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Une histoire provinciale

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Michel Christol

Chronologie

Texte intégral

Jusqu’à l’époque césarienne

Début du ive s. av. J.-C.

Traité d’alliance entre Marseille et Rome,

iiie-iie s. av. J.-C.

Statues de pierre de Roquepertuse (Bouches-du-Rhône),

iie s. av. J.-C.

Statues de pierre d’Entremont.

Fin iiie s. av. J.-C.

Début de l’expansion commerciale italique (amphores, céramique campanienne).

218 av. J.-C.

Traversée du Midi de la Gaule par Hannibal (récits de Polybe et de Tite-Live).

197 av. J.-C.

Mise en place des provinces d’Hispania citerior et d’Hispania ulterior, dans lesquelles les gouverneurs se rendaient en empruntant la voie terrestre et la voie maritime d’Italie en Ibérie.

189 av. J.-C. (et 173)

Attaques contre les gouverneurs romains se rendant en Ibérie.

181 av. J.-C.

Les Massaliotes se plaignent des méfaits des pirates ligures.

154 av. J.-C.

Le consul Q(uintus) Opimius vainc les Oxybiens et les Dexiates, établis dans l’arrière-pays des établissements massaliotes de Nice et d’Antibes.

Vers 150 av. J.-C.

Polybe parcourt le Midi de la Gaule. Développement de l’épigraphie gallo-grecque (iie et ier s., jusqu’à l’époque triumvirale au moins).

129 av. J.-C.

Date supposée, selon le traité de Cicéron, De Republica, III, 9, 16, du dialogue entre Scipion Émilien et P(ublius) Furius Philus, dans lequel on évoque l’interdiction faite aux peuples transalpins de planter l’olivier et la vigne.

125 av. J.-C.

Campagne de M(arcus) Fulvius Flaccus contre les Salyens, les Voconces et les Ligures.

124 av. J.-C.

Campagne de C(aius) Sextius Calvinus contre les Salyens, les Voconces et les Ligures ; prise d’Entremont ; installation d’une garnison à Aix (Aquae Sextiae).

121 av. J.-C.

Cn(aeus) Domitius Ahaenobarbus vainc les Allobroges ; Q(uintus) Fabius Maximus vainc les Allobroges et les Arvernes.

Fin iie s. av. J.-C.

Homogénéisation des systèmes monétaires ; développement des importations d’amphores vinaires Dressel 1 ; premières grandes grilles cadastrales (cadastre de « Béziers B », etc.).

121-118 av. J.-C.

Poursuite des interventions de Domitius en Languedoc occidental ; mise en place de la Via Domitia sur un trajet routier déjà existant.

113-102 av. J.-C.

Migration des Cimbres, des Teutons, des Ambrons ; désastre d’Orange (105).

112 av. J.-C.

C(aius) Servilius Caepio pille la capitale des Tolosates.

107 av. J.-C.

Défaite du consul C(aius) Cassius par les Helvètes Tigurins.

102 av. J.-C.

C(aius) Marius vainc les Teutons à Aix-en-Provence, avant de vaincre à Verceil les Cimbres l’année suivante. Il crée, comme d’autres généraux romains, des clientèles provinciales.

90 av. J.-C.

Q(uintus) Caecilius réprime un soulèvement des Salyens.

81 av. J.-C.

Le proconsul C(aius) Valerius Flaccus triomphe sur la Celtibérie et sur la Gaule ; il a fait obtenir le droit de cité romaine à un notable helvien, dont la descendance se trouvera dans l’entourage de César, en 58. Le Pro Quinctio de Cicéron fait état de l’ampleur des entreprises italiennes en Transalpine.

77 av. J.-C.

Pompée traverse la Gaule, par le pays des Voconces ; il recrute des troupes pour lutter contre Sertorius en péninsule Ibérique ; il fait octroyer le droit de cité romaine au grand-père de l’historien voconce Trogue Pompée ; vers 75, construction du trophée du Perthus.

76-74 av. J.-C.

Gouvernement de Fonteius en Transalpine ; la province ravitaille les provinces de péninsule Ibérique.

Vers 70 av. J.-C.

Procès de Fonteius à la suite des plaintes des peuples gaulois. Cicéron prononce le Pro Fonteio.

66 av. J.-C.

Révolte des Allobroges, réprimée par P(ublius) Calpurnius Piso.

63 av. J.-C.

Ambassade des Allobroges à Rome, durant la conjuration de Catilina, pour se plaindre des dettes.

62-61 av. J.-C.

Les Allobroges sont vaincus par C(aius) Pomptinus.

Fin iie - milieu du ier s. av. J.-C.

Création des premiers établissements appelés fora : Forum Domitii, Forum Voconii, Forum Iulii.

ier s. av. J.-C.

Apparition des premiers ateliers de fabrication d’amphores provinciales pour la commercialisation du vin provincial (Butte des Carmes à Marseille ; Corneilhan-34 ; Saint-Côme-30 ; Aspiran-34, etc.).

58 av. J.-C.

Proconsulat de César.

58-51 av. J.-C.

Conquête de la Gaule chevelue ; intervention contre les Helvètes (58) ; défense de la province chez les Helviens et dans l’avant-pays de Narbonne (52).

49 av. J.-C.

Siège de Marseille par César ; effondrement de la puissance et de l’influence de Marseille.

48-44 av. J.-C.

Organisation de la Transalpine par César : octroi du droit latin aux communautés indigènes, création de colonies de vétérans (Narbonne, Arles), création de colonies latines (Nîmes, etc.).

Milieu du ier s. av. J.-C.

Diodore de Sicile parcourt le Midi de la Gaule.

De l’époque césarienne jusqu’à l’époque flavienne

43 av. J.-C.

Gouvernement de Lépide ; Munatius Plancus fonde la colonie de Lyon.

44-27 av. J.-C.

Installation de colonies de vétérans (Béziers, Orange, Fréjus), et de colonies de droit latin (coloniae Iuliae) ; premiers monuments de l’art provincial (mausolée des Iulii à Glanum entre 30 et 20). Adhésion de la province au principat. Premières inscriptions relatives à la vie municipale à Murviel-les-Montpellier-34 ; inscriptions de T(itus) Carisius, « préteur des Volques » à Avignon et à Beaucaire.

27 av. J.-C.

Œuvre d’Auguste. Voyage en 27 en Gaule, puis en péninsule

14 ap. J.-C.

Ibérique ; séjour à Narbonne ; recensement des Gaules, important pour l’organisation des cités provinciales ; premiers témoignages du culte impérial (Arles, Nîmes, etc.) : bouclier des vertus d’Auguste, premiers groupes statuaires du prince et des membres de son entourage (à Béziers notamment), flamines de Rome et d’Auguste, enfin autel dédié à la « puissance divine » (numen) d’Auguste à Narbonne (en 11 et 12 ap. J.-C.). Premiers sanctuaires dominés par ce culte (Nîmes, etc.). Développement d’un urbanisme inspiré de l’Italie autant dans les grands chefs-lieux de cités (Arles, Nîmes, Orange, Vienne, etc.), que dans les chefs-lieux de cités de plus petites dimensions, colonies latines comme Glanum, ou simples oppida latina comme Murviel-les-Montpellier-34.

22 av. J.-C.

La Transalpine, désormais dénommée Narbonnaise, retourne dans les mains du peuple romain ; elle est désormais dirigée par des proconsuls ; réorganisation de la colonie de Nîmes par le rattachement de 24 bourgs des environs, jusque-là autonomes.

18-16 av. J.-C.

Cn(aeus) Pullius Pollio est le premier proconsul connu.

16-15 av. J.-C.

L’inscription de la Porte d’Auguste à Nîmes indique que le prince a donné à la cité les moyens de construire les mur et les tours de l’enceinte.

13-12 av. J.-C.

Travaux routiers sur la Via Aurelia (poursuivis en 3 av. J.-C.).

7-6 av. J.-C.

Élévation du trophée de la Turbie pour marquer l’achèvement de la pacification des Alpes.

3 av. J.-C.

Travaux routiers sur la Via Domitia.

2-6 ap. J.-C.

Construction et achèvement de la Maison Carrée, dédiée aux princes de la jeunesse, C(aius) et L(ucius) César.

14 ap. J.-C.

Auguste et Tibère permettent aux citoyens romains de la province d’être candidats aux magistratures à Rome et d’entrer au Sénat en cas d’élection.

10-20 ap. J.-C.

Débuts de la production céramique dans les ateliers de La Graufesenque et de Montans, à proximité de la province ; ils font suite aux premières imitations de productions italiennes dans la province (Bram, etc.) ; débuts de la grande expansion des vignobles gaulois. Julius Graecinus, originaire de Fréjus, rédige un traité sur la culture de la vigne, qu’utilisent Columelle et Pline l’Ancien.

14-37 ap. J.-C.

Principat de Tibère. Réparation de routes dans la province en 31/32 (vallée du Rhône, voies de la partie méridionale) ; présence signalée d’orateurs gaulois célèbres à Rome, dont Votienus Montanus de Narbonne et Domitius Afer de Nîmes. Développement du culte impérial dans les villes : forum adiectum à Arles, groupes statuaires de Ruscino, etc.

17-19 ap. J.-C.

Achèvement de la Géographie de Strabon, dont le livre IV concerne la Gaule.

35 ap. J.-C.

Consulat du Viennois Valerius Asiaticus.

39 ap. J.-C.

Consulat du Nîmois Cn(aeus) Domitius Afer.

37-41 ap. J.-C.

Principat de Caligula : Vienne est promue au rang de colonie de droit romain, grâce à l’action de Valerius Asiaticus. Naissance d’Agricola (40), issu d’une famille sénatoriale de Fréjus.

41-54 ap. J.-C.

Principat de Claude. Réparations de routes (en 41, puis 42/43). L’empereur fait mettre à mort Valerius Asiaticus. Après la censure de 47/48, au cours de laquelle ce sont les notables de la Gaule chevelue qui obtiennent le droit d’être candidats aux magistratures à Rome, les sénateurs de Narbonnaise reçoivent le privilège de visiter librement leurs domaines provinciaux. Pompeius Paulinus, chevalier romain originaire d’Arles, exerce la préfecture de l’annone (49-55) : Sénèque, son gendre, lui dédie le traité De brevitate vitae. Le sénateur viennois Domitius Decidius détient la préfecture du trésor (44-46).

54-68 ap. J.-C.

Principat de Néron : Sex(tus) Afranius Burrus, originaire de Vaison, devient préfet du prétoire, et, avec Sénèque, joue un rôle important dans la vie politique romaine. Pompeius Paulinus, le fils, parcourt une carrière sénatoriale brillante : après le gouvernement de Germanie inférieure (52-54), il est nommé, en 62, membre de la commission sénatoriale chargée de contrôler les recettes et dépenses de l’État, et il apparaît à ce titre dans la loi d’Éphèse. L(ucius) Duvius Avitus, sénateur originaire de Vaison, parvient au consulat en 56, puis obtient le gouvernement de Germanie inférieure. Débuts de la carrière de T(itus) Aurelius Fulvus, grand-père d’Antonin le Pieux.

ie s. ap. J.-C.

Développement de la production amphorique en liaison avec celui de la viticulture (amphores dites « gauloises ») : d’abord en Languedoc (Sallèles-d’Aude-11, etc.), en Provence et dans la basse vallée du Rhône, puis le long de celle-ci.

Du troisième quart du ier s. ap. J.-C. à la fin du iie s. ap. J.-C.

68-70

Guerre civile. La Gaule narbonnaise est traversée par une des armées envoyées par Vitellius à la conquête de l’Italie : Vienne, en butte à l’animosité des Lyonnais, puis les Voconces sont victimes d’exactions. La province rallie le camp de Vespasien grâce à l’action du chevalier Valerius Paulinus, originaire de Fréjus.

69

Consulat de Marius Celsus, sénateur originaire de Nîmes ; L(ucius) Pompeius Vopiscus, sénateur originaire de Vienne, est honoré par Othon du consulat suffect.

70-79

Principat de Vespasien. Épanouissement de la carrière de M(arcus) Pompeius Silvanus, sénateur originaire d’Arles, curateur des aqueducs (71-73) avant d’obtenir un deuxième consulat (en 76). Cn(aeus) Iulius Agricola, de Fréjus, obtient le consulat en 77, puis le gouvernement de la Bretagne. Mise en place d’un culte impérial provincial ; lex de flamonio provinciae Narbonensis qui établit les dispositions relatives à la charge du flamine provincial.

77

Vespasien ordonne au proconsul de la province de remettre en ordre les finances municipales de la colonie d’Orange : séries épigraphiques des « documents cadastraux ».

77

Publication de l'Histoire naturelle de Pline l’Ancien. Outre la liste des communautés provinciales, classées selon leur dignité juridique, cette œuvre massive apporte de nombreux renseignements sur la province et ses ressources : l’artisanat, l’agriculture, l’élevage, et surtout sur le développement de la viticulture (vignobles de Béziers, de Marseille, des Helviens, des Allobroges).

81-96

Principat de Domitien. M(arcus) Pompeius Silvanus meurt en 83 alors qu’il avait été désigné au consulat pour la troisième fois. T(itus) Aurelius Fulvus est consul pour la deuxième fois (85), puis exerce la préfecture de la Ville. Agricola reçoit les ornements du triomphe pour son action en Bretagne, puis subit la disgrâce de Domitien qui lui aurait refusé le proconsulat d’Asie ; il meurt en 93. Déroulement de la carrière d’Annius Camars, sénateur originaire d’Arles.

50-100

Apogée des traces archéologiques d’occupation rurale.

Époque flavienne

Construction dans plusieurs grandes villes de nouveaux bâtiments de la vie publique, notamment les amphithéâtres à Nîmes, Narbonne, Arles, Béziers, Orange. La cité des Tricastins prend le titre de Flavia ; Aix-en-Provence devient colonie de droit romain, dans cette période ou un peu plus tard (après la rédaction de l’Histoire Naturelle de Pline).

96-98

Principat de Nerva. Tacite publie l’éloge de son beau-père (Vie d’Agricola).

97-117

Principat de Trajan. Son épouse, Pompeia Plotina était originaire de la cité de Nîmes. Sex(tus) Attius Suburanus, chevalier romain de Vienne, est préfet du prétoire au début du règne, avant d’être admis dans l’ordre sénatorial et d’obtenir le consulat en 101. Le sénateur T(itus) Iulius Maximus, de Nîmes, épanouit sa carrière sous ce règne, et de même Terentius Scaurianus, qui est peut-être aussi originaire de Nîmes.

117-138

Principat d’Hadrien. La cité d’Avennio/Avignon devient colonie de droit romain. Le sénateur L(ucius) Burbuleius Optatus Ligarianus exerce la fonction de curateur de la colonie de Narbonne (vers 126). Un sénatus-consulte accorde aux ressortissants des cités de droit latin la capacité de devenir citoyen romain si l’un des deux parents, quel qu’il soit, dispose du droit de cité romaine.
Le 25 février 138 : adoption par Hadrien de T(itus) Aurelius Fulvus Boionius Antoninus, sénateur dont les ancêtres étaient d’origine nîmoise, né en 86 ap. J.-C., qui avait parcouru une longue carrière jusqu’au proconsulat d’Asie (135-136). Antonin devient collègue de son père, détenant à ses côtés l’imperium et la puissance tribunicienne.

138-161

Principat d’Antonin le Pieux. M(arcus) Iallius Bassus, sénateur originaire d’Alba des Helviens, parcourt une belle carrière, qui s’achève sous le principat de Marc Aurèle. Réparations de routes dans la vallée du Rhône et dans la partie méridionale de la province (144-145). Antonin contribue avec générosité à la reconstruction de monuments à Narbonne, à la suite d’un incendie. En 149 ap. J.-C. : fondation de Sex(tus) Fadius Secundus Musa, à Narbonne, en faveur du collège des fabri subaediani.

Milieu du iie s.

Plusieurs témoignages provenant du Monte Testaccio, dans le quartier de l’emporion à Rome, attestent la participation de commerçants établis à Narbonne au transport en amphores Dressel 20 de l’huile provenant de péninsule Ibérique et destinée à la consommation de la population de la capitale.

Milieu du iie s.

Apogée de l’activité du rhéteur Favorinus d’Arles, ami d’Hadrien, mort sous le règne de Marc Aurèle.
Justin procède à l’Abrégé des Histoires de Trogue Pompée.

161-180

Principat de Marc Aurèle. Q(uintus) Domitius Marsianus, originaire d’Afrique proconsulaire, exerce la fonction de procurateur du « patrimoine » de la province de Narbonnaise.

177

Persécution des chrétiens. L’historien Eusèbe de Césarée conserve le texte d’une lettre des « Églises de Lyon et de Vienne » adressées aux communautés de Phrygie.

180-192

Principat de Commode. Taurobole pour le salut de l’empereur et de sa famille à Orange. Proconsulat de L(ucius) Fabius Cilo qui deviendra un des principaux partisans de Septime Sévère et préfet de la Ville sous le règne de ce prince.

iie siècle

La villa des Prés-Bas à Loupian fournit un modèle de villa opulente et très étendue en liaison avec le développement de la viticulture.

150-200

Signes d’abandon et de transformation du cadre urbain dans quelques quartiers de Nîmes, mais à relativiser car d’autres quartiers se développent ; signes d’arrêt de l’expansion rurale dans le Tricastin (vallée du Rhône).

iie siècle

Mise en place de cirques dans quelques villes (Vienne, Arles). Mentions fréquentes de jeux sur le modèle romain et de quelques concours sur le modèle grec (à Vienne, à Nîmes).

Le iiie siècle ap. J.-C.

200-250

Apogée des villae résidentielles à Arles ; redéfinition des espaces dans les agglomérations secondaires de la cité de Nîmes et restructuration de la vie rurale autour de grands domaines ; abandons dans les quartiers périphériques de Vienne (Sainte-Colombe) ; signes d’arrêt du dynamisme rural en Valdaine (vallée du Rhône).

193-197

Guerre civile après l’assassinat de Commode (192) et le bref principat de Pertinax (début de 193). Clodius Albinus, gouverneur de Bretagne, rival de Septime Sévère, dispose d’appuis dans les provinces occidentales.

197

Septime Sévère vainc à Lyon son dernier compétiteur, Clodius Albinus.

201

Un riche dossier administratif relatif aux démêlés des « naviculaires d’Arles des cinq corporations » avec les services dépendant du préfet de l’annone montre leur participation active aux transports destinés au ravitaillement de Rome.

197-211

Règne de Septime Sévère et de ses enfants, Caracalla et Géta. Hommages épigraphiques des cités (Glanum, etc.) ; taurobole pour le salut de la famille impériale à Narbonne.

211-217

Règne de Caracalla. Le prince se rend en Narbonnaise, où il fait tuer le proconsul, avant d’aller sur la frontière du Rhin combattre les Alamans (213) ; restauration de routes et hommages épigraphiques des cités, notamment à Narbonne.

222-235

Règne de Sévère Alexandre. Rescrit de l’empereur à un proconsul du nom de Iulianus. Le chevalier C(aius) Attius Alcimus Felicianus, d’origine africaine, est procurateur de l’annone de la province de Narbonnaise. Lempereur doit conduire à la fin de son règne une campagne militaire sur la frontière du Rhin. Réfections et aménagements dans le quartier de Saint-Romain-en-Gal, en face de Vienne (vers 230). Traces d’aménagement urbain à Nîmes.

235-238

Règne de Maximin le Thrace. Témoignages de la restauration des routes dans la vallée du Rhône.

250-300

Niveaux d’abandon dans le quartier de Saint-Romain-en-Gal (Vienne, rive droite) ; abandon des quartiers périphériques d’Arles (rive gauche), déclin brutal, avec niveaux d’incendie, du quartier artisanal et commercial de Trinquetaille (rive droite).

244-249

Règne de Philippe l’Arabe. Hommage épigraphique des Septimani Baeterrenses à cet empereur ; taurobole à Die chez les Voconces, pour le salut des membres de la famille impériale, Philippe, son fils et l’impératrice Otacilia Severa.

249-251

Règne de Trajan Dèce. Persécution des chrétiens : la Passio Sancti Saturnini, texte tardif, place sous cet empereur le martyre de cet évêque de Toulouse. Hommage épigraphique des Nîmois à cet empereur.

256-260

Installation de Gallien (256) puis de Salonin (258) à Cologne, qui devient une capitale secondaire : les dangers extérieurs se précisent sur les divers secteurs de la frontière rhénane.

260-274

Fragmentation politique de l’Empire romain et invasions qui rompent les solidarités provinciales. Sécession politique des Gaules, sous l’autorité de Postume et de ses successeurs ; la Narbonnaise, en tout ou en partie suivant les moments, oscille entre empire gaulois et empire central. Elle perd peut-être son statut de province proconsulaire. Présence attestée d’une armée expéditionnaire en 269 à Grenoble, sous Claude le Gothique.

273

Ralliement des cités de Narbonnaise occidentale à Tétricus, comme le montrent des milliaires gravés à son nom, en particulier à Béziers.

274

Reconquête des Gaules par Aurélien ; sur les milliaires, qui sont désormais des documents honorifiques, Aurélien est appelé « restaurateur du monde entier » (restitutor orbis) ou « pacificateur du monde » (pacator orbis).

276

Grande invasion des Gaules.

Début du ive s.

Persécution des chrétiens ; subdivision de la Narbonnaise en Narbonnaise Première, Narbonnaise Seconde et Viennoise. Réduction du nombre des cités par regroupement décidé par les autorités administratives ; rares créations de cités nouvelles (Grenoble, Genève dans la cité de Vienne).

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