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Rousseau et le marxisme

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Luc Vincenti

Fredric Jameson, Rousseau et la contradiction

Rousseau et les révolutions de l’histoire

Luc Vincenti

Texte intégral

  • 1 Fredric Jameson, « Rousseau and contradiction », South Atlantic Quaterly 104 : 4, Fall 2005, Duke (...)

1Je vais partir d’un article de Fredric Jameson « Rousseau and contradiction1, » article dans lequel Jameson présente Rousseau comme penseur de la contradiction, du moins comme celui qui nous met face à l’impensable : par exemple, lorsque Rousseau nous parle de perfectibilité en peignant l’histoire de la dégénérescence, ou lorsqu’il recherche l’origine du langage pour nous dire que l’origine n’est pas vraiment en question, ou lorsqu’il présente l’histoire comme une succession de hasards. Parce que Rousseau se montre comme n’arrivant pas à penser le diachronique, Jameson fait de Rousseau « l’impossible fondateur du structuralisme », et parce qu’il ne cesse de nous mettre face à cette impossibilité, Jameson fait de Rousseau « l’impossible fondateur de la dialectique », en cela que Rousseau nous met face à la contradiction que constitue, pour la pensée, le changement radical.

  • 2 Pour reprendre les expressions de Rousseau désignant le passage d’une étape à l’autre de l’état de (...)
  • 3 Discours sur l’inégalité, O.C. III, p. 187.

2Jameson part des accidents, catastrophes ou « funestes hasards2 » qui scandent les transformations de l’état de nature : d’abord un pur état de nature dans l’isolement, puis les premières familles suite à quelques cataclysmes forçant les gens à vivre ensemble, enfin l’apparition de la propriété avec le développement de l’agriculture et de la métallurgie, suite à l’éruption de quelque volcan. Il y a bien là ponctuation de l’évolution par le hasard. Mais le lecteur rousseauiste avance une objection évidente : les hasards sur lesquels s’appuie Fredric Jameson ne concernent que l’état de nature, alors qu’au contraire, une fois l’état civil institué, c’est avec nécessité et continuité que le corps politique dégénère. Rousseau résume, à la fin de la deuxième partie du Discours sur l’inégalité, la « nécessité de ce progrès3 », nécessité qui conduit, avec l’établissement de la loi et du droit tout d’abord, à stabiliser l’opposition des riches et des pauvres, puis, avec les magistratures, à l’opposition des puissants et des faibles, et enfin, avec les magistratures héréditaires ou le pouvoir arbitraire, au despotisme, qui oppose les maîtres et les esclaves. Que Rousseau souligne ainsi la nécessité de cette dégénérescence du politique devrait nous amener à écarter purement et simplement l’interprétation de Jameson.

  • 4 Ibid.
  • 5 Discours sur l’inégalité, O.C. III, p. 191.

3On doit pourtant la conserver, en appliquant les conclusions de Jameson non pas à chaque étape du politique, mais à l’histoire politique dans son ensemble. Il faut alors apercevoir le saut impensable dont parle Jameson dans le seul moment du passage au politique légitime. L’ensemble du politique tel qu’il apparaît dans l’histoire du second Discours désigne trois étapes – démocratie originelle, magistratures électives, puis magistratures héréditaires ou despotisme. Ces trois étapes forment un tout, parce qu’elles s’enchaînent, mais surtout parce qu’elles forment un cercle, et que la dernière revient au point de départ immédiatement antérieur à la première : l’état de guerre. Rousseau désigne le despotisme comme « le dernier degré de l’inégalité4 », ou le « dernier terme », « le point extrême qui ferme le cercle et touche au point d’où nous sommes partis5. » C’est de ce cercle, comme ensemble de la dégénérescence du politique, dont il doit être globalement question lorsqu’on veut apercevoir un « funeste hasard » ou des « circonstances extraordinaires » à propos de l’histoire politique. Comment ?

  • 6 Débats que j’ai entretenus, et qui me semblent devoir être entretenus si l’on veut inscrire le pol (...)
  • 7 Discours sur l’inégalité, O.C. III, p. 187 (je souligne).
  • 8 Je comprends donc qu’on ne revient pas vers l'étape précédente, même si l’on peut considérer les m (...)

4Sans rentrer aujourd’hui dans des débats sur la légitimité ou non du premier contrat passé dans le Discours sur l’inégalité6, Rousseau affirme explicitement, dans le même texte du Discours sur l’inégalité, que l’institution du politique légitime peut advenir, au terme de l’histoire de la dégénérescence. Ce terme est le despotisme comme « dernier degré de l’inégalité », je poursuis maintenant la citation : « [...] terme auquel aboutissent enfin tous les autres, jusqu’à ce que de nouvelles révolutions dissolvent tout à fait le gouvernement, ou le rapprochent de l’institution légitime7. » Je traduis cette circularité dans le schéma ci-dessous, en comprenant, dans la dernière citation, « dissolvent tout à fait le gouvernement » comme retour à l’état de guerre, et « le rapprochent de l’institution légitime » comme une bifurcation qui nous ramène vers la fondation contractuelle d’un politique tout aussi acceptable que celui du Contrat social8.

5Toutes les questions qui se posent sur le statut de l’histoire et de la transformation sociale chez Rousseau pourraient tenir dans le « ou » de la citation précédente, qui inscrit la possibilité du politique légitime dans l’histoire de la dégénérescence. L’inscription dont il est ici question, au terme de la dégénérescence, doit être distincte du projet du riche au terme de l’état de nature. J’appellerai dorénavant le projet du riche « politique 1 », pour le distinguer d’un « politique 2 », qui se décide au terme de la dégénérescence du « politique 1 ».

  • 9 « Le législateur est à tous égards un homme extraordinaire dans l’Etat », Contrat social, II 7, p. (...)
  • 10 Discours sur l’inégalité, p. 177 ; on pourrait donc voir là, dans cet éclair de génie ou de calcul (...)
  • 11 Discours sur l’inégalité, O.C. III, p. 164.

6Historiquement, le « politique 1 » est institué par le riche, le « politique 2 », par le législateur. Le saut impensable pour Rousseau, si saut il y a, est celui du législateur instituant le « politique 2 » : il y a là quelque chose qui relève, sinon du hasard, du contingent et d’une alternative, du moins de l’extraordinaire, ne serait-ce qu’en la personne du législateur9. En un sens, le riche accomplit déjà un acte extraordinaire en formulant le projet du « politique l10 : » le riche n’est pas un homme extraordinaire, mais Rousseau parle du « projet le plus réfléchi qui soit jamais entré dans l’esprit humain ». Dans le même sens et pour rapprocher les deux moments de l’institution du politique, on pourrait souligner qu’il y a aussi alternative lors de l’institution du «politique 1 » : qu’il faille absolument sortir de l’état de guerre ne nous dit pas qu’il faut instituer un état civil. Après tout, au moment où celui qui enclôt un terrain s’écrie « ceci est à moi », Rousseau imagine bien quelqu’un d’autre, qui arrache les pieux et crie à ses semblables : « Gardez-vous d’écouter cet imposteur, vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la Terre n’est à personne11 ». On oublie souvent ce deuxième personnage. L’institution initiale du « politique 1 » pourrait donc elle aussi apparaître comme une alternative, relativement contingente, puisqu’elle aurait pu ne pas produire son effet si le deuxième personnage avait été entendu.

  • 12 « Mais il y a grande apparence, qu’alors les choses en étaient déjà venues au point de ne pouvoir (...)

7Mais Rousseau exclut le retour à la deuxième étape de l’état de nature, et ce retour n’est donc pas réellement une deuxième possibilité. La suite du texte précise que l’état de guerre, parce qu’il est provoqué par la propriété, manifeste que l’on est inscrit dans un processus12. Et cela signifie que l’on ne peut pas annuler un moment du processus en revenant en arrière : pas de dépassement réel (total ou global) de l’état de guerre sans prendre en compte l’ensemble du processus qui l’a produit. Cela veut dire qu’il faut trouver dans le processus même le moyen d’y mettre fin. En l’occurrence, si l’accumulation de la propriété privée a conduit à l’état de guerre, il faudra dépasser l’état de guerre à partir de, et pour, l’accumulation de la propriété privée. Autrement dit, si le « politique 1 » peut mettre fin à l’état de guerre, c’est parce qu’il consolide la propriété de fait, en la fondant en droit. Au contraire, un simple retour à l’état de nature, dénégation de l’histoire antérieure, ne ferait que rendre à nouveau possible une répétition du processus conduisant à l’état de guerre. Si l’on ne peut revenir en arrière, et si le deuxième personnage, celui qui s’oppose au riche dans l’institution du « politique 1 », ne peut avoir d’effet, c’est parce qu’il ne prend pas en compte le processus dominant : la nécessaire accumulation de la propriété. Le riche vit immédiatement cette nécessité dans son profit. Il n’y a donc pas véritablement de contingence ni d’alternative lors de la fondation du « politique 1 » : de toute façon, le riche fondera une société politique qui, paraissant tout d’abord défendre les intérêts de tous, est instituée pour servir ses seuls intérêts, et cette société politique sera progressivement détournée vers l’intérêt particulier lorsque le riche, devenu puissant, usurpera le pouvoir commun.

  • 13 V. Goldschmidt, Anthropologie et politique, Paris, Vrin, 1983 (1re édition 1974), p. 756.
  • 14 Si l’on rapproche la figure du législateur de celle du révolutionnaire, on comprend ici que le pro (...)

8L’affaire est bien différente avec l’institution du « politique 2 » : la circularité de l’histoire politique ne nous ramène pas purement et simplement en deçà de la naissance du politique, comme le voulait V. Goldschmidt13, mais peut viser d’emblée14 l’institution légitime, en rappelant que je comprends par là une institution, sinon différente dans les termes du premier contrat du Discours sur l’inégalité, du moins totalement différente dans l’intention, puisqu’elle est animée par la volonté de contrecarrer toutes les tentatives de détournement de l’intérêt commun au profit de l’intérêt privé. Cette nouvelle intention commande le Contrat sociale et en fait la spécificité, par distinction d’avec les institutions du second Discours. C’est par exemple le sens de la suppression du contrat de soumission pour l’institution du gouvernement, c’est le sens de toutes les mesures qui visent, et je pense notamment à la fin du chapitre XVIII du Livre III du Contrat social, à faire toujours dépendre étroitement l’exécutif du législatif, grâce à la tenue d’assemblées périodiques remettant chaque fois en question les modalités de l’administration de l’État et les personnes ayant en charge cette administration.

  • 15 « Le corps politique, aussi bien que le corps de l’homme, commence à mourir dès sa naissance et po (...)
  • 16 Dans les chapitres huit et neuf du premier Livre.

9La circularité de l’histoire politique ne nous ramène pas purement et simplement à l’état de guerre, mais face à une véritable alternative. Et c’est parce qu’il peut y avoir, au terme de la dégénérescence, un saut impensable, que l’institution légitime du « politique 2 » est possible dans l’histoire. Tout l’enjeu de l’interprétation de Jameson est de voir dans Rousseau le penseur de cette possibilité, en présentant l’institution du politique légitime comme véritable alternative, arrachée à la nécessité antérieure. Indéniablement Rousseau a cherché à le faire. Mais a-t-il pensé comme possible que le politique légitime, une fois fondé, échappe réellement à la nécessité de la dégénérescence ? Ce n’est rien moins que sûr : on retrouve dans le Contrat social la claire affirmation de la finitude du politique et de sa mort certaine15, pour la même raison qui produit la dégénérescence dans le Discours sur l’inégalité, c’est-à-dire la persistance de l’intérêt particulier, comme intérêt privé et exclusif, qui veut inévitablement détourner à son profit l’intérêt commun. Certes, la fin du Livre trois du Contrat social cherche à conjurer cette mort certaine en consolidant le pouvoir souverain contre la particularité de l’exécutif : ce sont les assemblées périodiques, la condamnation des députés, la mise en question du gouvernement au début de chaque assemblée. Mais cela prouve d’abord que le danger guettant le corps politique et l’intérêt commun demeure le même dans le Contrat social et dans le Discours sur l’inégalité. En ce sens le « politique 2 », une fois institué, reste soumis, comme le « politique 1 », à la nécessité de la dégénérescence qu’il a pour fonction de conjurer. La nécessité néfaste dont il faudrait ici s’affranchir a un nom, nous l’avons déjà rencontrée lors de la première institution du politique : c’est la propriété privée. Et l’on ne peut vraiment pas dire que le politique du Contrat social s’affranchit de la propriété privée, il se présente tout au contraire, au même titre que le Discours sur l’inégalité, comme la fondant et en assurant la préservation16.

  • 17 Comme dans le communisme primitif auquel le Contrat social fait allusion à la fin du Livre 1, p. 3 (...)
  • 18 Karl Marx, Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, Paris, Ed. Sociales, 1969, p. 20.

10En somme, ce qui manque ici à Rousseau est d’apercevoir dans la nécessité même du processus la possibilité de son dépassement. Il voit bien le « politique 2 » comme exigence, confie son institution à un homme extraordinaire, mais sans pouvoir finalement assurer sa pérennité. Pour appliquer une loi de cette dialectique qu’Engels prêtait à Rousseau, il lui aurait fallu pouvoir nier les effets de la propriété privée, en dépassant la propriété privée elle-même, et pour cela apercevoir la propriété privée comme première négation, non pas seulement négation d’une propriété commune et impersonnelle dont l’usage restait indéterminé17, mais négation d’une propriété personnelle des uns – jouissance des produits de son travail – détruite par la propriété privée des autres. Il est clair que pour ne pas revivre la circularité de la dégénérescence et rendre impossible tout retour en arrière18, la conquête du pouvoir politique doit viser l’institution d’une nouvelle forme de propriété, propriété sociale, comme dépassement, non plus de la possession privée par la propriété privée, mais de la propriété privée elle-même, dépassement qui conserverait la notion de propriété tout en produisant une situation où l’on pourrait dire à nouveau « les fruits sont à tous », non plus toutefois comme le deuxième personnage qui s’opposait au riche du second Discours, et qui ne pouvait qu’invoquer l’état de nature, sous une forme rétrograde et ineffective. L’effectivité d’un dépassement de la propriété privée est alors produite par la conservation de la notion de propriété, jouissance personnelle des produits et propriété sociale. Un tel dépassement, marxiste bien sûr, effectue une synthèse qui ne se trouve pas chez Rousseau. Mais les éléments de cette synthèse s’y trouvent : pour obtenir la nécessité du juste, il faut garder la nécessité de l’accumulation qui accompagnait la dégénérescence, et l’institution d’une société juste qui suit le saut impensable du législateur. De ce point de vue encore, Rousseau est un précurseur du marxisme.

Notes

1 Fredric Jameson, « Rousseau and contradiction », South Atlantic Quaterly 104 : 4, Fall 2005, Duke University Press, 2005.

2 Pour reprendre les expressions de Rousseau désignant le passage d’une étape à l’autre de l’état de nature : « funeste hasard », Discours sur l’inégalité, O.C. III, p. 171 ; « circonstance extraordinaire de quelque volcan », ibid., p. 172.

3 Discours sur l’inégalité, O.C. III, p. 187.

4 Ibid.

5 Discours sur l’inégalité, O.C. III, p. 191.

6 Débats que j’ai entretenus, et qui me semblent devoir être entretenus si l’on veut inscrire le politique légitime dans l’histoire, dans Jean-Jacques Rousseau, l’individu et la République, Paris, Kimé, 2001, chap. quatre.

7 Discours sur l’inégalité, O.C. III, p. 187 (je souligne).

8 Je comprends donc qu’on ne revient pas vers l'étape précédente, même si l’on peut considérer les magistratures électives, surtout en opposition au despotisme, comme une institution légitime (cf. dans le même paragraphe : « Si nous suivons le progrès de l’inégalité dans ces différentes révolutions, nous trouverons que l’établissement de la loi et du droit de propriété fut son premier terme ; l’institution de la magistrature le second, que le troisième et dernier fut le changement du pouvoir légitime en pouvoir arbitraire. » Discours sur l'inégalité, O.C. III, p. 187. Ce qui veut bien dire qu’il y a pouvoir légitime jusqu’aux magistratures électives incluses). Mais Rousseau ne cesse de souligner ensuite que le point qui ferme le cercle « touche au point d’où nous sommes partis » (ibid. p. 191). Il y a ambiguïté concernant le point de départ de la circularité de l’histoire politique - état de guerre ou contrat, et quel contrat, celui de 1754 ou de 1762-, mais il n’y a pas ambiguïté à propos de la circularité elle-même, que l’on ne peut remplacer par de simples oscillations alternant entre despotisme et parlementarisme.

9 « Le législateur est à tous égards un homme extraordinaire dans l’Etat », Contrat social, II 7, p. 382.

10 Discours sur l’inégalité, p. 177 ; on pourrait donc voir là, dans cet éclair de génie ou de calcul rationnel, quelque circonstance extraordinaire.

11 Discours sur l’inégalité, O.C. III, p. 164.

12 « Mais il y a grande apparence, qu’alors les choses en étaient déjà venues au point de ne pouvoir plus durer comme elles étaient ; car cette idée de propriété, dépendant de beaucoup d’idées antérieures qui n’ont pu naître que successivement, ne se forma pas tout d’un coup dans l’esprit humain », Discours sur l'inégalité, O.C. III, p. 164.

13 V. Goldschmidt, Anthropologie et politique, Paris, Vrin, 1983 (1re édition 1974), p. 756.

14 Si l’on rapproche la figure du législateur de celle du révolutionnaire, on comprend ici que le propre de la révolution n’est pas de revenir à un état de guerre, d’où proviendraient probablement les mêmes étapes de la dégénérescence, mais au contraire d’éviter celui-ci en réinvestissant la forme de l’État, devenue vide, d’un nouveau contenu. L’expression de cette forme vide dans l’œuvre de Rousseau nous renvoie vers Lycurgue. Cf. Fragments politiques, O.C. III, p. 541 : « il ne restait plus de gouvernement qu’une vaine forme sans réalité », passage auquel renvoie V. Goldschmidt, Anthropologie et politique, p. 758, note 41.

15 « Le corps politique, aussi bien que le corps de l’homme, commence à mourir dès sa naissance et porte en lui-même les causes de sa destruction », Contrat social, III 11, p. 424.

16 Dans les chapitres huit et neuf du premier Livre.

17 Comme dans le communisme primitif auquel le Contrat social fait allusion à la fin du Livre 1, p. 367.

18 Karl Marx, Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, Paris, Ed. Sociales, 1969, p. 20.

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Auteur

Docteur habilité, maître de conférences à l’université Paul Valéry, a travaillé sur Rousseau, Kant, Fichte et la philosophie politique contemporaine ; a publié sur Rousseau, entre autres : Du contrat social (Rousseau), Paris, Ellipses ; Jean-Jacques Rousseau, l’individu et la République, Paris, Kimé. Site personnel : http://www.luc-vincenti.fr

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