Les petites écoles et la Communauté des maîtresses charitables fondée par le minime Nicolas Barré (1621-1696)

1Depuis le début du xvii^e siècle, la ville de Paris se dote de nombreux couvents de femmes qui se destinent à l’éducation des jeunes filles, tels celui des Ursulines en 1603, ou des Visitandines fondées par François de Sales (1567-1622) et Jeanne de Chantal (1572-1641) en 1610. Dans le même temps, sous l’impulsion de la Réforme tridentine, toute une réflexion apparaît, notamment à Paris, chez de nombreux hommes et femmes d’Église, sur la nécessité d’ouvrir des « petites écoles », des lieux d’instruction pour les petites filles pauvres. Cette réflexion s’inscrit au sein de la réforme pastorale tridentine qui se met en place dans de nombreuses paroisses parisiennes, et qui s’appuie sur le renouveau de l’idéal sacerdotal, et l’engagement des femmes dans l’Église dans la première moitié du xvii^e siècle1.

2Et c’est en prenant connaissance des premières expériences scolaires parisiennes, menées par Adrien Bourdoise (1584-1655) en particulier, que le frère minime Nicolas Barré (1621-1696)