Table des illustrations

(1) Convention entre la ville et le comte Amédée VII, dite dédition de Nice ; 28 septembre 1388 ; copies ; A.M. Nice AA6 n^o l ; cliché A.D.A.M.

(2) Florin d'or d'Amédée VII comte de Savoie, frappé à Saint-Jean de Maurienne vers 1388-1389. L'avers reproduit la panoplie héraldique complète de la maison comtale de Savoie : écu à la croix, cimier au mufle de lion ailé (les ailes rappelant l'ancienne aigle emblématique des comtes des XIIe et XIIIe siècles) et badges sous forme du célèbre nœud. Il ne manque que le motto FERT, déjà utilisé sur les sceaux à cette époque. Le revers représente saint Jean, un des saints patrons de la maison savoyarde et figure emblématique de l'atelier d'émission. Par rapport aux monnaies de ses voisins, les pièces frappées pour Amédée VII montrent des types héraldiques et emblématiques plus développés, signe patent de l’importance que la maison comtale de Savoie attache aux emblèmes et aux armoiries. Sous Amédée VIII, cette mise en scène du décor héraldique s'accroîtra encore d'avantage. Corpus nummorum italicorum, t. I, Rome, 1910, p. 29, n^o 4.

(3) Abbaye Saint-Pons de Nice, plaque commémorative de 1835, cliché A.D.A.M.

(4) Sceau d'Amédée VII, cliché C. Astro.

(5) Nicolas de Clamanges, Epistolae et Carmina, louanges et description de Nice en 1404 ; B. M. Reims, ins. 628 ; folio 80 ; cliché A.D.A.M.

Traduction d'extraits :

« Le lieu (assurément) est agréable et tout destiné à ce qu'on y passe l'hiver. Je ne considérais pas cet endroit à sa juste valeur avant que le pape n'y vint. Il s’agit, en fait, d'une ville tout entière sur des terrains en pente, adossés à une colline au sommet de laquelle se dresse un château. De là s'ouvre dans presque toutes les directions une perspective large, belle et dégagée sur la mer et les terres, puisque les maisons de la ville, aussi régulièrement que des tuyaux d’orgues, s'abaissent peu à peu tout autour à mesure que les terrains eux-mêmes déclinent. Les maisons, qu’elles soient situées en hauteur, sur la colline, ou au pied de celle-ci, dans la plaine, ont toutes à leur dernier étage un emplacement propice à l’observation que les gens de chez nous appellent « terricinas » et que les Grecs nomment toits en terrasses, et qui ont l'avantage d’être à l'abri des regards de ceux qui sont en bas. La ville est bordée, au sud, par la mer qui atteint ses murailles quand le vent la fait bouillonner, et au nord, à une distance d'un peu moins de deux milles, par des montagnes basses qui sont le commencement des Alpes. Entre la ville et les montagnes s'étendent des plaines qui sont tantôt complantées, tantôt laissées en prairies et tantôt aménagées en jardins pleins de charme. Ces plaines sont irriguées par des sources et des ruisseaux à profusion, elles sont fécondes entre toutes et produisent des arbres abondants dont les feuilles, semblables à celles des lauriers, restent vertes toute l'année et dont les fleurs dégagent une odeur étonnamment agréable. Leurs fruits sont d'un très bel aspect et d'une couleur apparemment délicieuse, cependant ils sont réservés à l'usage quotidien des hommes pour leurs vertus médicinales dont l'efficacité est des plus bénéfiques. Ce qu'il y a de plus admirable et de plus étonnant dans ces fruits, c'est qu’ils contiennent les quatre éléments non seulement par leurs propriétés mais en quelque sorte aussi par leur substance. On dit que des propriétés du feu se trouvent dans l'écorce, des propriétés de l'air dans la substance de ces fruits, des propriétés de l'eau dans leur sève et de la terre dans leurs semences ou leurs graines, un tel mélange d'éléments n'ayant été observé dans nul autre corps d'une manière aussi claire... Mais j'en reviens à la situation de cette ville. Le long de ses remparts, dans la partie qui borde la plaine, coule une petite rivière, dont l'eau, très limpide, va se jeter dans la mer non loin de là avec un murmure très agréable : cette rivière est d'une grande utilité pour l'alimentation, pour l'hygiène et dans d'autres domaines. Dans la ville, le sol est pavé de pierres belles, taillées et alignées ; l'accès est interdit aux attelages et aux voitures ferrées ; les ordures et les saletés sont collectées et même en plein hiver les rues sont très propres ».

(6) Amédée VII, extrait de Philibert Pingon, Effigies des Sérénissimes Princes et Ducs de Savoie et images de leurs exploits avec inscriptions et épigrammes. ms A.S. Turin, Archivio di Corte, materie politiche relative aU'interno, Storia della R. Casa, cort. 2a, Storie generali, m. 3, n.2. Cliché Charles Astro.

(7) Félix V, extrait de Pingon, op. cit. ; cliché C. Astro.

(8) Francesco Gonin, La Dédition de Nice, fresque du Palais Royal de Turin, Salle des Gardes, cliché C. Astro.

(9) La Dédition de Nice, extrait de Gianfrancesco Galeani Napione, Storia metallica della Real Casa di Savoia, Turin, 1828, cliché C. Astro.

(10) Ferdinando Cavalleri, La Dédition de Nice, décor peint du pyroscaphe Comte Rosso, cliché Musée Masséna.

(11) Charles-Félix, portrait par Francesco Gonin, extrait de Modesto Panoletti, Iconographie de la Maison de Savoie, Turin, 1832. Cliché C. Astro