1 Pour mener à bien cette enquête à quatre mains, nous nous sommes partagé le travail. Valérie Tesnière a travaillé sur la première période jusqu’à la fin des années 1960 ; Wolf Feuerhahn a arpenté la seconde, qui ne reprend pas avant les années 1980.
2 Vol. 14-1 paru en 1924 : Henri ANDOYER et Pierre HUMBERT, Histoire des sciences mathématiques ; Charles FABRY, Histoire de la physique ; Albert COLSON, Histoire de la chimie. Vol. 15-2, paru aussi en 1924 : Maurice CAULLERY, Histoire des sciences biologiques. Ces volumes sont inclus dans l’Histoire de la nation française, dirigée par l’historien Gabriel Hanotaux, de l’Académie française, sous les auspices de la Société de l’histoire nationale, chez Plon, libraire à qui l’on confie (encore maintenant) ce qui a un caractère officiel. L’édition est préfacée, pour les volumes consacrés aux sciences, par le mathématicien Émile Picard, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, avec le biologiste Maurice Caullery, qui est aussi l’auteur en 1933 de La science française depuis le XVIIe siècle, Paris, Armand Colin.
3 Pierre ROUSSEAU, Histoire de la science, Paris, Fayard, 1945.
4 Louis LEPRINCE-RINGUET, Les inventeurs célèbres, Mazenod, 1950, ou encore Louis de BROGLIE, Savants et découvertes, Paris, Albin Michel, 1951. François RUSSO publie chez Hermann une bibliographie générale en 1953 : Histoire des sciences et des techniques, bibliographie.
5 Encyclopédie scientifique, publiée sous la direction du Dr. Toulouse, Paris, Octave Doin & Fils, 1907-1951 (secrétaire général : Henri Piéron).
6 Nécrologie : Maurice Daumas (1910-1984), Revue d’histoire des sciences, 1984, 37, 3-4, p. 334-348.
7 Valérie TESNIÈRE, Le Quadrige, un siècle d’édition universitaire, Paris, PUF, 2001.
8 Histoire du calcul, 1946 ; Le calcul mécanique, 1949 ; Le calcul mental, 1953.
9 Marc BLOCH et Lucien FEBVRE (dir.), dossier « Les techniques, l’histoire et la vie », Annales, 30 novembre 1935, 36, p. 531-655.
10 L’Encyclopédie française est une encyclopédie francophone conçue par le ministre de l’Éducation nationale Anatole de Monzie et l’historien Lucien Febvre, à partir de juillet 1932. Elle est parue de 1935 à 1939 sous la direction de Lucien Febvre, puis de 1955 à 1960 sous celle de Gaston Berger.
11 Revue de synthèse, 3e série, 1962, vol. 83, n° 25, p. 15-37.
12 Raymond-Josué SECKEL et Valérie TESNIÈRE, « De Panckoucke à Queneau », in Roland SCHAER (dir.), Tous les savoirs du monde, Paris, BNF/Flammarion, 1996, p. 420-441.
13 Dictionnaire encyclopédique Quillet, sous la direction de Raoul Mortier, Paris, Éditions Quillet, 1934.
14 Raymond-Josué SECKEL et Valérie TESNIÈRE, « De Panckoucke à Queneau », art. cité, p. 437-439.
15 René TATON (dir.), Histoire générale des sciences, op. cit., préface, p. V-VIII.
16 « Esquisse d’une histoire de la vie scientifique », in Maurice DAUMAS (dir.), Histoire de la science, op. cit., p. I-XLVIII.
17 Lucien Febvre, « À nos lecteurs, à nos amis. Face au vent : manifeste des “Annales” nouvelles », Annales. Histoire, Sciences Sociales, 1946, 1/ 1, p. 1-8.
18 Voir le tableau Principaux auteurs des deux ouvrages coordonnés par René Taton et Maurice Daumas, p. 148.
19 Sur ce point, voir Emanuel BERTRAND, Wolf FEUERHAHN et Valérie TESNIÈRE : « Avant-propos. L’histoire des sciences publiée : un révélateur du partage éditorial des savoirs », p. 9.
20 Marie-Antoinette Tonnelat (1912-1980), professeur à la Faculté des sciences, est l’épouse de Jacques Tonnelat, lui-même fils d’Ernest, professeur au Collège de France.
21 Juliette Taton, professeur agrégée d’histoire, est l’épouse de René Taton depuis 1945.
22 Andrée Tétry (1907-1992), docteur en sciences naturelles (Nancy, 1938), est directrice d’études à l’EPHE (élue en 1968).
23 Il s’agit du texte publié chez Payot avec Aldo Mieli, dont la reprise a dû être négociée entre éditeurs : Pierre BRUNET et Aldo MIEILI, Histoire des sciences. Antiquité, Paris, Payot, 1935.
24 René TATON, « Les biographies scientifiques et leur importance pour l’histoire des sciences », Études d’histoire des sciences, Brepols, 2000, p. 521-542.
25 Les citations du livre dirigé par Michel Serres renvoient aux pages de l’édition suivante, Michel SERRES (dir.), Éléments d’histoire des sciences, Paris, Bordas, 1991.
26 François-André ISAMBERT, « Un “programme fort” en sociologie de la science ? À propos de plusieurs ouvrages de sociologie de la science », Revue française de sociologie, 1985, 26/3, p. 485-508.
27 Ibid., p. 501.
28 Ibid., p. 502.
29 Jacques LÉONARD, « Bruno Latour, Les microbes. Guerre et Paix, suivi de Irréductions », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 1985, 40e année, 1, p. 167.
30 Sur La Nouvelle alliance, voir : Emanuel BERTRAND, « Apologie de la thermodynamique ou collaboration entre un physicien et une philosophe ?, La Nouvelle alliance d’Ilya Prigogine et Isabelle Stengers (1979) », Revue d’histoire des sciences humaines, 2017, 30. DOI : < 10.4000/rhsh.553 >.
31 Christian JACOB (dir.), Lieux du savoir, Paris, Albin Michel, vol. 1 (2007), vol. 2 (2011). Albin Michel mettra unilatéralement et brutalement fin à l’entreprise en 2012. Nous remercions vivement Christian Jacob pour la générosité avec laquelle il nous a confié l’ensemble des documents préparatoires aux Lieux de savoir.
32 Christian Jacob nous a confié qu’il devait cette extension à Christiane Sinding (1945-2008), directrice de recherche à l’Inserm et contributrice du premier volume, « Naissance d’une biopolitique des médicaments. La fabrication de l’insuline (1922-1925) ».
33 Bruno LATOUR et Steve WOOLGAR, Laboratory Life: The Construction of Scientific Facts, Beverly Hills, Sage Publications, 1979.
34 Nous remercions Christian Jacob pour cette information.
35 Cette citation est extraite de la préface au premier volume des Lieux de savoir, 2007.
36 Ibid.
37 Christian JACOB, L’empire des cartes : approche théorique de la cartographie à travers l’histoire, Paris, Albin Michel, 1992.
38 Voir note 35.
39 Ibid.
40 Ibid.
41 Ibid.
42 Ibid.
43 Cette citation est extraite du second volume des Lieux de savoir, 2011.
44 Voir note 35.
45 Pierre Vidal-Naquet était le directeur de la thèse d’État de Christian Jacob, soutenue à l’EHESS en 1987 : Géographie et culture en Grèce ancienne : essai de lecture de la description de la terre habitée de Denys d’Alexandrie.
46 Antonella Romano avait participé à l’Action concertée incitative « Histoire des savoirs » portée par Karine Chemla, à partir de 2002.
47 L’analyse qui suit n’est pas le fait d’un acteur extérieur. J’ai en effet contribué au volume 2 de cet ouvrage collectif (Wolf Feuerhahn).
48 Cette citation renvoie au document préparatoire mentionné plus haut.
49 Sur la première génération (années 1970, début des années 1980), voir par exemple : Renaud DEBAILLY, « Critique et discipline. Les convergences entre la critique radicale et la sociologie des sciences à partir de Mai 68 », Revue d’histoire des sciences humaines, 2015, 26, p. 63-82. [En ligne] < https://journals.openedition.org/rhsh/2111 >; Mathieu QUET, « Mai 68 et la sociologie des sciences. Les revues sur les sciences et la société, symptôme des restructurations disciplinaires », Revue d’histoire des sciences humaines, 2015, 26, p. 83-99. [En ligne] < https://journals.openedition.org/rhsh/2146 >.
50 Voir note 48.
51 Ibid.
52 C’est notamment le cas de Dominique Pestre, qui a fait des études de physique avant de passer l’agrégation d’histoire.
53 Voir note 48.
54 « Latour propose d’abandonner les schémas explicatifs classiques (le cognitif s’explique par le social, par exemple) et offre un système d’emblée dynamique sans hiérarchie a priori (le social se reconstruit en permanence). Pour faire apparaître ce mouvement d’ensemble il suit souvent la trajectoire des acteurs privilégiés, acteurs essayant de convaincre-intéresser-contraindre les autres à accepter leurs histoires » : Dominique PESTRE, « Pour une histoire sociale et culturelle des sciences. Nouvelles définitions, nouveaux objets, nouvelles pratiques », Annales. Histoire, Sciences Sociales, 1995, 50e année, 3, p. 487-522 (ici p. 493-494), DOI : < https://doi.org/10.3406/ahess.1995.279379 >.
55 Stéphane Van Damme, historien de formation, ayant participé aux Lieux de savoir, tentera dans sa direction du premier volume de l’Histoire des sciences et des savoirs, d’articuler les deux approches, en commandant autant des articles sur « la guerre et les sciences à la Renaissance », sur « la fabrique des savoirs administratifs » que consacrés à la cartographie européenne ou aux « livres et cultures écrites des sciences ».