• Contenu principal
  • Menu
OpenEdition Books
  • Accueil
  • Catalogue de 15363 livres
  • Éditeurs
  • Auteurs
  • Facebook
  • X
  • Partager
    • Facebook

    • X

    • Accueil
    • Catalogue de 15363 livres
    • Éditeurs
    • Auteurs
  • Ressources numériques en sciences humaines et sociales

    • OpenEdition
  • Nos plateformes

    • OpenEdition Books
    • OpenEdition Journals
    • Hypothèses
    • Calenda
  • Bibliothèques

    • OpenEdition Freemium
  • Suivez-nous

  • Newsletter
OpenEdition Search

Redirection vers OpenEdition Search.

À quel endroit ?
  • Éditions de la Sorbonne
  • ›
  • Histoire ancienne et médiévale
  • ›
  • Modèles, réseaux et échanges curiaux au ...
  • ›
  • Modèles, réseaux et échanges curiaux au ...
  • Éditions de la Sorbonne
  • Éditions de la Sorbonne
    Éditions de la Sorbonne
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Liens vers le livre
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Formats de lecture

    Plan

    Plan détaillé Texte intégral Modèles impériaux et formes d’interprétation Les relations interpersonnelles Pour une histoire globale Notes de bas de page Auteurs

    Modèles, réseaux et échanges curiaux au Moyen Âge

    Ce livre est recensé par

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Modèles, réseaux et échanges curiaux au Moyen Âge

    Remarques préliminaires

    Régine Le Jan et Julien Loiseau

    p. 11-36

    Texte intégral Modèles impériaux et formes d’interprétation Les relations interpersonnelles Pour une histoire globale Notes de bas de page Auteurs

    Texte intégral

    1« Le palais immense, orné de cent colonnes, abonde en détours et en constructions de toutes sortes, portes, réduits, demeures innombrables, œuvres de maîtres ouvriers1 » C’est ainsi que le poète Ermold le Noir commence sa description du palais d’Ingelheim, que l’empereur Louis le Pieux venait d’agrandir et d’embellir, d’où il « dictait ses volontés à ses sujets et donnait ses soins assidus aux affaires du royaume2 ». En 826, il y organisa aussi de fastueuses cérémonies auxquelles toute la cour participa à l’occasion du baptême du chef normand Harold. Ingelheim n’était que l’un des grands palais que les Carolingiens firent construire. Si aucun d’entre eux ne pouvait se comparer au faste des palais orientaux, ils accueillaient une cour plus nombreuse et plus brillante qu’auparavant. Après les villes capitales qui furent le thème du 36e congrès de la SHMESP à Istanbul en 20053, le congrès de 2021 a donc choisi celui des modèles, réseaux et échanges curiaux au Moyen Âge.

    2Une cour peut être définie comme la résidence du souverain ou comme l’ensemble des personnes qui constituent son entourage ou celles qui cherchent à obtenir sa faveur. En Islam médiéval, ce sont les relations de familiarité, de service et de dépendance, souvent de nature exclusive, nouées autour du souverain, que recouvrent les termes arabes ḥāshiyya (littéralement, ceux qui entourent sa personne) et khāṣṣa (ceux qui entretiennent un lien particulier avec lui), les plus fréquemment employés pour désigner la cour entendue comme la suite du souverain, c’est-à-dire l’ensemble de ses serviteurs et courtisans. Dans l’Occident latin, la cour est désignée par les vocables curia et curtis dont sont issus, dans les langues romanes, les termes « cour/court/corte », qui sont polysémiques. Curia désignait aussi une assemblée politique ou judiciaire et curtis un enclos puis, par extension, un ensemble domanial enclos. Comme à l’époque romaine, le vocable domus s’appliquait aussi au lieu de résidence du souverain ainsi qu’à la lignée royale, mais, dans tous les cas, le statut curial dépendait de la relation au souverain, qui était soulignée par un qualificatif (regalis) ou par un complément (regis, principis, episcopi), sans recouvrir pour autant le phénomène curial dans son ensemble. Seul le terme palatium était intrinsèquement lié au pouvoir du souverain ou du dirigeant, sans qu’il fût nécessaire de le qualifier comme tel : le palais était à la fois lieu de résidence, lieu d’exercice et de représentation du pouvoir, institution palatiale, ces diverses fonctions n’étant pas toujours forcément réunies en un lieu unique. En arabe, le terme balāṭ, formé sur le latin palatium, était cependant rarement employé pour désigner le palais – à l’exception significative du palais impérial de Constantinople que les géographes arabes qualifiaient de Dār al-balāṭ. C’est bien plutôt le mot dār (demeure) qui était d’usage – comme avec la Dār al-khilāfa, le palais du califat, dans la cité abbasside de Samarra –, éventuellement qaṣr, plus rarement qubba (dôme) : le Dôme vert (al-Qubba al-khaḍrā’), qui surmontait les salles d’audience impériale à Damas et Ruṣāfa en Syrie omeyyade, à Hāshimiyya et Bagdad en Irak abbasside, donna néanmoins son nom à plusieurs palais des souverains de l’Islam. En Occident comme en Orient, les formes de distanciation et de démultiplication palatiales posent dès lors la question des lieux où s’ancre et se reproduit le pouvoir.

    3L’objet du congrès invite donc à retenir une définition large des cours, au sens d’espace lié à la personne du souverain ou du prince, entendu comme espace physique et espace relationnel, espace privé et public, espace civil et religieux4 La personne du souverain englobe, par un ensemble de relations et de degrés, sa famille, son entourage, le personnel et ceux qui ont accès à sa cour. La morphologie des cours, le mode d’accès au souverain, les mises en scène plus ou moins développées du pouvoir et, plus généralement, les pratiques curiales sont ainsi intrinsèquement liés à la nature du pouvoir et à la relation du souverain à son entourage et à ses sujets. En outre, comme les sociétés médiévales se pensent dans un ordre cosmique, la cour est l’expression d’une autorité inscrite dans le surnaturel, quels que soient le détenteur de cette autorité et la façon dont il l’a obtenue, par délégation et/ou par hérédité.

    4Le phénomène curial a été analysé dans une perspective culturelle, en suivant les travaux fondateurs de Norbert Elias5 Cependant, les travaux des historiens médiévistes ont remis en question un certain nombre de paradigmes, à commencer par celui de la cour comme expression d’un pouvoir dynastique absolu et étendu uniformément sur un territoire, une conception moderne du pouvoir qui assimilait les cours médiévales, en particulier celles du premier Moyen Âge, à des phénomènes proto-curiaux plus que curiaux. L’intérêt porté aux formes d’agrégation des personnes autour du souverain ou du prince et aux relations interpersonnelles permet d’élargir le concept de société de cour, en considérant les espaces relationnels où les élites participaient au fonctionnement du pouvoir en même temps qu’elles rivalisaient entre elles pour la faveur, la proximité ou la familiarité royales6 Le rôle des intercesseurs et des médiateurs, qui permettaient d’approcher le souverain et d’articuler les différentes cours, a récemment été souligné, en ne négligeant pas la question du genre7 Modèles, relations interpersonnelles et approche globale introduisent l’analyse comparative à laquelle invite ce congrès.

    Modèles impériaux et formes d’interprétation

    5La construction de l’église Saint-Vital à Ravenne au milieu du vie siècle participait au projet de rétablissement de l’autorité impériale en Italie au moment de la reconquête justinienne. Le plan choisi était le même que celui de l’église Saints-Serge-et-Bacchus, construite au même moment à Constantinople, sans doute pour souligner la vocation impériale de la cité ravennate. Sur les panneaux latéraux de l’abside, de célèbres mosaïques représentent face à face l’empereur Justinien, d’un côté, l’impératrice Théodora, de l’autre, et leur suite respective, c’est-à-dire la cour. Le souverain et son épouse portent des diadèmes impériaux et de somptueux manteaux de couleur pourpre – la couleur du pouvoir –, ornés de gemmes, et leurs têtes nimbées d’or expriment leur rattachement à la sphère sacrée ainsi que le caractère religieux de leur pouvoir. L’empereur est entouré de dignitaires, parmi lesquels le général Bélisaire, vainqueur des Goths, et l’évêque de Ravenne, Maximin, symboles des deux pans du pouvoir impérial, le militaire et le religieux, étroitement liés entre eux et à la personne du souverain. Les gardes impériaux ferment la marche. De son côté, l’impératrice Théodora est suivie par un cortège formé d’abord de dames, puis de chambellans. Elle s’apprête à franchir une porte qui la conduit au Christ. La différence des genres est aussi marquée que leur étroite association dans le sacré. L’empereur offre une patène et l’impératrice un calice, des objets liturgiques nécessaires à la célébration de l’eucharistie, dans la tradition évergétique impériale romaine, profondément transformée par le christianisme. Les cortèges faisaient sans doute référence à la procession qui avait lieu à Constantinople depuis la Grande Entrée8.

    6Palais, rituels et cérémonies font partie intégrante des modèles de cour caractérisant les grands empires, depuis l’empire chinois à partir des Han, l’empire perse achéménide puis sassanide, et l’empire romain. Les grandes cérémonies, qui relèvent de la communication symbolique, suscitaient des émotions contribuant à affermir les valeurs communes auxquelles adhéraient les participants, acteurs, spectateurs ou lecteurs. Elles marquaient les rangs, la hiérarchie, la distinction et les distances, selon une grammaire plus ou moins accessible à tous9 À travers les cérémonies, la cour devenait ainsi l’expression de la puissance transcendantale du souverain universel et le microcosme de la société sur laquelle elle rayonnait10.

    7L’empereur Constantin avait fondé une seconde Rome sur les rives du Bosphore au début du ive siècle, devenue la seule capitale impériale après la disparition du dernier empereur en Occident en 476. Depuis son palais du Bosphore, l’empereur romain oriental dominait désormais le monde chrétien, comme l’empereur chinois au centre de sa capitale, ville carrée, organisée pour la cour sur le même modèle de carrés emboîtés que l’empire lui-même et le monde : une série d’espaces successifs, allant de l’espace public aux appartements privés, qui exprimait physiquement l’inaccessibilité du Fils du Ciel. Un palais impérial articule et intègre toujours, mais selon des modalités variables, un espace privé et un espace public, un pôle religieux et un pôle civil avec des systèmes de communication plus ou moins sophistiqués. L’ordre et la hiérarchie de pouvoir et de genre qui règlent la vie de cour se veulent en général immuables, à l’image de l’ordre du monde, bien qu’ils aient été immanquablement soumis aux changements.

    8Le développement de tels modèles requiert un certain nombre de conditions qui n’ont été réunies qu’à certains moments, dans certains espaces. Le faste des grandes cours nécessitait la mobilisation de ressources importantes, tant en produits de première nécessité qu’en produits de luxe, acquis dans le cadre d’échanges à longue distance, incluant l’Inde ou la Chine pour les plus précieux11 La capacité à participer à de tels échanges est un élément fondamental de la morphologie curiale et de son rayonnement, en permettant d’entretenir une cour nombreuse et brillante, d’organiser de grandes cérémonies, d’attirer artistes et lettrés, de pratiquer une politique édilitaire active, de multiplier les charges palatiales. Le souverain devait également être en mesure de créer de la hiérarchie, de faire venir à lui les élites et de s’assurer leur fidélité. Enfin, le politique ne peut être séparé du religieux : les modèles impériaux s’inscrivent dans des ontologies où tous les éléments constitutifs du monde sont ordonnés hiérarchiquement dans un ensemble cosmique, un Tout ayant à sa tête un souverain tendant à l’autocratie et de statut sacré12.

    9L’exemple des cours royales post-romaines montre le poids des traditions et l’impact des changements. Au vie siècle, toutes s’inscrivent dans le modèle tardo-antique, mais à une échelle fort réduite et celle du roi goth Théodoric le Grand en Italie fut la seule à continuer une véritable tradition impériale, par ses constructions, son mécénat, son cérémoniel13 Au viie siècle, les rois francs, qui étaient les plus puissants d’Europe, abandonnèrent leurs résidences urbaines pour de modestes palais ruraux, entre lesquels ils circulaient au gré des saisons de chasse et des impératifs politiques14 Dans le royaume mérovingien, aucune capitale, aucun palais n’a concentré la symbolique de la cour, à la manière des palais tardo-antiques ou du palais de Constantinople. En revanche, dans les royaumes wisigothique et lombard, qui ont finalement succombé sous les coups des envahisseurs, Tolède d’un côté et Pavie de l’autre s’imposèrent comme capitales politiques et religieuses, où s’ancraient le pouvoir du souverain et la mémoire du peuple. Ainsi Paul Diacre raconte dans son Histoire des Lombards qu’à Pavie, la reine Rodelinde, épouse du roi Perctarit (m. 688), fonda le monastère Sainte-Marie aux Perches, à l’endroit où les anciens Lombards avaient l’habitude de dresser des poteaux pour rappeler ceux qui étaient morts loin de leur patrie15.

    10À la fin du viiie siècle, les conditions politiques, idéologiques et matérielles furent réunies pour que les Francs rétablissent l’empire en Occident et développent une véritable cour impériale rayonnant par l’intermédiaire de palais et de cours royales secondaires. Charlemagne s’inspira principalement du modèle constantinopolitain avec lequel il voulait rivaliser (et accessoirement de celui de Pavie, qu’il avait occupée en 774). L’admiration de Liutprand de Crémone au début du xe siècle envers la seconde Rome, les nombreux édifices de l’ancien et du nouveau palais et les fastes impériaux n’est qu’un exemple parmi d’autres de ce que ressentaient les Occidentaux lorsqu’ils pénétraient dans le Palais16 Il leur apparaissait comme un lieu sacré, avec la basilique Sainte-Sophie et les lieux de culte qui s’y étaient ajoutés, un lieu d’accès difficile, réservé aux membres de la cour et à ceux qui y étaient invités. Le luxe, le raffinement, l’ordonnancement des cérémonies, appuyé sur une hiérarchie protocolaire très sophistiquée, frappaient les esprits occidentaux qui y voyaient l’expression de la puissance rayonnante du souverain.

    11La fondation d’Aix-la-Chapelle, l’ordonnancement de la cour et l’apparition de grandes cérémonies dès la fin du viiie siècle, à l’occasion de triomphes militaires, de grands événements liturgiques ou politiques, ne sont pas des épiphénomènes, mais le signe d’un changement profond et durable dans la représentation du pouvoir qui place désormais le souverain à la tête d’un collectif hiérarchique et ordonné unifiant l’ici-bas et l’au-delà dans une seule Église. La cour carolingienne devint le lieu où le souverain, élu par Dieu, acclamé par le peuple et consacré par les évêques, gouvernait l’empire chrétien avec ses ministres laïques et ecclésiastiques. Le palais d’Aix-la-Chapelle, avec sa grande aula et sa chapelle-église, ceux d’Ingelheim, de Francfort ou de Compiègne, ne sont que les plus célèbres de ces vastes ensembles palatiaux, dotés d’une forte puissance symbolique, qui ont fait du palais carolingien le reflet de la Jérusalem céleste, un sacrum palatium, où s’articulaient l’ordre céleste et l’ordre terrestre, le passé et le futur17 La symbolique des palais rejoignait aussi celle des grands monastères royaux qui accueillaient périodiquement la cour. Les bâtiments palatiaux et conventuels, leurs décors, étaient vus et lus par le public comme des images. Les cérémonies qui s’y déroulaient utilisaient la même rhétorique visuelle, elles jouaient de l’esthétique, de la couleur, de la brillance, du son (par la musique, les chants, les acclamations, les dialogues), du jeu des acteurs et de leur place sur la scène. Elles relevaient ainsi de ces montages fictionnels qui font tenir les sociétés18, comme les miroirs commandés par les rois et les grands, comme les poèmes de cour ou les diplômes19, comme les images et les œuvres d’art20.

    12La cour impériale carolingienne n’était pas la copie conforme de la cour byzantine. D’autres influences s’y sont fait sentir, comme celles de Bagdad ou de Cordoue. Par ailleurs, les distances y étaient moins marquées par le rang et le statut des courtisans, le degré de sophistication y était moins grand21 Aucun livre des cérémonies n’a été réalisé en Occident, comparable au Livre des cérémonies rédigé à Byzance au milieu du xe siècle, sur l’ordre de l’empereur Constantin VII Porphyrogénète. Il compilait des textes anciens dont certains remontaient à l’époque des réformes de Dioclétien, car, au cours des siècles, le cérémonial impérial avait changé. Le traité précisait donc l’étiquette de la cour, les différentes façons d’attendre l’empereur lors des festivités religieuses et civiles, à l’intérieur comme à l’extérieur du palais, l’ordre des processions par lesquelles l’empereur et la cour se rendaient du palais à l’hippodrome, à Sainte-Sophie ou dans les églises de la ville, les cérémonies d’adventus et celle des investitures des officiers, etc.22 En Occident, les premiers ordines datent de la seconde moitié du ixe siècle et ne concernent que les couronnements, désormais directement pris en charge par l’Église. Le De ordine palatii d’Hincmar de Reims traitait de l’administration du palais et non des rituels de cour. Cette moindre sophistication s’explique en partie par une différence de moyens matériels et humains, mais aussi par une autre façon de concevoir la place du souverain au sein de la cour. Éginhard insiste sur le caractère familial et familier de la cour de Charlemagne lorsqu’il raconte que l’empereur aimait par-dessus tout se baigner dans sa piscine d’Aix-la-Chapelle en y invitant non seulement ses fils, mais aussi les grands et même les membres de sa garde, une foule de plus de cent personnes. L’empereur semblait ainsi abolir les distinctions entre les membres de la cour, pour ne conserver que la relation entre lui et les autres. En refusant aussi de porter de luxueux vêtements, sauf pour les grandes cérémonies ou les banquets, et en préférant les vêtements ordinaires des Francs, Charlemagne semblait aussi abolir la distance entre la cour et le reste du peuple23 Éginhard exaltait ainsi ce qui apparaissait, une dizaine d’années après la mort de l’empereur, comme un modèle fondé sur la familiarité, bien différent des modèles orientaux.

    13La cour impériale germanique prit ensuite le relais, en se rattachant à la tradition carolingienne, tout en développant ses propres spécificités, en particulier une forte ritualisation qu’accentuèrent sans doute des relations plus soutenues avec la cour byzantine et la cour de Cordoue. Parallèlement, l’importance réelle et symbolique d’Aix-la-Chapelle comme capitale impériale et centre de cour diminua rapidement et l’empire universel dont rêvèrent l’empereur Otton III et le pape Sylvestre II au tournant de l’an mille s’ancrait à Rome, capitale de la chrétienté, annonçant les prétentions des pontifes romains à dominer le monde et à s’imposer aux souverains séculiers aux xiie et xiiie siècles, avant que ceux-ci ne commencent à en rejeter la tutelle aux xive et xve siècles.

    14Aux xiie-xiiie siècles, le développement d’une cour, d’une bureaucratie pontificale et d’un cérémoniel ancrés à Rome, dans le palais du Latran et la basilique Saint-Pierre24, servit sans doute de modèle aux monarchies française et anglaise en voie d’autonomisation et, sans que les souverains et princes renoncent à la mobilité qui était une forme de domination symbolique de l’espace25, Paris et Londres s’affirmèrent de plus en plus comme capitales et comme des villes de cour26 Dans les deux derniers siècles du Moyen Âge, de brillantes cours princières au cérémoniel sophistiqué se développèrent aussi dans les cités-États italiennes comme dans les Pays-Bas bourguignons ou dans d’autres principautés, traduisant un nouvel ancrage dans de véritables villes de cour27 Elles ne firent pas disparaître la symbolique des fortifications, mais se distinguèrent par la multiplication des constructions palatiales et religieuses, des hospices et autres édifices édilitaires, construits pour servir ou illustrer le prestige du prince et de sa cour28 Plus spécifiquement, l’essor du mécénat permit aux princes d’attirer à leur cour les plus grands artistes européens et de modeler ainsi les cours à leur image. La commande artistique devint une forme de surenchère dans la dépense et un élément essentiel de leur rayonnement. Enrichis par le commerce, les princes italiens ou les ducs de Bourgogne accrurent ainsi l’attractivité de leurs cours aux dépens des cours royales, comme s’ils cherchaient à compenser dans le symbolique ce qu’ils ne pouvaient gagner dans la domination de leur territoire29.

    15La prégnance des modèles impériaux tardo-antiques n’est pas moins grande dans l’empire islamique, qui s’est formé dans la seconde moitié du viie siècle dans le sillage des conquêtes arabes30 Les bains de Quṣayr ‘Amra, aujourd’hui dans la steppe jordanienne, et la salle d’audience de plan basilical qui leur sert de vestiaire, ornés de fresques réalisées dans les années 710, en offrent une belle illustration31 La fresque dite des rois comprend six figures représentées à la manière perse, en frontalité, les costumes dissimulant la forme des corps. Il y a là, identifiables par des légendes peintes en arabe et en grec, le caesar (l’empereur byzantin), le kisrā (le roi des rois sassanide), le najāshī (le négus d’Aksum), le roderik (le roi wisigoth de Tolède) et deux autres figures que l’on peut identifier par leurs attributs, les légendes n’ayant pas été conservées, à l’empereur de Chine et au khāqān, l’empereur des Turks. Cette fresque ne rappelle pas simplement les victoires des Arabes et le nom de leurs adversaires vaincus, soumis ou tenus en respect : elle dit l’universalité du pouvoir auquel prétend l’empereur omeyyade, à qui les grands souverains du monde font allégeance. Quant au décor des autres salles de Quṣayr ‘Amra – frigidarium, tepidarium et caldarium –, les scènes de divertissement, de lutte, de chasse, de bain témoignent combien l’art de cour omeyyade s’inspire des modèles culturels impériaux de l’Antiquité tardive, ceux de l’empire perse et de l’empire gréco-romain.

    16Une tradition historiographique bien établie, largement dépendante des historiographes de langue arabe des ixe-xe siècles, a longtemps présumé une rupture nette, dans l’histoire de l’empire islamique, entre la dynastie impériale des Omeyyades (660-750) et celle des Abbassides (750-1258). La cour des premiers appartiendrait encore, par ses références, ses modèles et ses pratiques, à l’Orient tardo-antique, celle des seconds au Moyen Âge islamique32 Les travaux plus récents montrent pourtant que les fondations de l’empire islamique, qu’elles soient d’ordre militaire ou monétaire, bureaucratique ou idéologique, sont posées au tournant des viie et viiie siècles, et ne se modifient pas sensiblement pendant deux siècles33 La mobilité de la cour omeyyade – qui multipliait dans la steppe syro-jordanienne les palais, les lieux d’étape, les relais de chasse et se déplaçait au gré des saisons comme le faisait la cour perse sassanide – n’est pas abandonnée par les Abbassides34 Le destin urbain exceptionnel de Bagdad fait souvent oublier que la fondation d’al-Manṣūr en 762 fut celle d’un complexe palatial et non d’une ville ; que Madīnat al-Manṣūr était déjà la troisième résidence impériale fondée en Irak depuis l’avènement de la dynastie abbasside, douze ans plus tôt ; que l’empereur Hārūn al-Rashīd, à la fin du siècle, lui préféra à Bagdad le Palais de l’Éternité (Qaṣr al-Khuld) édifié au bord du Tigre, quand il ne résidait pas à Raqqa, sur l’Euphrate, pour conduire les expéditions d’été contre la frontière byzantine ; que la cité d’al-Manṣūr fut en partie ruinée lorsque la guerre de succession qui opposait les deux fils d’Hārūn atteignit Bagdad en 813 et que la cour abbasside quitta la capitale en 836 pour un nouveau complexe palatial, édifié une centaine de kilomètres plus au nord, à Samarra. Paradoxalement, le retour définitif des Abbassides à Bagdad en 892 amorça le déclin de leur cour et la perte progressive de sa dimension impériale.

    17Il reste que le moment impérial abbasside, s’il s’inscrit dans une forte continuité avec l’empire omeyyade, a marqué une étape importante dans l’élaboration d’un modèle curial proprement islamique, pour partie héritier des modèles impériaux tardo-antiques, pour partie original, et que ce modèle a fortement influencé les cours islamiques médiévales35 Dès le dernier tiers du ixe siècle, les pouvoirs régionaux qui s’émancipent de la tutelle impériale comme, au xe siècle, les nouveaux pouvoirs califaux, qui prétendent concurrencer ou évincer le califat abbasside, reprennent à leur compte le modèle de la cité palatiale, complexe de palais, de casernements et d’entrepôts établi à l’écart des fortes concentrations urbaines, dont la Samarra abbasside offre l’exemple le plus abouti36 À l’écart de Fusṭāṭ, la cité tulunide d’al-Qaṭā’i‘ ; éloignée de Kairouan et Tunis, la cité fatimide de Mahdia ; à l’écart de Cordoue, les cités omeyyades de Madīnat al-Zahrā’ et de Madīnat al-Zāhira ; à l’écart de Fusṭāṭ, à nouveau, la cité fatimide d’al-Qāhira : toutes reprennent, avec des traditions architecturales et des projets monumentaux différents, un modèle élaboré en Irak abbasside, instituant une séparation physique et symbolique entre le souverain et sa cour, d’une part, et les populations urbaines majoritairement musulmanes, dont on craint la masse et l’éventuelle hostilité, d’autre part. Il faut la grande crise des années 1060 en Égypte et la ruine d’une partie de Fusṭāṭ pour que la cité califale d’al-Qāhira (Le Caire) ouvre ses portes à l’installation de la population civile à proximité des palais du calife37.

    18D’autres éléments saillants se sont fixés dans le modèle curial abbasside. Ainsi en va-t-il de la place des poètes et de la poésie. Celle-ci s’inscrit certes dans une très ancienne tradition curiale, mais la dimension universelle nouvelle de la langue arabe, langue d’empire, confère aux poètes un rôle pivot dans la vie de cour dans le temps même où se constitue, par les enquêtes des lexicographes auprès des bédouins d’Arabie, le trésor de mots de la langue arabe38 Le patronage des sciences, et notamment des sciences rationnelles – philosophie, logique, mathématiques, astronomie – est également la réactivation d’un vieux modèle curial, mais beaucoup plus exceptionnel et largement disparu dans l’Antiquité tardive. La cour abbasside des ixe-xe siècles procure un environnement favorable aux sciences rationnelles dont l’histoire des cours antiques et médiévales offre peu d’exemples. Ce qui s’y joue alors est la capacité du pouvoir califal à articuler autour du souverain un discours de l’universel39 Certaines cours islamiques post-impériales ont tenté de le reproduire, sur un segment plus circonscrit, à l’image des cours de l’Iran et de l’Asie centrale timourides, férues d’astronomie.

    19Le modèle curial abbasside fixe cependant un autre paradigme, dont la postérité est bien plus large dans les cours islamiques médiévales : celui du souverain de justice. Aux viie-viiie siècles, l’élaboration d’un droit proprement islamique et l’établissement d’institutions judiciaires nouvelles s’effectuent dans un rapport complexe au pouvoir impérial et dans une certaine autonomie à l’égard de ses représentants40 Mais avec l’avènement de la dynastie abbasside, si le domaine du droit échappe progressivement à l’autorité califale et s’affirme même parfois contre elle, l’institution judiciaire passe à l’inverse sous son contrôle étroit, centralisé depuis Bagdad41 Mieux encore, de la justice rendue dans l’empire par les cadis, l’empereur prétend dire aussi le dernier mot. La juridiction des maẓālim – le redressement des injustices –, habilitée à revenir sur la chose jugée, est exercée par l’empereur en personne, en sa cour, lors d’audiences publiques où sont lues les requêtes de ses sujets. C’est là un legs majeur du modèle curial abbasside, qui survit à l’effondrement de l’autorité impériale en Islam, et que l’on retrouve exercé plus tard, dans les cours sultaniennes, par des souverains dont le pouvoir repose sur la force des armes, à l’image des sultans mamelouks du Caire42.

    20Un dernier élément mérite d’être singularisé dans le modèle curial abbasside, tant pour sa nouveauté que pour sa postérité post-impériale : la place des femmes, ou plus exactement la place du harem et celle des relations hommes-femmes dans la vie de cour. Le harem s’institutionnalise à l’époque abbasside : il occupe à la cour un espace propre, réservé, interdit – c’est le sens même du mot ḥaram –, il est doté d’une hiérarchie d’offices et de revenus propres, il exerce surtout une influence décisive sur la compétition politique au sein de la cour impériale, où la mère du souverain, souvent une ancienne esclave, joue un rôle de premier plan43 Le harem impérial comprend plusieurs centaines de concubines : le chiffre de 4 000 sous le règne d’al-Mutawakkil bi-Allāh (847-861), lui-même fils d’une esclave, donne par son exagération même un ordre de grandeur de cette cour féminine établie au sein de la cour impériale. Or « l’amour à la cour des Abbassides » n’est pas qu’une question de chiffres, mais de culture curiale, un « code de compétence sociale » par lequel les courtisans se distinguaient des autres élites, un jeu de rôles courtois où les femmes, notamment les femmes esclaves, exerçaient une forme paradoxale de pouvoir sur les hommes44 La cour est aussi, et peut-être avant tout, un ensemble complexe de relations interpersonnelles.

    Les relations interpersonnelles

    21Parmi ceux qui avaient pour point commun l’accès permanent ou occasionnel au souverain, qui étaient appelés ainsi à vivre et à interagir, les critères de différenciation étaient multiples, plus ou moins formalisés, variables dans le temps et l’espace : la détention de charges auliques, la participation au conseil et au gouvernement, le statut, le genre, l’âge. Le nombre de courtisans, mais aussi la place spécifique, selon les cas, des esclaves, des eunuques, des femmes, des étrangers, des otages, la familiarité plus ou moins grande avec le souverain font de chaque cour un ensemble unique et changeant.

    22Les cours occidentales n’ont pas développé une administration et une hiérarchie aussi sophistiquées que la cour byzantine et les cours islamiques, malgré des relations suivies avec elles. Avant les changements de la fin du Moyen Âge, les services palatiaux étaient peu développés, même aux beaux temps carolingiens, et les grands officiers ecclésiastiques qui les dirigeaient tenaient des charges souvent plus honorifiques que réelles, obtenues grâce à leur proximité avec le souverain et au poids de leurs réseaux personnels.

    23Les distinctions entre ordres et statuts se révèlent réductrices pour rendre compte des cours occidentales aux configurations mouvantes. En l’absence de critères juridiques précis définissant la noblesse avant la fin du Moyen Âge, les cours étaient des espaces relationnels où le rang d’une personne, exprimé dans les préséances, la place au conseil, les assemblées ou les cérémonies, n’était pas fixé par un statut rigide, mais par un ensemble de relations déterminant l’identité des personnes et des groupes. Si des charges honorifiques distinguaient les grands du petit personnel, avec des gradations, ceux qui tenaient les premières places à la cour pouvaient aussi n’en détenir aucune. La distinction entre clercs et laïcs, si importante dans les sociétés chrétiennes, était elle-même recoupée par d’autres identités, parentales, régionales ou autres, qui déterminaient diverses configurations. Le poids respectif des clercs et des laïcs a d’ailleurs beaucoup changé selon les époques, et même selon les règnes. Si les abbés des grands monastères royaux ont souvent tenu le premier rang à la cour carolingienne, les empereurs germaniques s’appuyèrent davantage sur les évêques qui sortaient de la chapelle impériale, mais, dans l’un et l’autre cas, on aurait tort de sous-estimer les liens que les grands laïcs entretenaient avec les abbés et les évêques d’un côté, avec le souverain auxquels ils étaient souvent apparentés de l’autre : ils partageaient avec lui un même genre de vie et en particulier le même goût de la chasse et du combat. Si, à la cour, les relations de parenté soutenaient souvent des amitiés et des fidélités politiques, l’âge déterminait aussi d’autres associations, avec en particulier des groupes de jeunes qui grandissaient avec les fils du souverain45 Des possibilités variables de transcender les critères de statut n’ont pas manqué, mais les ascensions trop rapides étaient souvent contestées et on ne trouve pas dans les cours occidentales ces catégories particulières de personnes qu’étaient les esclaves et les eunuques dans les cours orientales.

    24Les critères de genre jouaient assurément un rôle important et consolidaient ici comme ailleurs la domination masculine. Néanmoins, on ne rencontre pas dans les cours occidentales cette séparation physique des sphères masculine et féminine si caractéristique des cours orientales. Bien au contraire, la visibilité de la reine, des filles du roi et des épouses de comtes dans l’espace public s’est renforcée et fut même théorisée dans la morale politique à partir de l’époque carolingienne, en se fondant sur les modèles bibliques d’Esther et de Judith. À la fin du Moyen Âge, la présence féminine se fit même davantage sentir encore, au point qu’est née à la cour de France une « cour des Dames » avec la constitution d’une Maison de la reine dotée d’un personnel spécifique46.

    25Famille, familiarité, confiance. La familiarité royale est devenue un instrument politique pour le roi qui l’accordait, la retirait, la rendait, pour les familiers qui l’utilisaient pour se distinguer et en répercuter les bienfaits sur leurs propres parents, amis et fidèles. Elle n’était pas complètement genrée, car la reine, comme tous ceux qui faisaient partie du cercle étroit des familiers du roi, jouait elle-même de sa familiarité et de son intermédiarité. La familiarité déterminait un petit groupe de conseillers désignés à partir de l’époque carolingienne comme les amis du roi, un concept nouveau qui traduit le caractère affectif de la relation politique. Parmi les conseillers privés du souverain, ses « intimes », une ou deux personnes se détachaient le plus souvent, prenant le dessus sur les autres et occupant la première place à la cour. L’amitié dessinait ainsi les contours d’un groupe de familiers entièrement masculin, auxquels le souverain manifestait son attachement par des démonstrations publiques et des gestes charnels comme le baiser, les embrassades. Stephen Jaeger a bien montré que ces gestes servaient à distinguer la noblesse, à redéfinir la hiérarchie et que les manifestations de proximité corporelle, d’intimité étaient d’autant plus nécessaires que la relation était dissymétrique47 L’intimité était donc elle-même évaluée et parfois contestée, comme ce fut le cas quand le roi Robert le Pieux se mit à aimer d’un amour exclusif le comte Hugues de Beauvais, renversant ainsi la hiérarchie de la cour. Un siècle plus tard, Orderic Vital dénonça cette fois, après d’autres, les nouvelles modes frivoles, en particulier les souliers à bout recourbé, qu’avaient adoptées les jeunes hommes de la cour du roi Guillaume le Roux, qualifiés par l’auteur d’« efféminés », même s’ils cherchaient à plaire aux femmes par toutes sortes de lascivetés48 Les censeurs monastiques reprochaient au roi le choix de ses jeunes conseillers, son goût pour les jongleurs, les poètes, les musiciens, ses mœurs qui contrevenaient à la distinction des genres et son peu d’enthousiasme à mettre en œuvre les décrets réformateurs. Mais les nouvelles modes traduisaient aussi de nouvelles formes de relations entre hommes et femmes et l’émergence d’une nouvelle éthique de cour, qui faisait preuve d’une remarquable capacité à jouer avec les normes, les valeurs, les idéaux pour tout ce qui concernait la sexualité. À partir de la fin du xie siècle, dans les cours occitanes où les poètes chantaient la fin’amor, on a imaginé un monde où la sexualité était réintégrée dans le champ des relations entre les hommes et les femmes, en dehors même des contraintes du mariage. Albrecht Classen suggère que, dans ces cours méridionales qui s’organisaient largement en dehors de l’Église, la société, libérée des dangers extérieurs et en pleine croissance, a produit un modèle dans lequel l’amour, émotion puissante et complète, est devenu un puissant vecteur d’auto-identification de l’élite laïque, affaiblissant ainsi l’amitié masculine, qui était le ciment des cours du haut Moyen Âge et contribuant à promouvoir une conjugalité plus structurante et plus complète aux xive et xve siècles49.

    26Une telle éthique contrastait avec celle qui se maintenait dans les cours septentrionales où l’amour chrétien était devenu une vertu royale, englobante, productrice de hiérarchie et de séparation des genres. Pour le poète Angilbert, qui avait dédié un premier poème d’éloge à Charlemagne au milieu des années 790, l’amour entre le roi, ses proches et ses poètes était un gage d’harmonie et d’ordre, qui contribuait à la gloire du roi, comme ses victoires militaires et ses vertus chrétiennes50 Cette émotion intégrative, partagée par les membres de la cour, reposait sur un même idéal et sur une même culture poussant à la coopération et censés atténuer la violence de la compétition pour l’obtention des charges, des richesses ou pour l’accès au souverain. Coopération et compétition se développaient en même temps et mettaient en jeu les mêmes formes de relations, qui relevaient de la parenté, de l’amitié, du clientélisme51 Quand on parvient à en comprendre les ressorts, on met au jour le degré d’intégration et les forces de dissociation jusque dans le cercle le plus étroit du pouvoir52 Les méthodes d’analyse réticulaire, quand les sources s’y prêtent, permettent ainsi de mesurer la centralité et l’intermédiarité de certaines personnes, y compris des femmes. Ouvrant des perspectives fécondes, Isabelle Rosé a ainsi démonté le réseau de la reine Emma, épouse du roi Raoul, en l’inscrivant dans le champ des relations d’amitié et de compétition53 La morphologie des groupes, des factions, leur poids politique et les changements dans le temps constituent également des champs de recherche prometteurs si l’on s’attache à définir leur identité, à qualifier la nature de leurs relations et la bienveillance qui était le fondement de la confiance.

    27La densité et la complexité des réseaux de relations noués autour de la personne du souverain constituent sans aucun doute la réalité sociale la mieux partagée par les différentes sociétés politiques du monde médiéval, celle qui nous permet d’identifier sous le même vocable de « cour » des institutions par d’autres aspects très différentes. Ces relations interpersonnelles peuvent prendre néanmoins des formes originales, voire singulières. Dans la culture politique de l’Islam médiéval, deux traits méritent à cet égard d’être soulignés : l’amour, encore, et la relation entre maître et esclaves.

    28La lecture politique que Gabriel Martinez-Gros propose du Collier de la colombe sur l’amour et les amants (Ṭawq al-ḥamāma fī l-ulfa wa l-ullāf), traité sur l’amour composé par l’Andalou Ibn Ḥazm dans les années 1020, en pleine tourmente de la guerre civile qui devait provoquer l’effondrement du califat omeyyade de Cordoue, montre comment le vocabulaire de l’amour est devenu un langage codé, manié avec virtuosité par les lettrés gravitant dans l’entourage des souverains. Mais cette lecture suggère surtout combien les relations interpersonnelles dans les grandes cours islamiques étaient non seulement pensées et formulées, mais vécues sur le mode de la passion amoureuse. L’amour est une fitna, une guerre civile, une sécession, par laquelle un individu rompt ses liens ordinaires pour s’attacher à l’objet de sa passion54 Trois siècles plus tard, à la cour du Caire, c’est la passion amoureuse, encore, qui qualifie les liens exclusifs que le sultan al-Nāṣir Muḥammad (r. 1310-1341) noue avec certains de ses courtisans, comme ce jeune Mongol de statut libre répondant au nom de Qawṣūn (le Bouleau), que le sultan convainc de se vendre lui-même comme esclave pour mieux s’attacher sa personne55.

    29C’est l’autre trait saillant des relations interpersonnelles dans la culture de cour de l’Islam médiéval : la place des liens maître-esclaves. Ce qui est en jeu ici n’est pas seulement un mode de recrutement des serviteurs du souverain, qu’il s’agisse de ses concubines56, des eunuques chargés de son harem, de sa chambre, de son trésor personnel ou plus tard de sa dépouille mortelle57 ; qu’il s’agisse, dans le cas des mamelouks, de sa garde rapprochée58 ; qu’il s’agisse enfin, dans de plus rares situations, de ses administrateurs, comme à la cour ottomane au xve siècle, où nombre de vizirs étaient des enfants de l’aristocratie byzantine ou serbe devenus kapı kulları, ces « esclaves de la Porte » auxquels Gilles Veinstein a consacré son dernier ouvrage, paru à titre posthume59 Ce qui se joue, au-delà de la sélection et de la formation des serviteurs, c’est bien évidemment la fidélité interpersonnelle, d’autant plus indéfectible que l’esclave doit à son maître de l’avoir nourri et élevé et que le serviteur affranchi lui doit la liberté tout en lui restant étroitement lié par les obligations légales des liens de clientèle (walā’). Ce rôle de l’esclavage comme forge de la fidélité politique n’est pas propre à l’Islam : l’anthropologue Alain Testart, qui en trace la forme la plus extrême, celle des « morts d’accompagnement », y voit l’une des matrices de l’État dans nombre de cultures politiques, attestée par l’archéologie en Asie orientale dans l’Antiquité, comme par l’ethnographie dans l’Afrique subsaharienne précontemporaine60 Il n’en reste pas moins que la force des liens noués entre le maître et l’esclave a joué un rôle décisif dans le fonctionnement des cours islamiques médiévales, au point d’éclipser parfois les liens de parenté. C’est ainsi qu’à la cour du Caire au xve siècle, le sultan élève certains de ses jeunes mamelouks parmi ses propres enfants, pour en faire ses héritiers politiques. Si de telles relations ne font l’objet d’aucune formalisation légale, en raison notamment de l’interdit coranique qui pèse sur la pratique de l’adoption, la familiarité qu’elles fondent entre le souverain et « ses fils par le sabre » produit de multiples effets sur la vie de cour, et se prolonge jusque dans la mort où les hiérarchies informelles se reproduisent dans l’ordonnancement des tombeaux.

    Pour une histoire globale

    30L’étude des modèles de cour, et plus encore celle des relations interpersonnelles qui forment le tissu social des milieux curiaux, montrent combien la cour peut constituer un objet très fécond d’histoire comparée des cultures politiques à l’échelle du monde médiéval. Mais le changement d’échelle pose également le problème en des termes nouveaux, que les médiévistes n’ont été pas les premiers à explorer, sans doute parce que l’histoire du Moyen Âge ne s’y prête que de manière très inégale et à des conditions bien particulières, à savoir dans les termes d’une histoire connectée61 On sait le rôle qu’a joué Sanjay Subrahmanyam, historien des sociétés de l’Inde et de l’océan Indien aux xvie-xviie siècles, dans l’émergence du paradigme des connected histories. En 2015, il consacrait le cours de la chaire du Collège de France Histoire globale de la première modernité à une « histoire connectée des sociétés de cour », déployée dans l’espace narratif des écrits européens, notamment portugais, peignant les cours de culture turco- et indo-persanes62 La question qui occupe Subrahmanyam est celle des conditions d’intelligibilité mutuelle de deux cultures politiques mises soudainement et de manière intensive en contact. Or, le Moyen Âge offre très peu d’exemples d’une fréquentation assidue et régulière d’une culture de cour par des observateurs issus d’un univers et d’un imaginaire politiques radicalement différents – la principale exception étant sans doute la cour impériale mongole, dont la singularité radicale étonnait des observateurs venus aussi bien de Chine que des pays d’Islam ou de l’Occident latin63.

    31Est-ce à dire qu’une histoire connectée des cours médiévales, ou la recherche des connexions curiales au Moyen Âge, ne constitue pas un horizon accessible ? Dans un chapitre de l’Histoire du monde au xve siècle consacré aux sociétés de cour, Étienne Anheim proposait de nommer « univers curial » un « ensemble de cours entretenant d’étroits rapports d’imitation et de compétition dans l’élaboration des modèles institutionnels et culturels ». Pour l’auteur, plusieurs univers curiaux coexistent dans le monde au xve siècle, formant des ensembles relativement clos en ce sens que « les échanges entre les cours appartenant à un même réseau sont supérieurs aux échanges avec d’autres univers curiaux64 ». L’échelle d’analyse pertinente ne serait donc pas le monde mais des mondes, mondes qui ne seraient durablement entrés en connexion qu’au xvie siècle avec la dilatation mondiale de l’univers curial occidental.

    32Un tel constat, si on le retient, n’empêche pas que l’on puisse effectivement repérer, aussi ténues et exceptionnelles soient-elles, ces situations de mise en relation d’univers curiaux fortement hétérogènes. À la cour d’Éthiopie vers 1415, l’arrivée de trois renégats de la cour du Caire – un émir mamelouk, un maître armurier et un administrateur copte – permit au roi chrétien Yeshaq de réformer les institutions de son royaume65 Mais c’est bien à l’échelle de chacun des univers curiaux que l’on peut mettre en évidence le rôle des échanges, des contacts, des connexions, dans la formation des milieux et l’élaboration des modèles de cour.

    33La notion d’univers curial ne se conçoit qu’associée à celle d’identités partagées. Les cours occidentales ont développé des formes d’organisation, des manières de paraître et de faire qui participaient d’une certaine culture commune et d’un imaginaire commun66, mais qui étaient aussi le fruit de multiples échanges et transferts culturels qui dépassaient largement les limites de l’Occident chrétien et qui s’inscrivaient dans des réseaux plus ou moins étendus, plus ou moins hiérarchisés selon les périodes, mais qui recoupaient ceux des cours byzantines et islamiques67 Les relations diplomatiques, qui ont fait l’objet de travaux récents68, sous-tendaient en partie les échanges, mais des agents très divers assuraient la communication entre les cours : envoyés officiels, femmes données ou échangées, pèlerins et voyageurs, exilés et otages, lettrés, artistes, théologiens, canonistes, marchands et médecins contribuaient à diffuser objets, idées, pratiques. Le concept d’univers curial dépasse donc la question des réseaux en faisant intervenir les échanges et la transculturalité induite par la circulation des personnes et des objets.

    34L’espace ainsi connecté ne pouvait former un même univers curial. Les envoyés des souverains occidentaux mettaient d’ailleurs en avant leurs différences culturelles avec les cours orientales, renforçant par là même l’identité de leur propre communauté d’appartenance. Les récits de Liutprand de Crémone sur la cour byzantine69 et ceux de Jean de Gorze sur celle de Cordoue70 montrent la distance culturelle entre Occident et Orient mais, au-delà des différences, le goût prononcé pour la chasse, les banquets, les biens de luxe et les objets exotiques sont certainement des éléments d’une culture commune des cours71 Les échanges ont été constants, mais d’une manière générale, l’Occident s’est sans doute davantage inspiré des univers curiaux orientaux que l’inverse. Les croisades et la fondation des royaumes latins en Orient, qui ont bouleversé l’Islam, ont aussi accéléré les transferts culturels vers l’Occident et transformé les cours occidentales72 En même temps, le sens et la valeur des pratiques et des mêmes objets changeaient souvent d’un espace curial à l’autre73 Ainsi, les voiles et les tentures, qui faisaient partie d’une culture partagée par la cour byzantine et celles des califats islamiques aux ixe et xe siècles ne marquaient pas la même inaccessibilité et la même invisibilité du souverain dans les mondes byzantin et islamique, encore moins quand ils s’introduisirent à la cour ottonienne au xe siècle74.

    35Dans l’Occident latin, la multiplication des cours royales et princières et l’institution de nouveaux royaumes chrétiens en Europe centrale et septentrionale ont multiplié les connexions et conduit à diffuser de nouvelles modes curiales. Les épouses royales étrangères introduisaient ainsi dans leur cour d’adoption, avec plus ou moins de succès, des éléments de leurs cultures d’origine, suscitant parfois des craintes et des réactions hostiles. En 1043, l’abbé Sigefroid de Gorze écrivit ainsi à l’abbé Poppon de Stavelot une lettre dans laquelle il condamnait le projet de mariage de l’empereur Henri III avec Agnès de Poitou, parce qu’ils étaient apparentés à un degré trop proche mais aussi parce qu’Agnès pouvait apporter des coutumes étrangères qui auraient été rejetées à la cour impériale75 Là encore, les modes étrangères devaient être réinterprétées sous des formes particulières pour être acceptées et éventuellement rediffusées. Le rayonnement culturel de certaines cours, comme celui de la cour capétienne au xiiie siècle ou celui de la cour bourguignonne au xve siècle, a accéléré les transferts, sans toutefois conduire à une uniformisation76, ce qui doit finalement nuancer l’idée d’un univers curial unique dans l’Occident chrétien.

    36Les évolutions politiques majeures qui affectent l’Islam à partir du xie siècle modifient également en profondeur les pratiques curiales. La dislocation de l’empire islamique, l’avènement de nouveaux pouvoirs resserrés autour d’une aristocratie guerrière soit turke, soit berbère, dans les deux cas, étrangère à la culture arabo-persane qui avait façonné le modèle curial abbasside, donnent naissance à des cultures curiales distinctes. À l’Occident de l’Islam, l’empire almohade, qui est parvenu un temps, à son apogée de la fin du xiie siècle, à réunifier l’ensemble des territoires de Séville à Tunis, laisse ainsi une marque profonde dans les styles de chancellerie, les usages diplomatiques, la hiérarchie des offices, dont les cours rivales de Grenade, Fès, Tlemcen et Tunis cultivent l’héritage aux xive-xve siècles77 Dans l’ancien espace almohade, les mêmes hommes circulent d’une cour à l’autre, proposant leurs compétences d’administrateur, de chancelier et de diplomate aux différents souverains : à cet égard, le départ d’Ibn Khaldūn pour Le Caire en 1382, après trois décennies passées à sillonner les cours du Maghreb et d’al-Andalus, constitue une rupture et un véritable exil78.

    37En Orient, c’est l’empire des Grands Seldjoukides qui, faisant fond sur l’héritage abbasside, a forgé au tournant des xie et xiie siècles une nouvelle culture curiale, identifiable notamment à sa hiérarchie d’offices issus du service de la maison du sultan et marquée par une forte « militarisation du goût », que reprennent après lui ses héritiers politiques à Mossoul, Alep, Damas et Le Caire79 Mais au milieu du xiiie siècle, les conquêtes mongoles ont fait basculer vers l’est le cœur de l’ancien empire seldjoukide, situé entre Bagdad et Ispahan. Désormais une frontière culturelle sépare, à l’ouest et à l’est de l’Euphrate, les cours de culture arabe de celles de culture persane, alors même que toutes, de l’Asie centrale à l’Égypte, sont dominées par des aristocraties guerrières de culture turke. Rares désormais sont les transfuges entre le sultanat mamelouk d’Égypte et de Syrie d’une part, l’Ilkhanat mongol et ses successeurs turkmènes ou timourides d’autre part80.

    38Jusqu’à quel point ces trois cultures curiales – respectivement centrées sur l’Andalus et le Maghreb, l’Égypte et la Syrie, l’Iraq, l’Iran et l’Asie centrale, et qui essaiment sur les terres nouvelles où l’Islam progresse, en Afrique subsaharienne, en Europe balkanique, en Inde, en Asie du Sud-Est – divergeaient-elles dans leurs pratiques, leur langage politique, leurs façons de faire ? Un témoignage exceptionnel prend à rebours l’impression d’éclatement de la culture de cour du monde islamique à la fin du Moyen Âge : celui que livre le Présent à ceux qui aiment à réfléchir sur les curiosités des villes et les merveilles des voyages (Tuḥfat al-Nuẓẓār fī gharā’ib al-amṣār wa ‘ajā’ib al-asfār), ouvrage composé en arabe, achevé à la cour mérinide de Fès en 1356 par le lettré andalou Ibn Juzayy, sur la base des notes et souvenirs de voyage dicté par celui que le livre érige en « voyageur du siècle », le fameux Ibn Baṭṭūṭa81 La Tuḥfat al-Nuẓẓār propose un panorama du monde islamique dont l’un des passages obligés, dans chaque contrée qu’Ibn Baṭṭūṭa dit avoir visitée, est la description du souverain, de sa cour et de l’étiquette qu’il y fait régner. Ce tableau comparé des cours du monde islamique, de Grenade à Mālī (sur le Niger) et Pasaï (sur l’île de Sumatra), fait certes la part belle aux curiosités destinées à susciter l’intérêt des lecteurs, au premier rang desquels figurent les courtisans de la cour mérinide de Fès, élevée en modèle de son temps. Mais il est également révélateur d’un certain air de famille, d’une familiarité dans l’ordre de la culture politique qui se manifeste aussi bien dans les normes partagées que dans la façon d’y déroger, et qui réunit ces cours si différentes dans un même univers curial.

    39Reste à comprendre comment ce vaste univers curial s’est maintenu sur les vieilles terres de l’empire islamique, et s’est étendu après l’empire, très au-delà de ses frontières, au-delà également du domaine propre de la langue arabe. La Tuḥfat al-Nuẓẓār, qui est aussi une biographie du voyageur, lequel réussit à s’inviter à la cour de souverains de langue et de culture différentes et à s’y faire reconnaître une identité curiale désirable, tend à suggérer que ce sont les hommes qui connectent les cours islamiques. Pourtant, si les savants et les saints voyagent effectivement, parfois sur de très longues distances, l’étude prosopographique des aristocraties guerrières montre à l’inverse la très faible perméabilité des élites détentrices de la réalité du pouvoir, alors même qu’elles partagent souvent la même langue de cour, le même langage politique, les mêmes goûts esthétiques. À cet égard, le récit d’Ibn Baṭṭūṭa, qui met en scène des fratries dont le voyageur rencontre chaque membre séparément, qui en lisière du Sahara, qui aux portes de la Chine, tend un écran trompeur82 Ce qui circule à l’échelle du monde islamique, ce qui connecte entre elles les cours, plus que les hommes et les femmes, ce sont les objets (étoffes, objets d’art, esclaves, livres)83, et plus encore que les livres, les récits, les anecdotes, les maximes, les histoires qu’ils colportent :

    On raconte – mais Dieu est le plus savant – qu’il y avait au temps jadis, il y a bien, bien longtemps, un souverain sassanide qui régnait sur les îles de l’Inde et de la Chine. Il commandait à une forte armée. Une multitude de personnes attachées à son service, d’esclaves et toute une suite se pressaient dans son palais.

    40Ainsi commence le premier conte des Mille et Une Nuits84.

    Notes de bas de page

    1 Ermold le Noir, Poème sur Louis le Pieux et épitres au roi Pépin, éd. et trad. par Edmond Faral, Paris, Les Belles Lettres, 1964, vers 2064-2065, p. 157-159.

    2 Ibid., vers 2164-2165, p. 166-167.

    3 Les villes capitales au Moyen Âge. 36e congrès de la SHMESP (Istanbul, 2005), Paris, Éditions de la Sorbonne, 2006.

    4 Victor Battaggion, Thierry Sarmant (dir.), Histoire mondiale des cours de l’Antiquité à nos jours, Paris, Perrin, 2019.

    5 Norbert Elias, La société de cour, traduit de l’allemand (1969), Paris, Flammarion, 1985.

    6 Giuseppe Sergi, « Formi e compiti delle aggragazioni intorno ai poteri altomedievali », dans Le corti nell’alto medioevo. Atti delle settimane LXII, Spolète, Fondazione del centro italiano di studi sull’alto medioevo, 2015, p. 1-25 ; Maaike van Berkel, Nadia Maria El Cheikh, Hugh Kennedy, Letizia Osti, Crisis and Continuity at the Abbasid Court: Formal and Informal Politics in the Caliphate of al-Muqtadir (295-320/908-32), Leyde, Brill, 2013.

    7 Sean Gilsdorf, The Favor of Friends: Intercession and Aristocratic Politics in Carolingian and Ottonian Europe, Leyde, Brill, 2014.

    8 Michael Featherstone, « Space and Ceremony in the Great Palace of Constantinople under the Macedonian Emperors », dans Le corti, op. cit., p. 587-610.

    9 Erving Goffman, La mise en scène de la vie quotidienne, t. 1, La présentation de soi, Paris, Les Éditions de Minuit, 1973.

    10 Stuart Airlie, « The Palace of Memory: the Carolingian Court as Political Centre », dans Sarah Rees Jones, Richard Marks (dir.), Courts and Regions in Medieval Europe, Woodbridge, York Medieval Press, 2000, p. 1-20.

    11 Book of Gifts and Rarities (Kitāb al-Hadāyā wa l-Tuḥaf), Selections compiled in the Fifteenth Century from an Eleventh-Century Manuscript on Gifts and Treasures, trad. et commenté par Ghāda Hijjāwī Qaddūmī, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1996.

    12 Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005.

    13 Gerda Heydemann, « The Ostrogothic Kingdom: Ideologies and Transitions », dans Jonathan Arnold, Shane Bjornlie, Kristina Sessa (dir.), A Companion to Ostrogothic Italy, Leyde, Brill, 2016, p. 17-46, ici p. 45-46.

    14 Josiane Barbier, « Le système palatial franc : genèse et fonctionnement dans le nord-ouest du regnum », Bibliothèque de l’École des chartes, 148, 1990, p. 245-299.

    15 Paul Diacre, Histoire des Lombards, Livre V, c. 34, trad. par François Bougard, Turnhout, Brepols, 1994, p. 119.

    16 Liutprand de Crémone, Antapodosis, livre VI, 5-10, dans Id., Œuvres complètes, éd. et trad. par François Bougard, Paris, CNRS Éditions, 2015, p. 329-335.

    17 Mayke de Jong, « Sacrum palatium et ecclesia : l’autorité religieuse royale sous les Carolingiens (790-840) », Annales. Histoire, sciences sociales, 58, 2003, p. 1243-1269 ; Janet L. Nelson, « Aachen as a Place of Power », dans Mayke de Jong, Franz Theuws (dir.), Topographies of Power in the Early Middle Ages, Leyde, Brill, 2001, p. 217-241.

    18 Pierre Legendre, De la société comme texte. Linéaments d’une anthropologie dogmatique, Paris, Fayard, 2011, p. 130-135.

    19 Geoffrey Koziol, The Politics of Memory and Identity in Carolingian Royal Diplomas: The West Frankish kingdom (840-987), Turnhout, Brepols, 2012.

    20 Régine Le Jan, « Les cérémonies carolingiennes : symbolique de l’ordre, dynamique de la compétition », dans Le corti, op. cit., p. 167-195.

    21 Janet L. Nelson, « Was Charlemagne’s Court a Courtly Society? », dans Catherine Cubitt (dir.), Court Culture in the Early Middle Ages: The Proceedings of the First Alcuin Conference, Turnhout, Brepols, 2003, p. 39-57.

    22 Gilbert Dagron, « Quelques remarques sur le cérémonial des fêtes profanes dans le De ceremoniis », Travaux et Mémoires du Centre de recherche d’histoire et civilisation de Byzance, 16, 2010, p. 237-244.

    23 Éginhard, La vie de Charlemagne, éd. et trad. par Michel Sot et Christiane Veyrard-Cosme, Paris, Les Belles Lettres, 2014, c. 22-23, p. 50-53.

    24 Agostino Paravicini Bagliani, La cour des papes au xiiie siècle, Paris, 1995 ; Id. (dir.), La corte dei papi, vol. 1-32, Rome, Viella, 1997-2021.

    25 Id., Eva Pibiri, Denis Reynard (dir.), L’itinérance des seigneurs, xive-xvie siècle. Actes du colloque international de Lausanne et Romainmôtier, 29 novembre-1er décembre 2001, Lausanne, université de Lausanne, 2003 ; Boris Bove, Alain Salamagne, Caroline zum Kolk (dir.), L’itinérance de la cour en France et en Europe Moyen Âge-xixe siècle, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2021.

    26 Boris Bove, Murielle Gaude-Ferragu, Cédric Michon (dir.), Paris, ville de cour, xiiie-xviiie siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2017.

    27 Élodie Lecuppre-Desjardin, La ville des cérémonies. Essai sur la communication politique dans les anciens Pays-Bas bourguignons, Turnhout, Brepols, 2004.

    28 Patrick Boucheron, Jacques Chiffoleau (dir.), Les palais dans la ville. Espaces urbains et lieux de la puissance publique dans la Méditerranée médiévale, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2004.

    29 Jacob Burckhardt, La civilisation de la Renaissance en Italie, traduit de l’allemand (1930), préface de Patrick Boucheron, Paris, Nouveau Monde, 2017. Voir aussi Patrick Boucheron, Jean-Philippe Genet (dir.), Marquer la ville. Signes, traces, empreintes du pouvoir (xiiie-xvie siècle), Paris/Rome, Éditions de la Sorbonne/École française de Rome, 2013.

    30 Robert G. Hoyland, Dans la voie de Dieu. La conquête arabe et la création d’un empire islamique, viie et viiie siècle, Paris, Alma, 2018.

    31 Claude Vibert-Guigue, Ghazi Bisheh, avec une contribution de Frédéric Imbert, Les peintures de Qusayr ‘Amra. Un bain omeyyade dans la bâdiya jordanienne, Beyrouth, Presses de l’Institut français du Proche-Orient, 2007.

    32 Dominique Sourdel, L’État impérial des califes abbassides (viiie-xe siècle), Paris, Puf, 1999.

    33 Petra M. Sijpesteijn, Shaping a Muslim State: The World of a Mid-Eighth-Century Egyptian Official, Oxford, Oxford University Press, 2013.

    34 Denis Genequand, Les établissements des élites omeyyades en Palmyrène et au Proche-Orient, Beyrouth, Presses de l’Institut français du Proche-Orient, 2012.

    35 Dominique Sourdel, « Questions de cérémonial abbaside », Revue des études islamiques, 28, 1960, p. 122-148 ; Hugh Kennedy, The Court of the Caliphs. The Rise and Fall of Islam’s Greatest Dynasty, Londres, Weidenfeld & Nicolson, 2004 ; Albrecht Fuess, Jan-Peter Hartung (dir.), Court Cultures in the Muslim World. Seventh to Nineteenth Centuries, Londres/New York, Routledge, 2011.

    36 Alastair Northedge, The Historical Topography of Samarra, Londres, British School of Archaeology in Iraq-Oxbow Books, 2005.

    37 Jean-Claude Garcin (dir.), Grandes villes méditerranéennes du monde musulman médiéval, Rome, École française de Rome, 2000.

    38 Beatrice Gruendler, Medieval Arabic Praise Poetry. Ibn al-Rumi and the Patron’s Redemption, Londres, Routledge, 2010.

    39 Rémy Gareil, Savoirs rationnels, pouvoir et construction de l’universel au ive/xe siècle. Le modèle bagdadien en question, thèse de doctorat dirigée par Françoise Micheau, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2019.

    40 Mathieu Tillier, L’invention du cadi. La justice des musulmans, des juifs et des chrétiens aux premiers siècles de l’Islam, Paris, Publications de la Sorbonne, 2017.

    41 Id., Les cadis d’Iraq et l’État abbasside (132/750-334/945), Damas, Presses de l’Institut français du Proche-Orient, 2009.

    42 Jørgen S. Nielsen, Secular Justice in an Islamic State: Maẓālim under the Baḥrī Mamlūks (662/1264-789/1387), Leyde, Nederlands Instituut voor het Nabije Oosten, 1985.

    43 Kennedy, The Court of the Caliphs, op. cit., p. 160-199 ; Nadia Maria El Cheikh, « The Harem », dans van Berkel, El Cheikh, Kennedy, Osti, Crisis and Continuity at the Abbasid Court, op. cit., p. 165-186.

    44 Gadi Algazi, Rina Drory, Marie-Pierre Gaviano, « L’amour à la cour des Abbassides. Un code de compétence sociale », Annales. Histoire, sciences sociales, 55/6, 2020, p. 1255-1282.

    45 Mattew Innes, « A Place of Discipline: Carolingian Courts and Aristocratic Youth », dans Cubitt (dir.), Court Culture, op. cit., p. 59-76.

    46 Caroline zum Kolk, « La naissance de la “cour des Dames” : la maison de la reine de France et son personnel féminin (Moyen Âge-xvie siècle) », dans Ead., Katherine Wilson-Chevalier (dir.), Femmes à la cour de France. Charges et fonctions (xve-xixe siècle), Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2018, p. 23-47.

    47 Stephen Jaeger, Ennobling Love: In Search of a Lost Sensibility, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 1999.

    48 Orderic Vital, The Ecclesiastical History of Orderic Vitalis, livre VIII, éd. et trad. par Marjorie Chibnall, Oxford, The Clarendon Press, 1973, t. 4, p. 187-189.

    49 Albrecht Classen, « Introduction. Love, Marriage and Transgression in Medieval and Early Modern Literature: Discourse, Communication, and Social Interaction », dans Id. (dir.), Discourses on Love, Marriage and Transgression in Medieval and Early Modern Literature, Tempe, Arizona Center for Medieval and Renaissance Studies, 2004, p. 1-42.

    50 Peter Godman, Poetry of the Carolingian Renaissance, Londres, Duckworth, 1985, p. 113-119.

    51 Régine Le Jan, Geneviève Bührer-Thierry, Stefano Gasparri (dir.), Coopétition. Rivaliser, coopérer dans les sociétés du haut Moyen Âge, 400-1120, Turnhout, Brepols, 2017.

    52 Stuart Airlie, « Bond of Power and Bonds of Association in the Court Circle of Louis the Pious », dans Id., Power and its Problems in the Carolingian Europe, Farnham, Ashgate, 2012, p. 191-204.

    53 Isabelle Rosé, « Autour de la reine Emma (vers 890-934) : réseaux, itinéraire biographique féminin et questions documentaires au début du Moyen Âge central », Annales. Histoire, sciences sociales, 73/4, 2018, p. 817-847.

    54 Ibn Ḥazm, De l’amour et des amants. Tawq al-hamâma fî l-ulfa wa l-ullâf (Collier de la colombe sur l’amour et les amants), trad. et éd. par Gabriel Martinez-Gros, Paris, Sindbad, 1992.

    55 Julien Loiseau, Les Mamelouks. Une expérience du pouvoir dans l’Islam médiéval, Paris, Seuil, 2014, p. 40 et 171.

    56 Matthew S. Gordon et Kathryn A. Hain (dir.), Concubines and Courtesans: Women and Slavery in Islamic History, Oxford, Oxford University Press, 2017.

    57 Shaun E. Marmon, Eunuchs and Sacred Boundaries in Islamic Society, Oxford, Oxford University Press, 1995.

    58 Julien Loiseau, Les Mamelouks. Une expérience du pouvoir, op. cit.

    59 Gilles Veinstein, Les esclaves du sultan chez les Ottomans. Des mamelouks aux janissaires (xive-xviie siècle), éd. par Elisabetta Borromeo, Paris, Les Belles Lettres, 2020,

    60 Alain Testart, La servitude volontaire, t. 1, Les morts d’accompagnement ; t. 2, L’origine de l’État, Paris, Errance, 2004.

    61 Histoire du monde au xve siècle, dirigé par Patrick Boucheron, coordonné par Julien Loiseau, Pierre Monnet et Yann Potin, Paris, Fayard, 2009 ; Histoire monde, jeux d’échelles et espaces connectés, 47e congrès de la SHMESP (Arras, 2016), Paris, Publications de la Sorbonne, 2017.

    62 https://www.college-de-france.fr/site/sanjay-subrahmanyam/course-2014-2015.htm.

    63 Marie Favereau, The Horde. How the Mongols changed the World, Cambridge (Mass.), Belknap Press, 2021.

    64 Étienne Anheim, « Les sociétés de cour », dans Histoire du monde au xve siècle, op. cit., p. 691-708.

    65 Julien Loiseau, « The Negus Merchant. Fortunes and Misfortunes of an Overseas Trader in 15th-Century Cairo », dans id. (dir.), An African Metropolis. Cairo and Its African Hinterland in the Middle Ages (à paraître).

    66 Delphine Carrangeot, Bruno Laurioux, Vincent Puech (dir.), Rituels et cérémonies de cour, de l’Empire romain à l’âge baroque, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2018.

    67 Gerhard Ammerer, Ingonda Hanneschläger, Milan Hlavaćka, Martin Holy (dir.), Präzedenz, Netzwerke und Transfers. Kommunikationsstrukturen von Herrschaftshöfen und Adelsrezidenzen in der frühen Neuzeit, Leipzig, Universitätsverlag Leipzig, 2016.

    68 Les relations diplomatiques au Moyen Âge. Formes et enjeux, 41e congrès de la SHMESP (Lyon, 2010), Paris, Éditions de la Sorbonne, 2011 ; Jean-Marie Moeglin, Stéphane Péquignot (dir.), Diplomatie et « relations internationales » au Moyen Âge (ixe-xve siècle), Paris, Puf, 2017 ; Nicolas Drocourt, Élisabeth Malamut (dir.), La diplomatie byzantine, de l’Empire romain aux confins de l’Europe (ve-xve siècle). Actes de la table ronde « Les relations diplomatiques byzantines (ve-xve siècle). Permanences et/ou changements », 23e Congrès international des études byzantines, Belgrade, août 2016, Leyde, Brill, 2020.

    69 Liutprand de Crémone, Ambassade à Constantinople, dans Id., Œuvres complètes, op. cit., p. 364-423.

    70 Jean de Saint-Arnoul, La vie de Jean de Gorze, éd. et trad. par Michel Parisse, Paris, Picard, 1999, p. 142-143.

    71 Alicia Walker, The Emperor and the World. Exotic Elements and the Imaging of Middle Byzantine Imperial Power, 9th to 13th centuries C.E., Cambridge/New York, Cambridge University Press, 2012.

    72 Pour un accès commode, Michel Balard, Les croisades et l’Orient latin, xie-xive siècle, 3e éd., Paris, Armand Colin, 2017.

    73 Leslie Brubaker, « The Elephant and the Ark: Cultural and Material Interchange Across the Mediterranean in the Eighth and Ninth Centuries », Dumbarton Oaks Papers, 58, 2004, p. 175-195 ; Avinoam Shalem, « Objects as Carriers of Real or Contrived Memories in a Cross-Cultural Context », Mitteilungen zur Spätantike, 4, 2005, p. 101-119 ; Anthony Cutler, « Significant Gifts: Patterns of Exchange in Late Antique, Byzantine, and Early Islamic Diplomacy », Journal of Medieval and Early Modern Studies, 38/1, 2008, p. 79-101.

    74 Oleg Grabar, « The Shared Culture of Objects », dans Henry Maguire (dir.), Byzantine Court Culture from 829 to 1204, Washington D. C., Dumbarton Oaks, 1997, p. 115-129 ; Aimone Grossato, « Un caso di translatio martiriale da al-Andalus a Roma? Alcune considerazioni sugli scambi di doni tra Ottoni, Bisancio e Cordova », Mélanges de l’École française de Rome. Moyen Âge, 129/2, 2017, p. 469-481.

    75 Michel Parisse, « Sigefroid, abbé de Gorze, et le mariage du roi Henri III avec Agnès de Poitou (1043). Un aspect de la réforme lotharingienne », Revue du Nord, 356-357, 2004, p. 543-566.

    76 Werner Paravicini (dir.), La cour de Bourgogne et l’Europe. Le rayonnement et les limites d’un modèle culturel, Ostfildern, J. Thorbecke, 2013.

    77 Pascal Buresi, Hisham El Aallaoui, Gouverner l’Empire. La nomination des fonctionnaires provinciaux dans l’empire almohade (Maghreb, 1224-1269), Madrid, Casa de Velázquez, 2013.

    78 Abdesselam Cheddadi, Ibn Khaldûn. L’homme et le théoricien de la civilisation, Paris, Gallimard, 2006.

    79 Andrew C. S. Peacock, The Great Seljuk Empire, Édimbourg, Edinburgh University Press, 2015 ; Nasser Rabbat, « The Militarization of Taste in Medieval Bilad al-Sham », dans Hugh Kennedy (dir.), Muslim Military Architecture in Greater Syria. From the Coming of Islam to the Ottoman Period, Leyde, Brill, 2006, p. 84-105.

    80 Julien Loiseau, « De l’Asie centrale à l’Égypte : le siècle turc », dans Histoire du monde au xve siècle, op. cit., p. 33-51 ; Jo van Steenbergen (dir.), Trajectories of State Formation across Fifteenth-Century Islamic West-Asia. Eurasian Parallels, Connections and Divergences, Leyde, Brill, 2020.

    81 Gabriel Martinez-Gros, « Les merveilles, les rois et les savants : le voyage d’Ibn Battûta », dans Henri Bresc, Emmanuelle Tixier du Mesnil (dir.), Géographes et voyageurs au Moyen Âge, Nanterre, Presses universitaires de Paris Ouest, 2010, p. 225-252.

    82 François-Xavier Fauvelle-Aymar, Bertrand Hirsch, « Voyage aux frontières du monde. Topologie, narration et jeux de miroir dans la Rihla de Ibn Battûta », Afrique & histoire, 1, 2003, p. 75-122.

    83 Linda Komaroff (dir.), Gifts of the Sultan: the Arts of Giving at the Islamic Courts, New Haven (Conn.), Yale University Press, 2011.

    84 Les Mille et Une Nuits, texte traduit, présenté et annoté par Jamel Eddine Bencheikh et André Miquel, vol. 1, Nuits 1 à 327, Paris, Gallimard (Bibliothèque de La Pléiade), 2005, p. 5.

    Auteurs

    Régine Le Jan

    Julien Loiseau

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

    Voir plus de livres
    Marquer la ville

    Marquer la ville

    Signes, traces, empreintes du pouvoir (xiiie-xvie siècle)

    Patrick Boucheron et Jean-Philippe Genet (dir.)

    2013

    Marquer la prééminence sociale

    Marquer la prééminence sociale

    Jean-Philippe Genet et E. Igor Mineo (dir.)

    2014

    Église et État, Église ou État ?

    Église et État, Église ou État ?

    Les clercs et la genèse de l’État moderne

    Christine Barralis, Jean-Patrice Boudet, Fabrice Delivré et al. (dir.)

    2014

    La légitimité implicite

    La légitimité implicite

    Jean-Philippe Genet (dir.)

    2015

    La vérité

    La vérité

    Vérité et crédibilité : construire la vérité dans le système de communication de l’Occident (XIIIe-XVIIe siècle)

    Jean-Philippe Genet (dir.)

    2015

    La cité et l’Empereur

    La cité et l’Empereur

    Les Éduens dans l’Empire romain d’après les Panégyriques latins

    Antony Hostein

    2012

    La septième porte

    La septième porte

    Les conflits familiaux dans l’Athènes classique

    Aurélie Damet

    2012

    Transferts culturels et droits dans le monde grec et hellénistique

    Transferts culturels et droits dans le monde grec et hellénistique

    Bernard Legras (dir.)

    2012

    La délinquance matrimoniale

    La délinquance matrimoniale

    Couples en conflit et justice en Aragon (XVe-XVIe siècle)

    Martine Charageat

    2011

    La cité des réseaux

    La cité des réseaux

    Athènes et ses associations, VIe-Ier siècle av. J.-C.

    Paulin Ismard

    2010

    Des sociétés en mouvement. Migrations et mobilité au Moyen Âge

    Des sociétés en mouvement. Migrations et mobilité au Moyen Âge

    XLe Congrès de la SHMESP (Nice, 4-7 juin 2009)

    Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur public (dir.)

    2010

    Une histoire provinciale

    Une histoire provinciale

    La Gaule narbonnaise de la fin du IIe siècle av. J.-C. au IIIe siècle ap. J.-C.

    Michel Christol

    2010

    Voir plus de livres
    1 / 12
    Marquer la ville

    Marquer la ville

    Signes, traces, empreintes du pouvoir (xiiie-xvie siècle)

    Patrick Boucheron et Jean-Philippe Genet (dir.)

    2013

    Marquer la prééminence sociale

    Marquer la prééminence sociale

    Jean-Philippe Genet et E. Igor Mineo (dir.)

    2014

    Église et État, Église ou État ?

    Église et État, Église ou État ?

    Les clercs et la genèse de l’État moderne

    Christine Barralis, Jean-Patrice Boudet, Fabrice Delivré et al. (dir.)

    2014

    La légitimité implicite

    La légitimité implicite

    Jean-Philippe Genet (dir.)

    2015

    La vérité

    La vérité

    Vérité et crédibilité : construire la vérité dans le système de communication de l’Occident (XIIIe-XVIIe siècle)

    Jean-Philippe Genet (dir.)

    2015

    La cité et l’Empereur

    La cité et l’Empereur

    Les Éduens dans l’Empire romain d’après les Panégyriques latins

    Antony Hostein

    2012

    La septième porte

    La septième porte

    Les conflits familiaux dans l’Athènes classique

    Aurélie Damet

    2012

    Transferts culturels et droits dans le monde grec et hellénistique

    Transferts culturels et droits dans le monde grec et hellénistique

    Bernard Legras (dir.)

    2012

    La délinquance matrimoniale

    La délinquance matrimoniale

    Couples en conflit et justice en Aragon (XVe-XVIe siècle)

    Martine Charageat

    2011

    La cité des réseaux

    La cité des réseaux

    Athènes et ses associations, VIe-Ier siècle av. J.-C.

    Paulin Ismard

    2010

    Des sociétés en mouvement. Migrations et mobilité au Moyen Âge

    Des sociétés en mouvement. Migrations et mobilité au Moyen Âge

    XLe Congrès de la SHMESP (Nice, 4-7 juin 2009)

    Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur public (dir.)

    2010

    Une histoire provinciale

    Une histoire provinciale

    La Gaule narbonnaise de la fin du IIe siècle av. J.-C. au IIIe siècle ap. J.-C.

    Michel Christol

    2010

    Voir plus de chapitres

    Le silence des archives

    Conservation documentaire et historiographie de l’État dans le sultanat mamelouk (xiiie-xvie siècle)

    Julien Loiseau

    Transferts patrimoniaux, genre et politique au début du xie siècle en Italie du Nord

    L’exemple de la comtesse Richilde

    Régine Le Jan

    Avant-propos

    Régine Le Jan

    Les relations diplomatiques pendant le premier Moyen Âge (vie-xie siècle)

    Régine Le Jan

    Avant-Propos

    Régine Le Jan

    Avant-propos

    Régine Le Jan

    Avant-propos

    Régine Le Jan

    Avant-propos

    Régine Le Jan

    Avant-propos

    Régine Le Jan

    Les demeures de l’empire

    Palais urbains et capitalisation du pouvoir au Caire (xive-xve siècle)

    Julien Loiseau

    Une aristocratie de migrants

    Les Mamelouks et leur intégration dans les villes d’Égypte et de Syrie aux xive et xve siècles

    Julien Loiseau

    Nomina viventium, nomina defunctorum : les interactions entre vivants et morts dans les libri memoriales carolingiens

    Régine Le Jan

    Voir plus de chapitres
    1 / 12

    Le silence des archives

    Conservation documentaire et historiographie de l’État dans le sultanat mamelouk (xiiie-xvie siècle)

    Julien Loiseau

    Transferts patrimoniaux, genre et politique au début du xie siècle en Italie du Nord

    L’exemple de la comtesse Richilde

    Régine Le Jan

    Avant-propos

    Régine Le Jan

    Les relations diplomatiques pendant le premier Moyen Âge (vie-xie siècle)

    Régine Le Jan

    Avant-Propos

    Régine Le Jan

    Avant-propos

    Régine Le Jan

    Avant-propos

    Régine Le Jan

    Avant-propos

    Régine Le Jan

    Avant-propos

    Régine Le Jan

    Les demeures de l’empire

    Palais urbains et capitalisation du pouvoir au Caire (xive-xve siècle)

    Julien Loiseau

    Une aristocratie de migrants

    Les Mamelouks et leur intégration dans les villes d’Égypte et de Syrie aux xive et xve siècles

    Julien Loiseau

    Nomina viventium, nomina defunctorum : les interactions entre vivants et morts dans les libri memoriales carolingiens

    Régine Le Jan

    Accès ouvert

    Accès ouvert freemium

    ePub

    PDF

    PDF du chapitre

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque

    Acheter

    Édition imprimée

    Éditions de la Sorbonne
    • amazon.fr
    • leslibraires.fr
    • placedeslibraires.fr
    • lcdpu.fr
    ePub / PDF

    1 Ermold le Noir, Poème sur Louis le Pieux et épitres au roi Pépin, éd. et trad. par Edmond Faral, Paris, Les Belles Lettres, 1964, vers 2064-2065, p. 157-159.

    2 Ibid., vers 2164-2165, p. 166-167.

    3 Les villes capitales au Moyen Âge. 36e congrès de la SHMESP (Istanbul, 2005), Paris, Éditions de la Sorbonne, 2006.

    4 Victor Battaggion, Thierry Sarmant (dir.), Histoire mondiale des cours de l’Antiquité à nos jours, Paris, Perrin, 2019.

    5 Norbert Elias, La société de cour, traduit de l’allemand (1969), Paris, Flammarion, 1985.

    6 Giuseppe Sergi, « Formi e compiti delle aggragazioni intorno ai poteri altomedievali », dans Le corti nell’alto medioevo. Atti delle settimane LXII, Spolète, Fondazione del centro italiano di studi sull’alto medioevo, 2015, p. 1-25 ; Maaike van Berkel, Nadia Maria El Cheikh, Hugh Kennedy, Letizia Osti, Crisis and Continuity at the Abbasid Court: Formal and Informal Politics in the Caliphate of al-Muqtadir (295-320/908-32), Leyde, Brill, 2013.

    7 Sean Gilsdorf, The Favor of Friends: Intercession and Aristocratic Politics in Carolingian and Ottonian Europe, Leyde, Brill, 2014.

    8 Michael Featherstone, « Space and Ceremony in the Great Palace of Constantinople under the Macedonian Emperors », dans Le corti, op. cit., p. 587-610.

    9 Erving Goffman, La mise en scène de la vie quotidienne, t. 1, La présentation de soi, Paris, Les Éditions de Minuit, 1973.

    10 Stuart Airlie, « The Palace of Memory: the Carolingian Court as Political Centre », dans Sarah Rees Jones, Richard Marks (dir.), Courts and Regions in Medieval Europe, Woodbridge, York Medieval Press, 2000, p. 1-20.

    11 Book of Gifts and Rarities (Kitāb al-Hadāyā wa l-Tuḥaf), Selections compiled in the Fifteenth Century from an Eleventh-Century Manuscript on Gifts and Treasures, trad. et commenté par Ghāda Hijjāwī Qaddūmī, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1996.

    12 Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005.

    13 Gerda Heydemann, « The Ostrogothic Kingdom: Ideologies and Transitions », dans Jonathan Arnold, Shane Bjornlie, Kristina Sessa (dir.), A Companion to Ostrogothic Italy, Leyde, Brill, 2016, p. 17-46, ici p. 45-46.

    14 Josiane Barbier, « Le système palatial franc : genèse et fonctionnement dans le nord-ouest du regnum », Bibliothèque de l’École des chartes, 148, 1990, p. 245-299.

    15 Paul Diacre, Histoire des Lombards, Livre V, c. 34, trad. par François Bougard, Turnhout, Brepols, 1994, p. 119.

    16 Liutprand de Crémone, Antapodosis, livre VI, 5-10, dans Id., Œuvres complètes, éd. et trad. par François Bougard, Paris, CNRS Éditions, 2015, p. 329-335.

    17 Mayke de Jong, « Sacrum palatium et ecclesia : l’autorité religieuse royale sous les Carolingiens (790-840) », Annales. Histoire, sciences sociales, 58, 2003, p. 1243-1269 ; Janet L. Nelson, « Aachen as a Place of Power », dans Mayke de Jong, Franz Theuws (dir.), Topographies of Power in the Early Middle Ages, Leyde, Brill, 2001, p. 217-241.

    18 Pierre Legendre, De la société comme texte. Linéaments d’une anthropologie dogmatique, Paris, Fayard, 2011, p. 130-135.

    19 Geoffrey Koziol, The Politics of Memory and Identity in Carolingian Royal Diplomas: The West Frankish kingdom (840-987), Turnhout, Brepols, 2012.

    20 Régine Le Jan, « Les cérémonies carolingiennes : symbolique de l’ordre, dynamique de la compétition », dans Le corti, op. cit., p. 167-195.

    21 Janet L. Nelson, « Was Charlemagne’s Court a Courtly Society? », dans Catherine Cubitt (dir.), Court Culture in the Early Middle Ages: The Proceedings of the First Alcuin Conference, Turnhout, Brepols, 2003, p. 39-57.

    22 Gilbert Dagron, « Quelques remarques sur le cérémonial des fêtes profanes dans le De ceremoniis », Travaux et Mémoires du Centre de recherche d’histoire et civilisation de Byzance, 16, 2010, p. 237-244.

    23 Éginhard, La vie de Charlemagne, éd. et trad. par Michel Sot et Christiane Veyrard-Cosme, Paris, Les Belles Lettres, 2014, c. 22-23, p. 50-53.

    24 Agostino Paravicini Bagliani, La cour des papes au xiiie siècle, Paris, 1995 ; Id. (dir.), La corte dei papi, vol. 1-32, Rome, Viella, 1997-2021.

    25 Id., Eva Pibiri, Denis Reynard (dir.), L’itinérance des seigneurs, xive-xvie siècle. Actes du colloque international de Lausanne et Romainmôtier, 29 novembre-1er décembre 2001, Lausanne, université de Lausanne, 2003 ; Boris Bove, Alain Salamagne, Caroline zum Kolk (dir.), L’itinérance de la cour en France et en Europe Moyen Âge-xixe siècle, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2021.

    26 Boris Bove, Murielle Gaude-Ferragu, Cédric Michon (dir.), Paris, ville de cour, xiiie-xviiie siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2017.

    27 Élodie Lecuppre-Desjardin, La ville des cérémonies. Essai sur la communication politique dans les anciens Pays-Bas bourguignons, Turnhout, Brepols, 2004.

    28 Patrick Boucheron, Jacques Chiffoleau (dir.), Les palais dans la ville. Espaces urbains et lieux de la puissance publique dans la Méditerranée médiévale, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2004.

    29 Jacob Burckhardt, La civilisation de la Renaissance en Italie, traduit de l’allemand (1930), préface de Patrick Boucheron, Paris, Nouveau Monde, 2017. Voir aussi Patrick Boucheron, Jean-Philippe Genet (dir.), Marquer la ville. Signes, traces, empreintes du pouvoir (xiiie-xvie siècle), Paris/Rome, Éditions de la Sorbonne/École française de Rome, 2013.

    30 Robert G. Hoyland, Dans la voie de Dieu. La conquête arabe et la création d’un empire islamique, viie et viiie siècle, Paris, Alma, 2018.

    31 Claude Vibert-Guigue, Ghazi Bisheh, avec une contribution de Frédéric Imbert, Les peintures de Qusayr ‘Amra. Un bain omeyyade dans la bâdiya jordanienne, Beyrouth, Presses de l’Institut français du Proche-Orient, 2007.

    32 Dominique Sourdel, L’État impérial des califes abbassides (viiie-xe siècle), Paris, Puf, 1999.

    33 Petra M. Sijpesteijn, Shaping a Muslim State: The World of a Mid-Eighth-Century Egyptian Official, Oxford, Oxford University Press, 2013.

    34 Denis Genequand, Les établissements des élites omeyyades en Palmyrène et au Proche-Orient, Beyrouth, Presses de l’Institut français du Proche-Orient, 2012.

    35 Dominique Sourdel, « Questions de cérémonial abbaside », Revue des études islamiques, 28, 1960, p. 122-148 ; Hugh Kennedy, The Court of the Caliphs. The Rise and Fall of Islam’s Greatest Dynasty, Londres, Weidenfeld & Nicolson, 2004 ; Albrecht Fuess, Jan-Peter Hartung (dir.), Court Cultures in the Muslim World. Seventh to Nineteenth Centuries, Londres/New York, Routledge, 2011.

    36 Alastair Northedge, The Historical Topography of Samarra, Londres, British School of Archaeology in Iraq-Oxbow Books, 2005.

    37 Jean-Claude Garcin (dir.), Grandes villes méditerranéennes du monde musulman médiéval, Rome, École française de Rome, 2000.

    38 Beatrice Gruendler, Medieval Arabic Praise Poetry. Ibn al-Rumi and the Patron’s Redemption, Londres, Routledge, 2010.

    39 Rémy Gareil, Savoirs rationnels, pouvoir et construction de l’universel au ive/xe siècle. Le modèle bagdadien en question, thèse de doctorat dirigée par Françoise Micheau, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2019.

    40 Mathieu Tillier, L’invention du cadi. La justice des musulmans, des juifs et des chrétiens aux premiers siècles de l’Islam, Paris, Publications de la Sorbonne, 2017.

    41 Id., Les cadis d’Iraq et l’État abbasside (132/750-334/945), Damas, Presses de l’Institut français du Proche-Orient, 2009.

    42 Jørgen S. Nielsen, Secular Justice in an Islamic State: Maẓālim under the Baḥrī Mamlūks (662/1264-789/1387), Leyde, Nederlands Instituut voor het Nabije Oosten, 1985.

    43 Kennedy, The Court of the Caliphs, op. cit., p. 160-199 ; Nadia Maria El Cheikh, « The Harem », dans van Berkel, El Cheikh, Kennedy, Osti, Crisis and Continuity at the Abbasid Court, op. cit., p. 165-186.

    44 Gadi Algazi, Rina Drory, Marie-Pierre Gaviano, « L’amour à la cour des Abbassides. Un code de compétence sociale », Annales. Histoire, sciences sociales, 55/6, 2020, p. 1255-1282.

    45 Mattew Innes, « A Place of Discipline: Carolingian Courts and Aristocratic Youth », dans Cubitt (dir.), Court Culture, op. cit., p. 59-76.

    46 Caroline zum Kolk, « La naissance de la “cour des Dames” : la maison de la reine de France et son personnel féminin (Moyen Âge-xvie siècle) », dans Ead., Katherine Wilson-Chevalier (dir.), Femmes à la cour de France. Charges et fonctions (xve-xixe siècle), Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2018, p. 23-47.

    47 Stephen Jaeger, Ennobling Love: In Search of a Lost Sensibility, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 1999.

    48 Orderic Vital, The Ecclesiastical History of Orderic Vitalis, livre VIII, éd. et trad. par Marjorie Chibnall, Oxford, The Clarendon Press, 1973, t. 4, p. 187-189.

    49 Albrecht Classen, « Introduction. Love, Marriage and Transgression in Medieval and Early Modern Literature: Discourse, Communication, and Social Interaction », dans Id. (dir.), Discourses on Love, Marriage and Transgression in Medieval and Early Modern Literature, Tempe, Arizona Center for Medieval and Renaissance Studies, 2004, p. 1-42.

    50 Peter Godman, Poetry of the Carolingian Renaissance, Londres, Duckworth, 1985, p. 113-119.

    51 Régine Le Jan, Geneviève Bührer-Thierry, Stefano Gasparri (dir.), Coopétition. Rivaliser, coopérer dans les sociétés du haut Moyen Âge, 400-1120, Turnhout, Brepols, 2017.

    52 Stuart Airlie, « Bond of Power and Bonds of Association in the Court Circle of Louis the Pious », dans Id., Power and its Problems in the Carolingian Europe, Farnham, Ashgate, 2012, p. 191-204.

    53 Isabelle Rosé, « Autour de la reine Emma (vers 890-934) : réseaux, itinéraire biographique féminin et questions documentaires au début du Moyen Âge central », Annales. Histoire, sciences sociales, 73/4, 2018, p. 817-847.

    54 Ibn Ḥazm, De l’amour et des amants. Tawq al-hamâma fî l-ulfa wa l-ullâf (Collier de la colombe sur l’amour et les amants), trad. et éd. par Gabriel Martinez-Gros, Paris, Sindbad, 1992.

    55 Julien Loiseau, Les Mamelouks. Une expérience du pouvoir dans l’Islam médiéval, Paris, Seuil, 2014, p. 40 et 171.

    56 Matthew S. Gordon et Kathryn A. Hain (dir.), Concubines and Courtesans: Women and Slavery in Islamic History, Oxford, Oxford University Press, 2017.

    57 Shaun E. Marmon, Eunuchs and Sacred Boundaries in Islamic Society, Oxford, Oxford University Press, 1995.

    58 Julien Loiseau, Les Mamelouks. Une expérience du pouvoir, op. cit.

    59 Gilles Veinstein, Les esclaves du sultan chez les Ottomans. Des mamelouks aux janissaires (xive-xviie siècle), éd. par Elisabetta Borromeo, Paris, Les Belles Lettres, 2020,

    60 Alain Testart, La servitude volontaire, t. 1, Les morts d’accompagnement ; t. 2, L’origine de l’État, Paris, Errance, 2004.

    61 Histoire du monde au xve siècle, dirigé par Patrick Boucheron, coordonné par Julien Loiseau, Pierre Monnet et Yann Potin, Paris, Fayard, 2009 ; Histoire monde, jeux d’échelles et espaces connectés, 47e congrès de la SHMESP (Arras, 2016), Paris, Publications de la Sorbonne, 2017.

    62 https://www.college-de-france.fr/site/sanjay-subrahmanyam/course-2014-2015.htm.

    63 Marie Favereau, The Horde. How the Mongols changed the World, Cambridge (Mass.), Belknap Press, 2021.

    64 Étienne Anheim, « Les sociétés de cour », dans Histoire du monde au xve siècle, op. cit., p. 691-708.

    65 Julien Loiseau, « The Negus Merchant. Fortunes and Misfortunes of an Overseas Trader in 15th-Century Cairo », dans id. (dir.), An African Metropolis. Cairo and Its African Hinterland in the Middle Ages (à paraître).

    66 Delphine Carrangeot, Bruno Laurioux, Vincent Puech (dir.), Rituels et cérémonies de cour, de l’Empire romain à l’âge baroque, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2018.

    67 Gerhard Ammerer, Ingonda Hanneschläger, Milan Hlavaćka, Martin Holy (dir.), Präzedenz, Netzwerke und Transfers. Kommunikationsstrukturen von Herrschaftshöfen und Adelsrezidenzen in der frühen Neuzeit, Leipzig, Universitätsverlag Leipzig, 2016.

    68 Les relations diplomatiques au Moyen Âge. Formes et enjeux, 41e congrès de la SHMESP (Lyon, 2010), Paris, Éditions de la Sorbonne, 2011 ; Jean-Marie Moeglin, Stéphane Péquignot (dir.), Diplomatie et « relations internationales » au Moyen Âge (ixe-xve siècle), Paris, Puf, 2017 ; Nicolas Drocourt, Élisabeth Malamut (dir.), La diplomatie byzantine, de l’Empire romain aux confins de l’Europe (ve-xve siècle). Actes de la table ronde « Les relations diplomatiques byzantines (ve-xve siècle). Permanences et/ou changements », 23e Congrès international des études byzantines, Belgrade, août 2016, Leyde, Brill, 2020.

    69 Liutprand de Crémone, Ambassade à Constantinople, dans Id., Œuvres complètes, op. cit., p. 364-423.

    70 Jean de Saint-Arnoul, La vie de Jean de Gorze, éd. et trad. par Michel Parisse, Paris, Picard, 1999, p. 142-143.

    71 Alicia Walker, The Emperor and the World. Exotic Elements and the Imaging of Middle Byzantine Imperial Power, 9th to 13th centuries C.E., Cambridge/New York, Cambridge University Press, 2012.

    72 Pour un accès commode, Michel Balard, Les croisades et l’Orient latin, xie-xive siècle, 3e éd., Paris, Armand Colin, 2017.

    73 Leslie Brubaker, « The Elephant and the Ark: Cultural and Material Interchange Across the Mediterranean in the Eighth and Ninth Centuries », Dumbarton Oaks Papers, 58, 2004, p. 175-195 ; Avinoam Shalem, « Objects as Carriers of Real or Contrived Memories in a Cross-Cultural Context », Mitteilungen zur Spätantike, 4, 2005, p. 101-119 ; Anthony Cutler, « Significant Gifts: Patterns of Exchange in Late Antique, Byzantine, and Early Islamic Diplomacy », Journal of Medieval and Early Modern Studies, 38/1, 2008, p. 79-101.

    74 Oleg Grabar, « The Shared Culture of Objects », dans Henry Maguire (dir.), Byzantine Court Culture from 829 to 1204, Washington D. C., Dumbarton Oaks, 1997, p. 115-129 ; Aimone Grossato, « Un caso di translatio martiriale da al-Andalus a Roma? Alcune considerazioni sugli scambi di doni tra Ottoni, Bisancio e Cordova », Mélanges de l’École française de Rome. Moyen Âge, 129/2, 2017, p. 469-481.

    75 Michel Parisse, « Sigefroid, abbé de Gorze, et le mariage du roi Henri III avec Agnès de Poitou (1043). Un aspect de la réforme lotharingienne », Revue du Nord, 356-357, 2004, p. 543-566.

    76 Werner Paravicini (dir.), La cour de Bourgogne et l’Europe. Le rayonnement et les limites d’un modèle culturel, Ostfildern, J. Thorbecke, 2013.

    77 Pascal Buresi, Hisham El Aallaoui, Gouverner l’Empire. La nomination des fonctionnaires provinciaux dans l’empire almohade (Maghreb, 1224-1269), Madrid, Casa de Velázquez, 2013.

    78 Abdesselam Cheddadi, Ibn Khaldûn. L’homme et le théoricien de la civilisation, Paris, Gallimard, 2006.

    79 Andrew C. S. Peacock, The Great Seljuk Empire, Édimbourg, Edinburgh University Press, 2015 ; Nasser Rabbat, « The Militarization of Taste in Medieval Bilad al-Sham », dans Hugh Kennedy (dir.), Muslim Military Architecture in Greater Syria. From the Coming of Islam to the Ottoman Period, Leyde, Brill, 2006, p. 84-105.

    80 Julien Loiseau, « De l’Asie centrale à l’Égypte : le siècle turc », dans Histoire du monde au xve siècle, op. cit., p. 33-51 ; Jo van Steenbergen (dir.), Trajectories of State Formation across Fifteenth-Century Islamic West-Asia. Eurasian Parallels, Connections and Divergences, Leyde, Brill, 2020.

    81 Gabriel Martinez-Gros, « Les merveilles, les rois et les savants : le voyage d’Ibn Battûta », dans Henri Bresc, Emmanuelle Tixier du Mesnil (dir.), Géographes et voyageurs au Moyen Âge, Nanterre, Presses universitaires de Paris Ouest, 2010, p. 225-252.

    82 François-Xavier Fauvelle-Aymar, Bertrand Hirsch, « Voyage aux frontières du monde. Topologie, narration et jeux de miroir dans la Rihla de Ibn Battûta », Afrique & histoire, 1, 2003, p. 75-122.

    83 Linda Komaroff (dir.), Gifts of the Sultan: the Arts of Giving at the Islamic Courts, New Haven (Conn.), Yale University Press, 2011.

    84 Les Mille et Une Nuits, texte traduit, présenté et annoté par Jamel Eddine Bencheikh et André Miquel, vol. 1, Nuits 1 à 327, Paris, Gallimard (Bibliothèque de La Pléiade), 2005, p. 5.

    Modèles, réseaux et échanges curiaux au Moyen Âge

    X Facebook Email

    Modèles, réseaux et échanges curiaux au Moyen Âge

    Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://freemium.openedition.org/oebooks

    Acheter ce livre aux formats PDF et ePub

    Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org

    Modèles, réseaux et échanges curiaux au Moyen Âge

    Vérifiez si votre bibliothèque a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books.

    Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque d’acquérir un ou plusieurs livres publiés sur OpenEdition Books. N’hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : access[at]openedition.org

    Vous pouvez également nous indiquer, à l’aide du formulaire suivant, les coordonnées de votre bibliothèque afin que nous la contactions pour lui suggérer l’achat de ce livre. Les champs suivis de (*) sont obligatoires.

    Veuillez, s’il vous plaît, remplir tous les champs.

    La syntaxe de l’email est incorrecte.

    Référence numérique du chapitre

    Format

    Le Jan, R., & Loiseau, J. (2022). Modèles, réseaux et échanges curiaux au Moyen Âge. In Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur public (éd.), Modèles, réseaux et échanges curiaux au Moyen Âge (1‑). Éditions de la Sorbonne. https://doi.org/10.4000/books.psorbonne.111096
    Le Jan, Régine, et Julien Loiseau. « Modèles, réseaux et échanges curiaux au Moyen Âge ». In Modèles, réseaux et échanges curiaux au Moyen Âge, édité par Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur public. Paris: Éditions de la Sorbonne, 2022. https://doi.org/10.4000/books.psorbonne.111096.
    Le Jan, Régine, et Julien Loiseau. « Modèles, réseaux et échanges curiaux au Moyen Âge ». Modèles, réseaux et échanges curiaux au Moyen Âge, édité par Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur public, Éditions de la Sorbonne, 2022, https://doi.org/10.4000/books.psorbonne.111096.

    Référence numérique du livre

    Format

    Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur public (éd.). (2022). Modèles, réseaux et échanges curiaux au Moyen Âge (1‑). Éditions de la Sorbonne. https://doi.org/10.4000/books.psorbonne.111066
    Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur public, éd. Modèles, réseaux et échanges curiaux au Moyen Âge. Paris: Éditions de la Sorbonne, 2022. https://doi.org/10.4000/books.psorbonne.111066.
    Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur public, éditeur. Modèles, réseaux et échanges curiaux au Moyen Âge. Éditions de la Sorbonne, 2022, https://doi.org/10.4000/books.psorbonne.111066.
    Compatible avec Zotero Zotero

    1 / 3

    Éditions de la Sorbonne

    Éditions de la Sorbonne

    • Mentions légales
    • Plan du site
    • Se connecter

    Suivez-nous

    • Facebook
    • X
    • Flux RSS

    URL : http://editionsdelasorbonne.fr/

    Email : edsorb@univ-paris1.fr

    Adresse :

    212, rue Saint-Jacques

    75005

    Paris

    France

    OpenEdition
    • Candidater à OpenEdition Books
    • Connaître le programme OpenEdition Freemium
    • Commander des livres
    • S’abonner à la lettre d’OpenEdition
    • CGU d’OpenEdition Books
    • Accessibilité : partiellement conforme
    • Données personnelles
    • Gestion des cookies
    • Système de signalement