Table des matières

• I. À la croisée de plusieurs champs historiographiques : histoire des juifs, histoire de la colonisation, histoire militaire
• II. Comment retrouver ces parcours ?
• A. Remarques préliminaires : l’usage des mots
• B. Délimiter un groupe
• C. La méthode : prosopographie, évaluation qualitative et quantitative, croisement des sources
• D. Des contextes à appréhender à plusieurs échelles

Première partie. De la Première Guerre mondiale au milieu des années 1930, l’épreuve du feu et la quête de reconnaissance

• I. Un groupe pluriel, mais un segment spécifique de la société coloniale
• A. Unité et diversité
• Les juifs de Tunisie : un segment de la société coloniale
• • Un socle culturel commun et une place spécifique dans la société
• • Une pluralité culturelle et économique
• Le lien avec la France : un désir commun d’être français ?
• • Un groupe en grande partie francophile
• • Une minorité résiste à l’influence française
• B. Les juifs de Tunisie et l’armée : une relation spécifique
• Une loi sur le recrutement complexe, reflet de la politique coloniale en protectorat
• Recruter plus largement dans le vivier des juifs tunisiens : un débat récurrent, relancé par la guerre
• • Le ministère de la Guerre cherche des soldats
• • Les discours de loyauté de la communauté juive
• • Les débats sur le recrutement des juifs de Tunisie se retrouvent dans la presse
• • Le recrutement de combattants juifs en Tunisie et l’évolution du contexte géopolitique
• La résidence n’encourage pas les engagements volontaires de juifs tunisiens
• • Gabriel Alapetite et les engagements volontaires : une politique sous-tendue par le mépris.
• • Lors de l’engagement, de nombreux obstacles à surmonter
• II. Qui veut combattre pour la france ?
• A. Des combattants représentatifs de l’ensemble des juifs de Tunisie au début du siècle ?
• Combien de juifs de Tunisie combattent pour la France ? La diversité des nationalités
• • Le cas des juifs français de Tunisie
• • Les juifs italiens de Tunisie
• • Combien d’engagés volontaires juifs tunisiens ?
• Quelle est l’ampleur de ces engagements volontaires ?
• Ces hommes sont-ils représentatifs des juifs de Tunisie ?
• B. Pourquoi s’engager dans l’armée française en 1914-1918 ?
• L’engagement volontaire dans l’armée française : un marchepied vers la naturalisation ?
• Prendre les armes pour combattre la stigmatisation
• Vivre de nouvelles expériences ou sortir de la pauvreté
• III. L’expérience combattante des juifs de tunisie au combat dans la première guerre mondiale
• A. Des combattants sur tous les fronts : front de France, front d’Orient
• Diversité des régiments
• Les lieux de combat : des soldats disséminés sur tous les fronts
• • Sur le front occidental
• • Sur le front d’Orient : corps expéditionnaire d’Orient et armée d’Orient
• B. Entre engagement volontaire, consentement et contrainte
• Quelles sources pour approcher leur expérience de la guerre ?
• La souffrance au combat, du « front de France » au « front d’Orient »
• • Une souffrance commune à tous les soldats
• • La colère et le refus
• Les carnets de guerre du docteur Albert Cattan
• La guerre comme une plus-value : apprentissages et valorisation
• C. La spécificité de l’expérience combattante des juifs de Tunisie
• Des « indigènes » francisés, à l’interface des cultures
• La pratique religieuse et la rencontre des juifs d’Europe
• Un intérêt particulier pour l’évolution du contexte géopolitique au Proche-Orient ?
• Héros pour les juifs de Tunisie, étendards contre les attaques antisémites
• • La spécificité d’être en majorité des engagés volontaires, traités en héros par la communauté
• • L’antisémitisme ne désarme pas : la cruelle réalité des troubles en Tunisie
• • La répercussion de ces troubles au front : la colère des combattants juifs de Tunisie

• I. La victoire, le deuil, le retour des soldats
• A. La victoire : l’euphorie et les tensions
• L’euphorie
• Les tensions
• B. Le deuil : compter les morts, faire le deuil, vivre avec le traumatisme
• Compter les morts pour la France : l’enjeu des livres d’or
• Faire le deuil : la question du respect du rite et de l’inhumation
• Vivre avec le traumatisme de la blessure et de la mort des autres
• II. L’après-guerre : à la recherche de la reconnaissance
• A. La naturalisation : une reconnaissance des sacrifices ?
• Une partie des engagés volontaires deviennent français
• Quelles sont les logiques en œuvre dans le processus de naturalisation ?
• La loi de décembre 1923 : une victoire des engagés volontaires ?
• B. La « fraternité des armes » célébrée
• Les discours qui célèbrent l’Union sacrée
• Le parcours commémoratif : l’apparition de lieux de mémoire pour les juifs de Tunisie morts au combat
• Les combattants juifs tunisiens : quelle place dans les mouvements d’anciens combattants ?
• III. Serrer les rangs face aux premiers signes de division et d’oubli
• A. Le sport comme vecteur d’union : un outil à double tranchant
• Dépasser les divisions
• Associer sport et mémoire combattante
• B. La fraternité des armes à l’épreuve
• Serrer les rangs au moment de la crise économique et contre l’oubli
• Affirmer la solidarité contre l’antisémitisme
• Conjurer la fracturation de la société tunisienne

Deuxième partie. Du milieu des années 1930 à la défaite de la France (juin 1940), combattre à nouveau pour la « puissance protectrice »

• I. Les juifs de Tunisie dans les années 1930 (1933-1938) : une population informée et mobilisée
• A. Une presse abondante qui relaie les informations d’Europe et de Tunisie
• Quels lecteurs, pour quelles informations ?
• La presse en Tunisie informe de la réalité de la situation européenne et encourage à l’action
• B. S’engager dans la Ligue internationale contre l’antisémitisme en Tunisie et les mouvements politiques
• Le combat par le biais de la Ligue internationale contre l’antisémitisme en Tunisie
• La variété des options politiques
• C. Dans ce contexte troublé, le mythe de l’Union sacrée vit ses dernières heures
• 11 novembre 1936 : la fraternité franco-italienne peut encore être célébrée
• 11 novembre 1937 : une commémoration troublée
• II. Janvier 1938-automne 1939 : quelles attitudes quand la menace se précise ?
• A. À l’image du monde, une Tunisie dans la tourmente (début 1938-septembre 1939)
• Désordre international, revendications italiennes et troubles nationalistes : le protectorat se tient sur ses gardes
• • La montée des périls vue de Tunisie, jusqu’à la conférence de Munich
• • Septembre 1938-septembre 1939 : les espoirs de Munich rapidement balayés, l’inquiétude en Tunisie
• • Le nationalisme tunisien en 1938 : manifestations et répression
• La communauté juive de Tunisie : entre chocs et action
• • Le choc des lois raciales fascistes (août-septembre 1938)
• • Young Perez raconte la Nuit de cristal
• • Le combat politique relancé
• B. Face au danger : dès 1938 la communauté israélite demande la mobilisation
• La presse relaie une loyauté sans faille et une demande de mobilisation, dès 1938
• • 1938 : réactivation du mythe de l’Union sacrée
• • 1938 : appels à l’engagement à la veille de la guerre
• 2 septembre 1939 : la mobilisation générale, les juifs de Tunisie sont prêts… et attendent
• Face à ces demandes, le double discours de la politique coloniale
• • Le double discours
• • Une redite de 1914-1918
• • Les modalités de l’engagement volontaire pour les juifs tunisiens
• Les efforts pour maintenir la motivation : contrer la lassitude des juifs tunisiens vis-à-vis de la France ?
• • Maintenir la motivation
• • Ceux qui ne veulent pas s’engager : l’exemple d’Albert Memmi

• I. Chronologie de l’engagement, profils de soldats
• A. Malgré les difficultés : des engagés volontaires en 1939
• La chronologie de l’engagement volontaire
• Profils et motivations des engagés volontaires
• • Les âges, la situation familiale, les motivations
• • Le profil socio-économique et les motivations
• B. Une mobilisation générale ?
• Mai-juin 1940 : ultimes demandes de mobilisation des juifs tunisiens
• Les mobilisés : seulement les juifs français de Tunisie
• II. L’expérience de la « drôle de guerre » et de la campagne de France
• A. La « drôle de guerre » : une longue période d’attente
• Les engagés volontaires : Narbonne et Toulouse
• Pour les mobilisés, cette attente se fait avant tout en Tunisie
• • La diversité des régiments des mobilisés juifs tunisiens
• B. Mouvement et affrontements : les traces d’une expérience du combat
• Pour les engagés volontaires cantonnés à Narbonne, le mouvement en renfort aux armées débute en avril
• • Au 7^e RI : le piège de Dunkerque
• • Au 172^e RIF : la défense des Vosges et la captivité
• • Au 343^e RI : combattre dans les Alpes jusqu’au 24 juin
• • Au 274^e RI : tenir dans la débâcle
• • Les autres régiments
• Pour les mobilisés : l’aventure des zouaves pendant la campagne de France, et les expériences au sein de régiments variés
• • Au sein de la 84^e division d’infanterie d’Afrique (DIA) : le 4^e zouaves en mouvement
• • L’émiettement des autres expériences combattantes
• III. Après la bataille : le retour, les morts, les prisonniers
• A. Le retour : les héros acclamés et décorés, malgré la défaite
• Les soldats acclamés
• Les décorations
• La naturalisation ?
• B. Les morts
• C. Les prisonniers
• Quelles sources ?
• La diversité des lieux d’internement
• La vie en captivité
• • Les Frontstalags
• • Les Stalags
• • Des conditions de vie éprouvantes
• La libération : rapatriement et évasions
• • La politique de Vichy et des autorités allemandes vis-à-vis des prisonniers de guerre juifs de Tunisie
• • Évasions et libération des Frontstalags
• • Évasion et libération des Stalags
• Le retour tardif à Tunis

Troisième partie. De juillet 1940 à la fin de l’année 1945 : s’engager et combattre pour quelle France ?

• I. Les juifs de Tunisie au combat au sein du protectorat
• A. Les spécificités du contexte tunisien
• Les lendemains de l’armistice
• • Les conditions de l’armistice : l’Afrique du Nord n’est pas occupée et obéit au maréchal Pétain
• • Le retour des combattants se fait dans un contexte de tensions
• Le statut des juifs instauré en Tunisie
• • L’automne 1940 : vers le premier statut des juifs appliqué en Tunisie
• • Le deuxième statut des juifs appliqué en Tunisie
• Les chantiers de la jeunesse : les juifs français de Tunisie intégrés puis exclus
• B. Résister en Tunisie : renseignement (FFC) et propagande
• Le réseau Mounier
• Les communistes au combat après juin 1941
• Socialistes et radicaux cibles des arrestations
• C. Les juifs de Tunisie dans la résistance au sein du protectorat : un profil spécifique ?
• Un profil socio-économique se dégage
• Des individus déjà engagés politiquement
• II. Les juifs de Tunisie dans la résistance en France : combats armés (FFI), renseignement, évasions (FFC)
• A. Les profils et les motivations des résistants juifs de Tunisie en territoire français
• Une spécificité des profils ?
• Les motivations : pas de résignation face aux persécutions
• B. Des parcours pluriels
• Résister en rejoignant les FFI
• • Les maquis
• • FFI à Marseille et Paris
• Résister dans les FFC : services de renseignements et filières d’évasions

• I. Les profils des engagés : quelles spécificités ?
• A. Qui sont-ils ?
• Des profils à reconstruire avec des informations disparates
• Âges, origines géographiques, cercles familiaux, nationalité
• B. Métiers et expérience militaire : quels sont les acquis de ces hommes avant de partir combattre ?
• Les spécificités des catégories socio-professionnelles
• Des hommes aguerris ?
• II. Expériences combattantes : des débuts des FFL (1^er juillet 1940) à l'été 1943
• A. Les premiers engagements, depuis l’Angleterre ou depuis le Levant
• Les engagements dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL) de l’été 1940 à novembre 1942
• Les engagements depuis le Levant à l’été 1941
• B. S’engager et combattre de novembre 1942 à mai 1943
• Le contexte de novembre 1942 à mai 1943 : « Six mois sous la botte »
• • Pillages, réquisition de main-d’œuvre, insultes
• • Les camps de travailleurs forcés
• Passer la frontière algéro-tunisienne pour combattre
• C. S’engager dans les FFL : mars 1943-juillet 1943
• Les étapes de la libération de la Tunisie et l’entrée des FFL en Tunisie
• Le recrutement des FFL en Tunisie : le pic d’engagement pour les juifs de Tunisie
• S’engager car la mobilisation des juifs tunisiens est encore refusée
• III. Expériences combattantes : des camps de Zouara et Sabratha à l’Allemagne (été 1943-mai 1945)
• A. L’entraînement et l’attente en Afrique du Nord
• Attente, ennui, découragement
• Pourquoi un départ si tardif ?
• B. La campagne d’Italie, le débarquement en Provence (opération Anvil) et la campagne de France
• En renfort du corps expéditionnaire français : la prise de Rome
• Le débarquement de Provence et la libération du territoire
• Les lettres de Charles Guetta : regard d’un soldat juif de Tunisie sur la situation de la France en 1944-1945
• C. La 2^e DB et la libération de la France
• Affectations et départ pour le Royaume-Uni
• Le débarquement en France et la libération du territoire
• Les derniers combats et la démobilisation des hommes de la 2^e DB
• D. Combattre par les airs et les mers : FAFL et FNFL
• Les FAFL
• Les FNFL

• I. Les combattants juifs de Tunisie : « les éléments offensifs de la communauté »
• II. Les juifs de Tunisie : une situation spécifique qui explique un niveau d’engagement remarquable
• III. Résilience et vigilance : le refus d’être enfermés dans les schémas du pouvoir colonial
• IV. Circulation et connexion au monde
• V. Une histoire sans mémoire ?

• Sigles utilisés
• 1) Archives non publiées
• I. Service historique de la Défense (SHD)
• A. Vincennes
• • Série 2 H : Tunisie 1881-1950 : archives des troupes d’occupation de la Tunisie, puis, à partir de 1926, du Commandement supérieur des troupes de Tunisie
• • Série GR N : Troisième République
• – Sous-série GR 5 N : Cabinet du ministre 1872-1940
• – Sous-série GR 7 N : État-major de l’armée, 1870-1940
• – Sous-série GR 7 NN 9 : État-major de l’armée, section d’Afrique et d’Orient
• – Sous-série GR 27 N : Grand quartier général, 1939-1940
• – Sous-série GR 28 N : groupes d’armées, 1939-1940
• – Sous-série GR 34 N : JMO 1920-1940
• • Série P : 1940-1946, Vichy, Londres, Alger, Paris
• – Sous-série 1 P à 3 P : organismes militaires du Gouvernement de Vichy
• – Sous-série 4 P : Les organismes mis en place par le général de Gaulle à Londres
• – Sous-série 5 P à 8 P : les organismes mis en place en Afrique du Nord depuis le débarquement en novembre 1942
• – Sous-série 9 P : archives des régions militaires
• – Sous-série 10 P à 12 P : archives des grandes unités
• • Dossiers individuels du bureau résistance : sous-série GR 16 P
• • Archives des réseaux de renseignement
• • Archives de la France combattante, dossiers individuels des agents des réseaux
• • Fonds privés 1 KT (Témoignages)
• • Dossier individuel Première Guerre mondiale
• B. Caen : Division des archives des victimes des conflits contemporaines (DAVCC)
• C. Pau : Centre des archives du personnel militaire (CAPM)
• D. Inventaires et archives en ligne : Mémoire des hommes
• • Première Guerre mondiale
• • Seconde Guerre mondiale
• II. Archives diplomatiques (AD)
• A. Nantes : Centre des archives diplomatiques de Nantes (CADN)
• • Série 1TU/125 : Cabinet du résident général Alapetite, Première Guerre mondiale
• Affaires militaires
• Affaires intérieures
• • Série 1TU/1/V : archives du protectorat, 1er versement
• • Périodiques
• B. Archives diplomatiques La Courneuve
• • Papiers d’agents du ministère-archives privées : Papiers Alapetite
• • Guerre 1914-1918
• • Guerre 1939-1945, Londres CNF
• • Guerre 1939-1945, Alger CFLN GPRF
• • Guerre 1939-1945, Vichy-Tunisie
• • Archives orales
• III. Archives nationales (AN)
• A. France (Pierrefitte-sur-Seine)
• • Dossiers de naturalisation
• • Sous-série F/9 : Affaires militaires
• • Archives du comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale : sous-série 72/AJ
• • Fonds Vanikoff (classé de 72/AJ/590 à 72/AJ/620)
• B. Tunisie
• Série E, Affaires militaires.
• • Commission militaire de contrôle postal de Tunisie
• • Associations
• C. Grande-Bretagne (Kew)
• • Special Operation Executive (SOE)
• • Foreign Office (FO)
• • War Office
• IV. Archives de l’Imperial War Museum, Londres
• Photographies : North Africa Operations
• Collections de films
• V. Musée d’art et d’histoire du judaïsme
• VI. Mémorial de la Shoah
• Témoins filmés : série « Survivors of the Shoah »
• Fonds Maurice Vanikoff, 1924-1962
• VII. Alliance israélite universelle (AIU)
• • Série Tunisie TU C 5
• • Série Tunisie TU C 6
• • Comités locaux et Communautés
• • Archives privées
• VIII. Archives audio-visuelles : Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense, Fort d’Ivry (ECPAD)
• Première Guerre mondiale
• Seconde Guerre mondiale
• 2) Presse
• I. Presse publiée en Tunisie
• – Combattant de Verdun (Le)
• – Combattant de Tunisie (Le)
• – Dépêche tunisienne (La)
• – Judaïsme nord-africain illustré (Le)
• – Justice (La)
• – Petit Matin (Le)
• – Tunis Journal
• – Tunisie française (La)
• – Tunisia
• – Tunis socialiste pour la fraternité des races
• – Tunis-Soir
• – Victoire (La)
• II. Presse publiée en France
• – Le Droit de vivre
• – Univers israélite (L’)
• – Volontaire juif (Le)
• 3) Entretiens avec des membres de famille de combattants dans les deux guerres mondiales

• A
• B
• C
• D
• E
• F
• G
• H
• J
• K
• L
• M
• N
• O
• P
• R
• S
• V
• W