Table des matières
Olivier Mattéoni
PréfacePremière partie. Genèse des institutions municipales et tournant documentaire (xiiie-début xve siècle)
Troyes et l’écrit, du comté de Champagne au domaine royal
- I. Préambule : écriture et mémoire de l’intégration de la Champagne au domaine royal
- II. La construction de la continuité
- 1. Décisions, lieux et interventions
- 2. Agents royaux dans le comté, agents comtaux sous la couronne
- 3. Mise en scène et écrit
- III. Affirmation royale et nouvelles logiques documentaires
- 1. Plusieurs institutions royales productrices d’écrits : bailliage, Grands Jours et foires
- 2. Conséquences scripturaires
- IV. Les droits des habitants
- 1. Une municipalité délestée de certains domaines de compétences
- 2. L’existence et la défense d’une proto-municipalité dans la première moitié du xive siècle
- I. Les officiers royaux au cœur du gouvernement municipal
- 1. Une place renforcée à partir de 1358
- A. Fortifications et prélèvements
- Reprise des travaux de fortifications
- Financement des travaux et encadrement des prélèvements
- Mise en place d’une nouvelle organisation municipale, « pour la tuicion, seureté et fortificacion » de Troyes
- B. Des officiers royaux plus puissants et plus nombreux
- Le capitaine
- Les officiers secondaires
- 2. Le rôle des officiers royaux
- A. Légiférer à Troyes au xive siècle
- La promulgation et l’enregistrement des statuts de métiers
- Entre oppositions et renforcement du contrôle des officiers royaux
- B. Communiquer et contrôler l’écrit
- C. Encadrer la mémoire et la conservation des archives municipales
- Le grand cartulaire, écriture de la continuité
- La conservation des « chartres, lectres, tiltres et papiers de ladite ville » avant 1483 : le lien avec les comtes de Champagne
- II. Officiers royaux et conseil de ville : une administration en étroite collaboration
- 1. Un conseil de ville croupion
- A. La forme du conseil de ville
- B. La composition du conseil de ville
- C. « Lignage, comparage, amitiez et conversation » : conseil de ville et officiers royaux
- 2. La production et le contrôle des comptabilités
- A. Origine des comptabilités et fortifications
- B. Les premiers receveurs et l’apparition d’un modèle comptable
- Des fonctions royales et municipales enchevêtrées
- Des receveurs issus de l’élite bourgeoise
- De multiples acteurs intervenant dans la production et la vérification des comptes
- C. Le contrôle des comptes au xive siècle
- III. Dans le silence des archives : une communauté d’habitants défendant ses prérogatives
- 1. La communauté d’habitants, entre ombre et lumière
- A. Un interlocuteur politique
- B. Des interventions dans le domaine des comptabilités et de la justice
- C. Un personnel et des institutions spécifiques
- 2. En creux, des oppositions aux officiers royaux
- A. De vastes lacunes documentaires
- B. Des oppositions armées
- C. La contestation fiscale
- D. Des procès
- 3. Autonomie des métiers et affirmation de la domination royale au tournant du xve siècle
- A. L’autonomie de certains métiers
- B. L’horizon extra-urbain, un moyen d’intervention dans la ville
Deuxième partie. Écrits, pouvoirs et gouvernement municipal au temps du conseil de ville (1409-1470)
- I. Le moment bourguignon : influences documentaires et ambiguïtés mémorielles
- 1. Troyes, lieu d’accueil propice d’un « contre-gouvernement » ?
- 2. « Que lesdites chambres se tiengnent doresenavant en ceste ville » : une présence curiale en demi-teinte
- A. Accueillir la cour et les institutions royales
- B. La présence curiale à Troyes, entre festivités et contraintes financières
- 3. Des conséquences à long terme
- A. La formation de liens entre la cour et les élites
- B. Évolution des pratiques documentaires et institutionnelles
- Des interventions directes dans le domaine de l’écrit
- Une influence sur la tenue des premières délibérations champenoises
- II. 1429 : une domination de la ville placée sous le signe de l’autorité royale
- 1. Un renouvellement institutionnel contrôlé par les officiers royaux
- A. L’omniprésence des officiers royaux
- B. Sociologie du conseil de ville
- Des familles puissantes et fortunées
- L’accord entre Charles VII et les élites marchandes de la ville
- 2. « Recongnoissant leur seigneur souverain et naturel » : la promotion de la fidélité au roi
- A. Communication et prédication
- B. L’insistance sur la fidélité au roi
- « Pour le bien du roy nostre seigneur et de ladite ville » : un destin lié
- Les élites fidèles au roi : une position consolidée dans la ville
- 3. Un ralliement contesté ?
- I. Une communauté urbaine, plusieurs institutions
- 1. Panorama général des comptabilités troyennes
- 2. Comptes de la bonne ville et comptes de la commune
- A. Les deniers communs, caisse de la « bonne ville » ?
- Des recettes liées aux octrois royaux
- La fabrique d’une « bonne ville » : les dépenses dans les comptes des séries B, D et G
- B. Les comptes de la voirie et de la maladrerie des Deux-Eaux, comptes de la communauté
- Les recettes, gages d’« autonomie fiscale »
- Des dépenses spécifiques pour un domaine communautaire propre
- Deux domanialités distinctes ?
- 3. Les mêmes hommes pour des institutions différentes
- II. Entre pouvoir royal et communauté urbaine : la responsabilité financière des receveurs
- 1. L’institution des receveurs
- 2. L’audition et la vérification des comptes
- A. L’audition des registres des deniers communs, sous le contrôle du bailli
- B. L’audition des comptes de la voirie, un rituel communautaire
- III. Les assemblées générales avant 1471
- 1. Des assemblées d’habitants diverses
- 2. Les assemblées de la Saint-Barnabé : quelle représentativité ?
- 3. « Traiter et besongner les affaires d’icelle ville »
- 4. « Norrir paix et amours entre ladite ville »
Troisième partie. Transformations institutionnelles, recomposition du passé et fabrique de la mémoire à la fin du xve siècle
Échevinage, officiers royaux et communauté d’habitants (1470-fin du xve siècle)
- I. Des compétences partagées : à la poursuite de l’échevinage
- 1. 1470 : l’échevinage éphémère
- A. La fondation de l’échevinage
- B. Les formes d’une nouvelle institution
- C. L’installation de l’échevinage
- 2. La suppression de l’échevinage : le gouvernement des officiers royaux et des assemblées
- II. 1483 : un gouvernement municipal toujours divisé
- 1. Les réunions des échevins
- A. Conseillers et échevins, les « plus apparans marchans et bourgois dudit Troyes »
- B. Les compétences des échevins
- Des maîtres de la voirie ?
- Les acteurs du contrôle des comptabilités
- 2. Les officiers royaux à la tête des assemblées d’habitants
- A. La forme des assemblées
- B. Les sujets à l’ordre du jour
- C. Les rapports avec les échevins
- 3. Une opposition renouvelée dans les années 1490
- III. Communauté urbaine, équilibre des pouvoirs et pratiques politiques
- 1. Étudier les assemblées de l’intérieur : requêtes et comptes rendus
- 2. Vox populi ?
- A. Les émetteurs
- B. « Pour l’honneur de la ville » : investissement civique et interventions urbaines
- 3. Un pouvoir renforcé ?
- A. Dépenses et compétences
- B. L’assemblée générale de la Saint-Barnabé, instrument de légitimité
- I. Réécrire l’histoire : échevinage, mémoires urbains et fidélité royale
- 1. Dirigeants municipaux et écrit
- A. Mécénat et bibliothèques comme critères de distinction
- B. L’affirmation des hommes de loi dans le gouvernement de la ville
- 2. L’écriture des mémoires, jeux et enjeux politiques
- A. Une documentation sous influence
- B. Contextes de production et modèles juridiques
- 3. « Afin de perpetuelle memoire » : réécrire le passé
- A. Obéissance et fidélité au roi : une concentration mémorielle autour de 1429
- B. Entrées royales et mise en scène de la fidélité
- Un discours sur la ville
- Un discours sur le roi
- Les lendemains de fête : créer et entretenir la mémoire de l’événement
- C. Des conflits estompés
- II. La fin du Moyen Âge, tournant archivistique
- 1. Les documents « administratifs », entre receveurs et échevinage
- A. Un nouvel intérêt pour la conservation des registres comptables
- B. La fonction probatoire des documents
- C. La correspondance, preuve des amitiés de la ville
- 2. Réorganiser la conservation archivistique (1497)
- A. « Plus seurement garder et conserver en seur et sauf lieu » : un bâtiment pour les archives
- B. Nouveau classement et inventaire
- III. Une ville en ses mémoires : inventorier et copier les titres
- 1. Les cartulaires et inventaires de la ville : enjeux de pouvoirs
- A. Reprise du grand cartulaire et reclassements des archives
- B. La tenue de cartulaires par les officiers royaux
- Le petit cartulaire et l’importance des changements de règne sur la forme du fonds
- Le cartulaire de 1529, registre du bailliage et de la prévôté de Troyes
- 2. La « bonne ville » en trompe-l’œil
- A. Une « royalisation » de la mémoire troyenne
- B. « Une archivistique des manques »