« Civilisme » contre antimilitarisme. Une dynamique de l’histoire politique brésilienne
p. 247-253
Texte intégral
1L’antimilitarisme est un sujet délaissé par une historiographie brésilienne pourtant très dynamique. Cette lacune est paradoxale dans un pays où l’intervention des militaires dans la vie politique est récurrente, depuis la proclamation de la république en 1889 jusqu’à la militarisation récente du gouvernement et de l’administration brésiliennes sous les présidences de Michel Temer (2016-2018) et du capitaine de réserve Jair Bolsonaro (depuis 2019). Comme si l’histoire des forces armées1 et de leur emprise sur la vie politique et la société brésiliennes avait capté à elle seule l’attention, aucune contribution ne traite directement ou indirectement de leur contestation dans les trois épais volumes dirigés par Jorge Ferreira et Daniel Aarão Reis sur l’histoire des gauches au Brésil2. La même remarque s’applique à la plupart des grandes et excellentes synthèses collectives publiées au cours des vingt dernières années. On peine tout autant à citer des études précises, des thèses ou des articles savants qui font référence à l’antimilitarisme dans leur titre ou leur résumé.
2Ce point aveugle s’explique-t-il par le fait que l’antimilitarisme au Brésil a été longtemps un réflexe de conservation de l’ordre social plutôt que de subversion de celui-ci ? Pendant très longtemps, de l’indépendance (1822) à la seconde moitié du xxe siècle, les classes dirigeantes redoutent les forces armées, leur politisation, leur prétention à représenter le « peuple » et leur loyauté douteuse. Parallèlement, pendant la même longue période, les oppositions les plus radicales au régime, que celui-ci soit monarchique ou républicain, misent sur le potentiel révolutionnaire des militaires, leur capacité d’entraîner derrière eux un peuple auquel elles les identifient, contre les oligarchies et les élites dominantes. Il faut attendre la dictature militaire (1964-1985) pour que se manifeste, malgré les contraintes de la répression, un antimilitarisme qui exprime le rejet du régime d’exception et de ses violations répétées des droits humains.
Le syndrome de Saint‑Domingue
3Les conditions particulières de l’indépendance politique du Brésil, au début des années 1820, sont à l’origine de la méfiance entre civils et militaires. Dans le contexte des « révolutions atlantiques » qui embrasent l’Amérique ibérique, le Brésil est érigé très vite en rempart de la contre-révolution. Contrairement aux républiques hispano-américaines voisines, dont l’émancipation a été conquise par les armées des Libertadores au terme de longues guerres, le Brésil s’est séparé du Portugal en préservant le régime monarchique et la continuité dynastique. C’est ainsi le prince Dom Pedro, héritier de la couronne portugaise, qui prend la responsabilité de la rupture avec Lisbonne et devient empereur constitutionnel du Brésil.
4Les militaires sont perçus par le gouvernement de Dom Pedro comme le fer de lance des idées libérales dans le Nouveau Monde. Dans le plus grand pays négrier et esclavagiste des Amériques, l’on redoute que la sédition, dont les armées sont porteuses, ne provoque un incendie général et une réplique de la révolution servile de 1791 à Saint-Domingue. Dans chaque émeute – et les émotions populaires sont nombreuses dans les années 1820 et 1830 – on note la participation active de soldats et de sous-officiers, dont la grande majorité est noire. La menace de la révolution va de pair avec la peur raciale du grand massacre des blancs.
5Sous le règne du second empereur (1831-1889), l’armée impériale, qui réprime plusieurs grandes révoltes dans les provinces, semble davantage disciplinée et marquée par le développement d’un esprit de corps. La corporation est cependant gagnée par les frustrations et l’amertume. Elle est peu dotée et ne bénéficie pas d’un grand prestige social. Sauf vocation particulière, les fils de bonne famille n’y font pas carrière. L’armée reste un débouché pour les pauvres, qui composent les hommes de rang, et la petite bourgeoisie, qui fournit les officiers. Pour toutes ces raisons, elle demeure un foyer d’agitation politique et d’opposition, surtout après la guerre du Paraguay (1864-1870) – le plus grand conflit qu’aient connu les Amériques après la guerre de Sécession –, qui a souligné les dysfonctionnements de l’administration impériale. Dans les années 1870, les élèves de l’école militaire se révèlent particulièrement réceptifs aux idées républicaines et à la doctrine positiviste. Le ralliement du commandement de l’armée à une conspiration républicaine scelle le sort de la monarchie et ouvre une nouvelle période d’affrontements entre « parti militaire » et forces politiques civiles, dominées par les oligarchies régionales. La proclamation de la république, le 15 novembre 1889, inaugure une tradition de coups d’État fondés sur l’alliance du commandement de l’armée et des forces d’opposition civiles et baptisés « révolutions3 », qui se répètent en 1930 contre la Première République et en 1964 contre la présidence de João Goulart et la démocratie représentative.
Le « pouvoir déstabilisateur4 »
6Les oligarchies régionales, qui dominent la scène politique brésilienne tant sous l’empire que sous la république, considèrent le militarisme comme une marque de barbarie, qui peut caractériser les républiques hispano-américaines, mais certainement pas le Brésil, lequel veut afficher son appartenance au club des nations civilisées. Pire encore que le militarisme, le « caudillisme », c’est-à-dire la dictature personnelle d’un militaire, est synonyme de tyrannie sanguinaire et de chaos. Il est, de surcroît, susceptible de faire fuir les immigrants et les capitalistes européens, jugés indispensables au progrès national. L’aversion des dirigeants brésiliens au caudillisme est presque présentée comme un élément de l’identité nationale. Il faut dire que l’ombre de celui-ci a plané sur les premières années de la république, pendant la présidence à poigne du maréchal Floriano Peixoto (1891-1894), qui demeure l’idole des jacobinos, une faction de républicains ultranationalistes et radicaux enclins aux solutions autoritaires. Floriano Peixoto finit difficilement par céder la présidence à un civil en 1894, mais les tensions restent vives tout au long de la Première République, dont un cinquième (huit ans sur une durée de quarante et un ans), surtout dans les années 1920, se déroule sous état de siège5. Les mutineries, les attentats, les frictions diverses sont monnaie courante, au point que l’historien José Murilo de Carvalho a pu décrire les forces armées comme le « pouvoir déstabilisateur » de la république. Comme sous l’empire, l’opposition révolutionnaire se niche dans l’armée, non chez les officiers supérieurs et généraux, mais parmi des officiers subalternes – minoritaires – partis en guerre contre le système politique6.
7Dans les années 1920, en effet, des capitaines et des lieutenants s’auto-investissent de la mission de sauver la patrie et se soulèvent à plusieurs reprises lors d’opérations spectaculaires. Ils attribuent au fédéralisme et aux oligarchies tous les maux du pays et cherchent à renverser le régime, sans projet de substitution bien précis. Cet engagement révolutionnaire des cadres intermédiaires de l’armée a pris le nom de tenentismo (de tenente : lieutenant). De ce populisme militaire émerge un héros et leader, le capitaine Luís Carlos Prestes, rendu célèbre par une longue marche de 26 000 kilomètres à travers le Brésil au nez et à la barbe des forces de l’ordre chargées de l’arrêter. En 1930, Prestes, champion des tenentes, passe au communisme, se forme à Moscou et devient secrétaire général du parti communiste brésilien et une pièce importante de la IIIe Internationale en Amérique du Sud. La plupart des tenentes font le choix contraire, se rallient au camp adverse, celui de l’anticommunisme, et contribuent à renverser la Première République en 1930, mais il n’empêche que le communisme brésilien porte longtemps la marque du tenentismo, comme l’indiquent les mutineries orchestrées par le parti communiste dans plusieurs casernes en novembre 1935.
Le militarisme contre l’ennemi intérieur
8Cet épisode sanglant, auquel le gouvernement et la presse font une publicité considérable, est un tournant crucial pour le militarisme brésilien. L’anticommunisme cimente, en effet, l’alliance des forces armées et de la droite et de l’extrême droite civiles, qui se concrétise par le tournant autoritaire en 1935-1936 de l’éphémère IIe République (1934-1937) et par le coup d’État de 1937 qui instaure l’Estado Novo, une dictature civile dont l’armée est le pilier. Pour la majorité des officiers, généraux en tête, l’épisode de 1935 matérialise l’existence d’un ennemi intérieur, au service d’intérêts étrangers. Toute une légende noire se répand à propos de la cruauté et de la perfidie de ces mutins bolcheviques, traîtres à leurs frères d’armes et traîtres à leur patrie7. Depuis 1935, l’armée célèbre fidèlement chaque année le souvenir de la « folie (intentona) » communiste, ainsi qu’est communément appelé l’événement. Ce lieu de mémoire du militarisme brésilien, indissociable de l’anticommunisme, est revitalisé par la guerre froide. Il constitue aussi un terreau propice à l’accueil des théories françaises sur la « guerre révolutionnaire », qui se diffusent parmi les officiers brésiliens au début des années 19608.
9Or au début des années 1960, l’ennemi sournois est là, du moins pour les officiers qui décryptent la situation au travers de ce prisme. La présidence du social-démocrate João Goulart fait d’autant plus horreur à la droite brésilienne et à ses alliés en uniforme que la société entre en effervescence et que le bas de la hiérarchie militaire, les simples soldats, les marins, les sergents… se font entendre dans l’espace public et participent aux nombreux mouvements sociaux qui émaillent la période. Ces soldats seront un certain nombre à intégrer les mouvements de lutte armée après le coup d’État de 19649. Droite et gauche se rejoignent pour déceler dans ces mobilisations les signes d’une situation révolutionnaire en train de mûrir, mais c’est la droite qui passe à l’action.
10En apparence, la « révolution du 31 mars 1964 », selon la terminologie putschiste, réédite le scénario bien connu du coup d’État civil et militaire contre João Goulart. En réalité, dès les premiers jours d’avril, elle s’en écarte pour suivre une voie inédite. Pour la première fois, les commandants des trois armes n’interviennent pas ponctuellement dans la vie politique pour remettre en selle les forces conservatrices civiles, mais ils s’installent au pouvoir et prennent la direction de l’appareil d’État, avec la bénédiction de Washington et leur propre agenda politique. Les personnalités civiles qui ont comploté la chute de João Goulart sont marginalisées. Si la Constitution de 1946, le Congrès, les échéances électorales et certaines libertés sont conservées dans un premier temps, la chasse aux sorcières, la violence et la torture, la censure, sont immédiatement appliquées. La « révolution » ne s’arrête pas cette fois au renversement du pouvoir en place, mais s’institutionnalise et se radicalise progressivement.
Antimilitarisme contre régime militaire : le moment 1968
11Pour un gouvernement imbu des théories de la « guerre révolutionnaire », l’antimilitarisme et les outrages aux forces armées sont scrutés de près, car ils sont perçus comme l’un des volets psychologiques utilisés par la « subversion » pour saper le prestige des forces armées, les couper du peuple et affaiblir leur autorité. La censure traque les allusions moqueuses envers l’institution et ses personnages emblématiques, tandis que les forces de répression s’emploient à débusquer et à harceler les nids supposés de la « subversion », à savoir, principalement, les universités où se croisent et se concentrent les oppositions les plus visibles au régime militaire.
12L’affrontement entre la dictature militaire et ses opposants redouble de violence en 1968, sous la présidence du maréchal Arthur da Costa e Lima (1967-1969), un des tenants de la « ligne dure » et de l’approfondissement de la « révolution ». Fin mars 1968, la mort de l’étudiant Edson Luís de Lima Souto, tué par la police à Rio de Janeiro, déclenche un cycle d’importantes manifestations, dans l’ancienne capitale, mais aussi dans d’autres villes universitaires du pays. Le 30 août 1968, de très graves violences commises par la police et l’armée à l’université de Brasilia provoquent l’indignation, y compris dans les milieux qui soutiennent le gouvernement. C’est l’occasion pour les députés de l’opposition tolérée (épurée) d’instruire le procès du militarisme en des termes très vifs10.
13Face à la représentation nationale, plusieurs députés du Mouvement démocratique brésilien (l’unique formation d’opposition) décrivent par le menu le vandalisme et le sadisme exercés par les forces de l’ordre sur le campus voisin et les comparent aux agissements de la Gestapo. Ils incriminent nominalement le maréchal-président Costa e Silva et s’en prennent à l’idéologie de la « guerre révolutionnaire », selon laquelle la catégorie « ennemi » ne se limite pas à la lutte armée, mais embrasse toute espèce d’attitude critique. Le militarisme, déclarent ces députés, en garantissant l’impunité, voire une promotion, aux criminels en uniforme, dévoie l’armée de sa mission. « Quand la police sera-t-elle autre chose qu’une bande d’assassins ? Quand l’armée sera-t-elle autre chose qu’un nid de tortionnaires11 ? » Le militarisme signe le divorce entre le peuple et les forces armées en transformant celles-ci en parti politique, accroché aux bénéfices du pouvoir. Il est facteur de division et de chaos. Le seul remède à ce mal est la fin de cette « démocrature » et le rétablissement intégral de la démocratie. Le député Márcio Moreira Alves croit arrivée l’heure de la mobilisation générale pour cette cause. Il invite la population, tout particulièrement les femmes, notamment les jeunes filles qui fréquentent des cadets, au « boycott du militarisme » à l’occasion de la fête nationale du 7 septembre12. De toutes les diatribes prononcées à la Chambre les 2 et 3 septembre 1968, le gouvernement ne retient que ce dernier discours, le jugeant absolument intolérable, sans doute parce qu’il porte atteinte à l’ordre viril et est, pour cette raison, de nature à resserrer les rangs.
14La réponse du gouvernement s’inscrit dans la stricte logique de la « guerre révolutionnaire » dénoncée par les députés. Prenant acte du refus de la Cour suprême et de la Chambre des députés de lever l’immunité de Márcio Moreira Alves, le maréchal-président Costa e Silva promulgue, le 13 décembre 1968, l’Acte institutionnel no 5 (AI-5), qui lui donne les pleins pouvoirs. De ce jour à son abrogation (31 décembre 1978), la dictature mène la guerre totale contre la « subversion ». L’AI‑5 suspend jusqu’à nouvel ordre les sessions du Congrès et supprime les derniers espaces de liberté. Les députés frondeurs, comme tous les individus dans le collimateur du gouvernement, sont persécutés et doivent, pour leur sécurité, quitter le Brésil.
15Incontestablement, la confrontation entre militarisme et antimilitarisme atteint un climax en 1968. Dans cette conjoncture particulière, l’antimilitarisme est instrumentalisé et politisé à la fois par le gouvernement et l’opposition parlementaire. Du côté du régime, les offenses faites aux militaires fournissent le prétexte rêvé d’élargir la notion de « subversion » à l’ensemble des opposants et de se débarrasser des derniers obstacles politiques pour faire avancer la « révolution13 ». Les députés du MDB ont, quant à eux, pris soin de viser, non pas les forces armées, mais le « militarisme », dont le rejet peut fédérer un large front et rallier les secteurs de l’opinion inquiets devant la tournure des événements. L’antimilitarisme ainsi entendu est un thème œcuménique, qui permet de rassembler les différentes composantes de l’opposition. La double équation selon laquelle militarisme équivaut à dictature et démocratie égale régime civil devient l’un des fondements implicites de la redémocratisation et de la « Nouvelle République » qui en résulte.
16L’élection en 2018 de Jair Bolsonaro, fervent partisan de l’AI‑5 et admirateur assumé des plus célèbres tortionnaires de la dictature, a montré que la mémoire du régime militaire avait cessé d’être répulsive pour une majorité de Brésiliens. D’après un sondage sur les institutions en 2019, 42 % des personnes interrogées déclaraient faire très confiance à l’armée, loin devant la présidence de la République (28 %) et le Congrès national (7 %)14. Le gouvernement Bolsonaro, très militarisé, ouvre une nouvelle page de l’histoire de l’antimilitarisme au Brésil, non seulement parce qu’il réveille de mauvais souvenirs dans la gauche brésilienne, mais aussi parce qu’il abrite une faction d’extrême droite qui reproche à l’armée ses compromissions avec le « globalisme ». La base la plus idéologique et la plus radicale du bolsonarisme est antimilitariste et ce n’est pas la moindre des curiosités de cette présidence atypique.
Notes de bas de page
1Franck McCann, Soldiers of the Pátria. A History of the Brazilian Army, 1889-1937, Stanford, Stanford University Press, 2003.
2Jorge Ferreira, Daniel Aarão Reis (dir.), As esquerdas no Brasil, Rio de Janeiro, Civilização Brasileira, 2007, 3 vol.
3La première occurrence de cette alliance date peut-être de la « révolution d’Avril » (1831) quand Dom Pedro Ier est poussé à l’abdication par les forces politiques civiles et que l’armée ne lui apporte pas son soutien.
4José Murilo de Carvalho, « As forças armadas na Primeira República: o poder destabilizador », dans Boris Fausto (dir.), História Geral da Civilização brasileira, III O Brasil republicano, 2. Sociedade e Instituições (1889-1930), São Paulo, DIFEL, 1985, p. 181. L’expression est une claire allusion au « pouvoir modérateur », prérogative de l’empereur du Brésil selon la Charte constitutionnelle de 1824. Ce 4e pouvoir surplombait les 3 autres définis par Montesquieu et était censé assurer l’harmonie entre eux. Pour l’historien, le pouvoir des militaires est exactement inverse. Le volume concerne la Première République (1889-1930), mais il est impossible de ne pas voir dans ce titre provocateur une allusion au régime militaire finissant.
5Antônio Gasparetto Júnior, Recursos extremos da administração estatal: as declarações de estado de sítio na Primeira República brasileira, thèse de doctorat, UFJF (Juiz de Fora), 2018, p. 293.
6On peut trouver une brève synthèse des rapports entre les militaires et la politique dans Maud Chirio, La politique en uniforme. L’expérience brésilienne, 1960-1980, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2016, p. 17‑19.
7Rodrigo Patto de Sá Motta, « O anticomunismo militar », dans João Roberto Martins Filho (dir.), O Golpe de 1964 e o Regime Militar. Novas perspectivas, São Carlos, EdufSCar, 2006, p. 9‑26.
8Ibid., p. 22-23 ; Maud Chirio, La politique en uniforme…, op. cit., p. 33.
9Marcelo Ridenti, O Fantasma da Revolução Brasileira, 2e éd. rev. et aug., São Paulo, Unesp, 2010, p. 209.
10Voir les différentes interventions de la séance du 2 septembre 1968, Anais da Câmara dos Deputados, p. 158‑185 (https://imagem.camara.leg.br/dc_20b.asp?selCodColecaoCsv=A&Datain=2/9/1968#/, consulté en décembre 2020).
11Márcio Moreira Alves, 2 septembre 1968, ibid., p. 163.
12Márcio Moreira Alves, séance du 3 septembre 1968, Anais da Câmara dos Deputados, p. 432‑433 (https://imagem.camara.leg.br/dc_20b.asp?selCodColecaoCsv=A&Datain=3/9/1968#/, consulté en décembre 2020).
13Chirio, La politique en uniforme…, op. cit., p. 129.
Auteur
Armelle Enders est professeure d’histoire contemporaine à l’université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis et chercheuse à l’Institut français de géopolitique (IFG Lab). Spécialiste d’histoire du Brésil contemporain, elle a publié Histoire de Rio de Janeiro (Fayard, 2000), Plutarque au Brésil. Passé, héros et politique (1822-1922) (Les Indes Savantes, 2012) ; Histoire du Brésil (Chandeigne, 2019, 3e édition augmentée).
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