1 Anne Martin-Fugier, La vie élégante ou la formation du Tout-Paris, 1815-1848, Paris, Perrin, 2011, p. 131-132.

2 Le quartier de la Chaussée d’Antin s’étend depuis le boulevard des Italiens jusqu’à la rue Saint-Lazare. D’autres grands financiers y résident : James de Rothschild, Gabriel Delessert ou Jacques Laffitte.

3 Le quartier de la « Nouvelle Athènes » se situe entre les rues de La Rochefoucauld et de la Tour-des-Dames d’un côté, et les rues Blanche et Saint-Lazare de l’autre. Les Récamier, Périer, André, Mallet et Davillier comptent parmi ses résidents de la rue de la Chaussée d’Antin.

4 Jules Laurens, La légende des ateliers, fragments et notes d’un artiste peintre (de 1842 à 1900), Carpentras, Brun, 1901, p. 539.

5 Mélanie Traversier, « Le quartier artistique, un objet pour l’histoire urbaine », Histoire urbaine, 3/26, 2009, p. 5-20.

6 Rachel Esner, « “At Home”: Visiting the Artist’s Studio in the Nineteenth-Century French Illustrated Press », dans Esner Rachel, Sandra Kisters (dir.), The Mediatization of the Artist, Londres, Palgrave Macmillan, 2018, p. 15-30.

7 Bruno Centorame (dir.), La Nouvelle Athènes. Haut lieu du Romantisme, Paris, Action artistique de la ville de Paris, 2001.

8 Manuel Charpy, « Les ateliers d’artistes et leurs voisinages. Espaces et scènes urbaines des modes bourgeoises à Paris entre 1830-1914 », Histoire urbaine, 3/26, 2009, p. 43-68. Nous renvoyons à la cartographie des ateliers de peintres à Paris en 1861 établie par l’auteur.

9 Nathalie Heinich, L’élite artiste, excellence et singularité en régime démocratique, Paris, Gallimard, 2005.

10 Anne Martin-Fugier, La vie d’artiste au xix^e siècle, Paris, Louis Audibert, 2007, p. 107.

11 Jules Laurens, La légende des ateliers…, op. cit., p. 539-540.

12 Manuel Charpy, « Les ateliers d’artistes et leurs voisinages… », art. cité, p. 44-45.

13 Charles-Édouard de Beaumont a été l’élève du peintre Antoine-Félix Boisselier. Il expose pour la première fois au Salon de 1838 et a une carrière en tant qu’illustrateur dans les années 1840.

14 BINHA. Archives 27. Lettre de Beaumont à Davillier : « [s.d.] ».

15 BINHA. Correspondance de Jean-Louis-Ernest Meissonier, NUM 0424, 2, D.

16 Rachel Esner, « In the Artist’s Studio with L’Illustration », RIHA Journal 0069, 18 mars 2013 (http://www.riha-journal.org/articles/2013/2013-jan-mar/esner-lillustration).

17 Charles Yriarte, « Édouard de Beaumont et son legs d’armes au musée de Cluny », Gazette des beaux-arts, 37, 1888, p. 266. Le père de l’artiste passait pour être un fils naturel du prince de Condé.

18 Jean Watelet, La presse illustrée en France 1814-1914, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 1998, p. 27-28. La plupart des artistes de la presse illustrée sont des peintres dont l’ambition est d’être admis au Salon. À l’instar de Daumier ou Gavarni, certains artistes satiriques y font éclater leur talent.

19 Philippe Jones, La presse satirique illustrée entre 1860 et 1890, Paris, Institut Français de Presse, 1956, p. 28-30. Fondé en 1832 par Charles Philipon, Le Charivari (1832-1893) est un des prototypes de la presse satirique illustrée. À l’image de son fondateur, le journal affiche un républicanisme convaincu.

20 Michel Dixmier, Annie Duprat (dir.), Quand le crayon attaque. Images satiriques et opinion publique en France, 1814-1918, Paris, Autrement, 2007.

21 Charles Yriarte, « Édouard de Beaumont et son legs d’armes au musée de Cluny », art. cité, p. 268. Comme en témoigne la correspondance Davillier, de Beaumont aime s’appeler le « forgeron d’épées » ou le « fourbisseur ».

22 Il publie une première étude intitulée L’épée et les femmes, cinq dessins de Meissonier tirés hors texte (Paris, Librairie des Bibliophiles, 1881), texte qui devait constituer l’introduction d’une histoire de l’épée en Europe, que Beaumont avait imaginée en cinq volumes.

23 Charles Yriarte, « Édouard de Beaumont et son legs d’armes au musée de Cluny », art. cité, p. 265-285 et Gaïte Dugnat, La Société d’aquarellistes français 1879-1896. Catalogues illustrés des expositions et index, Dijon, L’Échelle de Jacob, 2002, 2 vol.

24 Henri Baillière, Henri Regnault, 1843-1871, Paris, Didier, 1872, p. 47-49 et María Brey Mariño, Viaje a España del pintor Henri Regnault (1868-1870), Valence, Castalla, 1949.

25 Manuel Charpy, « Les ateliers d’artistes et leurs voisinages… », art. cité, p. 58.

26 Voir François Pouillon, s. v. « Benjamin-Constant, Jean-Joseph Constant dit », dans François Pouillon (dir.), Dictionnaire des orientalistes de langue française, Paris, Karthala, 2012, p. 87 et la description de son atelier dans Paul Eudel, « Les ateliers de peintres : Benjamin Constant », L’Illustration, 12 juin 1886, p. 411.

27 Lynne Thornton, Les orientalistes : peintres voyageurs, 1828-1908, Courbevoie, ACR, 2001, p. 190.

28 Manuel Charpy, « Les ateliers d’artistes et leurs voisinages… », art. cité, p. 59.

29 Voir Jules Laurens, La légende des ateliers…, op. cit., p. 516 et Chantal Bouchon, « Adalbert de Beaumont (1809-1869). Du Cap nord à l’aventure céramique », Sèvres. Revue de la Société des amis du musée national de céramique, 12, 2003, p. 33-43.

30 Édouard de Beaumont et Adalbert de Beaumont n’ont aucun lien de parenté.

31 Jean-Gabriel Leturcq, s. v. « Deck Théodore », dans François Pouillon (dir.), Dictionnaire des orientalistes de langue française, Paris, Karthala, 2012, p. 285.

32 Jules Laurens, La légende des ateliers…, op. cit., p. 516.

33 BINHA. Archives 27. Lettre de Jules Laurens à Davillier : « 6 décembre 1871 ». Il s’agit de la collection de Jean-Baptiste Nicolas, premier drogman de l’ambassade de France en Perse à partir de 1840. Traducteur de plusieurs textes persans en français, il est l’auteur des Dialogues franco-persans (Paris, Firmin Didot frères, fils et C^ie, 1857).

34 Eugène Piot, « Du commerce des objets d’art. Les ventes publiques d’autrefois », Le Cabinet de l’amateur, années 1861-1862, Paris, Firmin-Didot, 1863, p. 197-208.

35 Ibid., p. 197.

36 Jules Laurens, La légende des ateliers…, op. cit., p. 516.

37 Léa Saint-Raymond, À la conquête du marché de l’art. Le Pari(s) des enchères (1830-1939), Paris, Classiques Garnier, 2021.

38 Musée du Louvre, Département des Objets d’art, fonds Arquié-Bruley. La vente a lieu le 18 mai 1846 à l’hôtel des ventes de la rue des Jeûneurs sous la direction du commissaire Bonnefons de Lavialle et de l’expert Charles Mannheim.

39 Les termes anglais sont china ou chinamania.

40 Léopold Davillier (1831-1914) est le frère cadet du baron Davillier. Il est banquier auprès de son oncle.

41 W. B., « Ventes publiques », Gazette et bulletin du cabinet de l’amateur, 3/31-32, 1863, p. 17-20.

42 Ibid., p. 17.

43 Ibid.

44 Bernard Vouilloux, « Le collectionnisme vu du xix^e siècle », Revue d’histoire littéraire de la France, 109/2, 2009, p. 409-410.

45 Catalogue de Faïences françaises, italiennes et persanes des fabriques de Nevers, Rouen, Avignon, Moustiers, Marseille, Niderwiller, etc., plats et vases en faïence de Perse composant la collection de M. *** dont la vente aura lieu à l’hôtel Drouot les lundi 15 et mardi 16 février 1864, par M^e Charles Pillet, commissaire-priseur, assisté de M. Mannheim, Paris, Renou & Maulde, 1864 et Catalogue de Faïences françaises, italiennes et persanes, des fabriques de Nevers, Rouen, Moustiers, Marseille, Niderwiller, compossant la collection de M.***[Davillier] dont la vente aura lieu à l’hôtel Drouot le mercredi 30 mars 1864, par M^e Charles Pillet, commissaire-priseur, assisté de M. Mannheim, Paris, Renou & Maulde, 1864.

46 Catalogue des tableaux importants composant la collection d’un amateur étranger dont la vente aura lieu Hôtel Drouot, le jeudi 24 mars 1864, par M^e Charles Pillet, commissaire-priseur, [s. l.], [s. n.], 1864.

47 AP. Archives des commissaires-priseurs. D48E3 55, Procès-verbal de la vente Davillier (tableaux), Drouot, le 24 mars 1864, M^e Charles Pillet. Le produit de la vente s’éleva à 112 870 francs.

48 Henri Rouveyre est éditeur, libraire et bibliophile. Il s’intéresse aux faïences de Bernard de Palissy. Victor Boulanger est, quant à lui, un collectionneur de céramique.

49 AP. Archives des commissaires-priseurs. D48E3 55, Procès-verbal de la vente Davillier (faïences), Drouot, le 15-16 février 1864, M^e Charles Pillet et vente Davillier (faïences), Drouot, 30 mars 1864, M^e Charles Pillet. Le produit de la première vente s’éleva à 7 205 francs, celui de la seconde à 5 995,50 francs.

50 Voir supra.

51 Anne-Lise Auffret, Le musée céramique de la manufacture de Sèvres. Progrès techniques, enjeux artistiques et pratiques savantes en France (1800-1914), thèse dirigée par Dominique Poulot, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2014, 2 vol.

52 AS. Correspondance de Désiré Riocreux. Lettre de Davillier : « Paris, 7 janvier 1860 ».

53 Ibid.

54 AS. Correspondance de Désiré Riocreux. Lettre de Léopold Davillier : « Paris, 1^er juillet 1861 ».

55 AS. Correspondance de Désiré Riocreux. Lettre de Davillier : « Paris, 5 décembre 1861 ».

56 AS. Correspondance de Désiré Riocreux. Lettre de M. Bertrand à Davillier : « Varages, 3 décembre 1861 ».

57 AS. Correspondance de Désiré Riocreux. Lettre de M. Bertrand à Davillier : « Varage, 6 mai 1864 ».

58 AS. Correspondance de Désiré Riocreux. Lettre de Riocreux à Davillier : « 25 mars 1862 ».

59 Jean-Charles Davillier, Histoire des faïences de Moustiers, Marseille et autres fabriques méridionales, Paris, S. Castel, 1863, p. 80.

60 Ibid.

61 AS. Correspondance de Désiré Riocreux. Lettre de Davillier : « Paris, 5 décembre 1861 ».

62 Jean-Charles Davillier, Histoire des faïences de Moustiers…, op. cit., p. 1.

63 Ibid., p. 2. André Pottier est conservateur de la bibliothèque et du musée céramique de Rouen. Il publie à titre posthume Histoire de la faïence de Rouen, Rouen, Auguste Le Brument, 1870.

64 Alexandre Brongniart, Traité des arts céramiques ou des poteries considérées dans leur histoire, leur pratique et leur théorie, Paris, Béchet Jeune/Mathias, 1844 ; Joseph Marryat, A History of Pottery and Porcelain, Mediaeval and Modern, 2^e éd., Londres, Murray, 1857 et Albert Jacquemart, Edmond Le Blant (dir.), Histoire artistique, industrielle et commerciale de la porcelaine […], Paris, Techener, 1862.

65 Jean-Charles Davillier, Histoire des faïences de Moustiers…, op. cit., p. 8.

66 Ibid., p. 94. À Marseille, il bénéficie de l’aide précieuse de M. André, sous-archiviste de la préfecture et de M. Landais, archiviste de la mairie de Marseille.

67 Ces dessins (80 environ) sont donnés au musée de Sèvres par Davillier.

68 Champfleury, « Soixante conseils aux collectionneurs », La Vie parisienne, 24 janvier 1863, p. 33.

69 Exposition des arts industriels au palais de l’Industrie, Paris, Vallée et C^ie, 1861.

70 Émile Cardon, L’art industriel en 1863 : étude sur l’Exposition des beaux-arts appliqués à l’industrie, Paris, Dentu, 1863.

71 Alexandre de Laborde, De l’union de l’art et de l’industrie, Paris, Impr. Impériale, 1856. Sur ce sujet, voir Jean-François Luneau, Art et industrie au milieu du xix^e siècle. L’Exposition universelle de Londres (1851) et le « rapport Laborde », thèse d’habilitation à diriger des recherches dirigée par Jean-Paul Bouillon, université Blaise Pascal Clermont-Ferrand II, 2012.

72 Alexandre de Laborde, De l’union de l’art et de l’industrie, op. cit., p. 394-395.

73 Ibid., p. 195.

74 Eugène Véron, Histoire de l’Union centrale : son origine, son présent, son avenir, Paris, Véron, 1875 ; Yvonne Brunhammer, Le Beau dans l’utile, un musée pour les arts décoratifs, Paris, Gallimard, 1992 et Rossella Froissart, « Les collections du musée des Arts décoratifs de Paris : modèles de savoir technique ou objets d’art ? », dans Chantal Georgel (dir.), La Jeunesse des musées. Les musées de France au xix^e siècle, Paris, RMN, 1994, p. 83-90.

75 Émile Cardon, L’art industriel en 1863…, op. cit., p. 41.

76 AMAD. A1/68 Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie. Commission Rétrospective. Registre des Séances et Procès-verbaux. Séance du 29 mars 1865.

77 AMAD. A1/69 Enregistrement des objets confiés au Musée Rétrospectif (1865) : n^o 3268 à 3900 et A1/70 Enregistrement des objets confiés au Musée Rétrospectif (1865) : n^o 8331 à 8338 et n^o 8349 à 8365.

78 BnF. Archives du département de la Musique, VM12 G-13073 (1-3) ; VM12 D-2930 (4) ; VM12 C-7693 (5-6). Album Strauss. Souvenir du Musée rétrospectif des beaux-arts, Paris, Heugel & C^ie, 1866.

79 Jean-Joseph Marquet de Vasselot, « Danses archéologiques », Bulletin de la Société de l’art français, 1940, p. 34-39.

80 Dominique Jarrassé, La collection Isaac Strauss. Aux origines de l’art juif et du Musée d’art et d’histoire du judaïsme, Le Kremlin-Bicêtre, Esthétiques du divers, 2018. Compositeur, violoniste et chef d’orchestre, Isaac Strauss est aussi collectionneur d’art médiéval, principalement de mobilier, d’objets liturgiques et de manuscrits hébraïques.

81 Paola Cordera, La fabbrica del Rinascimento : Frédéric Spitzer mercante d’arte e collezionista nell’Europa delle nuove nazioni, Bologne, BUP, 2014.

82 BnF. Archives du département de la Musique, VM12 C-7693 (6).

83 Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie. Exposition de 1865. Palais de l’Industrie. Musée rétrospectif. Catalogue, Paris, Librairie Centrale, 1865, p. 533.

84 AMAD. A1/68 Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie. Commission Rétrospective. Registre des Séances et Procès-verbaux. Séance du 8 juin 1865. Champfleury propose l’organisation d’une exposition céramique « méthodique et chronologique », mais l’idée est rejetée face au souhait de certains collectionneurs de voir leur collection exposée en bloc.

85 BHVP. Papiers du baron Jérôme Pichon. MS 2352 : « Paris, 14 janvier 1867 ».

86 John C. Eckalbar, « The Saint-Simonians in Industry and Economic Development », American Journal of Economics and Sociology, 38/1, 1979, p. 89.

87 Voir Louis Gabriel Michaud, Théodore Villenave, Histoire du Saint-Simonisme et de la famille Rothschild ou Biographie de Saint-Simon et de Barard, Paris, Au bureau de la biographie universelle, 1847, p. 26 ; et Jérôme Blanc, Frédéric Engel-Dollfus, un industriel saint-simonien, Paris, Christian, 2003, p. 15. D’autres financiers tels Cottier, Hottinguer, Périer et Delessert en font de même.

88 Louis Régnier, Notice biographique sur M. Édouard Davillier, Caen, Henri Delesques, 1886, p. 8-9.

89 Jean Walch, « Qu’est-ce que le saint-simonisme ? Vues actuelles sur le saint-simonisme du xix^e siècle », dans François Perroux, Pierre-Maxime Schuhl (dir.), Saint-simonisme et pari pour l’industrie xix^e-xx^e siècle, t. 1, Théorie et politique, Genève, Droz, 1970, p. 19-20.

90 BHVP. MS 3097. Catalogue des manuscrits autographes. Lettre du comte de Nieuwerkerke au baron Davillier : « Paris, avril 1866 ».

91 Jean Walch, « Qu’est-ce que le saint-simonisme ?… », art. cité, p. 5-6.

92 Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie. Exposition de 1869. Catalogue du Musée oriental, Paris, Union centrale, 1869.

93 Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie…, op. cit., p. 169, n^o 2771.

94 Ibid., p. 162, n^o 2684.

95 Exposition des beaux-arts appliqués à l’industrie. Guide du visiteur au Musée oriental, Paris, Au siège de l’Union centrale, 1869, p. 25.

96 Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie. Exposition de 1869…, op. cit., p. 170, n^o 2801 à 2803.