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    Plan

    Plan détaillé Texte intégral 1. LA PETITE ENTREPRISE : UN INTÉRÊT NAISSANT 2. LA POLITIQUE EN FAVEUR DES PME-PMI DEPUIS 1979 3. PORTÉE ET LIMITES DES MESURES EN FAVEUR DE LA PME-PMI Bibliographie Notes de bas de page Auteur

    Le modèle économique anglo-saxon à l’épreuve de la globalisation

    Ce livre est recensé par

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    Table des matières

    Les PME-PMI et la restructuration industrielle au Royaume-Uni

    Marie-Claude Esposito

    p. 73-90

    Résumé

    For a long time the small firm was neglected by economists, an increasing size being considered as a means of achieving greater efficiency. Renewed interest for the small firm derived from changes in economic thought at the end of the 70s. It was reflected in Government's policy with the return of the Conservatives to power in 1979. An assessment of the economic contribution of small firms in regenerating the UK's industrial base is now possible thanks to empirical and research work.

    Texte intégral Bibliographie Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1Depuis deux décennies, l'internationalisation de la production et, plus récemment, la globalisation des marchés conduisent les grandes multinationales à délocaliser leurs capacités de production dans des pays où elles peuvent bénéficier d'avantages en termes de coûts de production et à sous-traiter localement une partie de leurs activités à des entreprises de petite taille. Ce double mouvement est particulièrement important au Royaume-Uni dont l'économie est dominée par de très grosses entreprises multinationales.

    2C'est dans le cadre de ces ajustements structurels que la petite entreprise, longtemps méconnue aussi bien des économistes que les pouvoirs publics, est devenue un objet d'intérêt et d'étude. Avec le retour au pouvoir des conservateurs, en juin 1979, une véritable politique en faveur des PME-PMI a été mise en place et poursuivie tout au long des années quatre-vingt. Enfin, les recherches relativement limitées jusqu'alors se sont multipliées et permettent aujourd'hui d'avoir une idée assez précise sur la contribution économique des petites entreprises.

    1. LA PETITE ENTREPRISE : UN INTÉRÊT NAISSANT

    3La période de forte croissance qui a caractérisé les pays industrialisés jusqu'à la fin des années soixante-dix s'est accompagnée d'un important mouvement de concentration d'entreprises, essentiellement horizontale en Europe et conglomérale aux USA. Au Royaume-Uni, tout comme dans les autres pays industrialisés, il était admis par les politiciens et les économistes que la restructuration du tissu industriel, qui aboutissait à créer des unités de production toujours plus grandes, était le facteur privilégié de la croissance économique. L'équipe travailliste, au pouvoir de 1964 à 1970, avait, à ce titre, encouragé les fusions et certains économistes1 imaginaient même, au milieu des années soixante-dix, que si le mouvement de concentration se prolongeait les 100 plus grosses entreprises britanniques du secteur manufacturier produiraient en 1990 70 % à 90 % de la production totale du secteur, alors qu'elles n'en produisaient que 41 % en 1968 et 24 % en 1935.

    4Dans le même temps, le déclin des petites et moyennes entreprises semblait inexorable et les chercheurs ne s'y intéressaient quasiment pas. Le rapport Bolton2, publié en 1971, démontra la diminution du nombre des petites entreprises et de leur contribution productive à l'économie britannique à partir de 1935. Il attribua essentiellement ce déclin à l'internationalisation de la production, à la recherche d'économies d'échelle et aux effets de la politique industrielle qui avait favorisé la concentration d'entreprises.

    5Il faudra attendre le courant des années soixante-dix pour qu'une évolution se fasse jour et aboutisse à une remise en cause du credo Shumpetérien selon lequel la grande entreprise seule est source d'innovation et de progrès économique. Une étude3 sur le mouvement de concentration des entreprises britanniques entre 1930 et 1968 montra que la croissance de la taille des firmes n'était pas essentiellement due à la croissance des unités de production. En d'autres termes, la concentration avait eu lieu non pas parce que les entreprises avaient cherché à augmenter la taille de leurs unités de production mais parce qu'elles avaient acquis des unités productives en place. D'autres études4 montrèrent que les fusions et acquisitions n'avaient pas forcément des effets positifs sur la situation financière des entreprises, leur rentabilité diminuant souvent à la suite d'une fusion. Au regard de sa situation financière, la petite entreprise ne semblait donc pas particulièrement désavantagée. Par ailleurs d'autres études5 commencèrent à montrer que la petite entreprise pouvait, elle aussi, être innovante.

    6Enfin, les conséquences de certaines évolutions macro-économiques de la décennie soixante-dix ont sans doute, elles aussi, contribué au nouvel intérêt porté aux petites entreprises. Sous l'effet de la crise énergétique, des phénomènes de déséconomies de dimension6 sont apparus et ont poussé les entreprises à se restructurer. Certaines ont réduit la taille de leurs installations. D'autres se sont mises à sous-traiter certaines de leurs activités périphériques, créant ainsi une demande pour des petites entreprises7, correspondant à un phénomène de fragmentation et d'externalisation de la demande. D'autres encore se sont retirées de certains marchés où le maintien de leur présence était coûteux, soit en raison de l'éloignement géographique de ces marchés, soit parce que la concurrence des nouveaux pays industrialisés les frappaient de plein fouet. Des petites entreprises ont alors pu se créer pour occuper les créneaux ainsi libérés8. Dans le même temps, des changements du côté de la demande se sont manifestés. Certains consommateurs ont délaissé les produits très standardisés pour s'intéresser à des produits sur mesure et plus personnalisés9 que les petites entreprises étaient mieux à même de produire. Enfin, certaines innovations technologiques (technologies de l'information et biotechnologies) semblent avoir également ouvert des perspectives intéressantes à des petites entreprises10.

    7Au bout du compte, vers la fin des années soixante-dix, les petites entreprises ont fait l'objet d'un nouveau discours : plus adaptables que les grosses unités, elles étaient considérées comme créatrices d'emplois et capables d'innovation et de diffusion du progrès technologique. Notons toutefois que les études économiques empiriques sur les petites entreprises du Royaume-Uni étaient encore peu nombreuses à cette époque si bien qu'il était difficile d'avoir une idée précise sur leur véritable contribution à l'économie britannique.

    2. LA POLITIQUE EN FAVEUR DES PME-PMI DEPUIS 1979

    8Dans l'opposition11 les conservateurs avaient affirmé qu'ils prendraient des mesures importantes en faveur des petites entreprises, secteur délaissé, selon eux, par le gouvernement travailliste. Un document du parti conservateur12, publié en 1976, faisait dépendre la prospérité de l'économie britannique de la bonne santé des petites entreprises et la commission du parti conservateur spécialisée dans les questions concernant les petites entreprises13 avait publié un catalogue de mesures14 en faveur de ces organisations, considérées comme source d'emplois et d'innovation. Soulignons enfin que les petites entreprises correspondaient beaucoup mieux que les grandes à l'idéologie libérale de la nouvelle droite qui gagnait du terrain au sein du parti conservateur. Celle-ci prônait le développement d'une culture d'entreprise où les dirigeants efficaces devraient être respectés et admirés. L'importance des petites entreprises ne se limitait pas à leur rôle économique. Elles étaient aussi les garantes de la liberté individuelle, idée qui reviendra constamment dans les discours des dirigeants conservateurs. Laissons parler Margaret Thatcher pour illustrer ce point : "Nous aidons les petites entreprises parce quelles personnifient la liberté et l'indépendance. Elles sont le fondement d'une société libre.... Plus la société sera libre, plus il y aura de petites entreprises. Et plus il y a de petites entreprises, plus la société a de chance d'être libre et de faire preuve d'initiative"15.

    9Depuis leur retour au pouvoir, en juin 1979, les conservateurs ont été à même de prendre, dans le cadre de leur politique de l'offre, plus d'une centaine de mesures en faveur des petites entreprises. Elles se subdivisent en :

    • mesures destinées à améliorer le financement

    • mesures incitatives, fiscales et aides diverses

    • mesures d'ordre qualitatif pour répondre aux besoins des petites entreprises en matière d'information, de formation et d'assistance technique.

    2.1. Mesures relatives au financement

    10En 1980, le rapport Wilson16 avait conclu qu'il n'existait pas forcément une discrimination négative à l'encontre des petites entreprises en matière de financement. Cependant, les banques se montraient plus sévères à leur égard dans l'attribution des crédits et les taux pratiqués en raison du risque encouru. Ce rapport avait recommandé, à titre expérimental, la mise en place d'un système de garantie du crédit en faveur des petites entreprises.

    11En juin 1981, le gouvernement a introduit le Loan Guarantee Scheme (LGS)17. L'objectif de ce programme était de permettre à des petites entreprises offrant une faible garantie, ou ayant un niveau de risque trop élevé, de trouver, grâce à une procédure spécifique, un financement auprès des banques. L'Etat s'est engagé à garantir jusqu'à 80 %18 (85 % pour des activités situées dans les inner cities) du montant du prêt accordé par une banque acceptant de participer au financement d'entreprises offrant de faible garantie quant à leur capacité de rembourser. En d'autres termes, l'Etat a assuré la fonction de garantie contre le risque de non remboursement auprès des institutions financières. Ces prêts, d'une durée comprise entre deux et sept ans, ne pouvaient dépasser 100 000 livres. Le taux d'intérêt était le taux de base bancaire augmenté de 2,5 % auquel s'ajoutait une prime de 2,5 % (2 % pour activités dans les inner cities) sur la partie de l'emprunt garantie par l'Etat. Le montant total des engagements des banques, dans le cadre de ce programme, fut d'abord limité à 50 millions de livres par an, chiffre qui fut augmenté dans les budgets suivants. Le programme a été relancé en avril 1989.

    12En 1983, le lancement du Business Expansion Scheme (BES), successeur du Business Start-Up Scheme de 1981, avait lui pour objectif d'inciter les agents à investir dans des entreprises ayant besoin de capital-risque. A cette fin, des avantages fiscaux importants étaient accordés, puisque les particuliers pouvaient déduire du montant de leur revenu imposable les sommes investies directement ou par l'intermédiaire de fonds communs de placement ; les sommes ainsi investies étaient bloquées pour une période de cinq ans. Les possibilités de déduction furent plafonnées à 40 000 livres au moment de l'introduction du plan. Mis en place initialement pour une période de trois ans, le BES fut reconduit avec le budget de mars 1986. Cependant, les conditions d'obtention furent rendues plus contraignantes afin d'éliminer certains effets pervers. En effet, certains investisseurs étaient parvenus à détourner ce programme de sa vocation première — favoriser le capital-risque — en bénéficiant des avantages du programme, tout en effectuant des placements sûrs à l'époque, notamment dans l'immobilier. C'est pourquoi, à partir de mars 1986, les prises de participation dans des entreprises, dont le montant des immobilisations dépassaient 50 % de l'actif net ou dans des activités telles que le commerce des produits de luxe, ne furent plus prises en compte.

    13En 1989, on estimait à 365 millions de livres les sommes investies grâce au BES. De manière générale, le principe du BES permettait à des entreprises d'obtenir, annuellement, jusqu'à 750 000 livres. Ce programme fut supprimé en 1993, le chancelier de l'Echiquier estimant que les besoins de financement des petites entreprises étaient maintenant mieux compris et qu'il leur était, par voie de conséquence, devenu plus facile d'obtenir du capital-risque par les circuits traditionnels.

    14Mentionnons également le programme Small Firms Merit Award for Research and Technology (SMART) qui permet à des petites entreprises de moins de 40 salariés d'obtenir des aides financières pour le développement de nouvelles technologies.

    2.2. Mesures fiscales et aides diverses

    15La fiscalité fut elle aussi utilisée pour encourager la création ou le développement des petites entreprises. Avec le budget de mars 1980, le taux minimum de l'impôt sur les sociétés fut réduit de 2 %. Il est ainsi passé de 42 à 40 % à partir du seuil de 80 000 livres de bénéfice, contre 70 000 précédemment (budget de mars 1981). Le seuil à partir duquel s'applique un taux d'impôt plus élevé fut relevé progressivement de 85 000 livres (budget de 1979) à 135 000 (budget de 1980), puis à de 200 000 livres (budget de 1981). En 1992, alors que le taux d'impôt sur les sociétés était de 33 %, il n'était que de 25 % pour les petites entreprises dont le bénéfice était inférieur à 250 000 livres.

    16Depuis 1979, des avantages fiscaux sont accordés à des investisseurs qui prennent des participations minoritaires lors de la création de nouvelles entreprises.

    17Pour encourager le travail indépendant, le gouvernement prit également des mesures en faveur de la création d'entreprise. A partir de mai 1981, les chômeurs, qui étaient prêts à créer leur propre entreprise, là où ils résidaient, mais qui hésitaient à le faire pour ne pas perdre leurs allocations chômage, ont pu bénéficier, grâce à l'Enterprise Allowance Scheme, d'une allocation hebdomadaire. Initialement, cette aide de 40 livres était versée pendant la première année de la vie de l'entreprise, à condition que le bénéficiaire soit capable d'investir 1 000 livres dans l'affaire créée19. D'abord limité à cinq régions du Royaume-Uni, ce programme fut ensuite étendu, à partir du budget de mars 1983, à l'ensemble du territoire. A partir de 1991, les conditions d'obtention de l'aide s'assouplirent.

    18Depuis 1988, pour encourager les petites entreprises à l'innovation, les petites entreprises de moins de 25 personnes localisées dans les zones assistées peuvent bénéficier de deux nouvelles subventions : la Regional enterprise Grant (REG) et l'innovation grant. La première est une subvention à l'investissement de 15 % assise sur les immobilisations fixes. Le montant maximal est de 15 000 livres. La seconde vise au développement de nouveaux produits. Le ministère du Commerce et de l'Industrie (DTI) prend en charge 50 % des coûts liés à l'innovation jusqu'à un montant maximal de 25 000 livres. L'octroi de cette seconde subvention a été étendue aux entreprises de moins de 50 personnes en mai 1992.

    2.3. Mesures d'assistance technique

    19Enfin, les gouvernements conservateurs ont essayé de répondre, depuis juin 1979, aux besoins des petites entreprises en matière d'information, de formation et de conseils techniques. Le ministère du Commerce et de l'Industrie, ayant la responsabilité totale du secteur des petites entreprises, met gratuitement à leur disposition un service d'informations et de conseils. Des centres d'informations et de conseils20 ont été créés, à cet effet, dans toutes les régions. Alors que le gouvernement conservateur cherchait par tous les moyens à réduire les dépenses publiques, il a dégagé, dans le budget de mars 1981, des ressources supplémentaires pour développer le Small Firms Service, cellule spécialisée, au sein du DTI, dans les questions relatives aux petites entreprises. Le financement du Business Opportunities Programme a été budgétisé à la même époque, ce qui a permis la publication de six nouvelles brochures traitant des questions suivantes : la création d'entreprise, la comptabilité, la gestion, les microprocesseurs, l'exportation et comment faire une soumission dans le cadre d'un marché public21. Le gouvernement a également financé des cours de formation, certains destinés à des chefs d'entreprise, pour qu'ils puissent améliorer leurs connaissances en gestion, et d'autres plus adaptés aux personnes qui souhaitaient créer une petite entreprise. Le Business Growth Training Programme, lancé en 1989, a regroupé des programmes de formation existants et en a créé de nouveaux. Plus récemment, les Training and Enterprise Councils (TECs) ont été créés localement pour assurer la gestion des programmes de formation qui dépendaient jusque là de la Training agency. Enfin, en 1988, l'Enterprise Initiative Consultancy Scheme a été introduit pour permettre aux PME de moins de 500 personnes de se faire rembourser les 2/3 des frais encourus lorsqu'elles souhaitent utiliser les services de consultants extérieurs dans les domaines tels que le marketing, la gestion de la qualité, les systèmes d'information, le financement.

    20Des mesures ont également été prises, au cours des années quatre-vingt, pour tenter d'alléger les formalités administratives. Par exemple, il a été recommandé aux différents organismes officiels de réduire leurs demandes de renseignements statistiques et la procédure de perception de la TVA a été simplifiée. Certaines petites entreprises ont été exemptées de certaines formalités en matière de législation du travail22.

    3. PORTÉE ET LIMITES DES MESURES EN FAVEUR DE LA PME-PMI

    21Devant le nombre impressionnant des mesures prises en faveur des petites et moyennes entreprises, même si nous n'avons décrites que les principales, se pose bien évidemment la question de l'évaluation. Celle-ci peut être menée en deux temps. En premier lieu, il s'agit d'apprécier la réponse des PME-PMI aux différentes mesures. Il convient ensuite de compléter cette analyse par une évaluation économique du rôle des PME-PMI britanniques pour savoir si la discrimination positive dont elles bénéficient depuis le début des années quatre-vingt est bien justifiée.

    3.1. La réponse des PME-PMI

    22Dès son introduction, le Loan Guarantee Scheme (LGS) connut un accueil très favorable. Ce succès montre que le LGS ne paraît pas avoir trop souffert de l'application d'un taux d'intérêt majoré et donc pénalisant (2,5 % supérieur au taux normal des banques) ni du fait que l'argent prêté ne le soit qu'à moyen terme, alors que les gros projets d'investissement nécessitent un financement à long terme23. John Mac Gregor, secrétaire d'Etat à l'industrie, souligna que, cinq mois après l'entrée en application du programme, 1 172 prêts furent accordés, dont 589 pour le seul secteur manufacturier, pour un montant total de 41,1 millions de livres, dont 55 % pour des créations d'entreprises24. Des études menées, à la demande du DTI, par la firme de consultants Robson Rhodes25 montrent que, pendant les trois premières années du programme, 60 % à 80 % des petites entreprises n'auraient pu obtenir un prêt à des conditions raisonnables sans l'existence de ce programme ; et les auteurs de conclure à son succès indéniable. Selon une étude de 19 8 526, ce plan aurait permis la création de 44 500 emplois pour un coût moyen par emploi créé de 2 200 livres, coût qui tient compte de la mortalité des entreprises. Des données plus récentes indiquent que, jusqu'en 1992, 30 000 prêts auraient été accordés à un peu plus de 25 000 entreprises pour un coût global, pour l'Etat, voisin de 950 millions de livres. Ce coût global correspondrait à 450 livres pour chacun des individus ayant retrouvé un emploi27.

    23Pour ce qui est de l'Enterprise Allowance Scheme (EAS), 535 000 personnes en ont bénéficié jusqu'en 1992. D'après les évaluations du ministère du Travail, l'AES semble, lui aussi, jouer son rôle incitatif puisque, dans un cas sur deux, l'allocation perçue au titre de ce plan a été déterminante dans la prise de décision de création d'entreprise.

    24L'Entreprise Initiative apparaît également comme un succès. Près de 67 000 demandes ont été approuvées entre 1988 et 1992 ; plus de la moitié émanaient d'entreprises employant de 10 à 99 personnes28. Ce type de programme de formation semble d'autant plus nécessaire que des études économiques montrent que le manque de savoir-faire en gestion d'entreprise reste une contrainte importante à la croissance des petites entreprises britanniques29.

    25Au-delà de l'accueil à ces trois programmes précis, la perception globale qu'ont les petites entreprises des mesures gouvernementales est riche d'enseignements. Des chercheurs de l'Université de Cambridge30 ont mené une étude à partir d'un échantillon de 2 000 entreprises appartenant aux secteurs des services ou aux industries manufacturières. Les entreprises retenues étaient celles employant moins de 500 personnes et plus de la moitié des entreprises avaient entre 10 et 99 personnes. Il ressort de cette étude que les mesures de déréglementation, particulièrement celles qui ont redonné au marché du travail davantage de flexibilité, sont considérées par les entreprises comme ayant un effet positif. Les aides à l'investissement et la politique de formation sont également jugées très favorablement. En revanche, la politique économique en général, et la politique des taux d'intérêt en particulier, sont dénoncées pour leurs effets néfastes.

    3.2. Le rôle économique des PME-PMI

    26La quasi absence d'études sur le rôle économique de la PME-PMI à la fin des années soixante-dix a fait place à un foisonnement de recherches au cours de la décennie suivante. Avant de se référer à certaines d'entre elles, il paraît important de préciser la définition de la petite entreprise.

    3.2.1. Critère de classification

    27Dans son rapport sur le rôle des petites entreprises dans l'économie du Royaume-Uni à la fin des années soixante, la Commission Bolton a estimé qu'une petite entreprise se caractérisait au moins par trois traits essentiels : une petite part de marché, une gestion assurée par le ou les propriétaires et l'absence d'un contrôle extérieur sur la gestion de l'entreprise. Devant la difficulté de parvenir à une définition économique plus opérationnelle, la Commission Bolton a finalement adopté une approche statistique fondée sur trois critères : nombre d'employés, montant du chiffre d'affaires, nombre de véhicules. Le nombre d'employés a été retenu pour le secteur manufacturier, la construction et les industries extractives, le montant du chiffre d'affaires annuel a été jugé plus significatif pour les services, et le nombre de véhicules mieux adapté pour le secteur des transports. Pour chacun de ces critères, la Commission Bolton a défini les seuils caractéristiques d'une petite entreprise :

    • effectif inférieur à 200 personnes dans le secteur manufacturier et à 25 personnes dans la construction et les industries extractives ;

    • chiffre d'affaires inférieur à 50 000 livres dans le commerce de détail, à 200 000 livres dans le commerce de gros et à 50 000 livres dans les autres services31 ;

    • cinq véhicules dans le secteur des transports.

    28Même si ces critères numériques ne sont pas sans poser de problème — il n'est pas rare, par exemple, que des entreprises du secteur manufacturier, dont l'effectif est compris entre 200 et 500 personnes, possèdent également les traits caractéristiques des petites entreprises mentionnés plus hauts — ils sont retenus dans toutes les études sur les petites entreprises. Un réajustement périodique du critère chiffre d'affaires est opéré pour tenir compte de l'inflation32

    3.2.2. La création nette d'entreprise

    29L'évolution de la répartition des entreprises selon leur taille est influencée par deux phénomènes : leur taux de création et de mortalité et la croissance de celles qui survivent. Aussi, pour analyser le dynamisme du secteur des petites entreprises, il est souhaitable d'observer le phénomène de la création d'entreprise. Une étude récente33, menée à partir de statistiques de la TVA, montre une création nette34 d'entreprises entre 1980 et 1990 de 420 000, soit une augmentation de 33 %. La répartition par grandes branches d'activité35 montre, qu'entre 1979 et 1989, le nombre d'entreprises s'est réduit dans deux secteurs : l'agriculture (-0,2 %) et la distribution (-2,2 %) et que l'augmentation a été maximale dans les services financiers (+86,4 %) et les autres services dont les services aux entreprises (+100 %). Les industries de transformation n'ont, quant à elles, connues qu'une augmentation de 28 %.

    30En d'autres termes, le mouvement de création d'entreprise, au cours des années quatre-vingt, a été dans le droit fil de l'évolution structurelle globale, à savoir le développement de l'ensemble des services, notamment de la finance, et la contraction du secteur industriel. Sur la période 1978/9-1987, le phénomène de création d'entreprises correspond essentiellement à des petites unités définies comme celles ayant un chiffre d'affaires inférieur à 20 000 livres36. Toutefois, ces chiffres doivent, pour des raisons statistiques, être considérés avec prudence. En effet, l'élaboration d'un nouveau Register of Business en 1984 aurait conduit à une surreprésentation du nombre des établissements enregistrés entraînant des biais statistiques dans les variations enregistrées.

    3.2.3. La création d'emplois dans la PME

    31Ces réserves étant faites, la question qui se pose maintenant est de savoir si les petites entreprises sont bien créatrices d'emplois au Royaume-Uni comme elles le sont aux Etats-Unis37. D'après une étude de Bannock et Daly38 comparant les années 1979 et 1986, il apparaît, qu'en 1986, 98,2 % des entreprises britanniques comptaient moins de 50 personnes contre 97,8 % en 1979. Ces entreprises représentaient 42,6 % de l'emploi total, contre 33,6 % en 1979 et les entreprises les plus petites fournissaient 18,7 % soit près de 1/5 de la totalité des emplois, contre 12,4 % en 1979. En d'autres termes, ce sont les très petites entreprises (TPE) qui ont été le plus créatrices d'emplois, alors que la part des grandes entreprises (+ de 500 personnes) s'est réduite dans l'emploi total pour passer de 42,8 % en 1979 à 28,7 % en 1986.

    32Une autre étude de Daly39 portant sur la période 1987-1989, période connue sous le nom de boum de Lawson, du nom du chancelier de l'Echiquier de l'époque, permet d'avoir une idée plus précise sur la capacité des petites entreprises à créer des emplois. Entre ces deux dates, les firmes de moins de 50 personnes ont créé 691 000 nouveaux emplois. Si certains d'entre eux furent le résultat de nouvelles créations d'entreprise, la plupart d'entre eux furent dus à la croissance des très petites entreprises et notamment celles dans les tranches inférieures à 5 personnes et à 10 personnes. L'étude confirme que les TPE grandissent rapidement jusqu'à une dizaine de personnes et qu'ensuite leur processus de croissance semble se stabiliser.

    33Pour terminer ce bilan sur la contribution économique des petites entreprises en termes d'emploi, soulignons que les entreprises appartenant aux tranches d'effectifs les plus basses ont le plus souvent une espérance de vie très courte et que peu d'entre elles, notamment dans le secteur manufacturier, survivront au-delà de quatre années. Autrement dit, dans une perspective de long terme, les créations d'emploi des petites entreprises seront le fait d'un nombre très limité d'entre elles. Mais les données statistiques disponibles à l'heure actuelle ne permettent pas d'avoir une idée chiffrée précise de ce phénomène.

    34En dépit des réserves apportées, il paraît raisonnable de conclure à un certain dynamisme du secteur des petites entreprises au cours des années 80.

    3.2.4. Répartition géographique

    35L'analyse de la répartition géographique des nouvelles petites entreprises créées permettra de savoir si elles contribuent à diminuer les disparités régionales. Les premières études sur ce sujet40 montrent toutes que globalement le Sud-Est de l'Angleterre a connu le plus fort taux de création d'entreprise, alors que le Nord de l'Angleterre, l'Ecosse, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord faisaient l'expérience des taux les plus bas. Des études plus récentes41 portant sur l'ensemble de la décennie 80 affinent ces premiers résultats. Londres a été la grande bénéficiaire de la création des entreprises de services aux entreprises, de même que Manchester et la région des Grampians (Ecosse). Le Sud de l'Angleterre a également bénéficié de la création de nouvelles petites entreprises dans le secteur manufacturier et de la localisation des petites entreprises de très haute technologie (technologies de l'information et biotechnologies), de même que certaines parties de l'Ecosse et du Pays de Galles. En revanche, les anciennes régions industrielles du Nord de l'Angleterre ont été les grandes perdantes. On peut donc en déduire que la localisation des petites entreprises contribue, elle aussi, à maintenir les disparités régionales.

    36La question se pose de savoir pourquoi la création d'entreprise est plus dynamique dans certaines régions que dans d'autres. De nombreux facteurs ont été avancés. Nous énumérons les plus importants :

    • l'origine professionnelle du créateur. Un individu ayant travaillé dans une petite entreprise est plus enclin à créer sa propre entreprise qu'un individu salarié travaillant dans une grande entreprises42. Il s'ensuit que dans les régions dominées par les grosses industries traditionnelles en déclin, comme la sidérurgie et les chantiers navals, qui de plus nécessitent des capitaux énormes, le taux de création d'entreprise sera bas ;

    • l'expérience professionnelle du créateur. Le créateur d'entreprise préfère créer une affaire dans le secteur où il a déjà travaillé en tant que salarié43 ;

    • le niveau de qualification du créateur est également très important pour rendre compte du phénomène de création d'entreprise44. Ainsi, les cadres ont davantage tendance à créer une entreprise que les ouvriers, car ils sont mieux armés pour repérer les créneaux porteurs et gérer l'entreprise ;

    • l'obtention de capitaux. L'accès plus ou moins facile aux sources de financement est un élément déterminant dans la création des petites entreprises. Les entreprises créées par d'anciens cadres de grandes entreprises ont tendance à se développer plus rapidement, car leur équipe dirigeante est mieux à même d'obtenir les financements nécessaires pour développer l'activité de l'entreprise.

    37Comme la proportion de personnes possédant un haut niveau de qualification professionnelle est plus grande dans le Sud-Est de l'Angleterre que dans le reste du Royaume-Uni, il n'est pas étonnant que le taux de création d'entreprise soit bien plus élevé dans cette région que dans le reste du pays.

    38De même, le Sud-Est de l'Angleterre est toujours la localisation privilégiée de l'industrie du capital-risque, puisqu'elle y concentre 60 % de l'offre de capital-risque45. Si pour les financiers, la concentration du capital-risque dans le Sud-Est de l'Angleterre s'explique essentiellement par des facteurs liés à la demande (peu de projets viables dans les autres régions, concentration des industries de très haute technologie dans le Sud-Est de l'Angleterre), certains économistes pensent que le rôle explicatif des facteurs liés à l'offre (concentration de l'industrie du capital-risque dans la City de Londres46 est au moins aussi important.

    39L'économiste D. J. Storey47 a construit des indices sur la capacité des différentes régions à créer des entreprises à partir des facteurs cités plus hauts (voir tableau 2). Pour une région donnée, plus la valeur de l'indice est élevée, plus cette région a de chance de bénéficier des mesures gouvernementales prises en faveur de la création de petites entreprises. D'après les résultats du tableau, il est clair que les régions Sud-Est et Sud-Ouest de l'Angleterre furent les premières bénéficiaires de la politique d'aide aux PME pendant que la région Nord de l'Angleterre est restée la grande perdante. Autrement dit, le déséquilibre nord-sud a été accentué par une politique industrielle dont la cible principale était l'aide aux PME. Le gouvernement semble du reste avoir pris conscience de cet effet pervers, puisqu'à partir de 1988, il a introduit un critère de sélectivité régionale (appartenance ou non à une zone défavorisée) pour l'obtention de certaines aides (cf. supra).

    40Il paraît légitime de conclure à un renouveau du secteur des petites entreprises britanniques au cours des années quatre-vingt, même si son importance reste moindre que dans d'autres pays de l'UE48. On peut raisonnablement penser que les facteurs mentionnés dans la première partie (fragmentation et externalisation de la demande, demande différenciée, changement technologique, concurrence des nouveaux pays industrialisés) continueront à être propices aux petites entreprises. En revanche, il est difficile d'estimer les conséquences exactes de l'intégration européenne et de savoir si elle aura ou non tendance à pousser les entreprises à la concentration.

    41Toutefois, l'avenir des petites entreprises britanniques ne dépendra pas uniquement de ces facteurs internationaux mais également d'éléments plus nationaux. Compte tenu du fort taux de mortalité des petites entreprises, la question de savoir s'il vaut mieux aider à la création d'entreprise ou plutôt à la croissance des entreprises survivantes reste posée. De même on peut se demander s'il vaut mieux aider les petites entreprises appartenant aux services plutôt que celles appartenant aux industries manufacturières. Au cours de la décennie écoulée, il est clair que la création d'entreprise a été particulièrement active dans les services aux entreprises et dans les services aux particuliers. De plus, comment éviter l'accroissement des disparités régionales sachant que le soutien à la création ou à la croissance de la petite entreprise bénéficia essentiellement aux régions les plus développées du Royaume-Uni. La poursuite d'une politique en faveur des petites entreprises ne pourra esquiver ces questions.

    Tableau 1 : Les petites entreprises au Royaume-Uni, 1979-1986

    Image 10000000000002DB000002758F08D559.jpg

    D'après D. Bannock et M. Daly (1990)

    Tableau 2 : Indices régionaux sur la capacité à créer des entreprises

    Régions

    Indices

    Sud-Est

    9,18

    Est de l'Anglia

    6,91

    Sud-Ouest

    7,64

    Ouest des Midlands

    5,27

    Est des Midlands

    6,09

    Yorkshire-Humberside

    4,64

    Nord-Ouest

    6,64

    Nord

    3,45

    Pays de Galles

    3,70

    Ecosse

    5,11

    Irlande du Nord

    4,44

    Royaume-Uni

    9,90

    Source : D. J. Storey

    Bibliographie

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    The State of British Enterprise, Small Business Research Centre, University of Cambridge, 1992.

    Notes de bas de page

    1 L. Hannah and J.A. Kay, 1977.

    2 Small Firms: Report of the Committee of Inquiry on Small Firms (Bolton Report), 1971.

    3 J.S. Prais, 1976.

    4 G. Meeks, 1977.

    5 R.P. Oakey, A.T. Twaites, P.A. Nash, 1980.

    6 On parle de déséconomie de dimension ou d'échelle, lorsqu'une augmentation de la taille des installations entraîne une augmentation du coût de production.

    7 J. Shutt and R. Whittington, 1987.

    8 M. Binks, J. Coyne, 1983.

    9 "tailormade products" ou "customized products".

    10 Voir l'étude de A. Bolland, 1983.

    11 Les conservateurs sont restés dans l'opposition de février 1974 à mai 1979.

    12 "Much of our present and future prosperity and expansion depends on the health and growth of smaller businesses. They provide a vital element in the free enterprise System, The Right Approach: A Statement of Conservative Aims, 1976.

    13 Conservative Party Small Business Bureau.

    14 Small Business - Big Future. 1977.

    15 "We support small businesses because they embody freedom and independance. They are the roots of a free society…The freer the society, the more small businesses there will be. And the more small businesses there are, the freer and more enterprising that society is bound to be", M. Thatcher, Frimley, 8 février 1984, in Politics Today. no 15, 1985.

    16 Report of the Committee to Review the Functioning of Financial Institutions (Wilson Report), 1980. La commission Wilson avait été nommée sous le gouvernement travailliste précédent.

    17 Finance Act 1981.

    18 En 1987, le montant garanti n'était plus que de 70 %.

    19 Entre mai 1981 et juin 1982, 800 dossiers ont été examinés et 724 ont reçu un avis favorable. House of Commons Debates, 14 juillet 1982.

    20 Small Firms Information Centres.

    21 Setting Up A New Business. Book Keeping, Management and Accounting, Microprocessors, Exporting, Tendering for Government Contracts, 1981.

    22 Pour plus de détails, voir Lifting the Burden, 1985.

    23 En France, au début des années 80, le même type de prêt pouvait être obtenu pour une durée allant jusqu'à 20 ans.

    24 House of Commons Debates, 13 novembre 1981.

    25 Voir Robson Rhodes, Small Business Loan Guarantee Scheme: Commentary on a Telephone Survey of Borrowers, 1983 et Robson Rhodes, An Analysis of Small Claims Under The Small Business Loan Guarantee Scheme, 1983.

    26 Cette étude est rapportée dans A. Griffiths, S. Wall, 1993, p. 75.

    27 Ibid.

    28 A. Griffiths, S. Wall, op.cit., p. 77.

    29 The State of British Enterprise, 1992.

    30 Ibid.

    31 La base de prix retenue a été celle de 1963.

    32 La Commission Wilson a procédé au réajustement suivant. Au prix de 1978, les seuils retenus ont été moins de 185 000 livres dans le commerce de détail, de 730 000 livres dans le commerce de gros et de 185 000 livres dans les autres services.

    33 M. Daly, novembre 1991.

    34 La création nette correspond à la différence entre le nombre d'entreprises créées (enregistrement pour le paiement de la TVA) et le nombre d'entreprises disparues (arrêt du paiement de la TVA). A noter que l'arrêt du paiement de la TVA ne signifie pas forcément la disparition d'une entreprise mais parfois son rachat par une autre entreprise. A noter également que les entreprises dont le CA est inférieur au seuil minimal d'acquittement de la TVA sont exclues de ces statistiques (21 300 livres en 1987).

    35 Voir A. Hughes, 1991, dont les données sont tirées de M. Daly, 1990. Voir également M. Daly, 1991 et D. Keeble, J. Bryson, P. Wood, 1991.

    36 A. Hughes, 1989.

    37 Cette capacité des PME américaines à créer des emplois n’est pas un phénomène récent. Une étude de Birch (1979) sur l'emploi aux USA montra que les entreprises de 20 salariés ou moins avaient créé 66 % des emplois nouveaux aux USA durant la période 1969-76.

    38 G. Bannock, M. Daly, 1990.

    39 M. Daly, M. Campbell, G. Robson, C. Callagher, 1991.

    40 P.E. Lloyd et C.M. Mason, 1984 ; A. Gould et D. Keeble, 1984 ; P. Ganguly, 1984.

    41 M. Daly, 1991, op. cit.

    42 P S. Johnson, G.D. Cathcart, 1979, pp. 269-280.

    43 Ibid.

    44 Voir l'étude de P.E. Lloyd et C.M. Mason, 1984.

    45 C.M. Mason, 1987 et C.M. Mason, R.T. Harrison, 1991.

    46 A la fin de 1989, 78 des 120 membres de la British Venture Capital Association (BVCA), créée en 1982, avaient leur siège dans la Cité et 10 dans le Sud-Est de l’Angleterre. C.M. Mason, R.T. Harrison, 1991, op. cit., p. 207.

    47 DJ. Storey, 1986, pp. 215-232.

    48 P. Dunne et A. Hughes, op. cit.

    Auteur

    • Marie-Claude Esposito

      Université Paris XII-Val de Marne

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    1 L. Hannah and J.A. Kay, 1977.

    2 Small Firms: Report of the Committee of Inquiry on Small Firms (Bolton Report), 1971.

    3 J.S. Prais, 1976.

    4 G. Meeks, 1977.

    5 R.P. Oakey, A.T. Twaites, P.A. Nash, 1980.

    6 On parle de déséconomie de dimension ou d'échelle, lorsqu'une augmentation de la taille des installations entraîne une augmentation du coût de production.

    7 J. Shutt and R. Whittington, 1987.

    8 M. Binks, J. Coyne, 1983.

    9 "tailormade products" ou "customized products".

    10 Voir l'étude de A. Bolland, 1983.

    11 Les conservateurs sont restés dans l'opposition de février 1974 à mai 1979.

    12 "Much of our present and future prosperity and expansion depends on the health and growth of smaller businesses. They provide a vital element in the free enterprise System, The Right Approach: A Statement of Conservative Aims, 1976.

    13 Conservative Party Small Business Bureau.

    14 Small Business - Big Future. 1977.

    15 "We support small businesses because they embody freedom and independance. They are the roots of a free society…The freer the society, the more small businesses there will be. And the more small businesses there are, the freer and more enterprising that society is bound to be", M. Thatcher, Frimley, 8 février 1984, in Politics Today. no 15, 1985.

    16 Report of the Committee to Review the Functioning of Financial Institutions (Wilson Report), 1980. La commission Wilson avait été nommée sous le gouvernement travailliste précédent.

    17 Finance Act 1981.

    18 En 1987, le montant garanti n'était plus que de 70 %.

    19 Entre mai 1981 et juin 1982, 800 dossiers ont été examinés et 724 ont reçu un avis favorable. House of Commons Debates, 14 juillet 1982.

    20 Small Firms Information Centres.

    21 Setting Up A New Business. Book Keeping, Management and Accounting, Microprocessors, Exporting, Tendering for Government Contracts, 1981.

    22 Pour plus de détails, voir Lifting the Burden, 1985.

    23 En France, au début des années 80, le même type de prêt pouvait être obtenu pour une durée allant jusqu'à 20 ans.

    24 House of Commons Debates, 13 novembre 1981.

    25 Voir Robson Rhodes, Small Business Loan Guarantee Scheme: Commentary on a Telephone Survey of Borrowers, 1983 et Robson Rhodes, An Analysis of Small Claims Under The Small Business Loan Guarantee Scheme, 1983.

    26 Cette étude est rapportée dans A. Griffiths, S. Wall, 1993, p. 75.

    27 Ibid.

    28 A. Griffiths, S. Wall, op.cit., p. 77.

    29 The State of British Enterprise, 1992.

    30 Ibid.

    31 La base de prix retenue a été celle de 1963.

    32 La Commission Wilson a procédé au réajustement suivant. Au prix de 1978, les seuils retenus ont été moins de 185 000 livres dans le commerce de détail, de 730 000 livres dans le commerce de gros et de 185 000 livres dans les autres services.

    33 M. Daly, novembre 1991.

    34 La création nette correspond à la différence entre le nombre d'entreprises créées (enregistrement pour le paiement de la TVA) et le nombre d'entreprises disparues (arrêt du paiement de la TVA). A noter que l'arrêt du paiement de la TVA ne signifie pas forcément la disparition d'une entreprise mais parfois son rachat par une autre entreprise. A noter également que les entreprises dont le CA est inférieur au seuil minimal d'acquittement de la TVA sont exclues de ces statistiques (21 300 livres en 1987).

    35 Voir A. Hughes, 1991, dont les données sont tirées de M. Daly, 1990. Voir également M. Daly, 1991 et D. Keeble, J. Bryson, P. Wood, 1991.

    36 A. Hughes, 1989.

    37 Cette capacité des PME américaines à créer des emplois n’est pas un phénomène récent. Une étude de Birch (1979) sur l'emploi aux USA montra que les entreprises de 20 salariés ou moins avaient créé 66 % des emplois nouveaux aux USA durant la période 1969-76.

    38 G. Bannock, M. Daly, 1990.

    39 M. Daly, M. Campbell, G. Robson, C. Callagher, 1991.

    40 P.E. Lloyd et C.M. Mason, 1984 ; A. Gould et D. Keeble, 1984 ; P. Ganguly, 1984.

    41 M. Daly, 1991, op. cit.

    42 P S. Johnson, G.D. Cathcart, 1979, pp. 269-280.

    43 Ibid.

    44 Voir l'étude de P.E. Lloyd et C.M. Mason, 1984.

    45 C.M. Mason, 1987 et C.M. Mason, R.T. Harrison, 1991.

    46 A la fin de 1989, 78 des 120 membres de la British Venture Capital Association (BVCA), créée en 1982, avaient leur siège dans la Cité et 10 dans le Sud-Est de l’Angleterre. C.M. Mason, R.T. Harrison, 1991, op. cit., p. 207.

    47 DJ. Storey, 1986, pp. 215-232.

    48 P. Dunne et A. Hughes, op. cit.

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    Esposito, M.-C. (1996). Les PME-PMI et la restructuration industrielle au Royaume-Uni. In M. Azuelos (éd.), Le modèle économique anglo-saxon à l’épreuve de la globalisation (1‑). Presses Sorbonne Nouvelle. https://doi.org/10.4000/books.psn.5391
    Esposito, Marie-Claude. « Les PME-PMI et la restructuration industrielle au Royaume-Uni ». In Le modèle économique anglo-saxon à l’épreuve de la globalisation, édité par Martine Azuelos. Paris: Presses Sorbonne Nouvelle, 1996. https://doi.org/10.4000/books.psn.5391.
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    Azuelos, M. (éd.). (1996). Le modèle économique anglo-saxon à l’épreuve de la globalisation (1‑). Presses Sorbonne Nouvelle. https://doi.org/10.4000/books.psn.5376
    Azuelos, Martine, éd. Le modèle économique anglo-saxon à l’épreuve de la globalisation. Paris: Presses Sorbonne Nouvelle, 1996. https://doi.org/10.4000/books.psn.5376.
    Azuelos, Martine, éditeur. Le modèle économique anglo-saxon à l’épreuve de la globalisation. Presses Sorbonne Nouvelle, 1996, https://doi.org/10.4000/books.psn.5376.
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