L’antimilitarisme en Russie
p. 267-273
Texte intégral
1L’Empire de Russie comme l’URSS se caractérisent par une culture militariste très développée. Jusqu’en 1917, l’empereur est chef des armées, jusqu’à exercer directement le commandement en 1915 ; l’Armée rouge est conçue comme une machine à fabriquer l’homme soviétique, elle s’intègre parfaitement à l’État, dans sa logique d’obéissance et de primat du collectif sur les individus. Un lien fort – entre attachement à l’institution militaire, patriotisme et défense du régime – se développe ainsi au-delà des ruptures idéologiques.
2La critique de l’armée s’inscrit donc dans une contestation profonde des structures de la société et de l’État eux-mêmes. Introduire une conscience antimilitariste est un combat engagé, s’appuyant sur les excès de l’institution. Mais le plus grand paradoxe tient dans le fait que la Russie soviétique n’a cessé pour autant d’afficher un discours antimilitariste, tout en construisant un militarisme d’État, fondement de la résistance de la patrie des prolétaires, menacée par les forces capitalistes. Ainsi, à la fin de l’ère soviétique, l’antimilitarisme finit par aller contre l’idéal de puissance qu’incarne l’armée.
Conscription et antimilitarisme politique
3Il est difficile de mesurer un réel antimilitarisme avant l’introduction de la conscription, en 1874. Dans un cadre qui recrute par levées, les désertions ne sont pas rares, mais le discours antimilitariste peine à trouver de l’écho, si ce n’est dans des communautés religieuses qui refusent le service des armes, tels les mennonites, qui jouissent, depuis leur expulsion de Prusse en 1789, d’une exemption de service, pour peu qu’ils ne fassent pas preuve de prosélytisme.
4La violence est omniprésente dans l’armée, en particulier sous la forme de la dedovŝina, que l’on pourrait traduire par « loi des aînés » et qui désigne les pratiques de bizutage, pouvant aller du vol au viol en passant par diverses violences physiques ; très présente dans les rites de passage de l’armée impériale, on constate son existence autant dans les dépôts de recrues que dans les écoles militaires, où les témoignages concordent pour parler d’un encouragement de la part des officiers encadrants, qui n’appelaient les nouvelles recrues qu’en les insultant1. L’initiation est organisée par les anciens, qui se considèrent comme les dépositaires des valeurs martiales. Krylov rapporte les conseils qui lui furent donnés par ses cousins à son entrée au prestigieux 1er corps de cadets, créé en 1732, longtemps réservé aux enfants nobles et qui prépare aux plus belles carrières au service de l’État :
Ils me disaient qu’au début, on m’importunerait et on me battrait comme on le fait avec les bleus, pas du tout pour que je ne me plaigne pas, mais pour que je me fasse justice moi-même : « droit sur le nez avec le poing, pour que le sang coule ! […] Si on te frappe ou si on te laisse mourir de faim, en aucun cas ne “donne un camarade” ». Ces leçons s’inscrivirent profondément dans ma mémoire, et j’entrai au corps avec une bonne préparation2.
5Les décès n’étaient pas rares, dans de telles conditions. Dostoïevski s’efforce de lutter contre ces pratiques3, mais les critiques restent isolées, et, dans la majorité des cas, la brutalité est acceptée comme un élément nécessaire de la fabrique militaire.
6Il n’en est pas de même après 1874, d’autant plus que le service militaire est un instrument de russification. Les communautés religieuses qui prêchent le refus de porter les armes sont pourchassées, à l’image de ce que subissent les Doukhobors, les « combattants de l’esprit », qui refusent toute autorité, politique ou militaire. Dans une Russie impériale où l’armée est centrale, adopter un discours antimilitariste, c’est nécessairement contester les fondements mêmes de l’empire. P. I. Birioukov (1860-1931), ami de Tolstoï qui avait servi dans la marine, fut condamné à l’exil en 1897 pour activité antimilitariste, du fait de son soutien aux Doukhobors.
7L’antimilitarisme est politiquement très situé ; plus encore qu’émanant de communautés religieuses, il est le fait d’une gauche révolutionnaire et anarchiste, inspirée par le pacifisme, l’internationalisme et le refus d’une armée au service des intérêts capitalistes. Mais son audience reste faible. Les positions antimilitaristes des socialistes révolutionnaires ne sont pas entendues en 1914 et la Russie connaît des scènes d’enthousiasme patriotique à l’annonce de l’entrée en guerre. Les bolcheviks, adversaires acharnés du militarisme, bénéficient de la fragilisation progressive du consensus. Clandestinement, ils tentent de toucher les soldats et leurs familles en déployant un argumentaire antimilitariste. Dans la région de la Volga tout particulièrement, N. E. Fedosseev fut un activiste particulièrement investi. Devant l’aberration des offensives inutiles et la dureté des conditions sur le front, les soldats se montrent plus réceptifs à partir de l’hiver 1916-1917. Après la révolution de Février, les bolcheviks, pour établir un gouvernement composé de représentants ouvriers et paysans, envisageaient la mise en place d’un programme antimilitariste et démocratique. Le 1er mars 1917, le décret no 1 du soviet des députés ouvriers et soldats de Petrograd, « la charte des libertés de l’armée révolutionnaire » selon Trotski, propose ni plus ni moins qu’une refonte totale de l’institution militaire :
1) Dans toutes les compagnies, dans les bataillons, régiments, batteries, escadrons et administrations militaires de toute sorte, et à bord des bâtiments de la flotte de guerre, on choisira immédiatement, par voie d’élection, un comité de représentants parmi les simples soldats des unités militaires ci-dessus indiquées4.
8Si l’article 6 rappelle bien que « dans le rang et pendant le service, les soldats doivent observer la plus stricte discipline militaire », il précise aussi que « dans leur vie politique, civique et privée, [ils] ne sauraient être lésés dans les droits dont jouissent tous les citoyens ». De ce fait, « le garde-à-vous au passage d’un supérieur et le salut militaire obligatoire sont abolis, hors service5 » et les formules d’usage comme « Votre Excellence, Votre Noblesse, etc. » devront être remplacées par de plus sobres « monsieur le général, monsieur le colonel, etc. ». Concernant ces rapports entre l’encadrement et la troupe, la question des mauvais traitements occupe une place centrale : ils sont interdits, de même que le tutoiement.
9Un véritable « bolchevisme de tranchées » se développe alors et l’encadrement se plaint des comités de soldats qui, se réclamant du décret no 1, appellent à la désobéissance, destituent leurs officiers, en élisent de nouveaux. Le Comité central exécutif du parti bolchevik défend ouvertement dans la résolution « Du pouvoir » du 31 août 1917 une posture antimilitariste : après avoir exposé les revendications concernant le fonctionnement de l’État, la suppression de la propriété de la terre, les accords secrets, ils exigent l’abolition de la peine capitale au front ainsi que la purge du corps des officiers de l’armée.
L’antimilitarisme de principe face au militarisme rouge
10Pour autant, la réussite de la prise de pouvoir en octobre change la donne. Face aux nombreuses oppositions, les bolcheviks adoptent une posture de défense. La création de l’Armée rouge traduit une reprise en main. La tension est grande entre une sensibilité pacifiste affichée et un militarisme rouge : le communisme de guerre requérant la contribution de tous, la liberté de conscience et la protection des citoyens désireux de ne pas faire leur service pour des raisons religieuses pèsent peu. Le décret de février 1918 séparant l’Église et l’État précise que nul ne peut se réclamer de ses opinions religieuses pour « se détourner de ses devoirs civiques ». Malgré ces bouleversements, la dedovŝina reste une constante de l’institution militaire. Officiellement, l’Armée rouge enregistre son premier cas en 1919, lorsque des anciens du 1er régiment de la 30e division de fusiliers battent à mort le soldat Kouprianov, qui avait refusé de faire leurs tâches à leur place ; les coupables sont passés par les armes, selon la loi martiale. Si l’on n’a plus aucune trace de ce type d’actes jusqu’aux années 1970, c’est moins par inexistence de cas que par absence de rapport officiel sur des pratiques qui semblent bien avoir perduré6. Le « retour » des violences est officiellement attribué au choix après 1967 de laisser des hommes au passé criminel servir dans l’armée et qui auraient alors importé la violence dans l’institution.
11Il n’est pas jusqu’à la politique extérieure soviétique qui ne rompe avec l’antimilitarisme de principe. En août 1935, le VIIe congrès du Komintern adopte la ligne de lutte pour la paix, qui, sous le nom de « ronde de la paix », assume la nécessité de la défense collective7. Les partis communistes sont appelés à soutenir la Défense nationale si les fronts populaires parviennent au pouvoir. La propagande antimilitariste, jusqu’alors encouragée dans les casernes d’Europe occidentale, n’a plus sa place. C’est ainsi l’antimilitarisme d’origine qui trouve sa fin, du fait des nécessités internationales.
12L’armée se présente au contraire comme le creuset nécessaire et sacré. La Grande Guerre patriotique de 1941-1945 accroît ces tendances. Les forces se sont unies en son sein pour assurer la résistance de tous les peuples d’URSS : l’Église orthodoxe, autorisée à élire un patriarche, contribue à la création d’unités blindées ; les paysans rejoignent les rangs des partisans ; tandis que le régime fait mine de se réconcilier avec certaines pages du passé impérial. L’armée devient donc intouchable. L’URSS tolère bien, notamment vis-à-vis de l’Ouest, les postures pacifistes, sans laisser se développer de discours antimilitariste.
13La guerre d’Afghanistan (1979-1989) fait ressurgir les critiques ouvertes. En 1986, la chanson La sphère kaki du groupe Nautilius Pompilius, qui s’était formé en 1982 à Sverdlovsk, exprime toute l’horreur du service militaire à l’heure de la guerre.
Marche, marche à gauche
Marche, marche à droite.
Je n’ai jamais vu de pires gens
Que ceux habillés en kaki
14Cette chanson de Viatcheslav Boutoussov connaît un grand succès, et pas simplement parmi les amateurs de post-punk : elle accompagne le climat de perestroïka. En effet, la libéralisation du régime engagée par Gorbatchev permet de rendre publiques des informations jusqu’alors tues. L’opinion a la confirmation dans les médias que l’armée est un lieu de violences, on dénonce tant les victimes de la guerre que le bizutage brutal dans les casernes. Les étudiants de l’Université d’État de Moscou ont été les premiers à demander que les étudiants de l’enseignement supérieur en soient dispensés. En juillet 1989, Gorbatchev accède à leur demande. Le mouvement ne cesse pas pour autant, les étudiants étant rejoints par les parents et même par des officiers subalternes. L’opposition a particulièrement pris dans les villes, notamment celles où la culture libérale était développée. Dans les républiques allogènes, cela a pris un tour nationaliste et le refus d’accomplir ses obligations est devenu un moyen supplémentaire de manifester son opposition. L’Armée rouge vacille donc, gagnée par la critique au sein de l’opinion. L’URSS disparaît sans que l’armée ait pu surmonter cette crise et sans que la question des violences au sein de l’armée ne soit résolue.
Crise de la conscription
15Alors que Gorbatchev avait ramené l’obligation de service à un an et demi, elle est allongée à deux ans en avril 1995. La loi de 1998 l’a ensuite établie à deux ans dans l’armée de terre et de l’air et à trois ans dans la marine, pour les hommes de 18 à 27 ans. Les stratégies d’évitement et de contournement ont augmenté, au point que le ministère de la Défense estime que 90 % des jeunes en âge d’être appelés échappent en réalité au service militaire8, soit par la voie légale, soit par la voie illégale, avec de lourds risques9. Cette tendance perdure. En effet, des scandales éclatent, relayés par des journalistes, à l’image de Veronika Martchenko, militante des droits de l’homme travaillant pour le magazine Ûnost’ et qui publie une série d’articles sur l’armée, autour du décès du soldat Youri Pachkov. Ceux qui refusent de porter les armes sont envoyés dans des bataillons disciplinaires. Les problèmes de violence, de népotisme, de corruption et d’alcoolisme fragilisent le consentement à servir dans l’institution, au point de mener à une véritable crise de la conscription.
16Le refus du service militaire est d’abord porté par les mères de conscrits dès la perestroïka. Plusieurs organisations témoignent d’un antimilitarisme militant10. La plus célèbre est le Comité des mères de soldats, fondé en avril 1989 par Maria Kirbasova, bouddhiste dont le fils a eu à souffrir du racisme lors de son service, et par Valentina Melnikova, qui avait compté parmi les pacifistes des années 1960 et qui avait pu voir de près la situation des soldats soviétiques stationnés en RDA. Mais on compte aussi la fondation Le Droit de la mère, lancée en 1990 par Veronika Martchenko, L’Organisation des mères de soldats, qui voit le jour la même année à Saint-Pétersbourg grâce à Ella Poliakova, militante du Narodnyj front, qui a travaillé pour les armées pendant dix-huit ans, ainsi que Le Mouvement des mères de Russie, créé en 1991. Elles travaillent avec plusieurs églises, dont les baptistes, qui refusent de porter les armes.
17Les mouvements de jeunes antimilitaristes sont stimulés par l’envoi des conscrits en Tchétchénie à partir de décembre 1994. C’est ainsi qu’est né en février 1995 le mouvement Action jeune antifasciste. L’antifascisme affiché est surtout une façon de mener des actions au nom de l’antimilitarisme, impliquant le refus de la conscription et la défense des droits démocratiques. Des concerts, des expositions, des conférences de presse viennent s’ajouter aux manifestations et aux tracts : « Notre armée est corrompue (comme le montre la construction de datchas pour de nombreux généraux). Notre armée est inhumaine (violence des plus vieux sur les jeunes soldats, envoi des conscrits en Tchétchénie)11 » compte parmi leurs slogans.
18Ces mouvements peuvent converger et coordonner leur action ; on voit ainsi se tenir en septembre 1995 une conférence de presse commune de l’Action jeune antifasciste, du Comité des mères de soldats et du Comité de défense de la Douma. Des groupements politiques aident aussi les jeunes gens à faire valoir des conditions d’exemption prévues par la loi, comme l’Association antimilitariste radicale (Antimilitaritskaâ Radikal’naâ Associaciâ), issue du parti radical en 1993. En 1996, elle a publié Tvoe pravo ne idti v armiâ (C’est ton droit de ne pas partir à l’armée), comprenant bien qu’il était d’abord nécessaire de faire connaître les recours possibles.
19Toutes ces organisations sont combattues par le pouvoir ou contournées pour ne pas avoir à discuter avec les antimilitaristes les plus radicaux. Un Comité des parents de soldats a ainsi été créé par le ministère de la Défense pour avoir un interlocuteur n’assumant pas une posture antimilitariste. Le soutien que ce Comité a apporté à la guerre en Tchétchénie en dit long sur ses positions.
20Autant que les abus de l’armée, ces organisations dénoncent le soutien de députés militaristes. Le droit au service alternatif, pourtant inscrit dans la Constitution en 1993, a été rendu extrêmement contraignant, avec le soutien des autorités militaires. En 1994, un projet de loi sur le droit au service alternatif, sous l’autorité des pouvoirs civils locaux, pour une durée de 36 mois, 18 pour les diplômés du supérieur, était introduit. Mais le texte ne passa pas, du fait de l’opposition du Comité de défense de la Douma, jugeant qu’il y avait là une « tendance antimilitariste à combattre », tant elle allait contre les intérêts nationaux. Un nouveau texte est examiné en 1995, sous l’égide du général Makachov, selon lequel le service alternatif serait cette fois administré par le ministère de la Défense, les objecteurs, sommés de fournir une attestation d’une organisation religieuse, avant d’être accueillis dans des unités militaires pendant quatre ans. La loi n’est adoptée qu’en juillet 2002, sans faciliter les démarches.
21La crise de la conscription manifeste une crise globale de l’armée russe pour trouver des recrues, à tous les grades, y compris pour l’entrée dans les écoles d’officiers12. Il est certain qu’il y a là un signe « d’une faillite de l’État à adapter l’institution militaire aux nouvelles demandes sociales […] et, en cela, d’une armée en totale inadéquation avec les valeurs d’une majorité d’appelés13 ». Mais Vladimir Poutine a fait du renforcement du poids de l’armée un élément important de la restauration de l’autorité de l’État. En octobre 2006, il avait annoncé un maintien des effectifs, ce qui supposait de maintenir un nombre important de conscrits. L’armée, de son côté, attribue la dedovŝina « aux dysfonctionnements de la société qui investissent l’armée14 ». L’on ne peut affirmer que les militaires souffrent d’impopularité – la bénédiction solennelle de la cathédrale des forces armées, en juin 2020, montre au contraire à quel point ils sont mis à l’honneur –, mais l’antimilitarisme est fort d’une certaine tradition et s’il ne tend pas encore à une opposition politique, il contribue à la nourrir, compte tenu du rôle central que joue l’armée dans l’histoire politique russe.
Notes de bas de page
1M. A. Markov, « Vospominaniâ starogo invalida o službe lejb-gvardii v Pavlovskom polku, 1828-1835 », Russkaâ starina, 68, 1890, p. 81.
2N. A. Krylov, « Kadety sorokovyh godov (Ličnyâ vospominaniâ) », Istoričeskij vestnik, 85, septembre 1901, p. 944.
3Lettre de Dostoïevski à son père, Saint-Pétersbourg, le 4 février 1838, dans Jacques Catteau (éd.), Correspondance de Dostoïevski, t. 1, Paris, Bartillat, 1998, p. 159.
4Marc Ferro, 1917. Les hommes de la révolution. Témoignages et documents, Paris, Omnibus, 2011, p. 312.
5Ibid.
6Maksim Radov, « Poleznaâ dedovŝina », Slovo, 48, 1999, p. 366.
7Georges Vidal, « Le(s) communisme(s), la guerre et le facteur militaire », dans Jean Vigreux, Romain Ducoulombier (dir.), Histoire documentaire du communisme, Territoires contemporains [en ligne], 7, 3 mars 2017 (http://tristan.u-bourgogne.fr/CGC/prodscientifique/TC.html).
8Cyrille Gloaguen, « Forces armées et politique : une longue passion russe », Hérodote, 116, 2005, p. 114.
9Alexandre Golts, « The Russian Volunteer Military—a New Attempt? », European Security, 12/3-4, 2003, p. 53‑65.
10Françoise Daucé, « Les mouvements de mères de soldats à la recherche d’une place dans la société russe », Revue d’études comparatives Est-Ouest, 28/2, 1997, p. 121‑154.
11Cité par Arthur Malinine, « Un mouvement antimilitariste en Russie : l’action jeune antifasciste, 1995-1997 », 1996 (http://base.d-p-h.info/es/fiches/premierdph/fiche-premierdph-3696.html).
12Eva Bertrand, « La Russie, une société bloquée ? L’armée russe et les jeunes, la matrice d’un rapport à l’État », Revue internationale et stratégique, 68/4, 2007, p. 104.
13Ibid.
14Françoise Daucé, L’État, l’armée et le citoyen en Russie post-soviétique, Paris, L’Harmattan, 2001, p. 200.
Auteur
Nicolas Dujin est ancien élève de l’École normale supérieure Lettres et sciences humaines, agrégé et docteur en histoire. Il enseigne en classes préparatoires aux grandes écoles et à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne. Ses recherches portent sur la Russie impériale et les questions militaires. Il a publié une Campagne de Russie (Ellipses, 2017) et préfacé la réédition de Perestroïka, de Mikhaïl Gorbatchev en 2019 chez Flammarion. Il prépare une histoire de l’Empire russe chez Dunod-Armand Colin.
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