Mode d’emploi
p. 7-9
Texte intégral
1Tout bibliothécaire à un moment ou un autre de sa vie professionnelle se trouve amené à devoir aménager des locaux pour le libre accès du public aux collections dont il a la charge. Cela peut se présenter lors de la mise en service d’une construction neuve, à l’occasion de la rénovation d’un bâtiment ancien ou dans le cas du simple réaménagement d’une salle existante ; de même il peut s’agir de créer un fonds documentaire, de rassembler une documentation hétérogène et dispersée, de réorganiser et enrichir un fonds existant. Dans toutes ces situations les questions qu’il convient de se poser et les problèmes qu’il importe de résoudre doivent renvoyer à un souci principal : comment offrir à un public une documentation à laquelle il ait directement accès et qu’il puisse utiliser seul, sans assistance ? L’autonomie de l’usager à l’intérieur de la bibliothèque est bel et bien l’enjeu du libre-accès et un tel service fonctionnera d’autant mieux que ce souci aura présidé à l’ensemble des réflexions et des études préalables à son ouverture.
2Il est évident qu’il ne sera pas possible dans les dimensions de cette "boîte à outils" d’apporter des solutions à l’ensemble des questions que pose l’organisation d’un service documentaire en libre-accès, nous nous contenterons de formuler toutes ces questions dans un memento en fin de volume. A défaut de solutions définitives les auteurs ont plutôt cherché à rendre compte de leur réflexion sur quelques-uns des aspects les plus problématiques de la création d’un service en libre-accès. Tous ont assez récemment mené une opération semblable et chacun parle de ce qui lui a paru le plus délicat à réaliser en raison de l’incertitude ou de l’absence de la théorie bibliothéconomique sur son sujet. Toutefois aucune des contributions composant ce manuel n’est un "récit d’expérience", chaque auteur, au contraire, a essayé de dégager de sa pratique professionnelle des principes transposables dans n’importe quelle opération de même nature.
3La présentation et la forme même d’un texte sont à chaque fois conditionnées par la particularité de l’opération à laquelle il s’attache. Une entreprise de longue haleine comme le rassemblement en une salle unique d’une documentation jusqu’alors dispersée dans des bibliothèques de département ou d’U.f. R. (texte d’Elisabeth Lemau) exige, pour rendre compte de son inscription dans une politique universitaire, une approche plus historique et une forme plus rédigée que l’établissement de la liste des tâches à prévoir en préparation d’un déménagement de collections (texte de Michel Achard). De même les contributions débattant des avantages respectifs des différents systèmes de classement (Rémi froger et Alain Pansu) adoptent un ton plus discursif que la description par Marie-Noëlle Laroux de la mise en oeuvre de la recotation d’un fonds ou la définition d’objectifs en matière de signalisation de Marie-françoise Hardy.
4Au-delà de cette hétérogénéité formelle la communauté de démarche de tous ces textes se retrouve dans l’affirmation, plus ou moins explicite selon les cas, qu’il n’y a pas de solution unique aux questions bibliothéconomiques. Tout est affaire de circonstances et d’adaptation à ces circonstances en fonction des moyens utilisables, c’est pourquoi le ton général de ces textes est plutôt celui de la mise en garde que de la prescription.
5Ce ton de mise en garde est plus particulièrement celui du texte de Jean-françois Bonnin et, quoique de façon moins explicite, celui du memento (françois Larbre). Ces deux contributions, plus encore que toutes les autres, préconisent de concevoir la bibliothèque comme un système en équilibre dynamique dans lequel il n’est pas possible qu’une modification affectant un de ses éléments n’affecte pas l’économie générale de l’ensemble. Il n’y a pas dans l’organisation d’une bibliothèque de choix aux conséquences innocentes et il faut toujours être conscient des retentissements futurs des options présentes. C’est pourquoi, au-delà des recettes et préceptes faciles à transposer et appliquer que contient la présente "Boîte à outils", il convient de surtout retenir la démarche de projet, méthodique, appliquée dans chacune des opérations décrites.
Auteur
SCD d’Aix-Marseille III
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Communiquer !
Les bibliothécaires, les décideurs et les journalistes
Jean-Philippe Accart (dir.)
2010
Mener un projet international
Bibliothèques françaises et coopération internationale
Raphaëlle Bats (dir.)
2011
Créer des services innovants
Stratégies et répertoire d'actions pour les bibliothèques
Marie-Christine Jacquinet (dir.)
2011
Faire connaître et valoriser sa bibliothèque
Communiquer avec les publics
Jean-Marc Vidal (dir.)
2012
Communiquer !
Les bibliothécaires, les décideurs et les journalistes
Jean-Philippe Accart (dir.)
2010
Mener un projet international
Bibliothèques françaises et coopération internationale
Raphaëlle Bats (dir.)
2011
Créer des services innovants
Stratégies et répertoire d'actions pour les bibliothèques
Marie-Christine Jacquinet (dir.)
2011
Faire connaître et valoriser sa bibliothèque
Communiquer avec les publics
Jean-Marc Vidal (dir.)
2012
