D’une réforme à l’autre (816-934)
|Deuxième partie. La dynamique de réforme
La dynamique de réforme
Texte intégral
1Les abbayes de l’espace lorrain disposent donc d’un certain nombre d’atouts, ancienneté pour la plupart, prestige pour certaines, et richesse foncière pour toutes, qui leur permettent tout au long du ixe siècle de répondre, chacune à leur façon, aux impulsions réformatrices venues du pouvoir central et de continuer à attirer en leur sein des chanoines, des moines et des moniales.
2Il est donc nécessaire de revenir sur ce qu’il est convenu d’appeler la réforme de Benoît d’Aniane, d’une part parce qu’elle montre, dans la lignée des décisions conciliaires de 813, l’importance que revêtait pour le pouvoir et pour les évêques la bonne tenue religieuse de ces institutions estimées nécessaires au salut de l’Empire tout entier, et d’autre part parce que seule l’étude préalable des textes réformateurs de 816-817 peut permettre de comprendre et de mesurer l’influence qu’ils ont pu avoir sur les communautés religieuses de Lorraine.
© Éditions de la Sorbonne, 2006