En couple
Historiennes et historiens de l'art au travail
L’histoire de l’art s’est encore peu intéressée à une des formes pourtant majeures de son écriture : la collaboration entre deux personnes qui décident, à un moment donné, de faire œuvre commune, selon des modalités variées et avec souvent pour effet une inégalité dans les postérités. Nombreux sont les couples d’historiennes et d’historiens de l’art dont les réalisations et la vie méritent d’être réexaminées à l’aune de l’histoire collective de la production scientifique et des études de genre.
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Note de l’éditeur
Ouvrage publié avec le concours de la Commission de la recherche de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et le soutien de l’Institut national d’histoire de l’art, de l’École du Louvre, du Laboratoire d’études de genre et de sexualité (UMR 8238)et de l’unité de recherche Histoire et critique des arts (EA 1279) de l’université Rennes 2
Éditeur : Éditions de la Sorbonne
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 17 octobre 2024
ISBN numérique : 979-10-351-1009-3
DOI : 10.4000/12ith
Collection : Histoire de l’art | 28
Année d’édition : 2024
ISBN (Édition imprimée) : 979-10-351-0927-1
Nombre de pages : 390
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Victor Claass, Pascale Cugy, Charlotte Foucher Zarmanian et al.
Voir, penser, travailler, écrire à deuxUne introduction
Monica Preti
Anna Maria Coderch, Victor Ieronim Stoichiță : à quatre mains et deux regardsConversation avec Monica Preti
Partages et dépendances
Pascale Cugy
Autour de la Bibliothèque d’art et d’archéologie de Jacques Doucet : quelques histoires de couplesJérôme Delatour
Un couple idéal d’historiens de l’art au xxe siècle ?Clotilde Brière-Misme et Gaston Brière selon le Brièrana
Laura Tack
Décroiser le bâton de sourcierLa contribution de Gertrud Bing à la vie intellectuelle d’Aby Warburg
Simon Séguier-Faucher
Te survivre ne va pas de soiGertrud Bing et Fritz Saxl/Margaret Wind et Edgar Wind
Libres-échanges
Frankie Dytor
Michael Field at the Edge of Art HistoryFrancesco Ventrella
Seeing Double with Vernon Lee and Clementina Anstruther-ThomsonCollaboration and the Psychological Turn in Art History
Marie-Amélie Bernard
Vivre d’amour et de vases grecs ?Alexandrine de Bleschamp et Lucien Bonaparte à Vulci
François-René Martin
Homeless – ensembleMargot et Rudolf Wittkower parmi d’autres historiennes et historiens de l’art dans des temps tragiques
Développer en commun
Camille Lauqué
Nina Spalding et ses deux épouxUne histoire de couples entre Toledo et Paris (1902-1941)
Émilie Oléron Evans
« J’ai épousé la photographie »Beaumont Newhall et Nancy Wynne par Edward Weston
Ya’ara Gil Glazer
Beyond the MoMA and Straight PhotographyThe Newhalls and Social Documentary Between the Great Depression and Cold War
Émilie Oléron Evans
Double portraitLinda Nochlin devant le portrait d’elle-même et de Richard Pommer par Philip Pearlstein
L’histoire de l’art s’est encore peu intéressée à une des formes pourtant majeures de son écriture : la collaboration entre deux personnes qui décident, à un moment donné, de faire œuvre commune, selon des modalités variées et avec souvent pour effet une inégalité dans les postérités. Nombreux sont les couples d’historiennes et d’historiens de l’art dont les réalisations et la vie méritent d’être réexaminées à l’aune de l’histoire collective de la production scientifique et des études de genre.
Revendiquant une approche volontairement ouverte de la notion de couple, cet ouvrage invite à explorer la part intime, sinon duelle, de l’écriture savante en sillonnant un large territoire, allant de la Perse assyrienne au musée de Toledo, dans l’Ohio, en passant par la Bibliothèque d’art et d’archéologie de Jacques Doucet, à Paris. Il met en lumière une myriade de noms : Walter Pater et John Ruskin, Gaston Brière et Clotilde Misme, Gertrud Bing et Aby Warburg, Edith Emma Cooper et Katherine Harris Bradley, Margot Holzmann et Rudolf Wittkower, Beaumont Newhall et Nancy Wynne, Georges Henri Rivière et Nina Spalding, Anna Maria Coderch et Victor Stoichiță…
En s’intéressant à différentes scènes intellectuelles, académiques et institutionnelles, à des champs aussi divers que la photographie, l’architecture ou la mode, ce livre interroge les hiérarchies, stratégies, rivalités, complémentarités, rêves de partage et phénomènes d’effacement à l’œuvre dans l’écriture collaborative.
Victor Claass est docteur en histoire de l’art de Sorbonne Université. Sa thèse sur le critique d’art allemand Julius Meier-Graefe a reçu le prix d’Orsay en 2018. Il a été chercheur au Centre allemand d’histoire de l’art de Paris (2012-2018) et au Centre Dominique-Vivant Denon du musée du Louvre (2018-2019), avant de rejoindre l’Institut national d’histoire de l’art où il poursuit ses travaux depuis 2019 en tant que coordinateur scientifique. Ses recherches portent sur l’historiographie de l’art moderne, l’histoire des musées et des expositions. Il est l’auteur de Jeux de position. Sur quelques billards peints (INHA, 2021), L’impressionnisme à ses frontières. Le cas Meier-Graefe et la lutte pour l’art moderne en Allemagne (DFK Paris/FMSH, 2023), et a dirigé un numéro de la revue Perspective. Actualité en histoire de l’art (2022) consacré à la thématique du transport des objets d’art.
Pascale Cugy est maîtresse de conférences en histoire de l’art moderne à l’université Rennes 2. Spécialiste de l’image de mode sous l’Ancien Régime, elle travaille, en collaboration avec François-René Martin, sur la figure et les écrits du jeune Henri Focillon. Entre 2019 et 2021, elle a codirigé le programme « La Bibliothèque d’art et d’archéologie de Jacques Doucet : corpus, savoirs et réseaux » à l’Institut national d’histoire de l’art en tant que coordinatrice scientifique du domaine « Histoire et théorie de l’histoire de l’art et du patrimoine ». Ses travaux actuels sont consacrés à l’historiographie de l’estampe entre xviie et xxe siècles.
Charlotte Foucher Zarmanian est chargée de recherche HDR au CNRS, affiliée au Centre de recherches sur les arts et le langage (UMR 8566 EHESS/CNRS). S’intéressant aux femmes dans les mondes de l’art, ses travaux questionnent les notions de création, de représentation et de transmission depuis une quinzaine d’années. Dernièrement, dans le cadre d’une habilitation à diriger des recherches, elle a travaillé sur les historiennes de l’art en France (xviiie-xxe siècles). Son objectif était de retracer le processus d’une conquête par les femmes d’une autorité savante en histoire de l’art, en éclairant à travers cette possibilité d’un autre récit les biais par lesquels une certaine histoire de l’art avait pu s’élaborer et perdurer dans le temps.
François-René Martin s’est formé à la science politique, à l’histoire de l’art et à l’archéologie à l’université de Strasbourg. Ancien pensionnaire de l’Institut national d’histoire de l’art, il est professeur d’histoire générale de l’art à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il a été chercheur invité au centre allemand d’histoire de l’art (DFK) à Paris et au Getty Center à Los Angeles. Il dirige le centre de recherche de l’École du Louvre. Ses travaux ont porté sur Grünewald et les primitifs, Ingres et Raphaël et l’historiographie. Il a notamment postfacé la réédition des Enfants de Saturne de Margot et Rudolf Wittkower (Macula, 2016).
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Un art sans frontières
L’internationalisation des arts en Europe (1900-1950)
Gérard Monnier et José Vovelle (dir.)
1995
Le temps de l’oeuvre
Approches chronologiques de l’édification des bâtiments
Gérard Monnier (dir.)
2000
L’architecture : la réception immédiate et la réception différée
L’œuvre jugée, l’édifice habité, le monument célébré
Gérard Monnier (dir.)
2006
Guerre du toit et modernité architecturale
Loger l’employé sous la république de Weimar
Christine Mengin
2007
Au service du château
L’architecture des communs en Île-de-France au XVIIIe siècle
Christophe Morin
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