Les centres de relations humaines, la main-d’œuvre : aspects spatiaux
p. 569-570
Texte intégral
1Les caractères de la main-d’œuvre sur son lieu de travail ne sont pas seulement déterminés par les exigences de l'activité sidérurgique, dans ses données propres à l'établissement étudié, mais aussi par la spécificité de la réponse à ces besoins de l'espace géographique au sein duquel l'usine est implantée.
2Cet espace géographique est en retour marqué dans ses composantes humaines par les caractères sectoriels de la main-d’œuvre, considérée hors de son lieu de travail. Ces interactions, fondamentales dans le cadre d'une étude sur la signification géographique de l'activité industrielle, s'inscrivent dans des aires de relations spatiales dont il faut analyser l'organisation et limiter l'extension. L'influence humaine de l'établissement s'exerce dans deux aires plus ou moins distinctes et de coïncidence variable : l'aire de recrutement et l'aire de résidence. De structure polarisée, les flux, uniques dans la relation d'embauche et quotidiens dans la relation habitat travail, sont plus ou moins étendus et intenses, plus ou moins diffus ou concentrés. Leur combinaison permet de définir le bassin de main-d’œuvre de l'établissement industriel, c'est-à-dire l'aire d'extension maximale de la coïncidence recrutement-résidence et éventuellement la zone de domination de l'établissement industriel, c'est-à-dire l'aire où l'intensité maximale du recrutement et de la résidence est telle qu'à l'intérieur de cet espace, ces deux phénomènes exercent une action déterminante sur les structures démographiques, socio-économiques et spatiales.
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