Parler des mots
Le fait autonymique en discours
Le fait autonymique est ce qui inscrit, dans les langues naturelles et sous diverses formes, la possibilité de « parler des mots ». Il est ainsi forcément présent dans les discours dont l’objet porte sur le langage ou qui s’interrogent sur la langue : dans les grammaires, les dictionnaires, ou les interactions dans les cours de langue, par exemple. Mais il surgit également dans les situations les plus diverses dès que les discours ne se contentent pas de parler des « choses » avec des mots, éc...
Éditeur : Presses Sorbonne Nouvelle
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 18 janvier 2022
ISBN numérique : 978-2-8218-6676-8
DOI : 10.4000/books.psn.11767
Collection : Sciences du langage
Année d’édition : 2004
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-87854-276-9
Nombre de pages : 384
Partie I. Ancrages dans l’histoire
Irène Rosier-Catach
1. La Suppositio materialis et la question de l’autonymie au Moyen ÂgePartie II. Balisages dans le champ contemporain
Jacqueline Authier-Revuz
3. Le Fait autonymique : Langage, langue, discours. Quelques repèresPartie III. L’autonymie dans des discours sur la langue
Jean-Marie Fournier
4. Les exemples dans le discours grammairien de l’âge classique : un cas de fonctionnement discursif de l’autonymieFabienne Cusin-Berche (T) et Marie-Françoise Mortureux
5. Autonymie et néologieCorinne Gomila
6. L’autonymie en classe de lectureAnne-Claude Berthoud
7. Autonymie et construction interactive des objets de connaissancePartie IV. De l’autonymie du discours rapporté direct
Marie-Thérèse Charlent
8. L’autonymie dans le discours directMarie-Anne Mochet
9. Mention et/ou usage : discours direct et discours direct libre en situation de type conversationnelPatricia Von Münchow
10. Le discours direct dans les journaux télévisés français et allemandsPartie V. Dialogue et auto-dialogisme : l’autonymie dans l’entre-deux du dire
Jacqueline Authier-Revuz et Rosa Attié Figueira
12. La propriété réflexive du langage : quelques manifestations du fait autonymique dans l’acquisition du langageFrédérique Sitri
13. L’autonymie dans la construction des objets de discoursJean-Maxence Granier
14. Faire référence à la parole de l’autre : quelques questions sur l’enchaînement « sur le mot » chez MarivauxChang In-Bong
16. Marqueurs de la modalisation autonymique en coréenPartie VI. Le déjà-dit à fleur du dire
Agnès Steuckardt
17. Révolutionnaire autonymieAlain Rabatel
18. Un paradoxe énonciatif : la connotation autonymique représentée dans les « phrases sans parole » stéréotypées du récitGeneviève Petiot
20. Langue de bois et fait autonymiquePartie VII. Inconscient et autonymie
Irène Fenoglio
21. L’autonymie dans les rectifications de lapsusMichel Arrivé
22. Freud et l’autonymieJosette Rey-Debove
Réflexions en forme de postface
Le fait autonymique est ce qui inscrit, dans les langues naturelles et sous diverses formes, la possibilité de « parler des mots ». Il est ainsi forcément présent dans les discours dont l’objet porte sur le langage ou qui s’interrogent sur la langue : dans les grammaires, les dictionnaires, ou les interactions dans les cours de langue, par exemple. Mais il surgit également dans les situations les plus diverses dès que les discours ne se contentent pas de parler des « choses » avec des mots, échangeant alors des mots à propos des mots : je ne comprends pas ce mot, comme vous dites, etc.
Les études rassemblées dans ce volume analysent des pratiques langagières variées, des conversations familières, des dialogues de théâtre, des débats idéologiques, des journaux télévisés, des écrits psychanalytiques, des récits romanesques, etc., saisissant, au-delà de la variété des formes, les différents enjeux (didactiques, esthétiques, subjectifs, idéologiques, etc.) du fait autonymique. Il apparaît ainsi une « rhétorique de l’autonymie », qui se décline différemment selon les époques, les genres, les situations, les styles, et qui constitue désormais une « entrée » opératoire dans la description des discours.
Marianne Doury (dir.)
Chargée de recherche au Laboratoire Communication et politique du CNRS.
Jacqueline Authier-Revuz (dir.)
Professeur émérite à l’université Paris 3-Sorbonne Nouvelle.
Sandrine Reboul-Touré (dir.)
Maître de conférences à l’université Paris 3-Sorbonne Nouvelle.
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