Entre Vosges et Forêt-Noire
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De même que l’historiographie, l’histoire des sources de l’Oberrhein se révèle complexe et mouvementée non seulement du fait des aléas de leur conservation mais aussi des conditions de leur production. La relative pénurie des actes de la pratique en particulier, entre 1250 et 1350, pose un problème historique majeur : tous ces pouvoirs émiettés ont-ils produit et voulu produire des documents ? Quel rôle actif ou passif ont-ils joué dans leur conservation1 ? Les destructions aveugles (incendies, guerres ou inondations) prennent-elles le pas sur les volontaires suppressions de documents considérés à un moment de l’histoire comme dangereux, compromettants ou inutiles ? Quelle proportion des actes produits est aujourd’hui conservée : un pour 10 000 ou un pour 100 000 ? Comment corriger la surreprésentation des documents ecclésiastiques et fonciers ?
Ces questions concernent tous les fonds d’archives et donc tous les historiens. Dans une rencontre récente (21 et 22 novembre 1997) sur les tendances récentes de l'histoire du Moyen Âge en Allemagne, Arnold Esch posait la question des « chances et hasards de la transmission des actes »2 et donc de la méthode de l’historien face à un matériau pour le moins lacunaire : « La perte des sources est en soi une information à condition qu’on s’attache à en prendre la mesure, car l’image que nous pouvons nous faire du passé n’y perd pas simplement en netteté, mais subit des déformations... l’historien doit pouvoir avoir une idée d’ensemble pour être en mesure d’apprécier l’importance relative du fragment conservé »3.
L’intérêt porté aux archives comme matériau historique n’a franchi les cercles pour initiés dans l’Oberrhein (chroniqueurs ecclésiastiques puis laïcs) qu’avec la période de la renaissance et dans l’introduction de son Alsace illustrée4, Jean-Daniel Schoepflin rend hommage à ses prédécesseurs Sébastien Murrho5 ou Jérôme Gebwiller6 : « Alors, on commençait à exhumer des profondeurs des archives où les avaient oublié l’ignorance, l’incurie ou l’indifférence de leurs gardiens, les diplômes des empereurs... les actes de donation faits aux églises...etc. ». L’intérêt devint si grand que faute d’archives, on se mit à en créer : « mentionnons encore une espèce d’ennemis qui sont causé aux archives un tort d’autant plus grand qu’ils ont sourdement existé pendant plusieurs siècles. Je (Jean-Daniel Schoepflin) veux parler de ces faussaires qui ont porté une main téméraire sur les diplômes échappés aux ravages des temps ou qui ont substitué sans scrupule des titres faux aux originaux perdus ».
L’Oberrhein a vu ses archives particulièrement exposées aux aléas politiques et il est indéniable que les faits de guerre ont opéré des coupes sombres dans les fonds7. Certaines étaient voulues en raison de la fonction des archives et de leur symbolique. Schoepflin évoque encore avec emphase l’épisode sans doute le plus dévastateur : « la guerre des paysans qui éclata en 1525 a plus désolé nos archives que tous les incendies allumés par les guerres antérieures. Lorsque leurs hordes ravageaient les églises et les châteaux, ce ne fut pas une rage aveugle mais une ruse perfide qui leur fit porter une main sacrilège sur les chartes qui y étaient enfermées ». Il s’agissait bien sûr de détruire les preuves de droits anciens.
Les temps de paix furent-ils plus propices aux archives ? Les théories et les méthodes archivistiques différentes, successivement appliquées par les archivistes allemands et français, donnent des résultats déconcertants surtout dans les fonds d’importance, de plusieurs kilomètres linéaires, qui, classés de façon incomplète, deviennent redoutables. L’historien, en effet, ne peut jamais être assuré que tous les documents concernant sa recherche se trouvent dans les dossiers repérés dans les inventaires (dactylographiés ou manuscrits) et communiqués. Pendant les périodes allemandes, les actes ont commencé à être ventilés selon leur nature diplomatique pour constituer des collections de diplômes, chartes, etc. Puis les archivistes français ont entrepris à les reprendre pour les réintégrer dans leur fonds d’origine (le respect des fonds). Il faudrait idéalement parcourir pièce à pièce la plupart des fonds anciens d’établissements ecclésiastiques ou d’institutions seigneuriales, les fonds privés8, les entrées par voies extraordinaires9 et les documents classés à part en raison de leur format, pour avoir quelque chance d’être exhaustif ! Aux ADHR, on peut estimer à 1/10e la partie des fonds anciens sûrement classés.
Les archives allemandes et suisses offrent plus de garantie quant au classement dans la mesure où le personnel des archives plus nombreux s’y emploie de façon systématique. Mais les surprises existent et donc les découvertes fortuites aussi. Les inventaires, répertoires ou regestes ne sont pas exhaustifs et il faut reprendre les dossiers pièce à pièce avec l’aide précieuse, souvent, de fiches d’analyse manuscrites élaborées au XIXe siècle.
Tous ces problèmes deviennent ardus en réalité pour les archives après 1350 car le nombre des actes de la pratique croit alors de façon très substantielle10. Avant cette date, peu d’actes subsistent et il faut d’autant plus de temps pour les repérer derrière des cotes chronologiquement vagues. Pour la période étudiée (1250-1350), les actes normatifs émanant de l’empereur ou des autorités religieuses, beaucoup plus nombreux à être conservés (produits ?), ont été l’objet des soins attentifs de la part de l’érudition allemande et l’historien dispose d’éditions ou de regestes (collections d’actes concernant un thème, un établissement, une ville etc.).
On remarquera que les sources imprimées représentent une belle documentation en contradiction apparente avec la pénurie déplorée des fonds. Il s’agit là d’un effet d’optique lié à la méthode de travail. D’une part, sont citées les sources imprimées même si on ne trouve dans le regeste ou l'Urkundenbuch mentionné que deux actes antérieurs à 1350. D’autre part, les fonds édités ne correspondent plus toujours à des actes facilement accessibles. Dans la mesure où les publications ont été réalisées avec une grande rigueur scientifique, pourquoi se priver de cet accès facile aux sources ? Enfin, l’utilisation de beaucoup de documents est transversale. C’est dans un acte solennel concernant une décision politique que l’on trouvera, par hasard, mention d’une étape royale à Sigolsheim avec dégustation de vin. Ces actes sont conservés dans des fonds extrêmement divers (de Fulda à Saint-Denis, de la chancellerie royale à des fonds princiers etc.). La quête relève donc de l’aléatoire et surtout des travaux d’historiens en faisant mention.
La présentation des sources ci-après ne se présente donc point comme une liste traditionnelle de fonds et de côtes, mais essaie de privilégier, après les sources publiées et faciles d’accès, les fonds d’actes de la pratique mal connus et difficiles d’accès.
1. Documents figurés
Cartes de l’Oberrhein
Tabula Alsatia superioris et inferioris, 1576, Daniel SPECKEL. BUSIM C 47 AW5.
Carte de la Haute et Basse Alsace, Suntgaw, Brisgaw, Ortenaw, chez I.R.Doulseker, s.d. BUSIM C 1 et Cabinet des Estampes, BNUS.
Carte de Cassini ou « de l’Académie » 1798-1812 (cartes no 161, no 162 no 163 no 164, no 165, no 173).
Charte der Laender am Rhein (1801), BUSIM C 245 1.
Chronologie de Wurstisen (Bâle), BMC Fonds cartes.
Rhin
Totius Fluminis Rheni novissima descriptio, s.d. BNUS, Alsatiques, carte 28.
Tractus Rhenani descriptio, par Kilian, s.d. BNUS, Alsatiques, carte 34.
Carte du cours du Rhin depuis Bâle jusqu’à Lauterbourg gravée sur pierre en 18 feuilles par l’administration des Ponts et Chaussées pour le service des travaux du Rhin, 1834-1855. BUSIM 9103.
Plans de l'Intendance d’Alsace, cours du Rhin, ADHR C 1100.
Rhein Gränz Carte, 1828. Zustand vor der Rheinkorrektion, 1/23 000 (Altbreisach : Blatt 6, Burckheim : Blatt 7). Stadtarchiv Freiburg.
Topographischer Atlas über das Grossherzogthum Baden auf Befehl Seiner Königlichen Hoheit des Grossherzogs Leopold. Nach der original Aufnahmen des militarisch topographischen Bureau’s in 55 Blätern bearbeitet und gestochen, 1/50 000, 1838-1849. Stadtarchiv Freiburg.
Cours des bras du Rhin autour de Brisach, Fonds Breisach, Stadtarchiv Freiburg (cartes sans cotes).
Vues (cavalières) de villes
Die Schweizer Bilderchronik des Luzerners Diebold Schilling 1513, HARBERLI Hans/von STEIGER Christoph (hg), Faksimileverlag Luzern, 1991.
Die Schweizer Bilderchroniken des 15.-16. Jahrhunderten, Zürich, 1941.
KOEBEL, Wappenbuch, 1545.
MEISNER, Ciographia Cosmica, 1642.
MERIAN Mattheus, Topographia Alsatiae, Frankfurt-am-Main, 1644.
MUNSTER Sébastien, Cosmographia, 1548.
SCHEDEL Hartmann, Weltkronik, éd. Anton Koberger, Leipzig, 23.12.1493, Faksimile-Ausgabe, 2 Bd, Leipzig, 1990.
2. Sources normatives : diplômes, cartulaires, codes
MGH : les volumes des DD, SS, SSrG.
BOEHMER Johann Friedrich Regesta imperii, t. IV, 2, Friedrich I., 1152 (1122)-1190, 1. Lieferung, 1 152-1 158, nach BÖHMER Johann Friedrich, neu arbeitet von Ferdinand OPPL, unter Mitwirkung von Hubert MAYR, VienneCologne-Graz, 1980.
Cartulaire de Mulhouse, 6 vol., MOSSMANN Xavier (éd.), Strasbourg, 1883-1890.
Das habsburgische Urbar, 3 Bd, MAAG Rudolf/SCHWEIZER P. (éd.), Basel, 1894-1904 (Quellen zur Schweizer Geschichte, XIV-XVI).
Das Tennenbacher Güterbuch (1317-1341), bearb. von WEBER Max und HASELIER Günther, SCHÄFER Alfons, ZIER Hans Georg, ZINSMAIER Paul, Veröff. der Komm. für Geschichtliche Landeskunde in BadenWürttemberg, Reihe A Quellen, 19, Stuttgart, 1969.
Die Urkunden Friedrichs I, APPELT Heinrich, HERKENRATH Rainer Maria, KOCH Wilhelm, PFERSCHY Bettina, MEDUNA Brigitte (éd.), Vienne-Cologne-Graz, 1975-1990, 5 vol. (MGH Diplomate X)
Freiburger Urkundenbuch bearb. von HEFELE Friedrich, Bd 1 : Texte, Freiburg, 1940, Bd 1 : Tafeln, Freiburg, 1940. Bd 2 : Texte, Freiburg 1951, Bd 2 : Tafeln, Freiburg, 1952.
Fürstenbergisches Urkundenbuch, bearb. von RIEZLER Siegmund, Bd 5, Quellen zur Geschichte der Fürstenbergischen Lande in Schwaben von 700-1359, Tübingen, 1885.
GENGLER Heinrich Gottfried (Hg), Codex juris municipalis Germaniae medii aevi. Regesten und Urkunden zur Verfassungs-und Rechtsgeschichte der deutschen Städte im Mittelalter 1., Erlangen, 1863, rééd. Amsterdam, 1968.
GRIMM Jacob, Weisthümer 1-7, Göttingen, 1840-1878, rééd. 1957.
Oberrheinische Stadtrechte, hg von der Badischen Historischen Komm., 2 Abteilung, Schwäbische Rechte. Heft 1 Villingen, bearb. von RODER Christian. Heft 3 Neuenburg am Rhein, bearb. von MERK Walter, Heidelberg, 1913. Elsässische Stadtrechte, veröff. vom wissenschaftlichen Institut des Elsas-Lothringen im Reich an der Universität Frankfurt am Main, 1 Schlettstadter Stadtrechte, bearb. von GENY Joseph, Heidelberg, 1902. 3 Colmarer Stadtrechte, bearb. von FINSTERWALDER Paul Willem, Heidelberg, 1938.
OHLER Norbert, Die Adelhauser Urbare von 1327 und 1423, Freiburg i. B., 1988.
Rappolsteinisches Urkundenbuch 759-1500. Quellen zur Geschichte der ehemaligen Herrschaft Rappolstein im Elsass, 5 vol., ALBRECHT Karl (éd.), Colmar, 1892-1898. 1 : 759-1363. 2 : 1364-1408. 3 : 1409-1442. 4 : 1443-1473. 5 : 1473-1500.
Schwabenspiegel I, II, ECKHARDT Karl August (Hg), 1974. MGH Fontes juris Germaniae ant. NS IV, 1, 2. Schwabenspiegel, Kurzform III, ECKHARDT Karl August (Hg), 1972. MGH Fontes juris Germaniae ant. NS IV, 3.
Urkundenbuch der Stadt Basel, 11 vol., WACKERNAGEL Rudolf (éd.), Basel, 1890.
Urkundenbuch der Stadt Freiburg i. B., 4 vol., SCHREIBER Heinrich (éd.), 1828-1872.
Urkundenbuch der Stadt Straβburg bis 1400, WIEGAND Wilhelm, SCHULTE Aloys, WOLFRAM Georg, WITTE Hans, FRITZ Johannes (éd.), 7 vol., Strasbourg, 1879-1900. 1 : Politische Urkunden bis 1266, Strasbourg, 1879. 2 : Politische Urkunden, 1266-1332, Strasbourg, 1886. 3 : Privatrechtliche Urkunden und Amstlisten, 1266-1332, Strasbourg, 1884. 4 : Berechtigungen zu Bd I-III, Register II, III, IV, Strasbourg, 1898. 5 : Politische Urkunden, 1332-1305, Strasbourg, 1895. 6 : Politische Urkunden, 1381-1400, Strasbourg, 1899. 7 : 1332-1400, Privatrechtliche Urkunden und Rathslisten, Strasbourg, 1900.
Urkunden und Regesten der Stadt und Vogtei Rufach, WALTER Theobald (éd.), t. 1 : 662-1350, Rouffach, 1908. 2 : 1350-1500, Rouffach, 1913.
WALTER Theobald, Beiträge zur Geschichte der Stadt Rufach, t. 1 : Urkundenbuch der Pfarrei Rufach, Rouffach, 1900.
WINCKELMANN Eduard, Acta imperii inedita seculi XIII, 2 vol., Innsbruck, 1880.
3. Regestes et compilations de sources
BRUCKNER Albert, Regesta Älsatiae aevi merovingici et karolini (496-918), t. 1 Quellenband, Strasbourg-Zürich, 1949.
BRUCKNER Anton, Das alte Bistum Basel, Genève, 1971, (Scriptoria medii aevi Helvetica, 12).
GRANDIDIER Philippe André, Histoire de l’Église et des princes-évêques de Strasbourg, 2 vol., Strasbourg, 1876-78.
GRANDIDIER Philippe André, Histoire ecclésiastique, militaire, civile et littéraire de la province d'Alsace, t. 1, Strasbourg, 1887.
Grandidier Philippe André, Nouvelles œuvres inédites. Alsatia sacra, I, INGOLT A.M.P. (éd.), Colmar, 1897-1900.
Grandidier Philippe André, Œuvres historiques inédites, 6 vol., LIBLIN Joseph (éd.), Colmar, 1865-1868.
HESSEL Alfred, Elsässische Urkunden, vornehmlich des 13. Jahrhunderts, Strasbourg, 1915.
MAURER Heinrich, « Urkunden der Stadt Endingen und Kenzingen », ZGO, NF 1, 1886, m. 67-m. 87, m. 91-m. 101.
MAURER Heinrich, « Urkunden zur Geschichte der Herrschaft Osenberg », Zs der Gesellschaft für Beförderung der Geschichts-, Altertums- und Volkskunde von Freiburg, dem Breisgau und den angrenzenden Landschaften, 5 (1879-82), p. 193-326.
ΜΟΝΕ Franz Joseph, « Breisacher und elsäβer Urkunden aus dem 13. und 14. Jahrhundert », ZGO, 13 (1861), p. 48-55.
ΜΟΝΕ Franz Joseph (Hg), Quellensammlung der badischen Geschichte 4, Karlsruhe, 1867.
MOSSMANN Xavier, « Les regestes du prieuré de Saint-Pierre à Colmar », Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace, 2e série 16(1893), p. 110-133. 2e série, 17 (1895), p. 34-56.
POINSIGNON Adolf, « Die Urkunden des Stadtarchivs zu Breisach », ZGO, NF 4, 1889, m. 1-m.91.
Quellenwerk zur Entstehung der Schweizerischen Eidgenossenschaft. Urkunden, Chroniken, Hofrechte, Rödel und Jahrzeitbücher bis zum Beginn des 15. Jahrhunderts, hg von der Allgemeinen geschichtsforschenden Gesellschaft der Schweiz, Abt 1 : Urkunden 1-3, 1933-1964.
Quellen zur Geschichte der Alamannen, 5 vol., Sigmaringen, 1976-1983, (Schriften der Komm. für alamannisch Altertumskunde).
Regesta Habsburgica. Regesten der Grafen von Habsburg und der Herzoge von Österreich aus dem Hause Habsburg, t. 1 : Bis 1281, STEINACHER Harold (éd.), Innsbruck, 1905. t. 3 : Die Regesten der Herzoge von Österreich sowie Friedrich der Schönen als deutschen Könige von 1314-1330, GROSS Lothar (éd.), Innsbruck, 1924.
Regesta imperii V : Die Regesten des Kaisersreichs unter Philipp, Otto IV, Friedrich II., Heinrich (VII.), Conrad IV, Heinrich Raspe, Wilhelm und Richard (1198-1272), nach Johann Friedrich BÖHMER neubearb. von Julius FICKER und Eduard WINCKELMANN. t. 4 (Abt. 6) : Nachträge und Ergänzungen, bearb. von ZINSMAIER Paul, Köln-Wien, 1983.
Regesta imperii VI : Die Regesten des Kaisersreichs unter Rudolf, Adolf, Albrecht, Heinrich VII (1273-1313), nach Johann Friedrich BÖHMER, Abt. I : Die Regesten des Kaisersreichs unter König Rudolf (1273-1291), bearb. von Oswald REDLICH, Innsbruck, 1898 (rééd. Hildesheim, 1969).
Regesten der Bischöfen von Strassburg, BLOCH Hermann, WENTZCKE Paul, KREBS M. (éd.), Innsbruck, 2 Bd., 1908-1928.
Regesten der Markgrafen von Baden und Hachberg 1050-1515, hg von der Badischen Historischen Komm., t. 1 : Markgrafen von Baden 1050-1431. Markgrafen von Hachberg 1218-1428, FESTER Richard (éd.), Innsbruck, 1900.
RUSER Konrad, Die Urkunden und Akten der oberdeutschen Städtebünde vom 13. Jahrhundert bis 1549, 3 vol., Göttingen, 1979.
SCHANNAT Johann Friedrich (Hg), Vindemiae literariae, hoc est veterum monumentorum ad Germaniam sacram praecipue spectantium collectio prima, Fulda-Leipzig, 1723.
SCHOEPFLIN Jean-Daniel, Alsatia illustrata, 2 vol., Colmar, 1761.
SCHOEPFLIN Jean-Daniel, Alsatia illustrata, trad. RAVENEZ, L'Alsace illustrée, Mulhouse, 1851.
SCHOEPFLIN Jean-Daniel, Alsatia diplomatica, 2 vol., Mannheim, 1772-75.
TROUILLAT Jean (Hg), Monuments de l’Histoire de l’ancien Évêché de Bâle, 5 vol., Porrentruy, 1852-1857.
WALDNER Eugen, Veröffentlichungen aus dem Stadtarchiv zu Colmar, Colmar-Strasbourg, 1907.
WATTENBACH Wilhelm, « Regester der auf der Groβherzoglichen Universitätsbibliothek zu Heidelberg verwahren Urkunden Sammlung », ZGO, 24 (1872), p. 151-224.
WIEGAND Wilhelm, « Ältere Archivalien der Abtei Munster im Elsaβ », Mitteilungen des Instituts für oesterrische Geschichtsforschung, X (1889), p. 75-80.
WEINRICH Lorenz (hg), Quellen zur Verfassungsgeschichte des römischdeutschen Reichs im Spätmittellater (1250-1500), 1983, (Ausgewählte Quellen zur deutschen Geschichte des Mittellaters, 33). Utile pour repérer des documents importants.
4. Sources narratives
Annales Colmarienses : le premier éditeur connu, Urtisius, dans son introduction de 1580-85, fait mention d’une première ( ?) impression de 1548 de Stumpf à partir d’une document appartenant au doyen de Saint-Pierre de Bâle, Johannes Briefer. Il s’agit vraisemblablement du Codex no 145 conservé à Stuttgart, référence de toutes les éditions ultérieures car le travail d’Urtisius se révèle mauvais. Le meilleur manuscrit du XVe siècle reste conservé à la BMC et a été utilisé par Johann Friedrich BÖHMER (MGH, Fontes II).
Annales Basilienses, Annales Colmarienses majores, Annales Colmarienses minores, De rebus Alsaticis ineuntis saeculi XIII, Descriptio Alsatiae, Descriptio Theutoniae, MGH, SS 17, p. 183-270.
Annales Colmarienses maiores, 1277-1492, JAFFE Philipp (éd.), in MGH, SS 17, 1. Hannover, 1861, p. 202-232. (texte de référence latin). Plus récent et complet : Annalen und Kronik von Kolmar, nach der Ausgabe der MGH, übersetzt von PABST H., neu bearbeitet von WATTENBACH Wilhelm (Hg), 3. ed., Leipzig, 1940, « Die Zustände des Elsasses im Beginn des 13. Jahrhunderts », p. 123-135. Traduction française à utiliser avec prudence : GÉRARD Charles, LIBLIN Joseph, Les Annales et la chronique des dominicains de Colmar, Colmar, 1854.
Annales Marbacenses qui dicuntur, BLOCH Hermann (éd.), Hannover-Leipzig, 1907, (MGH, SSrG in usum scholarum, 9), rééd. Hannover, 1979.
Annales Monasterienses, in GRANDIDIER Philippe André, Histoire de l’Église et des princes-évêques de Strasbourg, Strasbourg, 1778, t. 1, Pièces justificatives, p. XXI-XXV, (jusqu’en 828). Abrégé de la première et deuxième partie : MGH, SS 3, p. 152-155.
Annales Murbacenses, INGOLT J. (éd.), in GRANDIDIER Philippe André, Nouvelles Œuvres Inédites, t. 5, Colmar-Paris, 1900, p. 131-166. (extrait paginé de 1 à 39). Cette édition la plus complète contient la Notitia Fundationis (faux de Grandidier) et un fragment d’un manuscrit de la BMC. Sous forme de fragments, les Annales, sans doute composées par l’humaniste Sigismond Meisterlin sous l’abbé Barthélmy d’Andlau, ont été éditées : LIEBENAU Theodor von, « Murbacher Annalen », Anzeiger für schweizerische Geschichte, NF IV (1883), p. 167-176.
Annales oder Jahresgeschichten der Barfüsseren zu Thann durch P.M. Tschambser, MERKLEN François-Joseph (éd.), Colmar, 1864.
BERNOULLI August, Die älteste deutsche Chronik der Stadt Colmar, Colmar, 1888.
BUSCH Jörg W., « Mathias von Neuenburg, Italien und die Herkunftssage der Habsburger », ZGO, 142(1994), p. 103-116.
Chroniken der deutschen Städte. Die Chroniken der Oberrheinischen Städte, Strassburg, t. 2, HEGEL C. (éd.), Leipzig, 1871, rééd. 1961.
DACHEUX Léon, Fragments des anciennes chroniques d’Alsace, 3 vol., Strasbourg, 1887-1901.
Die Gebweiler Chronik des Dominikaners Fr. Seraphin Dietler, von SCHLUMBERGER Johann, Guebwiller, 1898. (Séraphin Dietler a rédigé au début du XVIIIe siècle une chronique inspirée du journal d’un bourgeois de Guebwiller Jean Stoltz (écrit de 1520 à 1540). Plus utile, même si la partie concernant la haute époque est très mince, par sa préface et ses pièces justificatives : MOSSMANN Xavier, Chronique des dominicains de Guebwiller, Guebwiller, 1844. Chronique des Dominicains de Guebwiller 1124-1723, LEGIN Philippe (dir.), Société d’histoire et du Musée du Florival, 1995.
Jacob von Koenigshoven, Die aelteste teusche so wol allemeine als insonderkeit Elsaessische und Strassburgische Cronik, von Anfang der Welt bis 1386 beschrieben. Anjetzo zum erstem Mal heraus und mit historischen Anmerkungen in Truck gegeben von D.J.Schültern, Strasbourg, 1698.
JUSTINGER Conrad, Die Berner Chronik, STUDER Gottlieb (éd.), Bern, 1871.
Kleine Thanner-Chronik oder Jahr-Büchlein...in drey Theilen vorgestellet von einem P.Franciscaner in dem Obern Colster allda, Colmar, 1766, rééd. Mulhouse, 1855.
LENDI Walter, Untersuchungen zur frühalemannischen Annalistik. Die Murbachen Annalen mit Edition, Freiburg, 1971 (Scrinium Friburgense, I).
MERIAN Mattheus, Topographia Alsatiae, Frankfurt-am-Main, 1663.
Otto von Freising, gesta Friderici imperatoris, (MGH, SSrG 3), 1912, 2,3.
Rudolf von Schlettstadt. Historiae memorabiles. Zur Dominikanerliteratur und Kulturgeschichte des 13. Jahrhunderts, KLEINSCHMIDT Erich (éd.), Köln, 1975.
STOUFF Louis, La chronique de Lucelle, Strasbourg, 1950. (éd. de la Chroniken Lucellense du père Bernardin Walch au XVIIIe siècle. Critique de Christian Wilsdorf dans Revue d'Alsace, 1950-51, p. 135-139.)
5. Actes de la pratique (imprimés et manuscrits)
Sources imprimées
BACHOFFNER Pierre, « Fragments d’un manuscrit d’art vétérinaire du IXe siècle de la bibliothèque de l’abbaye de Murbach en Haute-Alsace », in Neue Beiträge zur Geschichte der Pharmazie, Zürich, 1979, p. 17-28.
BARTH Médard, « Aus dem liturgischen Leben der Abtei Murbach. Kalendare und Heiligerlitanien 11.-15. Jahrhundert », Freiburgerdiözesanarchiv, 73 (1953), p. 59-87.
CLAUSS Joseph, « Das Nekrolog des Cisterzienser Abtei Pairis », Bulletin d’Alsace, 22 (1904), p. 55 sq.
HERZOG Émile, « L’obituaire de Tabbaye de Munster », Annuaire de la Société d’Histoire du Val et de la ville de Munster, 1933, p. 9-106 (avec index des abbés, lieux et personnes).
MÖNCKE Gisela (éd.), Quellen zur Wirtschafts-und Sozialgeschichte Mittel-und Oberdeutscher Städte im Spätmittelalter, Darmstadt, 1982, (Ausgewählte Quellen zur deutsche Geschichte des Mittelalters, Freiherr von SteinGedächtnisausg., XXXVII).
WATTENBACH Wilhelm, SCHMALE Franz Joseph, Deutschlands Geschichtsquellen im Mittelalter, Vom Tode Kaiser Henrich V bis zum Ende des Interregnum, t. 1, Darmstadt, 1976.
Le corpus des actes royaux et impériaux (donations, privilèges etc) peut être appréhendé, pour une bonne part, dans les cartulaires des nombreux bénéficiaires mais aussi dans les MGH, SS.
Cinq cartulaires, véritables monuments pour l’histoire de l’Oberrrhein, ont déjà été cités : les Urkundenbücher de Fribourg, Mulhouse, Bâle et Strasbourg ainsi que celui des Ribeaupierre.
Sources manuscrites
Pour la période 1250-1350, plusieurs éléments doivent être rappelés :
- les collations de chartes (avec fabrication de faux) portant sur des droits dévolus ou revendiqués à (par) des établissements ecclésiastiques, donnent lieu à de relativement nombreux Urbare, Bereine, Rödel, Registrum censuum etc. qui sont loin d’être tous édités ;
- le corpus des documents émanant des institutions de la région considérée, n’est pas, cependant, pléthorique en comparaison avec les deux derniers siècles du Moyen Âge. L’histoire des chancelleries commence tard et la pratique de l’oral est restée vivace longtemps.
Les actes de la pratique ne commencent guère à apparaître en effet avant le milieu du ΧIIIe siècle. Les services d’Archives « centraux » (ADHR, Staatsarchiv) conservent les plus anciennes, en revanche les archives des villes ne possèdent pratiquement rien avant 1300. Cette situation archivistique lacunaire pose deux (au moins) séries de problèmes méthodologiques :
- la première mention d’un acte de la pratique, se situe, en fait, dans un processus amorcé antérieurement : peut-on travailler rétroactivement ?
- existe-t-il d’autres acteurs que les institutions ecclésiastiques ou les souverains ? Comment pister ces acteurs discrets ?
Les sources conservées du côté badois sont, dans l’ensemble, beaucoup mieux traitées c’est-à-dire classées et même éditées. En revanche, les fonds des ADHR plusieurs fois remaniés (euphémisme !) ne sont pas faciles d’accès car pratiquement dépouvus d’inventaires précis et exacts. Le corpus est essentiellement ecclésiastique (nulle originalité ici sinon dans la précocité) en provenance des abbayes de Munster, Pairis, Bremgarten, Murbach, Müllheim, Neuenburg, Schöenensteinbach, Saint-Ulrich. À Colmar : Unterlinden, Saint-Pierre, Saint-Martin. À Fribourg : Sankt Katharina, Adelhausen, Kirchzarten. Les terriers princiers sont plus tardifs (Ribeaupierre), sauf celui des Habsbourg de 1303.
Lieux de conservation (ms)
ADHR (Colmar)
- 3G Evêché de Strasbourg : bailliages, prieuré Saint-Pierre
- 9G Chapitre noble de Murbach
- 24 H Unterlinden
- 1H Munster
- 11H Pairis
- E Ribeaupierre
- Archives communales déposées : Cernay, Soultz
AD Bas-Rhin (Strasbourg)11
– G évêché et H couvent de Silo (Sélestat)
Generallandesarchiv Karlsruhe (Karlsruhe) : abbayes
Archives de l’ancien évêché de Bâle (Porrentruy, Jura suisse)
Staatsarchiv Basel (Bâle) : Nebenarchive (abbayes et couvents, hôpital, métiers, confréries) ; Privatarchive (surtout familles).
AM Colmar (Colmar)
AM Kaysersberg (Kaysersberg)
AM Masevaux (Masevaux)
AM Mulhouse (Mulhouse)
AM Munster (Munster)
AM Rouffach (Rouffach) : Inventaire analytique photocopié aux ADHR
AM Sélestat (Sélestat)
AM Thann (Thann)
AM Turckheim (Turckheim)
Stadtarchiv Freiburg (Fribourg)
Stadtarchiv Breisach (Brisach et Fribourg)
Histoire des fonds (ADHR)
La présentation des matériaux archivistiques disponibles pour l’étude des terroirs a fait état des difficultés rencontrées pour la recherche. Pour mieux saisir la documentation qui subsiste, comment et pourquoi les dossiers d’archives offrent cette complexité et enfin où faut-il chercher ailleurs qu’aux ADHR (en raison de la dispersion des fonds), un rapide historique des remuements qu’ont connu les Archives se révèle nécessaire.
Dans l’introduction à son État général par fonds12, Émile Herzog tente de retracer les grandes étapes de la vie administrative des Archives et, par voie de conséquences, le sort réservé aux documents.
Le 5 Brumaire an V (26 octobre 1796), les archives des différentes administrations13 et institutions supprimées ou dépossédées14 à la Révolution, furent réunies à Colmar, chef-lieu du département du Haut-Rhin. Les districts entre 1790 et l’an IV avaient dû faire face à l’arrivée massive de fonds en provenance d’abbayes importantes15. Celui de Colmar en janvier 1791 avait reçu le chapitre de Murbach-Guebwiller et en 1793 les commanderies d’Issenheim et Soultz (à Neuf-Brisach). Le district d’Altkirch accueillait les archives du prieuré Saint-Morand, Lucelle, le couvent de Schoenensteinbach etc. Celui de Belfort faisait face aux chapitres Saint-Thiébaut de Thann et Masevaux, aux franciscains de Thann et au couvent de Vieux-Thann.
L’afflux majeur d’archives restait à venir. À partir de 1800, les ADHR fonctionnèrent à plein régime avec, en plus, des fonds ecclésiastiques, les fonds « féodaux » rachetés aux domaines, donnés ou échoués au hasard des circonstances familiales (les Ribeaupierre, les Horbourg-Riquewihr etc.). Se posa alors le problème de l’inadéquation géographique entre les limites d’Ancien Régime et les tout nouveaux départements. Le fonds de l’évêché de Strasbourg, conservé pour des raisons administratives par les Archives Départementales du Bas-Rhin, contenait des pièces concernant le Haut-Mundat, situé dans le Haut-Rhin. Récolements, classements et tris aboutirent à des échanges ou même à des extraditions si les familles, avec leurs archives, avaient émigré (les Ribeaupierre en Bavière par exemple). Avec les départements limitrophes commença une noria de cessions irrégulières et incomplètes au gré des opérations de classement, et avec Munich, Stuttgart ou Bâle de grosses opérations d’extraditions furent engagées. Pour compléter les collections et compliquer les travaux, beaucoup de fonds d’érudits furent donnés aux Archives (Chauffeur, etc.).
Tous les échanges étaient loin d’être menés à leur terme dans la logique archivistique française élaborée pendant la première moitié du XIXe siècle, quand survint le changement radical de 1871. L’archiviste allemand Pfannenschmid, en poste de 1871 à 1906, scandalisé par les méthodes françaises antérieures, proches, pour lui, du vandalisme16, se mit à tout vouloir réorganiser selon les principes en vigueur dans son pays. Beaucoup d’archives concernant la rive droite du Rhin furent envoyées à Stuttgart, à Munich, à Innsbruck17 ou dans les départements devenus allemands de la Moselle et du Bas-Rhin, selon des critères d’appréciation nécessairement subjectifs. Le plus grave, en réalité, n’était pas que des fonds d’archives soient topographiquement conservés à un endroit plutôt qu’à un autre, mais que les fonds aient été dépecés et dispersés18 Ne voyagèrent que des extraits, parfois importants, dans des grosses caisses en bois, si bien qu’il fallut attendre les résultats de la première puis de la seconde Guerre mondiale pour que les parties de fonds d’archives (avec les déperditions inhérentes à ce genre d’opérations) reviennent à leur port d’origine.
Les fonds continuaient, bien entendu, à croître avec l’activité administrative et les archives notariales, judiciaires ou celles de l’enregistrement constituèrent des entrées considérables portant à quelques vingt kilomètres linéaires l’ensemble des collections. Nonobstant les départs et les arrivées de fonds, le travail de classement de l’archiviste fut considérable compte tenu de la masse et des délais. La plupart des instruments de recherche élaborés (selon les principes de l’archivistique allemande) par Pfannenschmid restent utiles car non remplacés19. À cela s’ajoute le travail d’édition gigantesque de regestes, de cartulaires ou de collections diplomatiques.
La conclusion pratique pour le chercheur est double. Il lui faut tout d’abord s’intéresser à l’histoire du fonds qui le préoccupe (s’il s’agit d’actes de la pratique non édités), quand elle a été faite. Dans l’introduction des inventaires (même ceux qui sont en l’état de désordre précédemment évoqué et restés manuscrits) figurent souvent des éléments indispensables20 qui permettent de savoir où sont susceptibles d’être conservées d’autres parties du fonds. Il lui faut, d’autre part, demander la communication de tous les dossiers car les cotes suivies d’analyses, faites et refaites, ne sont plus toujours pertinentes.
Contenu des fonds
L’exposé des matériaux utilisables et utilisés dans le cadre de cette étude, a permis de présenter, dans le chapitre 1 (évêché de Strasbourg), l’essentiel de la partie du fonds conservé aux ADHR (3G) et dans le chapitre 2 les grands fonds ecclésiastiques contenant des documents fonciers intéressant les terroirs.
GLA Karlsruhe
Rodel des Breisgauamtes 11/27 (1337)
Beraine, Urbare21 :
66/8553 Güter des Klosters Tennenbach22 (1317-41)
66/1475 Urbar Bürgeln23 (1348)
66/9598 Urbar Weitenau24 (1344)
66/3210 Urbar Günterstal25 (1341)
67/1300 Urbar St Trudpert26 (XIVe s.)
66/3915 Urbar Johanniter27 (1300)
66/9281 Urbar Waldkirch28 (1300)
26/59 Urbar Waldkirch (1316)
14/14, 14/15, 14/16 Rodel St Peter (XIIIe s., sq)
Stadtarchiv Freiburg
A1 Urkunden der Stadt Freiburg
XVI Klostersachen (ensemble des actes plus tardifs)
D Auswärtige Klöster : Murbach (1281, sq), Schoenensteinbach (s.d., 1512, sq)
B4 Beraine und Urbare
17 Adelhausen Dominikanerinnen (1327)29
62 Urbar and Zinsregister des Augustiner Klosters30 (XIVe s., sq)
101-103 Urbar des Klosters St Katharina31 (1309, sq)
Staatsarchiv Basel
Klosterarchiv
Augustiner
B 117 Urbarbuch und Registratur (1572)
H 6 Blotzheim XVe s.
H 8 Dietwiller (copie 1426)32
H 15 Michelbach (1441)
St Alban33
D a Zinsbuch (1284)
St Clara34
B Zins-und Berainsregistratur XIVe s.
C Berainsregistratur XIVe s.
D Berainsregistratur XIVe s.
E Zinsregistratur 1451
St Leonhard35
A Registratur 1290
St Maria Magdalena
A Berainsbuch 1385
B Zinsbuch XVe s.
ADBR36
H 3351 Dominicaines de Silo (Sélestat) (1348)
ADHR
H Lucelle
101 Rodel Lucelle (1287)
Entrées par voies extraordinaires37
n o 488 carton 19 Lucelle (1299)
11 H Pairis
carton 15 Weinzinsverzeichnis (1328)
carton 12 Registrumcensuum vini
C 854 Urbar Thann (XIVe s.)
3G Évêché de Strasbourg, prieuré de Saint Pierre38
12 Gotteshus von St Peter (1317) güter, hüser umb Colmer, Weinzins (Turckheim, Sultz, Rufach....) (1328) Urbar (agro vinearum, domo lapidea, molendino...) (1334) Registrum censuum (acker, grangia, silva, St Gregoriental39)
16 D 19 varia40 1287 sq (carton 5 prieuré de Saint-Gilles 1430-1252)
En 1714, en échange de la seigneurie du Haut-Landsberg, la ville de Colmar céda au roi de France l’ensemble des biens de Saint-Pierre acquis, depuis 1575, de la ville de Berne qui avait profité de la sécularisation de l’abbaye de Payeme, dont Saint-Pierre constituait un prieuré. Le Roi s’empressa de remettre tous ces biens au grand chapitre de Strasbourg (c’est ainsi que les bâtiments passèrent aux Jésuites). Les archives furent donc transférées à l'Oberrhof du grand chapitre à Strasbourg. Un premier inventaire en fut alors dressé (en 1717) et intitulé Registrum litterarum, titularum et documentorum omnium. Le terme omnium ne reflétait pas l’exacte vérité car le magistrat de Colmar, au passage, avait gardé des documents qu’il jugeait nécessaires à la gestion des biens et du temporel en général de l’ancien prieuré. De ces papiers soustraits, l’archiviste Huffel en établit en 1719 un inventaire (donc complément indispensable au premier qui prétendait être exhaustif). La Révolution fit passer les archives du grand chapitre, supprimé, aux AD du Bas-Rhin. La ville de Colmar intenta alors un procès pour récupérer ce fonds d’un établissement sis sur son territoire, gagna en 1793 son procès mais ne retrouva qu’une partie des archives. L’autre partie fut (intégralement ?) restituée en 1856 aux ADHR au motif que les localités mentionnées dans le fonds se trouvaient dans ce département. Enfin, en 1927, la ville de Colmar céda aux ADHR la partie du fonds du grand chapitre qu’elle avait obtenue en gagnant son procès et que son archiviste Engel avait inventoriée entre 1915 et 1920. Topographiquement, in fine, le fonds du prieuré se retrouvait aux ADHR. Son classement cependant porte la cicatrice de ses tribulations puisque qu’il était pourvu, pour ses parties dissociées, de deux inventaires, des regestes de Mossmann (établis entre 1893 et 1895) et de lacunes liées aux transferts nombreux et variés.
1H Munster
17/10 Munster (traité de Marquait41, 3 fév. 1339)
108 Registre des usages et coutumes des communautés42 (1330)
138 Rodel Munster (1337)
Avant d’être mis à mal par les théories archivistiques, le fonds de l’abbaye de Munster avait subi deux incendies, le jour des Rameaux 1354 au cours duquel la ville, les deux églises et l’abbaye furent quasi ravagées, et l’autre à la Saint-Michel 1364 qui détruisit la moitié de la ville à peine reconstruite. Ce qui subsistait à la Révolution constituait encore un ensemble d’environ 3700 volumes qui passèrent au district de Colmar puis au département. Compte tenu des liens avec l’évêché de Strasbourg (cf. chapitre 1) les AD du Bas-Rhin se firent concéder une bonne centaine d'articles entre 1806 et 1822. Mais ce fonds d’abbaye prestigieuse, outre des documents de gestion, comptait des pièces susceptibles, par leur valeur esthétique ou antique, d’intéresser des collectionneurs, parasites parmi les plus dangeureux pour la conservation des fonds dans leur intégralité. C’est ainsi que l’archiviste allemand Pfannenschmid, déjà évoqué, piqua une immense colère en découvrant que la Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg conservait avec fierté un chartrier de Munster, provenant de la succession du Professeur Charles Schmidt. Comment ce chartrier avait-il trouvé le chemin de la BNUS ? Le pasteur Bach de Soultzeren, en faisant ses courses à Munster en 1876, avait remarqué un beau papier d’emballage pour ses fromages et ses harengs. Le marchand avait acheté au poids, comme papier utilitaire, certaines archives de l’abbaye. Bach avait immédiatement saisi l’intérêt de sa découverte pour l’histoire et les avait alors envoyés au professeur strasbourgeois. Et c’est la bibliothèque, et non pas les AD du Bas Rhin, qui en avait hérité à sa mort.
D’autres collections entrèrent aux ADHR. Celle, modeste, d’un érudit, Straub, en 1892 et surtout celle, volumineuse (16 cartons), de l’évêque Raess, en 1888, complétèrent le fonds primitif. L’évêque, en effet, avait acheté les documents les plus anciens du Xe siècle, obituaires et nécrologes. De plus, furent soustraits des archives municipales, où ils y auraient été « abusivement » conservés depuis 1915, des papiers concernant les biens de l’abbaye munstérienne. Tous ces transferts d’archives engendrèrent des inventaires divers composés d’articles plus ou moins reclassés par ordre méthodique par l’archiviste Waldner vers 1920. L’analyse a été faite pièce à pièce et les documents regroupés par articles 1 à 32 et 125 à 130 pour le tiers des archives « conservé dans le caveau et la chambre d’à côté ». Le reste du fonds primitif concerne les articles 33 à 118. Puis on trouve sous les cotes 119 à 121 les documents retirés des AM de Munster et sous la cote 122 les pièces de la collection Straub. La collection Raess a été classée dans les articles 123 à 140 (intercalés en partie avec le fonds primitif). Restent enfin des pièces conservées aux Archives de la ville43. Cet ensemble ne constitue pas une série continue mais une quantité de matériaux hétéroclites postérieurs pour l’essentiel à 1350. De plus, beaucoup de documents sont dans un état de conservation alarmant, en particulier les Us et coutumes de 1330 dit « livre rouge » ou le registre des droits, abîmé mais lisible.
9G Murbach
1-12 Titres généraux (ΧΙIIe-ΧVIIIe siècles)
Contrairement à ce que pourrait attendre le chercheur et ce qu’indique un certain nombre de références, l’abbaye de Murbach ne se trouve pas dans la série H (clergé régulier) mais dans la série G (clergé séculier), car l’abbaye était devenue en 1764 un chapitre noble, insigne collegiale equestrale, installé à Guebwiller.
La volonté de restauration de certains abbés efficaces comme Guillaume de Wasselonne (1393-1428) ou Barthélemy d’Andlau (1447-1476) avait eu des effets heureux sur la tenue des archives de l’abbaye. Un classement de l’ensemble du fonds (à maintes reprises malmené, par les Hongrois vers 925, les Anglais en 1375-76, les Armagnacs en 1444-45, les paysans en guerre en 1525, l’occupation suédoise de 1632 et surtout l’incurie de certains princes-abbés) n’est entreprise qu’à partir de 1761 par Bernard Simon, syndic du chapitre. Il conçoit l’organisation en quatre séries, chacune avec sa cotation et l’article (unité de cotation) étant constitué par une boîte ou layette (Lade). À la Révolution, les chanoines tentèrent de faire passer les archives en Allemagne et n’eurent aucun mal à organiser le transport des documents bien conditionnés dans leurs boîtes. Mais elles furent interceptées à Dessenheim et rapportées à Colmar.
Aux ADHR le classement de Bernard Simon, vu la masse du fonds, fut grosso modo respecté avec toutes sortes de suppléments au hasard des entrées dans les Archives. Le dépôt, puis le versement des archives notariales contribuèrent à augmenter le fonds de Murbach de pièces diverses. Les documents les plus anciens se trouvent dans les Lade 1 à 120 ; il s’agit de titres généraux, privilèges, droits, inventaires des fiefs. Les cartulaires ont commencé à faire l’objet d’un inventaire analytique vers le milieu du XIXe siècle mais l’entreprise a été abandonnée (donations et privilèges depuis 728, privilèges et franchises 728-1418, regalia 1342-1577). L’instrument de recherche actuellement disponible est donc un état très sommaire avec une liste laconique des treize premiers volumes.
À ce fonds d’archives produites pour l’administration et l’organisation de l’abbaye, il faut bien entendu, associer la bibliothèque44 abbatiale dont certaines pièces se trouvent à la BMC.
24 H Unterlinden (Dominicaines, monastère de Saint Jean-Baptiste)45
1-3 Privilèges, exemptions 1274, sq
8 1a Acquisitions variées 1267, sq (céréales, vin, prés, granges etc.)
9 1 Rentes et titres divers 1249, sq
12 1-2 Donations 1264, sq
12 2bis Idem 1332, sq
12 3-4 Idem 1274, sq
13 1-7 Varia46 1267, sq
13 8-9 Varia 1275, sq (idem)
14 1 Varia 1335, sq
16 1-2 Lipding47 1 : 1304. 2 : 1277
35 1 Urbare 142348, sq (Erneuerung)
36 1 Urbar Egisheim 1291-1320.
37 1/7 In der stat ze Colmer und von andren guter uff Rufach huben Wintzenheim veldt, uber hardt...(etc.)
Les archives des Dominicaines de Saint-Jean-Baptiste constituent sans aucun doute le fleuron des ADHR. Mais son ampleur a réduit à néant toutes velléités de classement jusqu’à présent. Une autre difficulté, plus rédhibitoire, tient au fait qu’en dépit de sa masse, le fonds n’est sans doute pas complet car, au cours des classements archivistiques successifs, il a été dispersé, soit selon la nature diplomatique des actes (collections de diplômes, de cartulaires, de bulles pontificales etc.), soit avec les fonds des destinataires des actes. L’histoire du fonds reste à faire. Il faudrait classer pièce à pièce les fonds des grandes familles, par exemple, pour réintégrer des documents placés dans le fonds des Ribeaupierre ou d’autres fonds moins individualisés. À l’inverse, on trouve dans certains dossiers ou articles d’Unterlinden des pièces n’ayant aucune raison de s’y trouver. Pour la commodité de la lecture des inventaires manuscrits, souvent difficiles à déchiffrer, un dactylogramme a été réalisé mais la simplification nécessaire49 de la cotation rend l’instrument de recherche plus flou et toutes les dates n’ont pas été reproduites, autre source de flou. Pour la période envisagée dans ce travail et sous réserve d’avoir ouvert tous les dossiers susceptibles de contenir des pièces antérieures à 1350 ( !), il n’a été collationné que relativement peu d’actes.
H Ordre de Malte
35 H Commanderie de Sélestat (1249-1792)
(possessions dans le Haut-Rhin. Surtout XVIIIe siècle)
35 H Commanderie de Bâle
A5 1262, sq, (titres, biens et revenus)
B1 1283, sq, (achats, donations)
31 H Commanderie de Colmar
6-74 actes généraux (XIIIe - XIVe siècle 6-28)
32 H Commanderie de Mulhouse
78-88 (XIIIe -XIVe siècles)
33 H Commanderie de Soultz
89-132 (à partir du XIVe siècle)
34 H Freihof de Friesen
75-77 (XIVe siècle) Les fonds des commanderies conservés aux ADHR concernent des possessions dans le Haut-Rhin. Il y a beaucoup à glaner mais l’interprétation doit se faire dans le cadre plus général de la dynamique de l’ordre. L’essentiel des dossiers porte sur le XVIIIe siècle avec quelques pièces antérieures, jamais avant le milieu du ΧIIIe siècle.
Les autres commanderies, Mayence, Rottweil, Villingen ou Strasbourg possessionnées dans le Haut-Rhin, ne laissent pas de traces documentaires avant le XVIIe siècle.
Les archives des villes sont, pour toutes les villes impériales, maintenues sur place dans la mesure où la municipalité assure leur conservation dans de bonnes conditions (hygrométrie, température, classement, sécurité et communication). La ville de Rouffach, dont le fonds est très riche, continue à garder ses archives mais la communication en est devenue difficile. Fribourg et Mulhouse50 disposent de cartulaires imprimés. Les autres villes (actuellement françaises) ont adopté le plan réglementaire des archives communales :
AA actes constitutifs, cartulaires, livres rouges etc. (documents et titres les plus anciens, antérieurs parfois à 1350)
BB Administration communale (très peu de pièces avant 1350).
CC Impositions et comptabilité (rien de significatif avant 1350).
DD Propriétés communales (peu de documents antérieurs à 1350).
EE Affaires militaires (fortifications, armement : très peu de documents avant 1350).
FF Justice, procédures, police (rien avant 1350).
GG Affaires religieuses, assistance, instruction (des traces d’hôpitaux sauf si, comme à Colmar, il s’agit d’un fonds spécifique).
HH Agriculture, industrie, commerce (rien avant 1350).
JJ Divers (à parcourir pièce à pièce car tout peut s’y trouver ! Papiers de familles ou archives de couvents).
Notes
1 Au Moyen Âge, la notion de rangement ne semble pas recouvrir la nôtre, si toutefois elle existait. On conservait ce qui était opposable à des tiers et nécessaire à la gestion ou au prestige.
2 Dans le fascicule de résumés des communications p. 1-4. A. Esch, « Überlieferungs-Chance und Überlieferungs-Zufall als methodisches Problem des Historikers » Historische Zeitschrift. 240 (1985), p. 529-570.
3 Organisée à Sèvres par le Max Planck Institut für Geschichte de Göttingen, le CNRS et l’Institut Historique Allemand. Les actes sont en cours de parution.
4 J.-D Schoepflin., Alsatia illustrata, 2 vol., Colmar, 1761, p. 16.
5 Chanoine à Colmar, il entreprend sur les conseils de Wimpheling une histoire de l’Allemagne. Schoepflin salue son rôle de pionnier de l’histoire d’Alsace puisqu’il « commença à dégager l’histoire des fables qui l’environnaient ».
6 Humaniste né à Kaysersberg en 1473, après des études à Bâle et Paris, il fut l’élève de Wimpheling et dirigea à partir de 1501 l’école latine de Sélestat de 1509 celle de Strasbourg. Il ne suivit pas le courant de la réformation et quitta Strasbourg pour Haguenau où il mourut en 1545.
7 On pense évidemment aux bombardements et incendies mais les déménagements préventifs et mises à l’abri provisoires occasionnèrent aussi beaucoup de pertes.
8 Surtout ceux des familles qui ont déposé. Elles en restent propriétaires et toute demande de communication leur est soumise. Le classement est effectué en fonction des disponibilités des archivistes.
9 L’entrée ordinaire étant le versement d’un service aux archives, l’extraordinaire est le dépôt, l’achat, le legs ou même la restitution de documents « empruntés » par un ancêtre indélicat, dans l’exercice de ses fonctions par exemple, et qui reviennent un siècle après.
10 E. Pitz, Schrift-und Aktenwesen der städtischen Verwaltung im Spätmittelalter. Beitrag zur vergleichenden Städteforschung und zur spätmittelalterlichen Aktenkunde, Cologne, 1959 (Mitteilungen aus dem Stadtarchiv Köln, 45).
11 Mariotte Jean-Yves, Les sources manuscrites de l histoire de Strasbourg, I : des origines à 1790, Archives Municipales de Strasbourg, 2000.
12 Herzog Émile, État général par fonds des Archives Départementales du Haut-Rhin, Colmar, 1928.
13 Archives des départements Haut-Rhin, Bas-Rhin et des districts de Colmar, Altkirch et Belfort dans le Haut-Rhin.
14 Les bibliothèques mais parfois une partie des archives des établissements ecclésiastiques furent déposées in fine à la BMC.
15 Seront indiquées celles qui intéressent principalement cette étude.
16 Herzog cite l’expression de Pfannenschmid : vandalismus hic effectus est a quodam gallico ignaro,E tat général par fonds... p. XLV.
17 Stolz Otto, « Die Bedeutung des staatlichen Archivs zu Innsbruck für das Oberrheingebiet », ZGO, 52 (1938), p. 62-75..
18 Pfannenschmid sépara, par exemple, en deux fonds les archives concernant l’évêché de Bâle (la Haute-Alsace était dans ce diocèse bâlois) : les documents restant aux ADHR dans la série G et ceux destinés à être restitués sous la cote F et l’analyse suivante : « Mélanges ».
19 L’effort des ADHR après la guerre et surtout ces dernières décennies a porté sur les séries modernes et contemporaines si envahissantes qu’elles en sont devenues paralysantes. Les fonds anciens, non susceptibles d’accroissement, attendent...
20 À l’occasion de la préparation du Guide des Archives (depuis une trentaine d’années cette tentative se poursuit plus ou moins activement), beaucoup de données d’histoire des fonds ont été rassemblées.
21 En matière de droit, le terrier (Berein, terme utilisé au XVIe siècle) est un contrat authentique obligeant les deux parties en justice, alors que le censier (Zinsbuch) est un simple cahier ou registre rendant possible la gestion. Le terrier (Berein ou Urbar) a même valeur de preuve que la charte, ce qui se traduit par la même adresse : die dis buch lesent oder horent lesen.
22 Abbaye cistercienne au nord-est d’Emmendingen, fille de Frienisberg en Suisse bourguignonne, fondée entre 1158 et 1161 par Berthold IV de Zähringen. Das Tennenbacher Güterbuch (1317-1341), bearb. von Weber Max, Haselier Günther, Schäfer Alfons, Zier Hans Georg, Zinsmaier Paul. Register von Von der Ropp Friedrich, (Veröff. der Komm. für geschichtliche Landeskunde von Baden-Württemberg A 19), Stuttgart, 1968. Cf. extrait donné en annexe.
23 Couvent ayant eu une large activité de défrichement dans le sud de la Forêt-Noire et réformé dans le mouvement de Gorze par un moine venu de Fructuaria (Lombardie). Sous l’abbé Gisilbert, et aux XIe et XIIe siècles, l’établissement, prieuré de Saint-Biaise, reçut des biens importants des abbayes de Rheinfelden et de Reichenau. Sous la dépendance de l’évêque de Bâle, Bürgeln eut comme avoués les Zähringen.
24 Comme Bürgeln, prieuré de Saint-Blaise.
25 Couvent de cisterciennes fondé au sud-est de Fribourg, vers 1221, par Adelheid, fille du seigneur de Kyburg.
26 Dans la vallée de Munster (en Forêt-Noire) : cette fondation d’un missionnaire irlandais, saint Trudpert, comme celle de Fridolin à Säckingen, s’inscrivait dans le cadre de la politique franque. L’abbaye possédait beaucoup de pièces de vignes et de terres en Alsace et dans le Brisgau mais ne semble pas avoir profité des mines toutes proches. Mayer Theodor (éd.), Beiträge zur Geschichte von St. Trudpert, Freiburg, 1937 (Veröff. des Oberrheinischen Instituts für geschichtliche Landeskunde, 3).
27 Sans doute une fondation avant 1207 par le dernier duc Zähringen avec Neuburg et Villingen.
28 Le duc Burchhard et sa femme Regilinde fondèrent en 920 un monastère dédié à sainte Marguerite. L’établissement, dont les sires de Schwarzenberg, inféodés aux Habsbourg, étaient les avoués, posséda rapidement de vastes domaines dans la vallée inférieure de la Glotter.
29 Couvent de dominicaines fondé en 1234 par la comtesse Adelheid, veuve d’Egino von Urach dans le village de Adelhauen à un kilomètre au sud de Fribourg. Ohler Norbert, Die Adelhauser Urbare von 1327 und 1423, Freiburg i. Breisgau, 1988.
30 Couvent d’ermites de saint Augustin fondé en 1256.
31 Couvent de Catherinettes (dominicaines de sainte Catherine) fondé en 1297 dans le faubourg sud-est dit in der Wiehre.
32 Cf. extrait en annexe.
33 Gilomen Hans Jörg, Die Grundherrchaft des basier Cluniazenser-priorates Sankt Alban im Mittelalter, Bâle, 1977.
34 Couvent de franciscaines à Petit-Bâle.
35 Chanoines de saint Augustin.
36 Archives Départementales du Bas-Rhin.
37 La série fictive des « entrées par voies extraordinaires » (réglementairement la série J) sert à classer les documents entrés aux Archives par achats, dons, legs etc., qui peuvent avoir été soustraits (ou volés) jadis, à des fonds publics conservés mais qui ne peuvent être reclassés à leur place supposée d’origine. Il peut s’agir aussi de documents privés.
38 Prieuré dépendant de l’abbaye clunisienne de Payeme (Peterlingen) à l’est du lac de Neufchâtel. Edition sous forme de regestes : Mossmann Xavier, « Les regestes du prieuré de Saint-Pierre à Colmar », Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace, 2e série, 16, 1893, p. 110-133 et 2e série, 17, 1895, p. 34-56. Les actes retenus ne sont pas transcrits sauf sous forme de quelques citations. Ces regestes, cependant, qui donnent les dates et les analyses de documents collationnés dans des fonds éparpillés’demeurent très utiles.
39 Le val Saint-Grégoire correspond à la vallée de Munster (ouest de Colmar) appartenant dans sa totalité à l’abbaye placée sous le patronage de saint Grégoire (le Grand). Cf. chapitre 1.
40 Cette habitude de paresse dans le classement qui regroupe les pièces isolées n'ayant pas un lien organique ou thématique contraint le chercheur à voir tout ce qui se cache sous les rubriques « divers » varia etc.
41 Seigneur-abbé de Munster qui a fait consigner par écrit les droits de l’abbaye. Cf. infra, traduction en annexe.
42 Transcription dans un registre de l’abbaye, des quelque 106 articles réglementant, en accord avec l’abbaye, l’ordre public dans le Val et la ville de Munster. L’original se trouve aux Archives Municipales de Munster FF 192.
43 Scherten August, Summarisches Inventar des alten Archivs von Stadt und Tal Münster Colmar, 1925.
44 Geith Karl Ernst, Berschlin Walter, « Die Bibliothekskatalog des Klosters Murbach aus dem IX. Jahrhundert », Zs für Kirchengeschichte, 83, 1972, p. 61-87.
45 Vers 1230 deux nobles veuves se retirèrent avec leurs enfants dans une maison sub tilia ou Unterlinden, au-delà des murailles de Colmar. En 1232 elles se placèrent sous l’autorité des Dominicains de Strasbourg et construisirent un couvent près d’une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste. Elles devinrent dominicaines en 1245 et pour se protéger, réintégrèrent le lieu dit Unterlinden à l’intérieur des nouvelles fortifications de la ville en 1252. C’est Albert le Grand qui consacra en 1269 le chœur de leur nouvelle église.
46 Surtout renonciations, rentes, échanges, etc.
47 Contrat viager qui correspond, pour un couvent, à des pensions alimentaires.
48 Cf. extrait en annexe.
49 On trouvait fréquemment des cotes ainsi libellées : H Unterlinden 91-2bis, 1 7/93
50 Les archives de Mulhouse suivent une classification allemande. 1. Documents isolés (de 1236 à 1798, 9 000 documents dans un ordre chronologique strict concernant les affaires de la ville et les couvents sécularisés à la Réforme). 2. Registres et actes reliés (2 000 actes surtout après 1551, date de l’incendie de l’hôtel de ville). Post Bernhard, Benner Eduard, Verzeichnis und Inhaltsangabe der Bestände des Stadtarchivs von Mülhausen im Elsaβ 1236-1798, Mulhouse, 1910.
© Éditions de la Sorbonne, 2001