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Encyclopédie des historiographies : Afriques, Amériques, Asies

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Nathalie Kouamé
, 
Éric P. Meyer
, 
Anne Viguier

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Petit âge d’or statistique de la décennie de Nankin (Le) (1928‑1937)

Little Statistical Golden Age of the Nanking Decade (The) (1928‑1937)

Xavier Paulès

Résumé

La décennie de Nankin correspond à une période d’intense production et publication de statistiques aussi bien dans les zones contrôlées par le gouvernement central que dans celles tenues par des seigneurs de la guerre. De plus, loin de ne concerner que les autorités, une véritable émulation poussant à la compilation de données statistiques précises et à jour se développe à travers toute la société. Enfin, il faut souligner que les publications étrangères, en particulier en langue japonaise, constituent une part très importante, quantitativement et qualitativement, de l’abondante documentation statistique.

Texte intégral

Introduction

1La décennie de Nankin s’ouvre en 1928 avec la fin de l’expédition du Nord (Beifa 北伐), qui permet la réunification au moins théorique du pays sous la bannière du Guomindang, et elle s’achève avec le début de la guerre sino‑japonaise. Comme nous allons le voir, elle a été le cadre de la publication d’une quantité sans précédent de statistiques, abondance qui fait également contraste avec les années 1937‑1949, ce qui justifie qu’on puisse qualifier la décennie de Nankin de « petit âge d’or statistique ».

  • 1 Li Lillian, 2007, Fighting famine in North China. State, Market and Environmental Declin (...)

2Certes, la préoccupation de l’État pour la collection systématique de données chiffrées précises ne date pas, tant s’en faut, de la décennie de Nankin. Davantage qu’aucune autre, la bureaucratie impériale chinoise avait produit des séries statistiques d’une remarquable qualité, à des fins fiscales ou d’ordre public. C’est le cas, pour ne donner qu’un exemple, pour le prix des céréales durant la dynastie des Qing1.

  • 2 Cet essai de définition de la science statistique est évidemment bien simpliste, (...)

3Mais on change de registre avec la science statistique venue d’Occident que l’on peut qualifier, par commodité et faute de meilleur terme, de moderne. La statistique moderne va en effet bien au‑delà de la compilation systématique de chiffres nombreux et précis. Les données brutes sont analysées par des structures administratives ad hoc et traitées avec des outils mathématiques sophistiqués, afin d’en extraire de grands indices nationaux (taux d’inflation, PIB, solde du commerce extérieur, taux de chômage, etc.). Ces indices orientent dans une mesure importante la politique publique. La statistique moderne modifie l’appréhension par tout un chacun de certains phénomènes sociaux, en les mettant en forme selon des modalités nouvelles, notamment en les rendant quantifiables et même (à l’aide par exemple de diagrammes et graphiques) visualisables2. Une telle influence s’explique par le fait que les statistiques sont largement diffusées par la voie de publications spécialisées.

4La présence des statistiques modernes en Chine est largement antérieure à la période républicaine. Les douanes maritimes établissent un département des statistiques dès 1873. Durant la période d’intenses réformes, dite des Nouvelles Politiques Xinzheng 新政 (1901‑1911), la compilation de statistiques modernes fait partie des innovations introduites dans les rouages de l’appareil du gouvernement. Les gouvernements Beiyang 北洋 (1916‑1927) poursuivent le mouvement ; une revue Tongji yuekan 統計月刊 est par exemple publiée par le bureau des statistiques à partir de 1918.

  • 3 Eastman Lloyd, 1974, The Abortive Revolution. China under Nationalist Rule 1927‑1937, Ha (...)

5Le fait que la décennie de Nankin et plus particulièrement la première moitié des années 1930 représente un petit âge d’or des publications statistiques, s’explique certes d’abord par le contexte général de (très relative) stabilité dont jouit la Chine durant cette période. D’autre part, l’appareil étatique que le Guomindang met en place durant cette époque est, contrairement aux jugements à l’emporte‑pièce d’une historiographie désormais datée3, plutôt efficace. À cette époque, la haute administration chinoise est peuplée par une génération de techniciens revenus au pays après avoir reçu une formation dans des universités occidentales (principalement américaines). La pénétration massive des méthodes statistiques modernes s’effectue par leur intermédiaire.

6Le développement des statistiques modernes est une tendance générale à l’échelle mondiale. Elles tendent à prendre une place de plus en plus importante dans la vie économique, intellectuelle et politique dans de nombreux pays. À ce titre, il y a un véritable consensus de l’élite intellectuelle et politique chinoise sur la nécessité de suivre le mouvement et produire des données statistiques fiables. L’usage de statistiques fait figure, avec la planification, d’instruments privilégiés, voire fétichisés dans la quête vers la modernisation du pays. Mais il y a plus. Comme l’a bien montré Lam Tong (2011), certains membres des élites intellectuelles se montrent profondément humiliés que, contrairement à toutes les grandes puissances de l’époque, la Chine ne dispose pas de certaines données statistiques parmi les plus élémentaires. La question de la population est particulièrement sensible : le fait que la Chine ignore (en l’absence de recensement) le nombre exact de ses habitants est ressenti douloureusement comme une manifestation criante de l’état d’arriération du pays et de ses structures politico‑administratives. Les élites de la décennie de Nankin brûlent d’un vrai désir de statistiques.

Les statistiques du gouvernement central

  • 4 Minguo zhengfu zhujichu zongjiju 民國政府主計處總計局, 1936, Zhonghua minguo zongji tiyao 中華民國統計提要 (...)

7Les publications du bureau des statistiques du gouvernement central sont bien connues des historiens, comme le très utile Zhonghua minguo tongji tiyao 中華民國統計提要 (Abrégé des statistiques de la République de Chine) publié en 19364. Mais toutes les administrations centrales produisent et publient leurs statistiques. Les nianjian 年鑑 (annuaires statistiques) constituent le type de publication le plus commode d’emploi pour les historiens. Le ministère de l’Intérieur publie le sien (neizheng nianjian 內政年鑑), tout comme le ministère de l’Industrie (zhongguo jingji nianjian 中國經濟年鑑), ou celui des Chemins de fer (tiedao nianjian 鐵道年鑑, 1931‑1932). Le Parti‑État Guomindang n’est pas en reste non plus : son annuaire paraît en 1930 (minguo shibanian Zhongguo guomindang nianjian 民國十八年中國國民黨年鑑).

8Provinces et municipalités contrôlées par le gouvernement central publient également leurs compilations de statistiques.

La Chine des seigneurs de la guerre, partie prenante du petit âge d’or statistique

9La décennie de Nankin est caractérisée par la relative faiblesse du pouvoir central en dehors de la basse vallée du Yang Tsé, qui laisse de larges parties du territoire chinois aux mains de seigneurs de la guerre (junfa 軍閥) de facto quasi indépendants. Il est remarquable que sous la houlette de ces autocrates, que l’on a trop souvent dépeints comme des brutes uniquement assoiffées de pouvoir et de richesse, les zones situées hors de l’orbite du gouvernement central prennent elles aussi pleinement part au mouvement de production de statistiques.

  • 5 Il s’agit du Guangzhou nianjian 廣州年鍳 (Annuaire statistique de Canton), 1935, Canton.

10Le cas de la municipalité de Canton est le plus éloquent : la publication du plus bel annuaire statistique de toute la période républicaine intervient non pas lorsque cette ville est administrée par le Guomindang (1920‑1931), mais en 1935, quatre années après qu’elle soit passée sous le contrôle du seigneur de la guerre local, Chen Jitang 陳濟棠5. Les annuaires statistiques similaires publiés précédemment comme le Guangzhoushi shizhengfu tongji nianjian, 廣州市市政府統計年鑒 (Annuaire statistique du gouvernement de la municipalité de Canton), paru en 1929 (époque où la ville était donc administrée par le Guomindang) ne soutiennent la comparaison ni en termes de qualité ni en termes d’exhaustivité.

  • 6 Guangxi nianjian 廣西年鑑 第1回, 1933, Guangxi tongjiju 廣西統計局, Nanning; Guangxi nianjian 廣西年鑑 (...)
  • 7 Minguo ershier nian Hunan nianjian 民國二十二年湖南年鑑, 湖南省政府秘書處, s. l., 1934.

11Des provinces pauvres et reculées comme le Guangxi ne restent pas à l’écart du phénomène : opposants acharnés au pouvoir central, le triumvirat de militaristes qui l’administrent (Nouvelle Clique du Guangxi) est à créditer de la sortie coup sur coup de deux énormes annuaires statistiques de grande qualité, en 1933 et 19356. Une compilation tout aussi excellente de presque mille pages est publiée à la même époque au Hunan, alors sous la domination d’un autre junfa, He Jian 何健7.

Le diagnostic d’une fièvre statistique à l’échelle de toute la société

12Les administrations, qu’elles soient centrales ou locales, ne sont pas les seules à produire des statistiques.

13Certains acteurs économiques majeurs comme les grandes banques publient des statistiques économiques, par exemple la banque de Chine avec son annuaire, le Zhongguo yinhang nianjian 中國銀行年鑑 (1934‑1936). Le secteur de l’édition n’est pas en reste, le journal de référence de l’époque, le Shenbao 申報, édite entre 1933 et 1936 un Shenbao nianjian 申報年鑑 qui contient des informations de toute nature, même si un accent particulier est mis sur l’économie et la politique. De façon plus inattendue, certains secteurs comme l’industrie cinématographique s’organisent et mettent un point d’honneur à sortir eux aussi leur nianjian, rendant compte, avec souvent une foule de détails, de leur activité : on voit ainsi paraître un Zhongguo dianying nianjian 中國電影年鑑 (Annuaire du cinéma chinois) en 1935.

14Les universitaires contribuent aussi largement à nourrir le flot de production et de publication de données statistiques. Ils le font néanmoins à une échelle différente, celle des études monographiques. Les sociologues, largement influencés par l’école de Chicago, enquêtent dans les années 1920 surtout sur les classes populaires et des terrains urbains. Ils se tournent durant les années 1930 vers les zones rurales dans lesquelles ils se livrent à des enquêtes approfondies. Leurs publications, avec celles des agronomes, fournissent des données d’une précision sans précédent sur les campagnes chinoises, pour le plus grand bonheur des historiens. L’enquête sur un district du sud du Hebei (Dingxian 定縣) par Li Jinghan 李景漢 (1933) est l’un des modèles du genre. Elle comporte une multitude de données extrêmement précises, par exemple sur les surfaces occupées par les forêts dans la région étudiée.

15On peut donc parler d’une véritable fièvre statistique qui a traversé toute la société chinoise et a produit une masse de documents considérable, d’un grand intérêt pour l’historien.

Les publications étrangères

16Mais la richesse des publications statistiques de la décennie de Nankin ne s’explique pas seulement par le contexte d’émulation que nous venons de décrire. Le panorama resterait en effet notoirement incomplet si on laissait de côté les publications étrangères. On a déjà mentionné l’existence de statistiques produites par les Douanes maritimes. Il s’agit cependant d’un cas quelque peu intermédiaire, car si elles sont gérées en grande partie par un personnel occidental et que leur langue de travail est pour l’essentiel l’anglais, elles appartiennent formellement à l’administration chinoise.

17Les universitaires étrangers installés en Chine comme John Lessing Buck ou encore Sydney Gamble prennent leur part des enquêtes que nous avons déjà mentionnées, en étroite collaboration avec leurs étudiants et collègues chinois. Ils publient pour l’essentiel leurs travaux en anglais. Quant au journaliste H. G. Woodhead, il édite le China Year book (toujours très utile, notamment pour les sinologues débutants) à Tianjin et Shanghai à un rythme quasi annuel entre 1912 et 1939.

18Mais il ne fait aucun doute que les plus nombreuses et les plus détaillées des publications étrangères sont le fait des Japonais. Leur précision a notamment permis à plusieurs études historiques remarquables sur la Chine du Nord de voir le jour comme celle de Ramon Myers (The Chinese Peasant economy, Harvard University Press, 1970) ou de Duara Prasenjit (Culture, Power and the State. Rural North China, Stanford University Press, 1988). Ces historiens se sont appuyés plus particulièrement sur les grandes enquêtes de 1940‑1942 de la Compagnie du Chemin de fer sud‑mandchourien (Minami Manshû tetsudô kabushikigaisha 南満州鉄道株式会社, souvent abrégé en Mantetsu 満鉄). Mais, s’il est connu que les sources japonaises et particulièrement celles de la Mantetsu sont très riches pour la Chine du Nord et rendent de grands services pour l’étude de cette région, il faut souligner l’existence de remarquables publications statistiques en japonais qui couvrent l’ensemble du territoire chinois. La somme de plus de 1500 pages de Hamada Junichi 濱田純一, Gendai dai Shina 現代大支那 (La Chine d’aujourd’hui), publiée en 1931 aux éditions Gendai dai Shina kankôkai 現代大支那刊行會 de Tôkyô, est l’un des meilleurs exemples de la qualité et de l’exhaustivité de ce genre de publications.

Conséquences historiographiques du petit âge d’or statistique

  • 8 Rawski Thomas, 1989, Economic Growth in Pre‑War China, University of California Press, B (...)

19L’existence d’un âge d’or statistique durant la période de Nankin a des conséquences d’ordre historiographique qui sont tout sauf secondaires. La plus évidente est que nombre de recherches d’histoire sociale et économique tendent à se focaliser ipso facto sur cette période d’abondance. Il faut bien reconnaître que, notamment sur le plan économique, nous jaugeons toujours la période républicaine à l’aune de cette seule décennie. La période 1912‑1928 n’est pas, tant s’en faut, documentée par une masse de statistiques comparable à celles de la décennie de Nankin, si bien que, par exemple, dans son excellent livre Economic Growth in Pre‑War China, qui reste la référence, Thomas Rawski a recourt très majoritairement à de la documentation datant des années 1930‑19368.

  • 9 Fang Xiantang (dir.), 1989, Shanghai jindai minzu juanyan gongye 上海近代民族卷烟工业 [L'industrie (...)

20La période post‑1937 pose, elle aussi, des problèmes. La division du territoire durant la période de la guerre sino‑japonaise entre les zones occupées par les Japonais, la Chine de Chongqing et les territoires tenus par les communistes n’est que l’un d’eux. Partout, les nécessités de la guerre ont obligé à reconsidérer les priorités. Les statistiques en souffrent. Mais la quasi‑absence de données statistiques se prolonge durant les années 1945‑1949, disette qui a pour conséquence de rendre presque impossibles des comparaisons avec le milieu des années 1930 et donc de faire le bilan des conséquences du conflit sur l’activité économique. La rareté des données pour la période de l’après‑guerre présente un autre inconvénient : elle a conduit à obérer totalement le redémarrage économique très vigoureux qui s’opère en 1945‑1947. Des études consacrées à certains secteurs économiques comme le textile ou les cigarettes dépeignent pourtant une situation dans laquelle les entrepreneurs chinois ont profité pleinement de la fenêtre de tir que leur offrait la quasi‑disparition de la concurrence étrangère (notamment japonaise) en Chine même et dans l’Asie du Sud‑Est9. À un niveau plus général, quelques indices comme la production d’électricité suggèrent que la reprise de l’activité en 1945‑1947 a été très vigoureuse. Loin d’annoncer la débâcle politique et militaire à venir du Guomindang, ces deux années étaient au contraire, du moins sur le plan économique, pleines de promesses.

Bibliographie

Ouvrages

Desrosières Alain, 2000 (1re éd.,1993), La Politique des grands nombres. Histoire de la raison statistique, La Découverte, Paris, 462 p. [9782707165046]

Fogel Joshua, 1995, The Cultural Dimension of Sino‑Japanese Relations. Essays on the Nineteenth and Twentieth Centuries, M.E. Sharpe, Armonk/Londres, p. 118‑136, 216 p. [9781563244445]

Kirby William & Lin Manhoung, 2001, State and Economy in Republican China. A Handbook for Scholars, 2 vol., Harvard University, Asia Center, Cambridge, 528 p. [9780674003675]

Lam Tong, 2011, A Passion for Facts, Social Surveys and the Construction of the Chinese Nation‑State, University of California Press, Berkeley, 263 p. [9780520267862]

Li Jinghan 李景漢, 1933, Dingxian shehui gaikuang diaocha 定縣社會概況調查 [Enquête sur la situation de la société du xian de Ding], Zhonghua pingmin jiaoyu cujin hui, Pékin.

Notes

1 Li Lillian, 2007, Fighting famine in North China. State, Market and Environmental Decline, 1690s‑1990s, Stanford University Press, Stanford, p. 111‑112.

2 Cet essai de définition de la science statistique est évidemment bien simpliste, et on ne peut, pour de plus amples développements, que renvoyer à Desrosières, 2000.

3 Eastman Lloyd, 1974, The Abortive Revolution. China under Nationalist Rule 1927‑1937, Harvard University Press, Cambridge (E‑U).

4 Minguo zhengfu zhujichu zongjiju 民國政府主計處總計局, 1936, Zhonghua minguo zongji tiyao 中華民國統計提要, Shangwu yinshuguan 商務印書舘, Shanghai.

5 Il s’agit du Guangzhou nianjian 廣州年鍳 (Annuaire statistique de Canton), 1935, Canton.

6 Guangxi nianjian 廣西年鑑 第1回, 1933, Guangxi tongjiju 廣西統計局, Nanning; Guangxi nianjian 廣西年鑑 第2回, 1935, Guangxisheng zhengfu zongwuchu 廣西省政府總務處, Nanning.

7 Minguo ershier nian Hunan nianjian 民國二十二年湖南年鑑, 湖南省政府秘書處, s. l., 1934.

8 Rawski Thomas, 1989, Economic Growth in Pre‑War China, University of California Press, Berkeley.

9 Fang Xiantang (dir.), 1989, Shanghai jindai minzu juanyan gongye 上海近代民族卷烟工业 [L'industrie nationale de cigarettes de Shanghai à l’époque moderne], Shanghai shehui kexueyuan chubanshe, Shanghai ; Wang Ju, 2010, « Le troisième âge d’or de l’industrie cotonnière de Shanghai (1946-1947) », in Chevrier Yves, Roux Alain & Xiao‑Planes Xiaohong (dir.), 2010, Citadins et citoyens dans la Chine du xxe siècle, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, Paris, p. 425‑454.

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont sous Licence OpenEdition Books, sauf mention contraire.

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