Partie 2. De la continuité documentaire à l’enquête collective, modes de circulation des échanges documentaires

1« Bibliothèque sans livres ni rayonnages, sans catalogue ni collection », La Bibliothèque Solidaire du confinement dont il sera principalement question dans cette partie approvisionne pourtant massivement ses membres en occupant la place d’un courtier documentaire (parcours 12, Julien Hage) dans une véritable urgence qui peine parfois à identifier un donneur pour chaque demande documentaire ; celles qui restent sans suite, les demandes « orphelines », font l’objet d’un examen par Geneviève de Maupeou dans le parcours 15. Conçu initialement pour assurer une certaine forme de continuité documentaire pendant le confinement, le groupe Facebook La Bibliothèque Solidaire du confinement redessine ses contours notamment à la réouverture des bibliothèques institutionnelles en accompagnant les pratiques collectives qui s’y déploient : l’analyse des conversations qui se nouent à l’occasion de demandes documentaires thématiques (parcours 13, Sylvie Fayet) comme celle des pratiques de modération (parcours 10, Louis Wiart) font apparaître une mise en commun qui va au-delà de la seule fourniture de références et de documents. Ce sont ces formes de politicités qui retiennent l’attention de Julien Hage et de Maryline Vallez dans le parcours 16. En écho à ces analyses, une restitution des expériences vécues par les membres diversement impliqués dans la BSc occupe les parcours 11-14-17, tandis que Sylvie Fayet identifie en filigrane la présence, discrète, des bibliothécaires dans le groupe Facebook (parcours 18).