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D’une réforme à l’autre (816-934)

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Michèle Gaillard

Troisième partie. Des communautés religieuses intégrées dans la société aristocratique

Des communautés religieuses intégrées dans la société aristocratique

Texte intégral

1Au sein des catégories sociales les plus élevées dont la piété ne peut faire de doute, nul ne peut être totalement indifférent à la qualité de la vie religieuse dans les abbayes et les considérer cyniquement et uniquement comme de potentielles sources de revenus. Des liens complexes se sont tissés entre l’aristocratie et les monastères qui accueillent certains de leurs membres et peuvent prier pour leur salut, de même qu’avec les souverains qui peuvent encore compter sur les richesses des monastères pour récompenser leurs fidèles mais se sentent également responsables de la bonne tenue de leur vie religieuse. Il n’est donc pas contradictoire de voir à la même période les souverains et l’aristocratie profiter des richesses matérielles des abbayes, leur faire des donations et attendre de leurs habitants des prières de qualité pour leur salut. L’intérêt des puissants pour les communautés religieuses est certes lié à la richesse foncière des abbayes mais aussi à leur réputation religieuse et à l’importance quantitative et qualitative des religieux, issus sans doute pour la plupart de l’aristocratie et susceptibles d’intercéder efficacement pour leur salut.

© Éditions de la Sorbonne, 2006

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