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Du vivier à la grande salle : pour une lecture environnementale du phénomène castral (xe-xve siècle)

p. 101-116


Extrait

Introduction

1De tous les lieux emblématiques de l’époque médiévale, le château est peut-être l’un de ceux dont la réception est la plus riche : le château matérialise, en quelque sorte, le Moyen Âge, tout comme la cathédrale gothique et la lice du tournoi. Cet impact ne se limite certainement pas à la culture populaire et au médiévalisme : les historiens ont, depuis longtemps, largement investi le château à travers bien des voies d’accès et autres poternes dérobées. Il est, pour les historiens de la féodalité, de François-Louis Ganshof1 à Florian Mazel2 en passant par Georges Duby3, au choix l’outil permettant une prise en main brutale de la société autour de l’an mil ou une manifestation de la monumentalisation progressive des pouvoirs régionaux à partir du ixe siècle. Le même questionnement traverse l’œuvre des archéologues, peu à peu émancipés des limites issues des questionnements de leurs collègues historiens, comme cela est particulièrement visible lorsque l’on compare les d

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