Mode d’emploi
p. 7-10
Texte intégral
1Offrir au public un catalogue en ligne, supprimer les catalogues sur fiches, remplacer les catalogues imprimés, tout bibliothécaire peut être appelé à participer à de telles opérations ou à en assumer la responsabilité. Deux cas peuvent se présenter : la nécessité pour une bibliothèque de créer un OPAC, la base bibliographique n’étant pas élaborée sur place, ou celle d’achever l’installation de son système de gestion de bibliothèque en offrant au public l’accès au catalogue. Actuellement, certains établissements changent de système informatique et ce doit être pour les professionnels concernés l’occasion de repenser la structure de leur(s) catalogue(s) en ligne. De même, la mise sur vidéotex ou sur Internet de ces mêmes catalogues, mais avec des interfaces qui peuvent être différentes, sera le point de départ d’une nouvelle analyse des fonctionnalités offertes au public. Toutes les réflexions et toutes les études préalables doivent se fixer, comme but à atteindre, d’offrir à un ou à des publics un outil le plus convivial et le plus ergonomique possible.
2Il faut être conscient que nous sommes à la jonction des systèmes des années 80 et des systèmes client-serveur qui ne nous promettent pas l’OPAC idéal mais au moins plus de convivialité dans leur consultation. Les progiciels que nous sommes pour la plupart obligés d’acquérir nous laissent bien souvent peu de marge de manœuvre. Conscients de leurs défauts et de leurs insuffisances, nous devons malgré tout tenter d’en tirer des outils "les moins mauvais" possible, en essayant de réduire au maximum leurs inconvénients. Quel rôle peuvent jouer les clubs utilisateurs dans l’évolution des produits standards ? Est-ce réaliste de penser qu’un "modèle" puisse être défini comme un minimum quel que soit le système informatique utilisé ?
3 Un des choix de départ, dû entre autres à la dimension de cette "boîte à outils", a été de ne pas tenir compte des propositions des différents constructeurs. Le marché évoluant rapidement, vous n’y trouvez ni conseils techniques (par exemple pas de configuration de système type par taille de bibliothèque) ni liste de constructeurs à choisir ou ... à éviter1.
4L’objectif des textes présentés est de mettre en évidence les points les plus sensibles des OPAC. Même si ces textes paraissent hétérogènes, le bibliothécaire pourra y trouver des principes, en tirer des recommandations et se fixer "une ligne de conduite" pour mettre son application en place. Les conseils, même contradictoires, devraient être une aide à l’analyse des problèmes et au choix des solutions. Le ton général du volume est plutôt critique et rend compte des constats souvent amers des bibliothécaires lorsqu’ils évaluent leurs catalogues en ligne.
5La teneur des textes a bien souvent eu une influence sur leur présentation. L’expérience de la création d’un OPAC hors système intégré, qui inclut une reprise des données et un interfaçage pour conserver autant que faire se peut la richesse de l’information bibliographique, nécessite une description précise de l’analyse préalable et la collaboration étroite entre les bibliothécaires et les informaticiens (Anita Largouet). Ce côté descriptif d’une expérience a été repris aussi dans le texte traitant de la mise en œuvre d’un OPAC (Catherine Roussy) pour mieux exposer les contraintes techniques et humaines d’une telle opération et insister sur l’importance de la formation du personnel. Ce texte met aussi en évidence, pour un réseau de bibliothèques, la cohérence nécessaire des données bibliographiques et sa répercussion sur la consultation des bases. Le chapitre sur l’ergonomie de l’OPAC (Mireille Teissedre) se veut plus liste de "recettes" pour alerter les professionnels des bibliothèques sur les écueils que présente la consultation des catalogues pour les usagers, et pour préconiser quelques améliorations.
6Le bilan plutôt pessimiste qu’offre le chapitre "les utilisateurs et l’OPAC" (Elisabeth Kolmayer) est atténué par la proposition d’outils permettant de mieux appréhender les modes d’organisation des connaissances de nos usagers. Si les points de blocage sont précisés, c’est pour confirmer qu’aucune aide aux utilisateurs n’est à négliger. Ce texte rejoint celui sur T’approche qualité" (Marc Maisonneuve) dont le côté très scientifique est tempéré par des conseils parfois provocateurs. L’accent est mis sur la maîtrise des coûts, des délais, des performances, sur le rôle fondamental des autorités et sur certains outils d’évaluation.
7Les nouvelles technologies demandent de la part des professionnels une certaine vigilance pour ne sélectionner que ce qui présente une réelle amélioration pour le public (Eliane Bernhart). Dans cette optique l’application Vidéotex (Pierre Louis) semble bien un véritable service rendu au lecteur "hors les murs" de la bibliothèque, qui plus est dans une ergonomie originale par rapport aux OPAC standards "transplantés".
8Dans l’ensemble de ces textes, les deux maîtres mots pour tenter d’améliorer les catalogues en ligne, sont : paramétrage et index. Il faut une grande souplesse dans les possibilités de paramétrage, un nombre suffisant d’index et une réindexation facile de la base, la plus rapide possible pour ne pas paralyser l’application trop longtemps. Il est essentiel à ce niveau que la reconstruction d’un index puisse se faire sans toucher aux autres. Un accord s’est aussi conclu sur l’affichage du nombre exact de réponses obtenues, surtout s’il est de 0.
9Paradoxalement, chaque OPAC devrait être un produit pour chaque bibliothèque et/ou chaque public. Les OPAC sont généralement conçus et envisagés par les professionnels des bibliothèques comme un prolongement, un aménagement ou un produit amélioré du module professionnel et non comme un produit en soi adapté à l’utilisateur final... l’usager de la bibliothèque.
10 Il semble urgent de repenser l’outil en fonction de son public et de revoir la présentation des écrans de nos catalogues en ligne.
11Nous proposerons toutes les opérations dans un mémento en fin de volume.
Notes de bas de page
1 Deux ouvrages font le point sur l’offre actuelle du marché : GOURDIER Annie. MAISONNEUVE Marc. Les systèmes de gestion de bibliothèques : les logiciels disponibles sur le marché français : description, utilisation. Paris : A jour, 1992 ; et BOURDIN Joseph. LENART Michèle. Recherche documentaire et gestion de bibliothèque : un logiciel unique ? : l’offre du marché. Paris : ADBS, 1994.
Auteur
Bibliothèque publique d’information
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