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Reportères de guerre

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Denis Ruellan

Chapitre 4

Le goût de la guerre

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Extrait du texte

« Si je parle de la guerre, ce n’est pas parce que j’aime la guerre. Si je parle de la condition militaire, ce n’est pas parce que j’aime la condition militaire. J’aime la condition humaine », disait le reporter, devenu cinéaste et écrivain, Pierre Schoendoerffer (archive citée par Millet, 2011). Dans une émission portrait qui lui était consacrée (Santelli, 1969), il racontait que toute sa famille alsacienne avait été marquée par la guerre, son grand-père et son père en étaient morts. Le 8 mai 1945, alors que la liesse l’entourait, il avait eu la pensée triste que la guerre lui échappait parce qu’il était trop jeune (il venait d’avoir 17 ans), il se disait « il y a eu un événement colossal, et je n’y ai pas participé (…) et c’est quelque chose de tout à fait dommage ». En 1952, après avoir été dans la marine marchande, il s’engagea comme soldat reporter dans le service cinématographique des armées et partit avec le corps expéditionnaire français en Indochine. Prisonnier à Diên Biên ...

© Presses des Mines, 2018

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