1Olivier Guyotjeannin, « Les registres des justices seigneuriales de la France septentrionale (xiiie-début xvie siècle) », dans Giovanna Nicolaj (éd.), La diplomatica dei documenti giudiziari (dai placiti agli acta - secc. XII-XV), Rome, Scuola Vaticana di Paleografia, Diplomatica e Archivistica, 2004, p. 49-82, ici p. 60. Voir aussi Paul Bertrand, Les écritures ordinaires. Sociologie d’un temps de révolution documentaire (entre royaume de France et Empire, 1250-1350), Paris, Publications de la Sorbonne, 2015, p. 271. À propos des registres comptables, ce dernier rappelle que « la mise en œuvre des comptabilités est imposée par le roi, pour les villes du Nord, à partir de 1260-1262 » et en appelle à « une enquête sur ces relations entre le roi de France et ses villes, autour des comptabilités du Nord […]. Le contrôle des comptes par les princes, dès la seconde moitié du xiiie siècle, constitue probablement à la fois la raison de cette innovation comptable comme son contrepoint douloureux ».
2David Rivaud qualifie cette période de « nouveau paradigme urbain », observant la mise en place d’un « nouveau régime communal ». David Rivaud, Les villes au Moyen Âge dans l’espace français, xiie-milieu xvie siècle. Institutions et gouvernements urbains, Paris, Ellipses, 2012, p. 130.
3Bernard Chevalier, Tours, ville royale, 1356-1520. Origine et développement d’une capitale à la fin du Moyen Âge, Chambray-les-Tours, CLD, 1983.
4Benoît Léthenet, « Comme l’on se doit gouverner ». Mâcon (vers 1382-vers 1435), thèse de doctorat, dirigée par Georges Bischoff, université de Strasbourg, 2012, p. 33. Il note une extension des pouvoirs du bailli à partir de 1359.
5Jean Glénisson et Charles Higounet, « Remarques sur les comptes et sur l’administration financière des villes françaises entre Loire et Pyrénées (xive-xvie siècle) », dans Finances et comptabilités urbaines du xiiie au xvie siècle. Actes du colloque de Blankenberge (6-9 septembre 1962), Bruxelles, Pro Civitate, 1964, p. 31-74, ici p. 44.
6Registres des comptes municipaux de la ville de Tours, éd. par Joseph Delaville Le Roulx, Tours/Paris, 1878, t. 1, p. V.
7Finances et comptabilités urbaines, op. cit.
8Pierre-Clément Timbal, La guerre de Cent Ans vue à travers les registres du Parlement (1337-1369), Paris, CNRS Éditions, 1961, p. 168.
9Dès octobre 1337, le roi ordonne de veiller aux fortifications des bonnes villes : P.-C. Timbal, La guerre de Cent Ans vue à travers les registres du Parlement (1337-1369), op. cit., p. 183. Comme le dit Ph. Contamine, dans nombre de villes, « l’administration municipale naît de la guerre », Philippe Contamine, « Les fortifications urbaines en France à la fin du Moyen Âge : aspects financiers et économiques », Revue historique, 1978, no 260, p. 23-47, ici p. 30‑32. Pour un exemple d’étude détaillée du rôle des fortifications dans les institutions urbaines, voir B. Chevalier, Tours, ville royale, op. cit. Sur Troyes, voir Françoise Bibolet, Les institutions municipales à Troyes aux xive et xve siècles (1356-1493), thèse de l’École des chartes, 1941.
10Voir supra, introduction.
11Ce processus a été étudié de façon détaillée dans tous les grands travaux d’histoire urbaine de ces cinquantes dernières années. On trouvera une bibliographie et une vue générale de la question dans : J. Glénisson et Ch. Higounet, « Remarques sur les comptes », art. cité, p. 31-67, p. 43-47 ; Ph. Contamine, « Les fortifications urbaines », art. cité, p. 19-95 ; Albert Rigaudière, « Le financement des fortifications urbaines en France du milieu du xive siècle à la fin du xve siècle », Revue historique, 273, 1985, p. 19-95.
12Contrairement à la thèse de Fr. Bibolet, « Le rôle de la guerre de Cent Ans », art. cité. Sur cette idée, voir aussi J. Glénisson et Ch. Higounet, « Remarques sur les comptes », art. cité, p. 44. On la trouve déjà chez Charles Petit-Dutaillis, « Charles VII, Louis XI et les premières années du règne de Charles VIII (1422-1492) », dans Ernest Lavisse, Histoire de France depuis les Origines jusqu’à la Révolution, Paris, Hachette, 1902, t. 4, II, p. 275.
13Analyse de l’acte dans P.-C. Timbal, La guerre de Cent Ans, op. cit., p. 208.
14AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 11v-16v. La lettre du 19 juillet 1367 est même copiée en double dans le cartulaire, puisqu’elle est aussi la copie 38.
15AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 11v-13v et 51v-56v.
16L. Dauphant, Le royaume des quatre rivières, op. cit., p. 321-322.
17Charles VI précise ainsi en 1367 : « plusieurs notables villes et cités de notre royaume sont tant seulement gouvernées par nous et nos officiers qui ont tousjours esté et qui sont bien honorablement et surement à leurs grands profits tenues et gouvernées sans avoir aucune commotion ne discors », ORF, t. 4, p. 706. Cité par B. Chevalier, Tours, ville royale, op. cit., p. 82.
18AMT, Boutiot, AA, 2e carton, 1re liasse et AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 57. AMT, Delion, layette 51, 4 et Antoine Corrard de Breban, « Topographie troyenne. Mémoire sur les diverses enceintes et sur les fortifications de la ville de Troyes », Mémoires de la Société d’agriculture, des sciences, arts et belles-lettres du Département de l’Aube, 18, 1854, p. 163-200, p. 180. L’enceinte du xiie siècle est qualifiée dans la bibliographie d’« enceinte des comtes de Champagne ».
19AMT, Delion, layette 2, juill. 1356. Fr. Bibolet, « le rôle de la guerre de Cent Ans », art. cité, p. 13
20Cédric Roms, « Des éléments de l’enceinte médiévale de Troyes (Aube). Résultat d’un diagnostic archéologique », Bulletin de la Société archéologique champenoise, 108/3, 2016, p. 69-82, p. 71 ainsi que Michel Kasprzyk et Cédric Roms, « Recherches sur l’histoire de Troyes, des origines à la fin du Moyen Âge », Archéopages, HS 6, 2022, p. 146-155.
21AMT, Boutiot, AA22, 1re liasse, 1.
22AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 31v-33v.
23AMT, Boutiot, B1 ; calculs effectués par T. Boutiot, Histoire de la ville de Troyes, op. cit., t. 2, p. 165, no 2.
24C. Roms, « Des éléments de l’enceinte médiévale », art. cité, p. 71.
25AMT, Delion, layette 51, 1re liasse, 1, copiée dans le cartulaire : AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 17.
26AMT, Boutiot, AA, 16e carton, 1re liasse.
27Mentionné dans AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 45v et 43.
2822 juillet, AMT, BB1, 1re liasse.
29Brice Collet, La fortification de Troyes en Champagne. Un grand chantier urbain fin xve-première moitié du xvie siècle, thèse de doctorat, dirigée par Jean Chapelot, EHESS, 2010, p. 10. Il n’y a rien d’exceptionnel à ces taxes : A. Rigaudière, « Le financement des fortifications », art. cité, p. 70.
31AMT, Boutiot, B1, fol. 13v.
32D. Ozanam, Les officiers royaux, op. cit., p. 7.
33ORF, t. 3, p. 138, art. 30.
34AMT, Delion, layette 51, 1re liasse, 1 et layette 1, 1, fol. 31v-33v.
35AMT, Delion, layette 2, 5e liasse, 3.
36AMT, Boutiot, B7, fol. 4v.
37P.-C. Timbal, La guerre de Cent Ans, op. cit., p. 168.
38AMT, Boutiot, B1, fol. 17v.
39AMT, Boutiot, B1, fol. 13v et BB1, 1re liasse, 4, 1358.
40AMT, Boutiot, B1, fol. 13v.
41AMT, Boutiot, B1, fol. 14.
42AMT, Boutiot, AA48, 3e liasse, 4, lettre du duc de Bourgogne à l’évêque de Troyes, à « […] nostre trés chier et amé cousin l’evesque de Troyes », mars 1365
43Il est qualifié de « cousin » par Marguerite, fille du roi de France, comtesse de Flandre, d’Artois et de Bourgogne ; ADA, G 2678. Le fait est relativement rare dans le diocèse de Troyes selon Marie-Cécile Bertiaux, Les résidences des évêques de Troyes dans leur diocèse à la fin du Moyen Âge. Topographie, morphologie, fonctionnalité et environnement, thèse de doctorat, dirigée par Annie Renoux, université du Maine, 2004, p. 68.
44AN, X1A 20, fol. 112, 1er mars 1365, cité par P.-Cl. Timbal, La guerre de Cent Ans, op. cit., 1961, p. 169.
45D. Ozanam, Les officiers royaux, op. cit., p. 423.
46AMT, Boutiot, BB8, 1re liasse, 2.
47AMT, Boutiot, BB1, 1re liasse, 18.
51D. Ozanam, Les officiers royaux, op. cit., p. 379.
52AMT, Boutiot, BB18, 7e liasse, 1. Il est, cette même année, troisième président au parlement de Paris, Édouard Maugis, Histoire du Parlement de Paris de l’avènement des rois Valois à la mort d’Henri IV, Paris, Auguste Picard, 1916, t. 3, p. 35.
53D. Ozanam, Les officiers royaux, op. cit., p. 379.
54AMT, Boutiot, BB1, 1re liasse, 1 et E2ter, fol. 34. Jean-Michel Matz, « La chancellerie d’Anjou-Provence d’après le journal de Jean Le Fèvre (1481-1388) », dans Olivier Guyotjeannin et Olivier Mattéoni (dir.), Jean de Berry et l’écrit. Les pratiques documentaires d’un fils de roi de France, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2019, p. 187-209, n. 48.
55Eugène Déprez, « Un essai d’union nationale à la veille du traité de Troyes (1419) », Bibliothèque de l’École des chartes, 99, 1938, p. 343-353, ici p. 350.
56Il est le receveur des comptes suivants, conservés aux AD de la Côte-d’Or : B1416 (1363-1364), B1417 (1364-1365), B1423 (1365-1366), B1424 (1366-1367). En 1360, une ordonnance royale suspend tous les receveurs royaux jusqu’au paiement de leurs dettes au roi, suspension renouvelée en 1389. Il faut dire que c’est sans doute un receveur du bailliage de Troyes, Jacques d’Aufait, qui, avant 1402, « emporta III ou IIII m. lb. du roi » sous le prétexte de partir faire un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle (AN, X1A 9187, fol. 48v-49).
57BnF, ms. fr. 2625, fol. 16v.
58AMT, Delion, layette 11.
59Olivier Guillot, Albert Rigaudière et Yves Sassier, Pouvoirs et institutions dans la France médiévale, t. 2, Des temps féodaux au temps de l’État, Paris, Armand Colin, 1999 [éd. orig. 1994], p. 276-279.
60BnF, Champagne 71, fol. 190.
61Sur l’importance (mais aussi les difficultés) de prendre en compte le processus d’élaboration de la législation communale à cette époque, voir Jean-Marie Cauchies, « L’activité législative communale dans l’Occident médiéval : directions et pistes de recherche », dans J.-M. Cauchies et É. Bousmar (dir.), « Faire bans, edictz et statuz ». Légiférer dans la ville médiévale, sources, objets et acteurs de l’activité législative communale en Occident, ca. 1200-1550. Actes du colloque international tenu à Bruxelles les 17-20 novembre 1999, Bruxelles, Presses de l’université Saint-Louis, 2001, p. 1-15, ici p. 8.
62Jacques d’Ableiges écrit ainsi que « chaque bailli en son bailliage a connaissance, provision et réformation des métiers pour le roi », ou encore que, à Paris, « le prévôt de Paris, pour raison et à cause de son office, a la cognaissance, provision et refformacion pour le roy nostre seigneur sur tous les mestiers de Paris, car il est comme bailli et a pareille puissance, et ainsi est-il de chacun bailli en son bailliage », Ordonnances de J. d’Ableiges pour les métiers d’Évreux (1385-1387), éd. par André Giffard, Caen, Louis Jouan, 1913, p. 4-5, cité par Albert Rigaudière, « Les ordonnances de police en France à la fin du Moyen Âge », dans Id., Penser et construire l’État dans la France du Moyen Âge, op. cit., p. 285-342, ici p. 300.
63AMT, Boutiot, Q2, fol. 81-86v. C. Bourlet dresse le même constat pour Paris dans Caroline Bourlet, « Le Livre des métiers dit d’Étienne Boileau et la lente mise en place d’une législation écrite du travail à Paris (fin xiiie-début xive siècle) », Médiévales, 69, 2015, p. 19-47, ici p. 24.
64AMT, Boutiot, Q2, fol. 12v-16.
65AMT, Boutiot, Q2, fol. 81-86v.
66Gisela Naegle, « Armes à double tranchant ? Bien Commun et chose publique dans les villes françaises au Moyen Âge », dans É. Lecuppre-Desjardin et A.-L. Van Bruaene (dir.), De Bono Communi, op. cit., p. 55-70, ici p. 66.
67AN, X1A 9187, fol. 275v.
68AN, X1A 9187, fol. 278v.
69AN, X1A 9187, fol. 281v.
70AMT, Delion, layette 57, 1.
72Sur le caractère oral d’une partie de la législation communale des villes des anciens Pays-Bas, sur ces normes « parlées » et répétées, voir Philippe Godding, « Les ordonnances des autorités urbaines au Moyen Âge. Leur apport à la technique législative », dans Jean-Marie Duvosquel et Erik Thien, Peasants and Townsmen in Medieval Europe. Studia in honorent Adriaan Verhulst, Gand, Snoeck-Ducaju & Zoon, 1995, p. 185-201. À Mons aussi a lieu la mise par écrit de bans de police d’origine orale à la fin du xiiie siècle et au début du xive siècle, Éric Bousmar, « “Si se garde cascun de méfaire”, la législation communale de Mons (Hainaut) dans son contexte régional (xiiie-début xvie siècle). Sources, objets et acteurs », dans Jean-Marie Cauchies et Éric Bousmar (dir.), « Faire bans, edictz et statuz », op. cit., p. 153-181.
73AMT, Boutiot, Q2, fol. 81-86v.
74Par exemple pour les tisserands en janvier 1357, BnF, ms. fr. 2625, fol. 124.
75AMT, Boutiot, Q2, fol. 5-12, octobre 1374. Sur les confréries champenoises, voir Stefano Simiz, Confréries urbaines et dévotion en Champagne : 1450-1830, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2002.
76AMT, Boutiot, Q2, fol. 17, juillet 1375.
77AMT, Boutiot, Q2, passim. À Lyon, c’est aussi le sergent royal qui convoque notables et maîtres de métiers : René Fédou, « Les sergents à Lyon aux xive et xve siècles : une institution, un type social », Bulletin philologique et historique jusqu’à 1610 du Comité des travaux historiques et scientifiques. Actes du 89e Congrès national des sociétés savantes, année 1964, Paris, Bibliothèque nationale, 1967, p. 283‑292, p. 286.
78A. Rigaudière, « Les ordonnances de police », art. cité, p. 329.
79BnF, ms. fr. 2625, fol. 50v et suiv.
80Claude Gauvard, « Droit et pratiques judiciaires dans les villes du nord du royaume de France à la fin du Moyen Âge : l’enseignement des sources », dans J. Chiffoleau, Cl. Gauvard et A. Zorzi (dir.), Pratiques sociales et politiques judiciaires dans les villes de l’Occident, Rome, Publications de l’École française de Rome, 2007, p. 33-79, ici p. 40.
81AMT, Boutiot, AA48, 3e liasse, lettres 4, 5 et 7.
82J. Briand, L’information à Reims, op. cit., t. 1, tableau p. 109.
83D’où l’absence de registres de tabellionnage dans les archives présentes de la ville. Sur cette notion de « marché de l’écrit », voir Isabelle Bretthauer, « Le marché de l’acte au Moyen Âge : tarifs, prix, concurrence », Genèses, 105/4, 2016, p. 8-35 ; plus précisément sur le tabellionnage de Troyes, p. 16-17.
84Isabelle Bretthauer, « Les transactions par ceux qui les font. Perception professionnelle de la transaction (xive-xve siècle) », dans Julie Claustre (dir.), Transiger. Éléments d’une ethnographie des transactions médiévales, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2019, p. 123-152.
85BnF, ms. fr. 5256, fol. 47-48.
86BnF, ms. fr. 2625, fol. 74.
87La couleur verte a disparu avec le temps mais une description du registre de la fin du xvie siècle en fait encore état : BnF, Dupuy 229, fol. 6 : « Extrait d’un gros livre couvert de bazanne verte sur questes de bois […] ».
88AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 1.
89On retrouve la même situation à Lyon avec le cartulaire d’Etienne de Villeneuve, gardiateur de la ville, dont la rédaction est entreprise en 1336. Même s’il parait bien plus implanté dans la vie locale lyonnaise, le profil d’Étienne de Villeneuve présente certaines similitudes avec celui de Nicolas de Fontenay. Il est issu de l’ancienne et puissante bourgeoisie lyonnaise et, surtout, son père est le premier à exercer la fonction de gardiateur des droits de la couronne à Lyon, nommé par le roi, et il appartient donc aussi à la catégorie des officiers royaux. Si Étienne de Villeneuve semble faire sa carrière au sein de la municipalité, son fils Pierre de Villeneuve devient à son tour sénéchal et gardiateur de Lyon en 1345. Étienne de Villeneuve, lui, fait partie de la riche et puissante corporation des drapiers et on le trouve au service de la ville dès 1328, délégué auprès du pape Jean XXII. Il est élu consul de Lyon en 1336 et figure à nouveau parmi les conseillers de la ville en 1338 et 1341. Il meurt en 1348, sans doute emporté par la peste. C’est en 1336, alors qu’il est consul de Lyon, qu’il entreprend de rassembler en un recueil des titres intéressant la cité. Voir « Introduction », dans Marie-Claude Guige (éd.), Cartulaire municipal de la ville de Lyon. Privilèges, franchises, libertés et autres titres de la commune, Lyon, A. Brun, 1876, p. ixxxvii. Léopold Niepce, Cartulaire municipal de la ville de Lyon dit d’Étienne de Villeneuve. Compte-rendu et étude, Lyon, Imprimerie Mougin-Rusand, 1877, p. 9-10 ; Jean-Louis-Marie Dugast de Bois Saint-Just et Tournachon-Molin, Les sires de Beaujeu, ou Mémoires historiques sur le monastère de l’Ile-Barbe et la tour de la Belle-Allemande, extraits d’une chronique du xive siècle. Par l’auteur de Paris, Versailles et les Provinces, au xviiie siècle, Lyon, Chez Tournachon-Molin, 1810, p. 272.
90Léon Mirot, « Notes sur un manuscrit de Froissart et sur Pierre de Fontenay, seigneur de Rance, son premier possesseur », Bibliothèque de l’École des chartes, 83, 1922, p. 297-330, ici p. 309.
92Marie-Angélique Depardieu, « Un homme de finances dans la seconde moitié du xive siècle : Nicolas de Fontenay », Annales de Bourgogne, 73/3, 2001, p. 391-416, ici p. 394.
93Florence Berland, La Cour de Bourgogne à Paris, 1363-1422, thèse de doctorat, dirigée par Bertrand Schnerb, université Charles-de-Gaulle Lille 3, 2011, p. 226-227.
94Barthélemy-Amédée Pocquet du Haut-Jussé, « Les chefs des finances ducales de Bourgogne sous Philippe le Hardi et Jean sans Peur (1363-1419) », Mémoires de la Société pour l’histoire du droit et des institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands, 4, 1937, p. 1-77.
95D. Ozanam, Les officiers royaux, op. cit., p. 69.
97Philippe Dillmann et Maxime L’Héritier, « Archéométrie et histoire des techniques : les procédés direct et indirect en sidérurgie (xive-xviie siècle) », Artefact. Techniques, histoire et sciences humaines, 4/4, 2016, p. 63-81, p. 69 et 74. Cette affaire est connue grâce à un procès en 1398 (AD Côte d’Or, B 3871). Voir aussi la dette de Nicolas de Fontenay pour l’amodiation en 1379 des « minerois » de l’évêque de Troyes, « à recouvrer » en 1387-88, ADA, G 340.
99Guillaume Blanchard (éd.), Compilation chronologique contenant un recueil en abregé des ordonnances, edits, declarations et lettres patentes des rois de France, qui concernent la justice, la police, & les finances, avec la datte de leur enregistrement dans les greffes des compagnies superieures, depuis l’année 987 jusqu’à present, Paris, V. Moreau, 1715, t. 1, p. 181.
100Cyprien Monget, La Chartreuse de Dijon d’après les documents des archives de Bourgogne, Montreuil-sur-Mer, Imprimerie Notre-Dame-des-Prés, 1898, p. 16 et suiv.
101M.-A. Depardieu, « Un homme de finances », art. cité, p. 408.
102L. Mirot, « Notes sur un manuscrit », art. cité, p. 297-330.
103AMT, Boutiot, F3 et F4 ainsi que B3.
104AMT, Boutiot, Q2, fol. 17-18v.
105AMT, Delion, layette 57, 1 et layette 1, 1, fol. 51v-56v.
106AN, JJ111, fol. 60-60v ; édité dans ORF, t. 6, p. 281.
107Emmanuel Melin, « L’innovation documentaire, entre recyclage et enregistrements. Le cas du Livre rouge de l’échevinage de Reims (xive-xve siècles) », Médiévales, 76, 2019, p. 57-78, ici p. 67-70.
108Mise en valeur de la charte de Jean le Bon du 28 décembre 1355 : AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 31v-33v.
109AMT, Delion, layette 1, pièce 1, fol. 43-44v.
110Cet enjeu de la garde des clés des coffres ou armoires aux archives se retrouve dans bon nombre de villes médiévales, comme on peut le voir à Montferrand : Johan Picot, « Montferrand, la communauté, le consulat et l’arca communis (milieu xiiie-début xvie siècle) », dans E. Jean-Courret, S. Lavaud, J. Petrowiste et J. Picot (éd.), Le bazar de l’hôtel de ville. Les attributs matériels du gouvernement urbain dans le Midi médiéval (xiie-xve siècle), Bordeaux, Ausonius, 2016, p. 69-92, ici p. 88.
111AMT, Boutiot, B10, fol. 48v.
112Le 20 août 1492, on y fait des recherches concernant l’édification d’un moulin, AMT, Boutiot, A2, fol. 111. Le 28 novembre 1496, les titres de la ville sont toujours dans les armoires (fol. 140) jusqu’au 25 janvier 1497 où ils sont déménagés en l’hôtel de ville (fol. 145).
113AMT, Boutiot, AA36, 2e liasse, 1, 1514.
114En 1475 encore, on fabrique un chartrier à l’intérieur de l’église Saint-Ladre à Reims ; Paul Delsalle, Une histoire de l’archivistique, Sainte-Foy, Presses de l’université du Québec, 1998, p. 98. À Montpellier, une partie de la documentation consulaire est conservée dans un coffre confié à la garde des Hospitaliers, Vincent Challet, « Des murs, des signes et des mots : identité urbaine et consulaire du Montpellier médiéval », dans E. Jean-Courret, S. Lavaud, J. Petrowiste et J. Picot (éd.), Le bazar de l’hôtel de ville, op. cit., p. 185-200, ici p. 197. À Marseille, les assemblées délibératives se tiennent, à partir de septembre 1348, à l’hôpital du Saint-Esprit, porteur de la « mémoire de l’autonomie de la ville », la confrérie de l’Esprit Saint au début du xiiie siècle étant la « matrice de l’émancipation communale ». François Otchakovsky-Laurens souligne que cet hôpital renvoie également pour les consuls au « prestige de l’assistance aux nécessiteux, du bien commun ». François Otchakovsky-Laurens, « L’assemblée marseillaise au xive siècle, quelle existence matérielle ? », dans E. Jean-Courret, S. Lavaud, J. Petrowiste et J. Picot (éd.), Le bazar de l’hôtel de ville, op. cit., p. 215-229, ici p. 219.
115Julie Gesret, « Soustenir les povres », un hôpital au Moyen Âge. L’hôtel-Dieu Saint-Nicolas de Troyes du xiiie au xve siècle, thèse de l’École des chartes, 2003, p. 106-107.
116C’est ce que montre Philippe Guignard se fondant sur les interventions comtales dans son administration ainsi que sur la mention répétée de cet hôpital comme leur appartenant malgré l’absence d’un titre explicite de possession ; Philippe Guignard, Les anciens statuts de l’Hôtel-Dieu-le-Comte de Troyes, Troyes, A. Guignard, 1853.
117ADA, HDLC, Layette 5 D, 13.
118AN, JJ75, p. 741, no 60.
119Sur tout cela, voir Ph. Guignard, Les anciens statuts de l’Hôtel-Dieu-le-Comte, op. cit., p. 5.
121Les moulins de Trévois, la tannerie, le four et la grange de Croncels.
122AMT, Boutiot AA29, 3e liasse, pièce 28 et suiv.
123Ph. Guignard, Les anciens statuts de l’Hôtel-Dieu-le-Comte, op. cit., 1853, p. 160-161, pièce XVII.
124Le chapitre était par exemple chargé de la garde, entre autres documents, du registre des fiefs du comté de Champagne : voir H. D’Arbois de Jubainville, Histoire des ducs et des comtes de Champagne, op. cit., t. 4, p. 882 ; Edmond Dom Martène, Thesaurus novus anecdotorum, Paris, s. n., 1717, t. 1, p. 809-810.
126J. Gesret, « Soustenir les povres », op. cit., p. 108-109.
127BnF, ms. fr. 2625, fol. 161 et Dupuy 228, fol. 9 et suiv.
128L’existence du conseil de ville rémois est aussi ratifiée par le roi en 1358. J. Briand, L’information à Reims, op. cit., t. 1, p. 29.
129Comme à Tours : B. Chevalier, Tours, ville royale, op. cit., p. 85.
130AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 18v-20.
131AMT, Boutiot, BB1, 1re liasse, 7.
132AMT, Boutiot, AA48, 1re liasse, 3.
134AMT, Boutiot, B1, fol. 3 : « […] Autre recepte faicte par ledit J. de Vitel de la derreniere boite de Croncelz, pour ce que selon l’ordenance faicte par le consoil sur la maniere d’aler morre aux molins dehors, afin que la ville ne fust fraudee de la subvencion prinse sur les moutures pour avancier les ouvrages et la paie des brigans […]. »
136AMT, Boutiot, AA1, 1re liasse, 1.
137AMT, Boutiot, BB8, 1re liasse, 3.
138Première mention le 2 avril 1383, Delion, layette 51, 1re liasse, 13.
139AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 58v-61.
140AMT, Boutiot, BB1, 1re liasse, 15.
141AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 18v-20 ; AA8, 1re liasse, 3 ; AA1, 1re liasse, 1.
142Françoise Bibolet, « Les fonctionnaires royaux à Troyes aux xive et xve siècles », Mémoires de la Société d’agriculture, des sciences, arts et belles-lettres du département de l’Aube, 103, 1964, p. 5-17.
143P.-J. Grosley, Mémoires historiques et critiques, op. cit., 1811, t. 1, p. 43 ; cité par A. Vallet de Viriville, Les archives historiques du département de l’Aube, op. cit., p. 124.
144AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 45.
145Par exemple dans la levée d’emprunt du 6 août 1358, AMT, Boutiot, BB1, 1re liasse, l1.
146AMT, Delion, layette 11.
147C’est ce que pense D. Ozanam, Les officiers royaux, op. cit., p. 423.
148AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 31v-33v.
149Sur la création du conseil de ville rémois, voir Pierre Desportes, Reims et les Rémois aux xiiie et xive siècles, Paris, A. et J. Picard, 1979, t. 2, p. 823 et suiv. Voir aussi la thèse de J. Briand, L’information à Reims, op. cit., t. 1, p. 29. Avant 1420, le conseil de ville de Reims est très souvent identifié au « conseil du capitaine » : ibid., t. 1, p. 168.
150AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 43v-44. Je souligne.
151AMT, Boutiot, AA62, 2e liasse, 1.
153Didier Ozanam assimile le conseil de ville à un « conseil de bailliage » ; D. Ozanam, Les officiers royaux, op. cit., p. 503.
154Fr. Bibolet, « Le rôle de la guerre de Cent Ans », art. cité.
155Par exemple en décembre 1365 est demandé « l’assentement de la plus grant et plus saine partie des habitans de ladite ville et des plus notables et mesmes dou consoil esleu desdis habitans », AMT, Delion, layette 11, 3.
156AMT, Delion, layette 11, 19.
157AMT, Boutiot, AA48, 3e liasse, 7 et 8.
158Cette organisation autour des officiers princiers se retrouve aussi dans le Midi, à Tarascon ou à Nice, F. Varitille-Sevat, D’une domination à l’autre, op. cit., t. 1, p. 351.
160Georges Espinas, Les finances de la commune de Douai des origines au xve siècle, Paris, A. Picard et fils, 1902, p. 260 ; cité par Alain Salamagne, Construire au Moyen Âge. Les chantiers de fortification de Douai, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2001.
161Comme à Tours, J. Glénisson et C. Higounet, « Remarques sur les comptes », art. cité, p. 31-67, ici p. 48, ou à Douai, A. Salamagne, Construire au Moyen Âge, op. cit., p. 132 et suiv.
162Pour plus de détails sur les comptabilités troyennes, voir Cléo Rager, « Les institutions municipales troyennes au regard de leurs comptabilités : entre collaboration et concurrence des pouvoirs (xve siècle) », Comptabilités, 12, 2019, et Id., « Des comptes sous influence : les registres troyens de la seconde moitié du xive siècle », dans Didier Boisseuil et Juliette Dumasy (dir.), Formes et enjeux des comptabilités urbaines médiévales. L’exemple ligérien, à paraître.
163AMT, Delion, layette 51, 1re liasse, 1 et layette 1, 1, fol. 31v-33v.
164AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 45.
165AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 45v-46.
166AMT, Boutiot, B1, fol. 13v.
167Les comptes cotés D1 (1416-1417), D2 (1419-1420), D5 (1471-1472), D6 (sans date), D7 (1468-1469) et D12 (c. 1500) sont des parties de comptes des deniers communs et le D3 (1460-1463) une partie du compte du receveur du grenier à sel. Le D4 (1465-1468) et le D9 (1500-1501) sont les manuels du receveur des deniers communs. Les registres D8 (1499-1500), D10 (1500-1501), D11 (1501-1502) et D13 (1502-1503) sont des comptes des deniers communs.
168On peut faire le même constat à Poitiers : les comptes des finances extraordinaires ont beau être théoriquement destinés là aussi aux seules fortifications, leurs dépenses ne représentent qu’entre 6,8 et 40 % des dépenses totales principalement consacrées à l’entretien des portes et des ponts. Ph. Contamine, « Les fortifications urbaines », art. cité, p. 36.
169A. Rigaudière, « Le financement des fortifications », art. cité, p. 71. Il observe dans plusieurs villes que, là aussi, cette règle est en général rapidement perdue de vue.
170AMT, Boutiot, B1 et B2. À Tours, les comptes des années 1358-1359 sont ceux de Jamet de Rains, « general receveur des prestz, fermes et imposicions, ordennez et imposez pour le fait du gouvernement, cloeson et fortification de la ville » ; Registres des comptes municipaux de la ville de Tours, op. cit., t. 1, p. 1.
175Ici encore les situations tourangelle et dijonnaise sont très comparables. À Tours, on trouve d’abord uniquement des recettes et dépenses relatives aux fortifications puis, peu à peu, des articles relatifs à la voirie, aux constructions civiles, à la police municipale, etc. Arthur Giry, Les établissements de Rouen. Études sur l’histoire des institutions municipales de Rouen, Falaise, Pont-Audemer, Verneuil, La Rochelle, Saintes, Oléron, Bayonne, Tours, Niort, Cognac, Saint-Jean-D’Angély, Angoulême, Poitiers, etc., Paris, F. Vieweg, 1883, p. 215. À Dijon, les magistrats municipaux obtiennent l’autorisation ducale d’affecter les revenus à d’autres travaux que les fortifications, à partir de 1409. A. Rigaudière, « Le financement des fortifications », art. cité, p. 83.
176Albert Rigaudière note aussi cette progressive apparition de comptes d’abord spécialisés puis dédiés aux « dépenses communes » au début du xve siècle pour les villes du Midi de la France. Toutefois, il l’associe à une autonomie des consulats dans la gestion de cet argent qui ne se retrouve pas à Troyes. A. Rigaudière, « Donner pour le Bien Commun », art. cité, p. 41-43.
177AMT, Boutiot, B1, fol. 14.
178Les différents types de lettres copiées sont les lettres d’institution du receveur données par le bailli, les lettres royales sur la vérification des comptes, les lettres royales sur le sel, les lettres royales sur le moulage des grains et les lettres royales sur un don fait à l’église Saint-Pierre. À propos des lettres de nomination et des textes recopiés dans les comptes, voir Olivier Mattéoni, « Compter et “conter” : ordre, langue et discours des comptes. Rapport de synthèse », dans Olivier Mattéoni et Patrice Beck (dir.), Classer, dire, compter. Discipline du chiffre et fabrique d’une norme comptable à la fin du Moyen Âge, Paris, CHEFF, 2015, p. 283‑303, ici p. 295-296.
179Albert Rigaudière, « Le contrôle des comptes dans les villes auvergnates et vellaves aux xive et xve siècles », dans Id., Penser et construire l’État dans la France du Moyen Âge, op. cit., p. 621-660, ici p. 625-626. Cette uniformisation se retrouve également dans les principautés. Matthieu Leguil observe, à partir de 1384, en Bourgogne, les efforts des pouvoirs centraux pour une uniformisation des comptabilités : Matthieu Leguil, « “Faire et ordonner ses comptes” dans les deux Bourgognes aux xive et xve siècles. Uniformité ou diversité des comptabilités des principautés méridionales de l’État bourguignon ? », dans O. Mattéoni et P. Beck (dir.), Classer, dire, compter, op. cit., p. 59‑96, ici p. 75 et suiv. Le rôle des chambres des comptes dans cette rationalisation de la gestation des finances urbaines et dans leur contrôle n’est plus à démontrer. Denis Clauzel l’a très bien montré pour Lille où les registres de comptabilité urbaine prennent une forme davantage normalisée à partir de 1392-1393, avec l’installation des gens des comptes dans la ville : Denis Clauzel, « Lille : un laboratoire d’expérimentation pour la Chambre des comptes », dans Bulletin de la Commission historique du Nord, 2001, hors-série, Liber amicorum Claude Lannette, p. 37-48 et Id., « Le roi, le prince et la ville : les enjeux des réformes financières à Lille à la fin du Moyen Âge », Publication du Centre européen d’études bourguignonnes (xive-xvie siècle), 33, 1993, p. 75-90 ; voir aussi Wim Blockmans, « Le contrôle par le prince des comptes urbains en Flandre et en Brabant au Moyen Âge », dans Finances et comptabilités urbaines, op. cit., p. 287-330.
180AMT, Boutiot, F1, fol. 5v.
181AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 69v-70v.
182AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 18v-20.
183AMT, Boutiot, AA9, 1re liasse, 2, 3, 4 et 5.
184AMT, Delion, layette 51, 1re liasse, 5 et layette 1, 1, fol. 73-75.
186AMT, Delion, Q11, fol. 6.
187AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 22v-23.
189BnF, ms. lat. 9111, fol. 280v.
190AMT, Boutiot, B8, fol. 35v.
191Abbé Chauvet, « La famille Largentier », Mémoires de la Société académique d’agriculture, des sciences, arts et belles lettres du département de l’aube, 49/22, 1885, p. 243-302, ici p. 244.
192B.-A. Pocquet du Haut-Jussé, « Les chefs des finances ducales », art. cité, p. 15.
193Ibid., p. 18 et 31. Les liens entre les deux hommes sont patents : Robert était marguillier de l’église Saint-Urbain de Troyes, église dans laquelle fut inhumée la femme de Dimanche de Vitel. Obituaires de la province de Sens, t. 4. Diocèses de Meaux et de Troyes, éd. par Auguste Longnon, Paris, C. Klincksieck, 1923, p. 566. Cette « filière » troyenne persiste par la suite avec la nomination de Pierre Vive, bourgeois de Troyes enrichi dans la ferme des impositions, le 25 novembre 1376.
194AMT, Delion, layette 51, 1re liasse, 5 et 6. L’appartenance troyenne de plusieurs conseillers du roi recrutés au service du duc de Bourgogne interroge. Françoise Autrand propose comme piste d’explication la tradition des foires en matière d’administration mais aussi d’éducation (notamment comptable) dans Françoise Autrand, « Un certain sens de l’État : les conseillers de Charles V », dans Jean Chapelot et Élisabeth Lalou (dir.), Vincennes aux origines de l’État moderne, Paris, Presses de l’École normale supérieure, 1996, p. 343-356, ici p. 356.
195Philippe Beaufort, Les chanoines membres du chapitre cathédral de Troyes au temps du grand schisme (1378-1418), mémoire de maîtrise, université de Bourgogne, 1993.
197BnF, ms. lat. 9100, compte de 1421-1422.
198Solange Brault-Lech, Les orfèvres de Troyes en Champagne, Genève, Librairie Droz, 1986, p. 243.
199Ibid., p. 243‑245. Voir ADA, G 1559 ; NAL 5418 ; NAL 6059 ; BnF, ms. lat. 9111.
200Richard C. Famiglietti, « Laurent de Premierfait: The Career of a Humanist in Early Fifteenth-Century Paris », dans Carlo Bozzolo (dir.), Un traducteur et un humaniste de l’époque de Charles V, Laurent de Premierfait, Paris, Publications de la Sorbonne, 2004, p. 31-52, ici p. 34.
201Francesco Picco, « Une épître inédite d’Antonio Loschi à Laurent de Premierfait », Revue des études italiennes, 14, 1933, p. 241-253.
203Ce constat n’est pas spécifique à la ville de Troyes, et dans de nombreuses villes, on observe des relations étroites liant personnel comptable municipal et personnel des princes. Olivier Mattéoni, « Codicologie des documents comptables (xiii-xve siècles). Remarques introductives », Comptabilités. Revue d’histoire des comptabilités, 2, 2011.
204Jean B. Courcelles, Dictionnaire universel de la noblesse de France, Paris, Bureau général de la noblesse de France, 1820, p. 304.
205ADA, G 1275. Il semble avoir une solide culture livresque, si l’on suit l’inventaire réalisé à son décès le 11 septembre 1443 qui répertorie 36 ouvrages, ADA, G 229. Voir Anne Chalandon, Les bibliothèques des ecclésiastiques de Troyes du xive au xvie siècle, Paris, CNRS Éditions, 2001, p. 31.
206ADA, G 1976, 1377-1398 ; G 1981, 1383-1398, fol. 1. Et BnF, ms. lat. 9111, comptes de 1387-1388 (fol. 45), 1388-1389 (fol. 48), 1389-1390 (fol. 72), 1390-1391 (fol. 100), 1391-1392 (fol. 134), 1392-1393 (fol. 160), 1393-1394 (fol. 178), 1394-1395 (fol. 193), 1395-1396 (fol. 223), 1396-1397 (fol. 239), 1397-1398 (fol. 249), 1398-1399 (fol. 267). Pour Nicole Clément, voir ADA, G 1977, 1410.
209Titre du premier chapitre de dépenses des registres AMT, Boutiot, B4 à B6.
210Jean-Baptiste Coffinet, « Note relative à un sceau découvert à Troyes en 1857 », Mémoires de la Société d’agriculture, des sciences, arts et belles-lettres du département de l’Aube, 22, 1858, p. 35-38 ; Louis Le Clert, Catalogue de sigillographie du musée de Troyes, fondé et dirigé par la Société académique de l’Aube, Troyes, Imprimerie P. Nouel, 1910.
211Je remercie Arnaud Baudin pour cette information. Il signale une pratique similaire de commande de sceaux administratifs à des graveurs de coins déjà constatée à Caen et Saint-Lô, immédiatement après la conquête de la Normandie par Henri V en 1417. Voir la notice qu’il consacre à cette matrice : Arnaud Baudin, « Matrice du sceau pour les impositions des fortifications de Troyes », dans A. Baudin et V. Toureille (dir.), Troyes 1420, op. cit., p. 320-321.
212Pratique attestée sur les draps en Flandre : Simonne Abraham-Tisse, « Le commerce des draps de Flandre en Europe du Nord : faut-il encore parler du déclin de la draperie flamande au Moyen Âge ? », dans Marc Boone et Walter Prevenier (dir.), La draperie ancienne des Pays-Bas. Débouchés et stratégies de survie (xive-xvie siècles), Louvain, Garant, 1993, p. 167-206, ici p. 170-171.
213Il observe à Amiens, Avignon, Dijon, Douai et Lisieux, la présence de commissions spécialement affectées à cette question. A. Rigaudière, « Le financement des fortifications », art. cité, p. 74-76.
214Pour le xive siècle, depuis Finances et comptabilités urbaines, op. cit. ; Katia Weidenfeld pense que, même lorsqu’un contrôle permanent de la couronne s’exerçait en théorie sur les finances urbaines, on restait encore loin d’une véritable centralisation, les agents royaux présents à l’audition des comptes restant souvent passifs et leur autorité fragile. K. Weidenfeld, Les origines médiévales du contentieux administratif, op. cit., p. 128-134. Cette question innerve également les actes du colloque suivant : O. Mattéoni et P. Beck (dir.), Classer, dire, compter, op. cit. Philippe Contamine lie ainsi le développement des techniques financières et l’augmentation des budgets urbains d’abord à l’impulsion donnée par le nouvel ordre politique de la centralisation monarchique, mais surtout, sur le terrain, à la surveillance des comptes effectuée dans le cadre de la gestion municipale. Selon lui, l’intervention des officiers royaux ne remet que rarement en cause l’autonomie urbaine. Ph. Contamine, « Les fortifications urbaines », art. cité, p. 23-47.
215A. Rigaudière décrit l’audition des comptes sous l’égide royale comme un rituel « propre à apaiser les conflits sociaux » ; A. Rigaudière, « Le contrôle des comptes », art. cité, p. 621‑660.
216« Pourveu que ceulx qui les subsides, charges et redevances dessus dites leveront et despenseront facent serement en vostre main de le faire bien et loyaument, et que en la fin de chascun desdis deux ans, bon et loial compte en soit rendu ausdis suppliants en la presence de vous, ou de vostredit lieutenant, ou de cellui que vous y voudrez commectre », AMT, Delion, layette 51, 1re liasse, 2, 8 mai 1366.
217« Et nous voulons que tout ce que paié et baillié leur aurront, en rapportant mandement dudit capitaine ou d’autre a ce ordonné et establi de par eulx, monstre et quittance des dittes genz d’armes ou briganz soit rabatu de leur recepte et alloé en leurs comptes sanz contredit par noz amez et feaulx les genz des comptes de monseigneur et de nous a Paris, ou autres a qui il appartendra », AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 44.
218AMT, Delion, layette 11, 8, 18 août 1366.
219K. Weidenfeld, Les origines médiévales du contentieux administratif, op. cit., p. 336, n. 246.
220AMT, Boutiot, AA16, 1re liasse, 10.
222BnF, ms. lat. 9095 à 9103 pour les comptes du cellier et de la chambre de la cathédrale de Troyes de 1308 à 1372 et ms. lat. 9112 à 9115 pour les comptes de la fabrique ou de l’œuvre de la cathédrale de Troyes (1372-1372). Les comptes de la Grand-Chambre du chapitre Saint-Étienne passent encore un peu plus tardivement du latin au français, entre 1395 et 1400 (ADA, de 6 G 766 à 6 G 770). Françoise Humbert remarque également que, pour la même année comptable 1409-1410, en termes d’organisation des chapitres et de soin, les comptes de l’abbaye Saint-Bénigne de Dijon ne présentent aucun point commun avec les registres municipaux. En revanche, ces derniers ont des traits similaires avec ceux de la recette générale du duc : les dépenses sont disposées dans le même ordre, la composition formelle est semblable. Françoise Humbert, Les finances municipales de Dijon du milieu du xive siècle à 1477, Paris, Les Belles Lettres, 1961, p. 51-52.
223BnF, ms. lat. 9104 à 9111, 9113 et NAL 2416.
224AN, X1A 9187, fol. 63.
225AMT, Boutiot, B8, 1402-1403, fol. 27-27v.
226A. Rigaudière, « Le contrôle des comptes », art. cité, p. 624-625.
227V. Terrasse fait la même remarque pour Provins avant 1156. En ce sens, il est impossible de savoir si les privilèges comtaux répondent à une demande, consolident une situation déjà existante ou instaurent une rupture. V. Terrasse, Provins, op. cit., 2005, p. 15. Plus tard, elle voit dans l’émeute de 1280 à Provins un mouvement regroupant de nombreux groupes sociaux provinois, reconnus finalement coupables, entre autres, de « sairemens » (p. 178).
228AMT, Delion, layette 62, 1 et layette 1, 1, fol. 43-44v.
230AMT, Delion, layette 11, 11.
231AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 2v-3.
232AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 17-17v.
233M. Kasprzyk et C. Roms, « Recherches sur l’histoire de Troyes », art. cité.
234AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 31v-33v.
235AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 46v-47v, 24 juillet 1359 : lettre de Charles de Normandie accordant aux habitants la propriété complète de leurs biens.
236AMT, Delion, layette 51, 1re liasse, 2, 8 mai 1366. Cette expression se retrouve pour désigner d’autres villes : en 1335, Philippe V répond à une lettre des habitants de la ville de Soissons qui lui « ont fait exposer en se complaignans que comme ils soient singuliers, et ne ayent corps ni commune ». ORF, t. 12, p. 28-29 ; en 1361, c’est ainsi que se présente la ville de Mâcon pour requérir au roi la concession d’une foire : « noz amez citoiens, bourgeois et habitans de nostre ville de Mascon a nous et a nos predecesseurs roys de France, ont fait et font de jour en jour, et qui a present et de nouvel nous ont octroyé gratieusement certain nombre de gens d’armes ou les gages d’iceulx, pour la deffense de nostre royaume, lesquelz n’ont ne corps ne commune ; aincois, quant ilz ont d’aucune chose a faire et conseiller ensemble des besongnes touchant nous et le profit commun de ladite ville, leur convient avoir et demander licence a nous ou a noz bailliz ou a noz autres gens du pays, et que aucuneffois les ungs sont absens et les autres refusans de venir », ORF, t. 3, p. 451-453. L’expression est aussi présente dans les chartes auvergnates de la seconde moitié du xive siècle : Albert Rigaudière, « Universitas, corpus, communitas et consulatus dans les chartes des villes et bourgs d’Auvergne du xiie au xve siècle », dans Id., Gouverner la ville au Moyen Âge, Paris, Anthropos, 1993, p. 22-51, p. 29. L’auteur insiste sur l’importance pour les villes de posséder ce statut et les nombreuses plaintes des communautés d’habitants qui en sont privées, encore au long du xve siècle. Cette privation peut résulter d’une méfiance envers la ville, comme on le voit à Meaux après l’attaque du marché en 1358 : devant les supplications des bourgeois et habitants de la ville, le roi concède que « leur avons quitté, remis et pardonné et restablis au païs a leur bonne fame et renomee et a leurs biens, excepté que ladite ville n’aura corps ne commune » (AN, JJ86, no 288). Elle doit, dans tous les cas, être interrogée.
237AMT, Delion, layette 11, 7. L’action du procureur est précisée dans le récit qu’adresse un sergent au conseil de roi sur le déroulé de cette affaire en la ville, AMT, Delion, layette 11, 8.
238AMT, Boutiot, BB8, 1re liasse, 3.
239AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 31v-33v.
240Comme vu plus haut, « presens ad ce pluseurs des gens tant d’esglise comme autres notables personnes de ladite ville en grant nombre qui voloient ad ce venir et comparoir si comme il estoit ordonné par nos dis seigneurs tenant les grans jours », AMT, Boutiot, AA16, 1re liasse, 9.
241AMT, Boutiot, B3, fol. 6.
242AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 2v-3.
243AMT, Delion, layette 11, 7, 31 juillet 1366. Je souligne.
244AMT, Delion, layette 11, 18 août 1366.
245AMT, Boutiot, E2bis. Je souligne.
246B. Chevalier, Tours, ville royale, op. cit., p. 80 et 88.
247Pour Pierre Jacobi, la présence d’une universitas se signale par sa capacité à se réunir librement pour délibérer, capacité conditionnée à la présence de consuls ou de syndics. L’universitas s’oppose aux simples communautés d’habitants « qui non habuerunt universitatem ut est hodie in quibusdam villis et civitatibus in quibus non sunt consules nec syndici, ne sunt homines aussi ibi se congregare ». Pierre Jacobi, Aurea practica libellorum Petri Aurelianensis (sic). Coloniae Agrippinae, apud Gervinum Colenium et heredes Quitilios, Lyon, 1575 ; Sur ce statut, voir A. Rigaudière, « Pratique politique et droit public », art. cité, p. 454-455.
248AMT, Delion, layette 11.
249A. Harmand, Notice historique sur la léproserie de la ville, op. cit.
250BnF, ms. fr. 2625, fol. 51v.
252Ces précisions m’ont été fournies par Gaëtan Bonnot, que je remercie vivement.
253Sur la jacquerie, voir les travaux récents de G. Bonnot : Gaëtan Bonnot, Des traces aux échos d’une révolte. Étude sur la Jacquerie de 1358, thèse de doctorat, dirigée par Patrick Boucheron et Ghislain Brunel, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2022 et Id., « Dynamiques de la rémission et détours de la résolution de la conflictualité : le règlement de la Jacquerie de 1368 », dans Contester au Moyen Âge. De la désobéissance à la révolte. XLIXe congrès de la SHMESP (Rennes, 2018), Paris, Éditions de la Sorbonne, 2019, p. 363-378.
254Raymond Cazelles, Étienne Marcel, champion de l’unité française, Paris, Tallandier, 1984, p. 131.
255AMT, Boutiot, B1, fol. 16v.
257AN, JJ90, fol. 260, no 521. On trouve le récit de cet épisode chez Froissart, Chroniques, éd. par Siméon Luce, Paris, Veuve J. Renouard, 1874, t. 5, p. LII et 177.
258AN, JJ90, fol. 307v, no 630 : plusieurs Troyens sont accusés d’avoir « [assailli] a armes moulues et descouvertes l’evesque de Troies, capitaine, depputé de par Monseigneur et de par nous en la ville de Troies, romper ses huis, li ferir, bouter et saichier glaives et espees encontre lui, menacier et injurier de paroles et de fait en li disant que se il ne leur bailloit Jehan de Segure, un sien escuier ou varlet, il mettroient ledit capitaine a mort […] ». 1360, 5 juillet : lettre de rémission de Jehan Bonnet ses frères, AN, JJ90, fol. 317v.
259AN, JJ90, fol. 260, no 521.
260AN, JJ90, fol. 181, no 413 et fol. 181v, no 414. P.-Cl. Timbal, La guerre de Cent Ans, op. cit., p. 302-304.
261A. Harmand, Notice historique sur la léproserie de la ville, op. cit., p. 218-219.
262AMT, Boutiot, BB1, 1re liasse, 9.
263P.-Cl. Timbal, La guerre de Cent Ans, op. cit., p. 218.
264AMT, Boutiot, BB1, 1re liasse, 15, 2 mars 1365.
265AMT, Delion, layette 11, 8, 18 août 1366.
266AMT, Delion, layette 68, 1.
267Léon Mirot, Les insurrections urbaines au début du règne de Charles V, leurs causes, leurs conséquences, Paris, A. Fontemoing, 1905. Si ces révoltes ont souvent une origine fiscale, elles sont essentiellement politiques ; Jan Dumolyn et Kristof Papin, « Y a-t-il des “révoltes fiscales” dans les villes médiévales des Pays-Bas méridionaux ? L’exemple de Saint-Omer en 1467 », Revue du Nord, 94/397, décembre 2012, p. 827-870 et Vincent Challet, « Refus de l’impôt ou contestation politique ? L’exemple de la révolte dite du « capage » (Toulouse, 1357) », Histoire urbaine, 67/2, 2023, p. 13-27.
268Fr. Bibolet et al., Histoire de Troyes, op. cit., p. 16.
269D. Ozanam, Les officiers royaux, op. cit., p. 424.
270AMT, Boutiot, AA, 16e carton, 1re liasse, 9 et 11 et Fr. Bibolet, « Le rôle de la guerre de Cent Ans », art. cité, p. 19.
271AMT, Boutiot, AA16, 1re liasse, 11.
272E. Melin, Les archives du pouvoir, op. cit., t. 1, p. 695.
273Loïc Cazaux, Guerre et pouvoir. Les capitaines face à la justice dans le royaume de France au xve siècle, thèse de doctorat, dirigée par Claude Gauvard, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2012, p. 220-225. Cette méfiance envers le capitaine n’est pas spécifique à Troyes ; à Reims, en juin 1368, le conseil de ville obtient un mandement royal pour rappeler au capitaine Gaucher de Châtillon qu’il ne doit pas prendre de mesure concernant la défense de la ville sans avoir appelé le conseil. J. Briand, L’information à Reims, op. cit., t. 1, p. 167.
274AMT, Boutiot, B6, fol. 9.
275AMT, Boutiot, B7, fol. 4v.
276Gustave Dupont-Ferrier, Gallia regia ou État des officiers royaux des bailliages et des sénéchaussées de 1328 à 1515, Paris, Imprimerie nationale, 1961, t. 6, notice no 22541-2.
277« Frontière » est ici à entendre dans le sens de cette époque de la guerre de Cent Ans : il ne s’agit pas de la limite du royaume mais d’un péril permanent dont l’état justifie l’armement des habitants et autorise l’action du prince.
278AMT, Delion, layette 1, 1, fol. 22v-25r.
279AN, X1A 1 478, fol. 19v (4/11/1401) ; BnF, Champagne, 163, fol. 139-140.
280Th. Boutiot, Histoire de la ville de Troyes, op. cit., t. 2, p. 277-308.
281AN, X1A 4789, fol. 333, 3339-340, 396-397, 454 ; Journal de Nicolas de Baye, op. cit., 1888, t. 2, p. 26, 29, 114 et Alain Demurger, « Guerre civile et changement du personnel administratif dans le royaume de France de 1400 à 1418 : baillis et sénéchaux », Francia, 6, 1978, p. 150-298, ici p. 237, 297-298 ; et AN, X1A 59 073 B.
282BnF, ms. fr. 2625, fol. 40v.
283ORF, t. 5, p. 315-316 et, en 1374, AMT, Boutiot, Q2, fol. 5-12.
284Françoise Bibolet, Troyes, Colmar-Ingersheim, Société alsacienne d’expansion photographique, 1971, p. 16.
285AN, X1A 9187, fol. 141v B, 10 septembre 1409 puis fol. 275v, 31 octobre 1409.
286AN, X1A 9183, fol. 40v, fol. 134, fol. 128v (25 septembre, 26 et 31 octobre 1381).
287A. Rigaudière, « Les ordonnances de police », art. cité, p. 309.
288Le texte des statuts précise bien souvent les noms de tous les présents : ainsi pour les tailleurs, ORF, t. 8, p. 284-285.
289Voir l’ordonnance de 1345 sur la propreté des rues ou l’ordonnance sur les lampiers et chaudronniers qui s’inspirent des ordonnances parisiennes ; BnF, ms. fr. 2625, fol. 174.
290À son sujet voir Robert Eder, « Tignonvillana inedita », Romanische Forschungen, 23, 1915, p. 851-1022 et Claude Gauvard, Violence et ordre public au Moyen Âge, Paris, Picard, 2005, passim.
291BnF, ms. fr. 2625, fol. 74-75. Je souligne.
292BnF, Champagne 71, fol. 190.
293BnF, ms. fr. 2625, fol. 50v.
294Comme sur la propreté des rivières, édictée par Louis de Tignonville en 1395 pour Troyes (BnF, ms. fr. 2625, fol. 157v et suiv.) et par Guillaume de Tignonville en 1405 pour Paris (ORF, t. 9, p. 43). Ces circulations législatives entre villes ont été observées dans d’autres contextes : O. Kammerer signale ainsi les concomitances de statuts entre les villes de l’Oberrhein aux xiiie et xive siècles ; Odile Kammerer, « Réseaux de villes et conscience urbaine dans l’Oberrhein (milieu xiiie siècle-milieu xive siècle) », Francia, 25/1, 1998, p. 121-173, ici p. 150-152. É. Bousmar et J.-M. Cauchies donnent également quelques exemples de législation municipale inspirée par la législation plus générale dans J.-M. Cauchies, « L’activité législative communale », art. cité, p. 14-15 et É. Bousmar, « “Si se garde cascun de méfaire” », art. cité, p. 153-181. É. Bousmar rapporte ainsi comment, à Mons, les bans sur les étuves pris en septembre 1398 sont notamment justifiés, dans l’exposé des motifs, par la volonté de s’aligner sur la situation de « pluiseurs autres boines villes ».
295BnF, ms. fr. 2625, fol. 72-75.
296« Ce jour furent baillées et délivrées par maistre Jean du Bois à Maistre François Le Pevrier, maistre Pierre Hennequin et maistre Jean Houzelot, bourgeois de Troyes, pour et au nom de la ville de Troyes, quatre chartes qui avaient été mises devers ladite cour par les talemeliers [talmetiers] à l’encontre des doyen et chapitre de Saint-Etienne de Troyes et par l’ordonnance de la cour », AN, X1A 9187, fol. 39v B, 14 oct. 1402.
297Par exemple la tannerie en 1409 : AN, X1A 9187, fol. 141v B.
298AN, X1A 9187, fol. 31, 3 oct 1402. Sur la plasticité de la notion d’utilité publique, voir Aurelle Levasseur, Définir la rue publique du bas Moyen Âge, Besançon, Presses universitaires de France-Comté, 2017 et Gérard Giordanengo, « De l’usage du droit privé et du droit public au Moyen Âge », Cahiers de recherches médiévales et humanistes. Journal of Medieval and Humanistic Studies, 7, 2000.
299AMT, Boutiot, B8, fol. 22v et 25v.
300Lors de la même session sont ainsi prises plusieurs autres décisions à valeur législative (voir par exemple AN, X1A 9187, fol. 31, 38v, 43 et 44v, 48, 77, 140, 141, etc.) qui ne sont pas recopiées dans le cartulaire.
301Par exemple l’ordonnance de Philippe VI de 1349 interdisant de nourrir les pourceaux à Troyes (AN, JJ68, no 375).
302Pour l’étude en détail de l’acte, voir C. Rager, « “Que nulz ne tiengnent pourceaulx en ladite ville” », art. cité.
303Sur l’image ambivalente du cochon au Moyen Âge, voir Michel Pastoureau, Le cochon. Histoire d’un cousin mal aimé, Paris, Gallimard, 2009, p. 89-95.
304 AN, X1A 9188, 29 octobre 1409, cité par Katia Weidenfeld, « Les recours juridictionnels contre les ordonnances de police au bas Moyen Âge », dans Alain-Jacques Lemaître et Odile Kammerer-Schweyer (éd.), Le pouvoir réglementaire. Dimension doctrinale, pratiques et sources, xve et xviiie siècle. Actes du colloque de Mulhouse (11 et 12 octobre 2002), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2004, p. 86.
305Cette concomitance des décisions concernant un domaine dans différentes villes peut s’observer concernant de nombreux sujets. Voir par exemple pour la ville de Mons, É. Bousmar, « “Si se garde cascun de méfaire” », art. cité, p. 172-173. Il y évoque notamment l’exemple du ban sur les pourceaux donné le 20 juillet 1410 après une plainte des habitants : cette préoccupation se retrouve dans toute l’Europe.
306AM Dijon, G57. Je remercie Rudi Beaulant de m’avoir signalé la présence de cette copie dans les Archives municipales de Dijon.
307Denis Clauzel, Isabelle Clauzel-Delannoy, Laurent Coulon, Bertrand Haquette et al., « L’activité législative dans les villes du nord de la France à la fin du Moyen Âge », dans J.-M. Cauchies et É. Bousmar (dir.), « Faire bans, edictz et statuz », op. cit., p. 295‑326. Ils évoquent la « véritable fièvre rédactionnelle et conservatoire » qui s’empare de la municipalité lilloise à partir de 1395, toutes les bases de la législation urbaine étant alors mises par écrit en un peu plus d’un demi-siècle (p. 311-312). Sur l’importance du tournant du xve siècle en matière de législation urbaine, notamment en ce qui concerne les mesures d’hygiène dans les villes du nord de la France, Mathieu Beghin, « Spatialiser la gestion des déchets au Moyen Âge. Réflexion sur le rôle des faubourgs à travers l’exemple des villes du nord de la France des xiiie-xvie siècle », dans Marie-Françoise Alamichel, Les villes au Moyen Âge en Europe occidentale (ou comment demain peut apprendre d’hier), Paris, Laboratoire du LISAA, 2018, p. 101-140, ici p. 112-113.
308P.-J. Grosley, Mémoires historiques et critiques, op. cit., 1812, t. 1, p. 43 ; cité par A. Vallet de Viriville, Les archives historiques du département de l’Aube, op. cit., p. 124.