Dominance et agression

6Le concept de dominance a été largement utilisé en éthologie à une période où les relations sociales étaient perçues d’abord comme agonistiques (les rapports d’agression/soumission) et devaient répondre à des finalités évolutives. Konrad Lorenz et Nikolaas Tinbergen ont contribué à construire ces conceptions en interprétant les comportements dans une perspective essentiellement phylogénétique. Cependant, Konrad Lorenz a fait observer que les agressions se limitaient souvent à des parades d’intimidation, constituant en cela des rituels sociaux. Et Nikolaas Tinbergen a souligné que nombre de ces parades s’élaboraient au cours de l’ontogenèse et remplissaient des fonctions de communication sociale8. L’importance accordée à la dominance permettait d’expliquer la stabilité des organisations sociales humaines et non humaines en résolvant l’équation d’une société fondée sur une compétition innée où l’énergie nécessaire à sa propre survie ne pouvait être dissipée dans de constants rapports de force9. L’établissement de rapports de dominance, synonymes ici de hiérarchie sociale, permettait théoriquement de régler à moindres frais les questions de préséance pour l’accès à la nourriture, aux femelles, à l’ombre, etc.

7Le principe d’une société orchestrée par la compétition et la rivalité était doublé, jusqu’aux années 1990, d’un autre : la dominance trouvait son origine dans le fait que des individus étaient des dominants innés (notamment par leurs aptitudes physiques ou leur agressivité, y compris chez les humains), et d’autres des subordonnés10. On parlait donc d’« individu alpha », « beta », etc. Un ordre décroissant pouvait être établi selon l’aptitude physique (plus précisément valeur sélective ou fitness) des membres du groupe. Or, ce schéma, fondé principalement sur l’éthologie des loups, a été remis en cause du fait de son déterminisme d’une part et d’autre part du fait que les meutes sont en réalité des noyaux familiaux étendus, où les tâches sont partagées11.

8Deux avancées ont été produites en éthologie, comme en anthropologie d’ailleurs. Tout d’abord, l’idée que la dominance était une question de relation et non d’individualités : un individu x n’est quelque chose (dominant, subordonné, père, mère, ami) que dans sa relation avec un individu y12. Et c’est dans la valse des relations que s’orchestre la vie sociale, ou que celle-ci se met en scène, comme l’exprime Erving Goffman pour qui les relations sociales sont régies par une syntaxe : les rites d’interaction13. Ensuite émergea une proposition alternative : certaines sociétés seraient certes fondées sur la dominance, mais d’autres le seraient sur la base d’affinités et de coopération14. Et ces alternatives peuvent s’appliquer à un même groupe à deux moments t de son histoire, comme le décrivent Robert Sapolsky et Lisa Share : lorsque la configuration sociale change (moins de mâles en compétition, moins de personnalités problématiques par exemple), le groupe change également de mode de relation15. Là encore, ces alternatives reflètent ce que l’anthropologie observe chez les sociétés humaines : les groupes humains stabilisés oscillent entre des sociétés hiérarchisées (guerriers versus paysans, par exemple les Spartiates et leurs hilotes) et des sociétés égalitaires, éventuellement orientées par des « chefs sans pouvoir » selon l’expression de Pierre Clastres16, comme les sociétés de chasseurs-cueilleurs ou d’horticulteurs itinérants17.

9Les études portant sur les humains opposent parfois le pouvoir au prestige. Le pouvoir se conquiert et s’exerce ; le prestige s’acquiert et se diffuse. La déférence liée au prestige serait plus stable et se déploierait dans des sociétés plus heureuses, aux individus plus épanouis, plus susceptibles d’initiative18. Le prestige n’engendre ni stress ni crainte, mais de la déférence, donc du respect. Les auteurs tendent à restreindre le concept de prestige aux humains, comme une forme alternative de leadership19. Mais on a tant cherché le « propre de l’homme » sans le trouver que lui réserver l’exclusivité du prestige est probablement une erreur. Comment expliquer l’existence de sociétés (comme celles des hyènes ou des macaques20) où la préséance/déférence est inscrite dans la lignée maternelle ? Il existerait donc partout des sociétés où la relation dominance/préséance/subordination est inscrite dans la mémoire collective et non pas seulement dans l’histoire de vie des individus.

10Certains biais conceptuels ou expérimentaux faussent les résultats. Chez les animaux domestiques, la reproduction échappe souvent au contrôle des intéressés, l’espace est restreint, mais l’accès à la nourriture ou à l’eau n’est pas ou peu limité. Une expérience visant à limiter cet accès déstabilisera l’ordre social, mais on ne saurait tirer des conclusions structurelles pour un désordre qu’on a soi-même induit. Alors que les discussions concernant la dominance ont été considérablement enrichies et complexifiées au long des cinquante dernières années, nombre de protocoles reposent encore sur un questionnement élémentaire, pour ne pas dire inepte21. Or, les expérimentés sont tributaires de la pertinence de la question posée, pertinence qui se retrouve dans les résultats.

11La finalité ultime des rapports de dominance ou d’égalité semble reposer sur la nécessaire stabilité de l’ordre social22. Les groupes sociaux stabilisés présentent ces deux configurations, hiérarchique ou égalitaire, aussi bien chez les humains23 que chez les non-humains24. En d’autres termes, les sociétés au sein desquelles les individus seraient stressés et incertains face aux variations interindividuelles sont dysfonctionnelles25. C’est la conclusion que nous avons tirée de nos observations d’un troupeau de vaches Blondes d’Aquitaine26.

12Si la stabilité du groupe est la finalité ultime, alors les rapports de dominance et de subordination sont d’abord des faits sociaux, ce qui n’ôte rien à leur valeur sélective ou adaptative27. C’est ainsi que Julian Huxley étudiait la ritualisation des comportements chez les humains et non-humains en les expliquant par des processus biologiques, une formalisation adaptative de contenus émotionnels ayant une finalité évolutive28. C’est précisément en se référant à Julian Huxley qu’Erving Goffman théorise les situations sociales et les rites d’interaction. Il insiste sur la dimension physique de l’espace et des acteurs (la coprésence) pour s’intéresser aux caractéristiques formelles des gestes, postures corporelles, expressions faciales – et du langage, dans la mesure où celui-ci est partie intégrante de la ritualisation29. C’est parce que Goffman envisage la société comme un fait de nature qu’il abandonnera le terme « cérémonie » pour lui préférer « parade » (display). Quant à l’expression « perdre la face », elle repose en partie sur l’usage que fait Goffman des notions de territoire et de milieu ou Umwelt30, en référence à Jakob von Uexküll.

13Pour rendre compte de la porosité des frontières entre éthologie humaine et animale, d’une part, et sociologie des interactions, de l’autre, nous souhaitons dissiper résolument l’amalgame entre dominance et agression en montrant le potentiel heuristique du concept de préséance qui, nous le signalions, est transverse à toutes les relations de sexe ou d’âge, et cependant peu employé en littérature éthologique31. Ce concept relève de la sociologie aussi bien que de l’éthologie humaine : on peut être préséant ou préséé au gré de multiples configurations sociales, comme lorsqu’on cède la place à une personne âgée dans un bus, tandis qu’un autre passager s’écartera pour vous laisser sortir en premier. Quant à la galanterie, qui s’inscrit dans le champ de la préséance, elle est attribuée exclusivement aux humains, alors qu’elle peut utilement éclairer des interactions observées chez des non-humains.

Fig. 1 et 2. Poule appelant ses poussins

Variation sur le thème de la dominance : préséance et galanterie

14Afin d’illustrer le caractère formel, proprement scénographique, des rapports sociaux, nous allons exposer une saynète fréquemment observée chez un mammifère bien connu. Dans certains contextes, culturellement déterminés, un mâle prévenant tient la porte à sa compagne, lui cède le passage, présente la chaise, la laisse choisir le vin, attend pour manger qu’elle ait commencé, se montre sous un jour avantageux, et finalement paye l’addition en prenant soin d’en dissimuler le montant. La femelle ne trouve généralement rien à redire : elle se plie de bonne grâce au rituel, agit effectivement comme s’il s’agissait d’un dû et regarde ailleurs quand vient l’addition. Le déroulement de la scène s’apparente à la parade nuptiale chez de nombreux oiseaux marins. Un accouplement peut occasionnellement s’ensuivre, mais le rituel est réglé de telle sorte qu’il peut être exécuté sans arrière-pensées.

15Cette scène présente un grand intérêt : le mâle cède formellement la préséance à la femelle, se plie à ses désirs ; il devient, l’espace d’un repas, la prévenance incarnée. C’est durant ce laps de temps que la femelle devient reine, subjuguant son compagnon ; mais on pourrait aussi dire qu’elle redevient enfant32 et que son compagnon assume le rôle d’un père ou d’une mère. C’est le « sexisme bienveillant33 », l’expression d’une société paternaliste dont les membres véhiculent les codes au nom du conformisme social, de « l’étiquette », indépendamment de leur adhésion à ces codes. Les enfreindre (par exemple si le mâle refuse de payer le repas ou si la femelle se plaint de la nourriture), c’est risquer le faux pas, c’est-à-dire, selon l’expression goffmanienne, risquer de perdre la face34. Or, ni le mâle ni la femelle ne sont dupes ; ils se contentent de suivre un rituel orchestré par des siècles de civilisation, dans un contexte culturel donné, car, en d’autres contextes, le mâle mange avec ses pairs tandis que les femelles se tiennent en retrait, attendant de terminer les restes. Nous avons exposé une scène relevant de la galanterie, un concept peu exploré qui recouvre une forme très particulière d’interaction sociale, la prévenance. Mais celle-ci est purement formelle. Il s’agit d’un rituel, comme l’accomplit le pape lorsqu’il lave les pieds de fidèles.

16Il est intéressant d’aborder la galanterie en se fondant sur le comportement de l’espèce à l’origine de la première théorie de la dominance linéaire et son corollaire, le pecking order, c’est-à-dire la poule domestique, Gallus gallus domesticus35. Le lecteur est peut-être familier de cette scène, que nous-même avons souvent observée au temps où nous avions des poules. Celles-ci s’égaillent aux quatre coins de la pelouse, certaines levant des feuilles, d’autres grattant l’herbe. Parfois une poule trouve quelque chose et appelle ses poussins en faisant « gouhpgouhpgouph », un gloussement ressemblant à une glottale dans certaines langues humaines ; les poussins se précipitent et font cercle, de crainte de manquer l’occasion de se nourrir, avant de s’égailler de nouveau.

17Voici que le coq à son tour trouve (ou fait mine de trouver) quelque chose. Il émet le même « gouhpgouhpgouhp » (cri d’offrande). Cette fois, ce sont les poules qui se précipitent et font cercle autour de sa tête36. Parfois (dénouement n^o 1), le coq utilise cet artifice pour regrouper à moindres frais les poules autour de lui. Il n’a rien trouvé, mais les poules sont abusées (ou feignent d’être abusées). Le coq en profite quelquefois pour s’incliner vers l’une d’entre elles, ficher l’extrémité de son aile dans le sol et pivoter autour en faisant crisser ses plumes. La scène peut s’achever, si la poule est bien disposée, par un accouplement rapide : elle se colle au sol, queue relevée, le coq la monte en prenant appui sur ses ailes, puis s’éloigne. La poule s’ébroue et s’éloigne à son tour. Cependant, le coq a parfois trouvé quelque chose (dénouement n^o 2) et le signifie en soulevant puis en laissant retomber le morceau découvert. Lorsqu’il appelle les poules, c’est véritablement pour qu’elles en profitent. Elles se pressent, suivent du regard le bec du coq pour vérifier ce que le sol recèle ; elles se comportent ainsi comme des poussins et le coq comme une mère poule ; il ne cherche d’ailleurs pas à saisir l’opportunité pour couvrir l’une d’elles.

18Cette scène est bien étudiée dans la littérature éthologique, comme en témoigne l’état de l’art publié par Lori Marino en 201737. Elle est composée de différents signaux : le food call (cri d’offrande) et le tidbitting display, la chorégraphie accompagnant les gloussements, qui compte trois séries d’enchaînements moteurs impliquant la tête et le cou. L’ensemble peut être qualifié de « parade alimentaire ». Il s’agit d’un signal fonctionnellement référentiel38 : il forme système avec les cris d’alerte, l’un pour les prédateurs ailés, l’autre pour les prédateurs terrestres, et le troisième, celui qui nous occupe, pour la découverte de nourriture, les deux premiers induisant la fuite ou le refuge sous les ailes de la mère. Et cette parade est également multimodale, ou redondante, et elle peut être scindée en ses deux éléments avec le même effet. La parade est plus ou moins accentuée selon la qualité et la quantité de nourriture découverte, tout comme les cris d’alerte sont modulés en fonction du danger et de son imminence. Il va de soi que ce signal multimodal n’est activé qu’en présence de poules ; il est inhibé à proximité de coqs dominants, ce qui peut amener les coqs de rang subalterne à ruser en ne déployant que la partie gestuelle de la parade39. Il peut aussi s’agir d’un « signal trompeur ». Comme évoqué précédemment, le coq feint alors d’avoir trouvé de la nourriture et cette ruse lui permet de réunir son harem à moindres frais ; mais les poules peuvent cesser de répondre à un coq qui abuserait40.

Fig. 3 et 4. Parade alimentaire (tidbitting display) chez un coq de Bresse

19Du côté de la poule, la question est posée de savoir si elle est réellement intéressée par la nourriture, car les poules disposent de multiples indices leur permettant de trouver quelque chose à manger, notamment en observant leurs compagnes41. On peut donc se demander s’il n’y a pas « autre chose » au-delà de la présence ou non de nourriture. Par exemple, comme le suggère Christopher Evans42, ce que ce signal dit des intentions ultérieures de l’appelant, c’est-à-dire la garantie pour la poule de ne pas être agressée. C’est aussi, toujours pour la poule, un moyen de fuir le harcèlement des coqs subordonnés en se plaçant sous la protection du mâle dominant43. N’oublions pas, d’ailleurs, que cette protection s’étend à de multiples dangers dans une situation de liberté ou de semi-liberté. Nous avons souvent observé des parades d’accouplement, abouties ou non, ce qui tend à montrer que les poules anticipent les conséquences de l’appel en fonction du contexte et de la personnalité du coq44.

Galanterie et parade alimentaire

20Nous avons, dans le volume précédant celui-ci, publié un texte portant sur les signaux discrets permettant de comprendre la syntaxe de certains comportements (l’invitation au jeu, l’agression pour rire, la fausse agression, etc.)45. On aura compris que la parade alimentaire est d’autant plus riche à déchiffrer qu’elle comprend des signaux redondants (visuels et sonores) avec une dimension référentielle indéniable.

21La galanterie se déploie à travers l’affichage d’un comportement protecteur, bienveillant, qui se manifeste par la préséance accordée à la femelle, notamment en termes d’accès à la nourriture. Il s’agit d’une forme subtile de paternalisme où le mâle renonce ostensiblement à ses prérogatives, afin qu’elles apparaissent en creux, comme en négatif. Ni le mâle, ni la femelle ne sont dupes de la situation, ce qui explique que le rite d’interaction galante peut se déployer de manière purement formelle, conventionnelle, tellement intégré par les participants qu’il fait pleinement partie de la mise en scène de la vie quotidienne46.

22En ce qui concerne les humains, on peut historiciser ce phénomène et chercher sa genèse plusieurs siècles en arrière, comme Charles Darwin cherchait l’origine des émotions à partir de leur expression. La définition de « galant », que donne en 2017 Le Grand Robert de la langue française, est à ce titre éclairante : « 1^o Substantif : (vieux) homme vif et rusé – Locution “vert galant” : anciennement […] Homme redoutable pour la vertu des femmes. » L’étymologie de l’adjectif « galant » dans son acception contemporaine viendrait de l’italien galante, « “qui s’amuse” : Empressé auprès des femmes ; qui cherche à se faire apprécier des femmes selon un code de politesse particulier ». Cette définition montre comment mœurs et concepts évoluent de concert : d’abord synonyme de caractère concupiscent, le concept prend sa forme actuelle dans le processus que Norbert Elias appelle « la civilisation des mœurs47 ».

23Contrairement à celui de dominance, le concept de préséance permet d’embrasser toutes les relations au sein d’un groupe, celui de galanterie étant davantage centré sur les rapports mâles-femelles. La parade alimentaire est un bon exemple de rite d’interaction, exécuté, comme le dit Erving Goffman48, en coprésence et en vertu de cette coprésence, avec une charge émotionnelle variable selon les contextes. Les coqs comme les poules l’interprètent à des degrés divers, conscients que cette parade peut délivrer des signaux honnêtes ou trompeurs. L’origine du cri d’offrande et de la parade alimentaire se trouve, de manière évidente, dans le comportement maternel. Les parades sexuelles sont souvent élaborées sur la base des comportements que les parents et les jeunes manifestaient au début de la vie. Les exemples cités classiquement dans les manuels sont le toilettage ou la présentation de nourriture à un partenaire49. Toutefois, dans notre configuration, le comportement du coq ne peut être limité à une parade sexuelle ; elle recouvre d’autres significations.

24Le coq calque son comportement sur celui de la mère poule pour suggérer à la fois la présence (réelle ou non) de nourriture, et son rôle de protecteur (comme une poule envers ses poussins). Cette scénographie est construite sur des signes discrets, interchangeables ou combinables : il s’agit d’un langage au propre (« j’ai trouvé quelque chose à manger ») comme au figuré (« je nourris, je couvre, je protège »). Ce langage repose sur une forme de grammaire générative. À partir d’un canevas simple (l’appel de la poule), de multiples significations peuvent se déployer, engendrant d’autres comportements recouvrant d’autres significations. Les coqs subordonnés rusent en n’exécutant que la partie gestuelle ; les poules s’approchent mais ne sont pas forcément dupes ; elles peuvent même s’éloigner, flairant un mauvais coup.

25Sous le prisme de la préséance et de sa manifestation particulière, la galanterie, la vie sociale de Gallus gallus domesticus peut être mise en regard avec la nôtre. D’où provient ce rituel étrange que l’on nomme galant ? À la suite de quel parcours évolutif ce rituel a-t-il cristallisé, chez les humains comme chez certaines espèces d’oiseaux ? Au-delà du procès en anthropomorphisme, il est utile d’observer que la sélection sexuelle ne se limite pas à des compétitions entre mâles, ou à des parades nuptiales. Le concept de galanterie, entendu comme une forme de préséance qui se joue entre mâle et femelle, permet de comprendre qu’une femelle peut être séduite par un comportement protecteur qui s’exerce de manière moins ostentatoire que les combats masculins et les atours et chants tapageurs. Un glissement s’opère, dans la scène galante : le mâle devient maternel, prévenant, et la femelle infantile. Ce comportement est, selon nous, construit. Le concept de galanterie appliqué à la vie d’un oiseau de basse-cour montre l’élaboration d’un système de communication sociale où les rôles deviennent fluctuants. Pour une femelle confrontée à des mâles polygames et volages, savoir qu’un tel mâle est prêt (ou feint de l’être) à assumer ses responsabilités est un fait rassurant.