1 Jean-Pierre CHANGEUX, L’homme neuronal, Paris, Fayard, 1983 (coll. Le Temps des sciences).
2 Michel MORANGE, Francis WOLFF et Frédéric WORMS (dir.), « L’homme neuronal », trente ans après : dialogue avec Jean-Pierre Changeux, Paris, Éditions Rue d’Ulm, 2016 (coll. Les Rencontres de Normale sup').
3 Selon les sources, de 70 000 à plus de 100 000 exemplaires vendus la première année : Sébastien LEMERLE, In carne veritas ? Le biologisme comme phénomène éditorial en France, 1970-2000, thèse de doctorat sous la direction de Dominique MEMMI, Paris, EHESS, 2007, p. 49.
4 Frédéric WORMS, « L’homme neuronal et le moment du vivant », in Michel MORANGE, Francis WOLFF et Frédéric WORMS (dir.), « L’homme neuronal », trente ans après : dialogue avec Jean-Pierre Changeux, op. cit., p. 55.
5 Jean-Pierre CHANGEUX, « L’homme neuronal : trente ans après », in Michel MORANGE, Francis WOLFF et Frédéric WORMS (dir.), « L’homme neuronal », trente ans après : dialogue avec Jean-Pierre Changeux, op. cit., p. 123-124. Voir aussi la communication, encore plus explicite, de Jean-Pierre Changeux lors du colloque de 2014, qui considère ces aspects comme des « anecdotes » : < https://www.youtube.com/watch?v=vY3DY2xA53w >, les dix premières minutes.
6 Ibid., p. 125.
7 Ibid., p. 126.
8 Sébastien LEMERLE, Le singe, le gène et le neurone, Paris, Presses universitaires de France, 2014 (coll. Science, histoire et société), p. 192.
9 Ibid., p. 192-193 ; Sébastien LEMERLE, In carne veritas ?, thèse citée, p. 247-248.
10 Nikolas ROSE et Joelle ABI-RACHED, Neuro. The New Brain Sciences and the Management of the Mind, Princeton, Princeton University Press, 2013, p. 29 et 244.
11 Tous mes remerciements à Wolf Feuerhahn et Emanuel Bertrand pour leur relecture de cet article et leurs suggestions avisées.
12 Martine de RABAUDY, « Odile Jacob : la belle des Nobel », L’Express, 25 janvier 1996, 2325, p. 112.
13 Voir Pierre-Marie FAYARD, « Le journalisme scientifique européen aujourd’hui », in Bernadette BENSAUDE-VINCENT et Anne RASMUSSEN (dir.), La science populaire dans la presse et l’édition, XIXe et XXe siècles, Paris, CNRS Éditions, 1997 (coll. CNRS histoire), p. 265-272 et Sophie BARLUET, Édition de sciences humaines et sociales. Le cœur en danger, Paris, Presses universitaires de France, 2004 (coll. Quadrige), p. 26.
14 Sur le projet éditorial d’Odile Jacob, voir Sébastien LEMERLE, « Le biologisme comme griffe éditoriale. Sociologie de la production des éditions Odile Jacob », Sociétés contemporaines, 2006, 64/4, p. 21-40, [en ligne] < https://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2006-4-page-21.htm > et id., Le singe, le gène et le neurone, op. cit.
15 Sébastien LEMERLE, « Le biologisme comme griffe éditoriale… », art. cité, p. 23-24.
16 Éditions consultées : 1993, 2001, 2006.
17 Le terme « section » sera utilisé ici et pour la suite de cette étude, au détriment de celui de « collection », qui désigne un projet éditorial plus spécifique et dirigé par une ou plusieurs personnes. Dans le catalogue des éditions Odile Jacob, cette distinction s’impose du fait de l’existence de collections désignées comme telles, comme « Santé au quotidien », dirigée par Édouard Zarifian, « Guides pour s’aider soi-même », dirigée par Christophe André ou « Le champ médiologique », dirigée par Régis Debray. Matériellement, dans le catalogue, ces collections sont intégrées aux sections correspondantes : dans les exemples précédents, « Médecine », « Psychologie » et « Sciences humaines » respectivement.
18 Pour comparaison, la seule section « Sciences humaines », hors sous-collections spécifiques consacrées à la médiologie et aux actes de l’Université de tous les savoirs, rassemble plus de 22 % des titres du catalogue. Si l’on y ajoute les sous-collections mentionnées et les rubriques « Économie » et « Histoire », c’est un tiers du catalogue qui est représenté (411 titres sur 1229).
19 Christine FERRAND, « Odile Jacob préserve son indépendance », Livres Hebdo, 1er février 1991, XXIII/5, p. 53-54.
20 Odile JACOB et Michel SCHIFRES, « Odile Jacob : créer à partir des idées et pour les idées », Le Figaro, 16 novembre 1999, p. 20.
21 Laure DUMONT, « Les réseaux d’Odile Jacob », L’Expansion, octobre 2003, p. 88.
22 Odile JACOB, [entretien avec Sophie Davaris], Campus : bulletin d’information de l’université de Genève, 2001, 51, p. 20-21.
23 Sur une population de 60 auteurs.
24 Wolf FEUERHAHN, « L’atelier des intitulés du Collège de France », in id. (dir.), La politique des chaires au Collège de France, Paris, Les Belles Lettres, 2017 (coll. Docet Omnia ; 2), p. 25. [En ligne] < http://books.openedition.org/lesbelleslettres.120) >.
25 Comme en témoignent le chercheur en sciences cognitives Jacques Mehler et ses proches, dans leur évocation du lancement de la revue Cognition dans une indifférence générale, voire une certaine hostilité : Thomas G. BEVER, Susana FRANCK, John MORTON et Steven PINKER, « Cognition. Quelques récits personnels », in Emmanuel DUPOUX (dir.), Les langages du cerveau, Paris, Odile Jacob, 2002, p. 31-45.
26 Brigitte CHAMAK, « The emergence of cognitive science in France: a comparison with the USA », Social Studies of Science, octobre 1999, p. 643-684.
27 Régine PLAS, « Comment la psychologie expérimentale française est-elle devenue cognitive ? », Revue pour l’histoire du CNRS, 2004, 10, p. 24-33.
28 Laure DUMONT, « Les réseaux d’Odile Jacob », art. cité.
29 Sébastien LEMERLE, In carne veritas ?, thèse citée.
30 Directeur de collection, entretien avec Sébastien Lemerle, Paris, octobre 1999.
31 Je m’appuie pour cette étude sur l’édition (papier) de 2006 du catalogue, notamment ses résumés, ainsi que sur la consultation directe de quelques dizaines de titres.
32 Christophe BONNEUIL, « La Cinquième République des sciences. Transformation des savoirs et des formes d’engagement scientifique », in Christophe CHARLE et Laurent JEANPIERRE (dir.), La vie intellectuelle en France, II. De 1914 à nos jours, Paris, Éditions du Seuil, 2016, p. 515-536. Voir aussi Dominique PESTRE (dir.), Histoire des sciences et des savoirs, Paris, Seuil, 2015, 3 vol.
33 Histoire mondiale des sciences (Colin RONAN, Histoire mondiale des sciences, Paris, Seuil, 1988), de la révolution galiléenne (William SHEA, La révolution galiléenne. De la lunette au système du monde, Paris, Seuil, 1992), de la vulgarisation scientifique (Daniel RAICHVARG et Jean JACQUES, Savants et ignorants. Une histoire de la vulgarisation des sciences, Paris, Seuil, 1991), de la recherche scientifique sous le nazisme (Pierre AYÇOBERRY, Jean-Pierre BAUD et Heidrun KAUPEN-HAAS, La science sous le Troisième Reich : victime ou alliée du nazisme ?, Paris, Seuil, 1993), de la pensée médicale (Mirko D. GRMEK [dir.], Histoire de la pensée médicale en Occident, Paris, Seuil, 1995, 3 vol.), etc.
34 Sur l’anatomie humaine et la dissection (Rafael MANDRESSI, Le regard de l’anatomiste. Dissections et inventions du corps en Occident, Paris, Seuil, 2003), sur l’histoire des techniques (David EDGERTON, Quoi de neuf ? Du rôle des techniques dans l’histoire globale, Paris, Seuil, 2013), etc.
35 Jean-Paul GAUDILLIÈRE, Inventer la biomédecine. La France, l’Amérique et la production des savoirs du vivant, 1945-1965, Paris, La Découverte, 2002 (coll. Textes à l'appui).
36 Moins nécessairement focalisées sur l’histoire, les Sciences Studies accordent leur attention à « la diffusion des savoirs et leur appropriation par le corps social et les individus », aux formes de l’organisation institutionnelle de la recherche, à l’internationalisation de la science, au rôle des politiques scientifiques, aux usages économiques, sociaux et industriels des savoirs académiques, aux frontières du monde savant, aux inégalités d’accès à la science et à la connaissance scientifique ; aux professions scientifiques et à leur régulation, aux questions touchant les formes contemporaines de l’autonomie du scientifique, aux modes de financement de la recherche et leurs effets, à la présence de la culture scientifique et ses formes » (Martin, Olivier, « Savants, sciences et savoirs en société : quelques réflexions sur le renouvellement de la sociologie des sciences », Sociétés contemporaines, 64/4, 2006, p. 13). En français, voir notamment Jean-Michel BERTHELOT, Olivier MARTIN et Cécile COLLINET, Savoirs et savants. Les études sur la science en France, Paris, Presses universitaires de France, 2005 (coll. Science, histoire, société).
37 Alan SOKAL et Jean BRICMONT, Impostures intellectuelles, Paris, Odile Jacob, 1997, p. 83-94.
38 Ibid., p. 116 et 120.
39 Michel DUBOIS, « Le relativisme comme “moulin à vent” ? Constructivisme et relativisme en sociologie des sciences », in Angèle KRÉMER-MARIETTI (dir.), Éthique et épistémologie autour du livre “Impostures intellectuelles” de Sokal et Bricmont, Paris, L’Harmattan, 2001 (coll. Épistémologie et philosophie des sciences ; 2001), p. 109-135.
40 Alan SOKAL et Jean BRICMONT, Impostures intellectuelles, op. cit., p. 53.
41 Sébastien LEMERLE, In carne veritas ?, thèse citée, p. 323, note 4. Le livre a par ailleurs reçu l’appui remarqué de Jacques Bouveresse, philosophe de la connaissance renommé, membre de l’institution « amie » du Collège de France (Jacques BOUVERESSE, Prodiges et vertiges de l’analogie. De l’abus des belles-lettres dans la pensée, Paris, Raisons d’agir, 1999), tandis qu’une autre des figures éminentes du Collège, Pierre Bourdieu, a publié quelque temps après le texte de l’un de ses cours consacré à une évaluation extrêmement négative des travaux de Bruno Latour (Pierre BOURDIEU, Science de la science et réflexivité, Paris, Raisons d’agir, 2001 (coll. Cours et travaux), p. 55-66).
42 Calcul réalisé en excluant la collection de poche et les diverses revues éditées par Odile Jacob (aucun numéro sur l’histoire des sciences sur les douze numéros publiés jusqu’en 2006).
43 Voir le tableau Corpus utilisé (Catalogue des éditions Odile Jacob de 2006), p. 182.
44 Frédéric WORMS, « L’homme neuronal et le moment du vivant », art. cité, p. 54.
45 John Carew ECCLES, The Physiology of Synapses, Berlin, Springer, 1964 ; Eric KANDEL, Cellular Basis of Behavior. An Introduction to Behavioral Neurobiology, San Francisco, W. H. Freeman, 1976 (coll. A Series of books in psychology).
46 Jean-Pierre CHANGEUX, « L’homme neuronal : trente ans après », art. cité, p. 126.
47 Ibid.
48 Sébastien LEMERLE, « Le biologisme comme griffe éditoriale… », art. cité.
49 Texte de présentation de l’ouvrage.
50 Jacques BLAMONT, Le chiffre et le songe. Histoire politique de la découverte, 2e éd., Paris, Odile Jacob, 2005, p. 7-8.
51 Cité par Pierre Bourdieu dans Pierre BOURDIEU, « Postface », in Erwin PANOFSKY, Architecture gothique et pensée scolastique, Paris, Éditions de Minuit, 1967 (coll. Le sens commun), p. 143.
52 Jacques BLAMONT, Le chiffre et le songe, op. cit., p. 9.
53 François JACOB, La statue intérieure, Paris, Odile Jacob, 1987, p. 317-318.
54 Jean BERNARD, C’est de l’homme qu’il s’agit, Paris, Seuil/Odile Jacob, 1988, p. 156-157.
55 Les noms sont donnés par ordre croissant de date de parution chez Odile Jacob. Pour les titres de ces auteurs et des suivants, se reporter à l’annexe.
56 Claude LÉVI-STRAUSS et Didier ÉRIBON, De près, de loin, Paris, Odile Jacob, 1988.
57 Jean BERNARD, « Science et connaissance », Préfaces, mai-juin 1987, 2, p. 77-80.
58 Jean BERNARD, C’est de l’homme qu’il s’agit, op. cit., p. 298.
59 Ray MONK, Wittgenstein. Le devoir de génie, Paris, Odile Jacob, 1993 ; Jeannette COLOMBEL, Michel Foucault, Paris, Odile Jacob, 1994 ; Giuliana GEMELLI, Fernand Braudel, Paris, Odile Jacob, 1995 ; Juliette GRANGE, Auguste Comte. La politique et la science, Paris, Odile Jacob, 2000 ; Jacques BOUVERESSE et Daniel ROCHE (dir.), La liberté par la connaissance. Pierre Bourdieu (1930-2002), Paris, Odile Jacob, 2004.
60 Le volume d’hommages à Pierre Bourdieu est d’ailleurs paru dans la collection « Travaux du Collège de France ».
61 Voir sa fiche sur le site des éditions Gallimard : < http://www.gallimard.fr/Contributeurs/Pierre-Gascar >. Pierre Gascar a par ailleurs été dialoguiste du film fantastique de Georges Franju Les yeux sans visage (1960) : < https://www.imdb.com/title/tt0053459/fullcredits?ref_=tt_ov_wr#writers >.
62 Alain BERTHOZ (dir.), Leçons sur le corps, le cerveau et l’esprit, Paris, Odile Jacob, 1999 (coll. Travaux du Collège de France).
63 François JACOB, Nadine PEYRIERAS et Michel MORANGE (éd.), Travaux scientifiques de François Jacob, Paris, Odile Jacob, 2002.
64 Michel MORANGE, « Introduction », in François JACOB, Nadine PEYRIERAS et Michel MORANGE (éd.), Travaux scientifiques de François Jacob, op. cit., p. 7-66.
65 Je m’appuie ici et pour ce qui suit, sur les classements hebdomadaires des meilleures ventes d’ouvrages du Nouvel Observateur : voir les numéros des 15 avril, 22 avril, 20 mai, 5 août 1983 et 13 novembre 1984.
66 Voir les numéros du 7 mars au 30 mai 1986 du Nouvel Observateur.
67 Le Nouvel Observateur, 12 septembre et 10 octobre 1986.
68 Voir les numéros du 30 janvier au 10 avril 1987 du Nouvel Observateur. Voir aussi Sébastien LEMERLE, In carne veritas ?, thèse citée, p. 49 et 97.
69 Voir les numéros du 16 septembre au 21 octobre 1988 du Nouvel Observateur.
70 Voir les numéros du 9 septembre 1993 au 3 février 1994 de Le Nouvel Observateur. Cette longévité s’explique par l’augmentation du nombre de places du classement (20 à compter de cette période).
71 Odile Jacob a publié de façon continue ce type d’ouvrage jusqu’à la fin de la période étudiée, y compris après que leur succès en librairie semble avoir fortement décru, à partir de la deuxième moitié des années 1990.
72 Voir le tableau Corpus utilisé (Catalogue des éditions Odile Jacob, p. 182.
73 Michel ROCARD, Le cœur à l’ouvrage, Paris, Odile Jacob, 1987 ; Jacques DELORS, L’unité d’un homme, entretiens avec Dominique Wolton, Paris, Odile Jacob, 1994 ; François MITTERAND et Élie WIESEL, Mémoire à deux voix, Paris, Odile Jacob, 1995.
74 Sébastien LEMERLE, « Le biologisme comme griffe éditoriale… », art. cité et Le singe, le gène et le neurone, op. cit., p. 192.
75 Ian HACKING, Entre science et réalité. La construction sociale de quoi ? Paris, La Découverte, 2008 (coll. La Découverte-poche ; 294), p. 88.