Table des matières
Bruno Drweski
PréfaceLe temps du demos
Aux origines de l’humanisme marxiste yougoslave : les milieux littéraires et le parti communiste yougoslave, depuis l’entre-deux-guerres jusqu’aux années 1960
- Les intellectuels révolutionnaires yougoslaves de l’entre-deux-guerres, entre contraintes idéologiques extérieures et débats internes
- Les critères de la « littérature prolétarienne » sont définis par Moscou
- La relative autonomie des intellectuels marxistes yougoslaves et leurs débats internes
-
Durcissement de la ligne du PCY
sur la question de la liberté de création - La Seconde Guerre mondiale et l’immédiat après-guerre, entre âge d’or des intellectuels révolutionnaires et « bolchevisation » toujours plus radicale de la littérature
- La guerre, une synthèse parfaite entre l’art et la révolution
- Le PCY prend le contrôle de la vie culturelle
- La normalisation stalinienne à l’épreuve du schisme titiste
- Dans un premier temps, la démonstration de loyauté et d’authenticité communiste…
- Finalement, face à Staline, l’union sacrée entre le pouvoir et les intellectuels marxistes
- Le tournant de 1952 : l’ambition d’une refondation de la création socialiste yougoslave
- « Construire la culture socialiste yougoslave »
- Le Parti et les intellectuels renouent avec le « marxisme originel » : naissance de l’antistalinisme yougoslave
- À partir de 1954 : la reprise en main des intellectuels critiques et la normalisation autour du modèle titiste
- Les conséquences du « cas Djilas » sur les intellectuels critiques
- « Liberté d’expression » et « combat d’idées »
- Les faux-semblants d’une autonomie de façade au début des années 1960 : bilan et résultats d’une évolution
L’appareil critique des « praxistes »
- Leurs premières armes
- Les pionniers de la critique du dogme stalinien
-
La nécessité d’accélérer la révolution
sociale et culturelle - Les premières revues
- La brèche de la fin des années 1950
-
Les humanistes se dotent de nouvelles armes
pour le « combat d’idées » - Face à « Tile »
- La philosophie politique des humanistes : le socle commun
- Une révolte contre le positivisme dominant
- Les humanistes et les Classiques
- Une philosophie de la liberté et de la révolution
- Praxis et aliénation
- Une philosophie de la praxis
L’action politique éducative des « praxistes » : contre le stalinisme et pour la démocratie socialiste autogestionnaire
- La critique du « pouvoir illégitime »
- La critique des nouvelles élites du pouvoir
- Le peuple citoyen au centre du processus démocratique humaniste
- La démocratisation de la Ligue des communistes
- Une utopie critique
- L’opinion publique dans un régime socialiste démocratique
- L’égalité sociale dans un régime socialiste démocratique
- Un système harmonieux idéal
- Une démocratie directe
- L’ordre constitutionnel dans un régime socialiste démocratique
- La place des intellectuels dans un régime socialiste démocratique
- Une véritable démocratie socialiste : l’autogestion intégrale ?
Le temps de l’ethnos
Des analystes critiques de l’histoire yougoslave et des témoins de leur temps
- L’immédiat après-guerre et la rupture Tito-Staline : « reconnaissance » des dérives des années 1945-1953 ?
- La nécessaire poursuite de la résistance-révolution en temps de paix
- La nécessaire édification d’un « socialisme étatique »
- La singularité du communisme yougoslave et l’héroïsation de 1948
- L’« affaire Djilas » et le raidissement du PCY à partir de 1954
- Le « cas Milovan Djilas »
- Djilas face à ses pairs
- Les leçons du débat
- La permanence autoritaire sous le masque autogestionnaire
- Le déni de démocratie et d’autogestion
- Les « campagnes antibureaucratiques »
- L’indépendance de la justice mise à mal et l’autogestion dans les institutions fédérales vidée de son sens
Les prodromes d’un divorce politique entre les humanistes et la LCY
- La « dérive libérale » du système autogestionnaire à partir de 1959
- Le choix d’une orientation « libérale » dans l’économie yougoslave
- L’« économie de marché » vue par les humanistes
- La position du courant « libéral »
- La contradiction portée par les humanistes
-
Les réformes de 1964-1965 : les humanistes face
au « socialisme de marché avancé » - « Révolution libérale » ou simple NEP ?
- L’intégration yougoslave et le marché sont-ils incompatibles ?
Crise intellectuelle et morale de l’humanisme marxiste
- En toile de fond, la dérive nationale-libérale du système autogestionnaire
- La nouvelle ligne de la LCY sur la question nationale
- Une autogestion dévoyée
- La question de l’aide aux « régions les moins développées »
-
Contrôle et processus de décision passés
aux mains des élites locales -
La montée en puissance des nationalismes
économiques - Des nationalismes ethniques de plus en plus explicites et une union fédérale mise à mal par les polémiques et les réformes constitutionnelles successives
- La question nationale à nouveau placée au cœur du champ politique
- L’« affaire Ranković »
- Résurgence d’un nationalisme culturel latent
- Face à l’émergence des nationalismes communistes croate et bosniaque
- Des réformes constitutionnelles qui institutionnalisent les évolutions tant redoutées
- Une prise de conscience douloureuse
- Une société yougoslave qui change en profondeur
- Le retour du « petit propriétaire terrien »
- Les ouvriers se tournent vers des revendications catégorielles
- Le mouvement étudiant de juin 1968
- Les enseignants rejoignent les étudiants
- Le mouvement étudiant de juin 1968 et les ouvriers : le devenir du socialisme yougoslave en question
- Un pouvoir autoritaire impossible à réformer
- Le mouvement étudiant, les professeurs et Tito
