ecclésiastiques309.

1184par. T. S. avait épousé une Comnène, Eudocie, dont la place exacte dans l’ordre généalogique des Comnènes ne peut être précisée,

  • 310 Il s’agissait en réalité de rivalités de factions au sein de la haute administration.

1185obj. T. S. fut accusé de vouloir renverser Manuel pour mettre à sa place un empereur plus âgé310,

1186date T. S. devait présider la prestation de serment de Béla-Alexis et de Marie lorsque Jean Kamatèros réussit enfin à l’abattre, à la fin de 1165 ou au début de 1166.

1187opp. Jean Kamatèros, sébaste, logothète du drome.

1188sanc. T. S. fut aveuglé et subit l’ablation de la langue.

1189source Nlcétas Chômâtes, Histoire, p. 111-115.

1190bib. Ο. Kresten, Zum Sturz des Theodoros Stypeiotes, JÖB 27, 1978, p. 49-80.

N° 146

1191P. P. Michel Glykas-Sikiditès et Sklèros-Seth.

  • 311 Leur aveuglement est l’indice d’un crime de lèse-majesté, pour nous quelque peu obscur, mais l’astr (...)

1192obj. Ils pratiquaient la magie311,

1193date Leurs activités prirent fin vers 1166.

1194sanc. Tous deux furent aveuglés.

1195source Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 148-150.

1196bib. Grumel, Dictionnaire de Théologie Catholique X, Part. 2, Paris 1929, col. 1705-1707.

N° 147

  • 312 Cf. f. d. n 144.

1197P. P. Andronic Comnène312, duc de Cilicie, révolté pour la seconde fois,

1198obj. A. C. abandonna son poste et passa finalement chez les Turcs,

1199date A. C. commandait en Cilicie lorsqu’il fut remplacé par Constantin Kalamanos qui tomba aux mains des Arméniens en 1166, et A. C. s’enfuit à Jérusalem à la fin 1166 ou au début 1167.

1200sou. Le sultan d’Iconium lui fournit beaucoup de troupes pour mener des raids contre l’Empire,

1201opp. Nicéphore Paléologue, sébaste, duc de Trébizonde.

1202sanc. Après la capture de sa maîtresse Théodôra vers 1179, A. C. se soumit à Manuel et fut assigné à résidence à Oinaion jusqu’à la mort de l’empereur.

1203sources Kinnamos, p. 250 ; Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 141-142.

1204bib. Barzos, Généalogie I, p. 523-530.

N° 148

1205P. P. Alexis Axouch, sébaste, protostratôr.

1206fam. A. A. était le fils de Jean Axouch, Turc, ancien prisonnier de guerre devenu domestique des Scholes de Jean II.

1207par. A. A. avait épousé une nièce de l’empereur Manuel,

1208obj. A. A. fut suspecté de convoiter l’Empire.

1209date L’arrestation d’A. A. précéda la campagne entreprise contre les Hongrois en 1167.

1210opp. - Isaac Aarôn, interprète,
- Alexis Kassianos, officier,
- Thomas, jeune eunuque impérial.

1211sources Kinnamos, p. 265-269 ; Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 144-146.

1212bib. Barzos, Généalogie’II, p. 132-134.

N° 149

1213P. P. Isaac Aarôn, interprète, acoluthe.

1214fam. I. A. descendait sans doute des Aarôn (f. d. n° 132).

  • 313 I. A. aurait révélé aux Vénitiens en guerre contre l’Empire la présence d’une flotte impériale au c (...)

1215obj. I. A. trahit la confiance de l’empereur en faveur des Latins, Vénitiens notamment313.

1216date I. A. fut arrêté après l’expédition de Manuel contre les Hongrois au début de 1174.

1217sanc. I. A. fut aveuglé et tous ses biens confisqués.

1218source Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 147.

Règne d’Alexis II

N° 150

1219P. P. Marie Comnène, porphyrogénète, Césarissa.

1220par. M. C. était la demi-soeur d’Alexis II.

1221obj. M. C. souhaitait écarter Alexis Comnène le protosébaste, devenu gouverneur de fait de l’Empire,

1222date Le complot fut découvert en février 1181.

  • 314 Guillaume de Tyr donne le chiffre de douze -qui correspondrait aux douze membres du conseil de rége (...)

1223sou. - Jean-Rénier, César, époux de M. C.,
- Alexis Comnène, fils illégitime de l’empereur Manuel, prôtostratôr,
- Jean et Manuel, fils d’Andronic Comnène (le futur empereur),
- Andronic Lappardas, neveu par alliance de l’empereur,
- Manuel, sébaste, chartulaire,
- Jean Doukas-Kamatèros, cousin de l’empereur,
- Manuel, sébaste, éparque,
- d’autres notables314,
- la troupe latine, garde personnelle de Rénier,
- des mercenaires soldés par M. C., dont
- des Ibères, et
- des Byzantins,
- un parti populaire, largement acheté par M.C.

1224opp. Théodore Pantechnès, dikaiodotès et épi ton oikeiakôn.

1225rég. Constantinople.

1226sanc. M. C. et son époux échappèrent à tout châtiment, mais leurs complices furent jetés en prison. Théodore Pantechnès remplaça Jean Doukas-Kamatèros comme éparque.

1227sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 230-232 ; Eustathe de Thessalonique, Espugnazione, p. 20-22 ; Guillaume de Tyr, p. 1013.

1228bib. Brand, Byzantium, p. 34.

N° 151

1229P. P. Le peuple de Constantinople.

1230obj. Le peuple manifestait son hostilité à la politique du protosébaste Alexis Comnène et de l’impératrice Marie,

  • 315 Brand, Byzantium, p. 323 n. 10, confronte et ajuste les données chronologiques.

1231date L’agitation régna durant tout le printemps 1181 et explosa notamment le 10 avril et au début de mai315,

1232sou. - La “maison” de la Césarissa Marie,
- et les mercenaires latins de Rénier, son époux,
- le patriarche Théodose, sans être un partisan avéré de la Césarissa, lui manifesta de la bienveillance,

1233opp. Des troupes choisies dans les tagmata d’Orient et d’Occident.

1234rég. Constantinople.

1235sanc. La foule compta plusieurs tués.

1236sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 232-241 ; Eustathe de Thessalonique, Espugnazione, p. 22-26 ; Guillaume de Tyr, p. 1013 ; Michel le Syrien III, p. 381.

1237bib. Brand, Byzantium, p. 35.

N° 152

1238P. P. Andronic Comnène, duc de Paphlagonie.

1239par. A. C. était cousin d’Alexis II.

1240obj. A. C. prétendait gouverner l’Empire à la place du protosébaste Alexis, mais cherchait en fait à supplanter Alexis II et à détruire la descendance de Manuel,

  • 316 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 229.

1241pré. Des prophéties avaient prédit l’Empire à A. C.316

1242date A. C. songea à la révolte dès qu’il apprit les premiers troubles dans la capitale au printemps 1181, mais ne se mit en route qu’au printemps de l’année suivante et pénétra en mai 1182 dans Constantinople.

  • 317 Eustathe de Thessalonique, pour désigner les partisans d’A. C., utilise les expressions οἱ μεγάλοι, (...)
  • 318 L’hypothèse qu’il s’agissait de troupes hongroises est insoutenable, S. Szyszman, Les troupes hongr (...)

1243sou. - Jean et Manuel, fils d’A. C.,
- Marie, fille d’A. C.,
- Andronic Ange, cousin d’A. C., sébaste, chef d’armée,
- Andronic Kontostéphanos, cousin d’A. C., sébaste, mégaduc,
- Théodore Dadibrènos,
- un gros parti à Constantinople, dont des notables317,
- les troupes du duché de Paphlagonie, -des troupes turques318.

1244opp. - Alexis, le protosébaste,
- Marie d’Antioche, mère d’Alexis II,
- le patriarche Théodose,
- Jean Doukas-Ange, sébaste, qui contrôlait Nicée et sa garnison,
- Jean Comnène-Batatzès, sébaste, domestique d’Orient, duc des Thracésiens,
- les Latins dont une partie composait la flotte d’Alexis le protosébaste.

1245rég. A. C. contrôlait la Paphlagonie, dont Sinope et Héraclée du Pont, mais rallia peu de villes sur son itinéraire pour gagner Constantinople. Le reste de l’Asie Mineure (Bithynie, Thracésiens) lui était hostile.

1246sanc. Le protosébaste fut aveuglé. Marie d’Antioche perdit ultérieurement la vie alors qu’A. C. devint régent de l’Empire.

1247sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 243-250 ; Eustathe de Thessalonique, Espugnazione, p. 31-32 ; Skoutariôtès, p. 317-324 ; Michel Chôniatès I, p. 163-164, 171, 218 ; Guillaume de Tyr, p. 1022-1024 ; Michel le Syrien, p. 390 ; Ansbert, p. 31.

N° 153

  • 319 Il venait de commander l’armée chargée d’arrêter (en vain) l’avance d’Andronic Comnène.

1248P. P. Andronic Ange, sébaste, ancien chef militaire319,

1249fam. A. A. était issu d’une famille de militaires,

  • 320 Infra, p. 284.

1250par. A. A. était cousin germain de Manuel320.

1251date La révolte eut lieu au printemps 1182, précédant de peu l’armée d’Andronic à Constantinople,

1252sanc. A. A. put s’enfuir auprès d’Andronic Comnène.

1253source Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 245.

N° 154

1254P. P. Jean Comnène-Batatzès, sébaste, grand domestique et duc des Thracésiens.

  • 321 Cf. f. d. n° 17, n. 5.

1255fam. J. C. B. était issu d’une famille de militaires, connue depuis la fin du xe siècle321.

1256par. J. C. B. était neveu de l’empereur Manuel.

1257obj. J. C. B. s’opposa à Andronic pour rétablir les droits d’Alexis II qu’il jugeait menacés.

  • 322 La date n’est pas établie avec précision, car dans le récit de Nicétas Chôniatès, la description de (...)

1258date J. C. B. manifesta ouvertement son hostilité à Andronic Comnène au printemps 1182 et les opérations militaires s’effectuèrent l’été de la même année322. Mais les fils de J. C. B. réfugiés chez le sultan ne furent pris qu’un an après.

  • 323 Vie de saint Jean le Miséricordieux, p. 202-203 : J. C.. avait fait des distributions d’argent aux (...)

1259sou. - Alexis et Manuel, fils de J. C. B.,
- les troupes placées sous le commandement de J. C. B.,
- la population du thème des Thracésiens323,
- des Turcs.

1260opp. Andronic Lappardas.

  • 324 Ibid., p. 205. Andronic finit par reprendre Philadelphie, Sardes, toute l’Ionie et les villes de Ly (...)

1261rég. J. C. B. tint la forteresse de Philadelphie, le thème des Thracésiens, et probablement celui de Mylasa-Mélanoudion324.

1262sanc. J. C. B. fut victorieux, mais mourut peu de jours après de maladie. Ses deux fils s’enfuirent chez les Turcs puis voulurent gagner l’Occident ; ils furent pris et aveuglés en Crète.

1263sources Nicétas Chôniates, Histoire, p. 262-264 ; Vie de saint Jean le Miséricordieux, p. 202-205 ; Skoutariôtès, p. 327-329.

1264bib. Cheynet, Philadelphie, p. 40-44, avec la liste des principaux Batatzai connus.

Règne d’Andronic I Comnène et d’Alexis II

N° 155

1265P. P. Andronic Ange, militaire, en disponibilité.

1266par. A. A. était cousin d’Andronic Comnène et oncle par alliance de Manuel.

1267obj. A. A. cherchait à abattre Andronic.

  • 325 Pour la date, C. M. Brand, The Byzantines and Saladin 1185-1192, opponents to the Third Crusade, Sp (...)

1268date L’opposition se manifesta au printemps 1183, de toute manière avant le couronnement d’Andronic en septembre 1183325.

  • 326 Eustathe de Thessalonique nie la réalité du complot et pense qu’Andronic I a voulu éliminer d’un co (...)

1269sou. - Andronic Kontostéphanos, sébaste, mégaduc,
- les six fils d’A. Α., dont Isaac, tous militaires,
- les dix fils d’Andronic Kontostéphanos, tous militaires,
- Basile Kamatèros, sébaste, logothète du drome,
- des sénateurs326.

1270sanc. A. A. et ses fils parvinrent à s’enfuir. Andronic Kontostéphanos et quatre de ses fils, ainsi que Basile Kamatèros, furent aveuglés. Ce dernier fut exilé en « Scythie ». Beaucoup d’autres conjurés furent emprisonnés, exilés et eurent leurs biens confisqués ; d’autres furent tués.

1271sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 266-267 ; Eustathe De Thessalonique, Espugnazione, p. 40 ; Michel Chôniatès I, 320-321.

1272bib. Brand, Byzantium, p. 46.

N° 156

1273P. P. Marie d’Antioche, impératrice, veuve de l’empereur Manuel,

  • 327 Marie avait effectivement correspondu avec Béla de Hongrie, pour qu’il envahît le territoire byzant (...)

1274obj. Marie fut accusée de trahison327,

  • 328 Sa condamnation fut antérieure à la mort de son fils Alexis, qui la signa, et contemporaine de la c (...)

1275date Au cours de l’été 1183328.

  • 329 Ils défendirent les droits de l’impératrice, provoquant la colère d’Andronic.

1276sou. - Le roi de Hongrie Béla, parent par alliance de M.,
- Dèmètrios Tornikios329, juge du Velum,
- Léon Monastériôtès, juge du Velum,
- Constantin Patrènos, juge du Velum,

1277opp. - Constantin Tripsychos, hétériarque,
- Ptérygônitès, eunuque.

  • 330 Nicétas Chôniatês, Histoire, p. 332-333.

1278sanc. M. fut enfermée, puis finalement exécutée. Elle fut victime d’une damnatio memoriae ; ses portraits furent détruits330.

1279sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 267-269 ; Skoutariôtès, p. 330-331.

1280bib. Brand, Byzantium, p. 45-46.

N° 157

  • 331 Sur les Anges, infra, p. 284-286, et Polemis, Doukai, p. 85. Sur les Kantakouzènoi, Nicol, Kantakou (...)

1281P. P. - Théodore Ange, rentré d’exil, militaire,
- Théodore Kantakouzènos, militaire331.

1282fam. Les Kantakouzènoi étaient une famille à traditions militaires, connue depuis le xie siècle.

1283par. T. A. et T. K. étaient tous deux cousins de l’empereur Andronic.

  • 332 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 280.

1284date L’annonce de leur révolte provoqua la proclamation d’Andronic comme empereur en septembre 1183. Le mouvement se développa au cours de l’hiver, et Andronic partit avec l’armée au début du printemps 1184332. Il fallut au moins deux mois pour mater les villes révoltées,

1285sou. - Isaac Ange, revenu d’exil,
- Léon Synésios, fonctionnaire du fisc,
- Manuel Lachanas, fonctionnaire du fisc,
- la population des villes de Brousse, Nicée et Lopadion,
- des Turcs.

1286opp. Alexis Branas, avec sans doute les troupes d’Occident,

1287rég. La Bithynie, avec les villes de Nicée, Brousse et Lopadion.

1288sanc. T. K. fut tué, T. A. aveuglé, ainsi que l’évêque de Brousse (Chôniatès) et/ou l’évêque d’Andranès (Skoutariôtès). Synésios, Lachanas et quarante autres furent pendus. Isaac Ange fut épargné pour s’être rendu à temps. Les Turcs pris furent empalés.

  • 333 Michel déforme les événements ; il fait participer deux frères d’Isaac à cet épisode et Nicée est r (...)

1289sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 269-270, 281-289 ; Skoutariôtès, p. 337-341 ; Eustathe De Thessalonique, Espugnazione, p. 54-56 ; Michel Chôniatès, Discours I, 219-220, 224 ; Michel Le Syrien333, p. 395-396.

N° 158

  • 334 L. Stiernon, Note de titulature et de prosopographie byzantines : Théodore Comnène et Andronic Lapp (...)

1290P. P. Andronic Lappardas, sébaste, vestiarite, chartulaire334.

  • 335 La famille était installée depuis au moins une génération, puisqu’A. L. était né dans l’Empire, à A (...)

1291fam. A. L., d’origine latine comme le trahit son patronyme, était, semble-t-il, le premier représentant illustre de sa lignée335,

1292par. A. L. était marié à la petite-nièce de l’empereur Manuel,

1293obj. A. L. cherchait à éliminer Andronic.

1294date A. L. fut incité à agir lorsqu’il apprit la mort d’Alexis II en septembre 1183. La révolte eut lieu à l’automne 1183.

  • 336 A. L. cherchait peut-être à se joindre aux villes de Bithynie révoltées à cette date.

1295sou. - Des familiers,
- A. L. espérait trouver de nombreux soldats dans les villes d’Asie Mineure336.

1296opp. Képhalas, notable d’Atramyttion.

1297sanc. A. L., aveuglé, mourut peu après.

1298source Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 277-279.

Règne d’Andronic Comnène

N° 159

1299P.P. Isaac Comnène, ancien duc de Cilicie, capturé par les Arméniens puis libéré par Andronic Comnène.

  • 337 Nicétas Chôniatès, p. 290.

1300par. I. C. était un petit-neveu de l’empereur Manuel337.

1301obj. I. C. briguait le pouvoir suprême, mais se contenta rapidement de gérer Chypre de manière indépendante

  • 338 Morrisson, BNC, p. 733-738, note que ses monnaies sont proches des types impériaux (Christ Emmanuel (...)

1302a.s. I. C. revêtit les insignes impériaux, battit monnaie338 et conclut des alliances avec des puissances étrangères.

  • 339 Andronic apprit la rébellion avant l’Ascension, en mai 1185, date à laquelle il fit périr les garan (...)

1303date I. C. gagna Chypre en 1184 et oncerva son indépendance jusqu’à la venue de Richard Coeur de Lion en 1191339.

  • 340 Makrodoukas et Doukas, plutôt que véritables partisans d’I. C. dont ils n’approuvaient pas la condu (...)

1304sou. - Andronic Doukas, parent d’I. C.
- Constantin Makrodoukas, époux d’une nièce de Manuel Comnène, panhypersébaste, strtège, oncle d’I. C.340.
- une partie de la population de Chypre,
- des Arméniens qui avaient suivi I. C. dans l’île
- l’amiral sicilien Margaritone.

  • 341 Néophyte n’agit pas contre I. C., mais ses écrits expriment une complète réprobation du gouvernemen (...)

1305opp. - Des notables de l’île,
- Néophyte le Reclus341,
- Jean Kontostéphanos, chef de la flotte,
- Alexis Comnène, cousin d’Isaac II,
- Basile Rentakènos, officier, ancien précepteur d’I. C.

  • 342 I. C. emmena avec lui une partie des troupes byzantines de Cilicie ; son geste pourrait donc coïnci (...)

1306rég. Chypre342.

1307sanc. I. C. contrôla Chypre pendant sept ans, sans qu’Andronic ou Isaac Ange aient pu reprendre l’île. Andronic Doukas et Constantin Makrodoukas furent lapidés puis empalés.

1308sources Nicétas Chômâtes, Histoire, p. 291-292, 369-370, 418 ; Vranoussi, ‘Αγιολογικά κείμενα, p. 177 ; Skoutariôtès, p. 341-344, 371 ; Ernoul, p. 91 ; Ansbert, p. 32-33 ; Michel le Syrien, p. 402.

1309bib. Hendy, Coinage, p. 136-142 ; T. Vlachos, Ό τύραννος της Κύπρου, Ίσαάκιος ό Κομνηνός, Byzantina 6, 1974, ρ. 169-178 ; Hoffmann, Rudimente, p. 32-38.

N° 160

1310P. P. Alexis Comnène, en exil.

1311par. A. C. était fils bâtard de l’empereur Manuel et gendre d’Andronic dont il avait épousé une fille illégitime,

1312obj. A. C. fut suspecté de désirer le pouvoir suprême,

1313date L’exécution des frères Sébastianoi se déroula peu après celle de Makrodoukas en mai 1185.

  • 343 Leur famille est inconnue à cette date, mais Théodore Skoutariôtès affirme que les Sébastianoi vict (...)

1314sou. - Les frères Sébastianoi343,
- Alexis Mamalos, hypogrammateus d’A. C.

1315rég. Constantinople.

1316sanc. A. C. fut aveuglé, Mamalos brûlé vif, les frères Sébastianoi pendus.

1317sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 296, 309-311 ; Skoutariôtès, p. 344, 347.

N° 161

1318P. P. Pseudo-Alexis, en fait un jeune paysan originaire de Bagénétia.

1319par. Le P. A. se faisait passer pour le fils de Manuel,

1320obj. Le P. A. prétendait reprendre le trône,

1321a. s. Le P. A. revêtit les habits impériaux,

1322date Le P.A. passa en Sicile en 1185.

  • 344 Sur les Sikountènoi, infra, p. 244, n. 326.

1323sou. - Alexis Sikountènos344Philadelphos, ancien soldat habillé en moine,
- une partie de la population à laquelle le P. A. fut présenté,
- Guillaume, roi de Sicile.

1324rég. Le P. A. souleva la région occidentale de l’Empire jusqu’à l’Adriatique autour de Dyrrachion.

  • 345 Brand, Byzantium, p. 74, rappelle que le Pseudo-Alexis vint quelque temps à la cour de Philippe II (...)

1325sanc. Son sort définitif demeure inconnu345.

1326source Eustathe De Thessalonique, Espugnazione, p. 60-62

1327bib. Hoffmann, Rudimente, p. 44.

N° 162

1328P. P. Alexis Comnène, ancien pincerne, exilé en “Scythie”.

1329par. A. C. était un petit-neveu de l’empereur Manuel,

1330obj. A. C. aspirait au pouvoir impérial,

1331a. s. Il porta les vêtements impériaux.

1332date A. C. vivait en Sicile en 1185 ; il fut capturé après la défaite de l’armée sicilienne, le 7 novembre 1185.

  • 346 Nicétas Chôniatès (Histoire, p. 296) le considère comme d’humble origine, alors qu’eustathe de Thes (...)
  • 347 Ibid. p. 64 : la ville de Dyrrachion, maltraitée par Romain, parent par alliance (gambros) d’Andron (...)

1333sou. - Maléïnos346,
- Théophane Probatas, notable,
- certains éléments de la population de Dyrrachion347,
- Guillaume, roi de Sicile et toute son armée,

1334opp. - Jean Branas, chef de la garnison de Dyrrachion,
- Jean Comnène, fils d’Andronic I,
- Alexis Branas, sébaste, stratège,
- Andronic Paléologue, stratège,
- Théodore Choumnos, chartulaire,
- Nicéphore, eunuque, parakoimomène,
- Alexis Gidos, grand domestique d’Orient,
- Manuel Kamytzès, stratège.

1335rég. Dyrrachion et sa région.

1336sanc. A. C. fut aveuglé.

1337sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 296, 319, 360 ; Eustathe de Thessalonique, Espugnazione, p. 58 ; Skoutariôtès, p. 344-345.

1338bib. Brand, Byzantium, p. 161, 174.

N° 163

  • 348 Tous les témoignages concordent sur la modestie des conditions de vie d’Isaac.

1339P. P. Isaac Ange, n’exerçant aucune fonction348.

1340par. I. A. était fils d’un cousin germain de l’empereur Manuel.

1341obj. D’abord simple geste de la part d’I. A. pour défendre sa vie menacée, cet acte de révolte le conduisit à l’Empire,

1342date La révolte éclata les 11 et 12 septembre 1185.

  • 349 Les intellectuels, les artisans, les commerçants, ainsi que ceux qu’on avait libérés de prison, don (...)

1343sou. - Jean Doukas-Ange, oncle d’I. Α., un des principaux officiers depuis Manuel,
- Isaac Doukas, fils du précédent,
- d’autres parents et amis,
- le peuple de Constantinople,
- une partie de l’aristocratie sortie de prison349.

1344opp. - Etienne Hagiochristophoritès, principal conseiller d’Andronic I,
- le patriarche Basile Kamatèros.

1345sanc. Isaac fut salué empereur le 12 septembre 1185. Andronic Comnène fut massacré et ses fils Jean et Manuel aveuglés.

1346sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 343-346 ; Michel Chôniatès I, p. 225-227, 234-237 ; Kleinchroniken, n° 14 § 87 ; Ansbert, p. 32 ; Ernoul, p. 92-95 ; Michel le Syrien, p. 393.

1347bib. Brand, Byzantium, p. 70-73.

Règne d’Isaac Ange

N° 164

1348P. P. Mégaritès (Margaritone), amiral sicilien.

1349obj. M. visait la conquête des îles de l’Egée pour le compte de Guillaume de Sicile qui lui aurait concédé ces terres à titre de fief.

1350a. s. M. leva l’impôt.

  • 350 Elle préférait payer l’impôt pourvu que la sécurité fût assurée.

1351sou. - La population de certaines îles350,
- Isaac Comnène, maître de Chypre.

1352rég. M. contrôla Durrazzo jusqu’au printemps 1186, et les îles de Corfou, Céphalonie, Ithaque, Zakynthos, les Strophades. Seules Céphalonie et Zakynthos restèrent aux mains de la famille, grâce au gendre de M., Maio Orsini.

1353sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 370 ; Vranoussi, ‘Αγιολογικά κείμενα, p. 68-69.

1354bib. Éra Vranoussi, A propos des opérations des Normands dans la mer Egée et à Chypre après la prise de Thessalonique (1185-1186). Du nouveau sur une source hagiographique négligée, Byzantina 8, 1976, p. 203-212 ; Hoffmann, Rudimente, p. 45-46.

N° 165

  • 351 Les deux frères cherchaient précisément à entrer dans l’armée en échange d’une petite pronoia.

1355P. P. Pierre et Asen, sans fonction officielle351.

1356fam. P. et A. appartenaient à l’aristocratie et se prétendaient à tort descendants des anciens tsars bulgares.

  • 352 Seule la première phase de la révolte concerne notre sujet. L’évolution ultérieure relève de la dip (...)

1357obj. P. et A. cherchèrent l’autonomie de la région d’Anchialos, puis, dans un second temps, s’appuyèrent sur les ethnies valaque et bulgare pour fonder un nouvel État352.

1358a. s. Pierre chaussa les sandales pourpres.

1359date Le prétexte de la révolte fut provoqué par la levée d’impôt à l’occasion du mariage d’Isaac avec la fille du roi de Hongrie à la fin de 1185.

  • 353 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 390.

1360sou. - Des Valaques de l’Empire,
- puis des Bulgares,
- d’anciens partisans d’Alexis Branas353,
- des Coumans extérieurs à l’Empire.

1361opp. Jean Doukas, sébastocrator, oncle d’Isaac II.

1362rég. La révolte affectait au début la région d’Anchialos et du Mont Hémos.

1363sanc. Les Byzantins ne reconquirent jamais les territoires perdus.

1364sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 369-374 ; Michel Chôniatès I,

1365p. 246-249 ; Ansbert, p. 33 ; Regel, Fontes, p. 293-294 ; pour ne citer que les principaux textes,

1366bib. Brand, Byzantium, p. 89-91. Parmi l’énorme bibliographie disponible, retenons deux publications récentes, G. G. Litavrin, Un nouvel examen de la révolte du Paristrion et la formation du Second État Bulgare (en russe), VV 41, 1980, p. 92-112 ; P. Malingoudis, Die Nachrichten des Niketas Chômâtes liber die Entstehung des Zweiten Bulgarischen Staates, Byzantina 10, 1980, p. 51-147.

N° 166

  • 354 Barzos, Généalogie II, p. 397-410.

1367P. P. Alexis Branas, sébaste, stratège354.

  • 355 Infra, p. 233.

1368fam. Les Branas fournissaient des guerriers de valeur depuis le xie siècle355.

1369par. A. B. avait épousé une petite-nièce de Manuel, Anne Batatzaina.

1370obj. A. B. aspirait au pouvoir impérial.

  • 356 La date de l’expédition est incertaine ; cependant Isaac II conduisit lui-même l’armée byzantine co (...)

1371date Cette première tentative eut lieu après la victoire sur les troupes de Sicile, pendant l’année 1186356.

1372sanc. A. B. renonça à sa tentative, en échange de l’impunité.

1373source Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 376.

N° 167

  • 357 Voir fiche précédente n. 1.

1374P. P. Alexis Branas, sébaste, commandant l’armée byzantine contre Pierre et Asen357.

1375obj. A. B. cherchait le pouvoir impérial par une révolte ouverte et l’attaque en règle de Constantinople.

1376a. s A. B. porta les vêtements impériaux.

  • 358 I. Dujcev, La date de la révolte des Asenides, Byzsl. 13, 1952, p. 227-232.
  • 359 Nous préférons la chronologie proposée par Brand parce que tous les événements mentionnés entre l’a (...)

1377date La date de la révolte est controversée. Dujcev358l’établit au printemps 1186, compte tenu d’une éclipse solaire mentionnée par Nicétas Chôniatès au moment du siège de Constantinople. Brand la place en 1187 et nous le suivrons359.

  • 360 L’information provient d’une notice en marge d’un manuscrit édité dans MB VII, p. 381 n. 1. Cependa (...)
  • 361 Selon Nicétas Chôniatès, Isaac II ne conservait comme partisans que ses propres parents et les gens (...)

1378sou. - Beaucoup de puissants, dont Gadaritzès, curopalate360,
- les membres de la famille d’A. B.,
- l’ensemble des troupes réunies pour combattre les Valaques, représentant la plus grande partie de l’armée byzantine,
- les pêcheurs de la Propontide, -l’ensemble de l’Occident361.

1379opp. - Le sébastocrator Jean Doukas, oncle d’Isaac II,
- le prôtostratôr Manuel Kamytzès, cousin d’Isaac II,
- le reste de la parenté impériale,
- Conrad de Montferrat, gendre d’Isaac II,
- des mercenaires latins,
- des Normands, prisonniers libérés,
- des Turcs,
- des Ibères,
- les habitants de Constantinople.

  • 362 Théodore Branas, fils d’A. B., commandait un tagma d’Alains contre les Croisés allemands dès 1189, (...)

1380sanc. A. B. fut tué au combat, sa tête et un de ses pieds furent portés à bout de piques sur l’agora. Les autres notables obtinrent une amnistie362.

1381sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 377-388 ; Idem, Orationes, p. 90 ; Michel Chôniatès I, p. 209, 246-248 ; Skoutariôtès, p. 381 ; Kleinchroniken, n° 14 § 87 ; Ernoul, p. 128.

1382bib. Barzos, Généalogie II, p. 406-410 ; Brand, Byzantium, p. 80-82, 273-274.

N° 168

1383P. P. Théodore Maggaphas.

  • 363 Infra, p. 455.

1384fam. T. M. était issu de l’aristocratie locale, d’une lignée connue depuis le xie siècle363.

  • 364 T. M. se fit acclamer basileus, ce qui inquiéta Isaac II, mais à aucun moment il ne prit la directi (...)

1385obj. T. M. cherchait l’autonomie de la région de Philadelphie364,

  • 365 Des monnaies de T. M. ont été retrouvées ; P. Grierson, Byzantine Coins, Berkeley et Los Angeles 19 (...)

1386a. s. T. M. portait les insignes impériaux et frappa des monnaies d’argent365.

1387date La rébellion commença au moment même où Isaac II menait une nouvelle campagne contre les Valaques au printemps 1188. Elle prit fin en 1191 au plus tôt.

1388sou. - La garnison de Philadelphie,
- la population de la ville,
- des troupes turcomanes.

1389opp. Basile Batatzès, domestique d’Orient et duc des Thracésiens.

1390rég. Contrôlant d’abord Philadelphie, T. M. rallia la “Lydie”, en fait la majeure partie du thème des Thracésiens.

  • 366 Kaykhusraw, sultan d’Iconium, livra T. M. parce qu’il ne souhaitait pas provoquer l’hostilité du ba (...)

1391sanc. T. M. fut livré par les Turcs, à condition de ne subir aucun châtiment corporel366 ; il fut emprisonné.

1392sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 399-401 ; Idem, Orationes, p. 92 ; Historia Peregrinorum, A. Chroust, Quellen zur Geschichte des Kreuzzuges Kaiser Friedrichs I., MGH SS, Nova Series V, Berlin 1928, p. 154 ; Ansbert, p. 74.

1393bib. Cheynet, Philadelphie, p. 45-48.

N° 169

1394P. P. Le Pseudo-Alexis dit Kausalônès.

1395par. Le P. A. se prétendait fils de l’empereur Manuel.

1396obj. Le P. A. réclamait le trône paternel,

1397a. s. Le P. A. portait probablement les insignes impériaux,

  • 367 Il disposait du soutien du vieux Kilidj Arslan que son fils n’avait pas encore détrôné.

1398date La révolte eut lieu sans doute durant l’année 1091367.

  • 368 Les gens de cour favorables au P. A. savaient parfaitement qu’il n’était pas le fils de Manuel.

1399sou. - Un marchand italien,
- certains personnages de la cour368,
- le P. A. jouissait d’un véritable appui populaire, -les huit mille Turcomans de l’émir Arsan le soutinrent avec l’accord du sultan d’Iconium.

1400opp. - Le sébastocrator Alexis Ange,
- l’ambassadeur d’Isaac II à Iconium.

1401rég. Le P. A. établit son camp à Harmala pour contrôler la haute vallée du Méandre, notamment Chônes.

1402sanc. Le P. A. fut assassiné par un prêtre.

1403source Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 420-422.

1404bib. Hoffmann, Rudimente, p. 40-41.

N° 170

1405P. P. Un Pseudo-Alexis.

1406par. Le P. A. se prétendait fils de l’empereur Manuel,

1407obj. Le P. A. réclamait le trône paternel.

  • 369 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 422, précise qu’elle fut réduite peu de jours après. Le terminus an (...)

1408date La révolte de ce P. Α., immédiatement postérieure à la précédente, donc en 1191, fut rapidement réduite369,

  • 370 Sans doute s’agissait-il de troupes stationnées dans ces provinces, mais Nicétas Chôniatès n’est pa (...)

1409sou. Le P. A. obtint un soutien local en Paphlagonie370.

1410opp. Théodore Choumnos, sébaste, chartulaire des étables.

1411rég. La Paphlagonie et les provinces voisines soutinrent le P. A.

1412sanc. Le P. A. fut capturé, fouetté puis exécuté.

1413source Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 422-423.

1414bib. Hoffmann, Rudimente, p. 41.

N° 171

1415P. P. Basile Chotzas, militaire.

  • 371 Peut-être était-il d’origine musulmane, si le nom est formé sur Hadji, comme le suppose B. Hermmerd (...)

1416fam. La famille est totalement inconnue371.

  • 372 Rien ne nous est dit explicitement, mais Nicétas Chôniatès le range dans la liste de tous ceux qui (...)

1417obj. B. C. aspirait au pouvoir impérial372.

1418date Sa révolte, qui suivit celle du Pseudo-Alexis de Paphlagonie, eut donc lieu vers 1191-1192.

1419sou. Les soutiens de B. C. demeurent inconnus ; ils suffisaient cependant pour prendre et tenir une ville comme Tarse, toute proche de la capitale,

1420rég. B. C. tint quelque temps Tarse de Bithynie, d’où il lança des raids de pillage dans les alentours,

1421sanc. B. C. capturé fut aveuglé puis jeté en prison.

1422source Nicétas Chômâtes, Histoire, p. 423.

N° 172

  • 373 Barzos, Généalogie II, p. 507-511, n° 160, estime, sans doute à juste titre, qu’I. C. était le fils (...)

1423P. P. Isaac Comnène373, évadé de prison.

1424par. I. C. était neveu de l’empereur Andronic Comnène.

  • 374 Il eut juste le temps de gagner Sainte-Sophie.

1425obj. 1. C. aspirait au pouvoir impérial374.

  • 375 Sa tentative est évoquée parmi toutes celles qui eurent lieu à la fin du règne d’Isaac avant la réb (...)

1426date La révolte eut lieu après 1191 et avant 1193375.

  • 376 Il fut torturé pour révéler les noms de ses complices ; cela se comprend seulement s’il s’agissait (...)

1427sou. Quelques éléments populaires le soutinrent à Sainte-Sophie, et peut-être des courtisans376,

1428rég. Constantinople,

1429sanc. I. C. fut pris et tué.

1430source Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 423.

N° 173

1431P. P. N. Comnène.

1432par. Puisqu’il s’agit d’un Comnène, il était parent des empereurs Comnènes et des empereurs Anges, mais à un degré inconnu,

1433obj. C. brigua le pouvoir impérial,

1434date La révolte eut lieu entre 1191 et 1193.

1435sanc. C. fut immédiatement pris et aveuglé.

1436source Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 423.

N° 174

  • 377 D’après le sceau inédit IFEB n° 251.

1437P. P. Constantin Tatikios, sébaste377, de fonction inconnue,

  • 378 Le premier Tatikios installé dans l’Empire fut le célèbre compagnon d’Alexis Comnène. En 1191, Manu (...)

1438fam. C. T. appartenait à une famillle de militaires célèbres depuis la fin du xie siècle378.

  • 379 Un poème du xiie siècle célèbre un Michel Tatikios dont la mère était une Comnène (Markianos 524, n (...)

1439par. Le degré de parenté de C. T. avec l’empereur est ignoré, cependant les Tatikioi furent liés aux Comnènes379.

1440obj. C. T. briguait le pouvoir impérial,

1441date La révolte eut lieu entre 1191 et 1193.

1442sou. C. T. disposait d’un groupe de cinq cents hommes,

1443sanc. C. T. dénoncé, fut pris et aveuglé.

1444source Nicétas Chômâtes, Histoire, p. 423.

N° 175

1445P. P. Le peuple de Constantinople (dont des marchands).

1446obj. La manifestation populaire incitait l’empereur à réagir contre les exactions des pirates génois dans les eaux de Rhodes et de Chypre,

1447date Ces actes de piraterie furent postérieurs aux traités de 1192 avec Pise et Gênes, et antérieurs à novembre 1192 lorsqu’Isaac II obtint d’être dédommagé par la communauté génoise,

1448rég. Constantinople.

1449sanc. L’empereur .accepta les demandes de la foule.

1450source MM III, p. 40-42.

1451bib. Brand, Byzantium, p. 211-212.

N° 176

  • 380 Brand identifie C. A. au duc de Crète, Constantin Doukas, en poste en 1192, sans fournir de justifi (...)

1452P. P. Constantin Ange, duc de la flotte et gouverneur de Philippoupolis380.

  • 381 Sur son sceau (Zacos-Veglery, sceau n° 2743), C. A. rappelle que sa grand-mère était une princesse (...)

1453par. C. A. était cousin germain d’Isaac II381.

1454obj. C. A. briguait le pouvoir impérial,

1455a. s. C. A. chaussa les sandales pourpres.

1456date C. Α., ayant remporté de beaux succès contre les Valaques en 1193, crut opportun de saisir alors sa chance,

1457sou. C. A. estimait avoir l’appui des officiers et des soldats de son armée,

1458recrues locales.

1459opp. Basile Batatzès, sébaste, grand domestique d’Occident, beau-frère de C. A.

1460rég. La révolta souleva les thèmes de Philippoupolis et de Berrhoia.

1461sanc. C. A. fut aveuglé.

1462source Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 435.

1463bib. Brand, Byzantium, p. 95 ; Barzos, Généalogie II, p. 847-850, n° 189.

N° 177

  • 382 Sous Manuel, C. A. avait commandé l’aile gauche de l’armée contre les Hongrois en 1167. Il était ti (...)

1464P. P. Constantin Aspiétès, pansébaste sébaste382, duc de Skopje, commandant en chef l’armée contre les Valaques.

  • 383 Toutes références dans Kažèdan, Arméniens, p. 43-47 ; Chômatianos (col. 263) l’appelle Constantin C (...)

1465fam. Les Aspiétai étaient des militaires célèbres depuis la fin du xie siècle et unis aux Comnènes383.

1466par. Ayant du sang Comnène, C. A. était nécessairement parent des empereurs Comnènes et d’Isaac II, mais nous ignorons à quel degré,

1467obj. C. A. fut suspecté de briguer l’Empire.

  • 384 L’affaire évoquée devant le tribunal de Chômatianos se déroulait au cours de l’indiction 8, au mome (...)

1468date Nicétas Chôniatès n’offre aucun repère chronologique, mais C. A. était duc en 1193384.

1469sanc. C. A. fut destitué et aveuglé.

1470source Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 428.

N° 178

1471P. P. Andronic Comnène, duc de Thessalonique.

  • 385 Barzos, Généalogie II, p. 83.

1472par. A. C. était un arrière petit-fils d’Alexis I (par Anne Comnène)385.

1473obj. A. C. fut accusé d’aspirer à l’Empire.

  • 386 À cette date Théodore Stratègopoulos était duc de Thessalonique (J. Darrouzès, Notes d’histoire des (...)

1474date A. C. était duc de Thessalonique antérieurement à 1193-1194386.

1475sou. A. C. était accusé d’entretenir des relations avec Alexis, le fils bâtard de l’empereur Manuel, sébastocrator.

1476sanc. Destitué, A. C. fut aveuglé.

1477source Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 424.

1478bib. Barzos, Généalogie II, p. 84-85 n° 113.

N° 179

  • 387 Voir fiche précédente, n° 178.

1479P. P. N. Comnène, fils d’Andronic Comnène387.

1480par. C. descendait en ligne directe de l’empereur Alexis I.

1481obj. C. aspirait à l’Empire et voulait venger son père,

1482date C. protesta peu après la condamnation de son père,

1483sanc. C. fut aveuglé.

1484source Nicétas Choniatès, Histoire, p. 428.

N° 180

1485P. P. Alexis Ange sébastocrator.

1486par. A. A. était le frère d’Isaac II.

1487obj. A. A. briguait le pouvoir impérial.

1488date le complot fut exécuté peu après Pâques 1195, le 8 avril,

  • 388 Cf. Vannier (Paléologues, p. 166, n° 25) qui fournit la bibliographie disponible sur les autres com (...)
  • 389 Nicol, Kantakouzènos, p. 8, n° 7. Michel Kantakouzènos était peut-être le frère de Jean Kantakouzèn (...)
  • 390 Cette information, donnée par Aubry des Trois Fontaines, est moins assurée que les précédentes, mai (...)

1489sou. -Théodore Branas,
- Georges Paléologue388,
- Michel Kantakouzènos389,
- Jean Pétraliphas,
- Constantin Raoul, tous parents de l’empereur et militaires,
- des personnages de haut rang, dont des sénateurs,
- puis toute l’armée,
- Nicolas Kanabos390,
- Alexis Doukas Mourtzouphlos.

1490sanc. Alexis fut proclamé empereur. Isaac aveuglé fut emprisonné avec son fils.

1491sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 450-451, 456 ; Kleinchroniken, n° 14 § 88 ; Aubry des Trois Fontaines, p. 870 ; Tafel - Thomas, Urkunden I, Chronique de Dandolo, p. 247 ; Ibn al-Athir, RHC Or. II, p. 92.

1492bib. Brand, Byzantium, P. 110 -112.

Règne d’Alexis III Ange

N° 181

  • 391 D’après Nicétas Chôniatès, il était astrologue, et ancien candidat à l’Empire. L’activité d’astrolo (...)

1493P. P. Alexis Kontostéphanos, astrologue, sébaste et ancien chartulaire391.

  • 392 Le premier Kontostéphanos notable fut domestique des Scholes d’Occident, sous Basile II (Skylitzès, (...)

1494fam. A. K. appartenait à une famille de militaires célèbres depuis la fin du xie siècle392.

  • 393 Il n’était pas le neveu de Manuel, car celui-ci mourut peu après la bataille de Myrioképhalon. Mais (...)

1495par. A. K. était lié à la famille des Comnènes393.

1496obj. A. K. briguait le pouvoir impérial.

1497date En 1195 à Constantinople, Euphrosynè, épouse d’Alexis III, élimina A. K. pour assurer le pouvoir de son mari qui venait de renverser son frère Isaac.

1498sou. Des éléments de la population de la capitale, dont des artisans, soutenaient A. K.

1499rég. Constantinople,

1500sanc. A. K. fut capturé et emprisonné.

1501source Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 456

N° 182

1502P. P. Pseudo-Alexis, originaire de Cilicie.

1503par. Le P. A. se prétendait fils de l’empereur Manuel,

1504obj. Le P. A. brigua le pouvoir impérial,

1505a. s. Le P. A. leva les impôts dans la région qu’il contrôlait,

  • 394 Selon Nicétas Chôniatès, trois mois ne s’étaient pas écoulés que ce Pseudo-Alexis apparut. Alexis I (...)

1506date Les troubles commencèrent en juillet 1195394et se terminèrent à la fin de l’été.

1507sou. - Un certain soutien populaire,
- des éléments turcs fournis par l’émir turc d’Ancyre.

1508opp. - Jean Iônopolitès, eunuque, parakoimomène,
- Manuel Kantakouzènos.

1509rég. La région frontière avec le territoire de l’émir d’Ancyre jusqu’à Mélangia reconnut le P. A.

1510sanc. Le P. A. fut égorgé.

1511source Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 461-463.

1512bib. Brand, Byzantium, p. 135-136; Hoffmann, Rudimente, p. 41-43.

N° 183

  • 395 Voir f. d. n° 159.

1513P. P. Isaac Comnène, ancien maître de Chypre395,

1514obj. I. C. ambitionnait le’ pouvoir impérial.

1515date Sa libération intervint peu après la fin du Pseudo-Alexis de Cilicie, soit en automne 1195. Mais I. C. mourut peu après.

1516sou. I. C. recherchait (en vain ?) le soutien des grands d’Asie Mineure et du sultan turc,

1517sanc. I. C. mourut avant d’avoir pu concrétiser ses projets.

1518source Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 463-464.

N° 184

1519P. P. L’armée de Manuel Kamytzès.

1520obj. Désobéissance militaire.

1521date Cette armée était destinée à secourir Ibankos qui venait de tuer Asen, en 1196.

1522sanc. Manuel Kamytzès, prôtostratôr, ne put faire campagne contre les Bulgares.

1523source Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 471.

N° 185

  • 396 Nous connaissons quelques-unes de ses transactions commerciales à Constantinople : Bertolotto, Docu (...)

1524P. P. Gafforio (Kaphourès), ancien marchand génois396,

1525obj. G. soumit une partie du monde insulaire byzantin,

  • 397 C’est la raison pour laquelle nous l’incluons dans la liste des fauteurs de troubles.

1526a. s. G. leva les impôts et administra des îles397.

  • 398 Müller, Documenti, p. 72.

1527date Si la révolte fut assez durable pour permettre à G. de lever l’impôt, elle dut se poursuivre pendant au moins une année sinon deux. Or nous savons qu’en septembre 1197, G. avait été capturé398. Le début des troubles daterait donc de 1195 ou 1196.

1528sou. G. disposait de toute une flotte de birèmes, trirèmes et navires de charge.

1529opp. Jean Steiriônès, calabrais, placé à la tête d’une flotte byzantine,

1530rég. Les îles de l’Egée et Atramyttion furent soulevées,

1531sanc. Surpris par Steiriônès, G. fut vaincu et tué.

1532sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 481-482 ; MM III, p. 46 ; Müller, Documenti, p. 72.

1533bib. Brand, Byzantium, p. 213-214.

N° 186

1534P. P. Chrysos, chef valaque au service des Romains, commandant la forteresse de Stroumitza.

1535obj. C. cherchait à se créer un territoire autonome,

1536date C. avait été une première fois surpris à négocier avec les Valaques hostiles à l’Empire. Sa révolte ouverte fut contemporaine de l’expulsion de l’impératrice Euphrosynè du palais impérial en 1196 ; elle se poursuivit jusqu’au traité avec Alexis III l’année suivante,

1537sou. - Un ingénieur byzantin, transfuge,
- un groupe de cinq cents Valaques constituait le noyau des troupes,

1538opp. Alexis III en personne et toute l’armée s’opposèrent à C.

1539rég. La région de Stroumitza et de Prosakos se révolta,

1540sanc. C. obtint son autonomie et une épouse apparentée à Alexis III, la fille du prôtostratôr Manuel Kamytzès.

1541sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 487, 491, 502-507, 535 ; Idem, Orationes, p. 106-109.

1542bib. Brand, Byzantium, p. 128-129; Hoffmann, Rudimente, p. 47-50.

N° 187

1543P. P. Des habitants des régions limitrophes du sultanat turc.

1544obj. Ils désertèrent volontairement l’Empire afin de s’établir dans la région de Philomèlion contrôlée par le sultan d’Iconium.

  • 399 Le sultan fut détrôné en 1197, ce qui nous fournit un terminus ante quem, Cahen, Preottoman Turkey, (...)

1545date Cet épisode fut la conséquence de la campagne menée en 1196 par le sultan Kaykhusraw399.

  • 400 Il s’agissait des régions où l’attaque turque avait eu lieu. Les habitants partirent de leur plein (...)

1546rég. La haute vallée du Méandre, la région d’Antioche de Phrygie400furent concernées par l’exode,

1547sanc. Alexis III ne put rien faire contre cette fuite d’une partie de la population.

1548source Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 494-5.

N° 188

  • 401 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 509, ne nous dit pas explicitement qu’il était duc ; mais les activ (...)

1549P. P. Ibankos-Alexis, chef valaque au service de l’Empire, duc ( ?) de Philippoupolis401.

1550par. I. avait été marié à une petite-fille d’Alexis III.

1551obj. I. aspirait à se constituer un territoire autonome,

1552a. s. I revêtit la pourpre.

  • 402 Ibid., p. 508-509.
  • 403 L’éloge d’Alexis III prononcé par Nicétas Chôniatès, sans doute à la fin de 1200, fait allusion à l (...)

1553date La nouvelle de sa défection fut connue au moment même où Alexis III célébrait le mariage de deux de ses filles au printemps 1199402. La révolte s’acheva par la capture d’I. en 1200403.

1554sou. - Mitos, frère d’I.,
- la majeure partie des troupes du thème de Philippoupolis : I. remplaça progressivement les éléments byzantins par des éléments valaques plus sûrs pendant la durée de son commandement,
- des recrues valaques,
- Jean de Mysie.

  • 404 Nicétas Chôniatès parle seulement d’un eunuque familier d’Alexis III ; il fait peu de doute cependa (...)

1555opp. - Georges Oinaiôtès, parakoimomène404,
- Manuel Kamytzès, prôtostratôr, cousin d’Alexis III,
- Georges Paléologue, parent d’Alexis III,
- Alexis Paléologue, despote, gendre d’Alexis III,
- Théodore Lascaris, despote, gendre d’Alexis III.

1556rég. Des hauteurs de l’Hémos proches de Philippoupolis et comprenant Sténimachos et Kritzinos, I. étendit sa domination depuis Mosynopolis jusqu’à Xantheia, vers le Pangée d’un côté et vers Abdère de l’autre côté, soumettant le thème des Smolènes.

1557sanc. I. capturé après une longue lutte, fut exécuté.

1558sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 509-513, 518-519 ; Idem, Orationes, p. 59-64.

1559bib. Hoffmann, Rudimente, p. 51-55; Brand, Byzantium, p. 130-131.

N° 189

1560P. P. Les troupes d’Orient.

1561obj. Elles refusèrent de soutenir Alexis III dans sa lutte contre Ibankos.

  • 405 Fiche précédente, n. 3.

1562date En 1200405. Mais cette attitude des troupes n’était pas nouvelle,

1563rég. Fut concernée l’Asie Mineure et tout particulièrement la Lydie,

1564sanc. Apparemment aucune sanction ne fut prise.

1565source Nicétas Chôniatès, Orationes, p. 64-65.

N° 190

  • 406 Polemis, Doukai, p. 91-92, n° 45.

1566P. P. Michel Ange-Doukas, sébaste406, duc et anagrapheus du thème de Mylasa et Mélanoudion.

1567par. M. A. D. était le fils bâtard du sébastocrator Jean Doukas, donc un cousin germain d’Alexis III.

1568obj. M. A. D. cherchait soit à obtenir l’Empire, soit seulement à détacher de l’Empire une région frontière,

1569date La révolte se poursuivait encore à l’automne 1200.

1570sou. M. A. D. reçut le soutien du sultan d’Iconium Rukn ad-Din, qui lui fournit des troupes,

  • 407 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 631.

1571sanc. Nous ignorons comment se termina l’aventure de M. A. D. ; il échoua, mais en avril 1204, il résidait à Constantinople tout à fait libre de ses mouvements407.

1572source Nicétas Chômâtes, Histoire, p. 529.

N° 191

  • 408 Ses liens avec les autres Kontostéphanoi restent inconnus.

1573P. P. N. Kontostéphanos408.

  • 409 Ces troubles à Constantinople ne se confondent pas avec ceux qui suivirent un peu plus tard durant (...)

1574date L’impératrice Euphrosynè réduisit la révolte de K. pendant que son époux reprenait les territoires contrôlés par Ibankos, soit en 1200409.

1575sou. Tout un parti de “factieux” suivait K.

1576opp. Euphrosynè Kamatèrissa, impératrice.

1577rég. Constantinople.

1578sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 519 ; Idem, Orationes, p. 67-68.

N° 192

  • 410 Cf. f. d. n° 168.

1579P. P. Théodore Maggaphas410, libéré ou évadé de prison,

1580obj. T. M. cherchait à reprendre le territoire autonome qu’il avait auparavant constitué.

  • 411 Si notre hypothèse n’était pas vérifiée, nous admettrions alors que T. M. aurait été libéré à l’occ (...)

1581date La date de la libération de T. M. n’est précisée par aucun historien. Il apparaît déjà maître de son État durant l’été 1204 ; mais il n’est pas interdit de penser que la révolte des troupes d’Asie Mineure et en particulier l’opposition des Lydiens à Alexis III sont à mettre en relation avec la libération de Maggaphas -c’est-à-dire en 1200411. T. M. conserva son territoire jusqu’à sa conquête par un autre dynaste, Théodore Lascaris, en 1205.

1582sou. Nous sommes réduits aux hypothèses, mais l’importance de son armée en 1204 implique que T. M. ait retrouvé l’ensemble de ses partisans précédents.

1583rég. T. M. tenait le thème des Thracésiens ; au sud la vallée du Méandre lui échappait ; au nord il occupa les thèmes de Kelbianos et de Néokastra.

1584sanc. T. M. fut battu par Théodore Lascaris ; son sort personnel est inconnu mais sa famille continua à compter sous les Lascarides.

  • 412 Villehardouin, à propos de la bataille d’Atramyttion, appelle le chef des Grecs Co’nstantin Lascari (...)

1585sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 603-604 ; Villehardouin II, p. 132412.

1586bib. Cheynet, Philadelphie, p. 49-50.

N° 193

1587P. P. Le peuple de Constantinople.

1588obj. Émeute populaire en faveur du riche changeur Kalomodios, arrêté et menacé d’une confiscation injuste par Alexis III.

1589date La révolte eut lieu à la fin de 1200.

1590opp. Le patriarche Jean Kamatèros.

1591rég. Constantinople, notamment l’Agora et Sainte-Sophie.

1592sanc. Kalomodios fut libéré, sans avoir souffert aucun dommage corporel ou matériel, et sans la moindre effusion de sang.

1593source Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 524.

N° 194

1594P. P. Le peuple de Constantinople.

1595obj. D’abord simple insurrection contre les agissements du préfet du prétoire Jean Lagos, le tumulte tourna à la rébellion car la foule se réunit à Sainte-Sophie pour créer un nouvel empereur.

  • 413 L’événement fut antérieur à la révolte de Jean Comnène Axouch de 1201 (f. d. n° 195) et également a (...)

1596date Le mouvement eut lieu à la fin de 1200 ou en 1201413.

  • 414 La foule détruisit de fond en comble la mosquée des Musulmans ; il faut y voir une manifestation de (...)

1597opp.414- Les Varanges interdirent l’entrée de Sainte-Sophie,
- Alexis Paléologue, despote, gendre d’Alexis III,
- Constantin, sébaste, éparque de la ville,

1598rég. Constantinople.

1599sanc. La répression causa des morts dans la foule,

1600source Nicétas Chômâtes, Histoire, p. 525-526.

N° 195

1601P. P. Jean Comnène-Axouch, sans fonction officielle,

1602fam. J. C. A. était fils d’Alexis Axouch (f. d. n° 148)

1603par. J. C. A. était un descendant direct d’Alexis Comnène, et petit-neveu de l’empereur Manuel,

1604obj. J. C. A. briguait l’Empire.

1605a. s. Il revêtit les insignes impériaux et promut les siens aux plus hautes fonctions.

  • 415 La date du 31 juillet est fournie par Mésaritès, Palastrevolution, p. 20 ; mais l’année n’est pas p (...)

1606date La révolte éclata le 31 juillet 1201415.

  • 416 Mésaritès, Palastrevolution, p. 24, app.

1607sou. - Alexis Doukas Mourtzouphlos416,
- la foule de Constantinople, dont
- des Italiens et
- des Ibères.

  • 417 Selon Mésaritès, le patriarche se cacha plutôt que d’avoir à couronner J. C. A.

1608opp. - Le patriarche Jean Kamatèros417,
- Nicolas Mésaritès, épi ton kriséôn du patriarcat,
- Alexis Paléologue, despote, gendre d’Alexis III,
- Georges Oinaiôtès, eunuque, chef militaire,
- la garde de Sainte-Sophie,
- la garde macédonienne du Grand Palais,
- les Varanges,
- les parents, familiers et serviteurs d’Alexis III.

1609rég. Constantinople.

1610sanc. J. C. A. fut tué le jour même, ainsi qu’un certain nombre de ses partisans.

1611Sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 526-528 ; Idem, Orationes, p. 101, 104-105 ; l’oeuvre de Nicolas Mésaritès, Palastrevolution, est tout entière consacrée à cet événement ; J. Darrouzès, Les Discours d’Euthyme Tornikès (1200-1205), REB 26, 1968, p. 66-71 ; Nicéphore Chrysobergès, p. 1-12.

1612bib. Brand, Byzantium, P. 122-124, 248-249.

N° 196

1613P. P. Manuel Kamytzès, ancien prôtostratôr, prisonnier de guerre d’Ibankos.

  • 418 Eustathe Kamytzès exerça de hauts commandements militaires entre 1095 et 1116, Alexiade II, p. 23, (...)

1614fam. M. K. appartenait à une famille de militaires célèbres depuis le règne d’Alexis Comnène418.

  • 419 Constantin Kamytzès était marié à Marie Ange-Comnène (Prodrome, loc. cit).
  • 420 Papadopoulos-Kérameus, Analecta II, p. 362.

1615par. Les Kamytzai étaient apparentés aux Comnènes419, et M. K. était cousin d’Isaac II et d’Alexis III420.

1616obj. Il s’agissait plutôt d’une vengeance que d’une véritable tentative pour saisir le pouvoir impérial ; rien ne nous dit que M. K. ait porté les insignes impériaux.

1617date À l’automne 1201, Alexis III devait partir en campagne contre M. K. et Spyridonakès. La révolte de M. K. fut donc antérieure à cette date.

1618sou. M. K. disposait du soutien de Chrysos qui l’abandonna lorsqu’Alexis III entra en campagne,

1619opp. Jean Ionopolitès, parakoimomène.

1620rég. Partie de Prosakos, la rébellion s’étendit à Pélagonia, Prilep, la plaine de Thessalie et engendra même des troubles dans le Péloponnèse. Stanon fut l’ultime refuge de M. K.

1621sanc. M. K. fut repoussé par les troupes impériales, mais son sort ultérieur est inconnu. Son allié Chrysos fut capturé.

1622sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 533, 535 ; Idem, Orationes, p. 106-111 ; Michel Chôniatès II, p. 125-127 ; Nicéphore Chrysobergès, p. 1-12.

1623bib. Brand, Byzantium, p. 133-134.

N° 197

1624P. P. Jean Spyridonakès, d’origine chypriote, duc du thème des Smolènes.

1625fam. La famille, totalement inconnue, était de modeste extraction,

1626obj. J. S. se rebella pour garder son thème de manière autonome, confiant dans la difficulté d’accès à la région ; J. S. ne tenta pas cependant d’avancer vers Constantinople,

1627date La révolte fut contemporaine de celle de Kamytzès, soit en 1201.

1628sou. J. S. s’était concilié les garnisons des forteresses de son thème ; mais ce ralliement paraît avoir été fragile, eu égard à la facilité avec laquelle les troupes loyales les reprirent,

1629opp. - Alexis Paléologue, despote, gendre d’Alexis III,
- Jean Ionopolitès, parakoimomène.

1630rég. Le thème des Smolènes suivit J. S.

1631sanc. J. S. dut s’enfuir chez les Bulgares.

1632sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 534 ; Idem, Orationes, p. 112.

N° 198

  • 421 Cette dignité est connue par un sceau édité par Konstantopoulos (Molybdoboulla, n° 498), puis par L (...)
  • 422 Michel Chôniatès I, p. 308 ; Athènes avait dû verser de l’argent pour le paiement des ploïmoi une s (...)

1633P. P. Léon Sgouros, sèbastohypertatos421de fonction inconnue422,

  • 423 L. S. augmenta les biens que lui avait laissés son père (Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 605). Mich (...)

1634fam. La famille était installée depuis une génération au moins dans la région de Nauplie et elle comprenait depuis le xie siècle des fonctionnaires des bureaux de la capitale423,

1635par. L. S. épousa Eudocie, fille d’Alexis III, en 1204, à l’époque où l’empereur avait été chassé de Constantinople,

1636obj. L. S. cherchait à constituer un État autonome,

1637a. s. L. S. contraignait, semble-t-il, ses interlocuteurs à pratiquer la proskynèse.

1638date La dissidence de L. S. éclata au moment où Manuel Kamytzès menait un raid jusque dans le Péloponnèse, soit en 1200. Elle ne fut jamais réduite par les empereurs byzantins et durait encore en 1204, date à laquelle elle s’épanouit avant d’être contrecarrée par les Latins ; mais elle ne cessa qu’à la mort de L. S. en 1207.

  • 424 Michel Chôniatès II, p. 125. Il faut comprendre le texte ainsi : L. S. aurait reçu le soutien de pa (...)

1639sou. - Gabriel Sgouros, frère de L. S.,
- des proches de l’empereur ?424
- L. S. eut suffisamment d’influence sur sa région pour y lever des troupes.

1640opp. - Nicolas, métropolite de Corinthe,
- Michel Chôniatès, métropolite d’Athènes,
- Boniface de Montferrat et son contingent de Croisés latins,

1641rég. Parti de Nauplie, Sgouros occupa successivement Argos, Corinthe, Égine puis atteignit un court moment la région des Thermopyles, mais échoua à annexer Athènes,

1642sanc. L. S. fut tué et son épouse gagna l’Asie Mineure.

1643sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 605-609, 611, 638 ; Akropolitès, p. 13 ; Michel Chôniatès II, p. 122, 124-125, 163, 169-170, 173, 181, 292 ; Skoutariôtès, p. 451 ; Chronique de Morée, vers 1464-1469, 1479-1489 ; Tafel-Thomas, Chronicum Gallicum, I, p. 459.

1644bib. Bon, Morée, p. 55, 58-59 ; Kordosè, Ή κατάκτηση, p. 53-194 ; Hoffmann, Rudimente, p. 56-60 ; Brand, Byzantium, p. 152-153, 244-245.

N° 199

1645P. P. Alexis Ange, fils d’Isaae II Ange, évadé de prison et réfugié en Sicile.

1646par. A. A. était le neveu d’Alexis III.

1647obj. A. A. cherchait à récupérer le trône paternel.

  • 425 A l’heure actuelle, aucune monnaie du règne d’Alexis IV et de son père Isaac II n’a été retrouvée, (...)

1648a. s. A. A. prit les insignes impériaux425.

1649date La révolte ne prit de caractère effectif qu’avec la présence du prince en territoire byzantin en juin 1203 ; elle s’acheva par l’accueil des Constantinopolitains le 18 juillet 1203.

1650sou. - La population de Dyrrachion l’acclama comme basileus,
- les troupes de la Quatrième Croisade le soutenaient. Après le 17 juillet, A. A. reçut l’appui de
- Isaac Ange, son père,
- Constantin Philoxénitès, eunuque, préposé aux trésors impériaux,

1651opp. - La citadelle de Corfou,
- la garnison de Constantinople, mais Alexis III préféra évacuer la capitale.

1652sanc. A. A. fut couronné le 1er août.

1653sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 536-537, 539-541 ; Akropolitès, p. 6 ; Villehardouin I, § 144-146, § 183, 190, 191, 193 ; RIANT, Exuviae, Anonyme de Soissons, p. 5-6 ; Gauthier de Pairis, p. 88 ; Ernoul, p. 362 ; Ibn al-Athir II, p. 92-93.

1654bib. Brand, Byzantium, p. 236-241.

Règne d’Alexis IV Ange

N° 200

  • 426 Nous précisons à Constantinople, car dans les territoires que tenait Alexis III après juillet 1203, (...)

1655P.P. Alexis Ange, ancien empereur à Constatinole426.

1656obj. A. A. continua de se considérer comme l’empereur légitime.

  • 427 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 547.

1657s. A. A. conserva les insignes impériaux qu’il avait emportés lors de sa fuite de la capitale427.

  • 428 Villehardouin II, p. 119.

1658date Alexis III se trouva en position de dissidence à partir du 18 juillet 1203 jusqu’à son élimination par les Latins en novembre 1204428.

1659sou. Il se maintint à la tête d’importants territoires.

1660rég. Alexis III contrôlait la partie européenne de l’Empire, de Mosynopolis à Thessalonique incluse.

1661sanc. Nous pouvonv parler d’un succès d’Alexis III sous les règnes d’Alexis IX et d’Alexis V tant qu’il put maintenir ses positions - qu’il finit, après 1204, par perdre entièrement face aux Latins.

1662sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 556, 608 ; Villehardouin I, § 181-182 ; II, § 270-274, § 309.

N° 201

  • 429 Le prénom de ce Radènos est inconnu ; peut-être s’agissait-il du Radènos le plus en vue en 1204, Co (...)

1663P. P. N. Radènos429.

  • 430 Les Radènoi étaient au premier rang de l’aristocratie depuis le début du xe siècle, avec Jean Radèn (...)

1664fam. R. était issu d’une famille de vieille souche430,

  • 431 Sceau d’Irène Radènè, sébastè (donc, à cette date -le xiie siècle -, en principe de sang Comnène), (...)

1665par. Les R. étaient apparentés aux Lékapènoi, aux Argyroi et sans doute aux Comnènes431

1666obj. R. était candidat malgré lui au trône impérial,

1667date La révolte eut lieu le 25 janvier 1204.

  • 432 Le choix de Radènos s’est effectué avant celui de Kanabos ; il s’agissait donc des mêmes personnes (...)

1668sou. - La population de la capitale,
- des membres du Sénat,
- des gens d’Église432,

1669sanc. R. refusa le trône,

1670rég. Constantinople.

  • 433 Cette Chronique de Novgorod, notre source unique, n’en présente pas moins une grande valeur, car el (...)

1671source Chronique de Novgorod, p. 307433.

N° 202

  • 434 Nous ne connaissons pas les postes occupés par N. K., mais selon Nicétas Chôniatès, il fut choisi e (...)

1672P. P. Nicolas Kanabos, sébaste, chef militaire434.

  • 435 Aucun Kanabos n’est pas attesté dans les sources. Cependant un patrice Konabès ou Kinabès est cité (...)

1673fam. Sa famille est inconnue par ailleurs435.

  • 436 Seul Ernoul, p. 370, nous donne ce détail, mais il n’est pas nécessairement à rejeter sous prétexte (...)

1674par. N. K. aurait étè parent des empereurs Anges436.

1675obj. N. K. était candidat au pouvoir impérial.

1676a. s. N. K. revetit les insignes impériaux.

1677date La révolte dura du 25 au 28 janvier 1204.

1678sou. - Une partie de la population de Constantinople,
- des membres du Sénat,
- des chefs de l’église, dont le clergé de Sainte-Sophie.

  • 437 Cf. fiche suivante.

1679opp. - L’armée437.

1680rég. Constantinople.

1681sanc. N. K. fut arrêté et tué par les gens de Mourtzouphlos.

1682sources Nicétas Choniatès, histoire, p. 562, 564 ; Akropolitès, p. 7 ; kleinchroniken, n° 14 § 91-92 ; Tafel-Thomas I, p. 503-504 (lettre de Baudouin à Innocent III) ; Eroul, p. 370 (N. K. n’est pas nommé) ; Chronique de Novgorod, p. 307-308.

1683bib. Brand, Byzantium, p. 250-250 ; B. Hendrickx et D. Matzoulkis, Alexios Doukas Moutzouphlos : his Life, Reign and Death, ἙλλƐνικά, 31, 1979, p. 108-132.

N° 203

  • 438 C. P. Simeonidès, Παραλειπόμενα στήν έρμηνεία του βυζαντινού παρωνυμίου Μούρτζουφλος, Mélanges Kara (...)

1684P. P. Alexis Doukas dit Mourtzouphlos438, protovestiaire.

  • 439 1985, p. 1619-1628. 2 -Polemis, Doukai, p. 145-147 n° 126.

1685fam. A. D. M. se rattachait à la famille des Doukai, par des liens obscurs439.

  • 440 Tafel-Thomas, Urkunden I (Chronique de Dandolo), p. 290, ms. Ambros. : cette chronique signale qu’i (...)

1686par. A. D. M. était probablement parent des Anges440.

1687obj. A. D. M. brigua le pouvoir impérial.

1688a. s. A. D. M. revêtit les insignes impériaux.

  • 441 Sitôt acclamé empereur, A. D. M. fit arrêter Kanabos.

1689date La révolte eut lieu le 28 janvier 1204441.

1690sou. - Ses parents par le sang,
- La garde impériale des Varanges,
- Constantin Philoxénitès, preposé aux trésors imériaux,
- A. D. M. était populaire auprès de l’armée.

  • 442 Cf. f. d. n° 201 et 202.

1691opp. - Une partie de la population et des officiels soutenaient, mais sans conviction, d’autres candidatures (telles celles de Radènos et de Kanabos)442,
- les Croisés restaient favorables à Alexis IV,

1692rég. Constantinople et ses environs immédiats.

1693sanc. A. D. M. fut couronné empereur.

1694sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 561, 563-564, 745 ; Akropolitès, p. 7 ; Tafel-Thomas, Chronique de Dandolo, p. 290 ; Chronique de Flandre, p. 297-298 ; Chronicum gallicum inédite, p. 352 ; Lettre de Baudouin de Flandre à Innocent III, p. 503-504 ; Chronique de Morée, vers 732-742 ; Ernoul, p. 369-370 ; Gauthier de Pairis, p. 90-91 ; Chronique de Novgorod, p. 308.

1695bib. Brand, Byzantium, p. 248-251.

N° 204

  • 443 Il s’était illustré face aux Latins.

1696P. P. Théodore Lascaris, despote, chef militaire443.

  • 444 Infra, p. 443-444.

1697fam. La famille était inconnue jusqu’alors444.

  • 445 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 508 ; cette union rend compte de sa dignité de despote, réservée de (...)

1698par. T. L. avait épousé Anne, fille d’Alexis III445.

1699obj. T. L. chercha à organiser les territoires d’Asie Mineure face aux empereurs de Constantinople,

  • 446 Akropolitès (p. 10) est net sur ce point, ainsi que la Chronique Brève.
  • 447 Oikonomidès, Décomposition, p. 24.

1700date T. L. quitta Constantinople avant sa prise par les Latins446. Il est même plausible d’imaginer qu’il n’était plus dans la ville en janvier 1204447.

  • 448 Nous ne savons pas s’il rallia les troupes en garnison en Bithynie, ou s’il effectua des levées dan (...)
  • 449 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 627.

1701sou. - T. L. chercha et obtint après beaucoup d’efforts le soutien des notables de la région dont il briguait le contrôle,
- il put aussi constituer une armée448,
- d’anciens partisans d’Alexis Aspiétès le soutenaient449,
- ainsi que des réfugiés de Constantinople après le siège.

1702rég. T. L. tenait la Bithynie, Nicée lui ouvrant ses portes au bout de deux ans ; puis il s’étendit vers le sud jusqu’au Méandre et vers le nord jusqu’à la Mer Noire, contrôlant Héraclée du Pont.

1703sanc. T. L. réussit à organiser un territoire autonome jusqu’à en faire un État. Il fut proclamé empereur au printemps ou en été 1205.

1704sources Akropolitès, p. 10-11 ; Nicétas Chôniatès, Oraliones, p. 126-127 ; Kleinchroniken, n° 8 § 1 ; Ibn al-Athir II, p. 95.

1705bib. Oikonomidès, Décomposition, p. 23-28.

Règne d’Alexis V Doukas

N° 205

1706P. P. Alexis Comnène, exilé en Géorgie.

1707par. A. C. était petit-fils de l’empereur Andronic par son père Manuel,

1708obj. Peut-être A. C. ambitionnait-il le pouvoir impérial, mais très vite il ne chercha que l’autonomie,

1709a. s. A. C. prit les insignes impériaux,

  • 450 Il est difficile de dire si, à cette date, le gouverneur de Trébizonde était rallié à l’empereur de (...)

1710date La révolte eut lieu en avril 1204450.

  • 451 La parenté unissant Alexis à Thamar a été précisée par C. Toumanoff, On the relationship between th (...)

1711sou. - Son frère David Comnène,
- sa tante, la reine Thamar de Géorgie451, et les troupes qu’elle lui confia.

1712rég. A. C. contrôlait le duché de Trébizonde et la côte de la Mer Noire, y compris les villes d’Oinaion et Sinope.

1713sanc. A. C. fonda le plus durable des États issus de la catastrophe de 1204.

1714sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 626, 639 ; Panarétos, éd. S. Lampros, NE 4, 1907, p. 266.

1715bib. Vasiliev, Trebizond, p. 3-37.

N° 206

  • 452 Il fut actif contre les Latins au point de tomber entre leurs mains, Villehardouin I, p. 167.

1716P. P. Constantin Lascaris, frère de Théodore, chef militaire452.

1717obj. C. L. brigua la couronne impériale.

1718date La tentative eut lieu dans la nuit du 12 au 13 avril 1204.

1719sou. Les Varanges acceptèrent de l’aider contre une augmentation immédiate de leur solde.

1720rég. Constantinople.

1721sanc. C. L. gagna le tirage au sort, mais ne prit pas les insignes impériaux, et faute de soutien populaire, dut s’enfuir à l’arrivée des Latins.

1722source Nicétas Choniatès, Histoire, p. 571.

1723bib. Β. Sinogowltz, Über das byzantinische Kaisertum nach dem vierten Kreuzzuge (1204-1205), BZ 45, 1952, p. 345-346.

N° 207

  • 453 Polemis, Doukai, p. 195. Sans doute C. D. était-il militaire, comme son rival Lascaris, car Nicétas (...)

1724P.P. Constantin Doukas453.

1725fam. Son nom marquait son appartenance à la célèbre famille, mais sa place dans l’arbre généalogique ne peut être établie avec certitude,

1726obj. C. D. se proposa comme successeur d’Alexis V qui venait de s’enfuir,

1727date C. D. agit dans la nuit du 12 au 13 avril 1204, au moment même de l’entrée des Latins à Constantinople,

  • 454 Cf. fiche précédente.

1728opp. Constantin Lascaris454.

1729rég. Constantinople,

1730sanc. C. D. ne fut pas choisi.

1731source Nicétas Chômâtes, Histoire, p. 571.

Occupation latine

N° 208

  • 455 Ibn Bibi, p. 30.

1732P. P. Manuel Maurozômès, César455.

  • 456 Théodore Maurozômès fut l’un des principaux généraux de Manuel, commandant l’aile gauche à Myriokép (...)

1733fam. Les Maurozômai, connus depuis le milieu du xiie siècle, fournirent des soldats456.

  • 457 Un descendant de M. M., enterré à Konya en 1297, comptait parmi ses ancêtres les empereurs porphyro (...)

1734par. Il est sûr que la famille était liée aux Comnènes457, mais le détail des liens reste ignoré,

  • 458 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 626.

1735obj. M. M. aurait brigué l’Empire458 ; mais en fait il s’est trouvé maître d’un territoire autonome autour de la haute vallée du Méandre,

  • 459 P. Wittek, Von der byzantinischen zur türkischen Toponymie, Byz. 10, 1935, p. 24.
  • 460 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 626. L’essentiel de la chronologie de la période 1205-1207 est cont (...)

1736date La vallée du Méandre, centre des intérêts de Maurozômès, omise de la Partitio Romanie, n’était plus sous le contrôle des autorités impériales. Toutefois, il n’est pas sûr que M. M. en ait déjà été le maître, car il accompagna son gendre Kaykhusraw après la mort de Rukn ad-Din qui eut lieu en juillet 1204459. Il fut battu en même temps que Sabbas Asidènos, à la fin de 1205460.

1737sou. Son gendre Kaykhusraw lui fournit des troupes turques,

1738opp. - Théodore Lascaris,
- Théodore Maggaphas.

1739rég. M. M. contrôlait la haute vallée du Méandre,

1740sanc. M. M. réussit à conserver Chônes et Laodicée.

1741sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 626, 638 ; Idem, Orationes, p. 136-137.

1742bib. Hoffmann, Rudimente, p. 61-63.

N° 209

  • 461 Selon la Vie de sainte Théodôra, Sénachérim aurait été gouverneur d’Arta.

1743P. P. N. Sénachérim, de fonction inconnue461.

  • 462 Sur le prince du Vaspourakan : Skylitzès, p. 354-355. Théodore Sénachérim était oikeios d’Alexis Co (...)

1744fam. La famille descendait du prince du Vaspourakan de même nom, réfugié dans l’Empire sous Basile II ; elle fournit des fonctionnaires à l’administration impériale462,

1745obj. S. contrôla un territoire, semble-t-il, en toute autonomie,

1746date S. rencontra les Latins lors de la campagne de l’empereur Baudouin de Flandre pour s’assurer le royaume de Thessalonique dans l’été 1204.

1747sou. S. disposait de soutiens suffisants dans la population de la région de Xantheia pour dresser une embuscade aux Latins,

1748opp. Les Croisés latins,

  • 463 La Vie de sainte Théodôra attribue un rôle actif à Sénachérim en Étolie et dans la région de Nicopo (...)

1749rég. S. tenait la région de Xantheia463.

1750sanc. S. échoua à arrêter les Latins, son sort ultérieur demeure inconnu.

1751sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 598 ; Vie de sainte Théodôra, col. 904.

1752bib. Loenertz, Origines, p. 377.

N° 210

  • 464 Faut-il l’identifier à un Pisan nommé Ildebrandinus (Müller, Documenti, p. 75, 82) ? Ce Pisan joua (...)

1753P. P. Aldebrand, Latin élevé chez les Byzantins464,

1754obj. A. cherchait à se rendre autonome, en mettant à profit la position excentrée d’Attaleia.

1755date Attaleia n’apparaissant plus dans la Partitio Remanie, A. dut contrôler pour son compte la ville entre les deux prises de Constantinople, donc avant avril 1204. Il la conserva jusqu’à la conquête turque, en 1207.

1756sou. Les Francs de Chypre,

1757opp. Les Turcs d’Iconium.

1758rég. A. tenait la ville d’Attaleia, sans plus, car les Turcs encerclaient, semble-t-il, la place, pendant le temps où s’exerça le pouvoir d’A.

1759source Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 639-640.

1760bib. Hoffmann, Rudimente, p. 69-71.

N° 211

  • 465 Cf f. d. n° 190.
  • 466 Vie de sainte Thèodôra, col. 904. Cette source n’est pas fiable, mais il n’est· pas invraisemblable (...)

1761P. P. Michel Ange Doukas-Comnène465 ; il aurait été gouverneur du Péloponnèse sous Alexis IV466.

1762obj. M. A. D. chercha à se constituer un territoire autonome peut-être destiné à lui servir de base pour la reconquête de Constantinople ; mais jamais M. A. D. ne prit le titre de basileus.

  • 467 Aucune monnaie n’a été à ce jour attribuée à M. A. D. Les émissions monétaires de l’Épire ne semble (...)

1763a. s. M. A. D. accomplit tous les actes d’un souverain, et émit notamment des monnaies. Cependant il utilisait des formules inconnues de la chancellerie impériale467,

1764date M. A. D. quitta Boniface de Montferrat en septembre 1204.

  • 468 D’après la Vie de sainte Thèodôra, M. A. D. avait épousé une Mélissènè, et le notable serait donc i (...)

1765sou. - Un notable de la région d’Arta468,
- la population épirote,
- les troupes de la région,
- des chefs albanais s’allièrent avec M. A. D.

1766opp. Les Latins de Boniface de Montferrat.

  • 469 Sur les provinces constituant le territoire de M. A. D., Τafel-Thomas, Urkunden II, p. 121, traité (...)

1767rég. M. A. D. occupa Arta puis l’Étolie avec Naupacte et Janina, le thème de Nicopolis jusqu’à l’Achelôos, puis il s’empara de tout le territoire jusqu’à Dyrrachion469. Cette dernière ville et Corfou furent conquises ultérieurement. En revanche, sa tentative de s’étendre vers le sud du Péloponnèse fut réduite à néant par sa défaite,

1768sanc. M. A. D. réussit à créer un État byzantin durable, issu de l’éclatement de l’Empire en 1204.

1769sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 631, 638 ; Akropolitès, p. 14 ; Tafel-Thomas, Chronicum Gallicum I, p. 459 ; Vie de sainte Théodôra, col. 904 ; Villehardouin II, p. 109-111.

1770bib. L. Stiernon, Les origines du despotat d’Épire. À propos d’un livre récent, REB 17, 1959, p. 90-126 ; Loenertz, Origines, p. 388-389.

N° 212

  • 470 Cf. f. d. n° 205.

1771P. P. David Comnène, frère d’Alexis470,

1772par. Petit-fils de l’empereur Andronic.

  • 471 Nous séparons l’aventure de David Comnène de celle de son frère Alexis, car ce dernier ne joua aucu (...)

1773obj. D. C. cherchait à contrôler un territoire autonome, mais resta l’allié de son frère471.

1774date D. C. mena sa première campagne durant l’été 1204 et se maintint jusqu’à sa mort en 1214.

1775sou. D. C. fut manifestement bien reçu en Paphlagonie et y recruta
- Synadènos, jeune stratège,
- des Ibères enrôlés en Phaside,
- face à l’offensive de Lascaris, D. C. rechercha et obtint le soutien des Latins.

1776opp. - Théodore Lascaris, maître de Nicée,
- le sultan d’Iconium, Kaykhusraw puis Kaykaus.

  • 472 Cahen, Pre-ottoman Turkey, p. 117.

1777rég. D. C. atteignit pour peu de temps Héraclée du Pont et la Paphlagonie jusqu’à Nicomédie et Plousias. Au moment de sa plus grande extension, D. C. avait reconquis les territoires compris entre l’Halys et l’Iris472.

1778sanc. Finalement, battu par Lascaris et attaqué par les Turcs, D. C. fut tué à Héraclée du Pont à la fin de l’année 1213.

1779sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 626, 639-641 ; Idem, Orationes, p. 139-145.

1780bib. Vasiliev, Trebizond, p. 3-37; Hoffmann, Rudimente, p. 72-76.

N° 213

  • 473 Un acte de Hiéra-Xérochoraphiou (Xérochoraphioun, p. 14) cratot à la date de l’indication II du règ (...)

1781P. P. Sabbas Asidènos, de fonction inconnue473.

1782fam. La famille est inconnue des sources.

  • 474 Le même acte le qualifie de συµπένθερoς de Lascaris. Là encore, cette parenté –peut-être fictive -f (...)

1783par. S. A. était parent de Théodore I Lascaris474.

1784obj. S. A. se constitua un petit territoire autonome autour de Sampsôn (Prière).

  • 475 Cf. f. d. n° 208, n. 6.

1785date S. A. profita de la chute définitive de Constantinople pour s’enraciner ; il fut vaincu par Lascaris à la fin de 1205475.

1786opp. Théodore Lascaris, maîtr de Nicéé.

1787rég. S. A. tenait Sampsôn et ses environs.

1788sources Akropolitès, p. 12.

1789bib. Hoffmann, Rudimente, p ; 64-65.

N° 214

  • 476 Nous ignorons quand et comment L. G. avait acquis cette haute dignité de César.

1790P. P. Léon Gabalas, César476.

  • 477 Nous écartons un Gabalas, patrice autour des années 600 (Seibt, Bleisiegel, sceau n° 129) dont nous (...)

1791fam. La famille, connue depuis le début du xesiècle, fournissait plutôt des civiles477.

1792obj. L. G. voulait obtenir l’autonomie du territoire qu’il contrôlait.

  • 478 Avec le duc vénitien de Crète par exemple.

1793a. s. L. G. signa des traîtés avec des puissances étrangères478.

  • 479 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 639, indique en effet que Rhodes avait son maître particulier ; d’a (...)

1794date L. G. apparaît en 1234 comme le maître de Rhodes, mais l’îles lui obéissait en fait depuis 1204 au moins479.

1795sou. - La population de Rhodes,
- Les Vénitiens de Crète.

1796rég. L. G. tenait Rhodes et quelques Cyclades.

1797sanc. L. G. ne fut pas inquiété avant le règne de Jean III Batatzès.

1798sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 639 ; Akropolitès, p. 45 ; Tafel-Thomas, Urkunden II, p. 319-322.

1799bib. A. Sabbidès, Ἡ Ῥóδoς καὶ ἡ Δυναστεία τῶν Γαβαλάδων τὴν Περίoδo 1204-1250 m. X., Δελτίoν τῆς Ἱστoρικῆς καὶ Ἐθνoγικῆς Ἐταιρείας τῆς Ἐλλάδoς 24, 1981, p. 405-428.

N° 215

  • 480 A. A. commandait les troupes du thème de Serrés en 1195 lorsqu’il fut pris par les Bulgares.

1800P. P. Alexis Aspiétès, ancien chef militaire480,

1801fam. Cf. f. d. n° 177.

1802par. A. A. était parent des empereurs Comnènes et Anges.

1803obj. A. A. tenta de constituer un État grec en Thrace entre l’État bulgare et l’État latin. Il fut proclamé basileus.

  • 481 La prise de la ville se situa peu après la retraite de Rénier de Trit à Sténimachos en juin 1205.

1804date La date de la proclamation d’A. A. est difficile à préciser, sans doute eut-elle lieu au printemps 1205 ; mais la fin de sa tentative se confondit avec la prise de Philippoupolis au début de l’été 1205481.

1805sou. - Les troupes grecques de la région,
- la population,
- des notables, dont le métropolite,

  • 482 Villehardouin II, § 399 : les Popelicans, c’est-à-dire les Manichéens, appelèrent Jean et son armée (...)

1806opp. - Les Bulgares de Kalojean,
- les Manichéens de Philippoupolis482.

  • 483 A. A. contrôlait la plaine, mais la montagne lui échappait ; Sténimachos resta aux mains des Latins

1807rég. Philippoupolis et sa région immédiate483.

1808sanc. A. A. fut capturé lors de la prise de Philippoupolis et exécuté par Kalojean. Ses compagnons restés sur place furent punis comme rebelles à Kalojean ; ceux qui s’échappèrent se réfugièrent chez Lascaris ou chez les Latins.

1809sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 627 ; Villehardouin II, § 401.

N° 216

  • 484 Nous incluons T. B. dans la liste des chefs grecs qui se taillèrent un territoire dans les ancienne (...)
  • 485 Cette dignité lui fut accordée soit sous le règne d’Alexis III, en récompense de sa participation a (...)

1810P. P. Théodore Branas-Comnène484, César485.

  • 486 Cf. f. d. n° 166.

1811fam. T. B. était le fils d’Alexis Branas486.

1812par. T. $B. avait épousé Agnès de France, auparavant femme de l’empereur Alexis II puis de son successeur Andronic.

  • 487 T. B. put imposer ses volontés dans ses domaines, selon l’habitude des Grecs.

1813obj. T. B. chercha à créer un État grec ; puis se rendant compte de l’impossibilité de ce projet, il se contenta d’une autonomie dans le cadre de l’Empire latin487.

1814date T. B. était l’allié des Latins dès 1204, mais ses relations avec eux ne furent précisées qu’au traité de juin 1206.

1815sou. - La population grecque d’Andrinople et de Didymotique,
- une partie des anciens partisans d’Alexis Aspiétès,
- Kônstomyrès.

1816opp. Les Bulgares de Kalojean.

1817sanc. T. B. obtint effectivement le commandement de la région d’Andrinople.

1818sources Nicêtas Chômâtes, Histoire, p. 627-642 ; Tafel-Thomas, Urkunden II, p. 18-19 ; Villehardouin II, p. 237 § 423, p. 255 § 442.

N° 217

  • 488 Kônstantopoulos (Molybdoboulla, n° 697) a publié un sceau de Léon Chamarétos, proèdre de Lacédémone (...)

1819P. P. Léon Chamarétos, de fonction inconnue488,

  • 489 Un Chamarétos fut cubiculaire de Basile I, puis nous enregistrons une lacune de deux siècles jusqu’ (...)

1820fam. Les Chamarétoi sont attestés depuis le ixe siècle489,

1821obj. L. C. voulait gouverner un territoire de façon autonome,

1822date L. C. avait fait partie de tous ces dynastes qui se manifestèrent a près avril 1204. Sa résistance put se maintenir jusqu’à la mainmise franque sur le Péloponnèse.

  • 490 Nicétas Chôniatès ne cite le prénom de Chamarétos qu’une seule fois sur les deux où il parle du maî (...)
  • 491 Chômatianos, col. 92-93 : dans sa lettre adressée à Daimonoïôannès en décembre 1223, Théodore Douka (...)

1823sou. - Michel Chamarétos, despote, parent à un degré indéterminé490,
- Jean Chamarétos, despote, neveu du précédent,
- Michel Ange Doukas d’Épire491.

  • 492 Sur cette famille, C. A. Maltezou, Eudaimonoioannis e Venier a Cerigo, Mélanges Pertusi, Rivista di (...)

1824opp. Les Latins et leurs alliés locaux dont Georges Daimonoïôannès492, prôtopansébastohypertatos, et Gabriel Larynx, archonte dans le Péloponnèse,

1825rég. L. C. tenait Sparte et le sud du Péloponnèse.

1826sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 611, 638 ; Chômatianos, col. 90-98.

1827bib. Bon, Péloponnèse, p. 204.

N° 218

  • 493 Nicétas Chôniatès nomme parmi les bénéficiaires de la chute de Constantinople, celui qui s’empara d (...)

1828P. P. N. (Constantin Maliasènos ?)493

  • 494 Tel est le sens du terme toparque.

1829obj. et date N. prit son autonomie après avril 1204494.

  • 495 La Partitio Remanie omet, par rapport au chrysobulle de 1198, une partie de la Thessalie et Trikala

1830rég. N. s’établit à Trikala495et sur les hautes terres dominant la plaine de Thessalie, appelée Grande Valachie au temps de Nicétas Chôniatès.

1831sanc. L’histoire de Trikala lors de l’occupation latine demeure obscure.

1832sources Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 638 ; MM IV, p. 345.

N° 219

1833P. P. Doxapatrès, militaire, de la famille des Boutsaradai.

  • 496 Théophane Doxapatrès était spathaire (plus vraisemblablement protospathaire) et dishypatos au milie (...)

1834fam. La famille était connue depuis le xie siècle496,

1835obj. D. détint sous sa seule autorité une forteresse du Péloponnèse,

1836date Rien n’est précisé dans la Chronique de Morée ; mais les faits furent sans aucun doute postérieurs à l’été 1204.

1837opp. Guillaume de Champlitte, fondateur de la principauté franque de Morée.

1838rég. D. tint Araklova dans le Péloponnèse,

1839sanc. La forteresse tomba aux mains des Latins.

1840source Chronique de Morée, p. 121 vers 1761-1763.

1841bib. Bon, Morée, p. 61.

N° 220

  • 497 Il serait vain de proposer une identification de ce personnage ; en effet, sans compter les grands (...)

1842P. P. N., archonte local497.

1843obj. N. voulait constituer une principauté autonome,

1844date II agit dans l’hiver 1204-1205 ; la tentative tourna court à la mort de l’archonte.

1845sou. Geoffroy de Villehardouin, neveu du maréchal de Romanie.

1846opp. Le fils de l’archonte.

1847rég. N. tint la région de Modon.

1848source Villehardouin II, § 325 et 326.

N° 221

1849P. P. Nicéphore Kontostéphanos, sébastocrator, ancien duc de Crète,

1850fam. Cf. f. d. n° 181.

  • 498 MM IV, p. 139, 141. Il était sans doute frère d’Andronic Kontostéphanos, gendre d’A-lexis III.

1851par. Ν. K. était parent par alliance de l’empereur Alexis III498.

  • 499 Deux indices nous invitent à ranger Ν. K. au nombre de ceux, dénoncés par Nicétas Chôniatès, qui pr (...)

1852obj. Ν. K. aurait agi de manière autonome dans la vallée du Méandre499,

1853date Ν. K. se réfugia en Asie Mineure soit lors de la chute d’Alexis III,

1854soit après la chute de Constantinople,

1855sanc. Ν. K. fut intégré aux cadres de l’Empire de Nicée.

1856source MM IV, p. 291.

N° 222

1857P. P. Léon Vétrano.

1858fam. V. était un pirate d’origine génoise.

1859date En 1205 il était maître de Corfou et se rebella contre l’autorité vénitienne l’année suivante,

  • 500 C’est en raison de cette popularité que nous incluons Vétrano parmi les épigones de l’Empire après (...)

1860sou. V. était soutenu par la population grecque de l’île500,

1861rég. L’île de Corfou.

1862sanc. Pris par les Vénitiens, V. fut exécuté,

1863bib. Nicol, Despotate, p. 9.

N° 223

1864P. P. Ghin, fils de Progonos.

1865obj. G. devint le maître de fait de l’Arbanon.

  • 501 Selon M. Drinov, VV I, 1894, p. 337-338, les faits se seraient produits en même temps que les raids (...)

1866date G. profita, selon nous, de la chute de Constantinople501. En 1207 son frère Dèmètrios lui succéda avec le titre de “grand archonte”, panhypersébaste.

1867rég. G. tenait l’Arbanon et la forteresse de Kruja au nord-est de Dyrrachion.

1868sanc. L’entreprise, qui n’était point dirigée contre les Byzantins, réussit ; cependant les maîtres de l’Épire récupérèrent ces territoires par une habile politique matrimoniale.

1869source Chômatianos, col. 1.

1870bib. Nicol, Despotate, p. 17, 26.

Notes

1 Léon Diacre, p. 34.

2 Djuric, Foka, p. 191-296 et infra p. 213-214, 268.

3 Léon Diacre, p. 44.

4 Ibid., p. 48 ; Skylitzès, p. 256, 259.

5 Léon Diacre, p. 44-45. Il n’est pas dit explicitement que Philothée ait été du parti de Phocas, mais il accepta de porter à Constantinople la lettre du prétendant contenant ses exigences. En tout cas, Joseph Bringas le fit mettre en prison.

6 Ibid., p. 46-47.

7 Théophane Continué, p. 480 ; Asolik, p. 43, affirme même qu’il fut le maître de Constantinople et que N. P. se dressa contre lui.

8 Léon Diacre, p. 46.

9 La fonction précise exercée par Hexakiônitès n’est donnée par aucune source ; il n’était pas, semble-t-il, un simple stratège de Longobardie mais avait compétence sur l’ensemble de l’Italie.

10 Léon Diacre, p. 63.

11 K. était originaire de Chersonèse ; or compte tenu de la puissance des Russes de Svjatoslav qui entouraient la région, il n’est pas exclu qu’il ait entraîné sa patrie d’origine dans sa rébellion.

12 Il n’est pas sûr que Tzimiskès ait été un patronyme ; sans doute s’agissait-il plutôt d’un surnom, Léon Diacre, p. 92. Sur les Kourkouas, infra p. 216, 270.

13 Léon Diacre, p. 38.

14 Ibid., p. 101.

15 Atzypothéodôros et Pédiasimos étaient à coup sûr des officiers que J. T. s’était attachés au cours de sa longue et brillante carrière.

16 Léon Diacre note la présence d’un autre conjuré important sans citer son nom qui n’est donné que par Yahya.

17 Léon Diacre, p. 95.

18 Ibid., p. 96.

19 Léon Diacre, p. 113.

20 Ibid., p. 112 ; Skylitzès, p. 291.

21 Léon Diacre, p. 112.

22 Ibid., p. 120.

23 Exilé avec son fils dans l’île de Lesbos, il était néanmoins fort actif et tenta vainement de soudoyer les Macédoniens, Léon Diacre, p. 114.

24 B. P. put rapidement compter sur une importante armée, capable de mener une campagne au bout de quelques semaines -ce qu’il n’aurait pu faire en ayant seulement levé des paysans.

25 Infra, p. 332-333.

26 B. P. laissa ses troupes piller les biens de ses adversaires en Asie Mineure et fit aussi un "butin de Mysiens", Léon Diacre, p. 116.

27 L’identification de Dipotamos avec Mésanykta est donnée par Skylitzès, p. 320.

28 Léon Diacre, p. 144.

29 Les amis et connaissances de L. P. lui promirent de réunir une foule d’hommes en armes, ibid., p. 144.

30 Ibid., p. 147.

31 Skylitzès, p. 303. L’identité de ce Basile n’est pas clairement établie. Il doit sans doute être distingué de son homonyme et contemporain, le parakoimomène Basile Lékapènos.

32 Ce personnage, qualifié par Léon Diacre de "chargé du tissage impérial"-ce qui autorise donc à l’identifier à l’archonte du blattion -, consulta ses compagnons puis dénonça le complot de L. P.

33 Sur cette île, Janin, Grands centres II, p. 157. Skylitzès (p. 303), en désaccord avec Léon Diacre, déclare qu’ils ont été exilés dans l’île de Prôtè. Nous ne pouvons concilier ces deux informations, et nous donnons la préférence à Léon Diacre dont le récit est beaucoup plus précis sur cet épisode.

34 Grumel, Chronologie, p. 436, date la chute du patriarche de mars 974, mais J. Darrouzès (Sur la chronologie du patriarche Antoine Stoudite, RE Β 46, 1988, p. 60) établit que Basile aurait été déposé à la mi-août 973.

35 Seibt, Skleroi, p. 35, et Bourdara ont émis cette hypothèse. Elle repose sur la notion de μέγα δυνάμενος qui ne peut concerner qu’un nombre très limité de familles, et surtout sur le fait que Bardas Sklèros faillit être aveuglé sous le règne de Tzimiskès pour avoir comploté. Il est donc tentant de rapprocher cet événement -dont nous ne savons rien de plus par ailleurs -des faits reprochés au patriarche Basile.

36 Personnage inconnu par ailleurs.

37 Telle est l’opinion de Darrouzès, éditeur de la lettre, p. 357 n. 14. En fait toute la seconde moitié du siècle peut convenir.

38 l concernerait les Ézérites, tribu slave bien attestée dans le Péloponnèse.

39 Sur cette famille, Seibt, Skleroi.

40 Skylitzès, p. 322 : B. S. fit aveugler les frères Théodore et Nicétas Hagiozacharitai, coupables d’avoir déserté son camp.

41 Ibid., p. 316.

42 Sur les dates, voir notamment P. M. Tarchnišvili, Le soulèvement de Bardas Sklèros, Bedi Kartlisa 45-46, 1964, p. 95-97 et Seibt, Skleroi, p. 37-47 qui s’appuie à juste titre sur Yahya d’Antioche.

43 Léon Diacre, p. 110.

44 Théodore fut protospathaire impérial et stratège des Bucellaires (Speck, Bleisiegel, n° 110, où il faut rectifier la lecture Zacharitès en Hagiozacharitès). Le style grossier de la gravure du plomb laisse supposer une exécution provinciale. La nomination de Théodore était-elle le fait de B. S. et non de l’empereur ?

45 Cette précision est fournie par un sceau qui lui est très probablement attribuable, Schlumberger, Sigillographie, p. 649 η. 1.

46 Skylitzès, p. 328. L’éditeur de Skylitzès n’a pas reconnu dans Aichmalôtos un patronyme ; la même erreur est reproduite p. 354 pour le protospathaire et stratège Oreste Aichmalôtos. Or le patronyme est attesté par ailleurs : Michel Aichmalôtos en 1012, Lavra I, Append. n° VI ; Théodore Aichmalôtos en 1081, Lavra I, n° 41 p. 228 ; Basile Aichmalôtos en 1082, Zépos Jus I, p. 300.

47 Yahya II, p. 375. Le nom de B. S. était inscrit sur les tablettes de l’église du patriarcat d’Antioche.

48 Asolik, p. 56.

49 Skylitzès, p. 315.

50 Manuel Erôtikos fut le défenseur de Nicée, mais sa fonction ne nous est pas connue. Or B. S., l’ayant évincé, le remplaça à Nicée par Pegasios qu’il nomma comte de l’Opsikion.

51 Skylitzès, p. 330. Les armées occidentales étaient parties combattre Sklèros.

52 Les derniers partisans de B. S. se réfugièrent auprès de Léon Aichmalôtos et des fils d’Andronic Lydos, autour des forteresses d’Armakourion et de Plateia Pétra.

53 Cette révolte coïncidait avec les difficultés auxquelles furent confrontés les catépans d’Italie qui, faute de recevoir des secours de la part de l’empereur, durent trouver sur place les ressources pour s’opposer à la menace germanique.

54 Otton n’occupa jamais, semble-t-il, les villes révoltées contre l’autorité du catépan.

55 Cette révolte coïncide toutefois avec les sièges d’Antioche et d’Alep par le chef des armées fatimides de Syrie, Bandjoutekin. En ce cas, nous pourrions l’interpréter comme un mouvement de libération du joug byzantin, mais cette hypothèse demeure fragile.

56 Les troupes de Léon, à l’annonce d’une révolte du parakoimomène, désertèrent le siège de Balanias, Yahya II, p. 417.

57 Yahya II, p. 417, 421, donne le détail de la carrière de B. P. après sa victoire sur Sklèros. Basile II le conserva d’abord au poste de domestique des Scholes d’Orient, puis le destitua pour lui confier un commandement plus modeste en Orient, le duché d’Antioche. Psellos, Chronographie I, p. 8, fait aussi allusion à cette dégradation de B. P. Cette décision de Basile II poussa B. P. à la révolte, mais il tint d’abord son projet secret. Puis au printemps 987, Basile II, inquiet du retour de Bardas Sklèros en Asie Mineure, rendit à B. P. le poste de domestique après avoir reçu des garanties de fidélité de la part de Phocas.

58 Papadopoulos-Kérameus, Fontes, p. 82.

59 La tante paternelle d’Eustathe était la grand-mère de B. P., Vie de Michel Maléïnos, p. 551.

60 En 982-983, Lupus Protospatharius, p. 55.

61 En fait, son rôle fut ambigu puisque Léon Phocas, fils de Bardas, le fit expulser d’Antioche, Yahya II, p. 425.

62 Grégoire Tarônitès, envoyé à Trébizonde, put réunir sur place une armée. Le ravitaillement pour Constantinople, menacé par B. P., parvenait par mer depuis Trébizonde, Yahya II, p. 424 ; Papadopoulos-Kérameus, Fontes, p. 82.

63 Skylitzès, p. 336.

64 Infra, p. 394.

65 Comme Basile II disposait de troupes byzantines à opposer à B. P., elles ne pouvaient provenir que de l’Occident. Précisément cette nécessité de dégarnir le front bulgare permit à Samuel de mener une politique d’expansion aux dépens de l’Empire, Skylitzès, p. 339.

66 Bardas Phocas n’eut jamais le moindre geste pour se concilier la capitale ; au contraire, il envisagea un blocus pour la réduire.

67 En fait, le nom réel de la forteresse est controversé ; dernière mise au point dans Hildrestle, Cappadoce, p. 297-298.

68 Supra, note 6. Le Tarôn en revanche fut contrôlé jusqu’en 990 par le magistre Tzourbanélès, Asolik, p. 133.

69 Il revint de Bagdad où il était resté depuis sa première rébellion.

70 La chronologie la plus précise est fournie par Yahya.

71 Asolik, p. 133.

72 Les troupes qui combattirent Sklèros furent sans doute les mêmes que celles opposées à Phocas.

73 Yahya II, p. 427.

74 L’histoire de J. M. est celle que nous connaissons le mieux, mais en réalité parmi les membres importants engagés dans cette affaire, nous ne pouvons distinguer de meneur.

75 Le rôle illustre de la famille est souligné par l’auteur de la Vie de saint Nikôn. Nous sommes peu renseignés sur les ancêtres de ce J. M. Un Malakènos fut stratège de Calabre au milieu du xe siècle, Skylitzès, p. 266 ; un autre fut stratège du Péloponnèse, soit le stratège de Calabre, soit J. M. lui-même (sceau inédit du British Museum). Un Malakènos s’illustra sous Basile II comme juge, Darrouzès, Épistoliers, p. 183, 232, 233 ; Peira, LXVI, p. 243. Peut-être s’agissait-il de J. M. rentré en grâce auprès de l’empereur, mais plus probablement d’un autre Malakènos.

76 Le terminus ante quem est fourni par l’acte d’Iviron n° 10 de 996 qui mentionne la confiscation des biens de Paul le Thessalonicien avant novembre 996.

77 L’identification entre Paul le Thessalonicien et le magistre Paul Bôbos nous semble assurée : ce serait en effet une coïncidence trop invraisemblable que la même année, et dans la même ville de Thessalonique, deux hauts personnages de même prénom -assez rare -se soient rendus coupables de rébellion envers l’empereur.

78 Batatzès et Glabas étaient des militaires exerçant des commandements à Andrinople, Skylitzès, p. 343.

79 Skylitzès emploie le terme de δυνάστης, c’est-à-dire de notable influent.

80 Lupus Protospatharius date de 1009 le début de la révolte. Skylitzès déclare que le tremblement de terre de janvier-mars 1010 annonçait la rébellion de Mélès ; les Annales de Bari placent la révolte en 1011. Ces dates différentes ne sont pas totalement incompatibles dans la mesure où, avant d’éclater, le mouvement avait été longuement préparé. Falkenhausen, Dominazione, p. 54, accepte la date de 1009.

81 Ce Gabras, détenteur d’une dignité élevée, était sans doute un militaire.

82 Sur cette famille, A. Bryer, A Byzantine Family : the Gabrades, c. 979 -c. 1653, University of Birmingham, Historical Journal XII, 2, 1970-1971, p. 164-187 ; A. Bryer -S. Fassoulakis P. M. Nicol, A Byzantine Family, the Gabrades : an additional note, Byzsl. 36, 1975, p. 38-46.

83 Skylitzès (p. 366) est obscur ; il déclare que Nicéphore Phocas fut laissé en arrière de l’armée de Basile II, ce qui pourrait laisser entendre qu’il y occupait un poste officiel, mais ne précise la fonction que du seul Xiphias.

84 Nicéphore Xiphias lui-même servit Basile II dans les guerres bulgares (Skylitzès, p. 343, 345, 348-349, 352, 354, 364). Alexis Xiphias fut catépan d’Italie en 1006-1007 (Lupus Protospatharius, p. 66, Anonyme de Bari, p. 148). Eustathe Xiphias fut primicier et koitonite vers 1050 (Konstantopoulos, Molybdoboulla, n° 374), et un autre Xiphias était proèdre dans la seconde moitié du xie siècle (Laurent, Vatican, sceau n° 62).

85 Yahya III p. 241-242.

86 Le terme est à prendre dans son sens géographique et non administratif.

87 Cheynet, Trois familles, p. 82.

88 Aristakès De Lastivert, p. 42 : T. M. était juge suprême au palais impérial et nommait les juges dans tout le pays. Nous ne pouvons préciser quelle fonction byzantine était ainsi décrite.

89 Infra, p. 192.

90 Voir Cheynet, Trois familles, p. 15-55 et notamment Constantin Bourtzès n° 4.

91 Seul Manuel Erôtikos-Comnène est connu auparavant comme officier de haut rang. Sa parenté avec N. C. reste ignorée, mais il n’est pas exclu qu’il ait été son père ou son oncle, Barzos, Généalogie I, p. 39-40.

92 L’hypothèse, fort vraisemblable, a été retenue par Seibt, Skleroi, p. 65-66. En revanche, la conclusion selon laquelle Sklèros opposa une troupe de parèques aux soldats de Prousianos, stratège des Bucellaires, est plus audacieuse, car rien dans le texte ne permet de discerner une telle levée et il n’est pas assuré qu’une bataille rangée ait opposé les deux adversaires.

93 Seibt, Skleroi, p. 68. B. S. était, sous Romain III, stratège des Anatoliques ; or il n’aurait pu exercer une telle fonction s’il avait été complètement privé de la vue.

94 Nous ne pouvons discerner un chef à l’intérieur de ce groupe, qui se présentait comme une liste des victimes de Constantin VIII, ni affirmer qu’ils aient eu des objectifs communs.

95 Zacharias était probablement ibère comme son parent Pheudatès, Skylitzès, p. 339 ; il pourrait alors être identifié avec Zacharie, fils de Mithridate, qui vécut dans un hésychastérion à Iviron au temps de l’higoumène Georges Barasbatzè.

96 Cheynet, Trois familles, p. 75-115 et notamment Constantin Dalassènos n° 3, p. 80-81.

97 Vannier, Argyroi, notamment Romain Argyros n° 11 et infra, p. 193.

98 Infra, f. d. n° 32.

99 Sur sa carrière, Vera Von Falkenhausen, Eine byzantinische Beamtenurkunde aus Dubrovnik, BZ 63, 1970, p. 10-23.

100 Les événements sont placés par Skylitzès avant l’apparition d’un astre le 31 octobre 1029.

101 Cheynet, Trois familles, p. 32-35.

102 Le texte de Skylitzès laisserait entendre que Georges et Barasbatzé étaient deux personnages différents, neveux de Theudatos. Or Georges Barasbatzé est bien attesté comme higoumène d’Iviron. Sur cette question, Iviron I, p· 18.

103 La réalité de ce complot n’est pas assurée dans la mesure où notre source unique n’est pas fiable pour une période aussi éloignée de la date de sa rédaction. Matthieu a pu confondre avec les projets de Constantin Diogénès en 1032, ou simplement chercher une explication rationnelle à la très surprenante défaite de l’empereur face à de modestes tribus arabes, d’autant plus que Constantin Dalassènos échoua à rétablir la situation, Skylitzès, p. 380.

104 Supra, f. d. n° 32.

105 Cette hypothèse est très vraisemblable car C. D. avait exercé de nombreux commandements dans la partie occidentale de l’Empire et y avait sûrement acquis beaucoup d’appuis.

106 Sur le personnage, Seibt, Skleroi, p. 65-69.

107 Cette date correspond aussi à l’emprise croissante de l’influence de Jean auprès de Romain III et surtout de son frère Michel auprès de l’impératrice Zôè.

108 Cheynet, Trois familles, p. 59-60.

109 Supra, f. d. n° 29.

110 Nous ignorons les éventuelles fonctions exercées par les personnages de cette liste, mais à cette date leurs familles fournissaient principalement des officiers.

111 Monomaque fut ultérieurement nommé juge par l’impératrice Zôè, indice d’une carrière civile antérieure.

112 Après le tremblement de terre de novembre 1037, et avant le débarquement en Sicile de Maniakès au printemps 1038.

113 Cheynet, Trois familles, respectivement Théodore Dalassènos n° 4, Romain Dalassènos n° 5, Adrien Dalassènos n° 7.

114 Furent tués à Ascoli le catépan Nicéphore Dokeianos, à Mottola le juge (kritès) Michel Choirosphaktès, à Matéra un autre fonctionnaire byzantin.

115 Sur Mélès, f. d. n° 18.

116 L’origine de G. M. reste controversée. À en croire Psellos, (Chronographie II, p. 1), il était sorti du rang et avait progressivement franchi tous les échelons du valet d’armes au stratège, il serait donc d’humble souche. Mais Skylitzès (p. 387) le présentant rappelle le nom de son père, Goudélios Maniakès ; la précision serait insolite pour un simple stratiote. D’autre part Goudélios était un patronyme micrasiatique renommé (f. d. n° 28 et 38) et Maniakès a toutes chances d’être en fait issu de lignées célèbres d’Asie Mineure. Toutefois nous ne pouvons affirmer avec certitude que les Maniakai du xie siècle descendaient du drongaire de la Veille de Michel III (Théophane Continué, p. 150, Génésios, p. 81). Sur les Maniakai, cf. K. Amantos, Πόθεν τό όνομα Μανιάκης ; ‘Ελληνικ 8, 1935, ρ. 246.

117 Skylitzès (P. 405) donne l’indiction 8.

118 Nous ne savons si Théodôrokanos enfermé en compagnie de Maniakès l’était au titre de complice de ce dernier, ou sous une autre inculpation.

119 Il était au service d’un Byzantin (Skylitzès, p. 409).

120 Infra, p. 388.

121 En fait les plus anciens Synadènoi attestés sont Irène Synadènè (sceau inédit de la collection Shaw n° 391) et un juge de Tarse, Philètos Synadènos autour de l’an 1000 (Darrouzès, Épistoliers, p. 249), si du moins ce Philètos appartenait bien à la lignée des Synadènoi.

122 Il semble bien que Basile ait été le Sinadenus cité par Guillaume De Pouille I, vers 405-408, comme l’envoyé de Michel V vers l’Apulie en 1041 (Falkenhausen, Dominazione, p. 136 n. 216).

123 Dernières mises au point dans Každan, Arméniens, p. 17-25 et A. Schminck (Vier eherechtliche Entscheidungen aus dem 11. Jahrhundert, Fontes Minores III, Francfort 1979, p. 247 et n. 57) qui reprend la bibliographie antérieure.

124 Le châtiment reçu, l’aveuglement, correspondait à un tel crime.

125 Jean Makrembolitès doit être identifié au propriétaire du sceau inédit de l’IFEB n° 78, Jean Makrembolitès, protospathaire, épi tou Chrysotriklinou, juge du Velum, de l’Hippodrome et de l’Opsikion.

126 Le premier Cérulaire attesté fut un stratège moqué par un poète pour n’avoir pas réussi à capturer Hamdan (NE 16, 1922, p. 45, 1. 13-14), ce qui fournit une datation dans la seconde moitié du xe siècle. Le juge Eustathe (Peira XLV, 2, p. 239-240) trancha un conflit opposant Kéroularios à sa belle-sœur. Enfin un sceau inédit du xie siècle (DO 58 106 4085) cite Λέων ὁ Κερουλάριος ; la présence de l’article exclut en principe qu’il s’agisse d’un métier.

127 Psellos, dans son Éloge de Cérulaire, affirme qu’une majorité de la population de Constantinople était hostile à Michel IV.

128 Skylitzès, p. 412-413.

129 Matthieu d’Édesse place ce récit en l’année 489 (11 mars 1040 -10 mars 1041), mais sa chronologie du xie siècle n’est pas toujours précise.

130 Psellos, dans un éloge à Monomaque, rappelle l’action de ses prédécesseurs pour mieux l’opposer à celle du nouvel empereur, et note en particulier qu’à la mort de Michel IV, l’opinion hésitait et se divisait (ἀμφιδοξία, διχόνοια) sur le nom du successeur. Dans la mesure où le genre littéraire de l’éloge est toujours allusif, nous pouvons nous demander si le parti opposé à Michel, qui échoua à placer sur le trône "un Antiochos, un Séleucos", c’est-à-dire un militaire de talent (άνδρες πολεμῆσαι δεινότατοι), n’avait pas fait appel à un officier de ce nom. Or le patronyme d’Antiochos était porté par une famille de stratèges actifs précisément à cette époque, notamment un stratège de Calabre (Seibt, Bleisiegel, n° 105 et n° 117). Si notre hypothèse est trop audacieuse, le texte de Psellos révèle à tout le moins un puissant mouvement d’opposition à Michel V.

131 Les habitants de Constantinople détruisirent les registres du fisc, mais cet objectif était secondaire par rapport au premier ressort de l’action, la défense des princesses porphyrogénètes.

132 Skylitzès, p. 420-421.

133 Seul Ibn al-Athir (d’après le commentaire d’Aristakès de lastivert par M. Canard et H. Berbérian, p. 40-41 n. 2) donne au patriarche Alexis un rôle déterminant dans le déclenchement de l’émeute ; cependant le discours prêté à l’éparque Anastase par Psellos confirme l’hostilité du patriarche envers Michel V.

134 Sur les Kampanarioi, Seibt, Bleisiegel, p. 174-175, qui retrace notamment la carrière civile de Nicéphore Kampanarios.

135 L’information est donnée seulement par Aristakès de Lastivert. 6 -Psellos montre le reflux de la foule marchant sur les palais impériaux, provoqué par des archers et des frondeurs.

136 Telle est l’affirmation de Psellos dans un éloge à Monomaque. En dépit du caractère particulier de cette source, il ne faut pas la rejeter ; car il n’y eut pas, de fait, d’opposant notoire à la venue dans la ville de Constantin IX.

137 L. Bréhier, Hommes de guerre byzantins, Georges Maniakès, tiré à part de Province, novembre 1902, p. 3-19.

138 Psellos, MB V, p. 138.

139 Skylitzès, p. 484.

140 Prenant en considération la coïncidence des dates, certains historiens (dont J.-P. Arrignon) ont conjecturé que M. comptait sur le soutien des Russes qui se présentèrent devant Constantinople, durant l’été 1043, mais rien dans les sources ne permet d’étayer cette hypothèse a priori séduisante.

141 Si un tel ralliement ne s’était pas produit, nous ne voyons pas comment Maniakès aurait pu faire traverser une nombreuse armée entre Otrante et Dyrrachion. Il évita toutefois soigneusement tout combat naval et prit la route de terre. Si un tel ralliement ne s’était pas produit, nous ne voyons pas comment Maniakès aurait pu faire traverser une nombreuse armée entre Otrante et Dyrrachion. Il évita toutefois soigneusement tout combat naval et prit la route de terre.

142 Plus précisément, la terreur qu’inspirait M. provoqua de nombreux ralliements.

143 Constantin Kabasilas avait été choisi comme duc d’Occident par Zôè en avril 1042 (Skylitzès, p. 422) et Psellos (MB V, p. 137) loue Constantin IX de ne pas avoir changé le personnel mis en place avant son arrivée au pouvoir. Nous sommes donc fondé à penser que Kabasilas exerçait encore cette fonction au printemps 1043.

144 D’autres membres contemporains de la famille sont connus, N. en procès avec Dermokaïtès (Peira, LXV § 5), Euthyme (Schlumberger, Sigillographie, p. 672), Kosmas (sceaux inédits Fogg n° 20 et 1415) ; cependant nous ignorons les fonctions qu’ils exerçaient.

145 Si Skylitzès a bien suivi l’ordre chronologique, l’émeute fut antérieure à l’expédition contre Ani.

146 Κaždan, Arméniens, p. 48-57.

147 Psellos, Chronographie II, p. 18.

148 Attaleiatès, p. 22.

149 Elle n’était pas vraiment complice de L. T., mais lui avait auparavant manifesté une indéfectible amitié.

150 L’ethnie de ces barbares reste l’enjeu de nombreuses discussions, Lefort, Rhétorique et politique, p. 281 et n. 73. Parmi les hypothèses présentées (Russes, Bulgares, Petchénègues), nous pouvons rejeter l’idée qu’il s’agissait de Bulgares ; outre l’intervention de ces derniers en faveur de Constantin IX, nous comprendrions mal que leur ait été appliqué le qualificatif de barbares, puisqu’ils étaient intégrés à l’Empire et chrétiens de surcroît.

151 Attaleiatès, p. 25. La nature de ces Agarènes nous échappe et leur présence aux côtés de L. T. surprend. S’agissait-il de musulmans, Turcs ou Arabes de la région de Mélitène où L. T. avait commandé ?

152 Il bénit les murs de Constantinople et encouragea constamment Constantin IX durant l’épreuve.

153 Il participa au conseil de guerre.

154 L’Anonyme de Bari fait même de lui le chef des troupes qui sortirent de Constantinople. Il était en fait défavorable à toute offensive, eu égard à la disproportion des forces.

155 Sa situation lors de son complot nous est inconnue, mais Lazare le Galésiote l’avait connu comme juge du thème des Thracésiens.

156 Dans sa Chronographie, Psellos parle du complot d’un barbare en des termes assez proches de ceux employés dans un éloge à Monomaque pour fustiger l’audace d’un autre barbare. Sans en avoir la certitude, nous supposons qu’il s’agissait du même événement. L’identité du personnage reste inconnue. Ce pourrait être le Petchénègue Kégénès, promu patrice, que Constantin IX soupçonna à tort de vouloir attaquer Constantinople et enferma dans la prison Éléphantine. Une origine petchénègue serait certes envisageable pour le barbare de Psellos qui se vantait d’avoir su battre les “Romains”, mais le châtiment infligé à cet homme ne semble pas convenir pour Kégénès. N’importe quel chef "scythe" reçu par l’empereur peut entrer en ligne de compte ; dans ce cas faudrait-il mettre ce complot en rapport avec la rébellion des mercenaires scythes envoyés en Ibérie, car les dates coïncident ? Il pouvait s’agir aussi d’un ancien notable bulgare qui aurait eu l’occasion de se mesurer aux Byzantins, mais l’hypothèse est moins vraisemblable, car le qualificatif de barbare serait peu justifié.

157 Psellos, Scripta minora I, p. 29. Psellos fait allusion au seul rejeton de la race impériale, Théodôra.

158 Psellos (Chronographie II, p. 38) affirme bien que cet homme était issu de la rue, mais il a toujours déprécié qui n’appartenait pas à son cercle d’amis et jouissait cependant de la faveur impériale. Zônaras ne fait que reprendre l’opinion de Psellos. En fait le patronyme de Boïlas est associé à un stratège de Chaldée, et à un stratège de Nicopolis dès le début du xe siècle (Skylitzès, p. 217-218 ; D. Α. I., p. 212). Le protospathaire Eustathe Boïlas était probablement parent de R. B.

159 Les accusateurs de ces princes arméniens avançaient comme preuve de leur rébellion le fait qu’ils n’obéissaient plus aux ordres impériaux.

160 Matthieu d’Édesse, trad. Dostourian, p. 577, chapitre 88, n. 6.

161 Il s’agissait de notables d’Italie du Sud, non seulement à Bari mais aussi à Otrante où un Mélipezzi s’opposa aux attaques normandes, Conseils et Récits, p. 176.

162 Le sigillion évoquant ces événements est daté de juin 1054.

163 Il n’est pas possible de préciser s’il s’agissait d’une hétairie ou de la grande église de Tarente, ce qui est le plus probable, compte tenu des participants au mouvement.

164 Au xe siècle, les Bareis avaient fourni des militaires de haut rang, Michel Barys qui arrêta Léon Phocas révolté (Skylitzès, p. 211), Constantin Barys, son fils, chef du tagma des Hicanates pendant la minorité de Constantin VII (Idem, p. 210), et à la fin du xie siècle des civils, tel Constantin Barys, protovestès, protonotaire et représentant de la sacelle en 1088 (Patmos I, p. 345). Comme les Bareis comptaient aussi bien des militaires que des civils, nous ne pouvons pas préjuger des activités de C. B.

165 En fait, dans un premier temps, C. B. fut exilé parce qu’il était suspect de briguer le pouvoir, et n’ayant pas renoncé, il fut alors condamné à avoir la langue tranchée.

166 Infra, p. 194.

167 Le père de Prôteuôn était renommé selon le biographe de la Vie de Lazare. De fait, il appartenait à une ancienne famille de militaires : au xe siècle, Jean Prôteuôn était stratège du Péloponnèse sous Romain I (D. A. I., p. 232). Les Prôteuôn fournirent ensuite des juges de thèmes au xie siècle : Théodore Prôteuôn fut juge des Cibyrréotes, puis des Arméniaques (sceau inédit Fogg n° 699 ; V. Laurent, Mélanges d’épigraphie grecque et de sigillographie byzantine, Échos d’Orient 31, 1932, p. 442), questeur et finalement patrice et juge du Velum (Laurent, Administration, sceaux n° 838 et 1109) ; sceau de Nicolas, chartulaire, neveu de Prôteuôn (I. P. Medvedev, La corporation des chartulaires existait-elle vraiment à Byzance ? (en russe), Pal. Sbornik 23, 1971, p. 63-67).

168 Situé près du Mont Galésios, Janin, Grands centres II, p. 241.

169 En 1055, B. était au moins patrice, dignité qu’il portait lors de ses victoires contre les Petchénègues, Skylitzès, p. 471.

170 Infra, p. 220.

171 Ici, la rubrique “principal protagoniste” peut paraître inexacte, car Michel Bringas ne semble pas s’être mis en avant lui-même, mais avoir été proposé par d’autres précisément parce qu’il ne manifestait pas d’ambition.

172 Son patronyme nous est révélé par Lupus Protospatharius (p. 59) et par Kleinchroniken, n° 15 § 14.

173 Sont connus : Joseph Bringas, parakoimomène, maître du gouvernement à la mort de Romain II, Constantin Bringas, contemporain de Michel, logothète du prétoire, symponos (Laurent, Administration, sceaux n° 1084 et 1090).

174 Skylitzès, p. 481 ; il était son plus proche parent.

175 Il se révolta en apprenant la proclamation de Michel VI.

176 Nous supposons qu’il portait cette dignité, puisqu’il se révolta, faute d’obtenir la dignité supérieure de magistre.

177 Hervé était venu, comme les autres chefs militaires, réclamer des avantages à Michel VI lors de la distribution des rogai à Pâques.

178 Infra, p. 341.

179 J. Shepard, Isaac Comnenus : Coronation Day, Byzsl. 38, 1977, p. 22-30.

180 N. Bryennios fut pris par Opsaras avant que le complot de ses collègues n’eût ouvertement éclaté et il fut aveuglé.

181 D’après la Vie de Lazare le Galésiote, Konidiarès, ancien soldat (officier ?) devenu moine, reprit du service dès l’annonce de la rébellion d’I. C.

182 Il s’agit des Italiens cités par Psellos.

183 Une partie des Varanges passait normalement ses quartiers d’hiver dans des cantonnements en Orient.

184 La nature des hétairies est controversée. S’agissait-il de mercenaires du Palais comme le pense Svoronos, Société, p. 10, ou de corps de métiers selon Vryonis, Guilds, p. 309 ? Vryonis refuse de prendre l’hétairie en son sens habituel, parce que les gardes du Palais restèrent fidèles à Michel VI. Cet argument ne tient pas puisque Attaleiatès précise bien que les stratiôtika syntagmata de Constantinople étaient aux côtés des insurgés.

185 Selon l’Éloge de Cérulaire (MB IV), tout Constantinople tenait pour Isaac : jeunes et vieux, fonctionnaires, gens de savoir...

186 Les δημοτικά συντάγματα.

187 Opsaras était chargé de distribuer la solde des soldats, attribution qui relevait normalement du bureau du stratiôtikon.

188 Matthieu d’Édesse cite un “Romain” du nom de Liparitès qui seconde, en compagnie de Pizsawnit (un autre Ibère ?), Michel VI avant de se rallier à Isaac victorieux. S’agit-il du participant à la bataille de Kaputru ? Est-il identique au Liparitès qui s’empara d’Olnut, arrêta le “juge d’Orient” en 1057 avant d’échapper au duc d’Ani, selon Aristakès de Lastivert ? Dans ce cas, il s’agirait d’un épisode de la guerre civile, Liparitès attaquait pour le compte de Comnène les fonctionnaires de Michel VI, mais le récit d’Aristakès donne l’impression que Liparitès agissait pour lui-même.

189 Matthieu d’Édesse, p. 106, le mentionne comme catépan d’Edesse en 1059, par inadvertance, car il le confond avec son frère Jean, effectivement catépan de la ville à cette date, Testament de Boïlas, Lemerle, Cinq études, p. 39.

190 Polemis, Doukai.

191 Kleinchroniken, n° 15 § 15.

192 Polemis, Doukai, p. 31, a proposé la date de 1061 en se fondant sur une remarque d’Attaleiatès concernant la proximité entre Pâques et le dimanche de Thomas ; mais Gautier (p. 99) a remarqué que cette expression était plutôt banale et que la date de 1060 était aussi plausible.

193 Gautier (p. 91) démontre que le complot auquel participa Nicolas Cheilas fut presque à coup sûr identique à celui rapporté par Psellos.

194 Lemerle, Prolégomènes, p. 41-46.

195 Il était entré au service de l’Empire sous Michel VI qui l’avait bien accueilli.

196 Le récit de Michel le Syrien invite à penser que ces hommes servaient peut-être l’Empire, comme soldats par exemple.

197 La lettre de Psellos est adressée à Basile (Malésès ?), juge de Cappadoce ( ?). Elle est donc antérieure au règne de Romain Diogénès et daterait des années 1050 ou 1060.

198 Nous séparons la révolte de Diogénès de son appel à l’Empire par l’Augousla Eudocie, même si les deux faits furent liés. Lors de son procès, Diogénès avait expliqué les motifs de son acte, et cela le servit lorsque l’impératrice chercha un stratège susceptible de redresser les affaires de l’Empire.

199 Polemis, Notes, p. 63-64, et n. p. 64-65. En fait, si Eudocie et Michel VII ont corégné un mois, il faut alors admettre que Michel VII prit le pouvoir seul au début d’octobre plutôt qu’à la fin de ce mois.

200 Il est cité par Skylitzès Continué (p. 141) comme adversaire de Romain IV ; nous le considérons donc comme un partisan du remplacement de Romain IV par Michel VII.

201 Le comportement de Tarchaneiôtès lors de la bataille de Mantzikert ne laisse pas de doute sur ses sentiments envers l’empereur. Il fut plus tard récompensé par Michel VII qui le nomma duc d’Antioche (Bryennios p. 96).

202 Psellos, Chronographie II, p. 166.

203 D’après une notice d’un manuscrit d’Attaleiatès et les Kleinchroniken.

204 J. Laurent, Le duc d’Antioche Katchatour (1068-1072), BZ 30, 1930, p. 405-411.

205 Selon le récit embarrassé de Bryennios.

206 Selon Psellos, les gens de Constantinople étaient d’avis de traiter avec lui.

207 Polemis, Doukai, p. 65 n. 35.

208 La nature des troubles qui nécessitèrent l’intervention du juge de l’Opsikion nous reste inconnue. Nous pouvons imaginer plusieurs hypothèses : s’agissait-il des séquelles de la guerre civile qui opposa Romain Diogénès aux Doukai, de simple banditisme, ou des premières incursions de bandes turques, ou encore d’une allusion à la révolte de Roussel de Bailleul (cf. f. d. n° 97) ?

209 Le drongaire était Constantin, neveu du patriarche Cérulaire ; il exerça cette charge en 1072 ou peut-être même dès l’avènement de Michel VII. Il portait la dignité de protoproèdre, information confirmée par la lettre de Psellos qui montre “le protoproèdre” - c’est-à-dire Constantin - préoccupé des intérêts de son fils auprès de l’empereur.

210 Nous ne pouvons déterminer la date de la campagne d’Isaac Comnène. Eut-elle lieu dès l’automne 1072 après la fin des opérations militaires contre Diogénès, ou plus vraisemblablement au printemps 1073 ?

211 Tous les événements liés à la révolte de Roussel, son séjour en Galatie, ses premières victoires, sa défaite face aux Turcs, sa libération et son séjour dans le thème des Arméniaques prirent au moins deux ans.

212 Alexis Comnène, son vainqueur, craignait que les notables (δυνατοί) d’Amasée ne cherchent à le délivrer.

213 Bryennios, p. 169 n. 8 ; Polemis, Notes, p. 66-68.

214 Le César fuyant l’hostilité de Michel VII avait passé l’hiver 1073-1074 sur ses terres, avant que l’empereur ne lui imposât de prendre le commandement de l’armée contre Roussel. Polemis (Notes, p. 65) estime que les événements consécutifs à la défaite du César puis sa capture par les Turcs se produisirent en 1075. P. Gautier (Bryennios, p. 181, n.5) est d’avis que tout a pu se dérouler dans la seconde moitié de 1074. Nous suivons ce dernier, eu égard à la remarque d’Attaleiatès, qu’aucun notable byzantin n’avait pris le parti du César, car le bruit de sa proclamation ne s’était pas encore répandu au moment où les Turcs le capturèrent avec Roussel.

215 Bryennios affirme même que tous ou presque à Constantinople se prononçaient en sa faveur.

216 Le récit de Bryennios fournit comme seul repère chronologique la mort de Joseph Tarchaneiôtès, dont la date exacte est inconnue ; mais P. Gautier (Bryennios, p. 201 n. 7) estime à juste titre qu’elle eut lieu probablement au cours de l’année 1074.

217 Philarète ne semble pas avoir été, à cette date, l’instigateur des troubles, même si une partie de la population regardait déjà vers lui. P.P. Des soldats macédoniens.

218 Avant même l’arrivée de Nestor, la province et Dristra en particulier étaient en état de sécession vis-à-vis de Constantinople, Attaleiatès, p. 205.

219 Banescu préfère 1072-1073, Zlatarski 1074.

220 Selon Dulaurier, l’arménien Mandalès transcrirait le grec Pantaléôn ; nous préférons reconnaître le patronyme Mandalès, bien attesté à cette date.

221 Skoulatos Alexiade, p. 218-224.

222 Une monnaie de cuivre a été attribuée à N. B. par P. Grierson, alors que M. F. Hendy et Cécile Morrisson préfèrent l’attribuer à Nicéphore Basilakios. Sans tenir compte des critères numismatiques, il serait logique de choisir Bryennios dont le mouvement a duré plusieurs mois, alors que celui de Basilakios s’est compté en semaines. Toutes références dans Morrisson, BNC, p. 662-663 et Zacos-Veglery, commentaire du sceau n° 2691.

223 Basilakios relevant Bryennios conserva à coup sûr la majorité des troupes du thème.

224 Théophylacte Botaneiatès fut duc de Thessalonique sous Basile II (Skylitzès, p. 350-351) ; sous le même empereur, Michel Botaneiatès combattit les Abasges (ibid., p. 350) ; Eustrate Botaneiatès, patrice anthypatos et stratège de Zébélou (Schlumberger, Sigillographie, p. 318 n° 2).

225 Polemis, en dépit de la chronique brève n° 15, date du 31 mars l’abdication de Michel VII et du 3 avril l’entrée de Ν. B. Or Attaleiatès rappelle que le futur empereur distribua les rogai 1er le avril, opération qui se concevait mieux à Constantinople qu’à Nicée selon l’hypothèse de Polemis.

226 Attaleiatès affirme que la mère de Michel VII lui était aussi hostile. Cette information n’est pas à rejeter, même en tenant compte du parti pris favorable d’Attaleiatès envers Ν. B., si nous considérons le sort réservé par Michel VII à sa mère et le projet de mariage, un temps évoqué, entre Eudocie Makrembolitissa et Ν. B. une fois empereur.

227 L’auteur voudrait démontrer que Lékas était en fait albanais.

228 Skoulatos, Alexiade, notice p. 35-39.

229 Ν. B. était fils de Phlôros, mais ce dernier reste inconnu. La famille continua ultérieurement à tenir un rang notable, Kazdan, Arméniens, p. 103-106.

230 Alexis Comnène découvrit d’importantes réserves monétaires à Thessalonique qui servait de base arrière à Ν. B.

231 Sur les monnaies de Ν. B., voir f. d. n° 104 n. 2.

232 Nous n’avons pas d’indication de date précise pour la fin de la révolte ; elle dura le temps nécessaire à Alexis Comnène pour rassembler une armée et gagner la région de Thessalonique ; elle fut donc terminée en trois mois ; P. Gautier (Bryennios, p. 294-295 n. 6) suppose qu’elle s’acheva en juin ou juillet 1078.

233 Polemis, Doukai, p. 48-53

234 Nicéphore rassembla une armée pour combattre les Turcs en Orient après avoir abattu les révoltes de Bryennios et de Basilakios ; sans doute prépara-t-il cette campagne au printemps 1079 plutôt qu’à l’automne 1078, car les campagnes d’hiver étaient vraiment tout à fait exceptionnelles. Après avoir achevé le récit de cette révolte, Attaleiatès signale le coup de foudre qui frappa la Colonne de Constantin en octobre 1079, ce qui fournit le terminus ante quem de l’événement.

235 Skoulatos, Alexiade, p. 240-245.

236 La famille Mélissènos était déjà célèbre à la fin du viiie siècle : le père de Théodote Mélissènos, familier de Michel Rhangabè, était titré patrice. Théodote fut stratège des Anatoliques au ixe siècle (Skylitzès, p. 92), Léon et Théognoste Mélissènoi furent d’importants stratèges sous Basile II (ibid., p. 330, 338).

237 Selon Matthieu d’Edesse il succéda comme empereur à Nicéphore Botaneiatès et régna quatre mois à Constantinople. Cette dernière précision est inexacte, mais le texte de Matthieu d’Edesse reflète bien la nature impériale du pouvoir que N. M. exerça en Asie Mineure.

238 Morrisson, BNC, p. 633, il s’agit de l’unique monnaie (d’argent) conservée au nom de N, M.

239 Zacos-Veglery, sceaux n° 99-100.

240 Le prénom de Synadènos n’est pas assuré, mais Anne Comnène cite peu après dans l’entourage d’Alexis, un Nicéphore Synadènos ; sans doute s’agissait-il du même.

241 La sœur de Botaneiatès avait épousé Théodoulos Synadènos (Skylitzès Continué, p. 185). Ce Synadènos était probablement leur fils, et dans ce cas, neveu de Nicéphore III.

242 Ζacos-Veglery, sceau n° 2707 bis.

243 Infra, p. 277.

244 Sur Pakourianos, A. Chadnizê, Le grand domestique de l’Occident Bakurianisdzé et le monastère géorgien fondé par lui en Bulgarie, Bedi Kartlisa 28, 1971, p. 133-166.

245 Ce ne fut pas à proprement parler un soutien, mais la populace trouva une occasion de pillage lors des troubles provoqués par l’entrée d’A. C.

246 V. S. Sandrovskaja, Nekotorye istoriceskie dejateli Aleksiady i ih pecati, Pal. Sbornik, 23, 1971, p. 36 ; ce sceau est l’unique document à nous indiquer la dignité portée par G. M.

247 Les personnages ont été réunis ici en raison des similitudes de leurs statuts, mais ils n’eurent probablement aucun rapport entre eux.

248 Matthieu d’Édesse, trad. Dulaurier, p. 183 ; infra, p. 398, 399.

249 Le nom de Makrès est connu par des sceaux : Michel Makrès, (Konstantopoulos, Molybdoboulla, sceau n° 656), Jean Makrès (sceau inédit DO 58 106 3791).

250 Sur les Bourtzai, f. d. n° 23. Sur les Dabatènoi, Skoulatos, Alexiade, p. 74.

251 Le sceau du patrice et stratège Constantin Xantas pourrait lui être attribué (Schlumberger, Sigillographie, p. 715).

252 Le châtiment fut prononcé juste avant le retour d’Alexis, le 1er décembre 1083, Alexiade II, p. 60.

253 Voir f. d. n° 20 et O. Lampsidis, Ἡ κ τῶν νωτέρω μερῶν καταγωγὴ Γρηγορίου το Γαβρ, Archeion Pontou 23, 1975-1976, p. 51-53.

254 L’ épouse de T. G. et celle d’Isaac Comnène, frère de l’empereur, étaient cousines germaines, Alexiade II, p. 152.

255 Infra, p. 405, n. 125.

256 Nous plaçons Tzachas au nombre des révoltés, bien qu’il ait été émir, en raison de son passé d’officier au service des Byzantins, et dans la mesure où il affectait aussi d’être basileus, et ambitionnait de marcher sur Constantinople.

257 Alexiade II, p. 158, 165.

258 Ainsi faut-il comprendre le discours qu’Anne Comnène lui prête : Tzachas, officier turc de l’armée de Nicéphore Botaneiatès, estima son contrat rompu lorsqu’Alexis I arriva au pouvoir.

259 Infra, p. 409.

260 Il s’agit peut-être de Raoul de Pontoise

261 Infra, p. 363.

262 Anne Comnène place le complot après le retour d’Alexis à Constantinople le 1er décembre ; nous pourrions estimer qu’il s’agissait d’un autre complot que celui décrit par Zônaras, tant le règne d’Alexis fut agité. Cependant les termes employés par les deux chroniqueurs dans leur description conduisent à penser qu’il s’agissait des mêmes troubles. Pour la datation, nous donnons la préférence à Zônaras, en raison du document de Lavra, daté de 1084, qui transfère à Képhalas les biens confisqués aux conjurés.

263 Selon Zônaras, la conjuration fut grossie pour augmenter le nombre des confiscations.

264 P. Gautier dans son commentaire pense qu’il s’agit de Bohémond, sans doute à juste titre et il faut donc placer l’événement en 1108 — mais le texte est trop allusif pour aboutir à une certitude.

265 Il s’agissait probablement d’un Pseudo-Diogénés (infra, p. 369, n. 49) qui profitait de la mort du jeune Léon à Dristra.

266 Commentaire de Gautier à l’édition de Théophylacte de Bulgarie.

267 Alexiade II, p. 152.

268 L’ordre chronologique des événements s’établit sans doute ainsi. Théodore Gabras remit son fils au sébastocrator Isaac, puis retourna à Trébizonde. Quelque temps après, Théodore se remariait et revenait chercher Grégoire dont l’union avec la fille du sébastocrator était impossible, mais il échoua à le ramener. Plus tard Grégoire, devenu jeune homme, complota pour rejoindre son père. Le récit de cette tentative prend place entre celui de la bataille du Lébounion de 1091 et les opérations contre Tzachas de 1092.

269 Eustathe Kamytzès était déjà rentré en grâce en 1094 puisqu’il participait comme proèdre au synode des Blachernes.

270 Le père de C. H. était patrice, stratège et domestique des Nouméroi vers 1050 : Jordanka Jurukova, Les sceaux de Constantin Humbert, XIVe Congrès International des Éludes Byzantines, Bucarest 1971, p. 237. Au moment des faits, C. H. était protonobélissime ou sébaste.

271 Κaždan, Arméniens, p. 127. 3 -C. H. participait au synode des Blachernes et était honoré de la dignité de sébaste.

272 Barzos, Généalogie II, p. 134-144.

273 Leib émet l’hypothèse que le complot d’Humbertopoulos, d’Ariébès et celui de J. C. auraient été liés, en s’appuyant sur le fait qu’Ariébès était duc d’Achrida, ville dont l’archevêque livra J. C. à Alexis Comnène. S’il n’y a pas d’impossibilité chronologique à rapprocher les deux événements, rien n’atteste en revanche qu’Ariébès était gouverneur d’Achrida quand J. C. était duc de Dyrrachion. Ariébès occupait en effet Achrida face à Bohémond, soit avant 1084, et il n’avait sans doute pas conservé ce poste sept ou huit ans plus tard.

274 Sa fonction est inconnue, mais il ne paraît pas avoir été expert à la guerre, même en tenant compte de la malveillance d’Anne Comnène. Il avait probablement autorité sur l’île à titre de juge ou de kouratôr.

275 Un sceau inédit de la collection Fogg appartient à Basile Rapsommatès ; V. Laurent le date du xiie siècle. Si la datation à la fin du xie siècle était possible, alors il ne serait pas exclu qu’il s’agisse du révolté. Un ergastèrion de Jean Rapsommatès était situé dans le quartier génois de Constantinople au xiie siècle, MM III, p. 50, Bertolotto, Documenti, p. 434.

276 Le discours de Jean d’Antioche, adressé à Alexis Comnène en février-mars 1091, avant la victoire de l’empereur au Lébounion, cite parmi les maux qui accablent l’Empire la révolte en Crète et en Chypre. La sédition fut donc antérieure à cette date et coïncidait avec l’expansion maritime de Tzachas. Sa réduction eut lieu après la campagne menée durant l’année 1092 par Jean Doukas contre Tzachas. La Vie de Mélétios permet de savoir que la flotte chargée de soumettre la Crète, partit d’Euripe au printemps - qui ne saurait être que le printemps 1093. Sur tous ces points, Gautier, Crète, p. 221-222.

277 Infra, p. 409-410.

278 Voir fiche précédente.

279 Infra, p. 276.

280 Alexis partit en effet contre Bolkan lorsque N. D. commençait à intriguer contre lui. Or Bolkan fit les premières incursions contre l’Empire deux ans après la bataille du Lébounion (Alexiade II, p. 166), puis traita avec Alexis I au cours de l’année 1093, et dès la fin de la même année recommença des raids contre l’Empire, provoquant la réaction d’Alexis au début de 1094.

281 Nous considérons qu’à cette date s’est arrêtée la phase active de l’opposition de N. D. à Alexis I, même s’il continua à intriguer en dépit de sa cécité. Nous considérons qu’à cette date s’est arrêtée la phase active de l’opposition de N. D. à Alexis I, même s’il continua à intriguer en dépit de sa cécité.

282 À cette date, les Katakalôn fournissaient exclusivement des soldats ; ainsi Michel Katakalôn à qui fut confiée la garde de Philadelphie reconquise en 1097 (Alexiade III, p. 27).

283 Anne Comnène concède que Marie ne soutint pas Diogénès, mais qu’elle ne le dénonça pas non plus.

284 Tels étaient du moins ses titre et fonction à la fin de 1094 lors du synode des Blachernes.

285 Alexiade II, p. 190. G. Buckler a raison contre l’éditeur (ibid.) de considérer Charax comme un nom propre, puisque Anne Comnène (II, p. 191) l’appelle Charakènos. Le patronyme est tiré d’un nom de lieu, comme on en connaît de nombreux exemples, Dokeianos, Dalassènos, Synadènos... Il n’est pas possible de déterminer de quel Charax il s’agissait, celui de Phrygie ou celui situé entre Nicomédie et Constantinople. Léon, prénom de l’imposteur donné par Anne Comnène, ne résulte pas nécessairement, comme on l’a toujours pensé, d’une faute de copiste, mais plutôt d’une confusion d’Anne (volontaire ?). On ne voit pas quelle raison aurait poussé les Coumans à ressusciter Constantin Diogénès mort depuis vingt et un ans et dont ils ignoraient certainement l’existence, alors que Léon leur était plus familier car les peuples scythes ne devaient pas ignorer qu’un prince porphyrogénète était mort à la bataille de Dristra. De plus, les circonstances de la disparition de Léon se prêtaient à une telle manipulation : Léon était tombé au milieu des chariots scythes et son corps ne fut probablement pas récupéré par les Byzantins en déroute. Théodôra, veuve de Constantin, intervint contre le Pseudo-Léon à titre de plus proche parente du jeune prince, car Léon, âgé au plus de dix-sept ans, n’était sans doute pas encore marié.

286 Les habitants de Goloè enchaînèrent le commandant de la garnison pour le livrer aux Coumans.

287 Sous Jean Tzimiskès, Anémas, issu des émirs de Crète, accomplit de grands exploits face aux Russes (Skylitzès, p. 250, 304, 305, 308). Au début du xie siècle, un Anémas est cité dans la Peira, LI, 29.

288 Les faits assurés sont les suivants : M. A. commandait encore face aux Coumans en 1095 et le procès de l’accusé eut lieu avant la mort du sébastocrator Isaac, décédé avant novembre 1104 (Denise Papachryssanthou, La date de la mort du sébastocrator Isaac, frère d’Alexis I et de quelques événements contemporains, REB 21, 1963, p. 250 sq.). Si nous admettons qu’Anne Comnène suit l’ordre chronologique, la conjuration aurait pris corps après la croisade de 1101 ; étant donné qu’Anne Comnène paraît avoir été très jeune encore, nous préférons une date plus proche de 1101 que de 1104.

289 Un des deux frères dont Anne Comnène ne nous a pas rapporté le prénom était peut-être Nicolas Anémas, qui exerçait un commandement militaire en Bulgarie (en était-il le duc ?), Théophylacte De Bulgarie, Lettres, p. 237, 243, 269.

290 Seibt, Bleisiegel I, p. 300.

291 Seibt penche pour Jean, ancien stratège du Péloponnèse ; Andronic, logothète du drome en 1094, ne peut être exclu.

292 Barzos, Généalogie I, p. 129-131 distingue bien, à la différence de Skoulatos, le duc de Trébizonde du protovestiaire de Jean II.

293 Aarôn et son frère Théodore participaient à la campagne d’Alexis I et avaient la possibilité de pénétrer dans la tente impériale. De plus, les libelles écrits par A. furent découverts à l’intérieur de sa tente, dans un sac de soldat (στρατιωτικὴ μεστή).

294 Sur les Aarôn, voir V. Laurent, La prosopographie de l’Empire byzantin, plans et travaux. Appendice à la famille byzantine des Aaron et ses homonymes, EO 33, 1934, p. 385-395.

295 En fait il ne manifesta point d’ambition personnelle, mais fut le candidat de son épouse.

296 Zônaras, p. 748.

297 Une année ne s’était pas encore écoulée, selon Nicétas Chôniatès.

298 Le grand domestique Axouch, bénéficiaire des trésors de la Porphyrogénète, préféra les lui rendre.

299 C. G. fut vaincu par Jean II à l’occasion de la campagne contre Néocésarée.

300 Michel Le Syrien, p. 230 : des relations amicales sont attestées entre C. G. et Ghazi ; nous ne pouvons affirmer qu’il y ait eu une véritable alliance, mais tous deux avaient comme adversaire commun l’empereur Jean II Comnène. Prodrome, Monodie, p. 10 : le métropolite accusait C. G. d’avoir livré l’Église de Trébizonde aux Agarènes.

301 Le seul porteur de ce nom qui se soit illustré fut Alexis Kassianos qui, au temps de Manuel, commandait en Chypre, en Cilicie et face aux Hongrois en 1166 (Kinnamos, p. 179, 268 ; Néophyte le Reclus, REB 7, 1949, p. 8). Une inscription découverte à Thessalonique, datant du xie ou du xiie siècle, cite un Kassianos, duc et stratarque (E. Tsigaridas, K. Loverdou-Tsigarida, Κατάλογος χριστιανικν πιγραφν ατμουσεα τς Θεσσαλονίκης, Thessalonique, 1979, n° 69, ρ. 97). Théodore Kassianos et Michel Kassianos sont connus par des sceaux inédits du Musée d’Istanbul (n° 973, n° 1164), datés de la fin du xie siècle ou du début du xiie siècle. Un Kassianos était grand économe des Manganes en 1167 (Théodore Prodrome, éd. Bernadinello, p. 70), mais Kassianos était peut-être en ce cas un prénom ecclésiastique, et non un patronyme (Laurent, Église, sceau n° 1304).

302 En 1441 (1130 de l’ère chrétienne), selon Michel le Syrien. L’exactitude de cette date est corroborée par la défaite et la mort de Bohémond II d’Antioche, données pour des événements contemporains et qui eurent lieu effectivement en 1130.

303 En 1130, le littoral du Pont étant occupé dans la région de Trébizonde par Constantin Gabras, nous imaginons que K. occupait la région voisine du littoral de Paphlagonie. Il est exclu qu’il ait tenu une région proche de la capitale sans que les chroniqueurs grecs l’aient mentionné.

304 Les soupçons qui pesaient sur lui se justifiaient par la délicate succession de Jean II, mort subitement en Cilicie. Nous n’accordons pas crédit à la thèse de R. Browning, selon laquelle Jean II aurait été assassiné, The death of John II Comnenus, Byz. 31, 1961, p. 229-235.

305 Manuel resta un mois en Cilicie avant de rentrer à Constantinople par la route la plus courte.

306 Sur J. R. D., Cheynet, Trois familles, p. 112-113.

307 Darrouzès, Tornikès, p. 108 n. 1.

308 Poupakès accueillit et aida A. C. à Anchialos ; peut-être s’y trouvait-il en service officiel.

309 Un Stypeiôtès fut domestique des Scholes sous Basile I (Skylitzès, p. 144-145). À la fin du xie siècle, Romain S. était duc de la flotte (Laurent, Administration, n° 970), Michel S., un des plus remarquables généraux d’Alexis I et Dèmètrios S., un haut fonctionnaire civil (BZ 3, 1894, p. 20). Léon Stypeiôtès ou Stypès fut patriarche de Constantinople entre 1134 et 1143. Un homonyme obtint en 1145 un poste au grand skeuophylakion (Grumel, Regestes n° 1019, synode de 1145).

310 Il s’agissait en réalité de rivalités de factions au sein de la haute administration.

311 Leur aveuglement est l’indice d’un crime de lèse-majesté, pour nous quelque peu obscur, mais l’astrologie pouvait conduire à émettre des opinions hostiles ou à proférer des menaces.

312 Cf. f. d. n 144.

313 I. A. aurait révélé aux Vénitiens en guerre contre l’Empire la présence d’une flotte impériale au cap Malée en 1172.

314 Guillaume de Tyr donne le chiffre de douze -qui correspondrait aux douze membres du conseil de régence que Manuel aurait mis en place avant son décès.

315 Brand, Byzantium, p. 323 n. 10, confronte et ajuste les données chronologiques.

316 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 229.

317 Eustathe de Thessalonique, pour désigner les partisans d’A. C., utilise les expressions οἱ μεγάλοι, οἱ μικροί, οἱ μέσοι.

318 L’hypothèse qu’il s’agissait de troupes hongroises est insoutenable, S. Szyszman, Les troupes hongroises au service d’Andronic Comnène, Actes du XIe Congrès International des Études Byzantines, Munich 1960, p. 599-603.

319 Il venait de commander l’armée chargée d’arrêter (en vain) l’avance d’Andronic Comnène.

320 Infra, p. 284.

321 Cf. f. d. n° 17, n. 5.

322 La date n’est pas établie avec précision, car dans le récit de Nicétas Chôniatès, la description de la révolte suit le récit de la déposition du patriarche Théodose en 1183 ; mais Nicétas n’expose pas suivant l’ordre chronologique ; il achève l’affaire qu’il traite avant d’entamer le récit d’un nouvelle affaire, dont les prémices se situent avant le terme de la précédente.

323 Vie de saint Jean le Miséricordieux, p. 202-203 : J. C.. avait fait des distributions d’argent aux pauvres de Philadelphie après ses victoires sur les Turcs en 1178 ; d’autre part, les notables de la ville refusèrent de recevoir l’ambassade d’Andronic.

324 Ibid., p. 205. Andronic finit par reprendre Philadelphie, Sardes, toute l’Ionie et les villes de Lydie. D’autre part, J. C. B. n’a jamais craint d’attaque sur ses arrières de la part du duc du thème de Mylasa-Mélanoudion.

325 Pour la date, C. M. Brand, The Byzantines and Saladin 1185-1192, opponents to the Third Crusade, Speculum 37, 1962, p. 167-169.

326 Eustathe de Thessalonique nie la réalité du complot et pense qu’Andronic I a voulu éliminer d’un coup toute opposition venant des grandes familles apparentées aux Comnènes.

327 Marie avait effectivement correspondu avec Béla de Hongrie, pour qu’il envahît le territoire byzantin.

328 Sa condamnation fut antérieure à la mort de son fils Alexis, qui la signa, et contemporaine de la campagne de Béla contre les Byzantins durant l’été 1183.

329 Ils défendirent les droits de l’impératrice, provoquant la colère d’Andronic.

330 Nicétas Chôniatês, Histoire, p. 332-333.

331 Sur les Anges, infra, p. 284-286, et Polemis, Doukai, p. 85. Sur les Kantakouzènoi, Nicol, Kantakouzènos.

332 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 280.

333 Michel déforme les événements ; il fait participer deux frères d’Isaac à cet épisode et Nicée est remplacée par Philadelphie.

334 L. Stiernon, Note de titulature et de prosopographie byzantines : Théodore Comnène et Andronic Lappardas, sébastes, REB 24, 1966, p. 89-96.

335 La famille était installée depuis au moins une génération, puisqu’A. L. était né dans l’Empire, à Andrinople, Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 278.

336 A. L. cherchait peut-être à se joindre aux villes de Bithynie révoltées à cette date.

337 Nicétas Chôniatès, p. 290.

338 Morrisson, BNC, p. 733-738, note que ses monnaies sont proches des types impériaux (Christ Emmanuel) émis par Manuel, Andronic ou Isaac.

339 Andronic apprit la rébellion avant l’Ascension, en mai 1185, date à laquelle il fit périr les garants du rebelle. Isaac se déclara basileus à la fin de 1184, puisque Néophyte le Reclus (RHC his. grecs, p. 561) rapporte qu’il régna sept ans, date compatible avec celle de 1191 pour la conquête de l’île.

340 Makrodoukas et Doukas, plutôt que véritables partisans d’I. C. dont ils n’approuvaient pas la conduite, étaient ses garants lorsqu’Andronic paya la rançon de sa libération.

341 Néophyte n’agit pas contre I. C., mais ses écrits expriment une complète réprobation du gouvernement d’I. C.

342 I. C. emmena avec lui une partie des troupes byzantines de Cilicie ; son geste pourrait donc coïncider avec la perte définitive de cette région pour l’Empire.

343 Leur famille est inconnue à cette date, mais Théodore Skoutariôtès affirme que les Sébastianoi victimes d’Andronic étaient ses grands-oncles du côté maternel. Nicétas Chôniatès, p. 296 app. 1. 69 ; p. 309 app. 1. 20. Elle subsistait sous les Paléologues (M. Balard, Angeliki E. Laiou, Catherine Otten-Froux, Les Italiens à Byzance, Byzantina Sorbonensia 6, Paris 1987, p. 122)

344 Sur les Sikountènoi, infra, p. 244, n. 326.

345 Brand, Byzantium, p. 74, rappelle que le Pseudo-Alexis vint quelque temps à la cour de Philippe II Auguste.

346 Nicétas Chôniatès (Histoire, p. 296) le considère comme d’humble origine, alors qu’eustathe de Thessalonique (Espugnazione, p. 56) le citant parmi les victimes d’Andronic, lui accorde le statut d’homme de naissance remarquable.

347 Ibid. p. 64 : la ville de Dyrrachion, maltraitée par Romain, parent par alliance (gambros) d’Andronic, nommé par lui à la tête de la cité, ne se défendit guère face à Guillaume de Sicile.

348 Tous les témoignages concordent sur la modestie des conditions de vie d’Isaac.

349 Les intellectuels, les artisans, les commerçants, ainsi que ceux qu’on avait libérés de prison, dont une partie de gens illustres, se retrouvaient à Sainte-Sophie autour d’Isaac.

350 Elle préférait payer l’impôt pourvu que la sécurité fût assurée.

351 Les deux frères cherchaient précisément à entrer dans l’armée en échange d’une petite pronoia.

352 Seule la première phase de la révolte concerne notre sujet. L’évolution ultérieure relève de la diplomatie byzantine.

353 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 390.

354 Barzos, Généalogie II, p. 397-410.

355 Infra, p. 233.

356 La date de l’expédition est incertaine ; cependant Isaac II conduisit lui-même l’armée byzantine contre les Siciliens de Dyrrachion, et non plus A. B. ; sans doute la révolte eut-elle lieu au printemps.

357 Voir fiche précédente n. 1.

358 I. Dujcev, La date de la révolte des Asenides, Byzsl. 13, 1952, p. 227-232.

359 Nous préférons la chronologie proposée par Brand parce que tous les événements mentionnés entre l’avènement d’Isaac II et la révolte de Branas ne sauraient tenir en une durée aussi brève ; et d’autre part parce que Conrad de Montferrat qui réduisit la révolte, était encore présent en Italie en mars 1187. L’éclipsé solaire signalée par Nicétas Chôniatès se rapporterait à la première révolte d’A. B. à Constantinople ; Nicétas, qui écrivait nombre d’années plus tard, a pu confondre les deux révoltes. Au contraire, deux discours presque contemporains des événements (Michel Chôniatès I, p. 247-248 ; Nicétas Chôniatès, Orationes, p. 90) ne comportent aucune allusion à une telle éclipse. Or aucun des deux frères Chôniatai n’aurait manqué de mettre en valeur le phénomène, puisque l’empereur était lui-même constamment comparé au soleil.

360 L’information provient d’une notice en marge d’un manuscrit édité dans MB VII, p. 381 n. 1. Cependant les Gadaritzai n’ont pas laissé d’autre trace ; la dignité de curopalate n’avait plus à cette date qu’une importance assez modeste.

361 Selon Nicétas Chôniatès, Isaac II ne conservait comme partisans que ses propres parents et les gens de Constantinople.

362 Théodore Branas, fils d’A. B., commandait un tagma d’Alains contre les Croisés allemands dès 1189, Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 409.

363 Infra, p. 455.

364 T. M. se fit acclamer basileus, ce qui inquiéta Isaac II, mais à aucun moment il ne prit la direction de la capitale.

365 Des monnaies de T. M. ont été retrouvées ; P. Grierson, Byzantine Coins, Berkeley et Los Angeles 1982, p. 235-236.

366 Kaykhusraw, sultan d’Iconium, livra T. M. parce qu’il ne souhaitait pas provoquer l’hostilité du basileus, alors que lui-même devait régler la succession de son père Kilidj Arslan, récemment décédé (en 1192).

367 Il disposait du soutien du vieux Kilidj Arslan que son fils n’avait pas encore détrôné.

368 Les gens de cour favorables au P. A. savaient parfaitement qu’il n’était pas le fils de Manuel.

369 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 422, précise qu’elle fut réduite peu de jours après. Le terminus ante quem est fourni par la mort de son vainqueur Théodore Choumnos, qualifié de défunt dans un acte de février 1192 (MM III, p. 5).

370 Sans doute s’agissait-il de troupes stationnées dans ces provinces, mais Nicétas Chôniatès n’est pas explicite.

371 Peut-être était-il d’origine musulmane, si le nom est formé sur Hadji, comme le suppose B. Hermmerdingen, Cent cinquante huit noms d’origine iranienne d’Eschyle au grec moderne, Byzsl. 30, 1969, p. 33.

372 Rien ne nous est dit explicitement, mais Nicétas Chôniatès le range dans la liste de tous ceux qui se révoltèrent en raison de la faiblesse d’Isaac II. De plus, son châtiment indique bien un crime de lèse-majesté.

373 Barzos, Généalogie II, p. 507-511, n° 160, estime, sans doute à juste titre, qu’I. C. était le fils d’Anne, une des soeurs d’Andronic I, épouse de Jean Arbantènos.

374 Il eut juste le temps de gagner Sainte-Sophie.

375 Sa tentative est évoquée parmi toutes celles qui eurent lieu à la fin du règne d’Isaac avant la rébellion de Constantin Ange.

376 Il fut torturé pour révéler les noms de ses complices ; cela se comprend seulement s’il s’agissait de personnages de haut rang.

377 D’après le sceau inédit IFEB n° 251.

378 Le premier Tatikios installé dans l’Empire fut le célèbre compagnon d’Alexis Comnène. En 1191, Manuel Tatikios était pansébaste sébaste (Synode de 1191, Papadopoulos-Kérameus, Analekta II, p. 363).

379 Un poème du xiie siècle célèbre un Michel Tatikios dont la mère était une Comnène (Markianos 524, n° 99, p. 56-57).

380 Brand identifie C. A. au duc de Crète, Constantin Doukas, en poste en 1192, sans fournir de justification. Sans doute estime-t-il que le commandement de la flotte et celui de l’île étaient assurés par la même personne, comme ils le furent à plusieurs reprises au cours du xiie siècle.

381 Sur son sceau (Zacos-Veglery, sceau n° 2743), C. A. rappelle que sa grand-mère était une princesse porphyrogénète (Théodôra, fille d’Alexis I).

382 Sous Manuel, C. A. avait commandé l’aile gauche de l’armée contre les Hongrois en 1167. Il était titré sébaste lors de son ambassade auprès de Saladin, Chronique de Magnus, MGH SS 17, p. 512.

383 Toutes références dans Kažèdan, Arméniens, p. 43-47 ; Chômatianos (col. 263) l’appelle Constantin Comnène-Aspiétès.

384 L’affaire évoquée devant le tribunal de Chômatianos se déroulait au cours de l’indiction 8, au moment du règne de Théodore Doukas, soit en 1219-1220. Une des parties présentait un procès-verbal signé par C. A. vingt-sept ans auparavant, donc en 1192-1193.

385 Barzos, Généalogie II, p. 83.

386 À cette date Théodore Stratègopoulos était duc de Thessalonique (J. Darrouzès, Notes d’histoire des textes, REB 21, 1963, p. 233) : un opuscule d’Eustathe de Thessalonique s’intitule “à ceux qui l’ont accusé, à la douzième indiction de l’an 6702 de ce qu’aimant l’an passé Théodore Stratègopoulos, duc de Thessalonique, il le déteste l’année suivante et écrit contre son action”.

387 Voir fiche précédente, n° 178.

388 Cf. Vannier (Paléologues, p. 166, n° 25) qui fournit la bibliographie disponible sur les autres comploteurs de 1195.

389 Nicol, Kantakouzènos, p. 8, n° 7. Michel Kantakouzènos était peut-être le frère de Jean Kantakouzènos qui avait épousé Irène Ange, soeur d’Alexis III et d’Isaac II.

390 Cette information, donnée par Aubry des Trois Fontaines, est moins assurée que les précédentes, mais n’est pas invraisemblable.

391 D’après Nicétas Chôniatès, il était astrologue, et ancien candidat à l’Empire. L’activité d’astrologue n’était pas incompatible avec de hautes fonctions. Ainsi Constantin Stèthatos, le meilleur astrologue selon Nicétas, fut gouverneur du thème d’Anchialos (Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 388). A. K. était chartulaire en 1191 (Papadopoulos-Kérameus, Analekta II, p. 362).

392 Le premier Kontostéphanos notable fut domestique des Scholes d’Occident, sous Basile II (Skylitzès, p. 331). Mais la fortune des Kontostéphanoi connut son apogée lorsque Étienne épousa la soeur de l’empereur Manuel Comnène. Sur la famille, Darrouzès, Tornikès, introduction p. 57-62.

393 Il n’était pas le neveu de Manuel, car celui-ci mourut peu après la bataille de Myrioképhalon. Mais A. K. descendait sans doute d’Andronic Kontostéphanos qui avait épousé Théodôra, princesse Comnène, et dont l’un des fils se prénommait Alexis : ibid, p. 62 et Barzos, Généalogie I, tableau généalogique inséré entre les p. 304-305.

394 Selon Nicétas Chôniatès, trois mois ne s’étaient pas écoulés que ce Pseudo-Alexis apparut. Alexis III mena une campagne de deux mois sans parvenir à le capturer ; mais le P. A. fut égorgé peu après.

395 Voir f. d. n° 159.

396 Nous connaissons quelques-unes de ses transactions commerciales à Constantinople : Bertolotto, Documenti, p. 473.

397 C’est la raison pour laquelle nous l’incluons dans la liste des fauteurs de troubles.

398 Müller, Documenti, p. 72.

399 Le sultan fut détrôné en 1197, ce qui nous fournit un terminus ante quem, Cahen, Preottoman Turkey, p. 115.

400 Il s’agissait des régions où l’attaque turque avait eu lieu. Les habitants partirent de leur plein gré rejoindre leurs congénères capturés par les Turcs et dont le sort leur paraissait enviable.

401 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 509, ne nous dit pas explicitement qu’il était duc ; mais les activités d’I. à Philippoupolis -commandement et recrutement de l’armée - furent celles d’un duc.

402 Ibid., p. 508-509.

403 L’éloge d’Alexis III prononcé par Nicétas Chôniatès, sans doute à la fin de 1200, fait allusion à la capture d’I., à la révolte de Kontostéphanos et à l’expédition soudaine d’Alexis III contre les Turcs à l’automne, Nicétas Chôniatès, Orationes, p. 60.

404 Nicétas Chôniatès parle seulement d’un eunuque familier d’Alexis III ; il fait peu de doute cependant qu’il s’agissait d’Oinaiôtès.

405 Fiche précédente, n. 3.

406 Polemis, Doukai, p. 91-92, n° 45.

407 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 631.

408 Ses liens avec les autres Kontostéphanoi restent inconnus.

409 Ces troubles à Constantinople ne se confondent pas avec ceux qui suivirent un peu plus tard durant la même année, lorsque le peuple de la capitale chercha à créer un nouvel empereur (f. d. n° 194), puisque lors de cette dernière révolte, Euphrosynè ne joua aucun rôle dans la répression.

410 Cf. f. d. n° 168.

411 Si notre hypothèse n’était pas vérifiée, nous admettrions alors que T. M. aurait été libéré à l’occasion d’un changement de régime, soit lors du renversement d’Alexis III, soit lors de celui d’Alexis IV, encore que le délai de reconstitution de l’État de T. M. eût alors été très bref.

412 Villehardouin, à propos de la bataille d’Atramyttion, appelle le chef des Grecs Co’nstantin Lascaris ; mais en réalité selon Chôniatès, il s’agissait de Théodore Maggaphas.

413 L’événement fut antérieur à la révolte de Jean Comnène Axouch de 1201 (f. d. n° 195) et également antérieur au décès de Dèmètrios Tornikès en janvier 1201 (Darrouzès, Tornikès, introduction, p. 38-39) puisque l’éparque de la ville, Constantin, n’avait pas encore succédé à son père comme logothète du drome.

414 La foule détruisit de fond en comble la mosquée des Musulmans ; il faut y voir une manifestation de xénophobie plutôt que la réponse à un acte de provocation de la part des Musulmans.

415 La date du 31 juillet est fournie par Mésaritès, Palastrevolution, p. 20 ; mais l’année n’est pas précisée. Cependant, d’après le titre d’un discours de Nicétas Chôniatès (Orationes, p. 101), cette révolte fut postérieure au traité avec le sultan. La confirmation de cette chronologie est donnée par un discours prononcé par Nicéphore Chrysobergès, daté du 4 septembre 1201 et consacré à cette révolte. Un discours d’Euthyme Tornikès, datable du 6 janvier 1202, rapporte les mêmes événements, mais ne mentionne pas la campagne en cours contre Kamytzès et Chrysos, peut-être parce que, malgré le retour de l’empereur à Constantinople, la campagne n’avait pas encore réussi. Ou bien parce qu’un autre rhéteur venait de traiter le sujet. Si nous devions placer la révolte de J. C. A. en 1200, il serait beaucoup plus difficile d’expliquer le silence à ce sujet du discours de Nicétas Chôniatès (Orationes, p. 53-68), postérieur à l’automne 1200. Brand (Byzantium, p. 122-123) retient aussi la date du 31 juillet de l’année 1201.

416 Mésaritès, Palastrevolution, p. 24, app.

417 Selon Mésaritès, le patriarche se cacha plutôt que d’avoir à couronner J. C. A.

418 Eustathe Kamytzès exerça de hauts commandements militaires entre 1095 et 1116, Alexiade II, p. 23, 154 ; III, p. 27, 104-105, 164 à 170, 199. Constantin Kamytzès était officier, Prodrome, Poésies, LXIV, p. 497-498. Manuel Kamytzès, en tant que prôtostratôr, commanda à plusieurs reprises des armées, Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 386, 403, 429, 471.

419 Constantin Kamytzès était marié à Marie Ange-Comnène (Prodrome, loc. cit).

420 Papadopoulos-Kérameus, Analecta II, p. 362.

421 Cette dignité est connue par un sceau édité par Konstantopoulos (Molybdoboulla, n° 498), puis par Laurent (Bulles Métriques, n° 328). Laurent pense que Sgouros avait acquis ce titre après son mariage avec Eudocie, fille de l’empereur Alexis III. Or Skoutariôtès précise que Sgouros fut à cette occasion honoré du titre de despote -signe que sa dignité de sébastohypertatos avait été acquise antérieurement ; peut-être convient-il de la mettre en relation avec une fonction exercée par L. S.

422 Michel Chôniatès I, p. 308 ; Athènes avait dû verser de l’argent pour le paiement des ploïmoi une seconde fois à Sgouros et au préteur. Ce Sgouros appartenait donc à l’administration officielle. Cependant, il n’est pas sûr qu’il se soit agi de Léon, mais peut-être d’un contemporain, fonctionnaire du bureau de la mer.

423 L. S. augmenta les biens que lui avait laissés son père (Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 605). Michel S. était protospathaire au xie siècle (sceau inédit Fogg n° 2345). Léon S. était chartulaire du génikon en 1088 (Patmos I, p. 339). Un autre Sgouros était proèdre et logariaste des biens du sébastocrator (Isaac Comnène) en 1086 (acte inédit d’Iviron). Jean S. était mégaloépiphanestatos, grammatikos (Lavra, actes n° 67 et 68), sébaste et notaire du bureau de la mer entre 1195 et 1203 (Patmos II, p. 93, 123, 131). Michel S. était grammatikos du bureau du grand logariaste en 1192 et 1197 (Lavra, p. 353, 356, 358 ; Patmos I, p. 111).

424 Michel Chôniatès II, p. 125. Il faut comprendre le texte ainsi : L. S. aurait reçu le soutien de parents de l’empereur et d’un serviteur du mystikos. Certains historiens, tel A. Bon (Morée, p. 59), estiment qu’après 1204, L. S. eut le soutien de Michel Ange d’Épire. Ce n’est point invraisemblable puisque leur commune hostilité aux Latins liait les deux hommes et que Michel Ange tenta d’expulser les Latins du Péloponnèse, et ayant échoué, reçut à sa cour de nombreux Péloponnésiens (f. d. n° 211 et 217). Cependant aucune preuve ne peut être avancée, et l’identification du Théodore qui succéda à L. S. à Nauplie avec Théodore Ange, frère de Michel, demeure trop fragile.

425 A l’heure actuelle, aucune monnaie du règne d’Alexis IV et de son père Isaac II n’a été retrouvée, Hendy, Coinage, p. 156.

426 Nous précisons à Constantinople, car dans les territoires que tenait Alexis III après juillet 1203, il ne cessa jamais d’être considéré comme l’empereur légitime.

427 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 547.

428 Villehardouin II, p. 119.

429 Le prénom de ce Radènos est inconnu ; peut-être s’agissait-il du Radènos le plus en vue en 1204, Constantin, sébaste et paralhalassitès, signataire d’un document en décembre 1203 (Patmos II, p. 132). D’après son sceau, édité par Laurent (Administration, n° 1048), il fut éparque.

430 Les Radènoi étaient au premier rang de l’aristocratie depuis le début du xe siècle, avec Jean Radènos, drongaire des ploïmoi sous Romain Lékapènos ; la famille fut apparentée aux Lékapènoi (tableau généalogique p. 271) et aux Argyroi, au xie siècle (Skylitzès, p. 375). Au xiie siècle, en dehors de Constantin, plusieurs membres sont connus, Anne Radènè, épouse de Georges Lemniôtès (Svetlana Tomékovitch-Reggiani, XV’ Congrès International des Études Byzantines, Athènes 1976, vol. 2, fasc. 3, p. 826) ; Georges Radènos (Théodore Prodromos, éd. E. Miller, Association des Études Grecques, 1883, p. 55) ; un Radènos, grand économe de la Péribleptos (J. Darrouzès, Un recueil épistolaire du xiie siècle : Académie Roumaine, cod. gr. 508, REB 30, 1972, p. 210) ; un autre Radènos cité dans la correspondance d’eustathe De Thessalonique (Opuscula, p. 338). Les activités de tous ces Radènoi ne sont pas connues, sauf celle de l’économe de la Péribleptos, mais il n’y a pas de doute que la famille demeurait au xiie siècle parmi l’élite de l’aristocratie.

431 Sceau d’Irène Radènè, sébastè (donc, à cette date -le xiie siècle -, en principe de sang Comnène), sceau inédit Fogg n° 593.

432 Le choix de Radènos s’est effectué avant celui de Kanabos ; il s’agissait donc des mêmes personnes que celles dont Nicétas Chôniatès avait noté la présence pour le choix de Kanabos.

433 Cette Chronique de Novgorod, notre source unique, n’en présente pas moins une grande valeur, car elle est fort précise et fut rédigée par un témoin oculaire des événements. Elle n’est pas contradictoire avec le récit de Nicétas Chôniatès, qui précisait qu’avant de désigner Kanabos, d’autres possibilités avaient été envisagées.

434 Nous ne connaissons pas les postes occupés par N. K., mais selon Nicétas Chôniatès, il fut choisi en raison de sa réputation militaire et la Chronique de Novgorod le qualité de guerrier Selon Aubry Des Trois Fontaines (p. 870), N. K. aurait participé au complot contre Isaav II (f. d. n° 180).

435 Aucun Kanabos n’est pas attesté dans les sources. Cependant un patrice Konabès ou Kinabès est cité dans une affaire de contrat de mariage au début du XIe (Peira, p. 67). En 1133 parmi les témoins d’un acte établi à Smyrne, un Michel Kanakès est nommé ; or la confusion entre le K et le B est aisée ; et peut-être s’agit-il d’un Kanabès (M M IV, p. 62), possiblité d’autant plus vraisemblable qu’un moine Kanabis a donné des manuscrits au couvent de Patmos, au xiie siècle selon éra Vranoussi (Patmos I, Introduction p. 88-89).

436 Seul Ernoul, p. 370, nous donne ce détail, mais il n’est pas nécessairement à rejeter sous prétexte qu’il vient d’un Occidental ; N. K. était tout de même sébaste.

437 Cf. fiche suivante.

438 C. P. Simeonidès, Παραλειπόμενα στήν έρμηνεία του βυζαντινού παρωνυμίου Μούρτζουφλος, Mélanges Karayannopoulos, Byzantina 13, fasc.

439 1985, p. 1619-1628. 2 -Polemis, Doukai, p. 145-147 n° 126.

440 Tafel-Thomas, Urkunden I (Chronique de Dandolo), p. 290, ms. Ambros. : cette chronique signale qu’il était parent d’Alexis IV, ainsi que Baudouin de Flandre, p. 503.

441 Sitôt acclamé empereur, A. D. M. fit arrêter Kanabos.

442 Cf. f. d. n° 201 et 202.

443 Il s’était illustré face aux Latins.

444 Infra, p. 443-444.

445 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 508 ; cette union rend compte de sa dignité de despote, réservée depuis Manuel aux gendres de l’empereur.

446 Akropolitès (p. 10) est net sur ce point, ainsi que la Chronique Brève.

447 Oikonomidès, Décomposition, p. 24.

448 Nous ne savons pas s’il rallia les troupes en garnison en Bithynie, ou s’il effectua des levées dans la paysannerie. Sans doute fit-il les deux.

449 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 627.

450 Il est difficile de dire si, à cette date, le gouverneur de Trébizonde était rallié à l’empereur de Constantinople, ou était en dissidence depuis la chute d’Alexis III, comme le laisseraient entendre certains historiens géorgiens tardifs (Oikonomidès, Décomposition, p. 19). De toute manière, la chute de Trébizonde aux mains d’Alexis Comnène fut antérieure à l’annonce de la prise de Constantinople par les Croisés et n’en était donc point la conséquence. Tout au plus, la première chute de la capitale apparut-elle à Thamar comme une occasion favorable de passer à l’action.

451 La parenté unissant Alexis à Thamar a été précisée par C. Toumanoff, On the relationship between the Founder of the Empire of Trebizond and the Georgian Queen Thamar, Speculum 15, 1940, p. 229-312.

452 Il fut actif contre les Latins au point de tomber entre leurs mains, Villehardouin I, p. 167.

453 Polemis, Doukai, p. 195. Sans doute C. D. était-il militaire, comme son rival Lascaris, car Nicétas Chôniatès affirme qu’aucun ne l’emportait sur l’autre. Au reste, eu égard à la situation de l’Empire, nous imaginons mal que le choix ait pu se porter sur un candidat sans expérience de la guerre.

454 Cf. fiche précédente.

455 Ibn Bibi, p. 30.

456 Théodore Maurozômès fut l’un des principaux généraux de Manuel, commandant l’aile gauche à Myrioképhalon, et joua encore un grand rôle sous Alexis II et Andronic (Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 180 ; Eustathe De Thessalonique, Espugnazione, p. 46). Jean Maurozômès, sébaste, commandait en 1185 une armée de secours pour Thessalonique (ibid. p. 14, 88, 106).

457 Un descendant de M. M., enterré à Konya en 1297, comptait parmi ses ancêtres les empereurs porphyrogénètes, P. Wittek, L’épitaphe d’un Comnène à Konya, Byz. 10, 1935, p. 505-515.

458 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 626.

459 P. Wittek, Von der byzantinischen zur türkischen Toponymie, Byz. 10, 1935, p. 24.

460 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 626. L’essentiel de la chronologie de la période 1205-1207 est contenue dans un discours de Nlcétas Chôniatès (Orationes, p. 129-147) adressé à Théodore Lascaris pendant l’été 1207. Kalojean était encore vivant - nous sommes donc avant septembre 1207 -, et les Latins de Nicomédie avaient déjà été battus en mai 1207. L’attaque perse (ibid. p. 136) se produisit peu de temps après la victoire de Lascaris sur Synadènos : ἄλλ’ οὔπω άκριβῶς κατέθου τὰ ὅπλα καὶ κατ Περσῶν τò δόρυ τιταίνεις ἐπεισφρησάντων εἰς ἡμέτερον φρούριον κακῶς παθòν Οπò το πυρός. Lascaris continua sa contre-attaque contre les Perses en menaçant Maurozômès : ἐπὶ τῆς θερμῆς ταυτησὶ νίκης ἐπὶ τòν νέον ὡρμηκὼς Άχιτόφελ, ce dernier terme désignait Maurozômès. Nicétas (ibid., p. 127) mentionne en même temps l’offensive contre Maurozômès et celle dirigée contre les autres dynastes.

461 Selon la Vie de sainte Théodôra, Sénachérim aurait été gouverneur d’Arta.

462 Sur le prince du Vaspourakan : Skylitzès, p. 354-355. Théodore Sénachérim était oikeios d’Alexis Comnène en 1085 (Xénophon, p. 21). Constantin Sénachérim, dans la seconde moitié du xie siècle, était proèdre, puis curopalate et duc (Laurent, Administration, sceau n° 661 ; sceau inédit de la collection Newell n° 9). Un Sénachérim, fonctionnaire du thème de Bulgarie sous Alexis, s’identifiait peut-être à l’un des deux précédents (Théophylacte De Bulgarie, Lettres, p. 407). Zôè Sénachérina fut moniale vers la fin du xie siècle ou au début du siècle suivant (Laurent, Église, sceau n° 1477). Après 1204, la famille Sénachérim joua un rôle important dans l’État épirote (Xéropotamou, p. 200 ; F. Dölger, A us den Schatzkammern des Heiligen Berges, Munich, 1943, p. 64).

463 La Vie de sainte Théodôra attribue un rôle actif à Sénachérim en Étolie et dans la région de Nicopolis ; mais le témoignage de Nicétas Chôniatès est à préférer, car il coïncide de manière beaucoup plus satisfaisante avec l’itinéraire suivi par Baudouin.

464 Faut-il l’identifier à un Pisan nommé Ildebrandinus (Müller, Documenti, p. 75, 82) ? Ce Pisan joua un rôle important au début du xiiie siècle, et aida notamment le futur Alexis IV à s’enfuir de Constantinople (ibid., p. 94). C’était un des plus puissants membres de la communauté pisane de Constantinople -ce qui pourrait correspondre à la description de Nicétas Chôniatès d’un Latin élevé dans les coutumes grecques. La présence de Pisans sur la côte lycienne, au sud de l’Asie Mineure, est en outre connue ; Philippe Auguste, au retour de la Croisade, passa à Attaleia puis franchit le cap de Chelidonia ; or avant d’arriver à Phinéké, il trouva un port abritant des vaisseaux de pirates pisans et captura quatre d’entre eux (Roger De Howden, Chronica, III, p. 157). L’identification d’Aldebrandinos, à Attaleia, avec le Pisan Ildebrandinus n’est donc pas impossible. A. commandait vraisemblablement la garnison byzantine de la ville.

465 Cf f. d. n° 190.

466 Vie de sainte Thèodôra, col. 904. Cette source n’est pas fiable, mais il n’est· pas invraisemblable que M. A. D., révolté contre Alexis III, se soit rallié à son successeur Alexis IV ; les bonnes relations qu’il entretenait avec Boniface de Montferrat renforceraient cette hypothèse. Celle-ci implique que le Péloponnèse se soit rangé aux côtés d’Alexis IV. Or la Partitio Remanie mentionne bien le Péloponnèse, hors les territoires de Sgouros. En tous cas, c’est par inadvertance que Polemis (Doukai, p. 92) indique d’après MM IV, p. 328, que M. A. D. aurait été de nouveau duc et anagrapheus du thème de Mylasa et Mélanoudion sous Alexis IV. Le document fait référence à la période où M. A. D. exerçait cette fonction, sous le premier règne d’Isaac II.

467 Aucune monnaie n’a été à ce jour attribuée à M. A. D. Les émissions monétaires de l’Épire ne semblent pas antérieures aux ambitions impériales de Théodore Ange.

468 D’après la Vie de sainte Thèodôra, M. A. D. avait épousé une Mélissènè, et le notable serait donc issu de la fameuse lignée.

469 Sur les provinces constituant le territoire de M. A. D., Τafel-Thomas, Urkunden II, p. 121, traité entre le Doge de Venise et M. A. D.

470 Cf. f. d. n° 205.

471 Nous séparons l’aventure de David Comnène de celle de son frère Alexis, car ce dernier ne joua aucun rôle dans les efforts de D. C. pour s’étendre vers l’ouest.

472 Cahen, Pre-ottoman Turkey, p. 117.

473 Un acte de Hiéra-Xérochoraphiou (Xérochoraphioun, p. 14) cratot à la date de l’indication II du règne de Théodore Lascaris (en 1214), lorsqu’il fut intégré aux cadres de l’Empire.

474 Le même acte le qualifie de συµπένθερoς de Lascaris. Là encore, cette parenté –peut-être fictive -fut acquise après la dissidence de S. A.

475 Cf. f. d. n° 208, n. 6.

476 Nous ignorons quand et comment L. G. avait acquis cette haute dignité de César.

477 Nous écartons un Gabalas, patrice autour des années 600 (Seibt, Bleisiegel, sceau n° 129) dont nous ne pouvons démontrer le rapport avec la famille du même nom. Le premier Gabalas que nous retenons est le père d’Anne, qui devint l’épouse d’Étienne, fils de l’empereur Romain Lékapènos (Skylitzès, p. 228). Au xie siècle, nous connaissons Constantin Gabalas, vestarque et catépan (Seibt, Bleisiegel, mention p. 238 du sceau inédit de Vienne n° 374), Andronic Gabalas, dishypatos (ibid, n° 108), Eustathe Gabalas (Schlumberger, Sigillographie, p. 664), Michel Gabalas, vestarque (Gray-Birch, sceau n° 17856) ; au xiie siècle, Jean Gabalas (Laurent, Bulles Métriques, n° 346), Michel Gabalas (sceau inédit de Vienne, p. 374), Nicéphore Gabalas (sceaux inédits IFEB n° 822, Fogg n° 136), Léon Gabalas, évêque de Nymphaion en 1186 (Lake, Manuscripts 5 n° 192), Etienne Gabalas, protonobelissimohypertatos, fonctionnaire du bureau de la mer (MM V, p. 143 ; Patmos II, p. 93, 123) ; Jean Gabalas, en 1196, était lui aussi membre du bureau de la mer (Lavra I, p. 350-353, 356-357). Le sceau de Georges Gabalas, sébaste (BCH 101, 1977, p. 519) nous semble dater plutôt du xiiie siècle que du xiie.

478 Avec le duc vénitien de Crète par exemple.

479 Nicétas Chôniatès, Histoire, p. 639, indique en effet que Rhodes avait son maître particulier ; d’autre part l’île faisait partie des terres omises dans la Partitio Remanie ; Gabalas s’était donc rendu indépendant entre juillet 1203 et avril 1204.

480 A. A. commandait les troupes du thème de Serrés en 1195 lorsqu’il fut pris par les Bulgares.

481 La prise de la ville se situa peu après la retraite de Rénier de Trit à Sténimachos en juin 1205.

482 Villehardouin II, § 399 : les Popelicans, c’est-à-dire les Manichéens, appelèrent Jean et son armée pour qu’il leur rendît la ville.

483 A. A. contrôlait la plaine, mais la montagne lui échappait ; Sténimachos resta aux mains des Latins.

484 Nous incluons T. B. dans la liste des chefs grecs qui se taillèrent un territoire dans les anciennes possessions byzantines, car nous considérons sa tentative comme parallèle à celle d’Alexis Aspiétès ; T. B. sut tirer les leçons de l’échec de ce dernier et choisir un allié. D’autre part, il ne fut pas imposé par les Latins, mais appelé par ses compatriotes grecs. Un de ses sceaux est conservé : V. Laurent, Collection Paul Canellopoulos : Sceaux byzantins, BCH 97, 1973, p. 227-237.

485 Cette dignité lui fut accordée soit sous le règne d’Alexis III, en récompense de sa participation au complot de 1195, soit moins vraisemblablement par Alexis IV, car T. B. semble avoir été latinophile.

486 Cf. f. d. n° 166.

487 T. B. put imposer ses volontés dans ses domaines, selon l’habitude des Grecs.

488 Kônstantopoulos (Molybdoboulla, n° 697) a publié un sceau de Léon Chamarétos, proèdre de Lacédémone, généralement identifié avec le maître de Lacédémone en 1204 (N. Bees, Zum Sigillographie des byzantinischen Themen Peloponnes und Hellas, VV 21, 1914, p. 196-197). Or la dignité de proèdre n’était plus portée depuis le règne d’Alexis Comnène, et ne fut en outre jamais accolée à un toponyme. Il semble donc que nous ayons affaire à la mention du proèdre au sens religieux d’évêque ou de métropolite d’une cité, acception fort courante pendant tout le xiie siècle. Il conviendrait donc de distinguer un Léon Chamarétos, maître de Lacédémone, d’un évêque homonyme, -à moins d’admettre que l’évêque ait mené la résistance aux Latins -ce qui n’aurait rien d’impossible.

489 Un Chamarétos fut cubiculaire de Basile I, puis nous enregistrons une lacune de deux siècles jusqu’à Théodore Chamarétos qui vivait à la fin du xie siècle ou au début du xiie (Speck, Bleisiegel, sceau n° 108 : toute incertitude sur la lecture du nom est levée par une pièce parallèle conservée à Dumbarton Oaks, sceau inédit n° 58 106 4793). Enfin, au début du xiiie siècle, Michel Chamarétos et son neveu Jean comptaient parmi les résistants aux Latins réfugiés à la cour d’Arta (Chômatianos, col. 90-92).

490 Nicétas Chôniatès ne cite le prénom de Chamarétos qu’une seule fois sur les deux où il parle du maître de Lacédémone. N’a-t-il pas commis de confusion avec l’évêque de la ville ?

491 Chômatianos, col. 92-93 : dans sa lettre adressée à Daimonoïôannès en décembre 1223, Théodore Doukas rappelle que Michel Chamarétos compta parmi ses partisans. Nous comprenons que ce dernier était sans doute déjà aux côtés de Michel Ange lors de la bataille de la Kountoura qui vit la victoire des Latins. Incidemment, nous apprenons que beaucoup de Péloponnésiens étaient à cette date réfugiés à Arta.

492 Sur cette famille, C. A. Maltezou, Eudaimonoioannis e Venier a Cerigo, Mélanges Pertusi, Rivista di Studi Bizaniini II, p. 205-217.

493 Nicétas Chôniatès nomme parmi les bénéficiaires de la chute de Constantinople, celui qui s’empara de la Grande Valachie pour son propre compte. Son identité reste mystérieuse : ce pourrait être Manuel Kamytzès, dont la capture ou la mort ne furent jamais mentionnées. Cependant il semble préférable de rapprocher l’information de Chôniatès du chrysobulle de Michel Ange Doukas, en 1246, en faveur du monastère de l’Oxeias Épiskepséôs à Makrinitza. Le document rappelle comment des aristocrates s’emparèrent des provinces de l’Empire après que les empereurs eurent été chassés, et que parmi eux se trouvait Constantin Comnène-Maliasènos.

494 Tel est le sens du terme toparque.

495 La Partitio Remanie omet, par rapport au chrysobulle de 1198, une partie de la Thessalie et Trikala.

496 Théophane Doxapatrès était spathaire (plus vraisemblablement protospathaire) et dishypatos au milieu du xie siècle (Schlumberger, Sigillographie, p. 592 n° 12). Michel Doxapatrès à la fin du xie siècle (Davidson, Corinth, n° 2782) est peut-être à identifier avec le Michel Doxapatrès, élève d’Italos (Uspenskij, Dêloproizvodstvo po obvineniu Ioanna Itala ν eresi, Izvêstija II, p. 64). Nicolas Doxapatrès était anagrapheus de la Mer Égée (sceau inédit, Vienne n° 382) au xie siècle sans doute. Philippe Doxapatrès fut, dans la seconde moitié du xie siècle, protospathaire et mystographe (Laurent, Administration n° 147). En Macédoine existait un proasteion des “Xylinadés de Doxapatrès”, Lefort, Chalcidique Occidentale, p. 116. A Thessalonique en 1117, l’oikos de Doxapatrès servait de référence pour situer une rue (Docheiariou, acte n° 4). Au xiie siècle vivait Nil Doxapatrès ; Jean Doxapatrès, moine, fut ambassadeur de Manuel (F. Dölger Regesten der Kaiserurkunden des ostromischen Reiches, I-IV, Munich 1924-1955, n° 1496). Un Doxapatrès, sébaste, rendit visite à Euthyme Tornikès en Eubée autour de 1200 (Michel Chôniatès, Lettres II, p. 232) : peut-être était-ce celui du Péloponnèse ou un de ses proches parents ?

497 Il serait vain de proposer une identification de ce personnage ; en effet, sans compter les grands noms établis dans le Péloponnèse, tels Branas ou Maurozômès, bien des lignées plus modestes, comme les Sgouroi, les Doxapatrai, furent tentées de suivre leur exemple.

498 MM IV, p. 139, 141. Il était sans doute frère d’Andronic Kontostéphanos, gendre d’A-lexis III.

499 Deux indices nous invitent à ranger Ν. K. au nombre de ceux, dénoncés par Nicétas Chôniatès, qui profitèrent de l’invasion latine pour mettre la main sur la région où ils résidaient. La Partitio Remanie (p. 218) assure que les Kontostéphanoi possédaient de grands biens dans la région du Méandre. D’autre part le titre de sébastocrator porté par Ν. K. était en principe réservé aux frères de l’empereur, mais il fut conféré par Lascaris à tous ceux qui, tel Sabbas Asidènos, reconnurent son autorité après avoir joui de l’autonomie.

500 C’est en raison de cette popularité que nous incluons Vétrano parmi les épigones de l’Empire après 1204.

501 Selon M. Drinov, VV I, 1894, p. 337-338, les faits se seraient produits en même temps que les raids de Chrysos et d’Ibankos et l’auteur compare le rôle de Ghin dans cette région à celui de Sgouros dans le Péloponnèse.

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