• Contenu principal
  • Menu
OpenEdition Books
  • Accueil
  • Catalogue de 15900 livres
  • Éditeurs
  • Auteurs
  • Facebook
  • X
  • Partager
    • Facebook

    • X

    • Accueil
    • Catalogue de 15900 livres
    • Éditeurs
    • Auteurs
  • Ressources numériques en sciences humaines et sociales

    • OpenEdition
  • Nos plateformes

    • OpenEdition Books
    • OpenEdition Journals
    • Hypothèses
    • Calenda
  • Bibliothèques

    • OpenEdition Freemium
  • Suivez-nous

  • Lettre d’information
OpenEdition Search

Redirection vers OpenEdition Search.

À quel endroit ?
  • Éditions de la Sorbonne
  • ›
  • Bibliothèque historique des pays d’Islam...
  • ›
  • Les juifs de Tunisie au combat (1914-194...
  • ›
  • Introduction
  • Éditions de la Sorbonne
  • Éditions de la Sorbonne
    Éditions de la Sorbonne
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Liens vers le livre
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Formats de lecture

    Plan

    Plan détaillé Texte intégral I. À la croisée de plusieurs champs historiographiques : histoire des juifs, histoire de la colonisation, histoire militaire II. Comment retrouver ces parcours ? Notes de bas de page

    Les juifs de Tunisie au combat (1914-1945)

    Ce livre est recensé par

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Introduction

    p. 7-20

    Texte intégral I. À la croisée de plusieurs champs historiographiques : histoire des juifs, histoire de la colonisation, histoire militaire II. Comment retrouver ces parcours ? A. Remarques préliminaires : l’usage des mots B. Délimiter un groupe C. La méthode : prosopographie, évaluation qualitative et quantitative, croisement des sources D. Des contextes à appréhender à plusieurs échelles Notes de bas de page

    Texte intégral

    1Entre 1914 et 1945 plusieurs centaines de juifs de Tunisie sont partis combattre pour libérer le territoire français. Cette histoire de deux générations de combattants issus d’une minorité, vivant dans une société coloniale, n’a jamais été racontée. Pourtant, les archives permettent de retrouver leurs motivations pour entrer dans les guerres, souvent comme engagés volontaires. Elles documentent leurs expériences de combats et nous informent sur leurs vécus pendant l’entre-deux-guerres.

    2La Tunisie est sous protectorat français depuis 1881. Ainsi, lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, une génération de Tunisiens a grandi dans ce système colonial. Les juifs représentent autour de 3 % de la population du protectorat, c’est-à-dire entre 35 000 personnes au début du siècle et 70 000 à la veille de 1939. Ces données incluent les juifs tunisiens, français et italiens1. 90 % sont de nationalité tunisienne au début du siècle, puis 80 % à la veille de la Seconde Guerre mondiale, après les naturalisations de l’entre-deux-guerres2. Les juifs restés tunisiens sont donc très largement majoritaires. Ils sont sujets du bey et sont considérés comme « indigènes » par le pouvoir colonial. Au regard de l’armée, les juifs tunisiens ont une situation spécifique : la loi de recrutement de l’armée tunisienne, que le protectorat modifie mais ne remet pas profondément en cause, exclut les juifs tunisiens. S’ils veulent combattre, il leur faut contracter un engagement volontaire. Les juifs devenus français, peu nombreux, sont en revanche mobilisables.

    3Pourquoi, lorsqu’on est de confession juive et né dans un territoire colonisé, s’engager à combattre pour la France ? Cette question peut être posée à trois moments clés : à l’orée de la Première Guerre mondiale, puis en 1939-1940, et enfin après la défaite de la France en juin 1940, qui amène Philippe Pétain au pouvoir. Les juifs de Tunisie subissent alors le statut des juifs (appliqué dans le protectorat en novembre 1940) puis l’occupation de l’Axe (de novembre 1942 à mai 1943) : après cette période douloureuse, faite de discriminations et de persécutions, pour quelle France se battre ? Cette « patrie » qui n’est souvent pas la leur est en effet à la fois la « puissance protectrice », émancipatrice des juifs en 1791, mais aussi la puissance coloniale, porteuse d’un antisémitisme qui atteint une force dramatique pendant la période pétainiste.

    4Pour répondre à ces questions il faut étudier les parcours de centaines de soldats qui ont combattu dans les armées françaises des deux guerres mondiales. Ils sont pour l’essentiel tunisiens ou français, et pour un petit nombre, italiens. Ce sont avant tout des hommes, mais quelques femmes participent aussi aux combats de la Résistance. La notion de combat a été élargie à l’entre-deux-guerres, moment où les anciens combattants juifs de Tunisie eurent un rôle actif : ils dénoncent alors la montée de l’antisémitisme et encouragent la génération suivante à l’engagement.

    5Les juifs de Tunisie, dans la première moitié du xxe siècle, adhèrent, pour la grande majorité d’entre eux, au modèle républicain et à la culture française. La question de l’accès à la naturalisation est sans cesse posée : l’exemple de l’Algérie, où le décret Crémieux octroie la citoyenneté française aux juifs en octobre 18703, intéresse les juifs de Tunisie. Cependant, dans le protectorat la naturalisation ne concerne qu’une élite. Une partie des juifs de Tunisie, structurée autour d’un courant appelé assimilationniste, milite pour obtenir un « décret Crémieux à la tunisienne », qui les émanciperait notamment des tribunaux coraniques et les astreindrait au recrutement militaire. Mais, si le système du protectorat impose l’autorité du résident général au bey, ce dernier reste le souverain de ses sujets tunisiens, incluant la minorité juive. La résidence générale préfère maintenir l’équilibre, fragile, du protectorat à ce sujet. La frilosité à naturaliser les juifs de Tunisie n’empêche pourtant pas ces derniers de continuer à regarder vers la France, jusqu’à s’engager pour la défendre.

    6La diffusion de la culture française au sein de la population juive se fait par l’instruction. Adolphe Crémieux, rédacteur du décret qui porte son nom, est aussi celui qui a inspiré la création de l’Alliance israélite universelle (AIU) en 1860 : des écoles de garçons, puis de filles, sont en place dès 1862 au Maroc et en 1878 à Tunis, avant même l’instauration des protectorats. Les principes inculqués y sont républicains, l’amour de la France, celle des Droits de l’homme et de l’émancipation des juifs est encouragé. La religion n’y a plus qu’une place secondaire. En 1914, 3 155 enfants juifs de Tunisie sont scolarisés à l’AIU4, préparant une génération de jeunes francisés. De plus, pour les juifs qui ne suivent pas l’enseignement de l’AIU, l’école publique se développe à partir de 1883, et éduque la jeunesse juive dans l’amour de la puissance coloniale. Cependant, les juifs de Tunisie constituent un groupe très divers : ainsi, il reste au début du siècle quelques réfractaires au modèle d’éducation proposé par l’AIU comme les juifs les plus traditionalistes qui s’opposent notamment à l’installation de ces écoles à Djerba. Malgré cette diversité, l’occidentalisation est en marche depuis le début du xxe siècle. L’adhésion à la culture française et au modèle républicain se renforce, tout en étant sans cesse réinterrogée au moment des guerres mondiales.

    7L’histoire des juifs de Tunisie est partie prenante de l’histoire de la Tunisie, ici étudiée dans la première partie du xxe siècle alors que naissent les mouvements nationalistes. Dès 1907 le groupe des « Jeunes Tunisiens » est créé. Les revendications portent alors sur l’instruction, l’amélioration de l’organisation de la justice et l’ouverture des emplois administratifs aux musulmans. Le protectorat ne répond pas à ces attentes, et le mouvement nationaliste se renforce et se radicalise dans l’entre-deux-guerres. En mars 1920 apparaît le « parti libéral constitutionnel », ou Destour, qui réclame plus d’autonomie. Habib Bourguiba en est membre, dès 1922, mais il est aussi l’acteur de la scission de ce parti, avec la création du Néo-Destour en 1934, dont le programme est désormais clairement la lutte pour l’indépendance. La même année, la répression s’abat sur ce mouvement avec la mise en résidence surveillée de ses chefs. La crise devient majeure en 1938, notamment lors de la répression sanglante de la manifestation du 9 avril 19385. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, le mouvement nationaliste tunisien est étouffé par la violence.

    8La situation des juifs et des musulmans est donc différente : adhésion à la France, a priori, pour les premiers, défiance qui se renforce, là encore avec de nombreuses nuances, pour les seconds. Cependant, lors des guerres, des moments de proximité entre juifs et musulmans sont visibles dans les archives. Ils partagent alors une même expérience des combats, et la persistance du mépris du colonisateur, malgré les sacrifices.

    9Afin de rester au plus près des soldats, la méthode qui sous-tend ce travail est prosopographique, appuyée sur la rédaction de centaines de notices biographiques. Chaque notice croise de multiples sources : militaires, administratives, diplomatiques et privées, enrichies de l’exploitation des titres de presse publiés alors en Tunisie ou en France. La variété du corpus archivistique permet de comprendre qui étaient ces combattants et ces combattantes, d’évaluer ce qu’ils pouvaient savoir de la situation internationale, de poser les contextes avec précision, et, enfin, de tenter de découvrir quels ont pu être les ressorts de leur engagement. Ce travail s’inscrit dans plusieurs champs historiographiques, tous renouvelés depuis les années 1980.

    I. À la croisée de plusieurs champs historiographiques : histoire des juifs, histoire de la colonisation, histoire militaire

    10La recherche historique sur les communautés juives a longtemps centré son regard sur les juifs d’Europe et sur la Shoah, mais l’étude des communautés juives d’Afrique du Nord s’est fait peu à peu une place, avec les travaux de Robert Attal, directeur de l’Institut Ben Zvi de Jérusalem6, d’André Chouraqui7 ou d’historiens anglo-saxons, tels que Bernard Lewis, Mickael Laskier ou Norman A. Stillman8. La recherche sur des populations qui ont, pour la majorité d’entre elles, quitté l’Afrique du Nord avec les indépendances, est donc abondante. En 1999, l’historien tunisien Habib Kazdaghli souligne le regain d’intérêt parmi les chercheurs tunisiens pour l’histoire des minorités ayant vécu en Tunisie avant l’indépendance, et rappelle que l’historien doit être en quête d’une « histoire sans tabou, sans exclusive ni mutilation9 ». Il insiste ainsi sur l’importance d’ écrire une histoire des minorités, afin d’éclairer les comportements collectifs. L’historien Abdelhamid Larguèche évoque, en introduction du même colloque, « l’intérêt pour une histoire qui porte un regard nouveau sur les entités multiples du passé », et rappelle que cet intérêt « fut longtemps sacrifié au profit d’une impossible quête d’un passé “homogène” sans l’ombre d’une quelconque influence ou présence de “l’autre” » en Tunisie. L’histoire des juifs de Tunisie est désormais bien connue, grâce notamment aux travaux de Paul Sebag10.

    11L’étude des combattants juifs de Tunisie dans l’armée française n’y a pourtant qu’une place infime. Pour les juifs de Tunisie dans la Première Guerre mondiale, on peut lire les travaux de Philippe-Efraïm Landau11, mais pour la Seconde Guerre mondiale, il n’y a aucune étude complète. Cela peut s’expliquer par le même phénomène qui a fait que l’étude de l’engagement combattant des juifs, en Europe, n’a émergé que tardivement, après une période de recherches centrées sur la Shoah. De même, pour la Tunisie, les historiens se sont d’abord intéressés aux persécutions sous Vichy et sous l’occupation germano-italienne. Ces travaux s’arrêtent en 1943 pour la plupart, au moment de la libération de la Tunisie, sans entrevoir la vague massive d’engagements des juifs de Tunisie dans les FFL qui commence alors. L’histoire de la résistance juive en Algérie, notamment autour du personnage de José Aboulker, a en revanche intéressé les historiens dès les années 198012, mais rien de tel pour les juifs de Tunisie actifs dans les réseaux de résistance et dans les FFL. De plus, cette histoire n’a pas été écrite par ses propres acteurs, dispersés après l’indépendance de la Tunisie. Enfin, dans la recherche française, Gilles Vergnon et Jean-François Muracciole évoquent de façon globale la maigre historiographie sur les soldats de 1940 et sur les FFL13. Ces éléments cumulés expliquent certainement le fait que les combattants juifs de Tunisie, notamment dans les FFL, sont restés encore dans l’ombre, alors que des traces existent.

    12Cette recherche participe aussi de l’histoire du fait colonial. D’abord centré sur l’histoire des conquérants, ce champ d’étude a retourné son point d’observation en s’intéressant à l’histoire du colonisé. Georges Balandier a proposé en 1951 le concept de « situation coloniale », qui met en contact différents acteurs, dans une relation de domination par une minorité étrangère sur une majorité « autochtone »14. Il s’intéresse aux rapports de force et considère déjà que les colonisés sont des acteurs, et non plus seulement des sujets, qui subiraient la colonisation de façon uniforme. La notion d’agency, c’est-à-dire la capacité individualisée d’action des « indigènes15 », que l’on peut traduire par la marge de manœuvre des colonisés, ou « agentivité », est intéressante pour notre sujet. En effet, au sein du protectorat français, la population juive a une place spécifique : la majorité des juifs de Tunisie, sujets du bey, héritent d’un statut de « protégés » (dhimmi) en islam, qui les place en position d’infériorité dans la société musulmane : en échange d’une protection, les juifs, mais aussi les chrétiens (absents de Tunisie hormis des étrangers consulaires), devaient un impôt spécial et ne pouvaient porter les armes. Le Pacte fondamental, adopté en Tunisie en 1857, garantit l’égalité entre juifs et musulmans tunisiens ; cependant, les juifs restent exclus de l’armée, et soumis aux tribunaux musulmans. Combattre pour la France, surtout par un engagement volontaire, révèle la capacité d’action de cette minorité, qui veut accéder à la naturalisation.

    13Ici, il s’agit d’étudier une minorité, les juifs, en colonisation. Pour les caractériser, Colette Zytnicki évoque un métissage entre occidentalisation et culture judéo-arabe, situation qu’elle qualifie « [d’]entre-deux culturel16 ». Lucette Valensi décrit, quant à elle, une mécanique à l’œuvre lors de la période coloniale : elle parle d’une « dynamique qui soumet à des déclassements, ou à des reclassements multiples, les diverses composantes de la société tunisienne17 ». Les juifs de Tunisie constituent ainsi un segment de la société coloniale, lui-même traversé de débats virulents, et qui subit des pressions sans précédent dans la première moitié du xxe siècle : attraction du modèle occidental, mais aussi rejet (exprimé par l’antisémitisme) par la puissance coloniale. Le fait de combattre pour la puissance « protectrice » met à jour les espoirs, les contradictions et les déceptions de ce groupe. Par leur participation aux combats des deux guerres mondiales, les combattants juifs de Tunisie tentent d’agir sur leur environnement : mobilisés s’ils sont français, ils justifient la pertinence de leur naturalisation car ils combattent pour la France ; engagés volontaires s’ils sont tunisiens, ils font un pas vers la naturalisation.

    14Ce travail cherche donc à éclairer l’histoire d’une minorité (les combattants) dans la minorité (les juifs de Tunisie), proposant une micro-histoire18 tout en changeant de focale pour dégager les singularités ou les constantes. Le nécessaire jeu d’échelles, de celle des individus à celle de l’histoire mondiale, permet de comprendre les interactions à l’œuvre dans la société tunisienne. Les débats suscités autour de la participation des juifs aux combats dans l’armée française lors des deux guerres mondiales, et les combats politiques menés par les anciens combattants, révèlent une fois encore la complexité de la réalité coloniale.

    15Le prisme de l’histoire militaire est le révélateur de cette complexité que l’on peut saisir en se plaçant à hauteur de combattant, dans une recherche au « ras du sol » : John Keegan a initié en 1976 un tournant dans l’écriture de l’histoire militaire, suggérant d’aller au plus près des hommes19, observés ici avant, pendant et après la bataille. Lors de la Première Guerre mondiale, la Tunisie est à la périphérie du conflit. C’est pourtant la première guerre qui mobilise massivement des Tunisiens en dehors de leur territoire, sur les fronts d’Orient et d’Occident, comme l’ont bien montré Jacques Frémeaux20 ou Éric Deroo21. Lors de la Seconde Guerre mondiale en revanche, la Tunisie est un des théâtres d’opérations contre les forces de l’Axe. C’est là que se joue une des grandes défaites de l’Axe (mai 1943) et les premiers combats d’une armée française encore divisée jusqu’à l’été 1943 : l’armée d’Afrique22 (restée fidèle à Pétain) d’une part et les Forces françaises libres (FFL) d’autre part. C’est donc un laboratoire politico-militaire passionnant, où ceux qui veulent combattre peuvent opérer un choix, prenant en compte l’option politique des diverses armées.

    16L’engagement militaire est particulièrement intéressant à observer, notamment en situation coloniale. L’engagement est défini de façon générale comme un moment où « l’individu est impliqué activement dans le cours du monde, s’éprouve responsable de ce qui arrive, ouvre un avenir à l’action23 ». On rejoint là la notion d’agency. Pour les juifs de Tunisie, la démarche d’un engagement volontaire dans l’armée française peut a priori ne concerner que les Tunisiens. Mais lorsqu’il s’agit de combattre pour les FFL, à partir de juillet 1940, tous doivent contracter un engagement pour la durée de la guerre, auprès d’une armée gaulliste considérée comme rebelle jusqu’à la fin de juillet 1943. La distinction entre nationalités n’est alors plus pertinente : les évolutions du contexte rebattent les cartes des conditions de l’entrée dans le combat militaire, forme suprême de l’engagement, car la vie y est en jeu.

    17Ainsi, la dichotomie « mobilisés/engagés », cruciale pour comprendre ces hommes, doit être dépassée, notamment pour interroger les questions de contrainte et de consentement, deux notions qui ont nourri les débats entre les spécialistes de la Première Guerre mondiale24. La réalité ne semble pas binaire au regard des soldats étudiés ici : un engagé peut regretter son engagement et passer ainsi du consentement à la contrainte, comme c’est le cas pour des engagés qui deviennent déserteurs. De même, un mobilisé peut être un naturalisé de fraîche date qui a accepté l’éventuel combat lorsqu’il demande sa nationalité française. Un Français peut enfin être un engagé volontaire, lorsqu’il est non mobilisable car âgé ou père de famille nombreuse, mais qu’il veut malgré tout combattre. Les frontières sont donc poreuses entre la contrainte et l’acceptation du combat, et l’état d’esprit et le degré d’adhésion au combat peuvent varier au cours de la guerre.

    18Le combat peut s’entendre aussi dans sa dimension politique : le combat politique peut conduire au combat armé, ou le prolonger, comme l’a montré Antoine Prost25, et l’observation des sorties de guerre est éclairante26. Ainsi, en Tunisie, les anciens combattants juifs sont organisés en amicale, et mènent des actions politiques en luttant contre l’antisémitisme. Ils préparent les esprits à une potentielle entrée en guerre, dès 1938. Malgré les efforts des différents pouvoirs pour porter le mythe de l’Union sacrée, la Grande Guerre n’est pas synonyme de pacification des relations au sein de la société tunisienne.

    II. Comment retrouver ces parcours ?

    A. Remarques préliminaires : l’usage des mots

    19Au cours de cette recherche, il a fallu choisir entre l’usage de la majuscule (une majuscule est utilisée pour désigner une nationalité ou un peuple) ou de la minuscule (utilisée pour désigner une religion) pour le substantif « juif ». Cet usage diverge d’une source à l’autre, et d’un ouvrage à l’autre. Cette étude ne s’intéresse pas au peuple juif en tant que tel, mais à un petit groupe d’individus qui s’interrogent eux-mêmes sur leur relation avec leur « judéité27 ». Ce sont les nationalités – française, tunisienne, italienne – qui organisent des sous-groupes dans notre cohorte, au sein d’hommes qui ont pour point commun le fait qu’ils sont nés dans une famille de confession juive. L’usage de la minuscule a été choisi ici. Toutefois, le choix de la majuscule, fait par de nombreux auteurs et dans certaines sources, a été respecté dans les citations. Enfin, le terme « Israélite », avec ou sans majuscule, apparaît parfois dans les sources, qualifiant les personnes de confession juive.

    B. Délimiter un groupe

    20La délimitation d’un groupe et la réflexion sur la cohérence de ce groupe précèdent son étude, comme l’indique notamment Claire Zalc28. Martin Messika, dans sa récente thèse, insiste sur la difficulté à délimiter un groupe par le simple mot « juif29 ». Les frontières de ce groupe dépendent en effet de critères religieux, administratifs, juridiques, mais aussi subjectifs et individuels. Une définition religieuse pourrait être celle selon laquelle est juive « toute personne née de mère juive, ou toute personne convertie au judaïsme dans les conditions définies par la Halakha [loi juive]30 », critères que nous ne pouvons vérifier.

    21Quelle peut alors être la cohésion de ce groupe ? Malgré sa grande diversité, on peut le délimiter. Il se structure autour de plusieurs éléments : d’abord, l’organisation communautaire le représente auprès des pouvoirs politiques. De plus, les écoles (AIU), les organisations sportives (La Maccabi par exemple) et les liens tissés entre les familles offrent des points de contact entre les différents membres. Une presse spécifique31 informe des événements propres aux juifs de Tunisie, qu’ils soient religieux ou familiaux, et relaie les combats politiques, notamment contre l’antisémitisme. Ce groupe se constitue aussi à cause des discriminations dont il est l’objet, de la part des lois tunisiennes (interdiction de porter les armes) et de la part de la résidence (qui utilise la catégorie « juifs » ou « israélite » pour les Français, Italiens, ou Tunisiens, de confession juive). La situation de minorité dans le protectorat induit des règles administratives spécifiques, selon la nationalité et sur la base de l’appartenance à une confession religieuse : les juifs tunisiens sont ainsi clairement délimités dans les recensements, le groupe est construit par le pouvoir beylical et colonial.

    C. La méthode : prosopographie, évaluation qualitative et quantitative, croisement des sources

    22L’appartenance à ce groupe s’exprime dans les patronymes. La population juive, présente en Tunisie avant l’arrivée de l’islam (ce sont les Twansa, terme venant de Tounsi, « tunisien »), s’est enrichie de l’apport de coreligionnaires venus d’Europe (ce sont les Grana, terme venu d’Al-Gorn, mot arabe signifiant « Livournais », ville d’Italie). Paul Sebag32 et Jacques Taïeb33 ont recensé les noms des juifs de Tunisie, ce qui nous a permis de proposer une étude prosopographique34. Ces noms constituent un « fil d’Ariane » au travers des sources, comme le suggérait Carlo Ginzburg35. Il a fallu circonscrire ce groupe à ceux qui sont nés en Tunisie. S’ils sont partis étudier ou travailler à l’étranger, le lien avec la Tunisie devait être explicite, ce qui peut se voir notamment par l’adresse des parents du soldat. Ainsi, les hommes étudiés ont de façon certaine grandi en situation coloniale, et nous pouvons poser l’hypothèse que leurs choix ont été influencés par le contexte tunisien.

    23Les prénoms confirment que le porteur d’un patronyme vient d’une famille de culture juive : au début du xxe siècle, les familles juives de Tunisie avaient pour usage de donner un prénom de tradition juive (Élie, Mardochée, Moïse par exemple), souvent accolé à un ou deux prénoms européens (Jacques, Paul, Alfred par exemple). Cela permet de s’assurer que le porteur du patronyme (par exemple, les noms Taïeb ou Belhassen) ne soit pas un Tunisien musulman. De même certains patronymes peuvent être partagés par des catholiques ou des juifs, comme Rossi ou Pérez. C’est ici la mention de la religion dans une ou plusieurs sources qui permet d’inclure ou non ces dossiers à cette étude (comme pour Alfred Rossi, que nous savons, par d’autres sources, de confession juive).

    24Un millier de notices biographiques de combattants juifs de Tunisie, sur deux générations, ont été rédigées36. Cette liste ne prétend pas à l’exhaustivité et les notices sont plus ou moins détaillées. Néanmoins, un groupe, qui a exercé sa capacité d’action dans un contexte spécifique, émerge.

    25Ce contexte spécifique peut être étudié grâce à l’exploitation de la presse publiée ou diffusée en Tunisie entre 1914 et 1945. Elle permet de comprendre la situation intérieure de la Tunisie, ainsi que d’approcher ce que les habitants du protectorat, francophones et alphabétisés, savaient de la situation internationale. Les journaux disponibles au début du xxe siècle en Tunisie évoquent avec beaucoup d’acuité la situation internationale, et certains titres s’intéressent particulièrement à la situation de la population juive de Tunisie. Celle-ci, majoritairement urbaine, alphabétisée et francophone après trente ans de protectorat français, offre un important lectorat. On trouve notamment des articles très éclairants dans le journal Le Petit Matin, consulté intégralement de l’année 1923, date de sa création, à 1945. Les titres Tunisia, La Dépêche tunisienne, Tunis socialiste, publiés en Tunisie, apportent de nombreux éléments, ainsi que L’Univers israélite, et Le Volontaire juif, publiés en France et diffusés en Tunisie. Chaque titre est abordé en fonction de sa tendance politique, de son lectorat, des différents degrés de liberté d’expression, variables selon les contextes37.

    26Des archives privées, conservées à Vincennes et aux archives de l’AIU, ont aussi été exploitées, ainsi que le recueil de témoignages de fils et filles de combattants. Certains témoignages ont été enregistrés par le musée d’Art et d’Histoire du judaïsme, par le Mémorial de la Shoah ou par l’Imperial War Museum (Londres). D’autres ont été publiés, comme les lettres de Victor Sebag38, le journal de guerre et les différents écrits d’Albert Memmi39, ou les témoignages publiés par la Fondation pour la mémoire de la Shoah (journal de Paul Ghez ou de Robert Borgel40). Cet ensemble de documents est très précieux pour aborder les points de vue des acteurs.

    27La politique des différents résidents généraux, notamment dans les rapports entretenus avec l’armée française, peut être évaluée grâce aux archives diplomatiques. La tonalité n’est alors plus la même que celle repérée dans la presse à destination des juifs du protectorat. En effet, alors que pour cette dernière les soldats juifs sont des héros, en revanche, pour la résidence, les combattants juifs sont peu nombreux et peu utiles. Cette distorsion des informations nécessite de multiplier les sources afin de dégager la réalité des faits.

    28Les archives militaires sont indispensables pour retrouver les soldats, comprendre les lieux et les conditions des combats : les fiches des Morts pour la France (site Mémoire des hommes) ; les fiches signalétiques des services (au service historique de la Défense de Pau) ; les dossiers de résistants (aux Services historiques de la Défense à Caen et Vincennes) ; les Journaux de marches et d’opération (JMO), à Vincennes, ou encore les rapports de la Commission de contrôle postal de Tunis, qui regroupent spécifiquement les extraits des lettres ayant trait à la « question juive », et évoquent les lettres « d’Israélites tunisiens » dans la Grande Guerre, archivées à Vincennes et aux Archives nationales de Tunisie41. Autant d’indices qui permettent de compléter ceux recueillis dans les récits intimes des soldats (lettre et carnets de guerre).

    D. Des contextes à appréhender à plusieurs échelles

    29L’échelle internationale est d’abord à prendre en compte. En effet, ces soldats sont présents sur les multiples théâtres d’opérations des deux guerres mondiales. De plus, leurs motivations sont en lien avec les courants idéologiques internationaux de cette période, qui ont leurs déclinaisons en Tunisie : communisme, sionisme, lutte contre le fascisme et l’antisémitisme. Ensuite, à l’échelle régionale, les tensions au Moyen-Orient jouent sur la façon dont la France analyse la relation judéo-musulmane en Tunisie. La position favorable des Britanniques vis-à-vis du projet d’installation d’un foyer national juif en Palestine, formulée en 1917 (déclaration Balfour) d’une part, et l’émergence du nationalisme dans le monde arabe d’autre part, influencent les calculs politiques du pouvoir colonial et divisent les colonisés. À l’échelle du protectorat tunisien, il faut ainsi cerner les différentes orientations politiques des résidents généraux, et expliciter les interactions entre les divers groupes qui constituent la société tunisienne. À l’échelle de la population juive de Tunisie, la répartition géographique, l’organisation socioprofessionnelle ainsi que les débats qui animent cette communauté si diverse sont à établir en évaluant dans quelle mesure la cohorte étudiée est représentative, ou constitue une exception au sein du groupe. Enfin, l’échelle de l’individu permet de s’approcher au plus près de ce qui a pu forger l’opinion de ces hommes et femmes et d’évaluer l’impact des deux guerres mondiales sur la relation qu’ils entretiennent avec la France et la Tunisie.

    30Un va-et-vient permanent entre ces différentes échelles est donc nécessaire, au moment des deux guerres mondiales et de l’entre-deux-guerres, c’est-à-dire en un temps où la question du recrutement dans l’armée est cruciale.

    31Les trois grandes parties qui constituent cet ouvrage suivent des ruptures chronologiques : d’abord, de 1914 jusqu’aux années 1930 (première partie) : la Première Guerre mondiale est la période des premiers combats pour les juifs de Tunisie mobilisés ou engagés volontaires (chapitre 1). À la sortie de la guerre, les anciens combattants juifs de Tunisie militent pour la reconnaissance de leurs sacrifices et la mémoire de ces combats (chapitre 2). Ensuite, du milieu des années 1930 à l’été 1940 (deuxième partie), on observe un temps de mobilisation politique face à l’effritement de l’Union sacrée sous l’effet de la montée de l’antisémitisme en Afrique du Nord et en Europe (chapitre 3). Ce temps est aussi celui de la remobilisation et de l’engagement en 1939, dans l’espoir de défendre une puissance dite « protectrice », la France (chapitre 4). Enfin, la troisième partie s’ouvre avec le choc de la défaite de juin 1940 et nous mène jusqu’à la fin de la guerre (troisième partie). Les expériences douloureuses des lois de Vichy et de l’occupation allemande en Tunisie jouent sur la détermination des juifs de Tunisie en âge de combattre. Ils choisissent alors différentes formes d’engagements : résistance « intérieure », depuis la Tunisie ou depuis la France pour ceux qui s’y trouvaient (chapitre 5), ou résistance « extérieure », au sein des FFL (chapitre 6).

    Notes de bas de page

    1Nous nous appuyons sur les évaluations de Paul Sebag, Histoire des Juifs de Tunisie. Des origines à nos jours, Paris, L’Harmattan, 1991.

    2Entre 1924 et 1939, 6 667 israélites tunisiens sont naturalisés français : Claude Nataf, « La revendication de la nationalité française par les Juifs de Tunisie (1881-1939) », dans Amaury Lorin, Christelle Taraud (dir.), Nouvelle histoire des colonisations européennes, xixe-xxe siècle. Sociétés, cultures, politiques, Paris, Le Grand Livre du mois, 2013, p. 127.

    3Promulgué le 24 octobre 1870, le décret stipule que « les israélites indigènes des départements de l’Algérie sont déclarés citoyens français ». Abdelwahab Meddeb, Benjamin Stora (dir.), Histoire des relations entre juifs et musulmans. Des origines à nos jours, Paris, Albin Michel, 2013, article « Le décret Crémieux » p. 286-291.

    4André Kaspi (dir.), Histoire de l’Alliance israélite universelle de 1860 à nos jours, Paris, Armand Colin, 2010, p. 495.

    5Jean-François Martin, Histoire de la Tunisie contemporaine. De Ferry à Bourguiba, 1881-1956, Paris, L’Harmattan, 2003, p. 161-181.

    6Robert Attal, Les Juifs d’Afrique du Nord. Bibliographie, Jérusalem, Institut Ben-Zvi, 1973.

    7André Chouraqui, Histoire des juifs en Afrique du Nord, Monaco, Rocher, 1998, Avant-propos.

    8Bernard Lewis, The Jews of Islam, Princeton (N. J.), Princeton University Press, 1984 ; Bernard Lewis, Juifs en terre d’islam, trad. par Jacqueline Carnaud, Paris, Flammarion, 1989 ; Michael Menachem Laskier, North African Jewry in the Twentieth Century: The Jews of Morocco, Tunisia and Algeria, New York/Londres, New York University Press, 1994 ; Norman A. Stillman (dir.), Encyclopedia of Jews in the Islamic World, Leyde/Boston, Brill, 2010.

    9Centre de publication universitaire, Histoire communautaire, histoire plurielle : la communauté juive de Tunisie. Actes du colloque de Tunis organisé les 25-26-27 février 1998 à la Faculté de la Manouba, Tunis, Centre de publication universitaire, 1999. p. 5.

    10Paul Sebag, Histoire des Juifs de Tunisie, op. cit.

    11Ph.-E. Landau, « Les Juifs de Tunisie et la Grande Guerre », Archives juives, 32/1, Les Juifs de Tunisie, 1999 et Ph.-E. Landau, « De Tunis à l’Orient : la Grande Guerre de Victor Sebag », Cahiers de la Méditerranée, 81, 2010, p. 191‑204. Des travaux existent sur les juifs d’Algérie : voir Pierre-Jean Le Foll-Luciani dans l’article « Une guerre “assimilatrice” ? Stratégies discursives et reconfigurations identitaires chez les juifs d’Algérie durant la Première Guerre mondiale », dans Sylvain Gregori, Jean-Paul Pellegrinetti (dir.), Minorités, identités régionales et nationales en guerre, 1914-1918, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2017, p. 151-168.

    12Gitta Amipaz-Silber, La résistance juive en Algérie, 1940-1942, Jérusalem, Rubin Mass, 1986, cité dans Haim Saadoun, « La résistance du 8 novembre 1942 en Algérie », dans Les Juifs d’Orient face au nazisme et à la Shoah (1930-1945), Paris, Centre de documentation juive contemporaine, 2016 (Revue d’histoire de la Shoah, 205, octobre 2016), p. 387.

    13Gilles Vergnon, Yves Santamaria, Le syndrome de 1940. Un trou noir mémoriel ?, Paris, Riveneuve, 2015 et Jean-François Muracciole, Les Français libres. L’autre Résistance, Paris, Tallandier, 2009, p. 24.

    14Georges Balandier, « La situation coloniale : approche théorique », Cahiers internationaux de sociologie, 11, 1951, p. 49-79.

    15Romain Bertrand, « Politiques du moment colonial. Historicités indigènes et rapports vernaculaires au politique en “situation coloniale” », Questions de recherches, 26, octobre 2008, p. 49.

    16Colette Zytnicki, « David Cazès (1850-1913), historien des Juifs de Tunisie : un “métis culturel” ? », Outre-mers, 93/352, 2006, p. 97‑106.

    17Lucette Valensi, « Une histoire des juifs de Tunisie est-elle possible ? Est-elle nécessaire ? », dans Histoire communautaire, histoire plurielle, op. cit., 1999, p. 51.

    18Le courant de la micro-histoire, ou microstoria, est lancé par l’historien italien Carlo Ginzburg dans les années 1980, et compte sur une observation approfondie des expériences individuelles pour créer une connaissance neuve. Paul-André Rosental, s. v. « Micro-histoire », Encyclopaedia Universalis : https://www.universalis.fr/encyclopedie/micro-histoire/

    19John Keegan, Anatomie de la bataille. Azincourt 1415, Waterloo 1815, la Somme 1916, Paris, Perrin, 2013.

    20Jacques Frémeaux, Les colonies dans la Grande Guerre. Combats et épreuves des peuples d’outre-mer, Saint-Cloud, 14-18 Éditions, 2006.

    21Éric Deroo, Pascal Le Pautremat, Héros de Tunisie, Tunis, Cérès, 2005.

    22L’appellation « Armée d’Afrique » est officieuse. Elle désigne les unités implantées en Algérie, Maroc et Tunisie, c’est-à-dire toutes les forces d’Afrique française du Nord, regroupées au sein du 19e corps d’armée. Les unités de zouaves et de chasseurs d’Afrique sont constituées de Français d’Afrique du Nord et de métropolitains, les unités de tirailleurs, spahis et goums recrutent les troupes « indigènes », et la Légion étrangère recrute des volontaires. Voir Hervé Drévillon, Olivier Wieviorka, Histoire militaire de la France, t. 2, De 1870 à nos jours, Paris, Perrin, 2018, p. 107-109.

    23Définition de l’Encyclopaedia Universalis, cité dans Anne Muxel, « L’engagement, s’engager. Nouvelles problématiques », Les Champs de Mars, 33/2, 2019, et Christine G. Krüger, Sonja Levsen (dir.), War Volunteering in Modern Times: From the French Revolution to the Second World War, Houndmills/Basingstoke/Hampshire/New York (NY), Palgrave Macmillan, 2011.

    24Stéphane Audouin-Rouzeau, Annette Becker, Frédéric Rousseau et Rémy Cazals sont, par exemple, dans une approche à hauteur d’homme. Cependant, les deux premiers, qui sont proches de l’Historial de la Grande Guerre, insistent sur le consentement des soldats de la Grande Guerre, alors que F. Rousseau et R. Cazals considèrent qu’il s’agit avant tout d’une guerre imposée. Voir Élise Julien, « À propos de l’historiographie française de la Première Guerre mondiale », Labyrinthe, 18/2, 2004, p. 53‑68.

    25Antoine Prost, Les anciens combattants, 1914-1940, éd. revue, Paris, Gallimard, 2014.

    26Jacques Frémeaux, Michèle Battesti (dir.), Sortir de la guerre, Paris, Presses de l’université Paris-Sorbonne, 2014 ; Bruno Cabanes, La victoire endeuillée. La sortie de guerre des soldats français, 1918-1920, Paris, Seuil, 2004.

    27La « judéité » se définit par la manière subjective dont les juifs vivent l’appartenance au judaïsme. Ce concept est forgé par le sociologue Albert Memmi, qui utilise ce terme pour désigner une appartenance juive sans référence obligée à la pratique et à la religion juive. Voir Martine Cohen, Fin du franco-judaïsme ? Quelle place pour les Juifs dans une France multiculturelle ?, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2022, p. 110, n. 2.

    28Questions posées notamment au cours du colloque « Changer d’échelle pour renouveler l’histoire de la Shoah », organisé par Claire Zalc et Tal Bruttmann, seconde partie : « Les questions de focale. Échelle micro/échelle macro. Penser les frontières des groupes », 5 décembre 2012, consultable sur http://savoirs.ens.fr/expose.php?id=1073

    29Martin Messika, Politiques de l’accueil. États et associations face à la migration juive du Maghreb en France et au Canada des années 1950 à la fin des années 1970, thèse, université Paris 1/Université du Québec Montréal, Paris, décembre 2015, p. 36.

    30Geoffrey Wigoder (dir.), Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, Paris, Cerf/Robert Laffont, 1996, p. 548.

    31Par exemple : La Justice, journal qui combat pour la naturalisation des juifs de Tunisie, L’Univers israélite, publié à Paris et distribué en Tunisie, La Voix juive, La Gazette d’Israël, Le Petit Matin. Ce dernier titre est généraliste, mais il s’adresse en grande partie aux juifs de Tunisie : son directeur, Simon Zana ménage une place importante aux informations les concernant. La minorité juive le considère comme « son journal », voir Paul Sebag, Histoire des Juifs de Tunisie, op. cit., p. 194.

    32Paul Sebag, Les noms des juifs de Tunisie. Origines et significations, Paris, L’Harmattan, 2002.

    33Jacques Taïeb, Juifs du Maghreb. Noms de famille et société, Paris, Cercle de généalogie juive, 2004.

    34Le terme « prosopographie » vient de prosopon, qui le lie au masque de théâtre : le sens est donc ancien mais imprécis. Pratiquée d’abord en histoire antique, la méthode prosopographique apparaît pour la première fois au xviiie siècle pour désigner une liste d’individus. Voir Pierre-Marie Delpu, « La prosopographie, une ressource pour l’histoire sociale », Hypothèses, 18/1, 2015, p. 263.

    35Carlo Ginzburg, Carlo Poni, « La micro-histoire », Le Débat, 10-17, 1981, p. 133-136, cités dans Romain Bertrand, Guillaume Calafat, « Micro-analyse et histoire globale. Travail et société. Empires, colonies, connexions », Annales. Histoire, sciences sociales, 73/1, 2018, p. 13.

    36Une version complète de ces notices, dont nous ne citons ici que quelques exemples, est disponible sur archives-juives.org

    37Ces titres sont consultables à la Bibliothèque nationale de Tunisie, à la Bibliothèque nationale de France, aux Archives de l’AIU, ou aux Archives diplomatiques de Nantes. Présentation complète des titres exploités : voir « Sources », en fin de volume.

    38Ph.-E. Landau, « De Tunis à l’Orient », art. cité, p. 191‑204.

    39Albert Memmi, Guy Dugas, Journal de guerre, 1939-1943. Suivi de Journal d’un travailleur forcé et autres textes de circonstance, Paris, CNRS Éditions, 2019.

    40Paul Ghez, Six mois sous la botte, Paris, Le Manuscrit, 2009 ; Robert Borgel, Étoile jaune et croix gammée, Paris, Le Manuscrit, 2007.

    41ANT, Série E, 440 A.

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Creative Commons - Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International - CC BY-NC-ND 4.0

    Le texte seul est utilisable sous licence Creative Commons - Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International - CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

    Voir plus de livres
    L’Arabie marchande

    L’Arabie marchande

    État et commerce sous les sultans rasūlides du Yémen (626-858/1229-1454)

    Éric Vallet

    2010

    Esclaves et maîtres

    Esclaves et maîtres

    Les Mamelouks des Beys de Tunis du xviie siècle aux années 1880

    M’hamed Oualdi

    2011

    Islamisation et arabisation de l’Occident musulman médiéval (viie-xiie siècle)

    Islamisation et arabisation de l’Occident musulman médiéval (viie-xiie siècle)

    Dominique Valérian (dir.)

    2011

    Le Négoce des Lieux saints

    Le Négoce des Lieux saints

    Négociants hadramis de Djedda, 1850-1950

    Philippe Pétriat

    2016

    Du lac Tchad à la Mecque

    Du lac Tchad à la Mecque

    Le sultanat du Borno et son monde (xvie - xviie siècle)

    Rémi Dewière

    2017

    L'invention du cadi

    L'invention du cadi

    La justice des musulmans, des juifs et des chrétiens aux premiers siècles de l'Islam

    Mathieu Tillier

    2017

    Gouverner en Islam (xe-xve siècle)

    Gouverner en Islam (xe-xve siècle)

    Textes et de documents

    Anne-Marie Eddé et Sylvie Denoix (dir.)

    2015

    Une histoire du Proche-Orient au temps présent

    Une histoire du Proche-Orient au temps présent

    Études en hommage à Nadine Picaudou

    Philippe Pétriat et Pierre Vermeren (dir.)

    2015

    Frontières de sable, frontières de papier

    Frontières de sable, frontières de papier

    Histoire de territoires et de frontières, du jihad de Sokoto à la colonisation française du Niger, xixe-xxe siècles

    Camille Lefebvre

    2015

    Géographes d’al-Andalus

    Géographes d’al-Andalus

    De l’inventaire d’un territoire à la construction d’une mémoire

    Emmanuelle Tixier Du Mesnil

    2014

    Pèlerinages d’empire

    Pèlerinages d’empire

    Une histoire européenne du pèlerinage à La Mecque

    Luc Chantre

    2018

    Les maîtres du jeu

    Les maîtres du jeu

    Pouvoir et violence politique à l'aube du sultanat mamlouk circassien (784-815/1382-1412)

    Clément Onimus

    2019

    Voir plus de livres
    1 / 12
    L’Arabie marchande

    L’Arabie marchande

    État et commerce sous les sultans rasūlides du Yémen (626-858/1229-1454)

    Éric Vallet

    2010

    Esclaves et maîtres

    Esclaves et maîtres

    Les Mamelouks des Beys de Tunis du xviie siècle aux années 1880

    M’hamed Oualdi

    2011

    Islamisation et arabisation de l’Occident musulman médiéval (viie-xiie siècle)

    Islamisation et arabisation de l’Occident musulman médiéval (viie-xiie siècle)

    Dominique Valérian (dir.)

    2011

    Le Négoce des Lieux saints

    Le Négoce des Lieux saints

    Négociants hadramis de Djedda, 1850-1950

    Philippe Pétriat

    2016

    Du lac Tchad à la Mecque

    Du lac Tchad à la Mecque

    Le sultanat du Borno et son monde (xvie - xviie siècle)

    Rémi Dewière

    2017

    L'invention du cadi

    L'invention du cadi

    La justice des musulmans, des juifs et des chrétiens aux premiers siècles de l'Islam

    Mathieu Tillier

    2017

    Gouverner en Islam (xe-xve siècle)

    Gouverner en Islam (xe-xve siècle)

    Textes et de documents

    Anne-Marie Eddé et Sylvie Denoix (dir.)

    2015

    Une histoire du Proche-Orient au temps présent

    Une histoire du Proche-Orient au temps présent

    Études en hommage à Nadine Picaudou

    Philippe Pétriat et Pierre Vermeren (dir.)

    2015

    Frontières de sable, frontières de papier

    Frontières de sable, frontières de papier

    Histoire de territoires et de frontières, du jihad de Sokoto à la colonisation française du Niger, xixe-xxe siècles

    Camille Lefebvre

    2015

    Géographes d’al-Andalus

    Géographes d’al-Andalus

    De l’inventaire d’un territoire à la construction d’une mémoire

    Emmanuelle Tixier Du Mesnil

    2014

    Pèlerinages d’empire

    Pèlerinages d’empire

    Une histoire européenne du pèlerinage à La Mecque

    Luc Chantre

    2018

    Les maîtres du jeu

    Les maîtres du jeu

    Pouvoir et violence politique à l'aube du sultanat mamlouk circassien (784-815/1382-1412)

    Clément Onimus

    2019

    Accès ouvert

    Accès ouvert freemium

    ePub

    PDF

    PDF du chapitre

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque

    Acheter

    Édition imprimée

    Éditions de la Sorbonne
    • amazon.fr
    • leslibraires.fr
    • placedeslibraires.fr
    • lcdpu.fr
    ePub / PDF

    1Nous nous appuyons sur les évaluations de Paul Sebag, Histoire des Juifs de Tunisie. Des origines à nos jours, Paris, L’Harmattan, 1991.

    2Entre 1924 et 1939, 6 667 israélites tunisiens sont naturalisés français : Claude Nataf, « La revendication de la nationalité française par les Juifs de Tunisie (1881-1939) », dans Amaury Lorin, Christelle Taraud (dir.), Nouvelle histoire des colonisations européennes, xixe-xxe siècle. Sociétés, cultures, politiques, Paris, Le Grand Livre du mois, 2013, p. 127.

    3Promulgué le 24 octobre 1870, le décret stipule que « les israélites indigènes des départements de l’Algérie sont déclarés citoyens français ». Abdelwahab Meddeb, Benjamin Stora (dir.), Histoire des relations entre juifs et musulmans. Des origines à nos jours, Paris, Albin Michel, 2013, article « Le décret Crémieux » p. 286-291.

    4André Kaspi (dir.), Histoire de l’Alliance israélite universelle de 1860 à nos jours, Paris, Armand Colin, 2010, p. 495.

    5Jean-François Martin, Histoire de la Tunisie contemporaine. De Ferry à Bourguiba, 1881-1956, Paris, L’Harmattan, 2003, p. 161-181.

    6Robert Attal, Les Juifs d’Afrique du Nord. Bibliographie, Jérusalem, Institut Ben-Zvi, 1973.

    7André Chouraqui, Histoire des juifs en Afrique du Nord, Monaco, Rocher, 1998, Avant-propos.

    8Bernard Lewis, The Jews of Islam, Princeton (N. J.), Princeton University Press, 1984 ; Bernard Lewis, Juifs en terre d’islam, trad. par Jacqueline Carnaud, Paris, Flammarion, 1989 ; Michael Menachem Laskier, North African Jewry in the Twentieth Century: The Jews of Morocco, Tunisia and Algeria, New York/Londres, New York University Press, 1994 ; Norman A. Stillman (dir.), Encyclopedia of Jews in the Islamic World, Leyde/Boston, Brill, 2010.

    9Centre de publication universitaire, Histoire communautaire, histoire plurielle : la communauté juive de Tunisie. Actes du colloque de Tunis organisé les 25-26-27 février 1998 à la Faculté de la Manouba, Tunis, Centre de publication universitaire, 1999. p. 5.

    10Paul Sebag, Histoire des Juifs de Tunisie, op. cit.

    11Ph.-E. Landau, « Les Juifs de Tunisie et la Grande Guerre », Archives juives, 32/1, Les Juifs de Tunisie, 1999 et Ph.-E. Landau, « De Tunis à l’Orient : la Grande Guerre de Victor Sebag », Cahiers de la Méditerranée, 81, 2010, p. 191‑204. Des travaux existent sur les juifs d’Algérie : voir Pierre-Jean Le Foll-Luciani dans l’article « Une guerre “assimilatrice” ? Stratégies discursives et reconfigurations identitaires chez les juifs d’Algérie durant la Première Guerre mondiale », dans Sylvain Gregori, Jean-Paul Pellegrinetti (dir.), Minorités, identités régionales et nationales en guerre, 1914-1918, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2017, p. 151-168.

    12Gitta Amipaz-Silber, La résistance juive en Algérie, 1940-1942, Jérusalem, Rubin Mass, 1986, cité dans Haim Saadoun, « La résistance du 8 novembre 1942 en Algérie », dans Les Juifs d’Orient face au nazisme et à la Shoah (1930-1945), Paris, Centre de documentation juive contemporaine, 2016 (Revue d’histoire de la Shoah, 205, octobre 2016), p. 387.

    13Gilles Vergnon, Yves Santamaria, Le syndrome de 1940. Un trou noir mémoriel ?, Paris, Riveneuve, 2015 et Jean-François Muracciole, Les Français libres. L’autre Résistance, Paris, Tallandier, 2009, p. 24.

    14Georges Balandier, « La situation coloniale : approche théorique », Cahiers internationaux de sociologie, 11, 1951, p. 49-79.

    15Romain Bertrand, « Politiques du moment colonial. Historicités indigènes et rapports vernaculaires au politique en “situation coloniale” », Questions de recherches, 26, octobre 2008, p. 49.

    16Colette Zytnicki, « David Cazès (1850-1913), historien des Juifs de Tunisie : un “métis culturel” ? », Outre-mers, 93/352, 2006, p. 97‑106.

    17Lucette Valensi, « Une histoire des juifs de Tunisie est-elle possible ? Est-elle nécessaire ? », dans Histoire communautaire, histoire plurielle, op. cit., 1999, p. 51.

    18Le courant de la micro-histoire, ou microstoria, est lancé par l’historien italien Carlo Ginzburg dans les années 1980, et compte sur une observation approfondie des expériences individuelles pour créer une connaissance neuve. Paul-André Rosental, s. v. « Micro-histoire », Encyclopaedia Universalis : https://www.universalis.fr/encyclopedie/micro-histoire/

    19John Keegan, Anatomie de la bataille. Azincourt 1415, Waterloo 1815, la Somme 1916, Paris, Perrin, 2013.

    20Jacques Frémeaux, Les colonies dans la Grande Guerre. Combats et épreuves des peuples d’outre-mer, Saint-Cloud, 14-18 Éditions, 2006.

    21Éric Deroo, Pascal Le Pautremat, Héros de Tunisie, Tunis, Cérès, 2005.

    22L’appellation « Armée d’Afrique » est officieuse. Elle désigne les unités implantées en Algérie, Maroc et Tunisie, c’est-à-dire toutes les forces d’Afrique française du Nord, regroupées au sein du 19e corps d’armée. Les unités de zouaves et de chasseurs d’Afrique sont constituées de Français d’Afrique du Nord et de métropolitains, les unités de tirailleurs, spahis et goums recrutent les troupes « indigènes », et la Légion étrangère recrute des volontaires. Voir Hervé Drévillon, Olivier Wieviorka, Histoire militaire de la France, t. 2, De 1870 à nos jours, Paris, Perrin, 2018, p. 107-109.

    23Définition de l’Encyclopaedia Universalis, cité dans Anne Muxel, « L’engagement, s’engager. Nouvelles problématiques », Les Champs de Mars, 33/2, 2019, et Christine G. Krüger, Sonja Levsen (dir.), War Volunteering in Modern Times: From the French Revolution to the Second World War, Houndmills/Basingstoke/Hampshire/New York (NY), Palgrave Macmillan, 2011.

    24Stéphane Audouin-Rouzeau, Annette Becker, Frédéric Rousseau et Rémy Cazals sont, par exemple, dans une approche à hauteur d’homme. Cependant, les deux premiers, qui sont proches de l’Historial de la Grande Guerre, insistent sur le consentement des soldats de la Grande Guerre, alors que F. Rousseau et R. Cazals considèrent qu’il s’agit avant tout d’une guerre imposée. Voir Élise Julien, « À propos de l’historiographie française de la Première Guerre mondiale », Labyrinthe, 18/2, 2004, p. 53‑68.

    25Antoine Prost, Les anciens combattants, 1914-1940, éd. revue, Paris, Gallimard, 2014.

    26Jacques Frémeaux, Michèle Battesti (dir.), Sortir de la guerre, Paris, Presses de l’université Paris-Sorbonne, 2014 ; Bruno Cabanes, La victoire endeuillée. La sortie de guerre des soldats français, 1918-1920, Paris, Seuil, 2004.

    27La « judéité » se définit par la manière subjective dont les juifs vivent l’appartenance au judaïsme. Ce concept est forgé par le sociologue Albert Memmi, qui utilise ce terme pour désigner une appartenance juive sans référence obligée à la pratique et à la religion juive. Voir Martine Cohen, Fin du franco-judaïsme ? Quelle place pour les Juifs dans une France multiculturelle ?, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2022, p. 110, n. 2.

    28Questions posées notamment au cours du colloque « Changer d’échelle pour renouveler l’histoire de la Shoah », organisé par Claire Zalc et Tal Bruttmann, seconde partie : « Les questions de focale. Échelle micro/échelle macro. Penser les frontières des groupes », 5 décembre 2012, consultable sur http://savoirs.ens.fr/expose.php?id=1073

    29Martin Messika, Politiques de l’accueil. États et associations face à la migration juive du Maghreb en France et au Canada des années 1950 à la fin des années 1970, thèse, université Paris 1/Université du Québec Montréal, Paris, décembre 2015, p. 36.

    30Geoffrey Wigoder (dir.), Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, Paris, Cerf/Robert Laffont, 1996, p. 548.

    31Par exemple : La Justice, journal qui combat pour la naturalisation des juifs de Tunisie, L’Univers israélite, publié à Paris et distribué en Tunisie, La Voix juive, La Gazette d’Israël, Le Petit Matin. Ce dernier titre est généraliste, mais il s’adresse en grande partie aux juifs de Tunisie : son directeur, Simon Zana ménage une place importante aux informations les concernant. La minorité juive le considère comme « son journal », voir Paul Sebag, Histoire des Juifs de Tunisie, op. cit., p. 194.

    32Paul Sebag, Les noms des juifs de Tunisie. Origines et significations, Paris, L’Harmattan, 2002.

    33Jacques Taïeb, Juifs du Maghreb. Noms de famille et société, Paris, Cercle de généalogie juive, 2004.

    34Le terme « prosopographie » vient de prosopon, qui le lie au masque de théâtre : le sens est donc ancien mais imprécis. Pratiquée d’abord en histoire antique, la méthode prosopographique apparaît pour la première fois au xviiie siècle pour désigner une liste d’individus. Voir Pierre-Marie Delpu, « La prosopographie, une ressource pour l’histoire sociale », Hypothèses, 18/1, 2015, p. 263.

    35Carlo Ginzburg, Carlo Poni, « La micro-histoire », Le Débat, 10-17, 1981, p. 133-136, cités dans Romain Bertrand, Guillaume Calafat, « Micro-analyse et histoire globale. Travail et société. Empires, colonies, connexions », Annales. Histoire, sciences sociales, 73/1, 2018, p. 13.

    36Une version complète de ces notices, dont nous ne citons ici que quelques exemples, est disponible sur archives-juives.org

    37Ces titres sont consultables à la Bibliothèque nationale de Tunisie, à la Bibliothèque nationale de France, aux Archives de l’AIU, ou aux Archives diplomatiques de Nantes. Présentation complète des titres exploités : voir « Sources », en fin de volume.

    38Ph.-E. Landau, « De Tunis à l’Orient », art. cité, p. 191‑204.

    39Albert Memmi, Guy Dugas, Journal de guerre, 1939-1943. Suivi de Journal d’un travailleur forcé et autres textes de circonstance, Paris, CNRS Éditions, 2019.

    40Paul Ghez, Six mois sous la botte, Paris, Le Manuscrit, 2009 ; Robert Borgel, Étoile jaune et croix gammée, Paris, Le Manuscrit, 2007.

    41ANT, Série E, 440 A.

    Les juifs de Tunisie au combat (1914-1945)

    X Facebook Email

    Les juifs de Tunisie au combat (1914-1945)

    Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://freemium.openedition.org/oebooks

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque Acheter ce livre aux formats PDF et ePub

    Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org

    Les juifs de Tunisie au combat (1914-1945)

    Vérifiez si votre bibliothèque a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books.

    Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque d’acquérir un ou plusieurs livres publiés sur OpenEdition Books. N’hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : access[at]openedition.org

    Vous pouvez également nous indiquer, à l’aide du formulaire suivant, les coordonnées de votre bibliothèque afin que nous la contactions pour lui suggérer l’achat de ce livre. Les champs suivis de (*) sont obligatoires.

    Veuillez, s’il vous plaît, remplir tous les champs.

    La syntaxe de l’email est incorrecte.

    Référence numérique du chapitre

    Format

    Besnier-Guez, M.-A. (2024). Introduction. In Les juifs de Tunisie au combat (1914-1945). Paris: Éditions de la Sorbonne. https://doi.org/10.4000/12bqp
    Besnier-Guez, Marie-Anne. « Introduction ». In Les juifs de Tunisie au combat (1914-1945). Paris: Éditions de la Sorbonne, 2024. doi:10.4000/12bqp.
    Besnier-Guez, Marie-Anne. « Introduction ». Les juifs de Tunisie au combat (1914-1945), Éditions de la Sorbonne, 2024, https://doi.org/10.4000/12bqp.

    Référence numérique du livre

    Format

    Besnier-Guez, M.-A. (2024). Les juifs de Tunisie au combat (1914-1945). Paris: Éditions de la Sorbonne. https://doi.org/10.4000/12br9
    Besnier-Guez, Marie-Anne. Les juifs de Tunisie au combat (1914-1945). Paris: Éditions de la Sorbonne, 2024. doi:10.4000/12br9.
    Besnier-Guez, Marie-Anne. Les juifs de Tunisie au combat (1914-1945). Éditions de la Sorbonne, 2024, https://doi.org/10.4000/12br9.
    Compatible avec Zotero Zotero

    1 / 3

    Éditions de la Sorbonne

    Éditions de la Sorbonne

    • Mentions légales
    • Plan du site
    • Se connecter

    Suivez-nous

    • Facebook
    • Flux RSS

    URL : http://editionsdelasorbonne.fr/

    Email : edsorb@univ-paris1.fr

    Adresse :

    212, rue Saint-Jacques

    75005

    Paris

    France

    OpenEdition
    • Candidater à OpenEdition Books
    • Connaître le programme OpenEdition Freemium
    • Commander des livres
    • S’abonner à la lettre d’OpenEdition
    • CGU d’OpenEdition Books
    • Accessibilité : partiellement conforme
    • Données personnelles
    • Gestion des cookies
    • Système de signalement